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L'activité ostréicoles c'est développé dans notre commune et avec le temps les pratiques d'élevages des huîtres ont changé. Près de la cale du Passage à Séné, au débouché de l'ancienne route qui allait de vannes vers Saint-Armel, deux batisses témoignent de l'activité ostréicvole passée.

Ostrea magasin 1

 

Ostrea magasin 2 Baileron

 

Lorsqu'on consulte les cadastre de 1810 et 1844, il semble que l'actuelle cabane occupée par l'Université de Rennes soit la plus ancienne des deux. Si on en croit les relevés, la seconde maison sera construite sur l'estran  après 1844.

Les anciens savaient construire des locaux pour entreposer leur matériel, qui n'ont rien à voir avec les constructions plus récentes, visibles notamment au Badel dans des "chantiers" ostréicoles qui sont plus proches de taudis et sans valeur patrimoniale.

Lorsqu'on emprunte les sentiers du littoral, soin on observe l'estran, la partie de la palge qui découvre à marée basse, on peut remarquer des constrcution de pierre rectangulaire. Ces anciennes "piscines" d'ostréiculteurs servaient à entreposer les huîtres une fois ramenés des parcs.

 

1810 La Passage

1844 La Passage

Huitres carre 

 

Senegolfe a photographié au gré de balades un ensemble de jolies demeures et maisons. Bien qu'elles ne soient pas inventoriées par le Ministère de la Culture, elles embellissent les rues et les ruelles de notre commune.

A vous de les découvrir et de les reconnaître.

Bonne balade

Maison Rue des Ecoles

Maison bourg 1

Maison Bindre

 

   Maison rue Port Anna

 

 DSC02037

 

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Gorneveze jolie maiso

 

Coffornic maison 2

 

Manoir Lestrenig 2

On ne confondra pas le château de Lestrénic, avec le Manoir de Lestrénic qui l'a précédé en ce même lieu. (Lire la page correspondante).

Les Jésuites du Collège de Vannes (futur Collège Jules Simon) reçurent du Roi en 1634 cette terre de Lestrénic.

Lestrenic livre

A partir de 1642 les Pères Jésuites érigent un logis, fortement remaniée au cours des siècles.

1793 Lestrénic Perrier

En 1793, le château est acheté par M. Jacques Paul Augustin PERIER [26/05/1746-1793], celui-là même qui acheta le moulin de Cantizac, au prix de 40,000 livres. Il mourut dans une geôle de Lorient peut après.

1810 St Laurent Cadastree

Le cadastre napoléonnien de 1810 montre la bâtiment principal doté d'un corps de commun au sud. On devine une terrase tournée vers l'est et donnant sur des jardins à la française. Un puits d'époque existe toujours. Un colombier existait à l'origine. L'entrée devait se situer à l'est. Le visiteur arrivait dans le château en traversant les jardins.

1844 Manoir Lestrenic

Le relevé de 1845 montre le basculement de l'entrée au château par l'ouest. Un deuxième corps de commun est construit au nord et le bâtiment principal semble prolongé de deux ailes latérales. On devine sur cette vieille photo montrant en premier plan la façade ouest, côté jardin, que derrière le batiment, se dresse une toiture et des constructions.

Lestrenic vue est

Cette vue aérienne actuelle permet de confirmer que les ailes latérales furent démolies pour laisser place côté ouest à un grand "bow-window" doté de trois grandes portes-fenêtres dont une au centre sert d'entrée principale au château.

Lestrenic actuel google

Camille Rollando nous dit que la famille BASTIDE habitait le chateau après guerre qui fut vendu à la famille BOULARD. 

1962 ST lAURENT Vienot Vaublanc

Le dénombrement de 1962 atteste bien la présence de Mme Yvonne VIENOT DE VAUBLANC, veuve BOULARD. La famille emploie un jardinier et du personnel de maison. Elle vendra le château en 1977 à Eudon de ROHAN CHABOT [4/11/1936-6/01/2017].

Aujourdh'ui sa veuve vit toujours dans le Château de Lestrénic en Saint Laurent.

 

L’histoire des écoles de Séné est indissociable des différentes lois sur l’enseignement qui nous serviront de fil directeur. La principale source sera la série T des archives départementales, complétée par les dénombrements de la population de Séné de 1841 à 1962. Les vieilles cartes postales, les vieux cadastres, des articles de presse ancienne et la mémoire de nos anciens complèteront les sources de cet article. Le livret sur l'histoire de l'école Sainte-Anne et le livre de Yannick_ROME ont été également des sources précieuses. Le service des archives des Filles du Saint-Esprit (FSE) à Saint-Brieuc et celui des Frères de Ploërmel ont été également consultés.

L'histoire des écoles à Séné est présentée en 4 volets :

Le temps des premiers instituteurs : 1800-1888

La guerre scolaire à Séné : 1888-1914

Les écoles de Séné dans l'entre-deux guerres : 1918-1939

Les écoles de Séné depuis la Libération : 1945 à aujourd'hui.


Pour une meilleure compréhension, le lecteur est invité à lire préalablement les articles sur la salle des fêtes et la mairie.


La première loi sur l’enseignement voit le jour pendant la période révolutionnaire.
La loi Dauniou adoptée par la Convention le 3 brumaire de l’An IV (25/10/1795) institut une école par canton avec une section de garçon et une section de fille. La rétribution scolaire des familles permet de payer les instituteurs, l’école est payante. Cette même loi est à l’origine des premières Grandes Ecoles dont l’Ecole Polytechnique.

Les familles privilégiées de Séné doivent amener leurs enfants dans les écoles de Vannes. On peut penser à des enfants de maître de cabotage, de chatelains ou de riches propriétaires fonciers.

L'installation des premières écoles :

1825 Morbihan ecoles

En 1825, lors du recencement des écoles du département de Morbihan, Séné ne dispose pas d'école. Le Morbihan compte alors 427.000 hab pour plus de 250 communes. Cette liste d'écoles, au total de 24, représente un ensemble de 96.788 hab soit environ 23% de la ppopulation. 1 enfant sur 4 a accès à une école en 1825, sous le règne de Charles X.

1828 Sene Enquete Ecole 1

En 1828, l'administration établit le recensement des écoles dans les communes du Morbihan. L'adjoint du maire, Coléno, inscrit sur la fiche qu'il n'y a pas d'école à Séné mais que 7 élèves sont scolarisés dont 5 au Collège Royal de Vannes.

La loi Guizot du 28 juin 1833, nous sommes sous la Monarchie de Juillet, établit une instruction pour les garçons (étendue aux filles par la loi du 23/6/1836). L’école n’est ni gratuite, ni obligatoire et s’organise sur deux niveaux de compétences. Les communes de plus de 300 habitants doivent se doter d’une école primaire (pour garçons) et d’un instituteur, qu’elle soit publique ou bien privée (confessionnelle). Les parents d'élèves doivent payer une retribution aux instituteurs.

1835 Anne DANET institutrice

7 juillet 1835 Anne DANET "native de cette commune"ouvre la première école de filles au bourg de Séné. Elle est titulaire d'un brevet de capacité. Elle est répertoriée par l'enquête départementale de 1836-37. Ce document montre les matières enseignées par les premiers instituteurs : 

Instruction de la jeunesse - morale en action - bible de Sacy - grammaire de Lhormont et cathéchisme.

Morale en action; syllabique; histoire sainte; cantiques et cathéchisme
Devoirs du chrétien; syllabique et cathéchisme.

Syllabaire; histoire sainte cantiques devoir du chrétien; géographie de Gautier; grammaire de Chapsel, cathéchisme.

Devoir du chrétien, instruction de la jeunesse; syllabaire et cathéchisme.

Civilité chrétienne, ....., syllabaire et cathéchisme.

1835 Louise DANET

Où était située l'école de Mlle Anne DANET?

1822 Maison leg Paroisse

Dans son testament olographe en date du 18 septembre 1817, Pierre COLENO [Billiers 16/5/1755 - Séné 15/02/1822] recteur de Séné depuis 1789, léguait à la Fabrique de Séné, c'est à dire à l'instance qui gère les biens de la paroisse, des terrains au bourg, à Moustérian, à Cantizac et une maison située au bourg.

1822 leg instit

Il ajoute une clause :"le marguilliers conjointement avec M. Le Recteur auront soin de pourvoir cette maison d'une personne sage, fille non engagée avec un mari, pour instruire des enfants, leur apprendre à lire, leurs prières et le catéchisme jusqu'à la première communion, les rentes des dépendances seront pour aider à la nourriture et à l'entretien de l'institutrice saine et malade, celle qui y sera à ma mort, sera celle que j'aurai choisie pour cette fin.

Le recteur COLENO lègue également un appartement pour y loger conjointement sa servante Marguerite Le Calonnec et l'institutrice choisie. Enfin, le fruit de l'hyopthèque d'une terrain est réservé pour payer une bourse à un enfant de Séné qui devrait aller au collège étudier. Le 12 mars 1823, le Roi par la main de son ministre autorise la mairie et la fabrique à hériter des biens du recteur COLENO. 

Le recteur COLENO  décéda en 1822. Combien de temps dura la succession ? Une institutrice a-t-elle précédé Mlle DANET avant son arrivée en 1835?

Quant à la maison léguée par le recteur, tout porte à penser qu'elle était située - comme nous le verrons plus tard - à l'emplacement actuel de l'Ecomusée. [Consulter les archives du notaire Hervieu de Vannes qui rédigea l'acte]

Qui était Anne DANET ?

On comprend qu'elle était native de Séné. On sait qu'elle prit ces fonctions (officielles) après son bvrevet de capacité le 7 juillet 1835. La consultation des actes de naissance depuis la Révolution, ne laisse apparaitre d'une seule Marie Anne DANET, née le 27 décembbre 1816 au sein d'une famille de pêcheurs à Langle. En 1935 elle a 19 ans.

 

Le 1er mars 1836, la maire Vincent ROZO, boulanger à Cariel, écrit au Prefet :"Un grand nombre d'habitants de ma commune ayant manifesté le désir d'avoir un mâitre d'école, j'ai l'honneur de vous adresser ci-joint un estimatif des dépenses à faire pour construire un local convenable.". Le 8 septembre 1842, un premier devis et un plan sont établis. Le 1er février 1843, le projet recueille l'avis favorable du Préfet. Une demande de subvention est adressée pour 2900 frs qui s'ajouteront aux 3100 Frs apportés par la commune. Le 10 novembre 1843 un devis complémentaire est établi et le 7 juillet 1844 le cahier des charges est constitué.

1844 Ecole bourg travaux

Le 13 octobre 1844, Pierre LE DOUARIN, le nouveau maire, atteste que les travaux sont en cours. 

Cependant, bien avant la livraison de l'école, des instituteurs sont en poste à Séné comme l'attestent plusieurs de leurs correspondances avec leur inspecteur.

1837 Le Corre Evaluation

Lors de l'enquete de 1838, l'agent administratif indique à propos d'un certain LE CORRE qui office comme instituteur à Séné : "M Lecorre n'est point encore breveté mais il se présentera aux examens de mars - les besoins de la commune avec... la tolerance de son école qui rend de grands services en attendant que la maison d'école soit construite auquel l'instituteur sera régularisé sa position". Dans un courrier adressé à l'inspecteur, il explique qu'il ne se présentera pas à l'examen.

Le 13 octobre 1843, l'instituteur SEVENOL souhaite régulariser sa toute récente nomination à Séné avec le certificat de moralité de son précédent poste à Pontrieux et son brevet de capacité.

Où se faisait la classe des garçons avant l'inauguration de l'école du bourg?

Celle-ci est sans doute opérationnelle fin 1844, hiver 1845. Elle abrite à l'étage un petit appartement pour l'instituteur et la toute première mairie de Séné !

1843 SENE Ecole etages

1843 Sene Ecole facade

Ces deux vues aériennes extraites de cartes postales Cim, en donne l'aspect extérieur telle que le batiment existait dans les années 1950 avant la construction de la salle des fêtes.

Sene ecole REPERE

SENE maison Gachet ECOLE mairie

 

1847 Enen Mixte Guillanton

Le 2 février 1847, l'instituteur GUILLANTON et le maire DOUARIN signent l'inventaire des matériels de l'école communale mixte. Il se compose de 10 tables, 3 bans, 4 tableaux noirs et 1 tableau de lecture, 1 crucifix, 3 petites croix, 2 grandes croix, 1 pôele, 1 registre d'élèves, 1 registre de compositions, 1 boite de crayon blanc, 1 décamètre et 1 chevalet.

En mars 1847, l'instituteur GUILLANTON écrit à son inspecteur pour se plaindre des insultes du maire de Séné, Pierre Le Douarin [1844-1848] à son égard et de ses intrusions dans sa classe :

Séné le 30 mai 1847
Monsieur l'Inspecteur
J'ai l'honneur de vous prier, dans l'intérêt de l'Institution et surtout de la considération dont doit jouir
l'instituteur, d'inviter M. Le Maire à cesser de m'insulter en classe et partout. Je crois vous avoir dit que déjà
plusieurs fois il avait envoyé avec lui des hommes pour m'insulter ..... et qu'il entrait même en classe et ......
en fermant la porte avec force. Aujourd'hui, non content d'avoir répété avec exagération tout ce que vous me ....
ce magistrat est entré pendant que j'étais monté pour prendre un livre de dictée que j'avais oublié et a commencé à
me parler de la manière suivante et avait l'accent de la colère devant mes élèves et un a-t-i garder tes élèves
fumier là-bas, va derrière la pr du Recteur etc..
Je suis avec le plus profond respect Monsieur l'Inspecteur, votre très humble serviteur.
Guillanton.

1849 MORIO signature


Le 24 décembre 1849, l'instituteur Jean Vincent MORIO, né le 20/9/1810 à Bangor, établi à Séné depuis 1846 après 10 ans passés à Belle-Ile, se plaint en ces termes de la concurrence des écoles publiques de Vannes :

Monsieur l'Inspecteur
J'ai l'honneur de porter à votre connaissance un fait dont les conséquences me sont préjudiciables et inquiétantes,
s'il ne plait à l'administration d'y obérer.
Plusieurs enfants de cette localité fréquentent journalièrement les écoles primaires publiques de la ville de Vannes, contrairement à un arrêté de l'autorité municipale de cette ville, par lequel l'entrée de ses écoles publiques était interdite aux enfants des communes voisines. il parait que cet arrêté n'est plus en vigueur, puisque le contraire a lieu; les écoles de Vannes sont gratuites, dans cette ville de Séné il est perçu une petite rétribution mensuelle de 50 ou 75 centimes. Puisqu'à cette époque les enfants de Séné vont librement à Vannes, il est évident qu'à la belle saison il en ira bien davantage si cela, pour éviter la modique rétribution qu'on paie ici. Je n'ai point la prétention de gêner la liberté de l'enseignement mais il me parait équitable de réclamer pour les travaux de ma profession, les moyens d'existence à ma nombreuse famille (six enfants en bas âges)....

1849 7 MORIO enfant
En effet, Jean Vincent MORIO, vient d'avoir une petite fille, Marie Julie Eloïse de son épouse Amélie CLAVERY.
En 1847, l'école de garçons d de Séné compte alors 37 élèves en hiver et 20 en été. pour 25 payant leur rétribution et 12 gratuits.

La loi Falloux du 15/3/1850, édictée sous le II° République, le Président élu au suffrage universel fut Louis Napoléon Bonaparte, privilégie la liberté de l’enseignement. Elle distingue l’enseignement public et l’enseignement libre. Les écoles sont surveillées par le maire et le curé. Elle oblige les communes de plus de 800 habitants à se doter d’une école pour filles. Le 2 décembre 1852, Napoléon III est Empereur des Français.

1852 LOISEAU signature

Le 14 janvier 1852, LOISEAU, instituteur à Séné, se plaint de la concurrence déloyale des Frères de Vannes qui lui enlèvent des élèves de Séné :

Séné, le 14 janvier 1852
Monsieur l'Inspecteur,
J'ai l'honneur de vous transmettre ci-joint la liste des élèves de Séné qui fréquentent les écoles des Frères à Vannes. Je pense qu'il y en a d'autres qui y vont, mais malgré les informations que j'ai pu prendre, je n'ai pu encore connaître leurs noms, et même je n'ai pu savoir ceux des trois derniers de la présente liste; ce sont des enfants de douaniers de la caserne de Kerbiscon. Les parents de tous ces enfants sont à même de payer la rétribution scolaire. Les Frères n'ignorent pas d'où ils sont et je sais qu'ils engagent souvent des poissonniers de Séné à leur envoyer leurs enfants; mais M. le maire de Vannes n'a pas connaissance de ces faits car les personnes de Séné qui envoient leurs enfants chez les Frères, en se présentant d'abord à la mairie, disent qu'elles habitent Vannes, soit la ville, soit la campagne. Je puis vous affirmer, Monsieur l'Inspecteur que ces renseignements sont conformes à la plus exate vérité, et je vous supplie instamment de vouloir bien avoir la bonté d'user de votre influence pour faire cesser cet état de chose, nuisible tant à la considération de l'Instituteur qu'aux intérêts de l'état puisqu'il est vrai que, moins l'instituteur aura d'élèves, plus sera considérable la somme que l'état devra lui fournir pour compléter les 600 Frs que lui accorde la loi.
Agréer, Monsieur l'Inspecteur, l'assurance de mon profond respect.
Loiseau, Instituteur à Séné."


On comprend de cette lettre que l'école n'est pas gratuite et qu'une concurrence se met en place entre les congrégations et les instituteurs nommés par l'administration de l'Etat. On comprend encore mieux son courrier, quand on apprend que son épouse a mis au monde en début d'année 1852 une petite fille.

1852 Loiseau enfant

Classe des filles par Théophile Emmanuel Duverger

Classe des filles par Théophile Emmanuel Duverger [1821-1898]


Le 27 juillet 1853, Anne DANET écrit à son inspecteur pour se plaindre des agissements du recteur de Séné, Jean Louis Toumelin [1822-1868] :

Séné, le 27 juillet 1853,
A Monsieur l'Inspecteur des écoles primaires à Vannes
Monsieur,
Le onze du mois de mai dernier, j'ai été nommée institutrice primaire publique de la commune de Séné canton est de Vannes où j'étais déjà établie depuis le 7 juillet 1835. Je puis dire que 'a'i su me concilier l'estime de tous les habitants de la commune et le conseil municipal m'a toujours prêté un concours, un appui beinveillant en raison de mes soins envers les jeunes enfants qui me sont confiés pour les instruire.
Depuis quelques temps, le recteur de la commune de Séné a formé le projet de me renvoyer de la commune pour avoir des soeurs. Il m'a enjoint de déguerpir de la maison que j'occupe et qui a été donnée à la commune pour y établir une masion d'école. Sur mon refus de quitter la maison d'école et d'abandonner le poste qu'on m'a confié et que j'occupe; je crois avoir toujours tenu une conduite sans reproche et rempli mes fonctions à la satisfaction générale.
Monsieur le recteur de Séné me fait une guerre ouverte et par des moyens que notre sainte religion dont il est le ministre, réprouve. Il refuse la confession dans le but, édivemment d'indisposer l'opinion publique contre moi et de me descriditer dans les esprits de toute la population. Je n'ose même pas m'approcher de la table sainte car je crains qu'il me refuse la sainte hostie comme il me la déjà fait le dimanche même à la grand messe. : quoi de plus humiliant dans ce monde ! quoi de plus outrageant !
C'est évidemment dans le but d'indisposer l'opinion publique contre moi et de me discréditer dans l'esprit de toute la population au point de me forcer à déguerpir je ne reçois aucune retribution c'est une position affligente.
En vue de la bienveillance que vous m'avez témoignée et de l'intérêt que vous portez aux institutrices en général, je prends la liberté de vous exposer ces choses. Monsieur l'inspecteur quoi qu'il me soit infiniment pénible de le faire; mais vous apprécirez combien j'ai de peine d'être obligée de supporter tant d'humiliation et combien j'éprouve d'inquiétude en me voyant réduite à la mendicité après que je me suis donnée tant de peine que j'ai usé ma vie pour instruire les enfants;
Je vous supplie Monsieur l'Inspecteur de prendre en considération ma malheureuse position; de prier Monsieur le Recteur de l'Académie, ainsi que Monsieur le Préfet de vouloir bien avoir la bonté de jeter un regard de commisération sur moi. Je mets toute ma confiance en vous, ainsi qu'en ces Messieurs qui j'en ai l'espérance son trop justes pour me laisser enlever mon seul moyen d'existence.
J'ai bien l'honneur d'être Monsieur l'Inspecteur votre très humble et très obéissante servante.
Anne DANET


Le 18 juillet 1854, dans un autre courrier, Anne DANET supplie son inspecteur : "
Monsieur l'Inspecteur,
ne m'abandonnez pas dans ma triste position, vous la connaissez, le courage, la bonne volonté, ne me manquent pas pour l'instruction, si vous me trouvez capable je me trouverai heureuse d'être utile vous le savez je s'il ne le suis pas ce qui est pénible et dur pour moi; Bon Inspecteur ne m'abandonnez pas même auprès de Monsieur le Préfet s'il le faut; Monsieur l'Inspecteur ma reconnaissance toute entière est à vous.
Bon Inspecteur, je suis pour la vie votre très humble et obéissante servante.
Anne DANET.

Anne DANET est institutrice et tient ses cours dans un local qui appartient à la Fabrique. Dans son testament du 18 septembre 1819, Le recteur de Séné, Pierre COLENO, léguait à la Fabrique une maison et des terrains afin d'y accueillir une "institutrice des pauvres". Plaidant le fait que la Fabrique n'a de compétence que sur les affaires cultuelles, la Mairie essai de maintenir l'institutrice en poste mais ne semble pas encline à payer un loyer...Ainsi le recteur fait valoir son droit de propriété sur la maison et Anne DANET doit lacher son poste et son emploi. Un courrier adressé à l'inspecteur indiquerait que Mlle Danet obtint un poste en Arzal.

La Congrégation des Filles du Saint-Esprit vont arriver à Séné pour s'occuper de l'instruction des enfants mais également apporter de soins infirmiers à la population, "visiter les malades".

1853 Toumelin Soeur Ecole Filles


Le 21 juillet 1853, l'abbé TOUMELIN écrivait à la Supérieure Générale des Filles du Saint-Esprit : "J'ai l'honneur de vous faire connaître le projet que j'ai d'avoir des Soeurs de votre ordre, une pour l'instruction des petites filles et une pour visiter les malades de la paroisse". 

1854 Sene Ecole soeur Esther

Le 21 janvier 1854,  Anne Marie JEHANNOT, en religion, soeur Esther, demande l'ouverture d'une école au bourg. Elle est épaulée par soeur Aimée de Marie. (Sources archives FSE)  Les soeurs rendent confessionnel l'enseignement qui était laïc jusque là.
Yannick_ROME précise "qu'une école privée de filles s'ouvre à Séné le 1er février 1854 dans un maison léguée à la Fabrique par l'abbé COLENO. toujours tenue pa r les Filles du Saint-Esprit." Cette nouvelle ouverture pourrait être la date de l'arrivée des religieuses au sein de cette école publique des filles déjà existante au bourg. 

1845 Bourg ecomusee

Extrait du cadastre de 1845

Le cadastre de 1845 montre rue Principale (à l'emplacement actuel de l'Ecomusée) un immeuble avec une cour au sud et un jardin au nord cloturé. Il est attesté que ce bâtiment devint l"école publique du bourg dans les années 1950 avant son transfert vers le groupe scolaire Dolto, qu'il était avant occupé par l'école libre des filles, qui remplaçait l'école des Soeurs.

Il y a fort à parier que c'était déjà l'emplacement de la première école de filles sise au bourg. L'immeuble a sans doute été plusieurs fois reconfiguré par des travaux. A quoi ressemblait cette première école catholique en 1854 ? 

Lors de l'enquête sur l'état des écoles de 1855, Pierre Marie LOISEAU écrit sur le formulaire.que la maison d'école appartient à la commune., Il répond à différentes questionq :

Sont elles est assez grandes et confortablement disposéés : OUI

   pour la tenue de l'école : OUI

   pour le logement de l'instituteur : OUI

Ont-elles besoin de réparations :  Blanchir & recrépir la salle de classe- Repeindre les fenêtres

Onservations : Il faudrait un jardin pour l'instituteur

Concernant le mobilier de classe il ajoute qu'il n'est pas complet mais en bon état. Il demande, une horloge, une collection de poids et mesures, des livres de lectures pour les enfants indigents, un tableau de système métrique, à repeindre le tableau noir, des encriers avec tables.
1855 4 Loiseau Secretaire mairie
Cette même année 1855, Pierre Marie LOISEAU, [18/8/1819 Billiers -15/5/1858 Malguénac], insituteur communal à Séné accepte le poste de secrétaire de mairie présenté par le maire Mathurin LE DOUARIN. Il quittera Séné pour un poste à Malguénac où il décède à l'âge de 39 ans. LAg l'étage de l'ecole des garçons faisait office de mairie.

1864 4 LE GOUGER livre

En 1860, LE GOUYER est en poste à Séné et ajoute à sa signature la mention " "instituteur public à Séné". L'école de garçons compte alors 3 divisions. L'instituteur se préoccupe pour l'achat des livres et veille à ce que tous les élèves "indigents" en disposent.

Courant 1860, Marie NOHE, alors âgée de 22 ans, en religion Soeur Barnabé, arrive à Séné au sein de la communauté des Filles du Saint-Esprit. En septembre 1872, lors de cette succession, elle déclare être institutrice à Séné.

Nohé Mathurine Soeur Barnabé

 

 La correspondance avec l'inspecteur montre des courriers de l'instituteur LE GOUYER sur la période 1860-1864.

Depuis 1838, avec LE CORRE, puis, SEVENOL, GUILLANTON, MORIO, LOISEAU, LE GOUYER, des instituteurs laïcs se succèdent à Séné.  La dernière correspondance de LE GOUYER retrouvée aux archives date de 1867.  Il semble qu'à partir d cette date, les instituteurs congrégationistes, à l'instar des religieuses, aient investi l'instruction publique à Séné.

1865 Ecole plan dessin

En 1866, la commune de Séné fait une demande de secours afin de faire des travaux à l'école du bourg. La maison d'école accueille au rez-de-chaussé les salles de classes, à l'étage l'appartement de l'instituteur et une salle qui sert de mairie.

 

La loi Duruy du 10/4/1867, sous le III° Empire, abaisse le seuil de population pour une école de filles à 500 hab. Elle promeut des écoles séparées en garçons et filles, que ne respectent pas les écoles libres. Les communes peuvent subventionner les écoles qui restent soumises à la rétribution scolaire.

1867 Ecole file indigents

C'est l'option retenue par le conseil municipal de Séné le 5 août 1867. Il alloue une subvention de fonctionnement à l'école privée des Soeurs pour leur permettre d'accueillir les élèves "indigents".

1868 TOUMELIN ecoles

Cet extrait de la nécrologie du recteur Jean Louis TOUMELIN, recteur à Séné de 1822 à son décès en 1868, successeur de Pierre COLENO, nous informe que Séné comptait alors une 2° école privée à Montsarrac créée à son initiative, en 1866, sans doute pour accompagner la hausse de la population dans cette partie de la commune liée à la présence d’une usine d’extraction d'iode à La Garenne et à la présence des salines (Lire article sur Montsarrac).Cette école de hameau à Montsarrac aurait existé de 1867 à 1873 [point à vérifier]. Une autre sera établie sur Cadouarn de 1869 à 1875. Des correspondances entre les soeurs et l'inspecteur l'attestent.

Le 23 juin 1867, Mathurine NOHE, en religion soeur Barnabé, ouvre une école de hameau à Montsarrac qui fermera en 1873.

1870 2 Cadouarn Keraudran

Le 20 juillet 1869, Marie Anne KERAUDRAN, en religion soeur Saint-Léonard, ouvre une école de hameau au village de Cadouarn qui durera jusqu'en 1875, date à laquelle les soeurs agrandissent l'école du bourg.

En juin 1869, le Prefet du Morbihan adressait un courrier à M. Le Douarin, maire de Séné, par lequel il lui demandait de faire voter par le conseil municipal, la construction d’une école de hameau au village à Montsarrac. Malgré la volonté du maire et du préfet, le conseil municipal rejette le projet car il souhaitait privilégier les écoles du bourg (lire article sur Montsarrac)


Le 9 juin 1871, le Recteur Toumelin écrit au Supérieur Général :
" … Veuillez aviser à nous fournir deux Frères pour la rentrée prochaine. S'il n'y en avait qu'un, il faudrait qu'il fût à même d'enseigner les mathématiques, parce que les ¾ de mes paroissiens sont marins. Les familles seraient contentes de trouver sur place quelqu'un qui les pousse avant de les présenter aux examens. Le logement est vaste et convenable ; il se trouve dans la maison commune, et en face il y a une grande place [place Coffornic] pouvant servir de cour de récréation aux enfants. La classe est très spacieuse et bien éclairée."

Le 9 juillet 1871, le conseil municipal réuni en séance ordinaire demanda à remplacer l'instituteur laïc par un Congréganiste et cela parce que les élèves diminuaient d'année en année et que ceux qui lui restaient ne faisaient aucun progrès.

Le 10 septembre 1871, M. Guyonvarc'h, vicaire à Séné, ouvrit une école libre pour faire concurrence à M. Gouyer, instituteur à Séné qui ne remplissait plus son mandat d'une façon convenable . Au commencement l'école se faisait dans l'étable actuelle du presbytère.

Le 22 juin 1873, le Conseil municipal dans une nouvelle délibération en date du 22 juin 1873 remplaçait donc le bon M. GOUYER par un Frère qui, au bout de quelques mois avait réuni 115 élèves. Il s'agit de René LE FUR, [Séglien, 15/04/1843], en religion Frère Cantien. En ce même mois, l'école libre devient école publique.

Le 1er janvier 1872, Paterne KERGAL, en religion Soeur Felix-Marie arrive à Séné.

(Lire sa biographie complète de cette soeur infirmière, institutrice et religeuse, médaillée pour son action à Séné).

1902 Kergal Sene ecole


On conpremd à la lecture de ce texte élogieux, que Paterne KERGAL [28/2/1832 Theix-12/12/1924-St-Brieuc] en religion Soeur Felix-Marie, participera activement à l'aggrandissement de l'école des filles qui après les travaux disposait de 3 classes. Elle suit le Prefet qui pousse aux travaux, l'école étant jugée insuffisante et insalubre. Le conseil municipal suit l'avis du Prefet le 15/8/1875 et vote une subvention à l'école privée.

1875 6 Kergal ecole communale

Celle-ci accepte les élèves indigents et prend le statut d'école publique ou communale. Elle compte alors 91 élèves payant et 49 indigent soit un total de 140 élèves qui fréquente l'école désormais communale des filles. L'enseignement "délocalisé" dans les hameaux est été arrêté à cette époque.

1875 Ecole fille payant indigents

 

1883 plan ecole

Ce plan daté du 3 avril 1883, fut annexé à la demande de création du poste d'institutrice adjointe à l'école publique des filles. L'école se compose de 3 classes, d'une cour et d'un préau. La partie privé compte cuisine, service, salon et 3 chambres pour les soeurs des Filles du saint-Exprit qui y logent.

Le 31 août 1873, le conseil municipal vote la construction d'une mairie-ecole :

"Considérant que l'école communale de garçons n'est plus suffisante pour recevoir tous les élèves qui se présentent et qu'il est urgent de construire un local pour une seconde classe; Considérant que le projet dressé par M. Maigné est convenu dans les bonnes conditions, eu  égard à la configuration du terrain; 
vote l'exécution à ce projet dont la dépense est évaluée à neuf mille francs y compris une Mairie laquelle sera indépendante de l'école il affecte à cette entreprise un crédit de pareille somme à prélever sur les fonds libres.
De plus comme il y a nécessité de faire un échange de terrain avec M. Surzur afin d'obtenir une construction régulière,
Le conseil autorise le Maire à faire avec le propriétaire un échange sans soulte."

Le 31 août se déroule l'enquete commodo incommodo. Les travaux supervisés par l'architecte départemental Maigné, commencent à l'automne 1783 et sont confiés à l'entreprise Le Normand de vanens et ses sou-traitants (Bigot, Thareau et Tortenois).

Le 10 décembre 1874 est établi le récépissé de fin des travaux : plan et devis, procès verbal d'adjudication, métré des travaux exécutés, récipissé du cautionnement del'entrepreneur.

1873 Sene Adjoint garcon 

Entre temps, le 17 août 1873, le conseil municipal de Séné demande la création d'un poste d'instituteur adjoint. L'école des garçons compte alors 120 élèves. Le Ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts donne son accord le 13 janvier 1874. 

Selon les Annales de Quintin, en mars 1874, M. LE FUR, en religion Frère Priscien-Joseph fut appelé contre mon gré et le sien auprès de son frère de sang, Frère Cantien, à Séné." Les deux frères de sang vont se réveler d'excellents instituteurs.

Le 12 avril 1876, le Recteur de Séné se désole du départ de Frère Priscilien aupès du Supérieur Général :

 " Le départ précipité de mes deux Frères aura du retentissement dans la paroisse, car ils sont très aimés et estimés.  Depuis leur arrivée dans le pays, ils ont mérité la confiance générale et tout le monde avoue que la jeune génération  est renouvelée complètement et que d'ici quelques années la face du pays sera entièrement changée.  Les jeunes gens qui se destinent au brevet de capitaine prennent énormément de goût et viennent assidûment aux cours de l'excellent F. Priscien.  Quelle sera leur désolation en apprenant le départ de leur maître.  Les classes sont parfaitement menées et les enfants font étonnamment de progrès.  Les devoirs religieux ne le cèdent en rient à ceux de la classe.  Et c'est au moment le plus heureux que je voie mes excellents Frères me quitter.  Epargnez-moi cette peine…"

Le 22 avril 1876, la hiérarchie de la Congrégation des Frères de Ploermel donne ses instructions au remplaçant de Frère Priscilien : " Bien qu'il paraisse fort et vigoureux, le Frère Jovinien aura bien assez à faire sa classe qui ne tardera pas à arriver au 1er rang comme celle qu'il vient de quitter.  Je lui défends en conséquence de s'occuper de la mairie et de donner des leçons particulières jusqu'à nouvel ordre."

1878 sene CERTIFICAT ETUDES

Pierre NEZET et Guillaume NOBLANC sont les élève du Frère Jovinien et ils ont obtenu leur certificat d'étude.

1881 Sene LE Caillec Jovinien

Il s'agit de Gérard LE CAILLEC, [Cléguérec 07/05/1833 - Doulon (44) 9/01/1909], en religion Frère Jovinien. On note que le Frère en poste à Séné, assure un enseignement auprès des garçons et sert de secrétaire de mairie comme jadis l'institueur laïc.

Ce plan de 1920 et cette photo aérienne permettent de ce rendre compte de l'apect du "groupe" scolaire au bourg. En 1920, la maison de gauche était dédiée au rez-de-chaussées aux classes et aux appartements de l'instituteur à l'étage. La batisse d'un seul niveau proposait deux anciennes classes utilisées en débarras. En 1920, il ne reste que les classes de filles près de la mairie., les garçons sont à l'Ecomusée. A son apogée, de part et d'autre de la mairie, il y aurait eu une école publique de garçons et une école publique de filles. 

1880 Sene bourg ecoles filles

SENE bourg Mairie Ecole plan

Numériser0010

Sur cette photo, un rassemblement de Singotes et Sinagots devant l'ancienne mairie-école. On reconnait à droite le mur d'enceinte avec sa porte qui permet d'accéder à la cour. A gauche, la grnade porte de la mairie.

Le 24 mars 1876, Mlle Marie Pascaline Le Bourdiec, en religion Soeur Sainte Zozime, âgée de 21 ans, est nommée institutrice à l'école publique de Séné avec un traitement annuel de 600 frs.

Le 1er décembre 1876, Marie Anne KERAUDRAN, en religion Soeur Saint Léonard, est agréée en qualité d'institutrice adjointe à l'école de Séné, au traitement de 500 Frs.

Les recteurs de Séné et les Filles du Saint-Esprit ont réussi à placer les soeurs comme institutrices  mais l'école est publique.

1876 Ecoles filles soeur effectif

1876 Sene Ecole garçons effectif

Le 8 novembre 1876, Charles Le Mintier de Lehellec, Délégué pour l'Instruction Primaire, visite les écoles de Séné. L'école des filles tenue par les soeurs compte 3 classes et 134 élèves. L'école des garçons tenue par les Frères compte 151 élèves inscrits. Le Délégué d'ajouter : "le nombre n'est pas toujours le chiffre réel des élèves présents car sur les bords de leur mer, les enfants sont souvent occupés par leur parents soit à la pêche soit aux travaux de l'agriculture".

Les lois Ferry du 16/6/1881 et 28/3/1882 de la III° République, instaurent l’école gratuite pour tous et met fin à la rétribution scolaire. Elle est obligatoire de 7 à 13 ans.

1883 Le Port Soeur Agnès Séné

1884 9 Pensioonat SENE

Le 10 novembre 1883, Soeur Zozime décède à Séné à l'âge de 29 ans. En octobre 1883, Julienne LE PORT, en religion Soeur Agnès Joseph est nommée à Séné. 

1883 Sene Dagorn Frère Felix

Les instituteurs congregationistes investissent également l'école de garçons de Séné. M. Joseph DAGORN, en religion Frère Félix est nommé insituteur adjoint à Séné. Il y avait donc déjà un instituteur principal à Séné à l'école communale des garçons et sans doute est-il un écclésiastique. On comprend également qu'il y a donc deux classes de garçons dans l'école communale.

1884 soeur Séné Davigo

Courant 1884, Mlle DAVIGO, en religion soeur Sainte Valentine est nommée institutrice adjointe à Séné.

Courant 1885, deux nouvelles soeurs, Mlle KERAUDRAN et Mlle ECOUBLET prenent leur poste d'institutrices à Séné, comme l'indique ces mouvements de personnel.

1885 10 SENE religeuses instit

1894 Gravure geoffroy

Gravure de 1884 - Ecole religieuse de filles

La loi Goblet du 30/10/1886 complète les lois Ferry. Elle impose un instituteur laïc dans le public en substitution des enseignants des congrégations (religieux). C'est la laïcisation des écoles. Les salles d’asiles évoluent vers des classes maternelles. 

1886 Instit privé Kergal 

Lors du dénombrement de 1886, les sœurs des Filles du Saint-Esprit s'est organisée autour de Paterne KERGAL. 

1886 Instituteur Le caillec et dagorne

Ce même dénombrement de 1886, indique la présence de deux instituteurs hommes Gérard LE CAILLEC et Joseph DAGORN  qui vivent avec un domestique. Ils ne vivent pas au presbytère avec le desservant (recteur), Georges LE BUON. Sont-ils des instituteurs publics ou bien catholiques ? La présence de 2 hommes et d’une domestique sous le même toit plaide pour des ecclésiastiques. Les congrégations ne sont pas encore interdites dans l’enseignement. Ces deux insituteurs devaient avoir en charge l'école des garçons de l'école communale.

Mais à quel endroit? Le presbytère ? Une des 2 maisons près de la mairie place Coffornic? Une autre "maison d'école" au bourg? 

Quand les premiers enseignants écclésiastiques, à l'instar des Filles du Saint-Esprit, ont-ils commencé à s'occuper d'école à la place des instituteurs nommés par l'administration? Le dernier écrit de l'insituteur LE GOUYER date de 1864. L'école communale de garçons de Séné, à l'instar de l'école des filles a dû devenir confessionnel entre 1865-1875, amenant par la suite les "républicains" à vouloir le laïciser.

Face à cet effectif de religieuses et de "Frères", l'administration de la III° République, fais nomme à Séné, l'insituteur, Mathurin Marie BEVEN, pour procéder à la laïcisation de l'école des garçons.

1888 9 Beven nomination SENE

Les institutrices catholiques et les instituteurs publics ont pris pied à Séné pour "s'affronter" idéologiquement dans une "guerre scolaire" fait de décrets, de laïcisation et d'expulsion des Congrégations. Lire article "La Guerre Scolaire à Séné".

 

 

 

 

 

Au 18e siècle, la majorité de la population vit de l´agriculture. Toutefois, certains habitants pratiquent la saliculture ou la pêche.

L'extraction de sels a cependant existé avant l'avènement des techniques des marais salants par les paludiers (lire article Saunerie)

A partir de 1723, le chapitre cathédrale de Vannes décide d´aménager des marais salants à Séné. Pour cela, il encourage l´installation de paludiers de la presqu´île de Guérande, où ils sont trop nombreux. Les nouveaux arrivants, originaires pour la plupart de Bourg-de-Batz (aujourd´hui Batz-sur-Mer), s´installent dans les villages situés à l´est du territoire communal (Michotte, Falguerec, Bindre, Cano) avec leurs familles. Venus initialement pour former de nouveaux paludiers, ils se mêlent progressivement à la population locale par mariages. Les marais salants modèlent le paysage et ouvrent une ère de prospérité. Le « terrain inculte que la mer couvre de son flux chaque jour » est métamorphosé.

Mathurin MEHEUT Les ramasseuses de sel Guérande

Mathurin MEHEUT Les ramasseuses de sel Guérande

En 23 ans, entre 1725 et 1748, sont réalisés à Séné autant d´oeillets qu´en 140 ans dans toute l'étendue du bassin salicole de Guérande, entre le milieu du 16e siècle et le 18e siècle. Entre 1725 et 1737, 26 des 39 salines du chapitre de Vannes sont situées sur la presqu'île de Séné. La production, destinée en grande partie à l´exportation vers l´Espagne sur des bateaux originaires de Pénerf et de l´île aux Moines, connaît son apogée en 1765, date à laquelle l´ensemble des salines est mis en valeur.

En parallèle à l'essor des paludiers, l'essor des charpentiers de marines qui construisent les bateaux nécesaires à "l'exportation" du sel.

Salines 1844 falguérec

Salines de Falguérec aujourd'hui inclues dans la réserve ornithologique selon le cadastre de 1844.

Cette carte datée de 1882 donne le plan des salines avec l'emplacement de la salorge ou "usine à sel" où on stockait le sel. On peut voir le vestige d'une salorge à Michotte dans l'enceinte de la réserve de Flaguérec.

Salorge Michotte

Il en existait une autre à la Belle Etoile qui fut détruite pour laisser place à un lotissement et une près du marais de Kerbiscon.

On distingue sur cette carte les salines de Kerbiscon, les salines de Bindre, les salines de Dolan et au bout de la rivère de Noyalo les salines de Penaval.

1882 Séné Salines  

Salines 1844 rosvelec languersac morboul

Les paludiers construisent des salines sur l'actuelle pointe de Rosvelec en face le moulin de Cantizac. La saline de Languersac et du Morboul bordent le nord de la presqu'ile de Langle.

On peut voir encore les vestiges de la digue dite du "Pont Lisse" et sur laquelle passe un sentier. Ce sentier est un raccourci pour les Sinagots qui du bourg peuvent gagner Gorneveze plus rapidement. La digue a supplanté l'usage d'un guet constitué degrosses pierres posées sur la vasières. Les gens du bourg l'empruntaient pour s'éviter le chemin passant par le lieu-dit le Purgatoire. Aussi ont-ils appelé la parcelle au débouché de ce gué le "Paradis". Il ne reste aujourd'hui que quelques grosses pierres témoignant que les déplacements entre presqu'île et  bourg puis Vannes ont de tout temps été une préoccupation des Sinagots.

Saline morboul

Pont Lisse délimitant la saline de Languersac  Saline Morboul muret 1.jpg

Muret toujours visible de la saline du Morboul.

Au sud la saline du Porhic à Cadouarn et même une saline au sud de l'île de Boed.

Salines 1844 porhic boede

    Saline Porhic

Vue actuelle de la saline du Porhic

En fin, dans l'actuelle anse de Mancel, étaient aménagées les salines de Billerois. (Lire article sur l'anse de Mancel).

Salines 1844 Mancel


Au XIX° siècle, les activités économiques de Séné restent très variées, à la fois tournées vers la terre et la mer. Elles connaissent néanmoins des destinées diverses : l´activité salicole, particulièrement développée au 18e siècle, décline, l´ostréiculture s´organise et la pêche est en plein essor.

Une législation nationale défavorable à partir de 1806 (les sels bretons étaient sous l´Ancien Régime exemptés de l´impôt de la gabelle) et la concurrence des salins du Midi et de lEst, d´Espagne et du Portugal, meilleur marché, entraînent la crise de l´activité salicole au XIX° siècle. L´exploitation des marais salants se désorganise, l´activité ne devient progressivement qu´une petite ressource d´appoint pour les agriculteurs. Ce déclin est si fort que l´Etat décide de réduire les subsides affectés à la surveillance des marais. Les effectifs de douaniers sont diminués. En 1883, la surveillance permanente cesse et les casernes et guérites de douaniers sont vendues ou démolies. Les marais, mal entretenus, travaillés dans de mauvaises conditions, sont progressivement abandonnés. Le dernier paludier cesse toute activité en 1951.

L'instauration de la gabelle, l'impôt sur le sel, conduit l'Etat à faire surveiller la production et le commerce du sel par un réseau de guérites pour duanoiers qu'il faut loger d'abord en réquisitionnant des maisons et ensuite en construisant des casernes.
Dolan famille Normand sel Noblanc 1900

Ci-dessus : saulnier en 1875 à Michotte et au début du XX°s à Dolan

img309

 

 

Dans l'ouvrage intitulé Séné d'Hier et d'Aujourd'hui, Camille Rollando nous renseigne sur l'ancienne seigneurie d'Auzon. Au début du XVI°siècle elle appartenait à la famille Garlot.

1530 Garlot Auzon

Le 11 janvier 1558, Jean Garlot, fils de noble homme Olivier Garlot sieur d'Auzon, est baptisé; le 10/5/1584, a lieu le baptême de Regnault Garlot, fils de Louis Garlot et de Bertamme de Lantivy, seigneur et dame de'Auzon. On retrouve sur les registres paroissiaux l'acte du baptême de son frère, Johan Garlot, baptisé le 23/3/1588 par le recteur de Séné, Olivier GAHAULT.

1584 Garlot Regnault bapteme

On perd la trace de la seigneurie d'Auzon qui finit par échoir à la famille du Foussé. Cette famille en porte le titre sans que des actes de naissance ou de mariage viennent confirmer la présence de ses membres à Séné.

1620 Auzon du Foussé

Il semble que la famille Guimard, dont un membre sera maire de Vannes en 1694, rachète ces terres à la fin du XVII°siècle, avant qu'elles n'échoient à la famille Le Bartz. 

En 1714, le 30 janvier, les Religieuses de la Visitation de Vannes acquièrent de Dame Renée Truillot, épouse et procuratrice de l'écuyer Guillaume Joseph Le Bartz [6/9/1661 Morlaix - 1717], Sieur de Port Blanc par son père, Conseiller du Roi, receveur de la ville d'Hennebont en 1692, puis maire perpétuel de Vannes et colonel de la milice et banquier..

1700 Le Bartz armoirie

Les Visitandines acquièrent le lieu et maison noble d'Auzon avec ses appartenances y compris une pièce de terre sous vignes cernée de murailles...proches de la dite maison d'Auzon...à la charge des dites religieuses de tenir et relever lesdites maisons d'Auzon (Archives du Présidial B315). Il semblerait qu'à cette date le manoir était en mauvais état.

1780 Chapelle ozon carte

Cette carte datée d'environ 1780 nous montre l'état du bati sur les terres d'Ozon. La petite chapelle est encore débout sans doute entretenue par les Visitandines. Près de la longère, un pigeonnier et ensuite la demeure principale en angle sans doute relévée par les Soeurs de la Visitation..

1810 Auzon Saint Sebastien Ozon

Les biens éclésiastiques sont nationalisés à la Révolution.M.Périer de Lorient rachète le moulin de Cantizac qui appartient aux Visitandines. Qui rachète les terres d'Ozon?

1802 Auzon Douarin Jabob

Cet arbre généalogique nous indique la provenance de Plescop de la famille Jacob qui travaille les terres d'Ozon depuis environ 1756 (date de naissance de Guillemette). Elle montre que par son mariage avec Jeanne Marie Jacob, Louis Le Douarin, dont la famille provient de Plaudren, et qui s'est établie à Cressignan, va s'installer à Ozon. Chose rare, une fille transmet un"héritage" ici un métayage.

En effet, en 1802, lors de son mariage, Jeanne Marie Jacob est devenue l'aînée de la fratrie. D'une part, son grand frère Julien est décédé en 1795 et ses deux enfants vivants sont trop jeunes pour reprendre le métayage.10 de ces petits frères et soeurs sont décédés en bas âge sur une période qui va de 1759 à 1773. Rappelons que la Guerre de Sept-Ans [1756-1763] affecta fortement le Morbihan. Des épidémie et la rudesse des temps peuvent aussi expliquer cette hécatombe enfantine.

Son deuxième frère, prénommé également Julien, parviendra à l'âge adulte et aurait dû reprendre la tête du métayage mais il décède en 1799, le jour 4 brumaire de l'an VIII, chez le menuisier Le Yondre au bourg de Séné. C'est donc à sa soeur Jeanne qui va s'occuper de son père veuf et de ses jeunes soeurs, Marie et Anne qui arriveront à l'âge adulte.

Cependant, le sort d'acharne sur les Jacob car Jeanne Marie Jacob décède lors de la naissance de son 2° garçon, Jean qui ne survivra pas. Son fils aîné Mathurin [6/1/1083-28/5/1871] deviendra maire de Séné. A la chute de l'Empire, en 1815, Louis Le Douarin est doublement veuf. Il gère la métairei avec ses enfants en bas âge : Mathurin, 12 ans et Pierre, 9 ans, les deux futurs maires. 

Le cadastre de 1810 nous donne un paerçu des bâtiments répsents sur la butte d'Ozon. Le colombier est toujours figuré comme la chapelle et les deux corps de la ferme ou du manoir. La chapelle de Saint Sébastien ne sera plus utilisée et tombera en ruine. Des éléments de la chapelle (et ceux du colombier) ont peut-être été réemployées lors de l'extension du manoir d'Ozon. Les deux statues de cette chapelle, Saint-Sébastien et Saint Roch ont été transférées dans la chapelle de Kerarden.

1832 Francheville Le Provost

En 1832, selon un acte de vente du notaire Roussin de Vannes, Gabriel de Francheville [14/10/1778-20/4/1849] détenait des terres autour de la ferme d'Ozon à Séné. Ces terres sont vendues à  Jean Louis Le Provost et son épouse Marie Jonchet de Ranquin. En 1900, arrière petit-fils, Julien Le Douarin rachètera ses parcelles pour agrandir la métairie d'Ozon.

1895 Ozon Le Douarin family

Le dénombrement de 1841 nous donne la composition de la famille Le Douarin établie à Ozon. D'abord métayers, ils deviendront propriétaires exploitant en 1873 puis à partir de de 1895, ils loueront ces terres d'Auzon.

1841 Ozon famille

Dans l'ordre d'inscription par l'officier du dénombrement. On retrouve Louis Le Douarin, alors âgé de 67 ans, veuf 3 fois; à ses côtés son dernier enfant,Toussaint,  âgée de 4 ans, fils de Anne Orgebui décédée; son fils aîné; Mathurin futur 1er maire, âgé de 38 ans et son épouse Guillemot; Marie Louise, leur 2° enfant, âgée de 7 ans et Mathurin à identifier comme Toussaint leur garçon). suivent des domestiques.

NB : la branche de Pierre Le Douarin, son épouse Marie Couret et leurs enfants résident au village du Goahver, selon ce même dénombrement..

Au cadastre de 1844 le bati prend la forme qu'on lui connait actuellement. Le colombier n'est plus figuré, le puits est bien marqué sur la feuille cadastrale et toujours visbile aujourd'hui.

Manoir ozon

1844 Puits Ozon

38 Puit Ozon 2

En lisant l'acte de vente du notaire Buguel de 1873, on comprend que Vincent Jean Marie Caradec [14/3/1783-21/3/1862] et son épouse Aimée Jeanne Marie Jourdan ont acquis la métairie d'Auzon en Séné. Vincent Caradec est membre du conseil général du Morbihan et élu au du conseil municipal en 1848 à Vannes. On ne sait dater l'époque à laquelle les Caradec ont acheté les terres d'Ozon. Est-ce la famille Caradec l'acquéreur des biens des Visitandines qu'elles détenaient à Ozon? 

A son décès, son 3° garçon Augustin Caradec [1936-10/2/1885] hérite du bien dont il se désaisit plus tard. La métairie d'Auzon est achetée en 1873 par son métayer, Toussaint Le Douarin et son épouse Marie Anne Bauché, fille d'agriculteur de Bezidel. Toussaint puis sa veuve sont primés dans des comices agricoles.

 1873 vendu Caradec vente Douarin

1874 Douarin Toussaint Prix agricole

1882 11 Douarin agricole prix

En 1895, en épousant Marie MORIO, Julien Marie Le Douarin reprend la boulangerie de Cariel. Ces enfants naitrons à Cariel. C'est la famille ROZO qui devient métayer à Ozon. Elle est pointé lors du dénombrement de 1901.La famille Le Douarin a agrandi la métairie avec les parcelles de M. Le Provost qui étaient tenues par son beau-frère Pierre Bauché..Lors du dénombrementi de 1906, les Rozo emploient un domestique de ferme, Isidore Enizan. Ces enfants s'illustreront dans la Résistance pendant la seconde Guerre Mondiale et mouront en déportation.

1906 Ozon Rozo

Après l'Armistice, la contrat de métayage entre les familles Rozo et Le Douarin fait l'objet d'une nouvelle rédaction.

1915 rozo douarin contrat12

La famille Rozo restera fidèle aux terres d'Ozon juqu'à la retaite des parents encore présents en 1926 et 1931 à Ozon.

1925 Le douarin family

En janvier 1925, la famille Le Douarin, établie comme boulanger à Cariel, marie leur fils Louis, négociant à Vannes, lors de noces mémorables.
1926 05 Ozon Vente Ferme

1926 Vente Bougie Guennoc

La famille Le Douarin de déssaisit de la ferme d'Ozon en 1926. La vente par licitation se fait à la bougie. Sébastien Guénnoc, natif de Surzur, pharmacien de son état et son épouse Martine Dubois, demmeurant tous les 2 dans le Finistère, acquièrent ces terres pour la somme de 36.000 Frs..

Manoir ozon

1931 Ozon famille Rzo

En 1931, Louis La Douarin acquiert devant Maître Berthevin, les anciennes terres et maison de Ozon auprès de M. Guennoc pour le prix de 100.000 Frs. Il retrouve le vieux couple de métayers, Emile Rozo et Marie Perrine Le Dressay En 1937, la commune de Séné, maire Henri Ménard, vend un chemin traversant les terres d'Ozon.

1935 08 Dagouassat vol

Cette coupure de presse de 1935, nous indique que Mathurin Bertho [2/2/1896 Bubry-30/6/1963] et son épouse Marie Joseph Samson [2/7/1902 Gradn-Champ-10/11/1974] sont métayers à Ozon comme le confirme cet extrait du dénombrement de 1936. Il finiront leur jours à Moustérian.

1936 Oarin Bertho

Dans les années 1960, la famille Le Vaillant travaille les terres d'Ozon.

1962 Vaillant family Ozon

Au décès de Louis Le Douarin en 1970, Loïic, son fils, hérite de la ferme d'Ozon et restaure en 1979 la longère qu'il habite pendant les vacances. Le nouveau métayer, Guy LE MENACH loge dans les bâtiments du bas. A son départ en retraite, de nouveaux agriculteurs en recherche de terres agricoles sollicitent M. Le Douarin. Le première ferme BIO de Séné va voir le jour à Ozon.

Depuis 1994, plusieurs exploitations agricoles ont vu le jour à Ozon et pratiquent le maraichère biologique. Aujourd'hui, on compte la Ferme d'Ozon, la ferme de Balgan (dont les terres principales sont à Ozon) et une dernière née en 2024.

1994 Gaec OzonJadin Balgan 

Au début des années 2000, M.Le Douarin entreprend la restauration des bâtiments du bas. 2 ans de travaux ont conduit à l'aspect extérieur des batiments tel qu'on peut les voir actuellement.

En 2014, l'actuel propriétaire acquiert l'ancien manoir d'Ozon. En 2024, il plante une vigne, là même où les Visitandines la cultivait. Les nouveaux propriétaires proposent également un gite pour découvrir la commune et le Golfe du Morbihan.

images

Auzon ancien presbytère  

Ozon corps ferme

Ozon métairie restaurée 

  

Inventaire Manoir Saint Sebastien Ozon

 

Marie Emilie BENOIT nait le 3 août 1906, au village de Kerarden où ses parents sont boulangers. Le dénombrement de 1911, juste avant la Première Guerre Mondiale, nous livre la composition de la famille Benoit. 

1911 Benoit Boulanger Kerarden

Au dénombrement de 1921, après guerre, elle n'apparait pas. Est-elle dans un lycée quelconque à étudier ? A l'âge de 15 ans elle commence à travailler comme boulangère chez ces grand-parents, les Morio, boulanger à Cariel.

1926 Kerarden Benoit Boulanger

En 1926, elle est pointé par l'agent de l'administraiton à Kerarden comme boulangère. Elle à 20 ans. En 1928, elle passe son permis de conduire : elle est l'une des premières, à Séné, à l'obtenir. Cela lui permet alors d'acheminer ses pains, avec sa camionnette Citroën.

1926 Benoit famille

Marie Emilie BENOIT en 1926, assise à gauche

 1931 Benoit de Kerarden Cariel

Au début des années trente, ses parents reprennent la boulangerie des Le Douarin à Cariel et la famille s'installe sur la presqu'île. 

1936 Benoit Boulanger CARIEL

Au dénombrement de 1931, elle réside chez ces parents.Agée de 25 ans, elle est encore célibataire.

Porteuse de paquets au maquis 

Pendant l'Occupation, sa tournée faisait quelques détours vers Colpo et Grand-Champ, avec certains paquets, parmi ses pains, au contenu mystérieux. Elle allait les porter au maquis de Botsegalo. En juillet 1944, 27 Résistants y furent fusillés. Parmi eux, Roger et Jean Le Gregam, 21 et 28 ans, domiciliés aussi à Séné et dont une place, à Montsarrac, porte le nom.

Son véhicule fut réquisitionné afin de servir de chauffeur aux offciers allemands basés à Séné. Comme d'autres Sinagots, elle cache des fugitifs réfractaires au Service du Travail Obligatoire.

Se dénonçant elle-même, Marie échappe de peu à l'arrestation. Après la guerre, elle poursuivit son activité de boulangère.

A la Libération, son père Eugène BENOIT, devient maire de Séné.

Portrait Benoit Marie agee

Au dénombrement de 1962, elle est encore active dans la boulangerie de Cariel désormais à la famille LE PENRU.

Ici la volià photographiée par Le Télgramme lors du repas des ancien en octobre 1996.

1996 10 Repas ancien Marie Benoit

Marie BENOIT décède à Séné à l'age de 98 ans. Une rue porte son nom inaugurée le 12 octobre 2013.

2014 01 31 SENE rue Benoit Marie

 

Les géographes en prenant des cotes et en établissant la cartographie d'un lieu, opèrent aussi un travail de mémoire.

L'histoire du moulin de Cantizac à Séné peut être retracée par les cartes disponibles.

La carte de Cassini, qui date du XVIII°siècle, montre que la vasière naturelle au fond du Golfe du Morbihan est déjà exploitée pour sa force marémotrice.

Cantizac Cassini 

Nicolas Fouquet

Selon Camille Rollando, (Séné d'Hier et d'Aujourd'hui) le moulin de Cantizac appartenait à Nicolas FOUQUET [1615-1680]. Le roi Louis XIV le lui confisque en 1664. Après sa mort, son épouse Marie Madeleine de CASTILLE [1635-12/12/1716] reprend la possession de ses terres de Cantizac.(sources wiki-pedia).

[Lire également l'histoire du Manoir de Cantizac qui dresse la genealogie des propriétaires du lieux]

Il faut distinguer le propriétaire, qui sous l'Ancien Régime est le plus souvent un noble ou une confrérie religieuse, de l'exploitant, le meunier, qui fort de sa technique fait tourner le moulin et moud le grain.

Ainsi, vers 1676, Yves Cormier et sa femme Jaquette Morice sont meuniers à Cantizac (Source Rollando). 

Mme de Castillan va se séparer du moulin et des biens qui l'entourent qui échoient à la famille LE MEZEC d'Auray qui vendent à leur tour les biens en 1714 à la congrégation des Dames de la Visitation de Vannes (source infobretagne.com) :

Des familles de meuniers se succèdent à Cantizac pour faire tourner le moulin, créant souvent des "dynasties" de meuniers.

1771 1785 SENE Cantizac

Louis SIMON [1670-11/01/1731 Séné-Cantizac] meunier à Elven à la date de son mariage (15/7/1698) avec Marguerite SEVENO [9/4/1684 -   ] vient s'établir à Saint-Avé où nait son fils aîné André [15/6/1704]. Puis, il vient faire tourner le moulin de Cantizac où nait sa fille Catherine en 1708.

1730 SIMON André Cantizac

Son aîné André meurt en 1730 à Séné et la famille marit la cadette Catherine SIMON, le 24/4/1731 à Claude MORICE [1/9/1706-12/10/1739], fils d'un meunier de Locmariaquer. De cette union naitront plusieurs enfants dont Guillaume MORICE. Au décès de leur père Claude en 1739, Mme Simon-MORICE épouse le 2/8/1740 François LE MAGREIX dont elle aura une fille Jeanne [3/8/1743-4/1/1790] puis à nouveau veuve, elle prend pour mari Jean GUYOT le 20/4/1744. A l'âge adulte, Guillaume MORICE reprend les reines du moulin. 

1764 MAURICE meunier Cantizac

Cet extrait de naissance daté du 10 novembre 1764 nous relate que la garçon meunier Joseph NICOL employé par la famille MAURICE ou MORICE à Cantizac va "réparer sa faute" et épouser Marie Louise MORICE (née le 28/11/1737), soeur du meunier Guillaume MORICE, qui vient d'accoucher d'une petite fille nommée Anne. 

1734 MORICE Claude Cantizac

En août 1762, Laurence GUIDINIAC mariée à Séné le 23/07/1754 avec Guillaume MORICE accouche d'une petite fille. Dernière trace sur les registre paroissiaux de leur présence à Cantizac.Il semble que des 5 enfants Morice, aucun n'ait repris le moulin, expliquant ainsi le changement de nom du meunier.

En épousant le 17/11/1767, Joseph BOUILLY, Jeanne LE MAGREIX, fille de Catherine SIMON et de son 2d mari, François LE MAGREIX, transmet le moulin de Cantizac à la famille BOUILLY. Le couple Bouilly x Le Magreix aura pas moins de 14 enfants, dont 2 jumelles, de 1768 à 1784. L'une des deux jumelles, Marie Jeanne BOUILLY [22/01/1776 - 7/07/1805] épousera Marc LETTY qui s'installe meunier à Cantizac.

1771 BOUILLY Meunier Cantizac

Photo : Archives du Morbihan - Ancien moulin du Hézo. Peut-être que le moulin de Cantizac ressemblait à ce moulin avant la Révolution.

Le Hezo moulin maree

A la Révolution, le bien devient national. La terre de Cantizac et ses dépendances sont acquises, le 20 avril 1791, par M. Périer, Directeur de la Compagnie des Indes à Lorient, au prix de 85,000 livres.(Source infobretagne.com). Jacques Paul Augustin PERIER [26/05/1746-1793] s'était marié en 1777 à Marie-Charlotte CARIER. Issu d'une noblesse récente, Périer est inquiété pendant la Terreur. Il se suicide à Lorient en 1793, durant, ou juste après son incarcération. En 1794, son épouse et sa fille seront assassinées par les Chouans sur la route de Lorient en allant recueillir sa succession.

Cet extrait d'un livre atteste cette acquisition.

1791 cantizac Périer

Dès lors le propriétaire du moulin de Cantizac sera aussi son exploitant. Ce capital sera transmis en héritage et une lignée familiale de meuniers voa faire tourner le moulin de Cantizac aux portes de Séné.

1796 LETTY Marc fils de meunier Cantizac

L'acte de naissance de Pierre Marie LETTY, né le 1er août 1796 ("vieux style" correspondant au 14 Thermidor de l'An IV) nous indique que ses parents, Marc LETTY [1771-26/07/1805] et Marie Jeanne BOUILLY [1776-7/07/1805], sont meuniers à Cantizac. Le père de Marc, Vincent Letty était déjà meunier à Treffléan. Les époux Letty décèdent en 1805 et il semble que de leurs nombreux enfants, sans doute trop jeunes, aucun n'ait pu reprendre le moulin.

La minoterie échoit au beau-frère de Marc Letty, Toussaint DALIDO [29/10/1780-27/05/1828], époux de Louise BOUILLY [2/09/1784-27/06/1823]. L'acte de naissance de sa fille en 1820 nous atteste l'activité de meunier des Toussaint DALIDO à Cantizac. Les DALIDO sont issus d'une famille de meuniers établis à Billiers. Une branche de la famille donnera Louis Jules DALIDO, patron du Moulin de l'Etang aux Ducs à Vannes, qui brûlera dans un terrible incendie en 1910.

1820 Dalido meunier fille Louise

La malchance règnerait-elle au sein des meuniers à Séné ? Toussaint DALIDO perd sa femme en 1823 et décède en 1828. Les sites de genealogie recensent plus de 8 enfants, dont deux jumeaux mais aucun n'arrive à l'âge adulte. A son décès en 1828, le moulin va changer de propriétaire.

Cantizac 700 1820 meuniers

Extrait du cadastre 1810 : le moulin est positionné sur la digue; la maison du moulin est quant à elle sise sur le chemin qui mène au manoir. La carte figure aussi le "gois" à Kerhuileu fait de pierres qui permet de gagner la pointe de Rosvellec.

Cantizac cadastre 1810 2

Dans l´enquête industrielle de 1836, ce moulin est décrit comme un moulin à roue droite, avec une meule venant de Vannes et une qualité des moutures dite à la grosse (farine utilisée uniquement par le boulanger qui réalisait lui-même le tamisage) ou à la lyonnaise (son moulu une seconde fois).(Source Inventaire du Patrimoine de Bretagne).    

Lors du dénombrement de 1841, Julien DENE déclare l'activité de meunier à Cantizac et emploie un garçon meunier. La consultation des tables décennales et des sites de genealogie permet de retrouver l'acte de décès de Julien DESNE à Séné Cantizac le 2/07/1855. Il a marié sa fille Mathurine Anne [19/08/1817 Plumelec - 2/03/1878 Le Hézo] à un meunier du Hézo en 1848. Il a enterré son fils Jean [28/11/1824 Plaudren - 8/07/1854 Limoges, transcrit à Séné] alors incorporé dans le 5° régiment des hussard à Limoges.

1841 Meuniers Cantizac DENE

Carte postale : figurant en habit de garçon meunier coiffé de la calaboussen et chaussé de sabot. Roscoff

Fils de meunier coiffé de la calaboussen

Toutefois sa fille, Louise Françoise DENE [29/09/1815 Plumelec] se marie en 1840 avec Pierre LE RIDANT, un gars de Séné, et déclare la profession de meunière. Pierre LE RIDANT adopte le métier de sa femme.

Extrait de cadastre 1844 :

L'étang de Cantizac reçoit les eaux du ruisseau éponyme en amont. la route principale qui relie Séné à Vannes enjambe le ruisseau au lieu-dit "Pont d'Argent". C'est l'axe principal pour aller à Vannes. En aval de l'étang, une digue, des vannes et le moulin bloquent à marée haute l'eau de mer qui a pénétré l'étang. La digue est étroite et incurvée. Un chemin poursuit, passe au plus près de la maison du meunier puis bifurque vers le manoir de Cantizac et vers Kerhuilieu. La digue sera élargie à la fin du XIX°siècle. Le tracé retenu sera droit, enlevant à la mer quelques m² d'estran.

1844 Cantizac casdastre

En 1860, il l'exerce toujours lorsqu'il est témoin au mariage de Pierre Marie JOLAM, garçon meunier.

1860 Jolam mariage Le Ridant meunier CANO

En 1845 le moulin est acheté par Charles AVROUIN FOULON qui fera faillite et vendra le moulin à Joseph Gachet. Cet annonce notariale de 1859, indique que le moulin de Cantizac, exploité par la veuve Desné est mis en vente.

1859 Moulins SENE Desné vente

La consultation fastidieuse des régistres d'état civil numérisés par les archvies du Morbihan permet de lire la profession des Sinagots qui déclarent par exemple la naissance d'un enfant. Il y a aussi le nom et la profession des témoins.

1863 Gachet meunier Cantizac

Sur cet extrait de naissance de Marie Le Viavant née à Cantinzac le 6 mars 1863, on peut lire que Pierre GACHET, meunier à Cantizac a été témoin. Pierre GACHET [2/09/1798 St Nolff - 23/12/1872 Sulniac]  était  déjà meunier au moulin de Caradec à Saint Nolff.

Cependant l'acte de vente de 1928 issu du Conservatoire des Hypothèques (voir plus bas) retrace l'histoire de la vente. Il apparait que le fils de Pierre GACHET, Jean Marie GACHET, acquiert en aout 1859, à l'âge de 23 ans, le moulin de Cantizac au sieur Charles Gratien FOULON, ex receveur du Morbihan qui a fait faillite. Depuis quand M. FOULON était propriétaire du moulin ? Pierre GACHET était probablement l'employé meunier de FOULON..

Moulin Le Faouët

Arthur Midy (1877-1944) Intérieur du moulin du Grand-Pont au Faouët.

Huile sur toile 54.5 x 46 cm. Musée du Faouët.

Jean Marie GACHET [6/05/1836-19/03/1901] se marie à Saint-Nolff le 4/11/1866 avec Marie Anne MARTIN. Ses enfants naitront à Séné. Jean Marie GACHET est un entrepreneur dynamique. Il reconstruit le moulin et l'équipe d'une chaudière pour s'affranchir des horaires des marées et de la capacité de l'étang de Cantizac qui sans doute s'est envasé avec le temps. Le moulin laisse place à une minoterie équipée de cylindres et de plansichter. le bâtiment s'élève sans doute sur au moins deux étages et les combles pour disposer les matériels de mouture.

Gachet famille

L'abbé Louis Marie Gachet, livre dans le bulletin paroissial "le Sinagot" dans les années 1970, un souvenir d'enfance :

"Il était à un étage peut-être deux plus probablement, le 1er étage contenait surtout les cylindres – et aussi nécessairement les élévateurs qui dans toute minoterie se dressent et y fonctionnent de haut en bas et de bas en haut. Au 2ème étage, ou bien au grenier, il y avait les bluteries (plansichter) qui servent au tamisage ( ou blutage) des différentes moutures et séparent les farines et le son, jusqu’à ce que ayant monté et descendu – remonté et redescendu, tout ne tombe dans les chambres à farine pour attendre, ou dans des sacs prêts à être enlevés. Le moulin avait à son pignon Est, côté SENE, une lucarne d’où s’échappaient après un dépôt ( de grains cassés – ou de sable – ou d’autres grosses saletés), les poussières que, à tout le moins, on trouvait alors après vannage ou la battage dans les froments du pays. Pendant que le moulin tournait, l’éclairage électrique y était assuré – de même ailleurs qu’à la maison d’habitation du meunier assez proche. (Une merveille qu’un pareil éclairage en ces temps-là !!!)

Photo du chemin vicinal Source Emile Morin. Cette phto des années 30 permet de distinguer en second plan la hauteur du moulin..

1936 Cantizac vue chemin vicinal

Jean Marie GACHET, dont le frère Mathurin a été maire de Saint Nolff, se lancera aussi en politique et deviendra maire de Séné. Il donnera son accord à l'élargissement de la digue et à la création d'une voie directe vers Vannes qui changera la physionomie de Séné (lire digue et pont).

Lors du dénombrement de 1891, la famille GACHET esr recensée à Séné. Elle emploie 5 domestiques. 

1891 Gachet meunier

La carte 1887  montre également la présence du moulin et de la retenue. En face côté Vannes on reconnait les salines de Rosvellec dont il reste aujourd'hui des vestiges. 

Cantizac Etat major

Après la mort de son père en 1901, le fils, Jean Marie Désiré GACHET [19/09/1867] reprend l'activité et apparait au dénombrement de 1901 à Cantizac. Une certaine prospérité se dégage du foyer composé de deux ouvriers meuniers, de deux charetiers pour livrer la farine aux boulangers et de deux domestiques. Le temps où les paysans apportaient leur blé et repartaient avec leur farine semble révolu. D'autres difficultés apparaissent : se faire payer des boulangers !

1901 Cantizac Gachet Désiré Jean meunier

Le départ du meunier

Le 18 mars 1905, le Tribunal déclare en faillite la minoterie Gachet à Cantizac. Le moulin est vidé de sa machinerie et laissé à l'abandon.

1905 03 18 Cantizac faillite Gachet  1934 04 29 Cantizac vente 

Le beau-frère de Désiré GACHET, Jean Mathurin CAIJO, marchand de bois à Moustoirac, rachète le moulin en 1907 pour le revendre en 1909 à M. EVENARD Mathurin sérurrier à Vannes. On peut comprendre de l'article suivant, que M. EVENARD n'est pas meunier; il loue les batiment à l'ostréiculteur Esnold.

1923 Cantizac vol Evenard Esnold

Après la mort de ce dernier en 1920, sa veuve et ses enfants cèdent le moulin en 1928 en indivision à M&Mme LE GOUGUEC, armateur à la Trinité sur Mer, M&Mme MAOUT et M&Mme TERIOUX. Ces trois propriétaires revendent en 1929 leur bien à Francis CHABREDIER et sa femme née FAUCONNET.

Source : Conservatoire des Hypothèques :

1928 Vente Hypothèque

M&Mme CHABREDIER décident dès 1930 de s'en défaire mais la vente est invalidée. En mai 1934, comme l'indique l'article de presse ci-dessus, le moulin est remis en vente mais tarde à trouver un acquéreur. On ne parle plus de moulin mais d'une maison d'habitation.

En avril 1940, les batiments sont détruits par un incendie comme le rapporte cet article de Ouest Eclair daté du 19/04/1940.

1940 04 Ouest Eclair Incendie Cantizac

En octobre 1943, les ruines sont acquises par Eugène LE GUERNEVE de Vannes qui a dû remettre en état l'habitation. En novembre 1952, un certain Joseph Jean GUILLEVIC epoux CAUDAL acquiert l'habitation. En 1954, le moulin est acheté par la famille LE RAY et passera aux héritiers qui s'en déssaisissent 2014.

Photo aérienne www.remonterletemps (IGN) de 1952.

1952 Cantizac etang

Le nouveau propriétaire du vieux moulin de Cantizac a complètement restauré les batiments pour en faire une habitation moderne avec une superbe vue sur la Golfe du Morbihan et la pointe de Rosvellec.

2017 Cantizac maison moulin

La maison du meunier existe toujours à quelques pas du vieux moulin rénové.

Cantizac meunier

 

CHRONOLOGIE 

1664 Confiscation des bien de Nicolas Fouquet

1673 Mme de Castille récupère ses biens dont le moulin de Cantizac

1676 Yves Cormier et Jaquette Morice meuniers à Cantizac

ca 1700 : la famille LE MEZEC d'Auray est propriétire du Moulin

ca 1708 famille SIMON meuniers à Cantizac

1714 ca Le moulin devient propriété des Dames de la Visitation

1735-1762 famille MORICE x Simon meuniers à Cantizac

ca 1771 : famille BOUILLY meuniers à Cantizac

1789 Révolution

1791 Le moulin devient bien national et M PERIER l'achète.

1793 A la mort de Périer la famille LETTY x Bouilly devient meunier à Cantizac

1805 Mort de Marc Letty, le moulin passe à son beau-frère Toussaint DALIDO

1828 Mort de Toussaint Dalido.

1841 La famille DENE est établie à Cantizac

1855 Julien DENE décède. Sa fille et son gendre LE RIDANT continuent l'activité

1860 LE RIDANT Pierre toujours meunier

1863 Pierre GACHET a repris le moulin

1866 Son fils Jean Marie GACHET modernise le moulin.

1901 Décès de jean Marie GACHET

1905 Faillite de Jean Marie Désiré GACHET

1907 Vente à M. CAIJO de Moustoirac

1909 Achat par M. EVENARD Mathurin sérurrier rue de l'abbatoir à Vannes

1914-18 1ère Guerre Mondiale

1928 Vente à M. LE GOUGUEC et consorts, armateurs à la Trinité sur Mer

1929 Vente à M; Francis CHABREDIER et sa femme née FAUCONNET

1930 Vente à Mr Tallusière Albert époux Hamon, invalidée pour non paiment

1934 Vente du moulin qui était une habitation par M. Chabedrier et Mme Fauconnet

1939-45 2° Guerre Mondiale

4/1940 : Incendie et destruction totale du moulin; Le moulin avait été transormé en logements saisonniers

10/1943 Vente à Eugène LE GUERNEVE époux Coquer, 9 rue de Conleau Vannes 

11/1952 Vente à Joseph Jean GUILLEVIC epoux CAUDAL

03/1954 Vente à André LE RAY, charpentier de Locmaria Grand-Champ 

01/1961 Vente à Mathurin Marie LE RAY

03/1970 Vente à Clément Louis Marie LE RAY époux Loyer

2007 Vente au propriéatire actuel.

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1993," l'ancêtre" de la communauté d'agglomération "Vannes Agglo", on disait à l'époque, le "SIVOM" acronyme pour "Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple" décidait la construction d'un "Centre International de Séjour" du Pays de Vannes. L'achèvement des travaux avait lieu en mai 1993 et la gestion confiée à une "association" ad hoc.

Centre loisir VUE

L'implantation avait été retenue à Séné entre le village de Moustérian et les hameaux de Gorneveze et Morboul, en face du plateau sportif Le Derf, à quelques centaines de mètres de la plage de Moustérian et proche du littoral et de la base nautique de la Pointe du Bill gérée par la Mouette Sinagote.

Par cette décision, la commune de Séné confortait son rôle de "poumon vert et maritime" de Vannes, forte déjà du Centre AVLEJ également à Moustérian. [lire article dédié].

1993 12 CIS

Sur un terrain de 16.640m², sortait 1.800 m² de bâtiment sur trois niveaux, à une époque où l'on ne pensait pas trop à l'accueil des personnes à mobilité réduite... La première directrice fut Mme Gangneux. L'Auberge de Jeunesse fut affublée d'un nom pompeux de "Centre International de Séjour".

Durant ces années, l'accueil de groupes scolaires pendant les vacances a sans doute constitué l'essentiel de la clientèle du "CIS de Mousterian"..[Trouver des sources]. Cependant, les auberges de jeunesse ont vite été un modèle en perte de vitesse auprès d'une clientèle d'enfants et de parents en manque de loisirs "un peu plus fun".

logo ancien asterides

Le SIVOM transformé en Agglo de Vannes choisit un nouveau gestionnaire plus "professionnel". Le groupe Les Astérides de la Roche sur Yon dynamisa la structure.

2011 X LCPA ete Séné

Les dernières années sous sa gestion, par exemple entre 2008 et jusqu'en 2013, l'organisateur de séjours pour adolescents LCPA mis à son catalogue de prestations, des séjours à Séné. Cela représentait en 2008-2009 plus de 20% des entrées. Le centre de séjour complétait son remplissage en accueillant pendant 7 saisons, des jeunes sportifs du CFEM, Centre de Formation et d'Entrainement Multisport du Pays de Vannes, autre structure publique subventionnée. Sa principale ressource était de servir de dortoir aux élèves du Lycée de Menimur avant que cet établissement scolaire privé n'aggrandisse le sien. Malgré ces efforts, le produits pour l'exercice 2008-2009 accusait une baisse de plus de 10%...

Les élus de Vannes Agglo décidèrent de se défaire du Centre International de Séjour qui ne correspondait plus aux besoins de leurs administrés en Pays de Vannes...

La ville de Séné racheta le centre en 2011 pour la somme de 834 k€ et renouvella le mandat de gestionnaire au groupe Astérides. Sans véritable projet pour ces batiments, la municipalité, endettée, dû se résoudre à se défaire elle aussi de la gestion du centre.

ucpa séné

Il fut cédé en 2018 pour 1.035 K€ (terrain compris), à un professionnel expérimenté de l'acceuil avec hébergement, l'UCPA. Le centre UCPA de Séné-Moustérian s'est spécialisé dans l'accueil des 6-11 ans en multisports, incluant un apprentissage du cirque en partenariat avec le cirque Micheletty et bénéfice de plus de 90  places d'hébergement.

https://www.ucpa.com/sejours/hebergement-hebergement-sene

 

 

 

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