Maires de Séné
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- ROBERT, maire de Séné 1919-1928
- Les maires de Séné depuis la Libération 1945-80
En août 1914, les Allemands envahissent le territoire belge et se dirigent vers la France. La Belgique inflige de nombreuses défaites aux troupes allemandes. L’affront est d’autant mal perçu qu’il est considéré comme servant la France. Les représailles sont violentes. Les troupes françaises défendent les frontières franco-belges et franco-allemandes, c’est « la bataille des frontières ». Les soldats français sont envoyés dans différentes zones de combats : en Haute-Alsace, dans les Vosges, les plateaux lorrains, le sillon Sambre-et-Meuse et dans les Ardennes belges.
Le 22 août 1914 est considéré comme le jour le plus sanglant de l’histoire de l’Armée française. En une seule journée, lors d’une série de combats livrés de Charleroi au confins du Luxembourg, quelque 25 000 hommes sont tués, des dizaines de milliers d’autres blessés et/ou capturés.
Les régiments bretons sont, comme les autres, pris dans ce tourbillon tragique notamment au cours des combats livrés ce jour-là par quelques-uns d’entre eux : la bataille de Rossignol, au cours duquel la 3e DIC (Brest) est presque anéantie ; la bataille de Maissin (en Belgique), livrée entre autres par la 22e DI (Quimper) dont dépendent les 19e RI et 118e RI, les deux régiments d’active du Finistère.
lire également le pdf ci-joint.
Nos soldats ne sont pas encore appelés "poilus" et leur uniforme est trop visible pour les mitrailleuses allemandes ..
Parmi les morts de cette terrible journée, on compte deux Sinagots, Albert MONFORT né à Séné et Lucien TIPHAIGNE dont le dernier domicile est à Séné. Tous deux ont leur noms gravés sur le monument aux morts de Séné. Il s'agit des deux "premiers" "Morts pour la France habitants à Séné.
Albert Pierre Marie MONFORT : 24/04/1892 - 22/08/1914
Albert Montfort est né à Gouavert en Séné le 24 avril 1892. Son père, Pierre Marie, est cultivateur, sa mère se nomme Jeanne Marie Le Ray. Le "dénombrement" de 1911 nous indique qu'il est le 4° garçon d'une famille de cultivateurs.
Sa fiche de matricule nous informe que depuis le 8 octobre 1913, Albert, accomplit son service militaire comme soldat de 2° classe au 118e régiment d’infanterie basé à Quimper.
Sa fiche de matricule ajoute une description du jeune soldat : il mesure alors 1,69 m. Il a les cheveux châtains, les yeux bruns, le front vertical, le nez fort et le visage ovale. Il porte une cicatrice sur le sourcil gauche. Comme tous les appelés effectuant leur service militaire, il fait parti des premiers soldats à être envoyés au front. Il est déclaré parti à la guerre le 8 août 1914 soit 5 jours après la déclaration de guerre de l'Allemagne.
Dans les Ardennes belges, les ostilités opposent Allemands et Français à Maissin. Le 118° régiment d'infanterie de Quimper auquel appartient Albert MONFORT est au avants-postes comme nous le relate l'historique du régiment :
"Le 22 août, le 118°RI quitte Auby, à 4h45 et entre dans la colonne formée par la division à Bellevaux, à 8h30.
Le 19° RI constitue l’infanterie de l’avant-garde de la division. Le 118°RI, tête du gros de la colonne, atteint la voie ferrée de Paliseul, à 10h30. Coupé par des éléments de la 21°DI, il arrête sa marche, qu’il reprend qu’à 11 heures et passa à midi à Paliseul, marchant sur Maissin. Malgré la forte chaleur, la longueur de l’étape, le peu de nourriture pris en cours de route, les moral est excellent. Les renseignement communiquées sont les suivants : « Une colonne ennemie se dirige de Tronquoy (au nord de Neufchâteau) vers le N.O. : attaquer l’ennemi partout où on le rencontrera, le XI CA marche sur Maissin, qui n’est pas occupé. »
Après avoir dépassé Paliseul, d’environ 2 km, nous commençons à entendre la fusillade et peu après nous rencontrons des chevaux et des cavaliers blessés qui se portaient en arrière.
A 12h15 le 1er bataillon (Doucet) reçoit l’ordre d’aller s’installer en flanc-garde aux lisières N.E. et est du massif de Franc-Bois, et le 3° bataillon (Hanquelle) d’aller occuper la crête 405 (1.500 m S.E. de Maissin) pour surveiller les directions d’Anloy-Villance.
Le 2° bataillon (Bouvier) est envoyé vers la ferme de la « Réunion des Labourteur » 300 m O de la grande route), e, soutien du 19°RI qui est arrêté par des feux violents, à la sortie de Maissin. Le combat s’engage, c’est le baptême du feu.
Les Boches sont retranchés là depuis plusieurs jours, dans les bois, les champs d’avoine et les champs de blé, Les bataillons se déploient et progressent sous une grêle de balles.
Dans un élan magnifique, les officiers sabre au clair, les soldats, baïonnette au canon, se portent à l’assaut des forces ennemies, fortement défendues par des fils de fer et de nombreuses mitrailleuses.
Le 19°RI criblé de projectiles, a subi de grosses pertes et ne peut dépasser la ferme de Bellevue. L’uniforme grisâtre de l’ennemie est tellement invisible que l’on ne se rend pas compte des points d’où partent les coups. Une batterie du 35° qui, dès le début de l’action, est venue appuyer le 19°RI, a déjà perdu la plus grande partie de son effectif et ne peut tirer un coup de canon sans être aussitôt criblée d’obus.
Le 116°RI, puis le 62° et enfin le 337° viennent successivement nous renforcer et par bonds successifs, nous pouvons gagner du terrain et nous rapprocher de l’ennemi.
Pendant ce temps, une autre batterie d’artillerie prend position à l’ouest de Bellevue, à l’abri d’une crête, à 1.200 m environ des tranchées ennemies et, en très peu de temps, elle règle son tir et exécute un feu violent sur les tranchées d’où sort bientôt l’ennemi en fuite.
Aussitôt, toute le ligne charge à la baïonnette et les Allemands abandonnent leurs tranchées et el village en y laissant de nombreux morts et blessés.
Il est environ 16 heures, nous sommes maîtres de Maissin et des ses abords. Mais peu de temps après, nous recevons des nombreux projectiles sur notre flanc droit. Quelques fractions reformées en toute hâte font face à l’ennemi de ce côté et ouvrent immédiatement le feu.
L’ennemi contenu devant la ferme de Bellevue, où se trouvent de nombreux blessés riposte avec violence, en battant principalement l’entrée de la ferme pendant que d’autres fractions continuent à gagner du terrain vers Paliseul.
A 17H30, l’ordre de se replier est donné. La retraite s’exécute à travers bois, sur Paliseul. Les lisières N. et N.E. du village sont organisées, des tranchées y sont creusés et, garnies de tirailleurs. On y passe la nuit, le Boche ne poursuit pas.
Au cours de cette journée du 22 août 1914, le 118°RI perd 1.100 hommes, soit le tiers de ses effectifs. Ce même 22 août 1914, le soldat Montfort disparaît à Maissin. Il était célibataire et âgé de 22 ans. Son décès est fixé au 22 août 1914 par jugement déclaratif de décès rendu le 14 décembre 1920 par le tribunal de Vannes.
La famille sera à nouveau endeuillé par la perte de son frère Louis François Marie le 16/06/1915 sur le front dans l'Oise.
Lucien TIPHAIGNE :17/01/1893 - 22/08/1914
L'acte de décès au registre d'état civil de Séné nous indique que Lucien TIPHAIGNE a élu domicile à Séné mais est natif de Paris 18°. Quel alea de sa vie l'aura conduit à Séné ?
Sa fiche de matricule des archives de Paris nous indique qu'il réside à Paris comme ses parents, qu'il est employé de banque. Quel liens a-t-il avec Séné ?
La recherche dans les archives en ligne de la ville de Paris nous précise les circonstances de sa naissance.
Tiphaigne Lucien est né en 1893 à Paris mais il n'a été reconnu par sa mère (née ROLET) qu'en 1902 et ensuite par son père Mathurin Louis qu'en 1913.
On retrouve trace au dénombrement de 1911 de sa grand-mère Marie Vincente Le Franc et de sa tante Anne Marie Amélie toutes deux vivant à Séné.
La consultation du dénombrement de 1911 indique une dénommée Marie Tiphaigne née en 1860. Les tables décennales et les actes de naissance permettent de préciser la généalogie de Lucien Tiphaigne. Il avait pour cousin Louis Rolland.
Quels rapport entretenait-il avec ses parents ? Etaient-ils décédés avant 1914 et s'est-il domicilié chez sa grand-mère Le Franc ?
Depuis la mobilisation il a intégré le 132°Régiment d'Infanterie. Sa fiche "mémoire des Hommes" nous indique qu'il est disparu au combat à Doncourt le 22/08/1914.
L'historique sommaire réalisé du 132° RI nous relate les premières semaines de combats.
"Le régiment quitte sa garnison de Reims, le 31 juillet au matin, comme troupes de couverture, sous les ordres du Colonel Gramat. Débarqué à St Mihiel, il stationne dans la trouée de Spada à Heudicourt-Nonsard-Creuë jusqu’au 10 août. Pendant ce temps, sous la protection des bataillons de Chasseurs en avant-postes, le régiment organise défensivement les Hauts de Meuse.
Devant l’offensive allemande, par la Belgique, il marche sur le Luxembourg par Fresnes-en-Woevre, Etain, Longwy. Le 22 août, première rencontre avec l’ennemi à la sortie de Beuveilles, où il tient les Boches en respect toute la journée. Mais le soir il faut céder devant le nombre et, suivant les ordres de retraite, il se retire sur la Meuse tout en combattant et en disputant le terrain lambeau par lambeau."
Lucien TIPHAIGNE est donc dans les parages de Beuveilles département de la Meuse comme l'indique cette carte. Il décède lors de la retraite de son régiment poursuivit par les troupes allemandes supérieures en nombre et mitrailleuses.
La nécropole de Maissin :
Comme celle de Albert Monfort, les dépouilles des soldats tombés ce jour-là à Maissin n’ont pas toutes été identifiées, loin s’en faut. Afin qu’ils puissent reposer en paix, loin de leur terre natale, il est décidé de déplacer un calvaire breton dans le cimetière belge où se trouvent leurs sépultures communes ou individuelles. C’est celui de Ty Ruz au Tréhou qui a été choisi. Une cérémonie d’« Adieu au Calvaire » s’est déroulée en grande pompe le 3 avril 1932 en présence de nombreux élus, de l’abbé Boëtté, aumonier du 19e RI. L’inauguration a lieu le 21 août 1932 en présence de M. Le Gorgeu, Sénateur-Maire de la Ville de Brest, de Monseigneur Duparc, évêque de Quimper, des autorités civiles et militaires et de nombreux Bretons.
L’Amicale du 19e RI est alors très active sous l’impulsion de son président Pierre Massé et les commémorations sont suivies par grande nombre de Bretons pendant des décennies.
Une inscription est visible sur une pierre tombale à l’entrée du cimetière : « Ce calvaire breton du XVIe siècle provenant de la commune du Tréhou (Finistère), a été érigé dans ce cimetière en l’an 1932 pour veiller sur le dernier sommeil des soldats bretons et vendéens du XIe Corps d’Armée tombés les 22 et 23 août 1914 au combat de Maissin.»
La nécropole de Maissin est située en Belgique, dans la province de Luxembourg, à 45 km au nord-est de Sedan, dans l'actuelle communauté de communes de Paliseul.
Elle occupe une superficie de 5 040 m2. Un calvaire breton du XVIe siècle, une stèle commémorative aux morts du IIe Corps d'Armée (C.A.), et une borne dédiée à Pierre Massé en forme le mobilier.
Ce lieu de mémoire est la dernière demeure de 4 782 de combattants morts en août 1914. Ce cimetière militaire abrite les corps de 282 Français et de 513 Allemands, réparties en tombes individuelles.
3 001 autres soldats français sont répartis en deux ossuaires ; 643 Français et 343 Allemands occupent un ossuaire mixte.
L'Origine du cimetière
Dès le 24 août 1914, après la retraite du IIe C.A. français, l'armée impériale allemande procéda aux ensevelissements des centaines de morts restés sur le champ de bataille. L'inhumation des cadavres français et allemands dura une dizaine de jours. Plus de 500 civils belges réquisitionnés dans les villages voisins participèrent à l'enlèvement des corps et à leur enterrement. Sur la route de Transinne, au "Courtil", on creusa des fosses pour 30 hommes. A cet endroit, plus de 2 000 morts furent enterrés ainsi qu'au "Baulet", à proximité de la route de Lesse. Durant la guerre, les autorités d'occupation allemande (Gouvernement général impérial de la Belgique du Général von Bissing) aménagea toutes ces nécropoles des combats d'août 1914.
Des cérémonies d'inauguration s'y déroulèrent en présence de hautes personnalités militaires.
Maissin rassemble les corps français ou allemands dans trois grandes nécropoles :
- le cimetière n° l sur la route de Transinne
- les cimetières n° 2 et n° 3 sur la route de Lesse, où furent réinhumés les combattants des fosses alentours en tombes individuelles et en ossuaire.
Le calvaire breton du XVIème siècle, ramené de la commune du Trëhou, Finistère, se dressa dans l'enceinte du cimetière n° 2 pour commémorer le sacrifice des Bretons du IIe corps. Il fut inauguré en août 1932 à l'occasion du 18ème anniversaire de la bataille. Lors des travaux de réfection de ce cimetière, les restes mortels furent exhumés des petites nécropoles désaffectées les plus proches : 382 soldats allemands et 46 français provenant des cimetières de Maissin, d'Ochamps et d'Orgéo y furent ré-inhumés
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LES NOMS DES RUES A SENE
L’étude du plan 2014 de la ville et de la liste officielle en date du 15-12-2015, (voir pdf ci-joint), complétée par celle des derniers procès-verbaux des Conseils Municipaux de Séné, montre environ 360 noms pour des rues, des allées, des impasses ou des routes sur notre commune. C’est un peu plus que la base nationale de La Poste qui répertorie les adresses et peu au regard des 1500 noms répertoriés par le Ministère des Finances dans la base Fantor (parcelles, lotissement, voirie etc..).
Ces bases ne prennent pas en compte les nombreux chemins de randonnées, chemins agricoles et sentiers côtiers que comptent notre commune et encore moins les digues et ponts. Des panonceaux guident les promeneurs, faut-il nommer cette voirie champêtre et cotière?
Le classement par type de voirie, telle qu'elle apparait dans le plan de la ville, révèle majoritairement 152 rues à Séné. La ville compte également 76 impasses qui montrent que l’urbanisme à Séné privilégie les voies sans issue pour assurer le calme aux riverains, comme les 62 allées plus étroites que des rues.
Le plan de la ville indique des ronds-points. Les plus importants sont paysagés. D'autres sont aménagés pour évoquer un aspect du patrimoine de Séné. Ainsi le rond-point d'Alsace au Poulfanc avec ces cigognes, rappelle le jumelage avec la ville de Gelpolsheim; celui de Kerfontaine évoque le jumelage avec Donegal et Ballyshannon et celui de Kercourse fait écho à l'hippodrome. Ces embellissements pourraient être étendus au rond-point de Bézidel, de Kergrippe ou de Cantizac. Notre patrimoine regorge de thèmes : les moulins, la pêche, l'ostréiculture, la culture du choux. D'autres sont uniquement matérialisés au sol par un pavement particulier afin de ménager la visibilité et la manoeuvre des camions. Les giratoires mineurs ne sont signalés que par de la peinture au sol ou une plaque en fonte rouge.
Séné n’est encore qu’une petite ville qui ne compte que 6 avenues dont celles François Mitterrand, de Geispolsheim, des Sinagots au Poulfanc et de Penhouët, de Coffornic et de Donegal au bourg. On peut s’interroger sur la pertinence du choix d’un échassier pour l’avenue des Spatules à Limur ? Le nom d’une personnalité serait plus à propos pour cette axe le jour où il sera enfin ouvert sur sa totalité et reliera la rue de Limur au rond-point de Bezidel.
Et pourquoi pas Michel ROCARD [1930-2016]. L'ancien Premier Ministre de François Mitterand est décédé en 2016 et aimait à venir se ressourcer à Moustérian comme le témoigne cette video du 16-08-1979 sous fond du Golfe du Morbihan...
De même, la « rue » Cousteau, la rue des Ecoles, la Rue de Cantizac-Bélair, la rue du Goah Ver, ne sont-elles pas au format d’avenues?
Notons une seule « ruelle », la Ruelle du Recteur près de l’église et aucun « boulevard ». Enfin, un seul « quai », [Quai des Morgates à Port-Anna] un seul « espace », [Espace Albert Tollance à Barrarach],]une seule esplanade [Esplanade Julien MARTIN à Port-Anna] et un seul passage [Passage de Kerfontaine] (pas celui de Saint-Armel), aux côtés de 13 places, dont la plus spacieuse est la Place du Général de Gaulle.
16 chemins et 18 routes soulignent le caractère « étalé et rural» de notre commune. On ne s’étonnera pas de savoir que le tiercé des voies les plus longues sont la « Route du Prato » (2.076 m), la « Route de Brouel » (1.930 m) et la « Route de Nantes » (1.768m). Cette dernière, qui n’est plus une « route » mais aujourd’hui une vraie avenue dans le quartier du Poulfanc, mériterait un nouveau nom….
On peut porter également un autre regard sur ces dénominations une fois la voirie classée par famille. Sur 360 noms, on dénombre 118 lieu-dits, inspirés du nom des parcelles du cadastre (noms français ou bretons vannetais), 108 noms inspirés des sciences naturelles (biotope, botanique, zoologie, équitation), 80 noms de personnages historiques ou de personnalités, 37 noms en lien avec la mer (terme de marine, marins, navigateurs, bateau), 31 noms de lieu géographique (ville, région, île), et 2 dates historiques. Une douzaines de "divers".
On nomme souvent la voirie à la faveur de programmes immobiliers. Par souci de l'unité de lieu, pour éviter des débats épiques en Conseil Municipal et par méconaissance de leur histoire locale, on décide malheureusement trop souvent de noms sans réelle portée patrimoniale.
Ainsi ces dernières années, les noms désignant des biotopes (rue de la Mare, de l'Etang, de la Chesnaie...) préexistants à Séné, ont été enrichis de 45 noms ayant trait à la botanique dont une « Impasse des Cynelles », autre nom vernaculaire du prunellier. Fallait savoir ! d’autant que cela fait redondance avec l’Allée des Prunelliers. On ne s'étonnera de la présence d'une Allée de la Vigne. Oui, il y a eu un temps de la vigne à Séné! La flore maritime est représentée avec une rue des Algues et des Salicornes mais point de rue pour la plante aquatique la plus importante dans le Golfe du Morbihan, la zoostère,. Les champignons s'en sortent avec une rue des Chanterelles. Parmi le grand nombre de noms de fleurs, l'orchidée, fleur emblématique de nos prairies à Séné est citée. Cette richesse « végétale » fait sans doute en rapport avec la Réserve de Falguérec ?
Cependant, cette voirie "végétalisée" comporte quelques incongruités pour le botaniste ou l'historien. Ainsi Séné compte plusieurs mentions d'espèces végétales, sorties tout droit d'un catalogue de jardinerie et sans lien avec notre commune, comme par exemple une rue des forsythia ou de l'eucalyptus!
On ne s’étonnera pas non plus que la « zoologie » soit également bien présente avec 41 citations. Le naturaliste notera que si on ne retient pas les termes d'équitation, aucune voie à Séné n'honore les mammifères pourtant présents sur le territoire communal ou le Parc Naturel du Golfe du Morbihan!
Il en est de même pour les poissons, qui furent longtemps la diète principale des familles sinagotes. Certes on trouverait grotesque d'habiter "rue du Bar" ou "Impasse du Mulet" mais "Allée de l'Hippocampe", animal fétiche du Parc Naturel du Golfe du Morbihan aurait du sens. On sait que notre commune compte avec de nombreuses zones humides (mouillères, mares et étang), et le quartier de la Grenouillère nous rappellent l'importance des batraciens, illustrés par la rue des Rainettes et la rue des Reinoilles. La morgate, doit être un rare mollusque cephalopode à avoir donné en France le nom d'une voie. Les huîtres s'en plaignent-elles? Les insectes sont représentés avec une Allée des Abeilles, des Libellules, des Papillons et une Allée des Coccinelles. Les moustiques si célèbres à Séné sont-ils piqués au vif par cet oubli?
Parmi ces noms d’animaux, 33 noms d’oiseaux... oiseaux des champs, oiseaux des mers et oiseaux des marais, tous très polis et pas tous très mélodieux. Mais aucun rapace à Séné! Rémy Basque y est-il pour quelque chose ?
Attention, on ne confondra pas la « Rue des Chevaliers » avec la « Rue des Cavaliers », laquelle nous rappelle la présence d’un hippodrome à Séné et ses turfistes. Parmi ces rues « équestres » le "clos d’Enghien", la "rue d’Autueil", l'impasse de l'Etrier, la rue "Er Gazek" (la jument) ou la rue "Ar Mar’ch" (le cheval)…
Bien sûr, Séné se rappelle de son littoral et de son passé maritime : 43 noms sont en rapport avec la mer et les marins ou navigateurs n’ont pas été oubliés : Tabarly, Colomb, Magellan, Jean Bart, Jacques Cartier, Surcouf, Charcot, Dumont d’Urville, Paul-Emile Victor, Cousteau. Et la toute dernière Florence Arthaud au décès dramatique!
Notre commune arbore aussi des noms de rue portant celui d’un type de bateau, en premier lieu le Sinagot qui a son avenue, mais également le Galion, le Forban, la Frégate, la Bisquine ou le Thonier.
Chose plus rare, des rues portent le « vrai » nom de bateaux, comme "Fleur de Mai" ou de Sinagots : rue des « Trois Frères », rue de « Joli Vent », rue « Jean et Jeanne », rue « Petit Vincent », rue « Vainqueur des Jaloux »….
Le Sinagot vaut à Séné une certaine renommée en Bretagne comme le montre le nombre de voie portant cette dénomination.
Les derniers bateaux retenus pour baptiser une voie ont été deux bâtiments de l'équipe Cousteau, la célèbre Calypso pour la rue en face le Collège Cousteau et L'Alcyone à quelques pas du collège.
Les noms de lieux-dits sont bien sûr très représentés avec 115 citations qu’ils soient religieux ou profanes, en français ou bien en breton. Leur étymologie est en partie expliquée dans le livre de Camille Rolando, Séné d’Hier et d’Aujourd’hui ». Avis aux bretonnants!
Ne cherchez pas d’origine bretonne à « l’Impase de Men Goût Cho » une bizarrerie du promoteur de l'époque semble-t-il que l'on pourrait rebaptiser !
Parmi ces noms locaux, on se souvient de la présence de moulins sur notre commune. Ainsi la rue du Moulin sur la presqu’île nous rappelle l’ancien moulin à vent de Cadouarn ou encore à Kercourse la rue du « Clos Melin » et de « Er Meliner » célèbrent le moulin de Cano aujourd’hui disparu. (Lire l'histoire des moulins et de celui de Cantizac)
La géographie a droit de cité (31 fois) également avec des noms de régions ou de villes. Qui se souvient de la mobilisation de Séné pour sauver le village roumain de FLORESTI que le dictateur Ceausescu voulait détruire en 1989 ? Bien sûr, le Golfe du Morbihan n’est pas oublié. Il a «sa rue » comme 11 îles de la petite mer.
Même si les personnalités politiques renvoient à une page de notre histoire, seulement 2 rues l’évoquent directement : la rue du 19 mars 1962 rappelle aux Sinagots la fin de la Guerre d'Algérie et la rue de Castiglione, pourrait avoir été choisie en mémoire de la victoire des troupes révolutionnaires de Bonaparte en Italie, le 5 Août 1796, illustrée ici par un tableau de Victor ADAM en 1836. [à vérifier?]
Très peu de métiers ont été repris pour baptiser une voie. Séné compte avec un rue de l'Abreuvoir, une rue de l'Artisanat, une rue des Maraîchers et une rue du Clos des Puisatiers mais aucune rue en lien avec la culture des choux à Séné. On a bien une impasse des Matelots et curieusement une impasse des Mariniers à Green Village. Aurait-on confondu mariniers, et passeurs? Une rue Jean Marie LE GUIL existe bien ...mais à Vannes! On compte bien une rue des Salines, unique mention en rapport avec nos anciens marais salants. Les paludiers et paludières ou encore les douaniers n'ont pas lieu de citer. D'autres professions emblématiques de Séné n'ont pas encore fait l'objet de noms de rue. On citera les ostréiculteurs et ostréicultrices, les pêcheurs et pecheuses, les calfats, les couturières, les transporteurs routiers, les forgerons, les maîtres de cabotages,...
Pour les élus, nommer une rue est souvent un acte politique laissé à la postérité, qui exprime des valeurs partagées par tous, comme Place de La Fraternité, Rue des Ecoles, Allée du Souvenir, Rue des Droits de l'Enfant ou des valeurs indirectes portées par des personnalités.
Ainsi Séné compte 50 noms de personnes donnés à une voie, dont 11 navigateurs (voir ci-dessus). Il faut signaler le « caractère pacifique de Séné » qui a retenu par 9 fois le nom d’un Prix Nobel de la Paix, dont un étranger et il manquerait à cette liste des Prix Nobel de la Paix français; Paul Henri BALLUET.
QUIZZ: identifiez vous les Prix Nobel de la Paix ? Lequel n'est pas un Français? Réponse en bas du texte
Un seul maire a sa rue à Séné….et l’heureux élu est Marcel GEISTEL qui fut maire de Geispolsheim de 1983 à 1995. Cette ville nous fait l’honneur d’avoir une « rue de Séné » comme il existe également une « Séné Lane » à Donegal, autre ville jumelée à Séné.
Comme le révèle le cadastre napoléonien, il y avait à Vannes une « rue de Séné », aujourd’hui, la rue Monseigneur Tréhiou. En effet, jusqu'à l'élargissement de la digue du Moulin De Cantzac, l'itinéraire pour gagner Séné passait par Kernipitur et sa croix puis le Pont d'Argent.
Parmi les célébrités « techniques » notez 2 aviateurs, Jean MERMOZ et Marie MARVINGT et le double prix Nobel de chimie et de physique, Marie SKLODOWSKA-CURIE.
Parmi les habitants de Séné retenus, signalons les frères Jean et Roger LE GREGAM, martyrisés par les Allemands le 18 juillet 1944 à Botsegalo sur la commune de Grand-Champ, la résistante Marie BENOIT et le charpentier de marine, Julien MARTIN.
Parmi les Bretons moins connus, citons le résistant et capitaine Jean KERVICHE de Saint-Armel, qui fut à l’origine du centre de vacances éponyme à Mousterian.
L'origine du nom de la rue du Bois de Lisa pourrait venir du déminutif de Marie Elisabeth Louise BOURGEOIS, soeur de Noël BOURGEOIS qui fit construire le château de Limur et épouse de Joseph Marie CHANU de Kerheden [23/12/1661 Guérande - 19/02/1709].
La liste des personnailtés locales est bien courte! Wiki-séné dresse le portrait de nombreuses personnalités locales d'intérêt...
Ces dernières années, des noms de femmes sont venues enrichir la dénomination des rues. On citera la romancière Marie Le FRANC, Marion du FAOUET ou encore le professeur de médecine Marie-Louise CHEVREL qui ont rejoint l'écrivain Marguerite YOURCENAR, la militante de droits civiques aux USA, Rosa PARKS et l'exploratrice Alexandra DAVID-NEEL.
Le 24 septembre 2004, le Conseil Municipal de Séné choisit d'honorer Ernestine MORICE née MOREL [1909-1999] en baptisant une allée au Poulfanc, loin de sa demeure et de la presqu'île de Langle où elle a toujours vécu. Ce même jour étaient actées deux nouvelles voies dans le nouveau quartier au Poulfanc, Allée Simone VEIL née Jacob [1927-2017] et Allée Florence ARTHAUD [1957-2015].
Dans le village de Bézidel qui s'urbanise, il a été acté de nouvelles rues. La voie de raccordement sur l’entrée Sud de l’avenue des Spatules, en l'honneur de la résistante Lucie AUBRAC (1912-2007) née Bernard. La voie 2 en raccordement sur l’accès Nord de la rue des Spatules en mémoire de la déportée Marceline LORIDAN IVENS (1919-2018) née Rozemberg. La voie 3 en raccordement sur la rue Lucie AUBRAC, en l'honneur de la résitante Germaine TILLION (1907-2008).
Dans le quartier de Limur deux nouvelles voies ont été nommées. La voie 1 en raccordement sur la rue de Limur, en mémoire de la résistante du réseau Overcloud, Yvonne LE TAC (1882 – 1957)née Manière.
Au sein du réseau Overcloud, figurait également la résitante sinagote Marie Augustine LE BRUN née à Bézidel [1919 Séné - 2006 Vannes], étrangement oubliée...
La voie 2 en raccordement sur La rue Yvonne LE TAC, fut nommée du nom de Agnès DE LA BARRE DE NANTEUIL (1922 – 1944), déportée pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Etrangement, on a oublié que Louis ENIZAN [1926-1945], "Mort pour la France" et sa soeur Anne Marie ENIZAN [1922-1945] "Morte en Déportation", avaient pour parents Marie Anne LE DRESSAY de Moustérian et Isidore ENIZAN, enfant de l'assistance, garçon de ferme à Mousterian chez les LE DRESSAY. Une plaque au cimetière rappelle leur destin tragique.
Les arts sont finalement peu cités ; on compte certes 9 noms d’écrivains ou poètes, et un musicien, le barde breton GLENMOR mais aucun artiste peintre. les peintres FRELAUT et MERIEL-BUSSY qui on peint de multiples scènes de la vie sinagotes ne sont pas honorées dans la commune.
Bien sûr un Conseil Municipal peut choisir de nommer une rue en consultant une encyclopédie ou encore la liste nationale des personnalités féminines récemment éditée à leur attention...
Wiki-sene met à la disposition des décideurs locaux, le portrait de nombreuses personnalités locales d'intérêts et le site recèle, pour qui veut s'y pencher, de nombreuses "suggestions" pour qui doit nommer la voirie communale.
Réponse du Quizz Prix Nobel de la Paix à Séné:
Cassin - Briand - Dunant -Passy - Schweitzer - Buisson -Renault - Bourgeois - Jouhaux
Article daté du 3 septembre 1933 repris et complété par des informations d'autres articles et des éléments d'état civil.
SENE Au village des "Sinagots" deux patrons pêcheurs liquident une vieille rancune.
Dans le petit village de Cadouarn, situé sur le bord du Golfe du Morbihan, deux patrons pêcheurs, Pierre ALLANIOUX et Lucien CLERO, se rencontrant au bas du chemin qui descend du village, ALLANIOUX, dont les instincts batailleurs étaient connus de tous ses voisins, sans aucune discussion, sauta à la gorge de CLERO et le terrassa. CLERO réussit au bout d'un moment, à prendre le dessus et, s'étant dégagé de l'étreinte de son adversaire, fou de colère, frappa à coups de poing et à coups de pieds chaussés de sabots, à tort et à travers. Pierre ALLANIOUX, atteint à la tempe droite, expirait quelques minutes plus tard. CLERO alla immediatement se constituer prisonnier, regrettant son acte involontaire.
Nouveaux détails.
Samedi soir, vers 17 heures (nous sommes le samedi 2 septembre 1933), CLERO qui, outre son métier de pêcheur, élève des huîtres aux environs de l'ïle de Boëd, située en face de la presqu'île, revenait de ses parcs et regagnait la maison familiale. Mais, au lieu d'y accéder directement, comme à son habitude, il voulut faire le tour par la ruelle principale pour prendre sa femme qui se trouvait chez des amis. Chemin faisant, près de la côte, il rencontra Pierre ALLANIOUX, qui revenait de Vannes où il avait touché une petit héritage et où, aussi, il avait fait de nombreuses libations.
[Avec sa femme et sa belle-soeur, ils avaient visité l'armateur qui leur avait remis le montant d'un petit héritage, bien mince, puisqu'il s'agissait de quelques centaines de francs. En descendant de l'autobus qui les ramenait au bercail, ils semblaient en état d'ébriété]
ALLANIOUX l'interpella au passage et lui demande de l'argent pour boire. Julien CLERO voulut passer son chemin sans répondre, mais l'ivrogne ne l'entendait pas ainsi et vit, là, l'occasion de montrer sa force. Il sauta à la gorge de CLERO qu'il serra comme dans un étau, et tous deux roulèrent à terre sur le bord du chemin où se trouve une petite mare desséchée.
ALLANIOUX eu d'abord l'avantage et CLERO suffoquait; mais bientôt, ce dernier réussit à se dégager de l'étreinte de son adversaire et, aveuglé alors par une colère qui semble quelque peu légitime, il se vengea à coups de poing et à coups de pieds, frappant à tort et à travers.
"Assez, Julien" cria ALLANIOUX, et CLERO se releva, prêt à s'en aller. Il fut alors stupéfait de voir que sa victime ne bougeait plus, [il perdait son sang en abondance d'une blesure à la tête], il était mort. Affolé, CLERO, regrettant d'avoir frappé si fort, se rendit au bourg où il raconta à l'adjoint la scène qui venait de se passer, le priant d'alerte la gendarmerie.
La victime
Pierre ALLANIOUX [13/01/1879 - 2/09/1933, est pensionné de la Caisse des Invalides pour une blessure contractée au Tour du Parc, pendant la guerre] comme nous le disions plus jaut, était mal considéré par ses voisins.[ Il est bien recensé lors du dénombrement de 1931 au village de Cadouarn avec son épouse.]
Il s'enivrait souvent, et avait l'ivresse méchante. Les rixes auxquelles il a pris part sont nombreuses, et si, depuis des annés, il a donné des coups, il lui est arrivé d'en recevoir aussi. "Cela devait finir ainsi", nous disait un pêcheur qui ne semblait pas regretter outre mesure la disparition de celui qui était un peu devenu la terreur du village. Sa femme [Angèle Marie LE FRANC] se livre à la boisson; sa fille [Lucienne divorcée LE GOINVEC] est encore en ce moment interdite de séjour, à la suite d'une condamnation encourue pour avoir trempé, il y a quatre ans, dans le meurtre de LE GREGAM. Pierre ALLANIOUX qui, lui aussi, était patron pêcheur, était âgé de 54 ans.
En liberté provisoire
Julien CLERO est âgé de 48 ans, il est marié et père de quatre enfants [comme le confirme le dénombrement de 1931]
Le bourg entier s'accorde pour donner sur lui les meilleurs renseignements. Depuis avant 1914, il était harcelé par sa victime d'aujourd'hui, et il dut fuir bien souvent pour éviter le dénouement qu'il regrète si amèrement à l'heure actuelle. Le Parquet [qui s'est rendu sur place] après interrogatoire, l'a laissé en liberté provisoire.
Le docteur Franco, médecin legiste s'est rendu dimanche matin, au village de Cadouarn, pour pratiquer l'autopsie de la victime. Pierre ALLANIOUX portait des blessures à la tête et à la jambe gauche. Après un examen minutieux, le praticien a conclu que la mort avait été déterminée par une blessure à la cuisse gauche, profonde de 7 à 8 centimètres et faite, sans doute, avec un instrument pointu et tranchant, tel qu'un couteau. La section de l'artère fémorale aurait déterminé une violente hemorragie et peut-être une embolie. La mort dut être presque instantannée.
Cette découverte laisse à penser quer CLERO qui affirmait ne s'être servi que de ses poings et de ses pieds, aurait sorti un couteau de poche pour se défendre.
Le jugement de cet affaire eut lieu le 26 août 1933 et aboutit à un non-lieu reconnissant que Julien CLERO avait agit en légitime défense.
La Ramasseuse de Choux-Louis-Henri-Saintin-1846-1899 (autour de Dinan-Cancale)
La presse d'épqoue a été numérisée par les Archives du Morbihan et les journaux sont une source inépuisable de témoignages sur le passé de notre commune pour qui sait chercher...
Ainsi cet article de 1886 nous relate le dramatique accident dont a été victime Jean Marie LERAY [25/1/1847-4/01/1886] en allant décharger des choux à Saint-Gravé. La famille LERAY cultivera les choux à Brouel pendant trois générations.
Cet autre article d'août 1887, est consacré à un fameux procès où 182 Sinagots et Sinagotes furent jugés au Tribunal pour une pêche en fraude (Lire article dédié). A la fin de son exposé, le journaliste de l'époque relève déjà les "Voiles Rouges" et le "Chou Pommé" comme éléments qui caractérisent Séné.
Cet autre article de "L'Avenir de la Bretagne" daté du 7 janvier 1893, nous relate le décès de Patern LE FRANC [22/02/1850-31/12/1892], agriculteur de Séné. L'acte de décès indique que l'accident eu lieu à Péaule ou le cultivateur de choux allait livrer sa marchandise.
Camille Rollando dans son livre intitulé "Séné d'Hier et d'Aujourd'hui" nous explique le fondement agronomique de cette culture en Séné :
Le chou pommé (Brassica oleracea) est une plante de la famille des brassicacées qui comporte des feuilles qui se coiffent mutuellement en formant une pomme, plus ou moins allongée ou aplatie. Quand ses feuilles sont lisses, il est appelé « cabus » et, lorsqu'elles sont cloquées, «chou de Milan ».
Cet autre article daté du 16 février 1908, témoigne de la culture du chou à Séné au début du siècle dernier.
Aspect d'une cour de ferme bretonne vers 1900-Charrette de choux. Musée de Bretagne
Une recherche Google Book permet de repérer ces deux extraits de la même période, indiquant qu'avant la Première Guerre Mondiale, la culture du chou était importante sur Séné :
"Dans les terres fertiles des environs du golfe du Morbihan, et particulièrement dans la presqu'île de Séné, il est fait actuellement d'importantes cultures de choux-pommes, et depuis peu on y a introduit la culture du chou-fleur géant d'automne. page 253
Notice sur le commerce des produits agricoles
France. Service des Etudes Techniques - 1906
La culture des choux cabus , des choux-fleurs et des brocolis se pratique avec succès dans de nombreux villages du littoral breton. Ainsi les environs de Vannes, de Lorient et de Saint-Brieuc sont renommés par la production des choux
Bulletin de l'Office de renseignements agricoles, Volume 8,Numéro 2
France. Direction de l'agriculture - 1909 -
Gravue Jean Frélaut 1914 Planteurs de choux
Tableau de Jean FRELAUT - 1923 - L'abreuvoir. Scène où on voit un champs de choux.
Sinagots devant la Préfecture de Vannes
Extrait Enquête Agricole 1929 Gallica Bnf
LA CAMPAGNE des CHOUX,
est ouverte depuis un mois,
Elle s’annonce bonne.
Ainsi titrait Ouest Républicain, le 3 février 1938.
Cet article plus récent a le mérite de dresser un historique de la culture du chou dans le Morbihan où l'on comprend que la culture du chou à Séné est très liée à celle du choux à Lorient...
L'article est ici proposé dans son intégralité avec des annotations et des illustrations, afin de comprendre comment la culture du chou à Séné a revêtu une grande importance avant guerre.
../...Début de l'article de l'Ouest Républicain
L’expédition des choux est, depuis plusieurs années, l’une des sources de l’activité commerciale de notre région lorientaise.
Elle ne date pas de loin. En 1892, on comptait dans le Morbihan que 1.200 ha de terres ensemencées en choux-fleurs et choux-pommes. Par suite d’une sélection heureuse de semences, la situation de cette culture devint florissante peu après la guerre [guere 14-18] On comptait en 1923, 3.100 ha ensemencées de choux-pommes. En 1929, le nombre d’hectares était monté à 3.300, pour descendre en 1934 à 1.250.
La production était dans tout le Morbihan de 560.000 quintaux en 1929, 660.000 quintaux en 1930, 556.550 en 1931, 404.250 en 1932, 362.500 en 1933, 313.500 en 1934. Depuis ce chiffre est demeuré stationnaire [soit environ 30-35.000 tonnes par an]
Il n’est que deux régions du Morbihan où l’on cultive le choux-pomme : la campagne à l’est de Vannes et celle située en périphérie de Lorient.
Photo Fond David : femmes plantant des choux à l'Ile d'Arz
Près de Vannes ce sont les communes de Séné, Le Hézo, Noyalo et Saint-Armel ; Près de Lorient, celles de Ploemeur, Larmor-Plage, Caudan, Quéven et Guidel.
[ces deux terroirs du Morbihan offre douceur et terres favorables à la culture du chou-pommé ou chou de Milan]
Le chou de Vannes est un chou-prime dans toute l’acception du terme puisqu’il est récolté en octobre, novembre et décembre, celui de Lorient en décembre, janvier, février-mars.
[les deux bassins de production se complètent pour assurer une production de chou frais d'octobre à avril]
Notez l’influence ici de l’engrais tout particulier fourni par les résidus ménagers récoltés par les cultivateurs dans les villes.
[fabrication agricole de compost qui n'a rien à envier à la produciton de biomasse actuelle]
Les expéditions se font de la gare de Vannes, pour la région de Séné, aux gares de Lorient et d’Hennebont pour nos communes circonvoisines.
Les expéditions ont été en gare de Lorient de 4.042 tonnes pour la saison 1933-34, 3849 pour la 1934-1935, 4.952 pour 1935-1936, pour tomber à 1.684 tonnes pour 1936-1937.
[Les expéditions hors du Morbihan reprensente entre 10% et 15% de la production]
On voit que chaque saison est à cheval sur deux années, pourquoi ?
C’est qu’une saison normale commence au 15 décembre pour finir au 1er mars. L’an passé, il n’en fut pas ainsi, puisque la saison commencée le 12 janvier ne se termina que le 8 mai.
1920-La récolte des choux - Lucien SIMON - Huile sur toile
OU VONT LES CHOUX
C’est très joli de produire beaucoup, il faut trouver des débouchés. Nos choux lorientais ont été particulièrement demandés dès 1923 dans la région de l’Est.
Et puis de 1928 à 1934, l’Allemagne en réclame de fortes provisions. Ce fut pour nos campagnes une source réelle de richesse. La rue Cosmao-Dumanoir [près de la gare de Lorient], connut, chaque jour de véritables caravanes de charrettes se dirigeant vers la gare des marchandises. Car, sur les 4.000 tonnes expédiées des gares du Morbihan, 500 tonnes seulement étaient expédiées de la gare de Vannes.
Négociant venu voir la récolte de chou Baud
[ce chiffre de 500 Tonnes livrées en gare de Vannes permet d'extrapoler une productions sur les communes autour de la rivière de Saint Léonard (Séné, Noyalo, Saint-Armel) de 50.000 à 60.000 quintaux, soit environ le dixième de la production lorientaise].
[les agriculteurs de Séné, Saint-Armel, Noyalo, livre des grossites de Vannes qui se charge d'expédier par train les choux. Le passeur de Saint-Armel était-il utilisé?]
Mais voici qu’en 1934, l’Allemagne augmente les droits de douane et par peur de l’épidémie de doryphore, restreint ses commandes.
[Il n'y avait pas de "Politique Agricole Commune", ni de volonté de libre-échange. De tout temps, les états se sont prémunis contre les risques de calamité agricole. Aujourd'hui le risque "ravageur" liés aux insectes est peu commun mais des mesures de sauvegarde contre des épizooties sont utilisées , par exemple aujourd'hui la grippe aviaire ou la peste porcine].
En 1935, par suite d’interventions heureuses de nos parlementaires, les tarifs de transports sont abaissés et d’autres part M. Briend, notre très actif inspecteur commercial de la région, obtient que les transports P .V.[pour petite vitesse] soient accélérés.
Wagons de "grande vitesse" : le terme "grande vitesse" désigne ici l’aptitude des wagons à être incorporés aux trains de voyageurs. Cette possibilité était réservée à certains services : service postal, messageries, transports de chevaux, des voitures, transport des produits de marée, du lait et des produits finis.
Wagons de « petite vitesse » : la petie vitesse désigne les services de marchandises non incorporés aux trains de voyageurs. On va trouver ici le matériel tels que les fourgons, les tombereaux, les plats, les réservoirs.
La situation va donc être équilibrée. Mais, à ce moment, nouvel et gros ennui. Les expéditeurs ne peuvent plus arriver à se faire régler.[L'Allemange fait un chantage au réglement car elle souffre d'un déficit commercial avec la France] Les Lorientais pour un temps dont on ne prévoit pas la fin, doivent renoncer à des expéditions en Allemagne.
Au mois de mars 1935, nous avons alors exposé en détail cette situation dans nos colonnes.
Heureusement la région parisienne nous fournit tout à coup un débouché inattendu en 1936. La récolte devint déficitaire à Pontoise et on fit alors appel aux choux bretons. Ce qui a fait le malheur des uns a fait le bonheur des autres.
Cette situation ne dura pas. Les choux de Pontoise suffirent largement aux besoins de la capitale en 1937 et d’autre part nos choux lorientais ne purent être expédiés avant la fin de janvier à l’heure où déjà bien des commandes étaient faites.
[Cet article de février 1937, relate la crise du chou lors de la campagne 1936-1937 - où seulement 1.684 tonnes furent exportées. Les mauvaises conditions météo ont retardé la récolte sur Lorient et dégradé la qualité des choux. La production lorientaise est venue se téléscoper avec celle de Vannes (Séné) entrainant une chute des prix. La crise remonta à Paris comme l'indique cet article daté d'août 1937, aboutissant à un accord avec l'Allemagne, chou contre charbon.
Photo prise vers 1936-37 à Kerfontaine (Collection Odette Le Franc-Cadouarn). Camionette Ford à pneus plains, servant à aller vendre les choux de Séné sur les marchés de saint Jacut, Saint Gravé, Redon, Peilleac,etc.. Sur la photo à droite, Jean Marie LE RAY, exploitant à Brouel et à gauche, son beau-frère Joseph LE GAL. (Source bulletin munipal 11-1995)
LES PREMIERS ENVOIS
C’est le 28 décembre dernier (1937) que furent expédiés de Lorient le premier wagon grande vitesse et le 29 le premier wagon petite vitesse, partis de Lorient, soit une moyenne de 250 tonnes. C’est peu.
La récolte nous dit-on, parait inférieure à celle de l’an passé. La sécheresse de juillet et d’août en est la première cause, les gelées de fin décembre et janvier étaient d’un bon augure. Elles ne durèrent malheureusement pas assez longtemps. La saison des pluies que nous traversons n’est pas faite, actuellement pour favoriser les expéditions, bien au contraire ! La fermentation agit au cours du voyage.
[l'article est écrit en février; le chou est une denrée périssable et préfère les grands froids pour voyager même en train "grande vitesse".Les gelées d'hiver sont donc favorables pour le transport et la concurrence !]
Les gelées n’ont pas été assez fortes pour nuire aux choux de Pontoise, tandis que les nôtres plus robustes les supportent aisément. Nous ne pouvons donc pas cette année profiter de la vitalité de nos espèces. La région parisienne va pouvoir, comme en 1937 se suffire à elle-même.
Joignez à cela le chômage qui va grandissant.
UN BON SON DE CLOCHE : L’ALLEMAGNE VA REDEVENIR NOTRE CLIENTE
Est-ce à dire qu’il faut désespérer de la saison 1938 ? Pas du tout.
Souvenons-nous que l’un des principaux intérêts de notre production lorientaise est la durée. Alors qu’en fin février-mars, les autres régions de France sont complètement démunies de choux, nous en possédons encore, parfois jusqu’en mai et c’est ce qui a fait du reste que nous pouvons les vendre à des prix très rémunérateurs.
Et puis il y a un autre fait : Les expéditions pour l’Allemagne vont reprendre.
[La négociation bilatérale est la règle dans l'Entre-deux-Guerres. La France, sous la pression de ces agriculteurs, cherche des débouchés pour les productions et notamment le chou breton. L'Allemagne entend exporter son charbon. On négocie]
L’Allemagne a en effet décidé d’accepter pour 2 millions d’importations de choux. Or la région lorientaise est à peu près la seule région de France à même de donner satisfaction aux commandes.
Dans quelques jours vont commencer les expéditions pour l’Allemagne et nos exportateurs lorientais ont droit de bien augurer de l’issue de la campagne. Nos cultivateurs récolteront des choux et ils vendront à bon prix.
LES PRIX
Au début de chaque saison, les prix de 450 à 500 frs. la tonne sont pratiqués. Il en est ainsi cette année.
Mais ils ne tarderont pas à monter. Ils sont à l’heure actuelle tout juste rémunérateurs pour nos agriculteurs.
Il est peu probable néanmoins qu’ils revoient l’âge d’or de 1933, à l’époque d’une disette complète de choux en Allemagne où le prix de la tonne monta à 1500 frs. Par suite du reste de spéculation.
Sinagots au mouillage à Moustérian - 1951: au 1er plan un jardin avec des choux
.../...Fin de l'article de Ouest Républicain
La 2° Guerre Mondaile va éclater. A la Libération l'agriculture bretonne et morbihannaise va se moderniser. La culture du chou va toutefois persister mais en déclin pour approvisionner l'Alsace et les régions limitrophes en Allemagne. Par exemple sur Lorient on compte en 1954 que 400 ha de chou contre plus de 3000 ha vant guerre. Durant les Trente Glorieuses, la production va diminuer sous l'effet du cout de la maindo'euvre, de la désertification rurale et du changement d'alimentation des Français.
Photo extraite du nournal "La Liberté du Morbihan" 20 janvier 1955.
Charrettes de choux en gare de Lorient
Dans son livre, "Le Pays de Séné", Emile Morin rassemble un grand nombre de cartes postales anciennes et de vieilles photographies. Pour celle-ci montrant un champ de choux près de notre église, il écrit : "Un champ de choux. Jusqu'aux années 1950, les choux de Séné étaient renommés dans toute la région. Par cherrettes entières, les cultivateurs les envoyaient à la gare des marchndises pour être livrés en Alsace pour la choucroute. Tout au long du trajet des choux tombaient et les gamins se battaient pour les ramasser. Le champ que l'on voit ici se trouvait à l'emplacement de l'école publique mixte Françoise Dolt et de la rue du 19 mars 1962 (qui n'est pas encore construite)."
Un chargement de choux prêts pour l'expédition.
Sur la remaroque entre les cagettes : Jean LE RAY
Dans un article paru dans Ouest-France en mai 2018, Jean LE RAY, dont le grand-père mourut lors d'une livraison de choux en 1886 (voir ci-avant), agriiculteur en retraite à Kerstang se souvient : "Toutes les fermes de Séné faisaient du chou". "Ce chou, variété Milan, se plaisait en terre sinagote. les terres, fortes et argileuses mais aérées, convenaient à la culture de ce légume. Chaque paysan faisait ses propres graines à partir de la culture précédente. C'était un secret bien gardé et préservé".
Dans les années 1960, la moitié de la surface agricole utile est dédiée à la culture du choux. Les expéditions diminueront à cause d'un marché en déclin. Dans son documentaire de 1964, Moisan, immortalise un vieux Sinagot qui ramasse des choux dans son champ.
Dans les années 1970, on cultive encore le chou du côté de Brouel, comme le montre cette photo tirée du magazine paroissial "Le Sinagot" pour la consommation locale.
Jean RICHARD, grand témoin sinagot de son temps, se souvient dans ce même article Ouest-France.
Aujourd'hui, le choux de Lorient, le grand frère du chou de Séné, tente un nouvel essor au travers d'une démarche de qualité. Les agriculteurs de Séné doivent-ils monter dans le train à "grande vitesse" ou à "petite vitesse"?
Bibliographie :
Les Cahiers du Pays de Ploemeur, Darcourt pages 39-43
Histoire de Lorient n°3 avril 2011.
Séné d'Hier & d'Aujourd'hui - Camille Rollando.
Archives du Morbihan : article de presse.
Parfois il suffit d'une photographie ou une vielle carte postale d'Emile MORIN, ou bien encore d'un article de l'abbé LE ROCH pour susciter l'envie d'approfondir un aspect méconnu de l'histoire de Séné.
C'est le cas avec cette photographie tirée de l'ouvrage d'Emile MORIN, "Le Pays de Séné". Dix gaillards posent devant le photographe, debout autour d'une roue de charette qu'ils s'apprètent à cercler de fer. Emile MORIN nous dit qu'il existait une forge à peu près au débouché de l'actuelle rue du Versa sur la Route de Nantes. Il donne des noms de ces hommes. Tachons d'opérer avec méthode pour retracer l'histoire de cette profession à Séné et pour en savoir plus sur cette photographie.
Les vieilles cartes postales insérées dans le texte ne sont pas de Bretagne ou de Séné. Elle illustre les type de tâches des anciens métiers de maréchal ferrant, charrons ou forgerons.
Lors du procès entre les chanoines du chapître de Vannes et les religieuses de la Visitations, le 22 octobre 1719, des habitants de Séné sont appellés à témoigner. Parmi ces Sinagots, Pierre LAYEC qui déclare la profession de maréchal ferrant au bourg de la paroisse. Un site de généalogie nous permet d'identifier cet artisan au ferrage des chevaux, à la fabrication d'outils agricoles, des outils du calfat, des pièces métalliques d'un sinagot ou de leur encre. Pierre LAYEC, né le 24/5/1681 est le fils d'Yves LAYEC [ca 1654 - 25/5/1710] lui même maréchal ferrant comme en témoigne son acte de décès et l'acte de naissance de son 1er enfant Vincent en 1679.. Les nombreux enfants de Pierre LAYEC et de son épouse mariée le 27/6/1705 nous permette de dire qu'il est encore le 17/9/1719 à la naissance de sa fille Perrine. N'ayant eu que des filles survivantes, on peut supposer que l'atelier du maréchal ferrant au bourg de Séné change de main.
Plus d'un siècle est passé et deux Révolutions lors du premier recensement à Séné de 1841. La France alors sous la Monarchie de Juillet de Louis Philippe 1er, "Roi des Français". Ce document précieux nous présente la sociologie de Séné à plein XIX° (lire article dédié). Cet extrait nous apprend que le forgeron de Séné habite le bourg. Il se nomme Vincent LANGLO. La consultation des sites de genealogie et des registres d'état civil permet d'établir la généalogie de la famille Langlo à Séné.
François LANGLO, né à Elven, se marie à Séné en 1768 avec Marie RIGUIDEL. A la naissance de son premier enfant, Marie, en 1769, il déclare la profession de maréchal (maréchal ferrant qui ferre les sabots des chevaux). Pour la naissance de Bertrand, idem maréchal. Pour son fils François en 1786, on retient la profession de forgeron. A sa mort, en 1807, sous le 1er Empire, Gervais Eveno, maire de Séné et officier d'état civil indique le métier de "taillandier" (forgeron spécialiste des outils tranchants, serpes, couteaux, faux, faucilles). A sa mort, en 1831, Bertrand est "forgeron"; son fils Vincent en 1862 à sa mort est aussi "forgeron". Plus tard viendra le terme de charron, pour le forgeron qui sait "ferrer" la roue en bois d'une charette avec un cerclage de fer.
Les recherches menées sur la descendance de Vincent LANGLO montrent qu'il n'a pas eu de garçon arrivant à l'âge adulte, apte à reprendre la forge du bourg de Séné? Où se stiuait-elle?
Le dénombrement ultérieur disponible date de 1886. On note au bourg de Séné, la présence des forgerons Joseph SEVENO [7/9/1850 St-Avé - 18/8/1901 Séné] et Joseph PETITPIERRE [22/3/1852 à Saint Jean-Brevelay - ??], tout deux non natifs de Séné. A leur côtés, plusieurs Sinagots se réclament de cette profession : un certain RIGUIDEL, 29 ans est charron et vit à la Grenouillère; Maximilien LE PAUTREMAT le fils de l'aubergiste du Poulfanc est charron, il épousera Marie Vincente LE TREHONDAT; Louis LE CORVEC 43 ans est charron et demeure au Poulfanc; Jean-Baptiste LE LAN [1/10/1837 - <1911], 48 ans est forgeron et vit au bourg. C'est le fils des paludiers LE LANxLE GUELZEC. A son mariage en 1876, il déclarait le métier de maréchal. Tout laisse à penser, qu'à l'âge de choisir un métier, il fut été placé chez le nouveau forgeron SEVENO installé au bourg;
En 1886, au Poulfanc, Jean Pierre TREHONDAT [5/4/1845 St Nolff - ??] est forgeron. Lors de son mariage à Séné le 18/6/1867 avec Marie DAGORNE [31/31846 - 11/2/1888], il déclarait la profession de forgeron. Fils du maréchal ferrant, Mayol TREHONDAT [1810-1857], il perd son père, à 12 ans. Il a du sans doute reprendre l'atelier familial avec ses frères, avant de s'établir à Séné dans les années 1865, sur la route impériale de Nantes à Audierne. Il a su remettre sur pieds sa forge suite à son incendie, comme le relate cet article de presse du 1er décembre 1880.
En 1891, Jean Jacques CAUDAL [13/6/1850 Plaudren - 26/1/1922 Cadouarn] est établi comme forgeron au Goah Ver, non loin du bourg de Séné. Il est le fils d'un cordonnier et lors de son mariage, le 22/5/1878, avec Jeanne DIGABEL [24/3/1845-13/2/1903], il vit à Saint-Léonard, commune de Theix, à proximité du Poulfanc. Vraisemblablement, il travaillait à la forge Trehondat avant de s'installer à son compte au bourg de Séné, où l'on retourve également la forgeron PETITPIERRE. Ce dénombrement de 1891 est incomplet mais SEVENO est encore forgeron.
Au Poulfanc, la forge a été reprise par Jean Mathurin TREHONDAT [19/9/1875-11/5/1907] avec son père à ses côtés, désormais veuf. La forge emploie désormais un ouvrier, Joseph HOUEIX, 23 ans.
Au dénombrement de 1901, Joseph PETITPIERRE emploie Henri LE CORVEC, jeune ouvrier de 17 ans.[C'est le frère de Patern LE CORVEC, épicier et futur maire de Séné].
La forge de Joseph SEVENO [7/9/1850 St-Avé - 18/8/1901 Séné] semble prospère. Elle emploie Jean Baptiste LE LAN, forgeron de 63 ans et Julien GODEC, apprenti de 15 ans aux côtés de Jean Marie DANIELLO, charron de 36 ans et de Joseph LE DIVELLEC, menuisier de 26 ans qui vit à Cano.
Au Goah Ver, Jean Jacques CAUDAL tient sa forge et emploie peut-être Julien EVENO, charron de 29 ans qui vit à Kerleguen.
Au Poulfanc, Jean Mathruin TREHONDAT [19/9/1875-11/5/1907] et son père Jean-Pierre emploient le forgeron Jean Pierre JEHANNO de 28 ans et sans doute aussi Joseph GUILLEMOT, charron de 30 ans établit au Versa. On complète ses revenus avec la location d'une machine à battre le blé dont il assure à la forge l'entretien des pièces en métal. Un mécanicien, Jean Marie JEGO est affecté à cette tâche. Le maître forgeron perdra son épouse Marie Anne CELIBERT [23/5/1878 – 6/4/1904] dont il aura eu un fils, Félix né en 1902.
En 1900, avant de partir au service militaire Jean Marie ROPERT [16/6/1880 - 7/12/1914], fils d'un cultivateur du Versa, déclare sur sa fiche de matricule être forgeron, sans doute travaille-t-il chez Trehondat. Il se mariera en 1907 à Séné avant de s'établir sur Nantes. Il sera un des premiers natifs de Séné à perdre la vie en 1914 dans la Somme.
En mai 1905, les ouvriers charrons de 6 ateliers du Pays de Vannes se mettent en grève dans le but d'améliorer leur conditions de travail. Le métier est dur avec 10 heures de travail par jour.
Au dénombrement de 1906, au Goah Ver, près du bourg, Joseph PETITPIERRE et son épouse Marie Françoise RICHARD, se font à l'idée de ne pas avoir d'enfant. Ils prennent chez eux un jeune apprenti, Louis Marie DAUBER [16/11/1891 Hennebont - 16/5/1972 Séné ], enfant de l'assistance (il a perdu son père enfant) âgé de 15 ans.
Au décès en août 1901 de leur père, les filles Séveno sont casées et Vincent Marie SEVENO [22/9/1878 - 21/7/1947] a embrassé la carrière de marin pour devenir second maître mécanicien...La forge est arrêtée si bien que le vieux forgeron Jean Baptiste LE LAN s'en est allé travailler, à l'âge de 69 ans, à la forge Caudal.
Au Poulfanc, Jean Mathurin TREHONDAT s'est remarié le 30/1/1906 avec Marie Anne LE GUENNE [23/5/1878-6/4/1904] qui déclare l'activité de cabaretière. A son décès l'année suivante, c'est elle qui va prendre les rennes de la forge familiale avec son beau-frère Pierre Marie TREHONDAT [19/4/1881 - ?].
En 1911, l'apprenti DAUBER est devenu ouvrier chez PETITPIERRE. Au Poulfanc, la forge gérée par Mme LE GUENNE-Tréhondart emploie toujours Joseph GUILLEMOT ainsi que deux jeunes forgerons, Auguste MAHE [17/8/1893-7/6/1917] et Lucien LE PLAT [7/11/1890-19/11/1914], qui perdront la vie durant la guerre 14-18.(Lire lespages Centenaires).
Après guerre, l'équilibre économique et les innovations techniques bouleversent l'ordre précédent.
Au Goah Ver-Purgatoire, Le fils Caudal, engagé volontaire dans l'artillerie coloniale puis l'infirmerie coloniale, ancien combattant de 14-18, ne reprendra pas la forge. Son cousin, Mathurin CAUDAL [3/3/1885 - 18/5/1950], natif de Meucon reprend la forge de Séné où il a épousé Anne Marie JOUAN [26/10/1889 - 23//11/1968] qui sera cabaretière, comme nous le précise le dénombrement de 1921. Il emploie Pierre Marie LOTODE comme forgeron.
Louis Marie DAUBER s'est marié le 26/8/1919 avec Marie Angelina RICHARD [2/10/1896-18/12/1969] et il a repris la forge de PETITPIERRE, son ancien patron.
A Cadouarn, le jeune Pierre Marie MORIO [26/1/1899 - 27/10/1989] est forgeron mécanicien.
Au Poulfanc, Jean François LEROUX est apprenti à la forge Tréhondat alors que les Trehondat-Le Guenne ne sont plus dénombrés au Poulfanc. La forge est bien là. Elle emploie Louis ROPERT en 1924 comme l'indique cette coupure de presse.
Plus tard, la forge Tréhondat fermera et la batiment sera racheté par le café-restaurant Penru dans le sannées 1950. Maison à gauche sur cette photo.
Au dénombrement de 1926, Pierre Marie MORIO, le jeune forgeron mécanicien, formé à la réparation des pièces mécaniques, a repris la forge au Poulfanc. Il s'est marié le 10/4/1923 avec Marie Célestine QUESTER.
Le dénombrement nous indique que Morio emploie Henri Marie ALLANIC domicilié à La Poussinière, Mathurin ALLANIC, domicilié au Versa, le jeune Marcel François HOUEE domicilié à Bézidel et L'ancien apprenti Jean François LEROUX de Limur.
Et nous avons confirmation sur le jeune forgeron Louis ROPERT, blessé en 1924 d'un coup de marteau.
Le prochain dénombrement nous porte en 1931. Au Poulfanc, on ne voit plus de trace de MORIO. A la "Grenouillère" René RAUD est patron forgeron; il a sans doute repris l'ancienne forge Trehondat. Il y est encore avec son fils Guy RAUD en 1936.
Au bourg, nos deux forgerons, Mathurin CAUDAL et Louis DAUBER sont pointés en 1931 et en 1936.Louis DAUBER a été compagnon dont le surnom, habitude de la confrérie était Berry l'Île d'Amour.
Sur la photo ci-dessus, Louis Dauber, son épouse Angelina RICHARD et leur deux enfants, Louis et Léontine. Lors de l'Exposition Internationale des Arts et des Techniques dans la Vie Moderne à Paris en 1937, Louis DAUBER fils [4/10/1921 - 2/10/1995], alors âgé de 16 ans, reçoit un prix pour un trident ou foëne en fer forgé.
Dans ces années 1925-1935, le métier change, de forgeron on passe à mécanicien. On lit sur ces dénombrements : Alfred Jean DAVID, Louis LE ROHELLEC mécaniciens chez Poulichet à Vannes (le futur garage Simca, Talbot et aujourdh'ui Peugeot); Marcel Houée, carrossier chez Lambert à Vannes; René LE DERF, charron chez Le Coq à Vannes; Joseph LE DORIOL, forgeron chez Jean PETIT à Vannes; Pierre Marie LOTODE, a laissé Caudal en Séné pour travailler chez Fily à Vannes; Henri CORBEL, mécanicien; Eugène BOSSU, mécanicien...
Après la Seconde Guerre Mondiale, le métier de forgeron va s'éteindre. Les mécaniciens se retrouveront au sein des premiers garages de camions et d'automobiles (lire l'article sur Pascaline et les garagistes-pompistes de Séné).
Aux élections de 1947, le "fils de l'assistance publique, le jeune apprendit de PETITPIERRE, Louis DAUBER, fait partie de l'équipe municipale.
Au bourg de Séné, Louis DAUBER (ci-dessus à l'enclume) et Lucien CAUDAL déclarent toujours le métier de forgeron en 1962, activité en lien avec la pêche et d'ostréiculture (ancre, grappin, mâts, treuil).
Son fils, Jean Luc CAUDAL, 4° génération de forgeron, reprendra l'atelier de son père en 1988 et orientera l'activité vers les métiers de la serrurrerie, ferronnerie et métallerie (clôtures, porte de garage etc.). Entre-temps, le feu de la forge a laissé place à l'acétylène...
En 1962, au Poulfanc, Vincent DREANO est forgeron et son épouse Marie LE PINIEC tient une épicerie à côté de la forge qui se situait à l'emplacement des logements Résidence Hortensia, non loin du bar le Suroit. Un de ses enfants entrera dans les ordres. Les voisins se rappellent un atelier des plus sommaires en fibrociment. Etait-ce là que se teniat la forge établie par TREHONDART?
Epilogue :
Emile MORIN nomme les employés pris en photographie devant la forge : LE GUEN, patron, GUILLANTON, Pierre MORIO, Paul LE CORRE, GOUPIL, LEROUX, COLLET, LE GUEN (frère du patron).
Les frères LE GUEN seraient de la familel de Marie Anne LE GUENNE, l'épouse de Jean Mathurin TREHONDAT; Pierre MORIO pourrait être Pierre Marie MORIO, le jeune mécanicien qui va reprendre la forge; LEROUX serait l'ouvrier Jean Marie LEROUX qui débuta apprenti; Paul LE CORRE serait de la famille de Marie Anne LE CORRE, l'épouse de Félix TREHONDAT; GOUPIL, COLLET et GUILLANTON restent "inconnus".
Et pour mettre un visage sur ces noms...c'est une autre histoire.
En travaillant à la réalisation du site internet www.wiki-sene.fr dont le but est de présenter l'histoire et le patrimoine de la commune de Séné,
au hasard de mes recherches, j'ai découvert l'existence d'une toile intitulée "Enterrement d'Enfant à Séné" réalisée en 1925 par le peintre André Mériel-Bussy [1902-1984].
Curieux de savoir ce qui avait amené un peintre à poser sur une toile une scène d'enterrement d'enfant,
je me suis pris au jeu et j'ai décidé de "tout savoir" tant sur la vie et l'œuvre du peintre que sur le tableau "Enterrement d'Enfant à Séné".
Pendant plus d'un an, j'ai couru les archives départementales du Morbihan, de l'Ile et Vilaine, les archives municipales de Vannes et les archives nationales à Pierrefitte.
Je suis parti "à la recherche" des décorations, fresques et vitraux réalisés par l'artiste à Vannes, en Bretagne, en France et à l'étranger.
Avec l'aide de la famille Mériel-Bussy et tout particulièrement de son fils, Yves Mériel-Bussy, artiste peintre à Ploudalmézeau,
nous sommes parvenus à retracer le parcours artistique de son père.
Pendant mes recherches j'ai été à la fois "généalogiste, historien local, collectionneur, enquêteur".
Je me suis déplacé aux archives et j'ai utilisé également des moyens "modernes" comme les sites de généalogie,
les sites d'art en ligne, la base Gallica de la Bnf et tout particulièrement les Archives en ligne du Morbihan.
Cet artiste breton, est demeuré jusqu'à présent trop "discret" et le résultat de mes recherches montre qu'il ne manque pas de talent.
Il s'est illustré aussi bien dans la décoration, les fresques et vitraux d'édifices religieux à Vannes, dans le Morbihan, à Rennes, en Bretagne, en Ile de France et à l'étranger.
Artistes aux multiples techniques il a également exercé dans la gravure et la peinture.
Les musées de Vannes, de Rennes et le musée Départemental de Quimper possède de ses gravures et aquarelles.
Ancien élève du collège Jules Simon, il est diplômé des Beaux-Arts de Rennes et des Beaux-Arts de Paris.
André Mériel-Bussy a été un fidèle du Salon des Artistes Français au Grand Palais à Paris.
Il a été médaillé par deux fois pour ses toiles "Enterrement d'Enfant à Séné" en 1926 et "Le Nid" en 1939.
Il a exposé à L'Exposition Universelle de Paris en 1937.
J'ai bien sûr focalisé mes recherches sur la toile "Enterrement d'Enfant à Séné" et j'ai réuni un ensemble de documents permettant de retracer la genèse de l'œuvre.
J'ai même réussi à identifier l'enterrement du jeune Sinagot qui a inspiré le peintre...
Désireux de faire partager mon travail aux amateurs d'arts, au plus grande nombre d'habitants de Séné et du Morbihan,
Désireux de faire découvrir la vie et l'oeuvre de André Mériel-Bussy, j'ai réalisé un cycle de 3 conférences en collaboration avec les villes de Vannes et de Séné et le Diocèse du Morbihan :
16 sept 20 H 30: Grain de Sel à Séné : vie et oeuvre du peintre - Séné en 1923 - les "secrets" du tableau "Enterrement d'Enfant à Séné".
20/09 : 20H Palais des Arts de Vannes : vie et oeuvre du peintre - enterrement d 'enfant à Séné - Décès et enterrement d'enfant vue par les peintres français et étangers
23/09 18 H : Espace Montcalm Vannes : vie et oeuvre du peintre - exemple d'art sacré - les décès et enterrement d'enfant à travers la peinture française.
Ces conférences intéressent les villes citées (Vannes et Séné) mais aussi Port-Louis, Thehillac, Pleugriffet et Arradon où le peintre a laissé des fresques, ainsi que Rennes, Saint Malo, Fougères, Ploudalmézeau en Bretagne..
Télécharger les affiches à partir des fichiers joints et l'article du Telegramme.
Le célèvre avocat Olivier Metzner est décédé sur l'île de Boëd le 17/03/2013 après avoir décidé de mettre fin à ses jours par noyade dans les eaux du Golfe du Morbihan.
Ce fait divers dramatique a inspiré un romancier italien qui a publié en 2013 aux éditions Pezzini, un roman intitulé Boëdic.
Boëdic, de Giovanni Braiga, professeur de religion à Viareggio, province de Luques en Toscane, s'inspire de la vie de Maître Metzner.
Le roman commence par raconter la matinée qui précède le suicide du célèbre avocat pénaliste au barreau de Paris retiré sur l’île de Boëdic.
Mais dans le roman, maître Metzner est sauvé de sa noyade par un jeune professeur qui assiste à la scène et le recueille quelques jours chez lui. M. Metzner, qui voulait mettre fin à ses jours, devient grand-père Olivier pour les enfants de son sauveur. Mais l’intervention de la femme du jeune professeur Gabriel, modifiera le cours de ce sauvetage…
Selon la critique italienne (lire en italien le document word attaché), le roman est fort bien écrit et fait réfléchir le lecteur sur le sens de la vie et la célébrité.
Avis au italianophones sinagot et bretons.
Senegolfe répertorie ici des artistes peintres qui ont illustré sur leur toiles des scènes ou des paysages de Séné.
On citera en premier lieu Jean Frélaut (1879-1954) qui a immortalisé dans ses toiles et gravures des scènes et des paysages de Séné.
http://senegolfe.fr/culture/item/288-séné-inspire-jean-frélaut.html
Depuis, la peinture est un art qui s'est popularisé et de nombreux peintres ont peint notre littoral, nos îles et nos monuments.
Plus proche de nous, l'artiste plasticien Alain COSTE, décédé en nov.2012, avait élu domicile en Séné.
La ville de Séné a donné son nom à la salle d'exposition de Grain de Sel.
Ce lien permet de découvrir son peuvre : http://tribulations.fr/alain-coste/#.VdXn0lIcFMt
Séné compte des artistes contemporains professionnels mais aussi un grand nombre de peintres amateurs qui exposent également leur toiles. Voir quelques liens internet ci-dessous.
http://www.corinne-le-guhennec.com/contact.php
http://www.moniquearradon.com/
Monique Arradon habite à Séné
D'autres sont regroupés au sein d'une association :
ARTS SINAGOTS : http://arts-sinagots.blogspot.fr/p/appel-projets.html ou sur le blog http://tribulations.fr/
ou encore : http://atbleu.free.fr/
.https://marcetien.wordpress.com/
http://dominique-tremois-chazot.com/le-sinagot/
http://yolandecelibert.canalblog.com/
http://www.eric-winzenried.com/spip.php?rubrique2
http://tribulations.fr/maison-rose-aux-volets-clos-sene/#.Vaj5i3kVi70
Louis ROBLO :http://roblo.artblog.fr/216486/Voilier-sous-ciel-nuageux-a-Sene-Golfe-du-Morbihan/
Darfeuil : http://www.darfeuille.net/category/peintures-a-l-huile/peinture-du-golfe-du-morbihan
Lick :
http://www.peinture-huile.com/peinture-huile-Sene-Port-Anna.php
http://www.artmajeur.com/fr/artist/dumergue
http://www.lerol.com/protected/page00010046.html
Notre commune compte 45 km de littoral et trois îles qui se pretent à des randonnées en kayak. Le pagayeur pourra louer un kayak à l'embarcadère de Barrarach chez enez-kapad http://www.enez-kapad.com/ et partir découvrir le bord de mer de Séné "en négatif" des sentiers cotiers du Tour du Golfe. Sur son parcours il ne manquera pas de croiser la célèbre "maison rose" (voir page concernée) avant de découvrir deux belles îles : Boëd et Boëdic.
La kayakiste veillera à bien respecter les règles de sécurité et à faire attention aux tables ostréicoles ou aux épaves qui peuvent représenter des vrais dangers.
Bonne randonnée en kayak de mer.
Pour un avant goût :
http://www.pbase.com/debetencourt/balades_dans_le_morbihan_ile_boed
http://lartisan.eklablog.com/l-ile-de-boed-a115108024
Rendons hommage à M. Rollando et Morin pour avoir écrit chacun un livre sur notre commune. On peut voir dans ces pages des vielles vues de Séné complétées par des photos plus récente datant de l'impression du livre. En continuité de ces auteurs, Sénégolfe a ajouté des vues des mêmes lieux en 2015. Quels changements !
Evolution dans le temps de la rue des Ecoles :
Entre la vue de 1920 et celle de 1996, on note la construction du groupe scolaire Dolto. En 2015, l'église Saint-Patern montre des façades restaurées et la rue des écoles est devenue piétonne.
Entre cette vue de la mairie datée de 1960 et la photo de 2015, on note pas mal de changement : la place est devenue piétonne. La mairie a été agrandie et l'ancienne école qui abritait la poste et les affaires maritimes est déosmrais une salle d'exposition. On note aussi la voirie complètement refaite.
Les deux maisons "modernes" datant de 1930 sont toujours là et ont été restaurés. Les clotures sont moins imposantes.
En 2015, la route est toute neuve, on reconnait le café du bourg.
On a détruit le muret devant ce qui était la bibliothèque avant la construction de "Grain de Sel". Par rapport à 1982, les bâtiments de gauche n'ont pas trop changé.