Les Marins de Séné sous le joug de la Monarchie aux 17e et 18e siècle
J’ai voulu explorer cette période de l’histoire maritime de Séné, car elle n’a jamais été traitée.
Le titre lui-même représente le contexte historique, c’est une période charnière qui débouchera sur la révolution française. La tutelle de l’état monarchique est de plus en plus lourde à supporter par le peuple, dont les marins de Séné.
Si la période moderne à partir du 19e siècle offre beaucoup d’archives, celles de l’ancien régime sont plus restreintes, la numérisation de celles-ci par les archives départementales du Morbihan et leur accès sur leur portail dédié, ont facilité néanmoins mes recherches.
C’est sur le site en ligne Gallica qu’on trouve l’archive la plus ancienne des inscrits maritimes de Séné, elle date de 1661. Sur l’inspiration de Colbert est créé le service des classes dans les différents ports et évêchés du royaume. Les sièges d’amirauté recensent tous les marins de leur ressort. On leur attribue un numéro de classe, afin de servir par roulement sur les vaisseaux du Roi. Jusqu’alors le recrutement des matelots sur les navires se faisait selon le système arbitraire dit de la presse, c’est-à-dire qu’un sergent accompagné d’hommes en armes venait prendre un ou plusieurs marins et les enrôlaient de force sur les navires.
Les marins de Séné feront des campagnes sur des navires livrant des combats célèbres : combat naval de la Hougue, blocus de Dantzig, combat naval de Pondichéry, etc. Certains auront pour capitaine des hommes célèbres : René Duguay-Trouin, de Coëtlogon, le chevalier de Ternay, Rochambeau etc.
Passé l’obligation de servir sur les vaisseaux du Roi, les marins de Séné vont choisir leur carrière, certains deviendront capitaines ou matelots au cabotage, navigant de Vannes à Nantes, Bordeaux, en Espagne, les ports de la Manche. Jean Le Franc fera même avec son équipage un voyage à Marseille. D’autres s’embarquent au long-court à la Compagnie des Indes de Lorient, sur les navires de commerce dont les négriers vannetais et nantais. D’autres pratiqueront la pêche sous différentes formes, ce sont eux qui subiront le plus la pression constante du contrôle des pêches exercée par l’amirauté de Vannes, les amenant parfois à la révolte, comme celle du village de Montsarrac.
Les nombreuses guerres en Europe, en Nouvelle-France, aux Antilles, aux Indes, vont faire subir aux marins de Séné de graves préjudices comme pendant la guerre de 7 ans avec l’Angleterre, certains seront emprisonnés sur les sinistres pontons anglais, de véritables sépulcres flottants.
Mais les marins de Séné ne se résignent pas, ce sont des hommes de caractère. L’amirauté de Vannes déclare même dans un de ses rapports qu’un certain Olivier le Grégam est une espèce de fou très vigoureux et craint dans son village de Montsarrac, et qu’il ne fait d’autres métiers que celui des pêches défendues. Certains matelots de Séné n’hésitent pas à faire le coup de poing sur le port de Vannes quand on touche à leur honneur.
L’ouvrage contient plus de 450 noms de famille des gens de mer de la paroisse de Séné, leur carrière de marin y est détaillée individuellement, le livre est également truffé d’anecdotes sur les difficiles relations entre l’amirauté de Vannes et les pêcheurs pirates de Séné.
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