Maires de Séné
- Secrétaire et Secrétaire Général de Mairie
- Les mairies de Séné
- Henri MENARD, un maire moderne à Séné
- Les maires honoraires de Séné
- Les maires de Séné de la Révolution à 1870
- Les maires de Séné sous la III° République
- GACHET & SEVIN, funestes adversaires1901
- LE MOUELLIC, maire pendant la guerre
- ROBERT, maire de Séné 1919-1928
- Les maires de Séné depuis la Libération 1945-80
Maires de Séné
Secrétaire et Secrétaire Général de Mairie
La Révolution crée les communes qui se substituent aux paroisses. Les maires récupèrent la gestion des actes d'état civil. Les baptêmes, les mariages et les sépultures déclarés chez le recteur ou le curé sont remplacés par des actes de naissance, de mariage et de décès qu'enregistre l'Officier d'Etat Civil.
Le tout premier secrétaire de mairie.
Lors de la naissance de sa fille, Jean COLENO déclare la profession de secrétaire greffier à Séné. Jean COLENO [18/10/1772 Billiers-24/2/1808 Séné] est l'époux de Marie BOUILLY, la fille du meunier de Cantizac. C'est un notable. Son oncle n'est autre que le recteur de la paroisse. Lors da la naisance de son 4° enfant, il déclare toujours être secrétaire greffier, fonction qu'il conservera jusqu'à son décès à l'âge de 36 ans. Séné compte alors 1.667 hab.
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Le dénombrement de 1841 ne mentionne pas de "secrétaire de mairie". En existe-t-il un? Vit-il sur Séné?
On retrouve la trace d'un autre secrétaire de mairie en 1855, quand Pierre Marie LOISEAU [18/8/1819 Billiers-15/05/1858 Malguénac], alors instituteur public de Séné au bourg, est nommé par le maire de l'époque, Mathurin Le Douarin. Séné compte alors 2.554 hab.
Cet article de 1905 nou sinforme que Jean Marie BOURDIC [2/11/1817 - 28/12/1904], paludier de son état fut de nombreuses années secrétaire de mairie et ensuite bedeau ou sacristain à l'église de Séné. Il assista à la destruction de la vieille église et apprécia la nouvelle église de Desperthe.
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Au dénombrement de 1886, on ne retrouve pas non plus la mention d'un secrétaire de mairie mais il manque des pages à cette archive.
Les dénombrements de 1901 à 1926, nous indiquent que Joseph Yves GIRARD [21/1/1863 Séné - 21/11/1927 Séné] est le secrétaire de mairie. Natif de Séné, il le fils d'un préposé des douanes en poste au bourg de Séné. On sait qu'il sera aussi le correspondant local de l'Ouest Républicain et qu'il mariera ces deux filles le même jour. Cette généalogie nous montre que la famille Girard est partie prenante de la vie sinagote. Le secrétaire de mairie s'est marié avec la fille d'un maître de cabotage. La famille perdra deux de ses membres pendant la 1ère guerre mondiale et la guerre d'Indochine. Durant son "mandat", entre 1901 et 1926, la population de Séné décroit de 2.780 hab à 2.440 hab.
Dénombrmeent de 1901
Dénombrement de 1926
A la suite du décès de Joseph Girard, Michel JOSEPH, ancien institueur, est nommé puis remercié par Patern LE CORVEC.
De 1928 à1936, c'est le Sinagot Patern GUELZEC [28/12/1885-27/16/1950] ancien receveur buraliste au bourg, ancien combattant de 14-18 qui assurera la fonction de secrétaire de mairie. Séné continue une décroissance démographique qui conduira la population à 2.091 hab à la veille de la 2° Guerre Mondiale.
Dénombrement de 1936
Sous la mandat de Henri MENARD, la commune de Séné emploie 7 personnes réunis sur cette photo aux côté de M. le maire et son épouse, dont principalement des femmes sans doute pour le nettoyage des écoles et la cantine?
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Le recensement de 1962, nous donne le nom du secrétaire de mairie, Gaston Louis Roger GUILLOCHON [15/12/1913 Paris XIV - 3/9/2000 Ploërmel] qui finira sa carrière à Séné.
A son départ, Gilles GALLET (à confirmer) prend le poste mais ne reste que peu de temps à Séné.
En 1983, après les élections remportées par l'équipe de Francis POULIGO, Jacques MONTFORT, natif de Landivisiau, est nommé Secrétaire Général. Séné compte alors 4.599 hab et la ville emploie 33 personnes. Il restera en poste jusqu'en 1996. Marié à une Sinagote, il s'est établi dans la commune qu'il a adminsitré pendant plus de 12 ans. En 1990, le nombre total des employés municipaux s'èlève à 58 personnes.
En 1996, Marcel Carteau nomme Claude SAUREL secrétaire général, poste qu'il quittera en mai 2000. La commune compte alors 7.868 hab et les services de la commune emploent env. 50 personnes.
Depuis le 1er avril, le maire procédait au recrutement d'un secrétaire général, à la suite du départ de Jacques Montort pour Ploëren. Choisi parmi pluieurs candidats, Claude Saurel a été nommé et prendra ses fonctions le 1er juillet. Agé de 33 ans et père d'un enfant, Claude Saurel a toujours exercé dans des villes supérieures à 10.000 habitants (Vitrolles, 39.000 habitants; Saint-Herblain, 434.000). Recruté par détachement (procédure complexe) il reste attaché à la commune de Vitrolles tout en exerçant et étant rémunéré par la commune de Séné. Le détachement normal est de cinq ans entre collectivités et renouvelable après accord. Se rapprocher de sa famille Il a souhaité venir à Séné pour se rapprocher de sa famille habitant sur Vannes et Grandchamp, et ainsi bénéficier des atouts du golfe du Morbihan. Titulaire d'une formation d'ingénieur et d'un DESS (certificat d'aptitude à l'administration des entreprises), Claude Saurel a effectué différents stages, notamment à EDF et à la DDE.
(Le Télégramme 23 avril 1996)
A l'été 2000, Marc CHAPIRO qui occupait la fonction de secrétaire général, est démis de ses fonctions par le maire Patrick SALLIC qui recrute en octobre Shahira JOURDAIN à ce poste. Entre temps, le Tribunal Administratif réintégrait l'ancien secrétaire dans ces fonctions. Séné comptera jusqu'à la retraite de Marc Chapiro, deux secrétaires de mairie, un en fonction et l'autre qui sera rétribué mais n'exerçera pas jusqu'à son départ en retraite.
Shahira JOURDAIN restera en poste en Séné jusqu'en mars 2005. Née à Alexandrie, où elle fait ses études au lycée français, puis à l'université avant de venir à Paris terminer ses études de Lettres. Après des débuts comme traductrice-interprète, elle prépare les concours de la fonction publique pour devenir cadre A. Nommée, en 1985, secrétaire générale de mairie à Montreuil (02), c'est en mars 1996 qu'elle se fixe en Bretagne, à Noyal-Muzillac, puis à Séné où elle occupe depuis octobre 2001 la fonction de Directrice générale des services. En mars 2005 elle part pour la ville de Cannes.
Daniel BOISSON rejoint la ville de Séné en décembre 2005 et occupera le sfocntions de secrétaire général jusqu'en 9/2012.
Depuis 1/2013 Céline MESSINA est la titulaire du poste de secrétaire générale de la commune de Séné
Originaire de Rouen, Céline MESSINA prend en charge la direction générale des services, à la suite du départ de Daniel Boisson. Elle a exercé les fonctions de directrice de CCAS (centre communal d'action sociale) en Haute-Garonne et de DRH (directrice des ressources humaines) à la Ville d'Evreux, 50 000 habitants et 2 000 agents municipaux. A Séné, à son arrivée elle encadrait 120 salariés pour une population de 8.821 hab. Selon le rapport social de 2022, la ville de Séné employait 137 agents pour une population de 9.155 hab (Insee) ou 9.647 hab(donnée DGF).
Les mairies de Séné
Ces deux vues de l'ancienne mairie de Séné datent respectivement de 1928 et 1941. Entre ces 2 dates, l'édifice a été doté d'une horloge et d'un beau balcon en fer forgé. Dans le bulletin municipal de décembre 1990, avant l'agrandissement de la mairie, tel que nous la connaissons aujourd'hui, un historique avait été dressé par Vincent Le Franc, conseiller municipal qui resta en poste de 1947 à 1997.
Il nous apprend que la décision de principe de construire cette mairie fut prise le 17 février 1924, sous le mandat de Ferdinand ROBERT. Le 15 juin 1924, les plans de l'architecte Germain de Vannes et le devis de 53.900 Frs furent approuvés.
Le 2 août 1925, les travaux furent confiés à une entreprise JEHLE de Soissons. Le 22 janvier 1928, une rallonge de 17.000 Frs fut votée afin de finir le toit de l'édifice. La mairie fut officiellement inaugurée le 31 juillet 1930, Henri MENARD étant alors le maire de Séné.
Le conseil municipal décida à l'unanimité de construire la nouvelle mairie au centre du bourg. Il acquit pour 1.000 Frs un viel immeuble appartenant au Bureau de Bienfaisance et pour 35.000 Frs, la maison Simon, qui s'élevait en plein milieu de la rue Principale. Le cadastre de 1845 permet de situer ces acquisitation immobilières de la commune. Il semble donc que la mairie fut construire en lieu et place d'un batiment existant.
La toute première mairie de Séné date de la construction de la première école au bourg en 1846 [lire article sur les écoles]. Initiée par Vincent ROZO, c'est son successeur, Pierre LE DOUARIN qui suivra les travaux de l'école qui comprenait à l'étage, aux côtés du petit appartement de l'instituteur, une salle dédiée à la mairie.
Le 31/8/1873, le conseil municipal décide d'agrandir l'école des garçons et de se doter d'une mairie séparée. La nouvelle mairie (et la nouvelle classe) font l'objet d'un récépissé de travaux le 10/12/1874.
Cette vue aérienne des années 1950 montre les deux batiments des écoles de filles et de garçons avec une cour et la petite mairie. Le plan de 1920 ci-après, confirme l'implantation de la mairie, place Coffornic jusqu'en 1928.
1953 Ci-dessus, vue des écoles du bourg. On distingue la mairie.
Ci-dessous vue latérale : Ecole nord - mairie - Ecole sud
Sur l'actuelle salle de fêtes on peut encore observer l'ancienne entrée de la toute première mairie.
Le premier maire de Séné, Marc BENOIT, signe son premier acte d'état civil le 30 août 1792. Où se réunissait le conseil municipal à l'époque? Le besoin d'un lieu propre à l'administration de la commune mis donc plus de 50 ans à se concrétiser.
Le premier secrétaire de mairie fut l'institueur Pierre Maire LOISEAU en 1855.
L'inauguration de la nouvelle mairie eut lieu le dimanche 27 juillet 1930, comme nous l'annonce cet article de presse de l'Ouest Républicain. Le maire Henri MENARD, qui organisera en 1931 un meeting aérien à Cano [lire article dédié], réussit ce jour-là à faire venir un grand nombre "d'Officiels" dont Alphonse RIO, sous-secrétaire d'état du 2° Gouvernement de André Tardieu, pour à la fois inaugurer la nouvelle mairie et un pylone électrique à Bellevue, comme nouis le relate le compte-rendu du journal, "L'Avenir du Morbihan".
(Lire également l'article qui présente les grand travaux du maire (dont une nouvelle mairie) avorté à cause de la guerre)
Ce dernier article indique que le banquet eut lieu sous le préau couvert voisin. Il se peut que l'école et son préau existassent déjà ou bien que la construction de la nouvelle mairie s'acompagnat de celle d'une nouvelle école et préau. Il était en effet fréquent de "confondre" école publique et mairie en ces temps là.
Cette photo nous montre une vue arrière de la mairie. Deux maisons place Coffornic seront démolies (lire article dédidé). Le batiment accolé à la mairie n'est autre que le préau . L'école à gauche apparait avec sa cour de récréation (lire article sur l'histoire des écoles).
Cette vue datée de 1960, montre la mairie avec ses ateliers attenant qui occupe l'ancien préau.
Vue de 1990 en couleur, avant les travaux d'extension. L'ancien préau a laissé place à des bureaux.
Quatre projets étaient en lice pour l'aggrandissement de la mairie de Séné, décidés et réalisée sous le mandat de Marcel CARTEAU. Le conseil municipal retint le projet des architectes Christophe & Bernard GUILLOUET. Le coût de la construction s'éleva à 7.182.000 Frs TTC. Par la suite, le terrain jouxtant fut transformé en parking.
L'ancien préau de l'école qui fut réhabilité en bureau, est détruit.
Henri MENARD, un maire moderne à Séné
Le nom d'Henni MENARD apparait dans le livre de Camille ROLLANDO "Séné d'Hier et Aujourd'h'ui ". On lit également son nom en bas des actes de décès sur le régistre d'état civil de Séné. Il y a bien eu un maire au nom de Henri MENARD, dont la patronyme ne sonne pourtant pas breton...
On en déduit qu'il remporte les élections du 5 et 12 mai 1929 et est élu pour un mandat porté à 6 ans. Il sera réélu en 1935, lors des élection des 5 et 12 mai comme en témoigne cet article de presse. Il s'est entouré de l'ancien maire Patern LE CORVEC.
Un autre article de presse des archives du Morbihan daté de juillet 1932 permet de mieux identifier notre "homme"..
L'hôtelier de Vannes devient maire de Séné:
On y apprend que le marie de Séné est bien Henri MENARD, qu'il est aussi propriétaire de l'Hôtel du Commerce et de l'Epée à Vannes rue du Mené. C'est une personnalité locale, un notable qui accueille dans son établissement la cérémonie pour le départ du Prefet. Cette information est corroborée par un autre article de presse daté de juillet 1937 qu nous apprend que l'hôtelier a fait faillite et nous donne le nom de son épouse Germaine Louise BRIARD.
La consultation des archives du Calvados permet de retrouver l'acte de naissance de Henri MENARD et sa fiche de matricule. Il nait à Caen le 20 mai 1887 où son père est cuisinier. Sa fiche de matricule, classe 1907, nous apprend qu'il choisit également le métier de cuisinier qui le conduira à devenir hôtelier. Pendant son service militaire dont il sort caporal, il intègre l'administration militaire. On lit sur cette fiche qu'à l'âge d'accomplir sa conscription, il vit à New-York !
Son fils, Henri Paul MENARD se souvient:''mon père est aller deux fois aux Etats-Unis pour découvrir le pays". Henri Louis MENARD a épousé Germaine Louise BRIARD [24/3/1892 Vire- 13/4/1983 La Guerche] à Neuville dans le Calvados le 21/11/1911. Son nom n'apparait pas dans les dénombrement de Séné de 1926. Les registres du dénombrement à Vannes pour 1926 (ici reproduit) et 1931 mentionnent l' hôtelier et son épouse, entouré du personnel de l'hôtel, parmi lesquels, Maria AVRY [1/9/1905 Lorient-21/3/1957 Versailles] qui tient la caisse de l'Hôtel du Commerce et de l'Epée à Vannes acheté vers 1910.
Cet établissement à quelques pas de la mairie de Vannes est sans doute un lieu où les notables du département se réunissent. Il a certainement tissé des liens avec des "électeurs sénatoriaux" du Morbihan. Comment est-il arrivé à briguer le mandat de maire de Séné? Son fils se rappelle qu'il fut d'abord conseiller municipal à Vannes avant "d'être appeller à Séné". Il est certain que cette aura locale séduira les agriculteurs, les marins pêcheurs et la majorité des électeurs de Séné puis qu'ils voteront majoritairement pour lui à deux reprises.
Quand la guerre de 14-18 éclate, il est mobilisé au seins des services de santé. Il est fait prisonnier à Maissin en Belgique lors de la journée meutrière du 22 aout, qui fit 25.000 morts, dont les Sinagots TIPHAIGNE et MONTFORT. Il bénéficie d'un échange de prisonniers et rejoint les services de l'administration de la santé. Il sera officier à la fin de la guerre.
De retour à Vannes, il reprend la gestion de l'hôtel avec son épouse. Il cotoire les notables locaux, se fait remarquer et devient conseiller municipal à Vannes.
Courant 1928, Maria AVRY quitte l'hôtel où elle travaille pour gagner une clinique à Boulogne-Billancourt. Là, elle accouche de Henri Louis, qui sera reconnu par son père naturel Henri MENARD en 1935. Après la faillite de l'hôtel, Henri MENARD cherchera à divorcer de son épouse légale, qui mettra des obstacles à cette séparation.
L'annuaire téléphonique de 1932 nous indique qu'il résidait bien à Séné du côté de Saint-Laurent.
Cependant, Henri MENARD ne saura pas concilier vie publique et bonne gestion d'un hôtel. Il est en faillite en 1937. Sa femme demande une séparation de bien. Son acte de naissance nou sindique qu'elle se remariera après le décès de son mari.
Si il n'est pas heureux pour sa propre union, en tant que maire il en célèbre d'autres et notamment, il marie en 1930 Xavier LE PENRU à Louis BENOIT et pose pour une photo lors de ces noces mémorables.
Ces quelques articles de presse à suivre donnent un aperçu de l'action d'Henri MENARD pendant ces années d'entre deux guerres. Le premier nous indique de la nouvelle mairie de Séné, décidée par Ferdinand ROBERT en 1924 sera inaugurée en 1930 et que cette même année, la fée électricité arrive à Séné; le second relate un meeting aérien à l'hippodrome de Cano; le troisième nous décrit la fête de Séné en août 1932 et le dernier montre que Henri MENARD avait soin de faire rayonner sa commune avec par exemple l'organisation d'une conférence agricole en février 1937.
Sur cette photo datée de 1930 [Collection J. Danielo] On y reonnait :le cantonnier de Séné (1), M. ler maire et son épouse (3-4), Eugénie ROBINO et son fils Goerges (5); Marie ROLLAND, employée du café du-restaurant du bourg; Madeleine LAURE, employée de l'épicerie "Janvier" (7) et Anne Marie ROBINO, dite veuve Janvier, épicière (9).
En mars 1933, Henri MENARD est promu Chevalier de la Légion d'Honneur.
Au mérite aussi de la municipalité dirigée par Henri MENARD, la poursuite de l'électrification, comme nous le rappelle Camille Rollando : "Tout d'abord l'électrification du village 'de Montsarrac vers 1934. Jusque là, l'éclairage se faisait à la bougie, à la lampe "pigeon" ou avec des lampes à pétrole (à pied ou à suspension). Tout à basculé d'un seul coup. Il suffisait de tourner un bouton et tout resplendissait".
Par décret du 14/7/1936, Henri MENARD reçoit le Mérite Agricole. Au cours de 1937 a lieu la deuxième rupture de la digue Lorois. Les terres autour de l'ile Mancel sont innodées. Le temps de réfléchir à sa reconstruction et se fut la guerre. A la Libération, le projet ne sera pas repris. Durant la magistrature de Henri MENARD, la route vers Vannes passant sur la digue de Cantizac est construite (Source Emile MORIN).
Le grand projet abandonné à cause de la guerre
En 1938, Henri MENARD est maire de Séné depuis 1929. Fort apprécié de ces administrés il modernise Séné. Le Conseil municipal réuni le 3 juillet 1938, vote une délibération au sujet d'un projet de "Grands Travaux".
L'équipe municipale de l'époque part du constat qu'il est vain de moderniser l'école des filles qui est dans un état lamentable de délabrement et qu'il vaut mieux construire un nouveau groupe scolaire en vue d'y assurer l'enseignement scolaire, la pratique du sport et l'enseignement ménager et agricole pour les adultes.
Le groupe scolaire comprend des appartements pour deux familles à chacune des ailes, deux classes de garcons, une classe de filles et une classe enfantine. Les batiments abritent une catine, un cabinet médical et sont dotés du chauffage central.
Il propose également d'abandonner la mairie construite en 1928 et que le maire a pourtant inauguré en 1930 pour y mettre à la place la poste. Le projet prévoit en effet la construction d'une nouvelle mairie attenante à une salle des fêtes ou foyer laique d'une capacité de 420 places avec une scène et un vestibule pour les utilisateurs.
Le 2 octobre 1938, on lit sur la délibération du conseil municipal de Séné : "M le Présdient fait connaitre à l'Assemblée qu'il juge le moment opportun d'adjoindre au groupe scolaire une salle de réunion pour le foyer laïque, laquelle pourrait être utilisée pour des conférences ou des réunons organisées par les oeuvres postscolaires. les instituteurs et institutrices de la commune pourraient également s'entendre pour donner dans cette salle des projections, des soirées artistiques ou musicales pour le plus grand bien de leurs élèves."
On ne peut que relever la modernité de ce projet auquel est adjoint la construction d'une piscine en lisière du Golfe du Morbihan.
Le projet est donné à l'architecte Germain de Vannes. Ils est présenté à l'Inspecteur Primaire et le maire écrit au Ministère afin de solliciter la plus grande des subventions. Un prêt sur 30 ans est approuvé par financer ces "grands travaux".
A la veille de la guerre, le projet s'établit à 1.728.650 Frs. En 1940, après l'armistice, il est toujours d'actualité. Le maire suggère même de faire travailler les soldats démobilisés à ce projet. L'Occupation allemande et la Guerre mettront fin au projet du maire Henri MENARD. Démi de ses fonctions par l'Etat Français de Vichy, il retrouvera son écharpe triclore à la Libération.
Les plans qui suivent permettent d'apprécier la modernité et l'anticipation du projet. Bien plus tard, les maires successifs ont réalisé par étape le projet MENARD. La mairie sera aggrandie dans les années 1990; La vieille école des filles laissera place à une nouvelle salle des fêtes; Le nouveau groupe scolaire Dolto naitra dans les années 1970. La médiathèque et la salle de spectacle Grain de Sel, plus petite que le projet d'Henri Ménard, complètent l'offre culturelle et éducative à Séné.. Il ne manquerai qu'une piscine pour concrétiser la projet de "grand travaux" d'Henri MENARD !
Dans un courrier daté du 19/3/1939 adressé à l'Académie de Rennes, l’Inspecteur Primaire du Morbihan nous dresse une description précise du groupe scolaire :
Le projet qui nous est transmis est un très beau projet, établi suivant la conception élargie que l'on se fait actuellement d'une école moderne :
1) aux deux ailes, deux pavillons distoncts pour les logements, comportant des locaux suffisants soit pour deux ménages, soit pour 4 cléibataires : disposition heureuse qui assure pleine libeté à l'administration pour nommer le personnel enseignant sans autre considération que celle du service scolaire à assurer
2) Attenant à chacun de ces pavillons, une école de garçons à deux classes d'une part et une classe de filles à une classe d'autre part, avec local supplémentaire en prévision de la création éventuelle d'une classe enfantine
3) Au centre une cantine scolaire commune à laquelle les élèves des deux écoles accèderont en pasant par des lavabos distincts installés de part et d'autres de la cuisine de la cantine.
4) Une galerie suit les classes sur toute leur longueur, interrompue par la cuisine de la cantine de manière à conserver aux deux écoles leur caractère distincts : disposition ingénieuse et pratique quant àau fonctionnement du service de cantine
5) cet ensemble est complété par un cabinet médical, un vestiaire par cvlasse, deux jardions, le chauffage central est prévu.
6) Les écoles ont chacune cour, préau et privés distincts. Les privés sont pourvus de lavabos.
7) Une 3° cour est prévue : elle a son utilité pour le service d'interclasse de la cantine. D'autre part elle pourrait aisément être transformée en cour spéciale de jeux réservés à la classe enfantine en cas de création de celle-ci.
A proximité de l'école, l'installation d'une piscine est également prévue.
je suis d'avis d'approuver le projet prsenté....L'inspecteur primaire."
Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne qui vient d'envahir la Pologne....
La parenthèse de René François FAYET, nommé par l'Etat Français:
Le 26 septembre 1939, le gouvernement Daladier substitue, par décret, l’autorité du préfet à celle du maire. En novembre, il dissout les conseils municipaux communistes et révoque leur maire. Un an plus tard, le gouvernement dirigé par le maréchal Pétain, modifie autoritairement les institutions et décide, le 16 novembre 1940, que les maires seront nommés dans les communes de plus de 2 000 habitants et qu’ils choisiront eux-mêmes leurs conseillers municipaux, confirmés ensuite par le préfet. Séné est concerné par ce retour au système de 1815…
C’est en 1942 qu’une indemnité est accordée au maire, indemnité réclamée depuis 1891 par les socialistes. A Séné, le Préfet du Morbihan choisit René François FAYET, né à Brest le 21/01/1888.
C'est un ancien combattant de la grande Guerre, ingénieur de fomation, cité pour son courage pendant la campagne contre l'Allemagne. Il finira ces jours à Séné, le 29/11/1967. Sa nomination fait réagir les Sinagots. Dans son ouvrage, "Les maires du Morbihan" (1929-1959), le professeur Christophe RIVIERE écrit :
'Lorsque l’on analyse la carrière politique des maires nommés sous Vichy, on peut constater que 29,56 % de ces derniers sont révoqués ou démissionnent avant la fin de leur mandat. Il est intéressant de relever ici que parfois, les populations contestent la légitimité de ces notables imposés par Vichy et réaffirment leur soutien aux élus désignés par le suffrage universel. Par exemple, à Séné, dans l’arrondissement de Vannes, Henri Ménard, maire radical élu en 1929, est remplacé sur ordre de la préfecture en mars 1941. L’installation de son successeur, René Fayet se passe mal car, lors de la première séance, 4 conseillers municipaux émissionnent en protestant contre la façon dont les nouvelles nominations ont été faites. L’ensemble du Conseil municipal, à majorité radicale, est en effet remanié au profit d’une très nette majorité de républicains URD. Un article du Nouvelliste de Bretagne souligne même que des groupes de Synagots se rassemblent pour exprimer leur mécontentement."
Le maire patriote:
Henri MENARD fait des aller-retour entre Séné et Méru (60) où il est directeur de l'hôpital en 1936, puis économe des Hospices Civiles de Beauvais. En 1939, il est mobilisé comme directeur de l'hôpital de Beauvais mais il sera réformé pour diabète. Son fils se souvient: "mon père a entendu le tout premier Appel du 18 juin à la radio. Après la Débacle, lors de l'été 1940, Henri MENARD, son fils et sa compagne, viennent se réfugier à Séné où ils sont accueillis chez Mme NOBLET au bourg. Sous l'Occupation, alors qu'il dirige l'hôpital de Beauvais, il participe à un réseau visant à cacher des déportés du camp de Royallieu avec l'aide de l'hôpital de Compiègne. Sa santé s'affaibli. Le Gouvernement Provisoire de la République doit reprendre l'administration du pays. Par décret, Henri MENARD, comme les autres maires en France est rétabli dans ses fonctions. Il en reviendra pas à Séné à cause de son état de santé. Le directeur du Sanatorium de Villers sur Marne décède dans cette commune d'un cancer colorectal le 30/1/1946.
Les maires honoraires de Séné
Wiki-sene a demandé aux 4 anciens maires de Séné de se présenter et de rédiger un petit résumé de l'histoire de leur mandat à Séné.
Les contenus ont été mis en forme, avec quelques sous-titres en gras, pour aérer le texte,, quelques insertions de photographie, mais le texte reste fidèle aux "copies remises" par nos anciens élus que je remercie de leur participation.
Daniel MALLET [1980-89]
Un breton du nord vers le sud…
Je suis Daniel MALLET, né le 10/01/1943 à la Fresnais (35), côte nord de Bretagne près de Cancale.
J’ai fait mes études aux beaux-arts de Rennes jusqu’en 1965. J’ai obtenu un diplôme national supérieur aux beaux-arts de Paris puis je suis devenu professeur en arts plastiques en lycée et collège. Premiers postes au lycée Malherbe de Caen puis Rennes, Alençon, Redon et enfin au collège Gilles Gahinet à Arradon.
En retraite depuis 2003, j’ai été marié en 1965, mon épouse était professeur d’espagnol et j’ai deux filles et cinq petits enfants. Mon épouse est décédée en 2003 son dernier poste étant au collège Cousteau de Séné auparavant au collège Jules Simon de Vannes.
Sinagot depuis 1970…
Nous avons acheté un terrain et construit Route de Bindre à Séné en 1970. Mes enfants allaient à l’école du Poulfanc.
Elu depuis 1977…
En 1977, j’étais président des parents d’élèves de cette école et M. Guyomar Albert, le maire de l’époque, m’a proposé de faire parti de sa liste pour les élections de 1977 à l’époque par liste ouverte, Séné étant une commune de moins de 3.500 habitants. J’ai été élu à la suite de quoi je fus élu 1er adjoint chargé du sport et des affaires scolaires durant trois années.
Sur la photo : le maire et ses 5 de ses adjoints à reconnaitre parmi :Bernard TOUCHARD, Alain LE DERF, Louis GUELZEC, Gilbert LE BOULICAUT, Claude CALATAYUD et BERTRAND.
Maire en 1980…
Après que Albert Guyomar démissionne pour raison de santé (il est décédé de la maladie d’Alzheimer), j’ai été élu maire en 1980.
Une succession d’équipements pour la commune …
Les chantiers furent la cale de Port Anna, la construction de la nouvelle école de Langle, la construction de nouveaux terrains de football à Le Derf, Langle et Cano ; la salle associative de Limur, le rond-point d’Intermarché et le début de la zone commerciale du Poulfanc, l’agrandissement de l’école du Poulfanc et le démarrage de la cantine scolaire et de l’école maternelle du bourg, la construction du tennis couvert au Derf ; la salle des fêtes du bourg, les prémices de la réserve de Falguérec avec la SEPNB et des sentiers côtiers en 1989.
Je suis de nouveau le 1er adjoint de Marcel Carteau et ces chantiers furent continués et terminés comme le tout à l’égout et les stations de relèvement, salles des associations, salle des jeunes et ancienne bibliothèque, poste et maisons HLM.
Médaille d’Argent pour son engagement municipal…
Au total, j’ai fait 4 mandats pendant 12 ans maire et maire adjoint et 12 ans comme simple conseillé, décoré de la médaille d’argent pour 24 années au service de la commune de 1977 à 1996.
Un artiste peintre sinagot…
Depuis je fais toujours parti de « Arts Sinagots » que j’ai mis en place en 1989 (dans le cadre du bicentenaire de la Révolution) et poursuis mon œuvre de peintre.
Francis POULIGO maire de Séné de 1983 à 1989.
PARCOURS DE VIE :
Francis, André, Marie POULIGO, né le 13 janvier 1942 à Plérin - Côtes-du-Nord
LA FAMILLE :
Le père : crée, en 1945 à la fin de la guerre, une petite entreprise de transport et de ventes de sables et matériaux de construction, de bois de chauffage… Cette petite entreprise d’une dizaine de salariés dans les années1970, se tournera vers les travaux publics et privés… Elle sera reprise par les 3 frères à la retraite du père : Guy, Claude, Francis.
La mère : tient un café qui est aussi l’annexe de l’entreprise familiale.
De 1946 à 1961 : écoles maternelle, primaire puis lycée classique jusqu’en 4e, puis études professionnelles de comptabilité.
De 1961 à 1963 : service militaire dans la Marine à Cherbourg. Quartier-Maître Fourrier
1962 : Mariage – 4 enfants – 10 petits-enfants
1971 – Construction d’une maison à Séné
PARCOURS PROFESSIONNEL
1963 -1964 : Cabinet d’expertise comptable à St-Malo,
1964 : chef comptable entreprise de bâtiments, à Rennes, importante et en difficulté, cliente du cabinet d’expertise. Liquidation.
1965 à 1981 : Groupe Agro-alimentaire GUYOMAR’H. Chef comptable puis Directeur Administratif de la Société BETINA à St-Nolff, Centre de Sélection et de production de la Dinde, 150 salariés, 4 filiales dont 1 italienne. Leader dans ce marché. Responsabilité de l’ensemble des services comptable, Administratif, Informatique, Personnel, Fiscalité, Juridique du Siège et des filiales.
1981 à 1990 – Directeur Administratif de la Société GALINA (Groupe GUYOMARC’H introduit au second marché) – Abattoir de poulets – à Vannes – 600/700 salariés – 2 filiales – mêmes fonctions que chez BETINA.
1990 à 1993 – Directeur Financier Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan au Port de Pêche de Lorient (jusqu’au transfert du Port à la Compagnie d’Exploitation des Ports – Filliale de la Compagnie des Eaux) et Directeur de la Caisse des Dockers Ports de Commerce et de Pêche.
1993 à 1996 – Contrôleur de gestion auprès des services (Antennes locales de la CCIM, Ecoles de formation, Port de Commerce, aéroport de Lorient, Chorus) de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan .
1997 – Directeur du Parc des Expositions CHORUS à Vannes : Organisations de Salons, d’expositions de manifestations, de spectacles…
1998 – Départ en pré-retraite après la reprise du CHORUS par la Ville de Vannes.
EN MARGE DE MES ACTIVITES PROFESSIONNELLES ET ASSOCIATIVES
J’ai occupé des fonctions d’administrateur,
D’une Caisse de Retraites,
D’un Comité Interprofessionnel du Logement
D’une Banque Mutualiste
PARCOURS ASSOCIATIF
Successivement Président, Vice-Président, Trésorier ou membre de diverses associations : écoles, Société des Courses, Foire Expositions de Vannes, AVLEJ, Croix-Rouge, club de sports, Défense de campeurs-caravaniers, Société St-Vincent-de-Paul…
Avec une mention particulière pour « LA YOLE DU MORBIHAN » dont je suis un des membres fondateurs. (de 1988 à 2007).
PARCOURS D’ELU ET DE MAIRE
1977 à 1983 – Conseiller Municipal d’opposition sous le Mandat d’Albert GUYOMARD, puis de Daniel MALLET en 1980 après la démission de Mr GUYOMARD. Mandat cool, sympa, pas ou peu politique.
1983 à 1989 – Maire
1989 à 1992 – Conseiller Municipal d’opposition. Pas cool, très politisé. Démission pour des raisons professionnelles –travail prenant à Lorient, et aussi manque de motivation et d’intérêt.
2001 à 2008 - Adjoint au Maire Patrick SALIC. En charge de : finances, personnel, communication, eau et assainissement.
LES ADJOINTS 1983 à 1989
Emilien NOBLANC : travaux. Agriculture. Eau. Assainissement
Geneviève RIGUIDEL : Urbanisme
Laurent DRILHON : Affaires scolaires
Michel DUPUIS : Sports et Associations
Emile LE HUITOUZE : Affaires Sociales
Bernard LESCOUBLET : Affaires économiques
Gérard ALLANIOUX - Affaires Maritimes
REALISATIONS PENDANT LE MANDAT 1983 – 1989
Affaires Maritimes
1985 - Capitainerie de Port Anna
1988 – CM du 23/9/1988 - Décision de construire un Sinago « Jean et Jeanne ». Création d’une Association qui doit porter le projet « Un Sinago pour Séné ». Ce bateau sera mis à l’eau en 1989 (ou 1990 ?) Lire article dédié.
Affaires scolaires
1983 – Organisation du Restaurant Municipal qui est ouvert en septembre (accueil des enfants du Public et du Privé)
1987-1988 – Collège Cousteau
1987–1988 – Complexe sportif Cousteau
1987 – 1988 – Route d’accès au Collège
Sports et Associations
1984-1985 – Création d’une base nautique à Moustérian
1985-1986 – 1ère Salle de sport au stade Le Derff
1986 – 1er terrain de tennis au stade Le Derff
1986 – Salle multifonction de Limur
1988 – Tribunes du terrain de Foot-ball Le Derff
Environnement et voiries
Jonction entre la zone du Poulfanc Séné et la zone du Prat Vannes
1984 – Négociation de gestion du réseau eaux potables avec la Compagnie Générale des Eaux. Les principes retenus restent valables encore aujourd’hui.
Achat et aménagement des terrains pour liaison du bourg et le Centre commercial des Lilas.
Environ 5 kms d’aménagement de chemins littoraux
Affaires sociales
1987-1988 - Construction d’un Foyer-Logement pour personnes agées
En cours de mandat, construction de plusieurs lotissements HLM
Urbanisme
1986-1987 Construction des ateliers Municipaux
1987 – Construction du presbytère. Démolition de l’ancien presbytère en gardant sa porte entrée, visible aujourd’hui.
1986 – Gros travaux sur la toiture de l’église.
Affaires économiques et tourisme
1985 -1986 -Centre Commercial des Lilas. Négociations et ventes des terrains ZAC
1986 – Négociation avec la cimenterie implantée au Poulfanc. Développement de la zone commerciale du Poulfanc
1987 – le SIVOM du Pays de Vannes attribue à Séné la construction d’une Auberge de Jeunesse. Achat des terrains route de Moustérian. Construction en 1992. (CM du 20/11/1987)
Affaires politiques
1984 – Jumelage avec la commune de Geispolsheim (Alsace)
1984 – Création d’un SIVOM (Syndicat à Vocation Multiple) du Pays de Vannes, avec les communes 1ère couronne de Vannes – Mutualisation des services suivants : Services de secours. Transports urbains. Tourisme. Ecole de Musique. Activités Economiques
MARCEL CARTEAU, maire de Séné de 1989 à 2001
Un Vendéen qui deviendra sinagot en 1968...
Né le 16 janvier 1934 à St Pierre du Chemin (Vendée), de parents agriculteurs. 30 mois de service militaire en Allemagne et en Algérie.
Se marie dans la même commune le 6 octobre 1959.
Technicien agricole sur le canton de la Gacilly et Guer, puis formateur au centre de formation en Elevage de Kérel en Crédin, puis Technicien Départemental en élevage bovins à la Chambre d’Agriculture du Morbihan. C’est à cette occasion qu’il vient habiter à Séné en 1968.
A Séné il participe à différentes associations au niveau de l’école et au démarrage de l’association familiale. Puis devient conseiller municipal en 1981 et Maire de 1989 à 2001, 2 mandats consécutifs.
Election de 1989
Election de 1995.
Les principales réalisations :
En voirie : Création de l’avenue Mitterrand qui devait se prolonger jusqu’à St Léonard mais à été refusé par le tribunal en raison de la loi littoral.
Déplacement de la route qui traversait le champ de course à l’extérieur.
Création de la voie de sortie du bas de Cadouarne pour des questions de sécurité suite à un feu de maison que les pompiers n’ont pu accéder à temps. Création de la déviation du bourg avenue Donégal et aménagement de la route du gouavert
Urbanisme : construction des HLM : à Langle et agrandissement de l’école. Création d’HLM à côté du Collège Cousteau Réaménagement du centre Bourg avec agrandissement de la Mairie, déplacement et construction de la poste et des HLM, bureau du crédit agricole et commerces, Maisons des associations, Bibliothèque municipale en face du café. Achat et aménagement du parc de Cantizac jusqu’au pont lisse. Création dev la ZAC de Kerfontaine pour des logements HLM et des propriétaires privés.
Environnement :Aménagement des chemins piétons en bordure de côte sur la majeure partie de la commune
Création de la Réserve naturelle d’Etat des Marais de Séné, lancée en 1990 et crée officiellement en 1996 avec une gestion tripartite originale associant la commune la SPNB devenue Bretagne vivante et l’amicale de chasse de Séné. Transformation d’une Porcherie pour truies (1 sur 6) en centre d’accueil et bureaux.
Création de l’auberge de jeunesse de Séné par l’agglomération.
Création de la Base Nautique de la pointe de Bil par l’agglomération.
Inauguration du nouveau Collège Cousteau de Séné réalisé par le département avec la contribution de la municipalité précédente de Francis Pouligo. C’est Michel Rocard 1er Ministre ayant un logement à Montsarrac qui a bien voulu l’inaugurer en Présence de Raymond Marcellin Président du Conseil Général et en Présence de Pierre Joxe Ministre de l’intérieur.
Agriculture : Aménagement foncier de toute la commune pour permettre l’installation de maraichers et autres agriculteurs sur la commune. Les parcelles étaient souvent trop petites et difficiles à entretenir, certaines devenaient des friches.
Création des chemins entre quartiers : A cette occasion la commune a acheté les chemins pour desservir les parcelles mais en modifiant les tracés pour permettre à la fois l’accès aux parcelles et le déplacement en vélo ou à pied d’un quartier à l’autre.
-Mise en place de la gestion des mouillages par la commune
Avec la participation d’associations, jumelage avec une ville de Roumanie (Floresti), puis deux d’Irlande : Donégal-Ballischanon.
Patrick SALIC, maire de Séné de 2001 à 2007
Un enfant de la Nation.
Né le 31 octobre 1954 à Vannes. Je perds mon père militaire alors que je n'ai que 10 ans. Ma soeur et moi sommes pupilles de la Nation au décès de notre père en 1964.
Notre mère n'a alors que 28 ans. Employée de la mairie de Vannes en temps qu'ATSEM, elle élève ses deux enfants, moi et ma soeur. Elle sera représentante syndicale CTFT à la mairie de Vannes. Nous habitons en lisière de Séné, rue de la Lande pendant toute mon enfance.
Jeune enfant, j'ai été scolarisé en primaire à l'école Saint Joseph de Vannes puis en secondaire au collège Jules Simon à Vannes. Je rejoins ensuite le Centre d'Instruction Naval au lycée naval de Brest puis j'incorpore le Prytanée militaire de la Flèche, l'un des 6 lycées militaires en France.
Bachelier, j'entame des études de médecine dentaire à Rennes. Fidèle à mes origines vannetaise, je m'installe en tant que chirurgien dentiste à Theix en 1981.
Un engagement en politique lié à ses proches.
J'épouse ma femme pharmacienne de profession en 1984. Nous aurons deux enfants. Mon beau-père est adjoint à la mairie d'Auray avec le maire de l'époque M. Naël. Ma mère a été sur la liste de Pierre PAVEC, maire de Vannes.
J'adhère au RPR en 1981 et notre famille s'installe à Montsarrac eà Séné en 1988. Je suis conseiller municipal de Séné en 1998. Je suis élu maire de Séné en 2001 après avoir battu M. Carteau au 1er tour et éliminié Mme Marie Chevalier au second tour, car la tête de liste avait changé entre les deux tours. Pendant mon mandat de 2001 à 2008 je suis également vice-président de l'Agglomération et vice-président de la commission économique.
Les principales réalisations durant son mandat :
Voirie : Création de la route du Goah Vert; Réfection de la route de la Pointe du Bil à Moustérian. Divers travaux de voirie et des réseaux d'adduction et d'assinissement. Rénovation de la cale de La Garenne.
Urbanisme : Lotissement de Kerfontaine, lotissement La Croix du Sud, Lotissement Vent du Golfe, lotissement de Kercourses. Résidence Les Paludiers. Retructuration du centre commercial au Poulfanc.
Culture : réalisation du Théâtre de Verdure
Equipements : réfection des ateliers municipaux. Création de la salle Salicorne à Langle. Rénovation du Centre Nature de la Réserve de Falguérec. Agrandissement de la salle de Limur. Pole tertiaire route de Nantes.
Sport : Estension du gymnase au collège Cousteau. . Club house salle du Derf. Extension mur escalade à Cousteau. Terrain de football de l'hippodrome. Salle de dojo au Derf.
Enfance-Education : Création du Pole Enfance rue des Ecoles : multi-accueil, relai assistantes maternelles et Centre de Loisirs.
Inauguration du Pôle Jeunesse
Plus...
Les maires de Séné de la Révolution à 1870
Maire de Séné de la Révolution à 1870
Sous l’ancien régime, à Séné, le recteur était l’officier de l’état civil qui enregistrait les baptêmes, les mariages et les sépultures dans sa paroisse. Après la Révolution, le gouvernement a repris ces fonctions qui ont été dévolues aux maires des nouvelles communes.
Le recteur en poste à Séné avant la Révolution était Guillaume JALLAY :
« Guillaume Jally, de Saint Patern, heureux au concours du 10 février 1750, fut pourvu par le pape,le 23 mars et pris possession de sa cure le 11 mai. Décédé au presbytère à l’âge de 73 ans, le 14 décembre 1789, il fut inhumé le 15 dans le cimetière, auprès de son prédécesseur (Pierre Le Nevé). Jusqu’à la construction de l’église, on voyait encore sa tombe. »
Source Camille Rollando.
Jallay assure une dernière sépulture le 28 décembre 1788. Avant la nomination d’un nouveau recteur à Séné, plusieurs curés ou prêtres assurent l’intérim, si on se réfère aux signatures en bas des registres paroissiaux. On note les noms de LE BAIL, MOGUEN, LE PRIOL et LE GUEZEL .
A partir de janvier 1790, le nom de Pierre COLENO apparaît en tant que recteur.
«Pierre Coléno, de Billers et curé de Plescop. pourvu par l’évêque le 17 décembre 1789, il en prit possession le 18. Sans que nous sachions ce qu’il devint pendant les mauvais jours, il disparut en septembre 1792. Maintenu à la tête de sa paroisse après le Concordat, il prêta serment entre les mains du Préfet le 15 octobre 1802. Il mourut en 1822. »
Source Camille Rollando.
Les signatures en bas des actes paroissiaux indiquent que Pierre Coléno est assisté d’autres ecclésiastiques comme Le Bail, Tual, Le Toullec.
Le 2 août 1792, Pierre Coléno est encore recteur.
Le 30 Août un certain Julien Le Dû, qui deviendra maire, et Pierre Coléno signent ensemble un acte d’état civil.
Le 30 août 1792 on note que Marc BENOIST signe un acte en tant que maire de Séné.
LISTE DES MAIRES DE SENE DE 1792 à 1870
Marc BENOIST : 9/1792 – 12/1792 [8/10/1750 - 20/06/1813] Laboureur - Moustérian
Julien LE DU : 1/1793 à 7/1800 [ 27/05/1749 - 26/08/1826] Laboureur - Bourg.
Vincent LE LUHERNE : 7/1800-9/1804 [5/04/1759 Kerbiscon - 18/05/1832 Surzur] Laboureur - Kerbiscon
Gervais EVENO : 11/1804 – 6/1807 [15/07/1754 - ] Laboureur - Kernipitur
Guillaume LE CLAINCHE : 7/1807 – 12/1814 [3/10/1763 Elven - 30/11/1814 Séné] Laboureur - Saint-Laurent
Vincent MAIGRO – 1/1815-9/1815 [28/01/1773 - 5/8/1849 Vannes ] Aubergiste - négociant - Brigadier
Hyacinthe LAURENT : 9/1815-4/1824 [6/03/1778 - 24/04/1823] Laboureur à Kernipitur.
Joseph LE RAY : 1/1825-9/1830 [19/09/1768 - 29/12/1849] Laboureur Michotte
François CALO 9/1830 – 2/1835 [25/09/1789 - 25/08/1856] Paludier. Kerfontaine
Vincent ROZO : 2/1835 – 3/1844 [ 25/07/1796 - 19/03/1844] fournier (boulanger). Cariel
Pierre LE DOUARIN : 5/1844 – 8/1848 [1/07/1806 - 14/02/1854 ] Gouavert - Laboureur
Mathurin LE DOUARIN 8/1848 – 5/1871 - [6/01/1803 - 2/05/1871] Laboureur - Ozon
La Révolution - 1ère République - Directoire
Une histoire des maires et des municipalités ne peut vraiment commencer qu’avec la Révolution, puisque c’est le 14 décembre 1789 que la première loi municipale est votée. Désormais, toutes les assemblées d’habitants, quelle que soit leur importance, ont la même organisation municipale, avec un maire et des conseillers élus à leur tête. Le 22 décembre, 44 000 municipalités sont mises en place en France (autant que de paroisses). En 2017, on répertorie 35416 communes en France dont 126 outre-mer.
Certains dirigeants révolutionnaires (les constituants) auraient préféré des regroupements de communes, cependant, les représentants des communautés villageoises les obligèrent à respecter chacune des anciennes paroisses. On doit parler désormais de « communauté d’habitants » et non de paroisse, mais les habitudes étant là, l’usage du nouveau terme fut certainement long à être tout à fait adopté. La nouvelle législation consacre la démocratisation des nouvelles municipalités, certes limitée par les règles étroites du suffrage censitaire* qui reste de règle, car pour être électeur, il faut payer un impôt au moins égal à trois journées de travail (soit environ 3 livres). Les plus pauvres sont, par conséquent, écartés : autant dire que les électeurs ne sont pas nombreux dans les communes. L’électeur est déclaré « citoyen actif ». Les élus doivent payer un impôt au moins équivalent à dix journées de travail. Les membres du conseil étaient divisés en deux échelons : les notables, dont le nombre variait de 6 à 42 suivant la population de la commune, et les officiers municipaux, aux nombre de 3 à 21. Ces officiers composaient le corps municipal, élément actif et permanent du conseil général de la commune. L’agent municipal (ou maire) est, en principe, élu pour deux ans (les changements politiques étant souvent répercutés automatiquement jusque dans les communes) et il ne pourra être réélu qu’après une attente de deux ans. Il existait aussi un procureur de la commune, élu dans les mêmes conditions que le maire, chargé de requérir l’exécution des lois. Le corps municipal pouvait siéger en tribunal de simple police : dans ce cas, le procureur syndic remplissait les fonctions d’accusateur public. Il avait, par ailleurs, voix consultative dans toutes les affaires. Cette organisation fonctionna jusqu’en 1795.
Pendant la Terreur, les conseils municipaux comme les districts se montrèrent les organes actifs du gouvernement révolutionnaire, aussi la constitution de l’an III les supprima-t-elle et ne laissa, dans chaque commune rurale, qu’un agent municipal avec son adjoint.
1790 : Les premières élections municipales eurent lieu en février 1790. Le maire fut ensuite immédiatement installé après le grand rite de la prestation de serment. La loi du 19 avril de 1790 stipule : « Lorsque le maire et les officiers municipaux* seront en fonction, ils porteront pour marque distinctive, par dessus leur habit, une écharpe aux trois couleurs de la nation, bleu, rouge et blanc, attachée d’un nœud, et ornée d’une frange couleur d’or pour le maire, blanche pour les officiers municipaux, et violette pour le procureur de la commune ». En 1791, les gardes champêtres font leur apparition, et à partir de cette date, et au moins jusqu’en 1851, maires et officiers de la garde nationale feront régner la loi - bien souvent « leur loi »
Le maire est un roturier, les nobles se cachent à l’étranger, et ceux qui sont restés sur leurs terres cherchent à se faire oublier. Les bourgeois prennent maintenant leur place. La « maison commune », où « mairie », n’existe pas vraiment encore dans les villages et il faudra attendre 1884 pour qu’elle soit obligatoire. Le lieu de réunion et de délibération du conseil municipal est le plus souvent l’auberge.
21 juin 1791 La fuite de Louis XVI s’arrête à Varennes.
1791 : Le premier renouvellement des municipalités a lieu en novembre 1791.
Avec les dangers extérieurs et intérieurs, un nouveau régime s’installe et la révolution se radicalise en septembre 1792 ; le roi est déchu et la république proclamée.
1792 : Le second renouvellement a lieu en novembre 1792, le suffrage universel* est désormais la règle. Le serment est le suivant : « Je jure d’être fidèle à la nation et de maintenir de tout mon pouvoir la liberté, l’égalité ou de mourir à mon poste ». Le maire prend de plus en plus de pouvoir : délivrance de « certificats de civisme », de « certificat d’indigence » permettant d’échapper à certains impôts, mais il est très rare qu’il meure à son poste... De ce fait, il est respecté, il est obéi, mais soulève parfois la colère et la haine. C’est lui qui lit les textes de loi, soit en chaire à l’église, juste avant la messe, soit devant la porte de l’église à la sortie de la messe. Ses rapports avec le curé se dégradent au moment de planter l’arbre de la liberté, celui-ci prenant bien souvent l’emplacement d’une croix....
xxxxxx VVVVVVV : 02/1790-8/1792
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Marc BENOIST : [8/10/1750 - 20/06/1813] Moustérian - Laboureur 9/1792 – 12/1792 = 3 mois
Marc BENOIST qui signe un acte d'état civil et appose la mention "maire" en septembre 1792. Il est le fils d'un charpentier de marine de Moustérian. Il épouse à Saint-Patern à Vannes le 20/10/1787 Marguerite OILLIC. Sur son acte de décès, il est mentionné la profession de laboureur et une demeure à Moustérian. Son arrière petit-fils, Eugène BENOIT, sera également maire de Séné à la Libération.
Un renouvellement a lieu durant l'An II, soit fin 1793.
En décembre 1793 (frimaire an II suivant le calendrier républicain*), un décret rend l’école obligatoire, gratuite et laïque dans chaque commune. Néanmoins, les petites communes ne sont pas suffisamment riches pour acheter ou construire une maison pour l’école, comme pour la mairie d’ailleurs. Les « communautés d’habitants » deviennent désormais « communes » et un « agent national » est nommé par le gouvernement pour surveiller les élus. Cette charge d’agent national restera jusqu’en avril 1795.
Début 1795 (an III de la République), le renouvellement des municipalités suit la chute des conventionnels et l’arrivée des thermidoriens. Ces derniers, par la constitution qu’ils instaurent le 22 août (5 fructidor) de la même année, enlèvent toute influence des municipalités en les regroupant dans des municipalités cantonales. Chaque commune élit dorénavant un agent municipal qui participera à la municipalité cantonale. Les maires passent dorénavant sous l’autorité des « présidents des municipalités cantonales», les seconds étant élus par l’ensemble des hommes du canton. Le président des municipalités cantonales est assisté d’un «commissaire du Directoire », nommé par le pouvoir central. Les parents d’émigrés sont exclus du pouvoir local.
Julien LE DU : [ 27/05/1749 - 26/08/1826] Laboureur - Bourg. 1/1793 à 7/1800 = 7 ans
Le premier acte de Julien LE DU est daté du 16 nivôse An I, soit le 5 janvier 1793. Il signe en tant qu’Officier Public de la Municipalité de Séné.
Par la suite sa signature évolue pour adopter les terme de Secrétaire et greffier à partir de mai 1800.
Julien LE DU est né le 27 mai 1749 au bourg de Séné. Il se marie le 17 février 1784 à Noyalo avec Françoise Le Lagadec. Il décède au bourg de Séné en 1826.
Consulat et 1er Empire 1799-1815
Le coup d’état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) amène Bonaparte au pouvoir. Celui-ci maintient provisoirement les municipalités de canton et les élus doivent prêter un nouveau serment : « Je jure d’être fidèle à la République une et indivisible, fondée sur la liberté, l’égalité et le système représentatif ». Cependant, trois mois plus tard (le 28 pluviôse an VIII = 17 février 1800) une nouvelle loi municipale est instaurée et change complètement le système d’instauration des maires. Cette nouvelle loi allait dans le sens de ce que réclamaient les paysans qui tenaient à avoir dans leur commune leur propre conseil municipal et leur maire, mais elle devenait beaucoup moins démocratique puisque l’élection du maire, appliquée en 1790, était supprimée à partir de la constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799), celui-ci est dorénavant nommé. Maires et conseillers deviennent donc des fonctionnaires de fait (sans rétribution), choisis sur une « liste de confiance », par le Premier consul* pour les communes de plus de 5 000 habitants, par le préfet pour les autres. La « liste de confiance » est établie dans chaque commune par élection. Elle comprend le dixième des électeurs. C’est le retour des notables : la « liste de confiance » devient d’ailleurs très vite une « liste de notabilité ». Cependant, dans les petites communes, au-dessous de 1 000 habitants, ce sont en majorité des paysans, bien que les notaires soient recherchés par les préfets pour leurs capacités à la rédaction et à l’élocution. Néanmoins, le maire ne peut pas être totalement ignorant et doit au moins savoir lire et signer.
La seconde grande loi municipale (celle du 28 pluviôse = 17 février 1800) classe les communes en cinq catégories : au-dessous de 2 500 habitants, de 2 500 à 5 000 habitants, de 5 000 à 10 000 habitants, de 10 000 à 20 000 habitants, au-dessus de 20 000 habitants. L’appellation de maire revient, il remplace celui d’agent municipal*. Le maire est assisté d’un adjoint. Les officiers municipaux* deviennent des conseillers municipaux.
Le 17 ventôse an VIII (8 mars 1800) un arrêté oblige les municipalités en place à faire l’état du mobilier et des registres communaux. En mai-juin, maires et conseils municipaux des entités communales de moins de 5 000 habitants sont nommés par le préfet. Le maire, nommé pour trois ans, prête serment devant l’ancien agent municipal* et l’adjoint prête serment devant le maire.
À compter du 2 pluviôse an IX (22 janvier 1801) le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867.
Vincent LE LUHERNE : [5/04/1759 Kerbiscon - 18/05/1832 Surzur] Laboureur - 7/1800-9/1804 = 4 ans
Vincent Le LUHERNE signe un premier acte le 9 juillet 1800, soit le 20 messidor de l’An VII.
A partir du 4 brumaire de l’An XII, soit le 26 octobre 1804, son adjoint Le Bras signe les actes.
Il est né le 5/04/1759 à Kerbiscon à Séné où son père est laboureur. Il se marie à Saint-Avé le 9/02/1781 avec Perrine LE BERRIGAUT. Il décède à Surzur au village de Lambré le 18/05/1832.
Gervais EVENO : [15/07/1754 - ] Laboureur - Kernipitur - 11/1804 – 6/1807 = 3 ans
Gervais EVENO signe un premier acte en tant que maire de Séné le 17 brumaire de l’An XII, soit le 8 novembre 1804. Il restera en poste jusqu’en juin 1807. Il nait au village de Kernipitur et son père est laboureur. Il se marie le 24/02/1778 avec Françoise LE CLAINCHE.
(acte de décès pas trouvé !)
Guillaume LE CLAINCHE:[3/10/1763 Elven - 30/11/1814 Séné] Laboureur - St-Laurent - 7/1807 – 12/1814 = 7 ans
Guillaume LE CLAINCHE succède à Eveno. Natif d'Elven, il devient Sinagot par mariage avec Laurence Le Brec le 18/08/1789. Il décède le 30 novembre 1814 à l’âge de 51 ans. « L’adjoint faisant pour le maire », Vincent LE LAN assure l’intérim.
Vincent MAIGRO – 1/1815-9/1815 [28/01/1773 - 5/8/1849 Vannes ] - 1/1815-9/1815 = 8 mois
Il est né au sein d'une famille de cultivateurs de Cano comme nous le confirme son acte de naissance qui indique que son parrain était Vincent LE LUHERNE, ancien maire de Séné . Les registres de l'état civil montrent que Vincent MAIGRO commence à signer des actes en janvier 1815 jusqu'en septembre 1815. Il sera le dernier maire de Séné sous le règne de Napoléon.
Il se marie avec la Vannetaise Marie France Le THIESE [20/11/1793-14/1/1830] dont il aura plusieurs enfants. Lors de la naissance de Felix Victor (19/1/1812-28/10/1838) qui deviendra brigadier au 11° régiment de Chasseurs à Bourbon Vendée (La Roche sur Yon), il déclare la profession d'aubergiste au bourg. Quand nait son fils Philippe (25/5/1814), il déclare la profession de négociant en vin et en tabac et réside au bourg. Puis viendra Vincent (14/4/1818) et Anne Marie (12/10/1824). Il est alors cabaretier au Poulfanc, puis Marie [ca 1829 -25/6/1850]. Quand son épouse décèede en 1930, il est brigadier aux Ponts & Chaussées. Lors du mariage de sa fille Elisabeth en 1840, il déclare être retraité militaire; A son décès il est mentionné qu'il est sous-officier en retraite.
La Restauration 1815-1830
Lors de la première Restauration* (avant le retour de Napoléon de l’île d’Elbe, le 1er mars 1815), Louis XVIII ne touche pas à l’institution municipale napoléonienne. Les nouveaux préfets s’empressent de désigner des maires royalistes. Cependant, avec le retour à l’Empire (les Cent-Jours*), paraît le 20 avril 1815 un décret réinstituant, pour les communes de moins de 5 000 habitants, la vieille loi de décembre 1789, c’est-à-dire l’élection au suffrage censitaire* des maires et des conseillers. Les élections ont lieu en mai 1815 et les maires, ainsi élus, n’auront que quelques jours de pouvoir puisque le mois suivant voit la défaite de la Grande Armée à Waterloo, l’exil de Napoléon à Sainte-Hélène et le retour de Louis XVIII.
C’est le début de la seconde Restauration*. Les maires écartés en mai sont rétablis dans leur fonction, mais le renouvellement est fixé à l’année suivante : 1816. Le pouvoir instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. L'entrée en charge donne lieu à une cérémonie d'installation
Hyacinthe LAURENT : [6/03/1778 - 24/04/1823] Laboureur à Kernipitur - 9/1815-4/1824 = 9 ans
Hyacinthe LAURENT est nommé maire de Séné. Son acte de mariage daté du 26 pluviose An X (16/02/1802) nous indique qu'il est laboureur à Kernipitur, sa femme Marie Jeanne Boursicaut est du village de Saint-Laurent. Il décède le 24/04/1823 à Kernipitur et l’adjoint Dagoral assure l’intérim.
Son père Mathurin était natif de Locminé et s'est établi à Séné où tous ses enfants sont nés. La famille Laurent donnera par trois fois un maire à Séné.
Joseph LE RAY : [19/09/1768 - 29/12/1849] Laboureur Michotte - 1/1825-9/1830 = 5 ans et 8 mois
Joseph Guillaume LE RAY nait dans une famille de laboureur à Michot. Pendant le mandat de Vincent LE LUHERNE, il est son adjoint. Ses premiers actes d’état civil en tant que maire apparaissent en janvier 1825. Il s'est marié le 22 Vendimaire de l'an VI soit le 17 octobre 1797 avec Marie lE ROUX. Son dernier acte de décès est daté du 24/09/1830.
Révolution de 1830 - Monarchie de Juillet 1830-1848
En effet, la Révolution de 1830 s'accompagne d'une épuration massive. Le nouveau régime craint de ne pouvoir compter sur le dévouement d'hommes liés à la Restauration. Ainsi, des préfets et des sous-préfets sont destitués. Le ministre de l'Intérieur, envoie des commissaires dans les départements. Ils reçoivent l'ordre de remplacer provisoirement tous les maires.
François CALO [25/09/1789 - 25/08/1856] Paludier - Kerfontaine - 9/1830 – 2/1835 = 4 ans et 5 mois
François CALO est nommé par le préfet dans l'attente des nouvelles élections. Ses premiers actes signés datent de fin septembre 1830. Qui est-il ?
Les archives du Morbihan nous apprennent que François CALO ou Caloch est né au bourg le 25 septembre 1789. Son père Pierre et sa mère Marie PALUD sont paludiers. Il se marie le 18 février 1813 à l'âge de 24 ans avec Marie Richard, fille de paludier installée à Michot. Lors de son décès à l'âge de 68 ans le 25/08/1856, il etait toujours paludier à Kerfontaine.
La loi sur l'organisation municipale du 21 mars 1831 transforme profondément la vie politique communale : les conseillers municipaux sont désormais élus. Le conseil municipal est renouvelé par moitié tous les trois ans. A titre transitoire, pour les élections municipales de 1834, le sort désigne la moitié des conseillers sortants.
Pour voter aux élections municipales, il faut être âgé d'au moins 21 ans et faire partie des contribuables les plus imposés aux rôles des contributions directes de la commune. La liste des électeurs est dressée par le maire, assisté du percepteur et des commissaires répartiteurs et mise à jour, chaque année, entre le 1er janvier et le 31 mars. Les contribuables sont inscrits par ordre décroissant en fonction du montant de leur imposition. La liste est affichée. Les conseillers municipaux sont choisis parmi les électeurs communaux et doivent être âgés d'au moins 25 ans. Ils sont élus pour six ans.
Cependant, le nouveau régime monarchique prévoit que le maire et l'adjoint des communes de moins de 3000 habitants sont nommés par le préfet au nom du roi. Ils sont obligatoirement choisis parmi les membres du conseil municipal. Ils doivent être âgés d'au moins 25 ans et résider dans la commune, ils sont nommés pour trois ans.
1831 : Lors des premières élections municipales de la Monarchie de Juillet, qui ont lieu en novembre 1831, François CALO reste maire de Séné.
1834 : Aux élections de1834, une moitié de conseillés, tirés au sort parmi ceux élus en 1831, sont renoluvelés. François CALO est à nouveau désigné maire.
Quelle décision prend le préfet en février 1835 ? Vincent ROZO succède à François CALO qui décèdera en 1854 au village de Kerfontaine.
Vincent ROZO : [ 25/07/1796 - 19/03/1844] fournier (boulanger). Cariel - 2/1835 – 3/1844 = 9 ans et 1 mois
Vincent marie ROZO nait au village de Cariel. Son père est fournier, c'est à dire boulanger. Lors de son mariage avec la fille du charpentier Mlle ROZO, il est également fournier à Cariel.
1837 : Elections d'une moitié de conseillés, Vincent ROZO est reconduit par le Préfet dans sa fonction de maire.
La loi sur l'administration municipale du 18 juillet 1837 définit les attributions des maires et des conseils municipaux. Le maire administre seul la commune. Il agit sous l'autorité, sous la surveillance de l'administration préfectorale. Il propose le budget. Il gère les propriétés de la commune. Il souscrit les actes de vente et d'acquisition. Il passe les adjudications des travaux communaux. Il dirige les travaux communaux. Le maire est chargé de la police dans sa commune et peut prendre des arrêtés et nomme, avec l'approbation du conseil municipal, le garde champêtre. Le conseil municipal vote le budget. L'achat, la vente, l'entretien et l'affectation des propriétés communales doivent faire l'objet de délibérations. Même chose pour les travaux à entreprendre : démolitions, grosses réparations, constructions. Le conseil municipal examine chaque année les comptes du maire. Il donne en outre son avis sur les questions relatives au culte et à la bienfaisance. Les séances des conseils municipaux ne sont pas publiques. Les délibérations se prennent à la majorité des voix. Elles sont inscrites, par ordre chronologique, dans un registre coté et paraphé par le sous-préfet et sont signées par tous les conseillers présents à la séance. Les délibérations sont contrôlées par l'administration préfectorale.
1840 : Elections d'une moitié de conseillés. Le Préfet reconduit Vincent ROZO.
1843 : Elections d'une moitié de conseillés. Le Préfet reconduit Vincent ROZO qui décède le 19 mars 1844. Son adjoint René Marie Simon assure l'intérim de mars à mai 1844, date des prochaines élections. Sur son acte de décès, on peut lire que sa fonction de maire a été inscrite par son adjoint.
Pierre LE DOUARIN : [1/07/1806 - 14/02/1854 ] Laboureur - 5/1844 – 8/1848
Pierre LE DOUARIN est nommé par le Préfet et signe ses premiers actes dès mai 1844. Il nait en 1806 au village de Gressignan, il se marie le 7/10/1828 avec Marie COURET et décèdera au village de Gouavert en 1854.
1846 Elections municipales en 1846 pour la moitié des conseillers. Pierre LE DOUARIN est reconduit par la Préfet.
Révolution de 1848 - 2° République 1848-1852 - Second Empire : 1852-1870
La II° République est proclamée le le 25 févier 1848. Le décret du 3 juillet 1848 ordonne le renouvellement intégral de tous les conseils municipaux. Pour voter, il faut avoir 21 ans et être domicilié depuis au moins six mois dans la commune. Pour être élu conseiller, il faut avoir 25 ans et être domicilié dans la commune ou, à défaut, y payer des impôts. Les dimanches 30 juillet et 6 août 1848 ont lieu les premières élections municipales au suffrage universel. Le maire et l'adjoint ne sont plus nommés par le préfet mais choisis par le conseil municipal et pris en son sein.
Mathurin LE DOUARIN 8/1848 – 5/1871 - [6/01/1803 - 2/05/1871] Laboureur - Ozon
1848 Après les élections d'août 1848, Mathurin LE DOUARIN est élu par le Conseil Municipal. C'est le demi-frère de Pierre LE DOUARIN, l'ancien maire.
Que sait-on de lui ?
Il nait le 17 nivôse de l’An XI, soit le 6 janvier 1803 à Séné comme nous l'indique son acte de naissance. Son père est sa famille sont laboureurs au village d'Auzon.
Au cours de son mandat, un fait divers tragique nous rappelle qu'il y avait un moulin à vent à Cadouarn. On peut lire sur cet article que le jeune Félix Terrrien, dont l'acte de décès figure bien au régistre de Séné, a succombé à ses blessures en jouant près du moulin de Cadouarn en ce mois de juin 1851.
Mathruin LE DOUARIN restera maire pendant la très courte II° République [24/02/1848 - 2/12/1852]. Il sera maire de Séné lorqu''est organisée la première élection du Président de la République au suffrage universel direct. Louis Napoléon Bonaparte est élu lors du scrutin des 10 et 11 décembre 1848 dès le premier tour. Mathruin LE DOUARIN restera maire de Séné pendant toute la durée du Second Empire proclamée le 2 décembre 1852.
1851 Les élections municipales de 1851 ont été ajournées. La loi du 7 juillet 1852 ordonne le renouvellement intégral de tous les conseils municipaux. Le maire et l'adjoint ne sont plus élus par le conseil municipal mais nommés par le préfet qui peut les choisir en dehors du conseil municipal. La Deuxième République avait fait des maires et adjoints des représentants du peuple, ils redeviennent des fonctionnaires, des agents de l'Etat. En les nommant, le régime entend mieux les contrôler et les soumettre à son autorité.
1852 Les élections municipales ont lieu en août 1852. Dans les communes qui comptent moins de 2500 habitants, le scrutin se déroule sur une journée, un dimanche. Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel. Chaque conseiller jure, en levant la main droite, d'être fidèle au président et d'obéir à la Constitution.
La loi sur l’organisation municipale du 5 mai 1855 abroge la loi du 21 mars 1831, le décret du 3 juillet 1848 et la loi du 7 juillet 1852. Dans les communes de moins de 3000 habitants, le maire et l’adjoint sont nommés par le préfet, au nom de l’empereur. Ils doivent avoir au moins 25 ans et être inscrits, dans la commune, au rôle de l’une des quatre contributions directes, c’est-à-dire qu’ils doivent être imposables. Ils ne perçoivent aucune rémunération. Le maire et l’adjoint peuvent être pris en dehors du conseil municipal. Ils sont nommés pour cinq ans.
Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel. Ils doivent avoir au moins 25 ans. Les conseils municipaux sont renouvelés intégralement tous les cinq ans. Les élections municipales se font au scrutin de liste. Il s'ensuit des élection à l'été 1855.
1855 : nouvelles élections
1860 : nouvelles élections
1865 : nouvelles élections :
En novembre 1870, après la défaite de Sedan et la proclamation de la III° République, Pierre Marie LAURENT, petit-fils de Hyacinthe Laurent lui succède.
Mathurin LE DOUARIN décèdera Séné au village d'Ozon le 28/05/1871.
Les maires de Séné sous la III° République
Histoire des maires de Séné sous la III° République.
Le maire tel que nous le connaissons aujourd’hui est le résultat d’une lente « maturation » législative. Au fil du temps, son mandat s’est allongé en même temps que ses fonctions ont évolué de simple administrateur local, relais du Préfet et de l’Etat à celui de véritable élu local autonome.
Aujourd’hui, un maire est avant tout un urbaniste qui adopte un Plan Local d’Urbanisme. Le « PLU » est la loi « fondamentale » locale qui sert de fil conducteur à l’action municipale. L’autre rôle important du maire est d’être un animateur local en charge du « vivre ensemble » au travers des associations subventionnées et des services publics locaux dédiés à l’enfance, à la jeunesse et aux seniors.
Bien sûr, il reste un aménageur qui décide des équipements et des investissements dans les réseaux.
Hier, les chemins vicinaux puis l’adduction d’eau potable, puis l’électrification et l’assainissement. Aujourd’hui l’ADSL et la fibre optique.
Avant guerre les premières écoles, la premières mairies, puis viendront les équipements sportifs et culturels…
A la révolution, il s’est substitué au clergé pour gérer l’état civil et avec l’instauration du suffrage universel, les premières listes électorales, et avec le service militaire, les listes de conscrits. Il a reçu des pouvoirs de police pour nommer, hier, un garde champêtre et aujourd’hui gérer un effectif de policiers municipaux.
Avec l'essor de l'intercommunalité, son périmètre d'action va encore évoluer...
A partir des registres d’état civil, des dénombrements et de la presse d’époque que peut-on apprendre sur les maires de Séné de la III° République ?
Un tas de choses sur les péripéties de la vie municipale à Séné. Je vous laisse les découvrir. Lire également les articles consacrés à Jean Marie GACHET, Joseph LE MOUELLIC à Ferdinant ROBERT.
LISTE DES MAIRES DE SENE pendant la III° République 1870 - 1945
Pierre Marie LAURENT :1870 - 1871 et de 1876-1881 - Laboureur [20/10/1836 - Kernipitur - 7/04/1886 Vannes]
Séné compte 2702 habitants en 1871.
Vincent Pierre LE GALLES : 1871 -1876 - Cultivateur [3/09/1821 Cariel - 3/05/1893 Cadouarn]
Séné compte 2849 habitants en 1876.
François SURZUR :1881-1894 - Gendarme en retraite - Propriétaire [29/11/1813 Surzur - 18/01/1896 Séné]
Séné compte 2918 habitants en 1891.
Jean Marie LE REBOURS : 1894 1896 - Cultivateur [3/03/1836 Cariel - 6/09/1896 Cariel ]
Séné compte 2703 habitants en 1896.
Jean Marie GACHET : 1896 - 1901 - Meunier [7/05/1836 Saint Nolff - 19*/03/1901 Séné]
Séné compte 2742 habitants en 1901.
Louis LAURENT : 1901 - 1907 - Cultivateur [4/04/1863 - Kernipitur - 1/03/1907 Kernipitur]
Séné compte 2860 habitants en 1906.
Joseph LE MOUELLIC : 1907 - 1919 - Négociant en cidre, ancien brigadier de gendarmerie
[30/11/1866 Saint Aignan Pontivy - 16/09/1933 Poulfanc]
Séné compte 2820 habitants en 1911 et 2440 après la 1ère guerre mondiale en 1921..
Ferdinand ROBERT : 1919 - 1928 - Retraité des Douanes [23/01/1850 Quiberon - 30/03/1937 Moustérian]
Séné compte 2540 habitants en 1924.
Patern LE CORVEC : 1928 - 1929 - Serrurier - Commerçant [8/02/1880 Bourg - ]
Henri MENARD : 1929 - 1941 et 1944 - 1945 - Cuisinier, Hotelier [20/05/1887 Caen - 20/01/1946 Villers sur Marne ]
Séné compte 2091 habitants en 1936.
René FAYET : 1941 - 1944 - Ingénieur - Ancien Combattant [21/01/1888 Brest - 29/11/1967 Séné ]
Séné compte 2029 habitants en 1946.
La 3° République commence après la défaite de Napoléon III à Sedan et s’achève à la Libération en 1944.
Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, succède le Gouvernement de Défense Nationale. Cependant, la période révolutionnaire de la « Commune de Paris » oblige les Autorités à organiser des élections municipales qui ont lieu en novembre 1870, alors même que la guerre continue et que le siège de Paris par les Prussiens a commencé. Le décret du 24 septembre 1870, donne aux préfets de la III° République le soin de nommer les maires parmi les conseillers municipaux élus.
1870
A Séné, en novembre 1870, LAURENT Pierre Marie est nommé par la Préfet et succède à Mathrurin LE DOUARIN maire en poste depuis 22 ans, soit depuis la Révolution de 1848 !
En pleines négociations d’armistice avec la Prusse, la République naissante cherche ses institutions. L'Assemblée élue à Bordeaux en février 1871 discute rapidement un projet de loi municipale. La loi du 4 avril 1871 prévoit que les maires (sauf dans les grandes villes) seront élus pour 3 ans par les conseils municipaux et non plus nommés par les préfets.
1871
Aux élections municipales des 30 avril et 15 mai 1871, LE GALLES Vincent Pierre est élu maire pour 3 ans. Il va construire une mairie et une nouvelle église.
Vincent LE GALLES [3/09/1821 – 3/05/1893] est né à Cariel au sein d’une famille d’agriculteurs. Il restera célibataire jusqu’à son décès à Cadouarn en 1893. Son foyer est recensé au dénombrement de 1886. Il vit entouré de 3 domestiques.
"En 1871, un nouveau cimetière est créé, qui libère un vaste espace autour de l'église. Le conseil de la fabrique (instance de gestion des biens de l'église à Séné), autour du recteur François Jourdan et du maire Vincent Pierre Le Gallès, est d'accord pour ébaucher un projet de reconstruction." (Source Camille Rollando).
Selon le rapport du 9 novembre 1873, la première mairie de Séné est batie pour la somme de 9.000 frcs. (Source Emile MORIN). Elle était sise à l'emplacement de l'actuelle salle des fêtes.
Le 24 mai 1873, les députés retirent leur confiance à Adolphe Thiers. Les Royalistes portent au pourvoir le maréchal Mac-Mahon. La loi du 20 janiver 1874 redonne au pouvoir le droit de nommer tous les maires, sans obligation de les choisir parmi les conseillers municipaux. Les majorités au parlement vacillent. Les élections municipales, fixées au mois d’avril 1874, sont reportées à l’automne 1874 et les préfets sont invités à « changer autant de maires qu’ils le jugeront utile ».
En juillet 1874 le premier projet de nouvelle église proposé par l'architecte du département Maigné est rejeté par le conseil.(Source Camille Rolando).
1874
Aux élections municipales des 22 et 29 novembre 1874, LE GALLES Vincent Pierre est réélu.
En 1876, le second projet de nouvelle église porté par l'architecte du Fretay est approuvé mais n'aboutit pas.
Le 5 mai 1876, une circulaire ministérielle prescrit le retour des maires évincés en 1874. En attendant le vote d’une loi définitive, les députés annulent celle de 1874 et rétablissent la loi d’avril 1871. La loi du 12 août 1876 rétablit des élections des maires et adjoints dans toutes les communes sauf les chefs-lieux de département, arrondissement, cantons où ils étaient nommés par le Président de la République et choisis dans le conseil municipal.
Les prochaines élections normalement prévues en novembre 1877 seront repoussées à janvier 1878.
En 1877 la maire démolit l'ancienne église. (Source camille Rollando). En août 1877, l'architecte parisien Deperthe, contacté par le recteur Georges Le Buon, propose à l'évêché un nouveau projet. En décembre 1877 le marché est conclu.
1878
Aux élections municipales des 6 et 13 janvier 1878 LAURENT Pierre Marie est élu pour 3 ans.
Pierre Marie LAURENT [20/10/1836 Kernipitur – 7/04/1886 Vannes], tient sa "revanche" électorale. Il avait été nommé en 1870 comme maire. Cette fois, il est élu au sein du conseil municipal.
La famille Laurent est établie depuis plusieurs générations à Kernipitur. Son grand-père Hyacinthe Laurent a été maire de Séné pendant la restauration de septembre 1815 à avril 1824. L'acte de naissance de Pierre Marie nous indique qu'il nait lui aussi à la ferme de Kernipitur. Au dénombrement de 1886, on note que que la famille Laurent semble aisée avec sous son toit, 3 domestiques et le filleul.
En mars 1878, a lieu la pose de la première pierre de la nouvelle église.
Le 30 janvier 1879 le président mis en minorité démissionne. Jules Grévy est nommé Président de la République par l'Assemblée Nationale (Sénat et Chambre des Députés).
1881
Aux élections municipales du 23 Mai 1881, le candidat républicain, François SURZUR est élu.
François SURZUR n'est pas natif de Séné mais de ...Surzur au sein d'une famille de laboureurs. Son acte de mariage avec Marguerite Langle à Séné en 1844 nous indique qu'il est alors gendarme à Bignan. Il sera maire de Séné pendant 13 ans ! Au dénombrement de 1886, la famille de François SURZUR est établie à Séné. M. le maire est à la retraite de gendarme, sa femme est ménagère et le foyer loge la belle-mère, un "gagiste" et un domestique.
En juillet de 1881, l'usine chimique de la Garenne, anciennement les Ets La Gilardaie, devenus la société Ouizille, cessent leurs activités, comme nous le rapporte cet article de presse.
Cette activité de production de potasse et d'iode à partir du varech récolté en mer avait fait la prospérité du quartier de la Garenne et Kerarden. On avait aménagé une cale à La Garenne pour faciliter l'activité de l'entreprise.
Pendant son premier mandat de maire, la loi du 28 mars 1882 introduit l’élection des maires et des adjoints par le conseil municipal (sauf pour Paris, le maire ne sera élu qu’à partir de 1977). Le mandat est fixé à quatre ans.
La loi du 5 avril 1884 sera la la loi dite « la grande charte républicaine de la liberté municipale » qui constitua une véritable charte de l’organisation municipale dont plusieurs éléments existent encore aujourd’hui. Cette loi affirme le principe de l’élection des maires par le conseil municipal et reconnaît l’autonomie communale. L’article 61 de la loi précise : « Le conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune ». Communes et départements acquièrent ainsi le statut de collectivité territoriale. De plus, la loi du 5 avril 1884 favorisa la construction de mairies-écoles. Les communes doivent désormais fournir le logement des maîtres et le matériel scolaire. Les crucifix disparaissent des locaux scolaires.
1884 - 1888 - 1892
En 1884, aux élections municipales des 4 et 11 mai, ces nouvelles dispositions entrent en vigueur. A Séné François SURZUR est réélu pour 4 ans. Aux élections municipales des 6 et 13 mai 1882, François SURZUR est à nouveau réélu.
En septembre 1887, a lieu la consécration de la nouvelle église par l'évêque, le recteur Georges Le Buon en présence du maire François Suzur et de l'architecte Desperthes (Source Emile Morin).
Aux élections municipales des 1er et 8 mai 1892, François SURZUR est réélu pour son 4° mandat. En France c'est la ras de marée du camp républicain qui contrôle les 2/3 des municipalités.
Cependant, il tombe malade et décède le 18/01/1896. Etrangement, sa tombe existe toujours au cimetière communal. En fin mandat, il est remplacé par son adjoint, en janvier 1894.
Jean Marie LE REBOURS.[3/03/1836 Cariel - 6/9/1896]
Durant son mandat,la cale de Barrarach est construite. Cet aménagement rendra de nombreux services aux Sinagots et permettra l'essor des "petits" passeurs.
La cale de Barrarach : Eléments d'historique (Inventaire région Bretagne)
Datation(s) principale(s) : 4e quart 19e siècle
Datation(s) en années : 1895
Justification de la (des) datation(s) : daté par source
Commentaire historique : Un rapport des Ponts et Chaussées de 1885 signale l´existence à la Pointe de Barrarac´h d´une mauvaise cale en pierres sèches construite par les habitants. Deux inscrits maritimes assurent la traversée et entretiennent sommairement l´ouvrage pour le passage des piétons de la presqu´île de Séné vers l´île de Conleau et Vannes.
En 1895, la cale est entièrement remaniée et restaurée pour une dépense totale de 3 900 francs, dont les deux tiers financés par l'Etat, 1 000 francs par le département et 300 francs par la commune, et prend alors sa forme actuelle. En 1968, afin de permettre le chargement du fret vers l´île d´Arz, le service des Ponts-et-Chaussées construit une nouvelle infrastructure quelques dizaines de mètres plus à l´est, et abandonne cette cale.
Source photo Emile MORIN
1896 - 1900
Aux élections municipales des 3 et 10 mai 1896, Jean Marie GACHET, est élu. Natif de Saint Nolff, meunier au moulin de Cantizac, Gachet gagne la confiance des Sinagots. Il est réélu au cours d'une campagne électorale singulière face au trésorier buraliste Mathurin SEVIN Lire article qui lui est consacré.
Au niveau national, en 1900, on dénombre 24 832 municipalités républicaines, 153 nationalistes, 8 519 conservatrices. Les républicains gagnent plus de 1 000 municipalités. A Paris, la tendance est inverse puisque les nationalistes dominent. A Séné également puisque la liste Gachet est réélue.
http://www.wiki-sene.fr/histoire-de-sene/chroniques/item/388-gachet-sevin-adversaires-jusqu-a-la-mort-1901.html
Cependant, Jean Marie GACHET décède le 19 mars 1901. Son adjoint ALLAIRE assure l'intérim de mars à mai 1901. Lors de ce scrutin partiel, Louis LAURENT, fils de l’ancien maire, Pierre Marie LAURENT, remplace Jean Marie GACHET pour les 3 ans restant.
Louis LAURENT est installé à Kernipitur avec sa famille de 5 enfants qui emploie deux garçons de ferme et un domestique.
Cet article de presse nous livre la composition du conseil municipal élu dès le premier tour. Elle permet de se rendre compte que la liste balaye les principales professions à Séné. Sur 21 noms, il y a 7 cultivateurs, un charpentier, deux propriétaires (fonciers), un marchand de sel et un paludier, un boulanger, un courtier en bestiaux, deux marins dont un retraité et un maître de cabotage. Le fils du maire décédé, Jean Marie Désiré GACHET a rejoint la liste conservatrice.
Sous son mandat, le conseil municipal refuse l'ouverture d'une école publique de filles. Le Prefet passe outre et l'école ouvre à Moustérian comme nous l'indique cet article de presse d'octobre 1902.
1904 - 1907
En décembre 1904, une loi attribue à la municipalité le service des pompes funèbres : transport du corps, fourniture du cercueil, des tentures et du personnel chargé de l’inhumation : les attributions civiles du curé étant définitivement supprimées. Les seules ressources de la municipalité sont les impôts locaux, directs ou indirects : centimes additionnels, taxes… Restent les subventions du conseil général ou de l’État. Le maire dénombre les habitants, les électeurs, les conscrits, les étrangers et les pigeons-voyageurs…
(Source http://blisetborn.free.fr).
Sous la mandat de LAURENT est réalisé la cale au Badel.
Aux élections municipales des 1er et 8 mai 1904, Louis LAURENT est réélu. Cependant il décède en mars 1907 tout comme son conseiller Vincent Marie ROZO. Selon le journal L'Arvor, plus de 2.000 personnes assistèrent à leurs funérailles!
Une élection partielle a lieu et l'ancien gendarme, Joseph LE MOUELLIC est élu le 14 avril 1907.
En 1906, entre en vigueur la loi de séparation de l’Église et de l’État.
Pendant l'intérim assuré semble-t-il par l'adjoint Patern SIMON, eu lieu l'inhumation au cimetière de Séné du marin LE DORIOL tué lors de la catastrophe du IENA.
1907 - 1908 - 1912 -1916
Aux élections municipales des 3 et 10 mai 1908, Joseph MOUELLIC est réélu pour la première fois. Le négociant de cidre qu'il est devenu, installé au Poulfanc le sera une deuxième fois aux élections du 5 et 12 mai 1912. Il sera le maire des Sinagots et des Sinagotes pendant toute la durée de la Première Guerre Mondiale. En 1916, les élections municpales n'ont pas lieu et les maires sont reconduits. Après l'armistice, les nouvelles élections sont anticipés en novembre 1919.
En août 1910 est inauguré l'école primaire laïque rue Principale au bourg, bâtiment occupé aujourd'hui par l'ecomusée. Lire article sur LE MOUELLIC Joseph.
1919 - 1925 - 1929
A peine sortie de 4 ans de guerre, le pouvoir s'attache a revoir les règles des élections. La loi du 18/10/1919 fixe un calendrier des élections municipales, cantonales et sénatoriales. Les conseils municipaux seront élus jusqu’en mai 1925. Les scrutins sont fixés pour les 30 novembre et 7 décembre 1919.
Ferdinand ROBERT est élu pour 6 ans. Le brigadier des douanes en retraite à Moustérian avait déjà affronté LE MOUELLIC en 1912. Il sera réélu aux élections les 3 et 10 mai 1925 pour un mandat ramené à 4 ans Cependant, Ferdinand ROBERT démissionne en 1928 sans doute pour des raisons de santé
1928
Une élection partielle est organisée en 1928 et Patern LE CORVEC est élu pour un an.
Patern LE CORVEC connait bien la vie municipale à Séné. Il est né à Séné le 8/02/1880 et il déclare à ses 20 ans sur sa fiche de matricule la profession de serrurier. Malgré sa classe, il sera mobilisé lors de la campagne contre l'Allemagne en 1917 et 1918. Voisin des SEVIN, il se marie le 15/11/1904 avec la fille du regreté candidat radical, Mathurin SEVIN, noyé à Cantizac. Sa femme devient épicière et lui cabaretier. Il a pour beau-frère, Jospeh SEVIN, candidat malheureux contre le maire LE MOUELLIC aux élections partielles de 1907.
Par ailleurs, comme nous l'indique le dénombrement de 1906, il a vécu près de la soeur de l'ancien maire Vincent LE GALLES, C'est tout naturellement qu'il figure sur la liste de Ferdinand ROBERT et après la démission de ROBERT, qu'il est élu maire.
Nous disposons d'une photo de Patern LE CORVEC qui assiste comme de nombreux convives aux noces mémorables de Xavier LE PENRU et Lucienne BENOIT le 2 septembre 1930.
En 1928, Patern LE CORVEC inaugure la nouvelle mairie voulu par son prédécesseur. Soucieux des marins de la presqu'île il fait réaliser avec ses propres deniers une petite digue dite "Pont Corvec" qui relie le village de cariel à la cale du Badel, toutjours visible de nos jours.
A l'approche des prochaines élections en 1929, le legislateur qui a "vu les avantages" d'un mandat de 6 ans entre 1919 et 1925, porte la durée d'un mandat de maire à 6 ans, durée toujours en vigueur de nos jours.
1929 : Henri MENARD, un maire moderne à Séné
Le nom d'Henni MENARD apparait dans le livre de Camille ROLLANDO "Séné d'Hier et Aujourd'h'ui ". On lit également son nom en bas des actes de décès sur le régistre d'état civil de Séné. Il y a bien eu un maire au nom de Henri MENARD, dont la patronyme ne sonne pourtant pas breton...
On en déduit qu'il remporte les élections du 5 et 12 mai 1929 et est élu pour un mandat porté à 6 ans. Il sera réélu en 1935, lors des élection des 5 et 12 mai comme en témoigne cet article de presse. Il s'est entouré de l'ancien maire Patern LE CORVEC.
Un autre article de presse des archives du Morbihan daté de juillet 1932 permet de mieux identifier notre "homme"..
On y apprend que le marie de Séné est bien Henri MENARD, qu'il est aussi propriétaire de l'hotel du Commerce et de l'Epée à Vannes rue du Mené. C'est une personnalité locale, un notable qui accueille dans son établissement la cérémonie pour le départ du Prefet.
Cette information est corroborée par un autre article de presse daté de juillet 1937 qu nous apprend que l'hotelier a fait faillite et nous donne le nom de son épouse Germaine Louise BRIARD.
Tout laisse à penser que Henri MENARD vivait à Vannes, puisque son nom n'apparait pas dans les dénombrement de Séné de 1926. La consultation des registres du dénombrement à Vannes pour 1926 (ici reproduit) et 1931 nous en donne la confirmation.
La consultation des archives du Calvados permet de retrouver l'acte de naissance de Henri MENARD et sa fiche de matricule. Il nait à Caen le 20 mai 1887 et son père est cuisinier. Sa fiche de matricule classe 1907 nous apprend qu'il choisit égalment le métier de cuisinier qui le conduira à devenir hotelier.
On y lit qu'à l'âge d'accomplir sa conscription est vit à New-York !
Henri MENARD s'est donc lancé dans l'hotellerie ce qui le conduira à la tête de l'hotel du Commerce et de l'Epée à Vannes.
Cet établissement à quelques pas de la mairie de Vannes est sans doute un lieu où les notables du département se réunissent. Il a certainement tissé des liens avec des "électeurs sénatoriaux" du Morbihan. Comment est-il arrivé à briguer le mandat de maire de Séné ? Il est certain que cette aura locale séduira les agriculteurs, les marins pêcheurs et la majorité des électeurs de Séné puis qu'ils voteront majoritairement pour lui à 2 reprises.
L'annuaire téléphonique de 1932 nous indique qu'il réside bien à Séné au château de Saint-Laurent.
Cependant, Henri MENARD ne saura pas concilier vie publique et bonne gestion d'un hôtel. Il est en faillite en 1937. Sa femme demande une séparation de bien et son acte de naissance mentionne un 2° mariage. Si il n'est pas heureux pour sa propre union, en tant que maire il en célèbre d'autres et notamment, il marie en 1930 Xavier LE PENRU à Louis BENOIT et pose pour une photo lors de ces noces mémorables.
Ces quelques articles de presse donnent un aperçu de l'action d'Henri MENARD pendant ces années d'entre deux guerre. Le premier nous indique de la mairtie de Séné, décidé par Ferdinand ROBERT en 1924 sera inauguré en 1930 et que cette même année la fée électricité arrive à Séné; le second relate un meeting aérien à l'hippodrome de Cano; le troisième nous décrit la fête de Séné en août 1932 et le tdernier montre que Henri Ménard avait soin de faire rayonner sa commune avec par exemple l'organisation d'une conférence agricole en février 1937.
Sur cette photo datée de 1930 [Collection J. Danielo] l'ensemble des employés municpaux posent aux côtés du maire Henri MENARD, deuxième en partant de la gauche.
En mars 1933, Henri MENARD est promu Chevalier de la Légion d'Honneur.
Au mérite aussi de la municipalité dirigé par Henri Ménard, la poursuite de l'électrification, comme nous le rappelle Camille Rollando : "Tout d'abord l'électrification du village 'de Montsarrac) vers 1934. Jusque là, l'éclairage se faisait à l abougie, la lampe "pigeon" et les lampes à pétrole (à pied ou à suspension). Tout à basculé d'un seul coup. Il suffisait de tourner un bouton et tout resplendissait".
Au cours de 1937 a lieu la deuxième rupture de la digue Lorois. Les terres autour de l'ile Mancel sont innodées. Le temps de réfléchir à sa reconstruction et se fut la guerre. A la Libération, le projet ne sera pas repris.
Durant la magistrature de Henri MENARD, la route vers Vannes passant sur la digue de Cantizac est construite (Source Emile MORIN).
Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne qui vient d'envahir la Pologne....
Le 26 septembre 1939, le gouvernement Daladier substitue, par décret, l’autorité du préfet à celle du maire. En novembre, il dissout les conseils municipaux communistes et révoque leur maire. Un an plus tard, le gouvernement dirigé par le maréchal Pétain, modifie autoritairement les institutions et décide, le 16 novembre 1940, que les maires seront nommés dans les communes de plus de 2 000 habitants et qu’ils choisiront eux-mêmes leurs conseillers municipaux, confirmés ensuite par le préfet. Séné est concerné par ce retour au système de 1815…
C’est en 1942 qu’une indemnité est accordée au maire, indemnité réclamée depuis 1891 par les socialistes. A Séné,le Préfet du Morbihan choisit René François FAYET, né à Brest le 21/01/1888.
C'est un ancien combattant de la grande Guerre, ingénieur de fomation, cité pour son courage pendant la campagne contre l'Allemagne. Il finira ces jours à Séné, le 29/11/1967. Sa nomination fait réagir les Sinagots. Dans son ouvrage, "Les maires du Morbihan" (1929-1959), le professeur Christophe RIVIERE écrit :
'Lorsque l’on analyse la carrière politique des maires nommés sous Vichy, on peut constater que 29,56 % de ces derniers sont révoqués ou démissionnent avant la fin de leur mandat. Il est intéressant de relever ici que parfois, les populations contestent la légitimité de ces notables imposés par Vichy et réaffirment leur soutien aux élus désignés par le suffrage universel. Par exemple, à Séné, dans l’arrondissement de Vannes, Henri Ménard, maire radical élu en 1929, est remplacé sur ordre de la préfecture en mars 1941. L’installation de son successeur, René Fayet se passe mal car, lors de la première séance, 4 conseillers municipaux émissionnent en protestant contre la façon dont les nouvelles nominations ont été faites. L’ensemble du Conseil municipal, à majorité radicale, est en effet remanié au profit d’une très nette majorité de républicains URD. Un article du Nouvelliste de Bretagne souligne même que des groupes de Synagots se rassemblent pour exprimer leur mécontentement."
En 1944 à la Libération, Henri MENARD est rétabli dans ses fonctions. Il finira par quitter le Morbihan et finira ces jours à Villers sur Marne le 20/01/1946.
A suivre : Les maires de Séné depuis la Libération.
GACHET & SEVIN, funestes adversaires1901
Depuis la Révolutiion, 35 maires se sont succédés pour des mandats plus ou moins longs et des fortunes diverses....
Sous la III° République à cheval entre le XIX° siècle et le XX°siècle, le maire de Séné était Jean Marie GACHET, premier magistrat de 1896 à 1901.
Jean Marie GACHET est né à Saint Nolff le 7 mai 1836 où son père tient le Moulin de Quaradec. Il se marie avec Marie Louise MARTIN et vient s'établir à Séné où il reprend le moulin de Cantizac, pratiquement détruit par un incendie. Gachet reconstruit le moulin et l'équipe d'une chaudière à vapeur dans la maisonnette attenante. Ainsi, le moulin n'est plus tributaire des marées, d'autant que l'étang de Cantizac commence à s'envaser....
Son fils aîné, Jean Marie Désirée nait à Cantizac en 1867 et on peut ainsi dater son arrivée au bord du Golfe à cette époque. A la mort de son père, il reprendra un temps le moulin mais fera faillite en 1907.
Moudre la farine des cultivateurs de Séné; produire la farine de sarrasin; écraser le grain pour les bestiaux; ces activités permettent à GACHET de tisser des liens avec les cultivateurs, les éleveurs, les boulangers et la population de Séné.
La famille GACHET ne vit pas au moulin, la maisonnette sert de chaufferie, mais sa famille est installée à Keravelo comme nous l'indique le dénombrement de 1896 et emploie trois domestiques.
Les affaires tournent bien et la famille a déménagé au bourg comme nous le rapporte le dénombrement de 1901. Elle a acquis des terrains à la Fabrique de Séné (paroisse) et a fait bâtir une belle demeure toujours visible place Coffornic.
Son moulin construit sur la digue de Cantizac est un raccourci pour aller à Vannes, emprunté par grand nombre des administrés.
Aux élections municipales de du 3 et 10 mai 1896, Jean Marie GACHET se lance dans les municipales. Son frère cadet Mathruin [10/12/1844-31/12/1880] n'a-t-il pas été maire de Saint-Nolff de 1878 à son décès ? Candidat sur la liste conservatrice, il est élu maire pour 4 ans. Pendant ce mandat, GACHET réalise de nombreux travaux largement subventionnés par le Conseil Génréal du Morbihan. C'est fort justement que M. le maire met en avant son bilan dans la presse en mai 1900, à la veille des élections où il brigue un second mandat. (Article complet enpièce jointe)
Avec la réparation et l'élargissement de la chaussée de Cantizac, il change la physionomie de Séné. Peu à peu, ce nouvel axe va être privilégié dans la relation avec Vannes au détriment de la route historique qui passe par le Pont d'Argent, Keravelo, Kernipitur et sa croix pour descendre la rue de Séné (actuelle rue Monseigneur Tréhiou) vers le port de Vannes. On le lit, Gachet s'attache à améliorer la voirie de Séné mais également à pouvoir en eau les villages de la commune et soigne ses électeurs pêcheurs qui constituent la majorité de la population de Séné.
Le candidat de l'autre camp est Mathurin SEVIN, trésorier buraliste. Lui non plus n'est pas natif de Séné mais d'Arradon où il nait le 21/12/1838, son père est cordonnier. Le dénombrement de 1896 nous présente sa famille. Il est marié et a deux enfants et l'aîné est étudiant, chose remarquable pour l'époque. Lui aussi de part ses fonctions est au contact avec la population de Séné.
Mathurin SEVIN a un curriculum vitae pour défendre le camp radical et républicain. Ancien Soldat, SEVIN a participé à la conquête ratée du Mexique par Napoléon III. Il devint gendarme en poste à Cléguérec où ses enfants naîtront. Il fut mis à la retraite anticipée comme on peut le lire dans cet extrait de journal pour avoir participé à une réunion républicaine en civil!
Les deux candidats sont en fait "étrangers" à la commune pour reprendre un terme méprisant aujourd'hui mais utilisé à l'époque....Séné montrera dans l'histoire sa capacité à élire à plusieurs reprises un maire non natif de la commune....
Un bon clivage gauche-droite se met en place entre un entrepreneur et un employé. Le duel électoral s'intensifie avec le concours de la presse. L'Arvor soutien Gachet et le Progrès du Morbihan, Sevin. Ces coupures de presse d'époque nous montrent que le combat est rude et tous les coups semblent permis pour égratigner la réputation et nuire à son adversaire. Les lois de diffamation viendront plus tard. Le contexte national de l'Affaire Dreyffus exacerbe le débat local.(Lire l'article en vitrine)
Au terme d'une campagne intense, Jean Marie GACHET est élu au premier tour de ce scrutin majoritaire à deux tours. Certains de ces co-listiers sont en ballotage.
Mathurin SEVIN ne sera pas maire de Séné, mais l'histoire ne s'arrête pas là. Jean Marie GACHET décède la première année de son second mandat le 19 mars 1901. Son adjoint Joseph ALLAIRE assure un intérim comme le montre les actes de décès signés sur le registre de l'état civil. Aux élections partielles de mai 1901, Louis LAURENT, fils de l'ancien maire, Pierre Marie LAURENT, cultivateur à Kernipitur est élu maire, sur sa liste un certain Jean Marie Désirée GACHET, le fils du meunier et maire.
En décembre de cette même année 1901, un fait divers tragique, clos définitivement le combat GACHET-SEVIN.
Selon cette coupure de presse et son acte de décès, on comprend que l'ancien gendarme, devenu buraliste, a réussi à acheter des concessions d'huîtres. Mathurin SEVIN, alors âgé de 61 ans, sort dans la nuit du dimanche 1er décembre 1901 et se dirige vers Cantizac où il possède une cabane depuis laquelle il surveille sa concession.
A une heure tardive, un individu ivre lui demande de l'aider à passer sur Vannes sur la pointe de Rosvellec. SEVIN le monte sur sa barque et tous les deux tombent à l'eau. Le soudard s'en tirera sain et sauf mais SEVIN se noye. Sa femme deviendra ostréicultrice pour subvenir au foyer.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là son fils et sa fille continueront le combat de leur père.....
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LE MOUELLIC, maire pendant la guerre
Quand il accède au poste de maire en 1907, lors des élections partielles qui suivirent le décès de l'ancien maire Louis LAURENT, Joseph LE MOUELLIC ne savait pas que son mandat durerait 12 ans...
Comme d'autres maires de Séné, il n'était pas natif de la commune mais de Saint-Aignan près de Pontivy où il nait en 1866, au sein d'une famille de laboureurs. Sa fiche de matricule nous indique qu'il fit sa conscription en novembre 1887 pendant trois ans, au terme de laquelle il devint caporal instructeur, après avoir fait l'Ecole Militaire des Andelys.
Son acte de naissance mentionne la date de son mariage, à Theix, le 10/09/1901 avec Marie Cécile LE CORNO. Sur son acte de mariage, on lit sa profession de brigadier de gendarmerie en poste à Elven. Il a 34 ans.
Au dénombrement de 1906, il vit au Poulfanc en Séné avec sa femme et deux enfants nés à Elven en 1902 et à Vannes en 1904. L'examen des actes de naissance de ses enfants indique qu'il est toujours brigadier.de gendarmerie. Par contre, le dénombrement de 1906 reproduit ci-dessous, nous indique qu'arrivé à Séné, il s'emploie au négoce de cidre. La famille emploie une jeune domestique, Mlle ROZO.
Joseph LE MOUELLIC a donc quitté la gendarmerie. Cette information est indiiquée dans sa fiche de matricule. Il est mis à la retraite proportionnelle le 12/05/1903. L'acte de naissance de son 2° garçon en 1904 mentionne bien qu'il quitté la gendarmerie et vit rue Saint Nicolas à Vannes.
Un article daté de 1907, pendant la campagne électorale, nous donne les raisons de cette démission alors qu'il n'a que 47 ans. Joseph LE MOUELLIC a des convictions! Alors que la loi de 1905, dite de séparation de l'Eglise et de l'Etat, entre en vigueur, le brigadier Le Mouellic, catholique, ne se voyait pas expulser les "Congrégations".
Il doit donc trouver une nouvelle activité pour compléter sa retraite. C'est à Séné, entre 1904 et 1906, qu'il s'établit négociant en cidre sur la route de Nantes au Poulfanc.Le Mouellic est un Sinagot fraichement installé loin du bourg et pourtant il va devenir maire !
Il bénéficiera lors de la campagne électorale du soutien affiché et revendiqué du journal L'Arvor" qui est fier d'avoir fait le maire, comme le montre cet article du dit journal.
Avec le soutien de la presse, il vient de battre au scrutin majoritaire à deux tours, Joseph SEVIN, le fils du malheureux candidat battu par Gachet et décédé dans d'étranges conditions..(Lire article sur Gachet). Séné est un "petit village" et le fils SEVIN revait-il de revanche électorale ?
En avril 1907, avec le soutien de l'Arvor, Joseph LE MOUELLIC est élu conseiller muinicpal et devient maire de Séné. Aux élections municipales des 3 et 10 mai 1908, il est réélu.
Pendant ce mandat, une nouvelle école privée voit le jour, la future Ecole Sainte-Anne comme en témoigne cet article de presse daté de 1910.
Aux élections municipales des 5 et 12 mai 1912, Joseph LEMOUELLIC est réélu.
Cet article de presse de décembre 1912 restitue quelques décisions prises en conseil municipal et l'actualité du moment.
Perte de bestiaux : ce point laisse à penser à une épizzotie ou bien à une calamité agricole qui sévit en 1912.
Les Grandes Noces : elles rappellent que Séné eu pendant de longues années, à l'exceptiondes années de guerre, et jusqu'aux années 30, une tradition de grandes noces accompagnées de banquet.Lire article à ce sujet.
Conseil Muncipal : On choisit les répartiteurs des impôts. On révise les listes léectorales en vue des prochaines élections de 1916. Le conseil signale le mauvais état de la digue de Bilherbon. Cette digue qui délimitait un polder de terres agricoles, reliait la pointe du Bil à La Villeneuve et protégeait des terres aujourd'hui situées tout autour de l'ile Mancel. La digue se rompit 2 fois, en 1926 et 1937. On attribue une subvention à Mme Hervé, sage femme et on prend en charge l'assurance de l'Ecole de Langle.
La quiétude de Séné va être perturbé le 1er août 1914 avec l'Appel de la Mobilisation affiché en mairie. Lire les pages consacrées aux Poilus de 14-18.
Les premières classes sont mobilisées et rejoignent leur casernes, notamment le 116°RI de Vannes ou leur dépot à Lorient. 118 soldats de Séné, natifs ou domiciliés à Séné perdront la vie au front, en mer ou à cause d'une maladie contractée pendant le service. Une trentaine de soldats sinagots seront inhumés à Séné. Il s'est agit de soldats atteints de tuberculose qui "eurent la chance" de finir leur jours chez eux.
Pendant ces années de guerre, LE MOUELLIC ne célébra que quelques noces donc celles de soldats du front rentrés au pays pour épouser leur fiancées.
En 1916, le Gouvenement reporte sine die les élections. Joseph LE MOUELLIC, ne récule pas devant ses responsabilités. Il est reconduit en tant que maire de Séné.
Le glas a du sonner plusieurs fois au clocher de l'église de Saint Patern. Les registres des décès ont recueillis les détails sur les disparitions des soldats morts au front. Actes de décès signés de Joseph LE MOUELLIC. Comment parvenait l'information aux familles ?
En fin de son dernier mandat, Joseph LE MOUELLIC qui avait célébré tant de mariages mémorables, avait inhumé tant de poilus "Morts pour la France" aura a célébrer le premier centenaire attesté à Séné, le sieur François QUESTER qui fêta en avril 1919 ces 100 ans. Lire article dédié.
Retiré des affaires municipales, Joseph LE MOUELLIC continua avec ces enfants son négoce de cidre et il s'éteignit le 16 septembre 1933 au Poulfanc. Au dénombrement de 1931, on peut voir que sa fidèle domestique Mlle ROZO est toujours à son service.
ROBERT, maire de Séné 1919-1928
Dans leur livre respectif, Camille Rollando et Emile MORIN donne la liste des maires qui se sont succédés à Séné. Parmi les "Premiers Magistrats" de Séné, Ferdiand ROBERT n'était pas natif de la commune et pourtant il a su conquérir les suffrages des Sinagots et il a administré la commune pendant 9 ans, de 1919 à 1928.
Le 11 avril 1937, le Progrès du Morbihan relate la cérémonie qui eut lieu à Séné, pour ses obsèques, en présence de nombreux officiels,dont le maire de l'époque Henri Ménard..
Ferdinand Jean Vincent ROBERT nait à Quiberon le 18 janvier 1850. Son père est douanier et sa mère est cultivatrice. A l'âge adulte, il choisit lui aussi la carrière dans les douanes où il gravira les échelons jusqu'au grade de capitaine. Sa fiche de matricule nous indique qu'il est mobilisé lors de la guerre contre la Prusse en 1870.
De poste en poste, il finit par arriver à la caserne des Quatre Vents à Séné.
Là, il fait la connaissance de sa future femme, Marie QUESTER (né le 18/02/1861) et il l'épouse à Séné le 7 novembre 1882. Le jeune couple quitte Séné et ne reviendra qu'en 1909 au moment de la retraite du capitaine des douanes.
Au dénombrement de 1921, ils apparaissent au hameau de Moustérian. Selon l'article ci-joint, on déduit qu'il a eu au moins deux garçons, dont un décédé en 1937. La pérégrination du douanier ne permet pas de les voir au dénombrement à Séné.
Ferdinand ROBERT se lance en politique lors des léections municipales de 1912. Cet article de presse rend compte qu'il a eu pour adversaire, Joseph LE MOUELLEIC, négociant en cidre, ancien gendarme, démissionnaire pour ne pas avoir à expulser les congrégations.
Après la Première Guerre Mondiale, et le mandat très long de LE MOUELLIC, Ferdiand ROBERT se représente et est élu.
Parmi les réalisations du qu'on lui doit, la nouvelle mairie est décidée qui sera toutefois inauguré qu'en 1930. La construction d'un monument aux morts prend moins de temps et sera inauguré en 1924. On décide de l'électrification comme en témoigne cette coupure de presse du 24/02/1924 mais la fée électricité arrive à Séné en 1930.
Sur cette vieille photo (Collection Emile MORIN) il apparait, en chapeau melon, devant l'épicerie de Mme Janvier rue Principale au bourg.
En août 1924, il a certainement célébré le double mariage des filles du secrétaire de mairie, dont on apprend par un article daté du 17/08/1924 qu'il était également le correspondant du journal Ouest Eclair.
Le 22 Décembre 1925 : Une effroyable tempête ravagea les côtes morbihannaises causant d'immenses dégâts à terre comme en mer. A Bilherbon, une brèche de 20 mètres s'ouvrit dans la digue et la mer en furie s'engouffra, submergeant environ 130 hectares des terres basses cultivées.
C'est première fois que la digue Lorois se rompt et innonde les terres situées aujourd'hui tout autour de l'ile Mancel. (Source Le Sinagot).
En novembre 1927, Ferdinand ROBERT inaugure - enfin - le monument aux morts de Séné (lire article pages Centenaires).
En 1928, âgé de 78 ans, il démissionne sans doute pour des raisons de santé.Patern LE CORVEC est élu par le conseil municpal maire de Séné. Il se retire dans sa demeure de Moustérian ou il décède le 30 mars 1937.
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Les maires de Séné depuis la Libération 1945-80
Eugène BENOIT [4/10/1879 - ] mandat :1945-1947
Olivier TAMAREILLE [19/02/1899 - 25/09/1965] mandat :1947-1953
Alphonse LE DERF [5/01/1922 - 20/04/1967] mandat : 1953-1967
Louis UGUEN [2/06/1914 - 23/05/1984] mandant : 1967 1971
Albert GUYOMARD [ 27/06/1918-23/02/2008] mandat : 1971 - 1980
Eugène BENOIT [4/10/1899 - ] mandat :1945-1947
A la Libération, à quelques rares exceptions, les maires destitués en 1941 retrouvent leurs fonctions. C'est le cas à Séné avec Henri MENARD qui retouve son écharpe tricolore. Le Gouvernement provisoire souhaite tirer un trait sur les années d’occupation et clarifier la situation locale. Il convoque des élections municipales pour le 29 avril et le 13 mai 1945.
Le scrutin intervient alors que la France et les alliés sont encore en guerre : l’Allemagne capitule le 7 mai 1945. Pour la première fois les Françaises et les Sinagotes sont appelées à voter, ce qui double, par rapport à l’avant guerre, le corps électoral. Les vainqueurs du scrutin sont les partis politiques qui ont participé à la Résistance : communistes, socialistes, démocrates-chrétiens du MRP. Ces élections n'ont toutefois pas eu lieu dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et du Territoire de Belfort, des combats trop récents ayant empêché la constitution des listes électorales. Elles y ont lieu au mois d'août.
Après la guerre comment se choisir un nouveau maire à Séné? Les conseillers municipaux élisent Eugène BENOIT.
Né le 4/10/1879 à Séné, il s'est marié le 9/09/1903 avec Marie Anne MORIO. Quand éclate la première guerre mondiale, ce père de famille de 4 enfants est enrolé comme boulanger dans les armées.
Au dénombrement de 1921, on retrouve sa famille établie à Kerarden.
Quand surgit la seconde guerre mondiale, son seul garçon, Eugène est incorporé et il décède à Vatan en juin 1940. (Lire article sur la guerre 39-45).
Agé de 66 ans, Eugène BENOIT fait figure de sage et devient maire. Une photo immortalise l'équipe municipale de 1947 où apparaissent trois maires à Séné. En médaillon, Eugène BENOIT. Séné compte en 1946, 2029 habitants.
Olivier TAMAREILLE [19/02/1899 - 25/09/1965] mandat :1947-1953
Les élections municipales se déroulent les 19 et 26 octobre 1947.
Voilà un patronyme qui ne sonne pas breton. La famille Tamareille est d'origine périgourdine. Jean Gaston Tamareille, né à Brantôme au sein d'une famille de vignerons, est voyageur de commerce. Il épouse à Vannes le 14/06/1898, Marie BRIEN et s'établit à Vannes, rue du Roulage. De cet union nait, le 4 octobre 1899, Olivier TAMAREILLE.
Jean Tamareille s'implique dans la vie locale et aux élections de mai 1900, il figure dans la liste républicaine qui est battue par le maire de l'époque, Charles RIOU, qui est réelu.
Il décède le 6/01/1904, laissant sa femme veuve avec son fils à charge. La famille tient alors un commerce, épicerie graineterie près de la porte Prison, édifice qui lui appartient et qu'elle cèdera à la ville de Vannes en 1912 avant de s'établir rue Clisson. Elle est recensée rue de la Garenne à Vannes en 1906.
Le 5 juillet 1913, Mme veuve Tamareille participe à la Fête des Ecoles dans les jardins de la Préfecture où elle cotoie les "dames" de l'époque venues accompagner leur mari. Parmi ces notables, le juge Henri Mériel-Bussy.
Le commerce est parfois victime de vols comme le rapporte cet article de presse d'époque.
Après guerre, Mme veuve Tamareille gère son commerce.
A l'âge de la conscription en 1919, Olivier TAMAREILLE déclare la profession de "voyageur de commerce". Il se marie à Lorient, le 6/04/1921, avec Renée Romieux, native de Groix. La famille essaie de vendre leur commerce Porte Prison en 1933. En mai 1940, le négociant Tamareille est réquisitionné pour mettre en place le rationnement des produits pétroliers.
Photo : Olivier TAMAREILLE entouré sur sa gauche par Alphonse Le Derf et sa doite Eugène Benoit.
Comment fait-il, en tant que Vannetais, pour devenir maire de Séné après les élections municipales qui se déroulent les 19 et 26 octobre 1947 ?
Ce sont les premières élections municipales de la Quatrième République. Elles sont marquées par l’isolement du Parti communiste qui a été exclu du gouvernement au printemps, et qui perd de nombreuses mairies, par la nette victoire des listes se réclamant du général de Gaulle (qui a quitté le pouvoir en janvier 1946) et de sa formation : le Rassemblement du peuple français.
A Séné la liste de gauche l'emporte et Olivier TAMAREILLE est élu maire pour 6 ans. En 1954, Séné compte 2017 habitants. L'exode rural limite la croissance démographique de la commune.
Olivier TAMAREILLE décèdera à Vannes le 25/09/1965. Sa tombe est toujours visible au cimetière de Boismoreau. Son fils, Jean-Pierre, âgé, vit dans la maison familiale rue de Clisson.
Alphonse LE DERF [5/01/1922 - 20/04/1967] mandat : 1953-1967
Le nom de Le Derf reste attaché au complexe sportif de Moustérian. Qui était Alphonse LE DERF qui sera maire de Séné pendant 14 ans, trois fois élu?
Les élections municipales se déroulent les 26 avril et 3 mai 1953. Au niveau national, c’est le retour sur la scène municipale, et gouvernementale, des Indépendants (droite libérale). Les partisans du général de Gaulle sont en très net recul et les communistes toujours isolés. Le scrutin de 1953 se caractérise par l’apparition d’alliances municipales entre socialistes et modérés qui perdureront jusque dans les années soixante-dix.
Les élections municipales se déroulent 8 mars et 15 mars1959.
Ce sont les premières élections municipales de la V° République, néanmoins les partisans du général de Gaulle n’arrivent pas au niveau local à atteindre les scores qu’ils obtiennent dans les élections nationales. Alphonse LE DERFF réélu en 1959.
Les élections municipales se déroulent 14 mars et 21 mars 1965.
Comme celles de 1959, elles sont décevantes pour les gaullistes bien qu’en légère progression. Le Parti communiste enregistre plusieurs succès et on assiste au commencement d’un rapprochement entre les partis de gauche qui profite alors essentiellement au PCF qui sort de son isolement.
Alphonse LE DERFF est réélu en 1965.
Alphonse LE DERF naquit à Séné en 1922. Son père, préposé puis brigadier des douanes, est muté au Petit Quevilly près de Rouen. Il décède prématurément en 1939 et la famille regagne Séné au village de Montsarrac. La seconde guerre mondiale éclate mais Alphonse est trop jeune pour être mobilisé. En 1944, il se marie avec Marie Madeleine LE DOUARIN. Dans les années 1950, son épouse tenait l'épicerie du bourg, ancienne épicerie Janvier, près de la marie et mitoyenne du bar-tabac, avec Pascaline LERAY, sa belle-mère. Ce commerce accueillera la première station service de Séné. (Lire Histoire des garagistes). L'épicerie sera reconstruite dans les années 1950 alors que la famile compte trois enfants. Ci-dessous l'épice en 1958.
En 1953, alors âgé de 31 ans, il est élu maire de Séné tout en conservant son emploie aux Ponts & Chaussées. Le recensement de 1962 nous indique la composition de la famille. Il décède en 1967 d'une maladie foudroyante et il est inhumé au cimetière de Séné.
Alphonse LE DERF fut un maire visionnaire. Son fils Christian se rappelle: "notre famille vivait au bourg. On devait aller chercher l'eau à la fontaine de Saint Patern derrière le presbytère, près du rivage du Golfe". Dès 1955, le conseil muncipal dirigé par Alphonse LE DERF envisage d'aller capter l'eau des sinagots sur la commune de Saint-Nolff. En 1959, c'est chose faite.
LE DERF est aussi à l'origine du premier éclairage public à Séné qui débutat au village de Cadouarn où fut installé le premier lampadaire. Il fut aussi à l'origine du premier stade sur el plateau de Mousterian qui allair devenir le complexe sportif Le Derf. On lui doit aussi le bois de la Pointe du Bil.
Bien sûr les mandats de LE DERF restent attachés à la réalisation de Port-Anna (lire article dédié).
Au recencement de 1968, Séné comptabilise 2744 habitants, soit le niveau d'avant la guerre de 14-18.
Louis UGUEN [2/06/1914 - 23/05/1984] mandant : 1967 1971
Au décès de Alphonse LE DERF, le conseil municipal élit Louis UGUEN comme nouveau maire. Né le 2 juin 1914 à Plouvien dans le Finistère,
Les élections municipales se déroulent 14 mars et 21 mars 1971
Georges Pompidou est Président de la République depuis deux ans. Les gaullistes progressent notamment dans le Sud-ouest et les communistes dans le Nord et l’Est. A gauche, même si les socialistes, qui progressent à l’Ouest, administrent encore de nombreuses villes avec les modérés, la stratégie d’union avec les communistes se développe notamment par des désistements au second tour. La bipolarisation de la vie politique apparaît sur la scène locale.
Albert GUYOMARD [ 27/06/1918-23/02/2008] mandat : 1971 - 1980
Albert Guyomard fut maire de Séné de 1971 à 1980. Son nom reste attaché au groupe scolaire de la Grenouillère.
Albert Francis Augustin GUYOMARD nait le 27 juin 1918 dans la commune de Plomeur le 27/06/1918, comme le confirme son acte de naissance. Son père est marin de l'état, dans la fonction publique et sa mère, ménagère.
Il fait carrière dans l'enseignement et occupe le poste d'instituteur à Peillac dès 1941. Il se marie dans cette commune le 8/09/1942.
Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1943 à 1944 (capitaine de réserve), il intègre les FFI (Forces françaises de l'intérieur), tout en étant dans cette période instituteur à Peillac-Guerno et secrétaire de mairie.
Il continue son métier d'instituteur en Algérie, de 1949 à 1953, puis revient en France et poursuit sa carrière dans l'enseignement.
Il devient instituteur à Bignan de 1953 à 1956, instituteur et secrétaire de mairie à La Trinité-Surzur de 1956 à 1961, puis instituteur à Saint-Colombier de 1961 à 1964, enfin directeur des écoles Brizeux et Armorique, à Vannes, de 1964 à 1970.
Ce parcours de Républicain, le conduit à briguer le mandat de maire, à l'âge de 53 ans en 1971. Il habite alors la commune depuis 7 ans. Le curé de l'époque dans le bulletin paroissial salue l'élection du maire.
Ici une photo du conseil municpal :
Au premier rang de gauche à droite : M. Uguen, ancien maire et 1er adjoint, M. Guyomard, maire, M. Vincent Le franc, 2° adjoint.
Au 2° rang sur le trottoir : M. Le Sommer, M. Chevalier, M. Le Roch, M. Touchard, M. Guelzec, M. Savary, M. Doriol, M. Laurent.
Sur le perron de la mairie : M. Malry, M. Josso, M. Le Derff, M. Noblanc, M. Balleriaud, adjoint, M. Le Guyer.
Au dernier rang du haut : M. Laudrin, M. Le Digabel, M. Gianerini.
Sous mandat, la rue de la Fontaine sera léargie et le monument aux morts déplacé pour prendre sa position actuelle Place De Gaulle à côté du cimetière.
A la fin de son mandat, Séné a fortement accru sa population : 2744 hab en 1968, 3537 hab en 1975 et 4627 hab en 1982.
Albert GUYOMARD décède à Vannes le 23/02/2008. Ces obsèques eurent lieu à Séné.