logo

Chapelle Kerarden1

Bulletin bandeau Haut

Kerarden TITRE

Cette chapelle a été édifiée par les soins de  Jean¬René THOUMELIN, de Carnac, recteur de Séné de 1822 au 12 décembre 1868, date de son décès [lire histoire des Recteurs]. Elle date de 1846. Alors existait, non loin de Kerarden, à la Garenne de Montsarrac, une importante usine fabriquant la soude et l'iode à partir du goëmon et du varech [lire hisoire de Montsarrac]. Des voiliers montaient jusqu'à ce point extrême du Golfe pour l'approvisionner en matières premières. Ouvriers et marins y affluèrent si bien que la population de Montsarrac s'était considérablement accrue. Il devenait nécessaire d'y créer un nouveau lieu de culte.

Telle fut l'origine de la chapelle de Kerarden, dédiée à la Vierge sous le vocable de NOTRE-DAME de BON-VOYAGE, vocable charmant pour un pays de marins. Bon nombre de pierres furent apportées de la chapelle privée du manoir d'OZON, situé à proximité. Cette dernière vieille chapelle était dédiée à Saint Sébastien et à Saint Roch ( dont les statues ornent maintenant le rétable de Kerarden ), et elle se trouvait en ruines. [Lire article sur les chapelles disparues]

Kerarden Sinagot

En bon état à l'extérieur depuis son recrépissage du début de l'année 1971, munie de remarquables bancs de chêne provenant du Grand Séminaire en Juin 1969, elle aura besoin sous peu de grosses réparations à la toiture et à la voûte intérieure. Deux "ex-voto" offerts par les mar-Lnc / voir photcs c i.--dessous ) sont suspendus - dans 1 'unique nef, et, pour en éviter le vol, la chapelle reste fermée toute la semaine. Mais on peut la visiter en en demandant la clef à la gardienne bénévole qui habite le village.

La messe y est dite pour le moment tous les dimanches à 9 Hres 15 (sauf aux grandes fêtes) et le Pardon de Notre-Dame de Bon-Voyage est célébré le dimanche suivant le 15 Août. L'église paroissiale est munie depuis 1978 d'un vitrail en l'honneur de Notre Dame de Bon-Voyage : on y voit la Vierge bénissant deux voyageurs, par-dessus la Rivière de Noyalo dans le Golfe et au bord de laquelle figure la chapelle elle-même.

Le complément de wiki-sene :

Le relevé de la DRAC ci-dessous reproduit indique que la chapelle de Kerarden fut batie en 1842 (date portée) pour remplacer la chapelle de Saint-Sébastien sise à Ozon, en ruine en 1840, dont elle a réutilisé une partie des matérieux. Elle ne figure pas au cadastre de 1844.

DSC07373

Date figurant sur la chapelle

N° inventaire : IA00114347.

Inventaire Chapelle Notre Dame Kerarden

Kerarden 1844 Future chapelle

La chapelle dédiée à la Vierge, sous le vocable de Notre Dame de Bon Voyage a les caractéristiques des chapelles du 19°siècle. De forme rectangualire, avec une sacristie au chevet, elle fut construite en moellons revetus d'un enduit. Les portes et fenêtres sont de plein cintre. A l'ouest, surmontant le pignon, un clocheton à baies rectangulaires en pierres de taille, avec sommet de forme pyramidale. Au-dessous un oculus domine le portail.

Ci-après clocheton et oculus.

  DSC07375   

   DSC07372  

Dans le bulletin paroissial de Séné, Le Siangot, un article de février 1971 rappelle que l'enduit fut refait.

"Début février : Heureuse surprise pour tous, mais surtout pour les habitants du quartier de Kerarden, en ce début de février ! Des échafaudages se mettent à encercler la chapelle. Le vieux crépi, lézardé et tout lépreux, commence à tomber...et dans quelques jours, ce sera une chapelle rénovée entièrement à l'extérieur, et,..espérons-le, blanchie à l'intérieur ! qui accueillera désormais les fidèles de ce quartier. Ce travail était prévu par la municipalité depuis un bon moment déjà et ce qui n'était que projet est devenu réalité grâce à la diligence de Mr Pierre Le Gallic et de l'entreprise Giannérini et de ses ouvriers. MERCI à TOUS !"

Sinagot Kerarden travaux

Source Camille Rollando :

Depuis quelques années, une association de défense du Patrimoine a vu le jour sous le nom des "Amis de Kérarden". Elle s'est donnée pour principal objectif, l'entretien et l'embellissement de la chapelle. Aussi, à ce jour, peut-on admirer un certain nombre de réalisations à mettre à son actif.

En 1994, une nouvelle cloche a été mise en place, l'ancienne comportant des fêlures et émettant des sons discordants. En 1996 et en 2000 quatres vitraux ont été posés (Lire article sur les vitraux de Séné). A la même époque, le verre blanc de l'oculus a été rempalcé par un petit vitrail représentant une croix celtique (Triskell).

Ces cinq vitraux sont l'oeuvre du maître verrier D. Brioullet de Brandivy. dans la nef, devant l'autel, on peut admirer, suspendue à la voûte une petite croix de bois ornée de jolis émaux offerte par un artisan local, C. Le Petit.

L'édification de cette chapelle a donné lieu, dès l'origine, à un pardon annuel très suivi, dont la date se situe toujours au mois d'août.

En début d'après-midi, les fidèles partaient en procession vers le calvaire-autel de Montsarrac...monument classé qui a été dépeint par André Viaud Grand Marais dans le bulletin de la Société Polymathiuqe du Morbihan, qui date de la fin du 16°siècle.

Après une pause prolongée, durant laquelle avait lieu une cérémonie de prières et de chants, les processionnaires revenaient vers la chapelle pour la célébration des vêpres.

Au cours de la procession, les jeunes filles portaient la statue de Notre dame de Bon Voyage ainsiq ue des bannières dont les cordonets étaient tenus par des petites filles. Les garçons portaient fièrement des ex-voto représentant des voiliers, ainsi que des avirons, rappellant de cette façon l'ascendance maritime des Sinagots.

Après les vêpres, se déroulait la fête profane avec jeux divers...mât de cocagne, boule pendante, jeux de boules, courses de sacs etc. tous les amusement habituels des kermesses du pays.

POURQUOI L'EDIFICATION DE CETTE CHAPELLE ?

Certains on tcur y voir un rapport avecles marais salants. ce n'est pas mon avis, ceci pour plusieurs raisons.

- La chapelle date de 1846; les marais salants ont été opérationnels dès 1728, c'est à dire 118 ans auparavant. Pourquoi aurait-on attendu plus d'un siècle pour prendre une décision ?

- Les salines ont fourni leur plein rendement entre 1740 et la Révolutin. Ce fut l'âge d'or. Il eut alors été plus judicieux de la construire à ce moment-là.

- les salines de Kerarden n'étaient pas les plus importantes, tant s'en faut.

Pour ma part, je vois d'autres raisons à l'édification de la chapelle.

La chapelle d'Auzon venait de disparaître.on pouvait donc utiliser les matériaux et les statues.

Un but de décentralisation. Il était intéressant d'avoir une chapelle de quartier, comme celle de Saint-Laurent et comme on fera plus tard pour la chapelle de Bellevue-Langle. Quant à l'emplacement, Kerarden était très indiqué, car le village est le centre d'uen zone habitée qui comprend Bot Spernem, la Garenne, Montsarrac, Kerleguen, Michottes, Cressignan, Auzon et Bilherbon.

Accroissement de la population de Montsarrac résultant de l'implantation d'une importante usine d'alginates à la garenne à la même époque.

Kerarden La Gilardaie Frères 1853 54

Benitier de la chapelle de Kerarden

Kerarden benitier

L'emplacement du magnifique calvaire-autel de Montsarrac, donnait l'opportunité à Kerarden de créer un pardon annuel en procession entre les deux édifices religieux.

 

 

 

 

 

 

La chapelle Saint-François-Xavier (XVIIIème siècle), située à l'entré du Château de Limur a été édifiée par Noël Bourgeois (Lire article sur l'histoire du Château de Limur). C'est un petti édifice rectangulaire en moëllons Les baies en arc segmentaire : deux fenêtres surle choeur, une grande porte au sud et une autre à l'est, toutes ces ouvertures entourées de pierres en tuffeau. Corniche moulurée au sommet des murs et toiture en ardoises, surmontée d'une croix de fr" (Source Camille Rollando).

chapelle ST F X sene

Camille Rollando de citer Hervé de Halguet qui indique que cette chapelle fut dédié d'abord à Saint Uferier (Saint Vincent Férier) avant de l'être à Saint François-Xavier. On y desservait une chapellenie fondée le 22 mars 1749.

Voilà ce qu'en disait les auteur de l'ouvrage colelctif intitulé "La Bretagne contemporaine", édité en 1865 et illustré par Felix Benoist : "Dans une propriété des environs de Vannes, remarquable par ses belles avenues, à Limur, en Séné, existe une petite chapelle placée sous le vocable d'un sint qui, dit-on, fait marier, dans l'année, les filles qui le viennent invoquer.
La première chose qui frappe de vue, en entrant dans l'édifice, c'est la statue de saint Uférier dont l'un des pieds
est criblé d'épingles. A ceux qui s'enquièrent du motif de cete espèce de profanation, voici qu'on répond : " ce sont les jeunes filles de l aparoisse, qui, impatientes de se marier, transofrment ainsi en pelotte l'un des pieds du
vénérable Uférier. Heureusem celle qui parvient à y planter solidement son épingle! elle peut compter qu'un amoureux la viendra bientôt demander à sa famille. Mais nulle espérance pour la pauvre enfant dont l'épingle s'est détachée : saint Uférier renvoie certainement son mariage à plus tard."

Le mobilier religieux a été transféré à la chapelle Saint- Laurent.

 

Les promeneurs qui empruntent le sentier côtier qui va de la cale de Barrarach vers Port-Anna, distingue dans la végétation une croix à côté d'une "maisonnette", une cahute, malheureusement, en mauvais état, avec une ouverture sous le toit murée de parpaings.

 Corps de garde Barrarach

Cette construction n'est autre qu'un poste de douane et Camille Rollando, dans un livre "Séné d'Hier et Aujourd'hui" nous en livre son origine.

"C'est un promontoire, surmonté d'un ancien poste de douane, d'où la vue panoramique plonge sur la rivière de Vannes au nord-est, sur la rivière du Vincin au nord-ouest et au sud sur le Golfe...Pourquoi un poste de douane à cet endroit? Il faut savoir qu'avant 1862, date de l'arrivée du chemin de fer, le trafic des marchandises se faisait beaucoup par voie de mer. Il fallait donc un poste de douane maritime (patache) pour vérifier les cargasions des navires allant à Vannes."

On retrouve la trace de cette "patache" de douaniers dès le cadastre de 1844, et les relevés qui succèdent ne manque pas de la faire figurer dans les cadastres, cartes d'état major et carte géographique de Séné.

Cadastre 1844

Corps de garde cadastre 1844

Carte 1866

Corps de garde cadastre 1866

Carte 1882

Corps de garde cadastre 1882

L'inventaire de la DRAC de Bretagne nous indique sans trop de précison que la construction daterait de la fin du XVIII° siècle, avec des ouvertures et une toiture modifiée courant XIX°siècle.


1899 Bellevue Conleau Journal Jeunesse

Cette photographie date de 1899, extraite du Journal de la Jeunesse montre le corps de garde pris en photo depuis Moréac-Arradon Comme partout sur le littoral du Golfe, le paysage est dénudé, sans arbre, de la lande et des rochers.

1912 Le peintre graveur illustré XIXe Delteil Loÿs bpt6k9734334d 144 1

Gravure de Jean frélaut 1912 depuis Conleau,

vue sur La butte de Langle avec le Corps de Garde

En 1912, Jean FRELAUT nous en donne une représentation avec un drapeau tricolore au sommet. Le peintre l'a également représentée lors des Régates de Conleau, c'était un point de ralliement des spectateurs massés sur la butte pour regarder les régatiers.

Corps de garde Frelaut

Corps de garde Frelaut 2

En pretant attention aux vieilles cartes postales, on peut observer l'évolution de la construction au fil du temps. La butte de Barrarach n'a pas toujours été couverte d'un bois de résineux comme nous l'indique la gravure de Frélaut et cette vieille carte postale qui présente une vue prise depuis Moréac en Arradon..

Corps de garde carte postale

Cette autre photographie est prise depuis la plage de Conleau.On distingue la patache et la croix à son côté gauche et l'abri du douanier à droite.

Corps de garde VUE

Corps de garde baigneurs

1964 Port Anna déchargement huitres 8FRAD029 27FI 03448 bis

En 1964 Beranrd MOISAN filme les ostréiculteur à Port-Anna. On distingue le corps de garde.

 

Cette vue en couleur est prise depuis la cale de Conleau. Sur la barque sans doute une passeuse de Séné qui accoste.

Corps de garde VUE color

Erigée au sommet de la butte de Barrarach, le cahute des douaniers mériterait d'être restaurée et insérée dans un sentier patrimonial autour de Port Anna. 

Sene Bellevue Patache

 

  

 

 

 

 

Croix Barrarrach3

L'abbé LE ROCH endit quelques mots dans son recueil sur le patrimoine de Séné :

"Ce qui caractérise la croix morbihannaise et en particulier les croix du Pays Vannetais, c'est le peu de portée de leurs bras. La traverse est toujours courte. La croix de Bellevue, qui surplombe le goulet de Conleau, à l'intérieur d'une propriété privée, est de ce type".

On distingue un Christ stylisé sur une de ses faces, bien visible sur cette vue.

CCroix barrarach christ

1780 Croix Barrarach

C'est une croix très ancienne puisque elle est figuré sur la plus vieille cart de Séné, datant d'environ 1780. On la retrouve également dessinée par le cartographe du cadastre de 1844 aux côtés du Corps de Garde des douaniers sur la butte de Belelvue.1844 Corps de garde Barrarach

Inventaire DRAC n° IA00114360

La croix a été de tout temps prise en photo pur réaliser notamment des cartes postales en des temps où la butte de Barrarach était dénudée pour accueillir la foule lors des fameuses régates de Conleau.

 

Inventaire Croix Port Anna

Port Anna Calvaire 2

   Vue de la croix de la butte de Barrarach de 1908; une jeune femme transporte dans un panier d'osier dans sa brouette de bois, sans doute le fruit de la pêche.

croix port anna.arch

Photos archives 56 : avril 1921, jeune fille en habit du dimanche pose devant la croix de la butte de Barrarach, dont on a refait les joints..

Port Anna Calvaire 3 130 001

 

 

 

Il est des croix de chez nous, sur nos chemins ou nos places et d'autres pourtant si familières qu'on aimerait les savoir sinagotes: croix de Kernipitur, croix de Calmont, croix d'Arcal, croix de Saint-Léonard.

"Si, après le château de Limoges (à vannes) l'on quitte la route actuelle de Séné pour prendre, à gauche, celle conduisant au passage de Saint-Armel, on trouve bientôt deux belles croix monolithes en granit. Ainsi écrivait Marselin de la Société Polymathique du Morbihan en 1942, dans un articl econsacrée au croix en périphérie de Vannes, ici la croix de Kernipitur et celle de Calmont.

A/La croix de Kernipitur que l'on peut voir aujourd'hui dressée près du parc PIBS, en face de l'arret du bus, se trouvait avant sur la commune de Séné à mi-chemin entre les fermes de Grand et Petit Kernipitur, comme l'indique le cadastre de 1844. Elle devait être assez familière des Sinagots car elle était situait sur la principale voie reliant Séné, via le Pont d'Argent pour franchir le ruisseau de Cantizac, et vers la "Rue de Séné", aujourd'hui rue Monseigneur Trehiou.  L'abbé Le Roch en fait une description dans le bulletin paroissial, Le Sinagot.Kernipitur croix

1844 cadastre kernipitur

Bulletin bandeau Haut

LES CALVAIRES DE SENE

11. CROIX de la ROUTE du PASSAGE St-ARMEL

Après le cimetière de Calmont Haut, l'on quitte la route actuelle de Séné, pour prendre à gauche celle conduisant au Passage St-Armel, on trouve bientôt, sur la droite une belle croix monolithe en granit. A vrai dire, cette croix ne se trouve pas sur le territoire de Séné, mais elle est si familière aux Sinagots qui empruntent cette route pour se rendre à Vannes que nous la mettons sur la liste des croix de Séné.
Elle se dresse dans le talus, avec une hauteur de 2,20 m.,une largeur de fût de 0,36 m. à la base et de 0,30 m. sous la traverse qui, elle, mesure 0,70 m. Ce qui rend cette croix intéressante, c'est la gravure qu'elle porte au milieu du fût. C'est une sorte de fuseau ou de lentille placée verticalement, dans le sens de la hauteur, et mesurant: 0,30 m. de long sur 0,12 m. dans sa plus grande largeur, au milieu. Certains ont voulu y voir représenté l' "IXTHUS" grec, emblème symbolique du Sauveur. (Chaque lettre de ce mot grec qui signifie "POISSON" , d'où la forme de lentille allongée, rappelant la silhouette du poisson, donne en raccourci l'identité, pour ainsi dire, du Christ : I = Iésus, X(CH) = Christus, TH (Théou) = Dieu, Uios = Fils(en grec), S = Sauter (Sauveur) .. Soit : Jésus-Christ le Fils de Dieu, Sauveur). A quoi l'on peut répondre que si telle avait été l'intention du graveur, il eût placé ce dessin symbolique à l' intersection des bras de la croix et non sur le milieu du fût ... Mr.Viaud-Grand-Marais, reprenant son interprétation du marteau sculpté en relief surla croix du Bondon, près de Vannes Nord-Ouest, a vu encore ici une marque de Corporation, de Confrérie ou tout au moins celle d'un groupe de donateurs : Pêcheurs ou Poissonniers de Séné.

B/ La croix de Calmont : L'abbé LE ROCH nous en parle dans le bulletin paroissial.

Croix Calmont

12.DEUXIEME CROIX  de cette ROUTE du PASSAGE

Mais une deuxième croix était familière aux Sinagots qui empruntaient voici une vingtaine d'années cette Route du Passage St-Armel elle se trouvait dans le dernier virage très prononcé avant d'aboutir sur la route de Calmont.  Voici la description qu'en faisait la "polymathique en 1942 :

La prmeière, à 200 mètres de la bifurcation et à un coude de la route, est un morceau mesurant 3m50 de hauteur au dessus de la dalle placée ras-le-sol qui lui sert de base. La traverse est de petites dimensions : 0.65m environ. L'épaisseur varie de 0.15m à la base à 0.10m au sommet. Elle est ornée d'un filet en creux qui en suit tout le contour à quelques centimètres du bord. Elle ne manque pas d'élégance. Malheureusement elle incline fortement en avant et il est à craindre qu'elle ne se brise un jour au ras de la dalle dans laquelle est est fixée.

Voici ce que nous savons à son sujet, et qui a paru dans Ouest-France du 4 Août 1961 :
"L'IRREPARABLE OUTRAGE "- Il existait, sur la petite route conduisant de Vannes au Passge St-Armel , une magnifique croix de granit, monolithe, datant de plusieurs siècles. Ces humbles monuments, témoins de la foi de nos ancêtres, forment un trésor inestimable sur lequel nous devons jalousement veiller. Cette croix monolithe' se trouvait, comme par hasard, (comment l'aurait-on pu prévoir il y a 3 ou 4 siècles?) sur le parcours qu'emprunte à travers champs la canalisation amenant dans le Morbihan le GAZ DE LACQ. Les bulldozers sont passés par là, et la pauvre croix a été fauchée. Elle gît à l'entrée d'un champ, brisée en deux morceaux. Le fait est d'autant plus regrettable que des personnes, dûment autorisées, avaient attiré l''attention sur cette croix et avaient même trouvé un emplacement pour la transporter ailleurs (en bordure de la route de Séné, où elle aurait été bien en vue) . Le mal est pratiquement irréparable".
Cette croix, qui gît aujourd'hui, cassée en deux, au Cimetière de Bois-Moreau en Vannes, (voir photo du haut de cette page ) était un beau morceau de granit, plat, mesurant 3, 50 m. de hauteur au-dessus de la dalle, placée au ras du sol, qui lui servait de base. La traverse était de petite dimension 0,65 m. environ. L'épaisseur, de 0,15 m. à la base, atteignait 0,10 m. au sommet. Elle était ornée d'un filet en creux qui en suivait tout le contour à quelques centimètres du bord. Elle ne manquait pas d'élégance. Malheureusement, el le inclinait fortement en avant du côté de la route et il était à craindre qu'elle ne se brisât un jour en tombant. C'est ce qui lui est arrivée, très aidée par la force aveugle d'un bulldozer!

C/ La croix d'Arcal :  16.LA CROIX d'ARCAL

A une demi-lieue de Vannes, au sortir de la commune de Séné, au village d'Arcal, s'élevait, il y a quelque quinze ans, dans le talus, à droite, une croix de granit, sculptée. Cette croix, que bon nombre de Sinagots, avant de pénétrer dans leur paroisse au retour de Vannes, ont pu saluer durant longtemps, et dont ils se rappellent, à coup sûr, le souvenir, a été transférée, après accord donné par l'autorité compétente et par la population du quartier, sur le parvis de la nouvelle église Notre-Dame de Lourdes de Trussac, par Mr. l'abbé Nicolas, rectaur à ce moment de cette paroisse. Bien que ne faisant plus partie désormais de "l'environnement" sinagot, nous tenons toutefois à la rappeler à la mémoire de nos paroissiens.

Arcal croix Trussac
Cette croix se compose :
1°-d'un monolithe formant la croix proprement dite, de 0,85m de hauteur, 0,75m dans sa plus grande largeur et 0,20m d'épaisseur.
2°-d' une colonne cylindrique de 1m de hauteur et 0,17m de diamètre.

3°-d'un piédestal de 0.85m de haut, de 1,10m de large et 1,40m d'épaisseur.

La croix est sculptée sur les deux faces: celle aspectant la route, représente le Christ mourant, les yeux mi-clos, la tête penchée sur l'épaule droite. Les bras, sans être rigides, sont horizontaux, la main droite manque, la main gauche a les doigts largement écartés. Les pieds superposés et percés d'un seul clou sont attachés directement sur le fût. Le Christ porte autour des reins une sorte de jupon. Rien n'apparaît au-dessus du croisillon, mais, en dessous, la pierre décrit un médaillon en forme de trapèze isocèle, où sont sculptés en relief la"Mater Dolorosa"(la Vierge des Douleurs) et l'apôtre Saint Jean pleurant et priant aux pieds du divin crucifié.
Sur la face opposée, est sculpté le buste d'une sainte, les mains posées sur la poitrine et la tête couverte d'un voile qui encadre son visage et retombe sur ses épaules. On pense naturellement à la Vierge Marie qui orne si souvent. le revers de nos croix. Cependant, la tradition veut voir ici la Duchesse de Bretagne Françoise d'Amboise.

Cette croix ne possède ni le petit pignon des croix des XV° et XVI° siècles, ni le dais des croix du XVII°. C'est une oeuvre moderne de piété populaire con fiée à un tailleur de pierre du pays qui avait vu quelque croix du XV° siècle,dont il s'est manifestement inspiré.
Sinagots ! S'il vous arrive de passer du côté de Trussac, allez jusqu' à l'église N.D.de Lourdes et vous pourrez revoir cette croix qui fut "presque" vôtre durant des siècles !

D/ La croix de Saint-Léonoard : 17. LA CROIX DE St-LEONARD

1942 03 Croix vandalisme

Sur la route de Nantes, on rencontre la Croix de St-Léonard, en la paroisse de Theix, mais non loin de la limite de Séné et familière aux Sinagots du coin ... (ne pas confondre cette croix qui domine la route sur la gauche en montant, avec celle de "La Brassée" ou de "Jean II" qui se trouve du même côté, mais sur le territoire de Séné, avant d'aborder la descente et les virages de St-Léonard). Elle a été restaurée vers 1940, ainsi que celle de Bonervaud, située plus loin sur la même voie, avec les débris des deux croix géminées trouvées dans le
fossé de la route.

CROIX Saint Leonard

 

 

 

 

Dans le bulletin paroissial, le recteur Joseph LE ROCH nous livre un long paragraphe consacré au calvaire de Montsarrac. Quelques ajout à l'initiative de wiki-sene.

calvaire montsarrac

Bulletin bandeau Haut

LES CALVAIRES DE SENE

"Il a été décrit par André Viaud-Grand-Marias dans le bulletin de la société Polymathique du Morbihan, année 1922. C'est l'une des rares croix historiées offrant encore des traces de peinture. Elle est constituée par un pied polyèdre, couronné d'une grosse torsade. Son sommet est carré avec pignon orné de choux et crochets. On voit d'un côté le Christ, de l'autre la mise au tombeau; des saints personnages sont représentés entre des colonnetttes sur les faces latérales. Voici ce qu'en écrit André Viaud dans une conférence sur "Les Anciens Calvaires-Autels de Vannes et de sa banlieue :

Montsarrac foto triple

La 1ère photo de gauche est issu de l'articl ede l'abbé LE ROCH (années 1970).La seconde photo est un aggrandissement d'une célèbre vue de la collection David (voir ci-dessous), dont on fit plusieurs cartes postales. On note bien que les personnages chrétiens sont peints.

"Lorsqu'au temps de la Ligue, à la fin du XVI° siècle, les Espagnols vinrent au secours du Duc de Mercoeur, ils établirent à Vannes au faubourg Saint-Patern, la croix Cabello, sur la place qui porte encore ce nom aujourd'hui. On prétend qu'il édifièrent à la même époque le Calvaire de Montsarrac ou Montserrec, en souvenir du célèbre pélerinage catalan de "Montserrat" (la montagne sciée). cette origine est douteuse. Quoi qu'il en soit, le nom est exotique : il n'a rien de breton et, fût-il de formation latine 'Mont serratus"; il ne faut pas en chercher l'étymologie dans la situation du lieu qui ne fait que 16 m d'altitude.

Du reste, et c'est nous qui ajoutons cette précision, il n'a été érigée à l'emplacement, qu'il occupe actuellement que vers 1846, sous le rectorat de Mr.Toumelin, lors de la construction de la chapelle de Kerarden. Il viendrait, dit-on, du vieux cimetière du bourg.

1844 Calvaire Montsarrac

La croix de Montsarac est figuré sur le cadastre de 1846, à gauche, sur la grande parcelle Mez er Groés. Sur la cadastre de 1810, rien sur cette parcelle, à moins que la croix fut mal située et corresponde au "bâtiment" parcelle n°538.

Ce calvaire qui mesure 3.50 m est érigé en la paroisse de Séné à 8 kms de Vannes, sur le chemin du passage de Saint-Armel, dans un endroit, d'où l'oeil jouit d'une vue magnifique sur la Presqu'île de Rhuys et le Golfe du Morbihan, avec les riantes découpures de ses côtes et ses îles aussi nombreuses prétend-on que les jours de l'année.

La base actuelle du monument, consiste en un vulgaire massif de maçonnerie, carré à la partie inférieure formant piédestal, plus étroit, circulaire et bombé à la partie supérieure servant de socle à la colonne. Cette colonne, octogonale, plus large en bas qu'en haut est un peu courte (1m environ) aurait, d'après certaines gens, remplacé un fût plus ancien détruit aux jours sombres de notre histoire. C'est également de cette époque que daterait la disparition de l'autel. Le fût est couronné d'une grosse torsade, support d'un sommet en parallèlipipède surmonté de pignons légèrement arqués en contre-courbe, ornés de crosses sur les rempants et terminés par des choux.

Les médaillons, bien que d'une autre facture que ceux de Saint-Colombier et de Ranuec - deux calvaires de Saint-Nolff - offrent les même scènes, avec cette variante que, dans la représentation de Saint-Jean Baptiste "agnifer" (porteur d'un agneau on voit derrière lui, mais plus haut, la tête d'un personnage bardu, le Christ, sans doute, dont Jean est le Précurseur.

Je crois que ce calvaire de Montsarac est postérieur aux deux précédents : ses sculptures manquent de finesse; mais elles sont peu altérées, préservées de l amousse et de la dégradation par les peintures dont elles sont revêtues, reste ou rajeunissement d'un ancien enduit. ce mode de conservation du granit a été observé sur plus d'une croi xdu Finistère...Des calvaires-autels de la banlieue de Vannes, celui de Montsarrac est le seul qui soit peint (cette coutume de peindre est actuellement disparue). Sa peinture est l'un des principaux arguments des archéologues qui attribuent à ce monument une origine espagnole, -en Espagne, la couleur s'ajoutant toujours au dessin et à la ligne,-que les statues soient en pierre ou de bois.

Malgré la rusticité de sa base et ses degrés rudimentaires, le Calvaire de Montsarrac produit bon effet dans la campagne découverte où il se trouve située."

Louis Simonnot, qui a également étudié les Croix Morbihanniases classe celle de Montsarrac dans la catégorie des "croix à panneaux" ou en forme de pignon, dont on trouve quelques rares exemplaires très primitifs en Lore Atlantqiue. Elles se composent, dit-il, d'un fût généralement rond ou à pans coupés supportant un panneau, assis sur une boule en torsade. Ce panneau affecte deux formes spéciales bien déterminées : soit un quatrefeuille soit un pignon dont les côtés, formés de colonnettes, encadrent un saint quelconque et supportent deux rampants soutenant, à leur sommet, une grosse torsade ou une croix. Le chamoine Jérôme BULEON, dans sa langue imagée, les a baptisés : croix bannières à cause de leur ressemblance avec une bannière, ou encore "croix-hosannières parce que l'on chantait généralement devant elles l'Hosanna du Dimanche des Rameaux. Toutes représentent sur une face le Christ encroix entre sa Mère et Saint Jean, et sur l'autre face, une piétà : la Vierge tenant sur ses genoux les corps de son fils descendu de croix. Elles ont une réplique primitive à Maur-de-bretagne. La plus fine de ces sculptures et ayant, seule, la particularité d'être peinte, polychromée, est, d'après Mr. Simonnot, celle de Montsarrac, en Séné.
Du point de vue de l'âge, André Viaud Grand-Marais range cette croix au nombre des Calvaires-Autels du XVI ème - XVII ème siècle avec ceux de Saint-Avé-d'en-Haut, de Saint Colombier et de Ranuec, en Saint-Nolff, de Bizole en Tréffléan, et du Rohic en Saint-Patern. Il procéderait, selon lui, des deux calvaires de Saint-Nolff.
"Au XVIème Siècle, et dans les premières années du XVIIème siècle, écrit-il, le sommet du calvaire présente quatre faces rectangulaires, couronnées par des pignons à rampants droits ou légèrerement arqués, ou par des arcs en accolade avec dais. C'est ce genre de croix que Mr. le chanoine Buléon qualifie du "joli nom de "bannière de granit" et que le poète Venance Fortunat, auteur de l''hymne "Vexilla Regis" eût sans doute appelé : "les étendards de pierre du Christ-Roi", par allusion aux drapeaux à traverse horizontale de la cavalerie romaine.
Le caractère propre du médaillon des calvaires morbihannais de ce type, c'est d'offrir à la vue des surfaces intérieures pleines au lieu de surfaces ajourées dégageant le contour des sujets ; le nombre des surfaces se trouve augmentiê , mais l'ensemble perd en légèreté et en élégance ... "
Quant à la destination des calvaires-autels, l'auteur les divise en deux groupes:
"ceux situés' dans les cimetières entourant les églises et les chapelles étaient dits dans mon enfance "croix-hosannières", parce qu'on s'y rendait en procession le dimanche des Rameaux, portant à la main des branches de buis, de romarin et de laurier et chantant "Hosanna Filio David".

Montsarrac pardon Kerarden

Pardon de Kerarden - Station devant le calvaire à Montsarac (Source Camille Rollando)


"les autres plus éloignés et situés parfois en un endroit désert s'appellent en langage liturgique : "croix destinées aux litanies ou supplications solennelles en cas de calamités publiques ou de pressants dangers". Ces supplications étaient accompagnées jeûne, de mortifications et de processions auxquelles, par métaphore, on donnait le nom de "litanies", parce que les processionnaires alternaient la récitation du chapelet avec le chant des psaumes et des litanies des saints. Les croix de litanies étaient les stations de ces processions de périi tence au cours desquelles on sollicitait la délivrance de la peste, de la famine, de la guerre et des autres fléaux."
Et André Viaud ajoute : "bien qu'utilisés parfois aux Rogations, la plupart des calvaires-autels vannetais étaient considérés comme croix¬hosannières. seuls, ceux du Rannec et de Montsarrac sont regardés comme d'anciens calvaires de litanies, la messe se disait à ces croix et l'on prêchait près d'elles".
Si la tradition est d'accord avec André Viaud pour reconnaître dans la croix de Montsarrac un calvaire-autel dont la table a disparu à l 'époque de la Révolution, elle ne l'est plus pour y voir une croix de rogation plutôt qu'une croix hosannière. Le conférencier ignorait que ce calvaire provient de l'ancien cimetière du bourg, ce qui l'a induit en erreur.

1980 retratite comuniant

Retraite de Profession de foi - Séné -Montarac Juin-1980 Bulletin-paroissial

 

Inventaire Calvaire Monsarrac

Séné montsarrac calvaire

Calvaire de Montsarac, cliché David fin XIX°siècle.

Ci-dessous 2 photo du fond d'Archives Godineau aux Archives du Morbihan

 Montsarrac Calvaire Godineau 1

Montsarrac Calvaire Godineau 2

 

Les fontaines et puits à Séné : redécouverte d’un patrimoine oublié

La particularité de Séné, est d’être une commune littorale, un territoire de faible altitude, et dont le sol, les terrains, reposent sur un support de roche métamorphique constitué de gneiss et de granite.

La couche sédimentaire n’est pas profonde et n’est pas propice à la présence d’une nappe phréatique importante. Ce handicap est compensé par une pluviométrie régulière qui permet d’avoir de l’eau toute l’année. Sur plusieurs points du territoire, les fonds des bassins versants ont laissé apparaitre un étang (étang de Kerdavid) des mares (Gornevez, Limur) ou de nombreuses mouillères ou grenouillères.

Les anciens, avaient repéré ces endroits pour y creuser des puits indispensables à l’établissement d’une ferme ou d’un village. Quand il fallait creuser profondément pour trouver la nappe phréatique, alors on consolidait un puits traditionnellement circulaire. Certains nous sont parvenu avec une forme circulaire, simple et d'autres sont de petites chapelles où aller puiser de l'eau.

Photo de puits à Séné :

7 Balgan 2  21 Brouel Le Goho 2

52 Langle puits  54 Kerdavid

Lorsque la nappe affleure la surface, ici ou là et particulièrement dans un bas fond, point besoin de creuser profondément pour trouver l’eau. Les anciens ont construit alors quelques marches pour descendre au fond du puits, au niveau de l’aquifère, où est aménagé un petit bassin de pierre.

Nos nombreuses « fontaines » sont en quelque sorte des « puits à escalier ».

Exemple : "fontaine" de Gorneveze :

Fontaine gorneveze

 

Quand la pluviométrie est correcte et le bassin versant suffisamment étendu, il peut surgir naturellement un flux continu d’eau, on parle de source. Une fois aménagée, on parle de fontaine à l’eau claire et régulière. C’est un peu le cas à la « Fontaine de Langle » inventoriée par la DRAC de Bretagne. Le « puits à escalier » en amont était rarement à sec et profitant de la pente, l’eau s’écoulait, alimentant le lavoir.

 

 51 Langle fontaine 1  51 Langle fontaine 3

  51 1844 Fontaine Langle Inventaire Fontaine Langle

Creusés à faible profondeur dans le sol, en bas de bassins versant, ces puits et surtout les fontainesétaient  sensibles aux contaminations par des germes fécaux en provenance de l’élevage domestique, ou des eaux usées domestiques.

Dans son livre, Camille Rolando nous fait part d’un souvenir d’enfance au village de Montsarrac :

« Pour la lavage du linge, il y avait deux fontaines disponibles, l’une au Solon et l’autre à Toul en Trech sur la route de la pointe. A intervalles réguliers, de nombreux volontaires venaient faire la chaîne pour procéder au curage de ces fontaines. Quant à l’eau potable, il fallait aller la chercher à un puits à margelle, situé entre le village et Kerarden ».

Les puits profonds approvisionnaient en eau potable et les « fontaines » en eau domestique et d’élevage.

La consultation du cadastre de 1844 permet de répertorier une cinquantaine de puits et de fontaines qui portent un nom vernaculaire, quelques lavoirs et un grand nombre d'autres points d'eau, le plus souvent des puits, indiqués par un petit cercle bleu. On en trouve dans presque tous les villages et le bourg de Séné. A vrai dire, les villages se sont établis près d'un point d'eau. Ces fontaines et ces puits, aujourd'hui perdus dans les brousailles, sont l'objet d'une rédecouverte de la part des Sinagots. Hier, elles étaient importantes pour la vie des villageois et les riverains devaient les entretenir au quotidien et notamment curer le fond des fontaines régulièrement. On trouve également aux archives du Morbihan, plusieurs délibérations du conseil municipal de Séné en vue de l’entretien de la fontaine de Langle.

Au cours de la fin du XX° siècle, leur usage a été abandonné avec l'arrivée de l'eau courante dans les maisons.

Une première liste des puits et fontaines est publiée dans le bulletin municipal de juin 1994) Celle-ci sera enrichie par la contribution de Séné d'Antan, de notre ancien maire Marcel Carteau et des services techniques de la ville de Séné courant 2016-2018. L'inventaire a été entrepris afin de sauvegarder et de restaurer la multitudes de fontaines et de puits qui sont déssiminés sur notre territoire communal.

 

Fontaine, puit et point d'eau indiqués au cadstre de 1844 :

Puit du Menieu

Puit du Versa

Fontaine de Gressignan dont l'eau rejoignait une mare qui servait d'abreuvoir.

 1844 Fontaine Abreuvoir de Gressignan

       23 Cressignan B

Bourg : puits rue des Vierges, puit du Prebsbytère, rue de la Fontaine :

 

Fontaine de Balgan

Fontaine de Barrarach avec son lavoir

Fontaine de Bindre

Fontaine de Boëd

Fontaine de Boëdic

Fontaine du Bois de Saint Laurent sur la rive du Liziec

Quatre puits à Saint Laurent encore visibles aujourd'hui.

5 0 Saint Laurent 1844

5b Puits Saint Laurent   5 2 Puit St Laurent Manoir

 

5 3 Puit St Laurent    5 4 Puits St Laurent

 

Fontaine de Canneau avec son étang aujourd'hui caché derrière un bosquet.

Fontaine Renaud près de Caneau

Deux fontaines en bas de Cariel aux noms de Feten aligen et Er Goh Feten

Fontaine de d'Aulan.

Fontaine de la Lande ( Kerfontaine)

Fontaine Er Pradeu à Brouel,

Fontaine de Falguérec

Fontaine de Goho

Fontaine de Gorneveze

66 1844 Fontaine Gorneveze  66 Gorneveze 2

Fontaine de Grand Pré à Limur

Fontaines à Cadouarn : Feten crechan et Feten Er Prat

A Ozon les fontaines de Guerimac et Grand Pré

A Ozon le puits situé tout près de l'ancien presbytère d'Ozon.

38 1844 Puits Ozon  38 Puit Ozon 2

Fontaine de Kerbiscon,

Fontaine ou Puits de Kerdavid et fontaine de Godal,

54 1844 Fontaine Kerdavid Godal

54 Kerdavid  57 Godal B

Fontaine du Grand Kernipitur et à côté de la ferme, son puits qui n'est pas figuré sur la cadastre de 1844..

75 Fontaine Kernipitur

75 Puit Kernipitur

Fontaine du Petit Kernipitur

Puits de Keravelot situé dans la cours du Manoir de Keravelo.

74 Puits Keravelot

 

74 Keravelo ferme 2

Fontaine de Ligneux

Fontaine de Michot

Fontaines du Clos Bras à Montsarrac

Fontaine de Montsarrac

32 1844 Fontaine Motsarrac  

32 Montsarrac B

Fontaine de Nerhuen à Billarec

Fontaine Pichon à Gorhfeten

Fontaine des Quatre Vents

Fontaines Poul Praaden, Prat Bras et Prat Bihan à Kerarden

Fontaine de Moucelle

Fontaine de Punsic à Canivar'ch.

 

Le cadastre de 1844 n'est pas exhaustif, il a omis d'indiquer d'autres fontaines et puits bien réels.

Puits de Bezidel 

6 Puits Bezidel

 

 

 

 

 

 

 

 

Le quartier de Saint-Laurent au nord de notre commune est riche de son patrimoine. La Croix de la Brassée est fièrement dressée non loin de la Grotte de Saint-Jean. Près de la Chapelle de Saint-Laurent, une vieux manoir en style morbihannais fièrement restauré, qui ne sera pas confondu avec le Château de Lestrénic, reconstruit en lieu et place de l'ancien Manoir de l'enclos de Lestrénic, situé à l'opposé du Calvaire de Saint-Laurent. Le promeneur pourra également rechercher des puits de pierre encore visibles aujourd'hui et les autres belles demeures du quartier de Saint-Laurent. Lire les articles dédiés.

En résumé : L'ancien manoir de Lestrénis ou Lestrenic (XVIIème siècle), fut  restauré au XIXème siècle. Il est aussi surnommé "Saint-Laurent". Construit par l'évêque de Nantes, Jehan de Malestroit. Cette propriété est vendue en 1450 par Jehan de Vannes au duc Pierre II. Certains écrits prétendent aussi que le château a été édifié par Pierre II en 1431. Abandonné, ses ruines sont rasées en 1614 et Louis XIII donne ses pierres aux Capucins de Vannes afin de pouvoir édifier leur couvent de Calmont-Haut. Le manoir est cédé en 1634, sous le nom de Saint-Laurent, aux jésuites du collège de Vannes.

Des ruines ont construit un nouveau château. Le nouvel édifice est vendu comme bien national en 1793 à M. Périer négociant de Lorient. Il devient, par la suite, la propriété successive des familles Bastide, Boulard et Eudon de Rohan Chabot (depuis 1975). Lire article sur le Château de Lestrénic.

Pour approfondir : extrait du bulletin paroissial de l'Abbé LE ROCH, enrichi de quelques illustrations.

Bulletin bandeau Haut

L'ENCLOS de LESTRENIC à SAINT-LAURENT

Notre dernier chapitre sur "LES CHAPELLES DE SENE" avait pour objet la Chapelle de Saint-Laurent, et, en complément, l'histoire des "Foires de Saint-Laurent". Nous ne saurions quitter ce quartier de Séné avant de rejoindre celui de Kerarden, sans parler de ce qui en fait également partie du point de vue historique : L'ENCLOS DE LESTRENIC", cette propriété voisine de la chapelle. L'histoire de l'enclos de Lestrénic, propriété voisine de la Chapelle de Saint-Laurent, est très probablement ignorée de la plupart sinon de la totalité des Sinagots...Et pourtant, voici ce que nous avons découvert à ce sujet.

A l'est de la chapelle et du village de Saint-Laurent, s'étend, jusqu'à longer la rivière en contre-bas, face à la commune de Theix, un vaste enclos aux murs croulants, signalé dans le cadastre sous le nom d'Enclos de Saint-Laurent".

Les ouvrages généraux sur le Morbihan n'en parlent pas et son ancien nom ne se trouve ni dans la récente nomenclature des lieux-dits, ni dans le plus ancien dictionnaire topographique du savant archiviste Rosenweig. Les habitants du village eux-mêmes l'ignorent, et pourtant ce domaine à une longue histoire puisque, avant d'appartenir aux Jésuites du Collège de Vannes, il relevait d'un manoir ducal.

Etymologie :

Il s'appelait Lestrénic et ce nom apparaît dans les archives avec des variantes : Lanstrénic, Lestrénic, Lestrénic-Saint-Laurent. Cette dernière forme rend son identification absolument indiscutable. On a voulu l'expliquer par la présence, au bas de la propriété, du chenal de Saint-Léonard. Ce serait une corruption de "Er Stéric", le "petit étier. Malheureusement cette étymologie est inacceptable.

Le mot se décompose en deux éléments : Lez et Drenic. Le premier est très répandu dans les noms bretons et signifie "résidence seigneuriale". Le second est davantage discutable. Souvent, après le mot Lez vient un nom propre d'homme, celui du seigneur fondateur. Ici, ce serait alors un certain Dren oiu peut-être Audren, sous la forme diminutive, et nous aurions donc "la résidence du petit Dren ou Audren". Mais souvent aussi le Lez est suivi d'un qualitifcatif du lieu, comme Les-Coat, "la résidence du bois". Drenic serait pour Drenec ou Dreneux, qui dénomme une île du Golfe et maints autres lieux. Le radical Dren signigie "ronce" et Drenec est "un lieu couvert de ronces". Les-Drenc devient "la résidence de la ronceraie", ainsi désignée parce que, avant l'implantation d'un manoir, l'endroit était abandonné à une végétation sauvage. C'est ce sens qui nous parait le plus vraisemblable.

Genealogie des derniers Ducs de Bretagne Maison des Montfort

Bretagne Ducs genealogie

1°-LE MANOIR DUCAL 

Pierre II de Bretagne BNF NB C 181416On ne sait rien de précis sur les origines du Manoir de Lestrénic, sinon que dans la seconde moitié du XV°siècle, il appartenait aux Ducs de Bretagne. Mais ce que nous savons, c'est que le Manoir de Lestrénic n'est devenu ducal qu'au temps de Pierre II de Bretagne, par un contrat de vente en bonne et due forme entre Pierre II, d'une part et Jehan de Vannes et sa femme, Perrine de Couldebouc, d'autre part, en 1450.[archvies Loire Atlantique -E164] Une conclusion : il faut exclure une fondation de Lestrénic antérieure à cette date : par Jean 1er Le Roux (1237-1286) ou son fils Jean II (1236-1305) dont le nom est attaché à une grotte et une croix voisine (croix de la Brassée). La première mention de Lestrénic figure dans le testament de Jean IV, daté de 1385, à l'intérieur du nom de Pierre de Lestrénic, qui était un de ses proches serviteurs. Mais il est impossible de discerner s'il était seigneur ou simple occupant du lieu.

C'est parce que cette résidence aux portes de Vannes plaisait tellement aux Ducs que Pierre II ne voulait pas se contenter d'en jouir de temps en temps comme son père, Jean V, mais qu'il désira la posséder. dans ce contrat de vente daté du 24 avril 1450, il est stipulé que Jehan de Vannes et sa femme dèdent, en toute liberté, au duc Pierre II, "un manoir et hébergement de Lestrénic, situé en la paroisse de Séné, près de la ville de Vannes, avec tous ses maisons, édifices et appartenances", moyennant la somme de 1200 réaux d'or qui leur sera versée par son trésorier Guillaume de Bogier. Et le luxe des formes employées dans le contrat de vente, pour en souligner l'entière liberté, laisse entendre que le désir de Pierre II était si fort qu'on pouvait soupçonner une pression de sa part. Un autre détail prouve que ce n'est pas sans regret que Jehan de Vannes et sa femme se séparaient de leur propriété : au cas où le Duc viendrait à s'en désaisir, il était spécifié qu'elle serait cédée à personne d'autre qu'aux vendeurs ou leurs héritiers.

Or, nous avons, par ailleurs, que Jehan de Vannes appartenait à une famille noble qui possédait les seigneuries de Scolpo (Colpo) en Bignan et de Cano en Séné. Il était Procureur et Contrôleur Général du Duc en 1439 et Président aux Comptes en 1442, donc l'un des plus hauts fonctionnaires. La famille de sa femme, également noble, était possessionnée dans la région de Redon. Ils avaient eux-mêmes acquis Lestrénic de Messire Jehan de Malestroit, "héritier de feu Révérend Père en Dieu, Jehan, évêque de Nantes et Chancellier de Bretagne.

Et puis, on constate que Jean V a signé à Lestrénic des actes en dates du 11 août 1437 et du 3 janvier 1441. C'est également, de Lestrénic, qu'un de ses successeurs, François II, accordera à Françoise d'Amboise, le 19 juin 1462, l'autorisation de fonder un couvent de Carmélites à Notre-Dame du Bondon. A cette époque, Lestrénic était donc bien, mais depuis peu de temps, propriété ducale.

Jean de Malestroit tombe NantesDans les comptes du Duc, à la date du 16 juillet 1431, figure un mandat de paiement "à Monseigneur le Chancellier pour lui aider à édifier son hôtel de Lanstrénic, près Vannes, à ce que le duc y peut aller à l'ébat". Le Chancellier, second parsonnage du duché, était alors un ancien chamoine de Vannes, Jehan de Malestroit, devenu successivement évêque de Saint-Brieuc et de Nantes. Le texte semble donc indiquer que le manoir lui appartenait et était alors en construction. Le duc lui accorde une aide en argent parce qu'il tenait la possibilité de jouir de cette propriété pour s'y divertir et s'y reposer. De tout ceci, il est normal de conclure que ce fut ce dernier, Jehan de Malestroit qui fut le constructeur du manoir de Lestrénic.

Jehan ou Jean de Malestroit est archidiacre du diocèse de Nantes. Il est élu évêque de Saint-Brieuc en 1405, puis entre au conseil privé du duc, puis devient gouverneur général des finances de Bretagne en 1406, Premier Président de la Chambre des comptes de Bretagne au début de l'an 1408, puis Chancelier du duc et Trésorier-receveur-général du duché de Bretagne quelques mois plus tard. Il est transféré au diocèse de Nantes le 17 juillet 14193.

En tant qu'évêque de Nantes, il lance, avec le duc Jean V, le chantier de construction de l'actuelle cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Le duc et l'évêque en posent la première pierre le 14 avril 1434. (Source wikipedia).

A/-La belle période du manoir : 

Au XV°siècle, les témoignages se multiplient qui font de Lestrénic une des résidences favorites des Ducs de Bretagne quand ils séjournaient à Vannes. On prétend que Jean V et la duchesse Jeanne de France s'y trouvaient quand, en 1418, Saint Vincent Ferrier fut accueilli à Saint-Laurent. (..alors qu'ils n'en étaient que les hôtes et non les propriétaires).

C'est à cette époque aussi que le duc Pierre II fit construire une canalisation pour alimenter en eau le manoir. Cette canalisation partait de la métairie du Guern en Saint-Nolff qui appartenait à un seigneur d'Elven nommé Jehan de Camarec. En compensation, cette terre fut anoblie et donc exemptée d'impôts. C'est ce qu'affirment les rapporteurs chargés de relever les terres nobles de la paroisse de Saint-Nolff. On peut donc conclure que tout au long du XV°siècle, les Ducs de Bretagne n'ont cessé de témoigner de l'intérêt au manoir de Lestrénic.

B/-La décadence :

Avec le rattachement de la Bretagne à la France, le manoir de Lestrénic allait être incorporé au Domaine Royal et risquait de demeurer inhabité. Après la signature de l'Acte d'Union, à Nantes en 1532, François 1er, Roi de France, céda la jouissance de Suscinio et de Lestrénic à la belle Florence de Foix [1495-1537], favorite de François 1er, épouse de Jean de Laval, sire de Chateaubriant. Quand elle mourut, le manoir fit retour au Domaine Royal et à partir de cette date, sa ruine va se précipiter.Madame chateaubriant foix g

En 1614, les Frères Mineurs Capucins obtinrent de Laurent PESCHART, Sieur de Lourme, un terrain en bordure de sa propriété de Limoges à Vannes, pour y fonder un couvent. (Grand Séminaire actuellement). Ils pensèrent que les belles pierres du manoir abandonné de Lestrénic pourraient servir à leurs constructions, et ils adressèrent une requête en ce sens au Roi Lous XIII qui séjournait à Nantes. La question fut soumise pour avis au Sénéchal représentant le Rois à Vannes. La réponse fut nette. Depuis une quinzaine d'années, les toitures de Lestrénic avaient disparu, et la charpente s'était effondrée. S'il fallait la restaurer, la réparation coûterait plus cher qu'une construction neuve. Les pierres et les autres matériaux étaient devenus inutiles : loin d'apporter les lieux pour les faire servir à d'autres usages. Le Sénéchal se montrait donc très favorable à la demande des Capucins, sous la seule réserve que seraient respectés les quelques bâtiments encore couvert et les murailles de l'enclos.

Le roi donna son accord, le 26 août 1614, mais en prescrivant de faire, avant la démolition, une description des lieux. cette disposition nous a valu une description détaillée, faite en présence du Sénéchal, Jean MORIN, Sieur de la Vieille Vigne, par experts qualifiés : Etienne Blanchard, un architecte de Nantes, occupé à la démolition du chpateau de l'Hermine à Vannes, Gilles Le Douarin, maître maçon et Julien Le Nivet, demeurant aux faubourg de Vannes. Le compte rendu fournit de nombreuses indications. Malheureusement, faute de plan, il est difficile de les suivre. Celui que Guyot-Jomard a cru pouvoir reconstituer, manque encore de précision et me semble inexact.

On peut retenir tout de même que le vaste domaine était entouré de murs qui en faisaient un enclos et dont le dessin général a été conservé. On y pénétrait par un grand portail voûté en pierre de taille et une petite porte pour les piétons. Le principal corps de logis était long de 8 toises et demie, c'est à dire d'environ 17m entre ses pignons pour une largeur de 8m. Il comprenait une salle basse éclairés par six fenêtres aux croisés de pierre et deux étages. Aux murailles, restaient accrochés quatre grilles de fer qui, sans doute, protégeaient les ouvertures. ce bâtiment, tant du côté de Saint-Laurent que du côté du parc était flanqué d'une chambre basse adjacente au pignon. Une tourelle avec un escalier à vis desservait les étages. Jusque là, on voit assez bien la distribution. Où la difficulté apparait, c'est quand il faut situer les autres logis, faute de connaître la position des deux cours et du jardin qui sont donnés comme repères. Du côté droit, comme on entrait, il y avait une chapelle bâtie sur une cave, deux petits logis couverts de paille qui la joignaient, et "au-dessus et au même rang" trois corps de logis ruinés. De l'autre côté, on signale un corps de logis "vers le jardin", un autre s'avançant vers la cour, deux entre l'escalier et l'autre cour, qui joignaient le portail et le long desquels règnait un appentis. Bref, c'était une construction très importante mais presque complètement ruinée. Les toitures s'étaient effondrées et quelques poutres demeurés en place indiquaient les plafonds.

Le manoir était cependant habité par un fermier nommé Yvon LAYEC qui s'était péniblement installé parmi ces ruines. "Au bout du logis dudit manoir", à ses frais, il avait ouvert un appentis qui lui servait d'habitation. Il abritait ses bestiaux dnas les deux bâtiments couverts de chaume, près de l'ancienne chapelle, et contre la chambre basse, avait aménagé un abri pour son pourceau. Encore toutes ces constructions elles-mêmes menaçaient ruine mais, conformément à l'ordonance royale, elles serons respectées.

Les travaux de démolition furent donc entreprise au profit des Capucins, non sans qu'une nouvelle opposition leur ait été faite de la part du Procureur des Eaux-et-Forêts, le 25 août 1617. Il tenait à vérifier les titres des concessions qui leur avait été accordées par Louis XIII. Et c'est ainsi que le manoir de Lestrénic fût complétement rasé.

2°- LE DOMAINE DES JESUITES 

Lestrenic livre

En 1634, le rois Louis XIII fit don aux Jésuites qui dirigeaient le Collège Saint-Yves de vannes (actuellement le collège Jules Simon) du parc de Lestrénic. Il entendait ainsi leur marquer sa reconnaissance "pour" le soin qu'il apportaient à l'instruction de la jeunesse, tant en vertu et en piété qu'en "belles-lettres". les lettres patentes du roi furent publiées au prône de la grand'messe dans "les trois paroisses champêtres" de Séné, Theix et Saint-Patern. en 1658, Louis XIV confirma cette donation en y ajoutant cinq pièces de terres labourables et deux sous lande, toutes situées dans l'extérieur des murs. L'une d'entre elles se dénommait "le clos de la foire". La propriété était exempte d'impôts. Les seules obligations étaient, à l'avénement du roi, de lui prêter serment de fidélité, de faire prière et oraisons pour la prospérité de Sa Majesté, et de verser symboliquement à la recette du domaine 5 sols tous les ans.

A/-La ferme de Lestrénic :

Quand les Jésuites reçurent la propriété du parc, celui-ci était quasi-délaissé. Les murs qui l'entouraient tombaient en ruines. Les anciens bâtiments, nous lesavons déjà, avaient été rasés au profit des Capucins de Vannes. Seuls demeuraient un petit logis et le colombier vouté.  Quelques parcelles de terres étaient labourées et ensemencées, d'autres cultivées en jardin ou mises en pâture. A la place de l'ancienne fûtaie, on ne voyait plus que des souches. Les arbres avaient été abattus pour servir à la construction du navire "La Couronne", un grand vaisseau de 74 canons qui sortit en 1637 des chantiers de la Roche-Bernard.

La Couronne Vaisseau

Au bas du parc, un étang qui servait de vivier écoulait le trop-plein de ses eaux dans le ruisseau de Saint-Léonard. La propriété couvrait au total environ 80 journeaux, soit une trentaine d'hectares. Elle était toujours louée à la famille Layec de Saint-Laurent qui jusque-là acquittait 120 livres de fermage au profit de Marie de Médicis, la mère de Louis XIII.

Devenus propriétaires, les Jésuites continuèrent leur bail aux Layec, mais ils avaient l'intention de faire du Parc de Lestrénic une "campagne" , nous dirions aujourd'hui, une résidence secondaire, où les Pères viendraient se reposer et jouir d'une agréable détente. En 1647, ils construisirent un corps de logis qui est à l'origine de l'actuel "Château de Lestrénic". A partir de cette date, les baux mentionnent qu'il réservent "le petit enclos dans lequel est bâtie la maison", le colombier, l'étang et les grandes allées. Au fil des ans, les fermages augmentent, attestant une meilleure rentabilité des terres, à moins que ce soit une dévaluation de la monnaie ou les exigences accrues des nouveaux propriétaires, peut-être tout cela en même temps. En 1658, la bail passe à 300 livres, en 1674 à 420, en 1685 à 500, ce qui était sans doute excessif, car il sera résilié avec une clause interdisant de toucher aux arbres et de cuillir les fruits.

B/-L'exploitation directe :

Au XVIII°siècle, les Pères ont préféré exploiter eux-mêmes le domaine. Ils utilisaient un personnel nombreux qui comprenait, outre les gens habitant la propriété, des journaliers er aussi des artisans : menuisiers, charrons, tonneliers, sans oublier un taupier. En 1760, , le jardinier s'appelait André GUILLOTO [marié à Saint-Servant  le 20/7/1745 avec Simone GUEHO]. Il recevait 120 livres par na et les graines étaient vendues à mi-profit. On devait le nourrir avec du pain appelé "bon et mal" dont nous avons trouvé mention sans savoir en quoi il consistait. Sa femme et sa fille Mathurine gardaient des dindons. Jacques PAPILLON et Pierre LE BELLER, respectivement 2ème et 3ème jardiniers, étaient payés  à 48 et 12 livres. Guillaume CELIBERT, âgé de 20 ans était charretier, et Mathurine LE BAGOUZE, de Séné, berger. La première domestique, Guillemette, de Ploeren, avait 48 livres de gages. Olive soignait les vaches que gardait Jeanneton DANIEL. Marion, sa soeur, avait la responsabilité de la basse-cour et du jardin. Tout ce monde était nourir et logé à la feme, chaussé de sabots, certains jusqu'à 6 paires et recevait des étrennes tarifés. Le journalier Yvon, de Bohalgo, avait un réfime à part. Pour 9 sous par jour, il tenait lieu de second garçon, et s'occuapit des chevaux. Il aidait, en outre, à labourer, à faire la moisson et à ramasser les dîmes de Saint-Avé qui appartenaient au Collège (des Jésuites). Comme les autres journaliers, il n'avait droit qu'à la soupe trempée.

Il faut croire que les Pères Jésuites trouvaient encore leur profit à ce genre d'exploitation. E, 1761, ils récoltèrent 13 "perrées" d'avoine, 'la perrée de vannes valait 17 décalitres 171), 11 de seigle, 9 de gros froment, 6 de petit, 9 de blé noir, 6 quarts de pommes de reinettes, 5 de poire de Quessoit, 2 d'oignons. Il n'est pâs fait mention de rapport des étables et de la basse-cour, mais on préleva 7 douzianes de pigeons. Les produits alimentaient le Collège, et le surplus étaient vendus. Jean LE ROUX, de Groutel, un adolescent de 15 ans, conduisait la bourrique, et Simone GUEHO , [la femme du jardinier], écoulait les denrées sur la place des Lices. Malgré la sécheresse, ces documents nous révèlent certains aspects de la vie rurale sous l'Ancien Régime. La main d'oeuvre était surabondante et si les ressources demeuraient très minces, le travail était très très largement partagé, et le rythme très soutenable. On n'étiat pas riche, mais on vivait.

La Révolution de 1789 va perturber cet état de choses. Déjà, en 1762, les Jésuites avaient dû quitter le Collège, mais Lestrénic continua d'en dépendre. C'était sans doute un but de promenade pour les élèves. Un acte du 6 août 1789 nous apprend en effet que messire Auguste Charles de COULANGES, "écolier de la Marine'", âgé de 13 ans et demi, se noya accidentellement sur le rivage de la mer voisine de Lestrénic et fut inhumé dans le cimetière de Séné.

Il était un des enfants de Jean Gabriel François Louis de CONTAUD Baron de Coulange.

1789 COULANGE Auguste noyade

Les institutions scolaires ne résistèrent pas plus que les autres aux bouleversements révolutionnaires. Avant même que le Collège ne fut définitivement fermé en 1795, les biens qui constituaient sa dotation tombèrent dans le domaine public. La terre de Lestrénic et ses dépendances furent mises en vente comme Biens Nationaux et adjugés le 13 juillet 1793 pour la somme de 40.400 livres à Auguste PERRIER, négociant à Lorient. Ce même PERRIER rachètera le domaine de Cantizac (lire article).

L'ancien manoir ducal sortait ainsi de la grande histoire pour devenir une simple propriété privée.

Bulletin bandeau Bas

Lire article sur le Château de Lestrénic 

 

 

-

L'extraction du sel dans les marais salants de Séné s'est développé de la fin du XVIII° siècles et jusqu'à l'entre-deux-guerre qui a vu la disparition des derniers paludiers de la commune.

Une fois le sel récolté dans les oeillets des marais salants, il fallait le stocker pour le metttre à l'abri de la pluie et ...des voleurs!

Morbihan salines

Tableau de Marcel MENTHENHOVEN Chemin de Morbihan vers 1935

Les douaniers en poste à Séné avaient pour première mission de veiller à la contrebande du sel en surveillant les les marais salants à partir de guérites disposées le long du littoral de Séné,Ils veillaient également à la sécurité du sel récoltés par les paludiers et les paludières, qu'il s'agisse des mulons (tas de sels) ou des salorges. Ces magasins de stockage du sel étaient régis par des régles que les douaniers devaient faire respecter.

Traité pratique des douanes

Les marais de Séné ont compté jusqu'à 4 salorges à Billarec, à Kerbiscon, aux Quatre-Vents et à Michotte.

Billarec : 

On fait mention d'un salorge à Billarec sans que l'on sache où le situer.

Kerbiscond :

Le dénombrement de 1841 répertorie le brigadier François REY, les sous-brigadiers Guillaume Deloget et Jean Cariaux, et 11 préposés des douanes (Jeffredo, Jego, Guillo, Quintin, Lerousique, Fily, Lefetisse, Lestutour, Jouanno, Digué et Leguentice) avec leur familles. 

La cadastre de 1844 indique la présence d'une caserne dite de Kerbiscond, située près de la saline de Kerbiscond, mais que l'on ne confondra pas avec la ferme de Kerbiscond, quant à elle située au bout du chemin de Balgan.

 1844 Kerbiscond fontaine caserne salorge

Quant au salorge, il devait se situer à proximité de la caserne, sans doute le bâtiment figuré en rose sur ce plan en limite de la saline. Il faudrait faire des fouilles sur la parcelle n°0017 pour peut-être, retrouver les traces des fondations de la caserne et du salorge.

Kerbisconb caserne salorge

 

Quatre-Vents :

L'xistence d'un salorge près de la caserne des Quatre-vents nous est attestée par ces deux annonces d'adjudications publiques.

Salorge 1890 Dolan

Salorge 1939 dolan

Le salorge était située sur la parcelle 217P, à quelques pas des fenêtres de la caserne. Il faudrait sans doute faire quelques fouilles sur la pârcelle n°0090, pour peut-être retourver ses fondations.

Salorge 4 Vents

 

IGN Salorge Quatre Vents

Michotte : 

Le salorge de Michotte est parvenu jusqu'à nous. Le bâtiment en ruines est visible au sein de la Réserve de Falguérec.C'était le plus gros de magasins de stockage du sel extrait dans les salines de Séné. On peut regretter que cet élément du patrimoine paludier de Séné ne soit pas restauré en bonne intelligence avec la préservation de la quiétude des oiseaux...

Salorge Michotte ruine

Le plan de 1882 le nomme "usine" où d'ailleurs travaillaient plusieurs ouvriers comme en témoignent ces articles de presse qui relatent les médailles de travail qu'on leur a décernées.

Salorge Médaille Michotte

 

 

 

 

 

Wiki-sene  reproduit ici différentes cartes de notre commune au fil du temps.

Disponible sous sa forme originale au Archives Départmentales ou sur le site de l'IGN.

 La carte dite de Cassini date du XVIII siècle. La plus part des lieux dits sont cités :

Barara, Coenwarch, Cariel, Kerdavid, Cadoarn, Corneve, Moustarion, Auzon, Kerleguen, Kerardenne, Monsarrac, Passage, Michot, Cresignan, Le Goevor, Falguerec, Doland, Maindre, Broel au côtés des îles de Boete et Boedic.

Et au nord, Cantizac, Keravelo, Canneau, Kernipitur, Bezidel, Kerbiscon, Le Verzat, Saint Laurent, Limur avec son ruisseau 

Le cartographe a figuré les moulins de Cantizac, de Bilherbon avec leur étang respectif et le moulin à vent de Cadouarn.

L'église est figurée ainsi que les chapelles de Boed (Saint Vital), de Boedic et d'Auzon (Saint Sébastien) ou de Saint-Laurent.

On note aussi le dessin des salines sur la rivière de Saint-Léonard, à Boed et côté Vannes.

 

 



Page 35 sur 36