Maire de Séné de la Révolution à 1870
Sous l’ancien régime, à Séné, le recteur était l’officier de l’état civil qui enregistrait les baptêmes, les mariages et les sépultures dans sa paroisse. Après la Révolution, le gouvernement a repris ces fonctions qui ont été dévolues aux maires des nouvelles communes.
Le recteur en poste à Séné avant la Révolution était Guillaume JALLAY :
« Guillaume Jally, de Saint Patern, heureux au concours du 10 février 1750, fut pourvu par le pape,le 23 mars et pris possession de sa cure le 11 mai. Décédé au presbytère à l’âge de 73 ans, le 14 décembre 1789, il fut inhumé le 15 dans le cimetière, auprès de son prédécesseur (Pierre Le Nevé). Jusqu’à la construction de l’église, on voyait encore sa tombe. »
Source Camille Rollando.
Jallay assure une dernière sépulture le 28 décembre 1788. Avant la nomination d’un nouveau recteur à Séné, plusieurs curés ou prêtres assurent l’intérim, si on se réfère aux signatures en bas des registres paroissiaux. On note les noms de LE BAIL, MOGUEN, LE PRIOL et LE GUEZEL .
A partir de janvier 1790, le nom de Pierre COLENO apparaît en tant que recteur.
«Pierre Coléno, de Billers et curé de Plescop. pourvu par l’évêque le 17 décembre 1789, il en prit possession le 18. Sans que nous sachions ce qu’il devint pendant les mauvais jours, il disparut en septembre 1792. Maintenu à la tête de sa paroisse après le Concordat, il prêta serment entre les mains du Préfet le 15 octobre 1802. Il mourut en 1822. »
Source Camille Rollando.
Les signatures en bas des actes paroissiaux indiquent que Pierre Coléno est assisté d’autres ecclésiastiques comme Le Bail, Tual, Le Toullec.
Le 2 août 1792, Pierre Coléno est encore recteur.
Le 30 Août un certain Julien Le Dû, qui deviendra maire, et Pierre Coléno signent ensemble un acte d’état civil.
Le 30 août 1792 on note que Marc BENOIST signe un acte en tant que maire de Séné.
LISTE DES MAIRES DE SENE DE 1792 à 1870
Marc BENOIST : 9/1792 – 12/1792 [8/10/1750 - 20/06/1813] Laboureur - Moustérian
Julien LE DU : 1/1793 à 7/1800 [ 27/05/1749 - 26/08/1826] Laboureur - Bourg.
Vincent LE LUHERNE : 7/1800-9/1804 [5/04/1759 Kerbiscon - 18/05/1832 Surzur] Laboureur - Kerbiscon
Gervais EVENO : 11/1804 – 6/1807 [15/07/1754 - ] Laboureur - Kernipitur
Guillaume LE CLAINCHE : 7/1807 – 12/1814 [3/10/1763 Elven - 30/11/1814 Séné] Laboureur - Saint-Laurent
Vincent MAIGRO – 1/1815-9/1815 [28/01/1773 - 5/8/1849 Vannes ] Aubergiste - négociant - Brigadier
Hyacinthe LAURENT : 9/1815-4/1824 [6/03/1778 - 24/04/1823] Laboureur à Kernipitur.
Joseph LE RAY : 1/1825-9/1830 [19/09/1768 - 29/12/1849] Laboureur Michotte
François CALO 9/1830 – 2/1835 [25/09/1789 - 25/08/1856] Paludier. Kerfontaine
Vincent ROZO : 2/1835 – 3/1844 [ 25/07/1796 - 19/03/1844] fournier (boulanger). Cariel
Pierre LE DOUARIN : 5/1844 – 8/1848 [1/07/1806 - 14/02/1854 ] Gouavert - Laboureur
Mathurin LE DOUARIN 8/1848 – 5/1871 - [6/01/1803 - 2/05/1871] Laboureur - Ozon
La Révolution - 1ère République - Directoire
Une histoire des maires et des municipalités ne peut vraiment commencer qu’avec la Révolution, puisque c’est le 14 décembre 1789 que la première loi municipale est votée. Désormais, toutes les assemblées d’habitants, quelle que soit leur importance, ont la même organisation municipale, avec un maire et des conseillers élus à leur tête. Le 22 décembre, 44 000 municipalités sont mises en place en France (autant que de paroisses). En 2017, on répertorie 35416 communes en France dont 126 outre-mer.
Certains dirigeants révolutionnaires (les constituants) auraient préféré des regroupements de communes, cependant, les représentants des communautés villageoises les obligèrent à respecter chacune des anciennes paroisses. On doit parler désormais de « communauté d’habitants » et non de paroisse, mais les habitudes étant là, l’usage du nouveau terme fut certainement long à être tout à fait adopté. La nouvelle législation consacre la démocratisation des nouvelles municipalités, certes limitée par les règles étroites du suffrage censitaire* qui reste de règle, car pour être électeur, il faut payer un impôt au moins égal à trois journées de travail (soit environ 3 livres). Les plus pauvres sont, par conséquent, écartés : autant dire que les électeurs ne sont pas nombreux dans les communes. L’électeur est déclaré « citoyen actif ». Les élus doivent payer un impôt au moins équivalent à dix journées de travail. Les membres du conseil étaient divisés en deux échelons : les notables, dont le nombre variait de 6 à 42 suivant la population de la commune, et les officiers municipaux, aux nombre de 3 à 21. Ces officiers composaient le corps municipal, élément actif et permanent du conseil général de la commune. L’agent municipal (ou maire) est, en principe, élu pour deux ans (les changements politiques étant souvent répercutés automatiquement jusque dans les communes) et il ne pourra être réélu qu’après une attente de deux ans. Il existait aussi un procureur de la commune, élu dans les mêmes conditions que le maire, chargé de requérir l’exécution des lois. Le corps municipal pouvait siéger en tribunal de simple police : dans ce cas, le procureur syndic remplissait les fonctions d’accusateur public. Il avait, par ailleurs, voix consultative dans toutes les affaires. Cette organisation fonctionna jusqu’en 1795.
Pendant la Terreur, les conseils municipaux comme les districts se montrèrent les organes actifs du gouvernement révolutionnaire, aussi la constitution de l’an III les supprima-t-elle et ne laissa, dans chaque commune rurale, qu’un agent municipal avec son adjoint.
1790 : Les premières élections municipales eurent lieu en février 1790. Le maire fut ensuite immédiatement installé après le grand rite de la prestation de serment. La loi du 19 avril de 1790 stipule : « Lorsque le maire et les officiers municipaux* seront en fonction, ils porteront pour marque distinctive, par dessus leur habit, une écharpe aux trois couleurs de la nation, bleu, rouge et blanc, attachée d’un nœud, et ornée d’une frange couleur d’or pour le maire, blanche pour les officiers municipaux, et violette pour le procureur de la commune ». En 1791, les gardes champêtres font leur apparition, et à partir de cette date, et au moins jusqu’en 1851, maires et officiers de la garde nationale feront régner la loi - bien souvent « leur loi »
Le maire est un roturier, les nobles se cachent à l’étranger, et ceux qui sont restés sur leurs terres cherchent à se faire oublier. Les bourgeois prennent maintenant leur place. La « maison commune », où « mairie », n’existe pas vraiment encore dans les villages et il faudra attendre 1884 pour qu’elle soit obligatoire. Le lieu de réunion et de délibération du conseil municipal est le plus souvent l’auberge.
21 juin 1791 La fuite de Louis XVI s’arrête à Varennes.
1791 : Le premier renouvellement des municipalités a lieu en novembre 1791.
Avec les dangers extérieurs et intérieurs, un nouveau régime s’installe et la révolution se radicalise en septembre 1792 ; le roi est déchu et la république proclamée.
1792 : Le second renouvellement a lieu en novembre 1792, le suffrage universel* est désormais la règle. Le serment est le suivant : « Je jure d’être fidèle à la nation et de maintenir de tout mon pouvoir la liberté, l’égalité ou de mourir à mon poste ». Le maire prend de plus en plus de pouvoir : délivrance de « certificats de civisme », de « certificat d’indigence » permettant d’échapper à certains impôts, mais il est très rare qu’il meure à son poste... De ce fait, il est respecté, il est obéi, mais soulève parfois la colère et la haine. C’est lui qui lit les textes de loi, soit en chaire à l’église, juste avant la messe, soit devant la porte de l’église à la sortie de la messe. Ses rapports avec le curé se dégradent au moment de planter l’arbre de la liberté, celui-ci prenant bien souvent l’emplacement d’une croix....
xxxxxx VVVVVVV : 02/1790-8/1792
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Marc BENOIST : [8/10/1750 - 20/06/1813] Moustérian - Laboureur 9/1792 – 12/1792 = 3 mois
Marc BENOIST qui signe un acte d'état civil et appose la mention "maire" en septembre 1792. Il est le fils d'un charpentier de marine de Moustérian. Il épouse à Saint-Patern à Vannes le 20/10/1787 Marguerite OILLIC. Sur son acte de décès, il est mentionné la profession de laboureur et une demeure à Moustérian. Son arrière petit-fils, Eugène BENOIT, sera également maire de Séné à la Libération.
Un renouvellement a lieu durant l'An II, soit fin 1793.
En décembre 1793 (frimaire an II suivant le calendrier républicain*), un décret rend l’école obligatoire, gratuite et laïque dans chaque commune. Néanmoins, les petites communes ne sont pas suffisamment riches pour acheter ou construire une maison pour l’école, comme pour la mairie d’ailleurs. Les « communautés d’habitants » deviennent désormais « communes » et un « agent national » est nommé par le gouvernement pour surveiller les élus. Cette charge d’agent national restera jusqu’en avril 1795.
Début 1795 (an III de la République), le renouvellement des municipalités suit la chute des conventionnels et l’arrivée des thermidoriens. Ces derniers, par la constitution qu’ils instaurent le 22 août (5 fructidor) de la même année, enlèvent toute influence des municipalités en les regroupant dans des municipalités cantonales. Chaque commune élit dorénavant un agent municipal qui participera à la municipalité cantonale. Les maires passent dorénavant sous l’autorité des « présidents des municipalités cantonales», les seconds étant élus par l’ensemble des hommes du canton. Le président des municipalités cantonales est assisté d’un «commissaire du Directoire », nommé par le pouvoir central. Les parents d’émigrés sont exclus du pouvoir local.
Julien LE DU : [ 27/05/1749 - 26/08/1826] Laboureur - Bourg. 1/1793 à 7/1800 = 7 ans
Le premier acte de Julien LE DU est daté du 16 nivôse An I, soit le 5 janvier 1793. Il signe en tant qu’Officier Public de la Municipalité de Séné.
Par la suite sa signature évolue pour adopter les terme de Secrétaire et greffier à partir de mai 1800.
Julien LE DU est né le 27 mai 1749 au bourg de Séné. Il se marie le 17 février 1784 à Noyalo avec Françoise Le Lagadec. Il décède au bourg de Séné en 1826.
Consulat et 1er Empire 1799-1815
Le coup d’état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) amène Bonaparte au pouvoir. Celui-ci maintient provisoirement les municipalités de canton et les élus doivent prêter un nouveau serment : « Je jure d’être fidèle à la République une et indivisible, fondée sur la liberté, l’égalité et le système représentatif ». Cependant, trois mois plus tard (le 28 pluviôse an VIII = 17 février 1800) une nouvelle loi municipale est instaurée et change complètement le système d’instauration des maires. Cette nouvelle loi allait dans le sens de ce que réclamaient les paysans qui tenaient à avoir dans leur commune leur propre conseil municipal et leur maire, mais elle devenait beaucoup moins démocratique puisque l’élection du maire, appliquée en 1790, était supprimée à partir de la constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799), celui-ci est dorénavant nommé. Maires et conseillers deviennent donc des fonctionnaires de fait (sans rétribution), choisis sur une « liste de confiance », par le Premier consul* pour les communes de plus de 5 000 habitants, par le préfet pour les autres. La « liste de confiance » est établie dans chaque commune par élection. Elle comprend le dixième des électeurs. C’est le retour des notables : la « liste de confiance » devient d’ailleurs très vite une « liste de notabilité ». Cependant, dans les petites communes, au-dessous de 1 000 habitants, ce sont en majorité des paysans, bien que les notaires soient recherchés par les préfets pour leurs capacités à la rédaction et à l’élocution. Néanmoins, le maire ne peut pas être totalement ignorant et doit au moins savoir lire et signer.
La seconde grande loi municipale (celle du 28 pluviôse = 17 février 1800) classe les communes en cinq catégories : au-dessous de 2 500 habitants, de 2 500 à 5 000 habitants, de 5 000 à 10 000 habitants, de 10 000 à 20 000 habitants, au-dessus de 20 000 habitants. L’appellation de maire revient, il remplace celui d’agent municipal*. Le maire est assisté d’un adjoint. Les officiers municipaux* deviennent des conseillers municipaux.
Le 17 ventôse an VIII (8 mars 1800) un arrêté oblige les municipalités en place à faire l’état du mobilier et des registres communaux. En mai-juin, maires et conseils municipaux des entités communales de moins de 5 000 habitants sont nommés par le préfet. Le maire, nommé pour trois ans, prête serment devant l’ancien agent municipal* et l’adjoint prête serment devant le maire.
À compter du 2 pluviôse an IX (22 janvier 1801) le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867.
Vincent LE LUHERNE : [5/04/1759 Kerbiscon - 18/05/1832 Surzur] Laboureur - 7/1800-9/1804 = 4 ans
Vincent Le LUHERNE signe un premier acte le 9 juillet 1800, soit le 20 messidor de l’An VII.
A partir du 4 brumaire de l’An XII, soit le 26 octobre 1804, son adjoint Le Bras signe les actes.
Il est né le 5/04/1759 à Kerbiscon à Séné où son père est laboureur. Il se marie à Saint-Avé le 9/02/1781 avec Perrine LE BERRIGAUT. Il décède à Surzur au village de Lambré le 18/05/1832.
Gervais EVENO : [15/07/1754 - ] Laboureur - Kernipitur - 11/1804 – 6/1807 = 3 ans
Gervais EVENO signe un premier acte en tant que maire de Séné le 17 brumaire de l’An XII, soit le 8 novembre 1804. Il restera en poste jusqu’en juin 1807. Il nait au village de Kernipitur et son père est laboureur. Il se marie le 24/02/1778 avec Françoise LE CLAINCHE.
(acte de décès pas trouvé !)
Guillaume LE CLAINCHE:[3/10/1763 Elven - 30/11/1814 Séné] Laboureur - St-Laurent - 7/1807 – 12/1814 = 7 ans
Guillaume LE CLAINCHE succède à Eveno. Natif d'Elven, il devient Sinagot par mariage avec Laurence Le Brec le 18/08/1789. Il décède le 30 novembre 1814 à l’âge de 51 ans. « L’adjoint faisant pour le maire », Vincent LE LAN assure l’intérim.
Vincent MAIGRO – 1/1815-9/1815 [28/01/1773 - 5/8/1849 Vannes ] - 1/1815-9/1815 = 8 mois
Il est né au sein d'une famille de cultivateurs de Cano comme nous le confirme son acte de naissance qui indique que son parrain était Vincent LE LUHERNE, ancien maire de Séné . Les registres de l'état civil montrent que Vincent MAIGRO commence à signer des actes en janvier 1815 jusqu'en septembre 1815. Il sera le dernier maire de Séné sous le règne de Napoléon.
Il se marie avec la Vannetaise Marie France Le THIESE [20/11/1793-14/1/1830] dont il aura plusieurs enfants. Lors de la naissance de Felix Victor (19/1/1812-28/10/1838) qui deviendra brigadier au 11° régiment de Chasseurs à Bourbon Vendée (La Roche sur Yon), il déclare la profession d'aubergiste au bourg. Quand nait son fils Philippe (25/5/1814), il déclare la profession de négociant en vin et en tabac et réside au bourg. Puis viendra Vincent (14/4/1818) et Anne Marie (12/10/1824). Il est alors cabaretier au Poulfanc, puis Marie [ca 1829 -25/6/1850]. Quand son épouse décèede en 1930, il est brigadier aux Ponts & Chaussées. Lors du mariage de sa fille Elisabeth en 1840, il déclare être retraité militaire; A son décès il est mentionné qu'il est sous-officier en retraite.
La Restauration 1815-1830
Lors de la première Restauration* (avant le retour de Napoléon de l’île d’Elbe, le 1er mars 1815), Louis XVIII ne touche pas à l’institution municipale napoléonienne. Les nouveaux préfets s’empressent de désigner des maires royalistes. Cependant, avec le retour à l’Empire (les Cent-Jours*), paraît le 20 avril 1815 un décret réinstituant, pour les communes de moins de 5 000 habitants, la vieille loi de décembre 1789, c’est-à-dire l’élection au suffrage censitaire* des maires et des conseillers. Les élections ont lieu en mai 1815 et les maires, ainsi élus, n’auront que quelques jours de pouvoir puisque le mois suivant voit la défaite de la Grande Armée à Waterloo, l’exil de Napoléon à Sainte-Hélène et le retour de Louis XVIII.
C’est le début de la seconde Restauration*. Les maires écartés en mai sont rétablis dans leur fonction, mais le renouvellement est fixé à l’année suivante : 1816. Le pouvoir instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. L'entrée en charge donne lieu à une cérémonie d'installation
Hyacinthe LAURENT : [6/03/1778 - 24/04/1823] Laboureur à Kernipitur - 9/1815-4/1824 = 9 ans
Hyacinthe LAURENT est nommé maire de Séné. Son acte de mariage daté du 26 pluviose An X (16/02/1802) nous indique qu'il est laboureur à Kernipitur, sa femme Marie Jeanne Boursicaut est du village de Saint-Laurent. Il décède le 24/04/1823 à Kernipitur et l’adjoint Dagoral assure l’intérim.
Son père Mathurin était natif de Locminé et s'est établi à Séné où tous ses enfants sont nés. La famille Laurent donnera par trois fois un maire à Séné.
Joseph LE RAY : [19/09/1768 - 29/12/1849] Laboureur Michotte - 1/1825-9/1830 = 5 ans et 8 mois
Joseph Guillaume LE RAY nait dans une famille de laboureur à Michot. Pendant le mandat de Vincent LE LUHERNE, il est son adjoint. Ses premiers actes d’état civil en tant que maire apparaissent en janvier 1825. Il s'est marié le 22 Vendimaire de l'an VI soit le 17 octobre 1797 avec Marie lE ROUX. Son dernier acte de décès est daté du 24/09/1830.
Révolution de 1830 - Monarchie de Juillet 1830-1848
En effet, la Révolution de 1830 s'accompagne d'une épuration massive. Le nouveau régime craint de ne pouvoir compter sur le dévouement d'hommes liés à la Restauration. Ainsi, des préfets et des sous-préfets sont destitués. Le ministre de l'Intérieur, envoie des commissaires dans les départements. Ils reçoivent l'ordre de remplacer provisoirement tous les maires.
François CALO [25/09/1789 - 25/08/1856] Paludier - Kerfontaine - 9/1830 – 2/1835 = 4 ans et 5 mois
François CALO est nommé par le préfet dans l'attente des nouvelles élections. Ses premiers actes signés datent de fin septembre 1830. Qui est-il ?
Les archives du Morbihan nous apprennent que François CALO ou Caloch est né au bourg le 25 septembre 1789. Son père Pierre et sa mère Marie PALUD sont paludiers. Il se marie le 18 février 1813 à l'âge de 24 ans avec Marie Richard, fille de paludier installée à Michot. Lors de son décès à l'âge de 68 ans le 25/08/1856, il etait toujours paludier à Kerfontaine.
La loi sur l'organisation municipale du 21 mars 1831 transforme profondément la vie politique communale : les conseillers municipaux sont désormais élus. Le conseil municipal est renouvelé par moitié tous les trois ans. A titre transitoire, pour les élections municipales de 1834, le sort désigne la moitié des conseillers sortants.
Pour voter aux élections municipales, il faut être âgé d'au moins 21 ans et faire partie des contribuables les plus imposés aux rôles des contributions directes de la commune. La liste des électeurs est dressée par le maire, assisté du percepteur et des commissaires répartiteurs et mise à jour, chaque année, entre le 1er janvier et le 31 mars. Les contribuables sont inscrits par ordre décroissant en fonction du montant de leur imposition. La liste est affichée. Les conseillers municipaux sont choisis parmi les électeurs communaux et doivent être âgés d'au moins 25 ans. Ils sont élus pour six ans.
Cependant, le nouveau régime monarchique prévoit que le maire et l'adjoint des communes de moins de 3000 habitants sont nommés par le préfet au nom du roi. Ils sont obligatoirement choisis parmi les membres du conseil municipal. Ils doivent être âgés d'au moins 25 ans et résider dans la commune, ils sont nommés pour trois ans.
1831 : Lors des premières élections municipales de la Monarchie de Juillet, qui ont lieu en novembre 1831, François CALO reste maire de Séné.
1834 : Aux élections de1834, une moitié de conseillés, tirés au sort parmi ceux élus en 1831, sont renoluvelés. François CALO est à nouveau désigné maire.
Quelle décision prend le préfet en février 1835 ? Vincent ROZO succède à François CALO qui décèdera en 1854 au village de Kerfontaine.
Vincent ROZO : [ 25/07/1796 - 19/03/1844] fournier (boulanger). Cariel - 2/1835 – 3/1844 = 9 ans et 1 mois
Vincent marie ROZO nait au village de Cariel. Son père est fournier, c'est à dire boulanger. Lors de son mariage avec la fille du charpentier Mlle ROZO, il est également fournier à Cariel.
1837 : Elections d'une moitié de conseillés, Vincent ROZO est reconduit par le Préfet dans sa fonction de maire.
La loi sur l'administration municipale du 18 juillet 1837 définit les attributions des maires et des conseils municipaux. Le maire administre seul la commune. Il agit sous l'autorité, sous la surveillance de l'administration préfectorale. Il propose le budget. Il gère les propriétés de la commune. Il souscrit les actes de vente et d'acquisition. Il passe les adjudications des travaux communaux. Il dirige les travaux communaux. Le maire est chargé de la police dans sa commune et peut prendre des arrêtés et nomme, avec l'approbation du conseil municipal, le garde champêtre. Le conseil municipal vote le budget. L'achat, la vente, l'entretien et l'affectation des propriétés communales doivent faire l'objet de délibérations. Même chose pour les travaux à entreprendre : démolitions, grosses réparations, constructions. Le conseil municipal examine chaque année les comptes du maire. Il donne en outre son avis sur les questions relatives au culte et à la bienfaisance. Les séances des conseils municipaux ne sont pas publiques. Les délibérations se prennent à la majorité des voix. Elles sont inscrites, par ordre chronologique, dans un registre coté et paraphé par le sous-préfet et sont signées par tous les conseillers présents à la séance. Les délibérations sont contrôlées par l'administration préfectorale.
1840 : Elections d'une moitié de conseillés. Le Préfet reconduit Vincent ROZO.
1843 : Elections d'une moitié de conseillés. Le Préfet reconduit Vincent ROZO qui décède le 19 mars 1844. Son adjoint René Marie Simon assure l'intérim de mars à mai 1844, date des prochaines élections. Sur son acte de décès, on peut lire que sa fonction de maire a été inscrite par son adjoint.
Pierre LE DOUARIN : [1/07/1806 - 14/02/1854 ] Laboureur - 5/1844 – 8/1848
Pierre LE DOUARIN est nommé par le Préfet et signe ses premiers actes dès mai 1844. Il nait en 1806 au village de Gressignan, il se marie le 7/10/1828 avec Marie COURET et décèdera au village de Gouavert en 1854.
1846 Elections municipales en 1846 pour la moitié des conseillers. Pierre LE DOUARIN est reconduit par la Préfet.
Révolution de 1848 - 2° République 1848-1852 - Second Empire : 1852-1870
La II° République est proclamée le le 25 févier 1848. Le décret du 3 juillet 1848 ordonne le renouvellement intégral de tous les conseils municipaux. Pour voter, il faut avoir 21 ans et être domicilié depuis au moins six mois dans la commune. Pour être élu conseiller, il faut avoir 25 ans et être domicilié dans la commune ou, à défaut, y payer des impôts. Les dimanches 30 juillet et 6 août 1848 ont lieu les premières élections municipales au suffrage universel. Le maire et l'adjoint ne sont plus nommés par le préfet mais choisis par le conseil municipal et pris en son sein.
Mathurin LE DOUARIN 8/1848 – 5/1871 - [6/01/1803 - 2/05/1871] Laboureur - Ozon
1848 Après les élections d'août 1848, Mathurin LE DOUARIN est élu par le Conseil Municipal. C'est le demi-frère de Pierre LE DOUARIN, l'ancien maire.
Que sait-on de lui ?
Il nait le 17 nivôse de l’An XI, soit le 6 janvier 1803 à Séné comme nous l'indique son acte de naissance. Son père est sa famille sont laboureurs au village d'Auzon.
Au cours de son mandat, un fait divers tragique nous rappelle qu'il y avait un moulin à vent à Cadouarn. On peut lire sur cet article que le jeune Félix Terrrien, dont l'acte de décès figure bien au régistre de Séné, a succombé à ses blessures en jouant près du moulin de Cadouarn en ce mois de juin 1851.
Mathruin LE DOUARIN restera maire pendant la très courte II° République [24/02/1848 - 2/12/1852]. Il sera maire de Séné lorqu''est organisée la première élection du Président de la République au suffrage universel direct. Louis Napoléon Bonaparte est élu lors du scrutin des 10 et 11 décembre 1848 dès le premier tour. Mathruin LE DOUARIN restera maire de Séné pendant toute la durée du Second Empire proclamée le 2 décembre 1852.
1851 Les élections municipales de 1851 ont été ajournées. La loi du 7 juillet 1852 ordonne le renouvellement intégral de tous les conseils municipaux. Le maire et l'adjoint ne sont plus élus par le conseil municipal mais nommés par le préfet qui peut les choisir en dehors du conseil municipal. La Deuxième République avait fait des maires et adjoints des représentants du peuple, ils redeviennent des fonctionnaires, des agents de l'Etat. En les nommant, le régime entend mieux les contrôler et les soumettre à son autorité.
1852 Les élections municipales ont lieu en août 1852. Dans les communes qui comptent moins de 2500 habitants, le scrutin se déroule sur une journée, un dimanche. Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel. Chaque conseiller jure, en levant la main droite, d'être fidèle au président et d'obéir à la Constitution.
La loi sur l’organisation municipale du 5 mai 1855 abroge la loi du 21 mars 1831, le décret du 3 juillet 1848 et la loi du 7 juillet 1852. Dans les communes de moins de 3000 habitants, le maire et l’adjoint sont nommés par le préfet, au nom de l’empereur. Ils doivent avoir au moins 25 ans et être inscrits, dans la commune, au rôle de l’une des quatre contributions directes, c’est-à-dire qu’ils doivent être imposables. Ils ne perçoivent aucune rémunération. Le maire et l’adjoint peuvent être pris en dehors du conseil municipal. Ils sont nommés pour cinq ans.
Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel. Ils doivent avoir au moins 25 ans. Les conseils municipaux sont renouvelés intégralement tous les cinq ans. Les élections municipales se font au scrutin de liste. Il s'ensuit des élection à l'été 1855.
1855 : nouvelles élections
1860 : nouvelles élections
1865 : nouvelles élections :
En novembre 1870, après la défaite de Sedan et la proclamation de la III° République, Pierre Marie LAURENT, petit-fils de Hyacinthe Laurent lui succède.
Mathurin LE DOUARIN décèdera Séné au village d'Ozon le 28/05/1871.