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Jeanne PALUD, pêcheuse de Cariel, noyée près de Boëd -1841

1845 PALUD Jeanne

On retrouve bien l'acte de naissance et de décès de Jeanne PALUD [3/10/1798-21/5/1845] dans les registres d'état civil numérisés sur le site des Archives du Morbihan. Un site de généalogie nous confirme que Jeanne était l'épouse de Joseph NIO. [1794-1865]. La famille aura 6 enfants; L'aînée, Joseph NIO [6/7/1820-14/2/1841] décèdera pendant son service militaire à l'hôpital de Lorient alors qu'il est affecté sur le navire Jemmapes. Trois autres de ses enfants mourront en bas âge: Vincent à 6 ans, Marie Françoise à 3 ans, Marie Jeanne à 19 mois. Pierre et Joseph arriveront à l'âge adulte et se marieront.

Jeanne TREHONDART, tombée à la mer aec son père Légionnaire -1859

1859 Trehondart Le Pays

Alors que l'ancien combattant de Crimée était sorti en mer pour une pêche aux huîtres, avec ces deux filles, Jeanne et  Françoise, lui et sa fille Jeanne TREHONDART [5/6/1844-9/3/1859] se noyèrent le 31 janvier 1859 près de La Garenne et Montsarrac. Le corps du père fut retrouvé le 5 février près de la Garenne et celui de sa fille, le 9 mars près de Brouel.

Marie Françoise DORIOL, périe en mer à Port-Navalo -1865

1865 DORIOL MARIE FRAN9OISE

En ce jour, le 29 janvier 1865, Vincent LE DORIOL est sorti en mer à l'entrée du Golfe du Morbihan, quand un chasse-marée entre en colision avec son bateau qui sombre au large de Port-Navalo. Si il a pu être sauvé, sa fille, Marie Françoaise, qui l'accompagnait pour cette sortie de pêche, se noiera. Son corps sera retrouvé près de Gavrinis en Baden. Elle était célibataire. Ces parents eurent au moins trois enfants. Vincent décédé à l'âge de 1 an, Marie Louise, et Marie Jeanne, décédée à l'âge de 20 ans des suites de son accouchement d'une enfant nommée Marie Vincente qui décèdera à l'âge de 2 ans.

 Marie Julienne PIERRE de Cadouarn, tombée à la mer entre les îles d'Arz et d'Ilur - 1865


1865 PIERRE Marie Julienne pecheuse Copie

 A la lecture des actes de décès de Marie Juliennne et Vincent Pierre, on comprend que le père marin pêcheur et sa fille âgé de 27 ans sont morts accidentellement en mer, entre les îles d'Arz et d'Ilur. Les corps furent retrouvés à deux dates distinctes, Marie Julienne, le jour de la noyade à Montsarrac et son père le 11 avril près du Rohu. Sa mère, désormais veuve, Mme Marie Françise MARTIN, avait perdu en bas âge 4 enfants. Seul, son fils ainé Patern se mariera.

Perrine BROHAN, pêcheuse de Kerdavid, noyée accidentellement -1865

1865 BROHAN Perrine pecheuse 2

Perrine BROHAN [19/5/1798-11/7/1865] avait épousé un marin de Kerdavid, Jean Marie LE GALLIC en 1823, dont elle a eu un enfant vivnat qui s'est mariée en 1836.

La jeune mariée Marie Anne MORICE se noit avec son époux - 1869

1869 penerf PlunianMorice

Marie Anne MORICE [21/2/1850-29/1/1869] venait juste de se marier le 10/1/1869 avec Vincent PLUNIAN [17/02/1844-29/1/1860] quand ils participèrent au large de Penerf à la pêche aux huitres sur leur chaloupe La Provence. Un fort coup de vent à jeté les chaloupes sur la côte de Betahon en Ambon et ils se noyèrent.

 Jeanne Marie PIERRE se noie à la Pointe d'Arradon - 1877

1877 PIERRE Jeanne Marie fille2

Cet acte de décès, repéré sur le site des archvies du Morbihan, nous indique que Jeanne Marie PIERRE [22/4/1860-5/1/1877] est décédée accidentellement à la mer en face la pointe d'Arradon. Un autre acte de décès précise qu'elle était en compagnie de son père Julien Marie PIERRE [22/7/1827-5/1/1877] qui périt le même jour noyé.

Marie Vincente CALO, tombe à la mer lors d'une pêche en fraude - 1879

1879 Cadero fraude Malry noyés

Tragique destinée que celle de Marie Vincente CALO [3/5/1835-24/11/1879] . A l'âge de 25 ans, cette jeune femme issue d'une famille de pêcheurs de Kerarden, se marie le 11/11/1860 avec Jean Pierre Le Barro [13/10/1817-14/5/1875] dont elle aura 3 enfants: Pierre Marie, Marie Louise et Louis Marie. Son mari décède en 1875.

Elle se remarie le 21/11/1877 avec Patern MALRY [4/11/1828-14/1/1879], déjà veuf de sa 1ère épouse. Il lui donnera 2 enfants, Patern et Louis Marie. Ce second mari se noie en janvier 1879 au large de Boëd. Veuve pour la deuxième fois, Vincente CALO a à sa charge, 4 enfants, Pierre Marie âgé de 16 ans, Marie Louise âgée de 14ans, Patern, âgé de 1 an et le petit Louis Marie qui décèdera à 3 mois en septembre 1879. 

Contrainte sans doute par la misère des temps, elle s'embarque aec François Louis CADERO et Julien LEFRANC, marins pêcheurs de Séné, pour aller pêcher en fraude des huîtres au large des îles Drenec. Repérée par la patrouille des gardes pêches de Béluré, l'embarcation tente d'échapper au contrôle et chavire. Le corps de Mme CALO, veuve Malry et veuve Le Barro, sera retrouvée près de la Pointe d'Arradon. Ses compères Cadéro et Lefranc se noieront également.

Louise LE ROCH, tombe à la mer - 1884

 1884 12 31 Arz noyage bateau chaux

 Ce jour du 27 décembre 1884, le marin patron Julien LE FRANC [8/3/1824-3/6/1891] transporte une cargaison de chaux vers Quiberon en compagnie de sa femme Louis LE ROCH [10/2/1833-27/12/1884]. Le chargement de chaux allourdit le bateau et rend les manoeuvres difficiles. Sans que l'on sache comment, son épouse tombe à la mer, non loin de la pointe des Lions de l'île d'Arz et personne ne parviendra à la sauver.

Marié le 14/7/1857, la famile accueille Marie Thérèse en 1858 qui se mariera, puis Marie Françoise en 1859 qui se mariera et Louis Marie en 1861 qui se mariera également. Par la suite, les époux Le Franc auront 6 enfants entre 1862 et 1879 qui décèderont tous en bas âge.

 Jeanne Louise LE BLOCHIC, la passeuse se noie à Conleau - 1906

1906 Morrice passeur noyée

 Jeanne Louis LE BLOHIC [1/1/1854-12/9/1906] s'est mariée le 21/10/1873 avc Pierre Louis MORICE. Ils seront les premiers bateliers et passeurs entre Bellevue et Conleau. Elle était la belle-soeur de Marie Josèphe MORICE, l'épouse de Jean Marie LE GUIL, autre couple de passeurs à Séné.

Joséphine et Héloise LE FRANC se noient dans le Golfe avec le jeune Alexandre - 1915

CLERO Séné peche noayde

 Ces deux articles permettent de connaitre comment LE FRANC Alexandre Louis Marie [15/01/1905 Kerdavid 27/05/1915] et sa soeur LE FRANC Joséphine Marie Louise [4/12/1899 Cadouarn 27/05/1915] périrent noyés au large du Logeo avec leur tante CLERO Marie Héloïse [13/11/1893 Cadouarn 27/05/1915].

L'article ne dit pas que la mère des enfants, Marie Mathurine CLERO [18/11/1879-17/03/1918] est décédée avant guerre et que le père des enfants, Alexandre LE FRANC est incorporé au 6° Régiment d'Infanterie Coloniale depuis janvier 1915.

Le grand-père CLERO Jean Marie, est quant à lui veuf et ses garçons sont mobilisés. Le corps de son petit-fils âgé de 10 ans sera retrouvé sur le rivage le 11 juin 1915. 

CLERO LEFRANC noyés

 

 

 

 

 

 

Les Marins de Séné sous le joug de la Monarchie aux 17e et 18e siècle

J’ai voulu explorer cette période de l’histoire maritime de Séné, car elle n’a jamais été traitée.

Le titre lui-même représente le contexte historique, c’est une période charnière qui débouchera sur la révolution française. La tutelle de l’état monarchique est de plus en plus lourde à supporter par le peuple, dont les marins de Séné.

Si la période moderne à partir du 19e siècle offre beaucoup d’archives, celles de l’ancien régime sont plus restreintes, la numérisation de celles-ci par les archives départementales du Morbihan et leur accès sur leur portail dédié, ont facilité néanmoins mes recherches.

C’est sur le site en ligne Gallica qu’on trouve l’archive la plus ancienne des inscrits maritimes de Séné, elle date de 1661. Sur l’inspiration de Colbert est créé le service des classes dans les différents ports et évêchés du royaume. Les sièges d’amirauté recensent tous les marins de leur ressort. On leur attribue un numéro de classe, afin de servir par roulement sur les vaisseaux du Roi. Jusqu’alors le recrutement des matelots sur les navires se faisait selon le système arbitraire dit de la presse, c’est-à-dire qu’un sergent accompagné d’hommes en armes venait prendre un ou plusieurs marins et les enrôlaient de force sur les navires.

Les marins de Séné feront des campagnes sur des navires livrant des combats célèbres : combat naval de la Hougue, blocus de Dantzig, combat naval de Pondichéry, etc. Certains auront pour capitaine des hommes célèbres : René Duguay-Trouin, de Coëtlogon, le chevalier de Ternay, Rochambeau etc.

Passé l’obligation de servir sur les vaisseaux du Roi, les marins de Séné vont choisir leur carrière, certains deviendront capitaines ou matelots au cabotage, navigant de Vannes à Nantes, Bordeaux, en Espagne, les ports de la Manche. Jean Le Franc fera même avec son équipage un voyage à Marseille. D’autres s’embarquent au long-court à la Compagnie des Indes de Lorient, sur les navires de commerce dont les négriers vannetais et nantais. D’autres pratiqueront la pêche sous différentes formes, ce sont eux qui subiront le plus la pression constante du contrôle des pêches exercée par l’amirauté de Vannes, les amenant parfois à la révolte, comme celle du village de Montsarrac.

Les nombreuses guerres en Europe, en Nouvelle-France, aux Antilles, aux Indes, vont faire subir aux marins de Séné de graves préjudices comme pendant la guerre de 7 ans avec l’Angleterre, certains seront emprisonnés sur les sinistres pontons anglais, de véritables sépulcres flottants.

Mais les marins de Séné ne se résignent pas, ce sont des hommes de caractère. L’amirauté de Vannes déclare même dans un de ses rapports qu’un certain Olivier le Grégam est une espèce de fou très vigoureux et craint dans son village de Montsarrac, et qu’il ne fait d’autres métiers que celui des pêches défendues. Certains matelots de Séné n’hésitent pas à faire le coup de poing sur le port de Vannes quand on touche à leur honneur.

L’ouvrage contient plus de 450 noms de famille des gens de mer de la paroisse de Séné, leur carrière de marin y est détaillée individuellement, le livre est également truffé d’anecdotes sur les difficiles relations entre l’amirauté de Vannes et les pêcheurs pirates de Séné.

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1912 Jordic sinagots

Golfe du Morbihan, Retour de sinagos à la nuit tombante

Georges Pignon, dit Jordic -1912 23x16 cm coll. part.

Depuis la fin de la guerre, la pêche, le transport maritime se sont modernisés et les dernières opérations extérieures de la France n'ont pas entrainé la mort de marins sinagots.

En sollicitant la mémoires de anciens de Séné, on a ainsi fait remonter à la mémoire le noms des dernierq marins de Séné péris en mer .

Qui étaient-ils et que sait-on des circonstances de leur disparition en mer ?

1945 NOBLANC Célestin Ange Marie 

1947 PELLAY Albert

1954 PIERRE Vincent Marie

1958 JACOB Jean Célestion, ostréiculteur

1961 LE FRANC Guy, cabeteur sablier SAMOURAI

1965 LE BOURVELEC - LE VEUT , PORT MANECH

1967 LE ROY Alexis

1969 LE GREGAM Roland

1978 ILIOT Auguste Pierre

1979 LE MAY Joseph

1990 MORICE Jean Jacques

1954 Louis DORIOL

 

1945 NOBLANC Célestin Ange Marie [12/9/1874 - 22/1945]

Son acte de décès nous indique que le vieux marin pêcheur de Moustérian est décédé en mer près de Moustérian en ce mois de juillet 1945.

1947 PELLAY Albert [14/08/1927 - 11/03/1947]

L'acte de décès d'Albert PELLAY nous indique que son corps fut retrouvé sur la plage de Moustérian et semblait remonter à 2 mois, sans doute la date de sa dernière sortie en mer. Comment a péri ce jeune marin pêcheur de 20 ans né dans le Calvados et domicilié à Cadouarn chez ces parents?

1954 PIERRE Vincent Marie [26/3/1886-14/1/1954]

L'acte de décès indique que le pêcheur retraité à Bellevue, Vincent Marie PIERRE, âgé de 68 ans, est décédé "en mer à l'intérieur du Golfe du Morbihan".

1958 JACOB Jean Célestin [11/08/1915 - 2/01/1958]

La lecture de son acte de décès nous apprend que Jean Célestin JACOB était ostréiculteur à Bellevue et qu'il est tombé à l'eau dans le goulet de Conleau.

1961 LE FRANC Guy, cabeteur sablier SAMOURAI

voir article détaillé.

1965 LE BOURVELEC - LE VEUT , pétrolier PORT MANECH

voir article détaillé.

1967 LE ROY Alexis [2/04/1902 - 25/8/1967]

Alexis LE ROY eut sa barque coulée par un chalutier dans le chenal de Vannes patron Georges ALLANO. Un site de généalogie nous indique qu'il travaillait pour un sablier de la Compagnie des Vedettes Vertes. Son acte de décès localise sa mort au "Pont Verté, sans doute le lieu où son bateau a ramené le corps.

1969 LE GREGAM Roland [22/08/1947 - 15/11/1969]

Selon le souvenir de Jean RICHARD, Roland GREGAM s’est noyé en voulant récupérer son chaland qui partait à la dérive , il avait oublié de jeter l’ancre. En tobnant à l'eau, près de sa concession ostréicole à la pointe de Tascon, il est mort de congestion.

1970 ILIOT Auguste Pierre [19/11/1920 - 18/09/1970]

L'acte de décès de Auguste Pierre ILIOT, nous apprend que ce marin né à Lorient, marié à Fernande MORIO et résidant à Montsarrac est décédé en mer au large de Monrovia, capitale du Libéria en Afrique, alors qu'il était embarqué sur le M/S Thésée, qui ramenait sans doute du bois africain en Europe.

Un site spécialisé sur les navires de la marines marchandes nous donne quelques informations sur ce cargo vraquier exploité en grumier de la Société Navale Caennaise, SNC :

1970 iliot thesee3

A la SNC: 1958/1976
Sister Ship: Galatée 1 - Protée 2
Type: Navire vracquier exploité en grumier.
Construction: ATELIERS ET CHANTIERS DE BRETAGNE à Nantes pour le compte de la SNC.
Mise en service: 29/11/1958
Longueur Hors tout: 128.80m
Largeur: 15.23m
Creux Max: 8.70m
Port en Lourd: 7355Tpl-6.68m
Puissance: 5120cv
Vitesse: 13n
Par la suite: Vendu le 13/11/1976 à UNITED MARITIME CORP SA à Singapour. Renommé "Jakarta".

1979 LE MAY Joseph Augustin [24/7/1951 - 5/11/1979]

Ce marin célibataire de 28 ans sort en mer avec son bateau le Farewell. Selon le souvenir de Jean RICHARD, infatigable mémoire sinagote, le patron pêcheur LE MAY est parti à la pêche aux casiers à crabes. C'est en mettant à l’eau le cordage de casiers, que son pied se prend dans la corde et l’entraine dans l’eau. On retrouvera les casiers grâce aux flotteurs et le corps de Joseph LEMAY sera repêché en relevant les casiers.

1990 MORICE Jean Jacques [ 2/06/1943 - 27/09/1990]

De retour d'une sortie de pêche dans la rivière d'Auray, près de la cale de Langle, Jean Jacques MORICE, le fils de Ernestine MORICE [lire article dédié] tombe à l'eau se sa Marie Galante accidentellement et se noie.

1998 Albert TOLLANCE [ca1930 Locquenolé 29 - 27 avril 1998 Arradon]

Le 12 mai 1998, vers midi, un corps sans vie a été découvert dans le golfe face à Penboch en Arradon. Il a été formellement identifié dans la journée comme étant celui d'Albert Tollance, le président de l'Union des plaisanciers du Golfe, disparu dans la nuit du 27 au 28 avril. Son embarcation ayant été repérée vide de tout occupant devant l'île Boëdic, gendarmes, pompiers, bénévoles de la SNSM d'Arradon et hélicoptère de la protection civile avaient effectué des recherches toute la journée du 28 avril. En vain. Ancien combattant de la Guerre d'Algérie, retraité de la marine nationale, Albert Tollance s'était fixé à Séné dans les années 70. Il était très apprécié dans le monde de la plaisance pour son tempérament bien trempé et sa faconde.  Une messe fut célébré à Séné en son hommage, à l'initiative de ses amis plaisanciers dont il s'était fait le porte-parole. Natif de Locquenolé (29), après 15 ans de service dans la Marine, il avait trouvé un poste de directeur commercial. A la retraite, il choisit de s'établir à Séné. Son corps fut incinéré et son fils, marin également, eut la pénible tâche de disperser ses cendres au large de la statue du moine Saint-Antoine de Boëdic, à quelques encablures du lieu de sa noyade.

 

A préciser : 

Louis DORIOL [           - 1954]

Texte de Jean RICHARD

Louis DORIOL commandait le chalutier Khamsin ( vent du Sud ) quand il périt. Il commanda plusieurs bateaux dont le Charles De Gaulle , il laissa derrière lui une jeune femme et un petit garçon. Louis avait une trentaine d’années

Louis est né dans une famille de pêcheurs du village de Langle , un cousin de ma famille. Sitôt son service militaire effectué, il rejoint La Rochelle, grand port de pêche à la sortie de la guerre [Lire aussi le récit de Célestin ROLLAND] . Remarqué pour ses qualités de marins, il devint très vite et très jeune? patron d'un chalutier hauturier , il accède rapidement au top 10 des meilleurs patrons de La Rochelle .

Au retour d'une marée (15 j) son bateau LE kHAMSIN, rentre au port avec le pavillon en berne, signe d'un homme en moins à bord . Il s'agit de Louis le patron.

Les conditions de sa disparition sont tragico-comiques : En ce temps là, les wc du bord qu'on appelait, le trône ou le chalet de nécessité, se trouvait à la poupe du bateau ' l'arrière ', solidement relié à la coque le trône surplombait la mer, un orifice soigneusement percé dans le siège permettait l"accès direct à la mer.

Sur certains chalutiers, les plus récents , une petite guérite servait d'isoloir. Le trône était utilisé par tout l'équipage, au moins une fois par jour, chacun allait faire son offrande journalière à Neptune Dieu de la mer, un colis de coliformes fécaux . Il n'était pas rare que Neptune, en signe de gratitude, ordonne à une de ses vagues de venir lécher voire laver le derrière et le devant du généreux donateur. C'est par une nuit plus noire que noire que Louis se rendit sur le trône pour y déposer sa grosse commission, à peine avait 'il déposé son colis que Neptune, pour une raison inconnue ordonna à une vague du genre scélérate d'aller laver l'anus du patron. Louis surpris par la violence du lavement, fut éjecté de son trône il se retrouva détrôné et fut précipité à la mer. La mer le garda pour elle et le corps de Louis ne fut jamais retrouvé. Il est fort à parier que Louis à hurlé en tombant à la mer, son bateau était en action de pêche, aucun membre de son équipage n'entendit ses cris, couverts par le bruit des moteurs.

Bien plus tard une autre version viendra contre dire celle des WC. Le bruit courait que Louis était très exigeant pour lui même, mais pour son équipage aussi. Une altercation aurait eu lieu entre lui et un matelot pendant cette marée ...

Louis aurait pu être jeté par dessus bord par la suite .... cette version est restée sans suite.