Les documents attestant la mort en mer d'un habitant de Séné avant la Révolution sont rares. Tout au long de son magistère, le recteur Pierre Le Névé s'est révélé un excellent officier d'état civil, ne manquant pas d'inscrire dans ces registres les noms de tous ses ouailles disparues Il ajoute parfois des précisions permettant à l'historien amateur de mettre à jour un Sinagot péri en mer.
Tel est le cas de Nicolas MARTINEAU [ca 1711-8/9/1734] "qui a eu le malheur de se noyer dans la mer" le 8 septembre 1734 à l'âge de 23 ans. Le recteur précise que l'inhumation fut réalisée "avec la permission de Monsieur Bourgeois, [qui réside à Limur] lieutenant général de l'Amirauté".
Le 11 septembre 1736, Jean MAHE [ca 1718-11/9/1736], âgé de 18 ans, mousse sur L'Union de Pénerf, se noie dans la rade de Conleau. Le recteur procède à l'inhumation après l'avis du Procureur de l'Amirauté, Pierre de l'Espinay.
Avec l'accord de l'Amirauté, le recteur procède à l'inhumation de Pierre MORVAN [1703-26/5/1738] dont le corps a été "trouvé à la coste de l'Isle Logodec et qui s'est noyé par un pur accident avec les deux garçons de son bord en venant dans son canot de la rade de Locmariaquer au village de Langle, lieu de son domicile". Le fils d'un charpentier de marine de Séné était effectivement marié à Julienne Machot et père de 4 filles.
On retrouvera Mathurin LE FUR [ca 1721-26/5/1738] l'un des deux gars qui accompagnait Pierre Morvan "mort le jour précédent à la coste de la mer près le village de Penbos et l'Lisle de Boëdic. Comme son patron, il était originaire du village de Langle.
En ce mois de mai 1742, on procède à l'inhumatiopn du "corps de défunt Olivier Le Grégam [ca 1707-28/5/1742], du village de Monsara, âgé d'environ trente cinq ans, malheureusement noyé dans la mer en peschant .
En cemois d'été de 1790, le jeune Louis PIERRE [6/1/1780-5/7/1790], fils d'un pêcheur de Langle, calfat, charpentier et patron de chaloupe, s'aventure dans le passage entre la cote de Séné et l'Isle de Bouëte; où l'on suppose qu'il s'envasa et péri à la marée montante.