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Le Haut commandement français ne se resous pas à l'occupation de la France par les armées allemandes. Que cela soit en Artois en décembre 1914, en Champagne en hiver 1915, les offensives n'ont pas apporté de résultats tangibles. L'Argonne n'échappe pas au "mythe" de la percée à tout prix....Entre Champagne (Marne à l'Ouest) et Woevre (Meuse à l'Est), on décide une autre offensive....

Le soldat LE BARBIER Joseph Marie est "tué à l'ennemi" le 6 avril 1915 dans une attaque mal préparée autour du village de Vauquois en Argonne.

Il nait le 24/02/1887 à Lorient comme nous l'indique son extrait de naissance d'un père préposé des douanes et d'une mère sans profession.  On y lit que les parents se sont mariés à Séné, sa mère née DANET est de Séné.

LE BARBIER extrait

La famille s'établit au village de Langle sur Séné qui compte alors plusieurs casernes de douaniers. Tout "naturellement" le fils commence une vie de marin comme les gars de son âge et on retouve sa fiche d'inscrit maritime. De 1902 à 1905, il est mousse puis matelot.

Cependant, en juin 1905, il opte comme son père pour entrer dans l'administration des douanes.

LE BARBIER mousse

 Au dénombrement de 1906, il est préposé des douanes à la caserne des Quatre-Vents à Séné..

LE BARBIER douanier 1906

De la classe 1887, il fait sa conscription en 1907 au 3° régiment de Zouaves puis au 2° régiment d'Infanterie coloniale.

Quand éclate la guerre, il intègre le 42° Régiment d'Infanterie Coloniale. L'historique du 42°RIC indique bien son décès au sein de ce régiment, comme son acte de décès, alors que la fiche Mémoire des Hommes" indique par erreur le 22°RIC.

Le soldat LE BARBIER meurt dans les tranchées dites en "V" sur le territoire de Vauquois. Malgré la préparation de l'attaque, le pilonage de l'artillerie, son bataillon prend puis reperd des tranchées ennemies sous le feu des mitrailleuses....

Cette attaque est bien décrite dans l'historique du régiment et les commentaires a posteriori du rédacteur méritent lecture. L'extrait est ici retranscrit accompagné de photographiers de Vauquois :

"L’ordre d’opérations n°77/c de la 10°D.I. prescrit pour la journée du 4 avril une attaque portant sur toute la région ouest de Vauquois.

Le 1er bataillon mis à la disposition de la 19° brigade, reçoit comme objectif d’attaque l’ouvrage du V de Vauquois. Il devra occuper le 4 avril à 4H30 les emplacements suivants :

Une compagnie dans les tranchées face à l’ouvrage du V ;

Une compagnie dans le boyau reliant le bois Noir à ces tranchées

Deux compagnies dans les tranchées du Bois Noir.

Mais, en raison d’une pluie continue, l’attaque projetée est remise au 5 ; le 1er bataillon va coucher à Neuvilly ; le 2° bataillon est utilisé à l’est de Vauquois.

Le 1er bataillon quitte son cantonnement pendant la nuit du 4 au 5 pour se porter sur ses emplacements. L’attaque doit être déclenchée à 17H30.

Le chef Ruben, commandant le bataillon, donne ses instructions de détail aux unités : la 16° compagnie attaquera la première ligne de défense allemande, organisera la position conquise et établira un barrage de manière à arrêter les renforts allemands venant de la direction de Boureuilles.

La 15° compagnie appuiera la droite de la 16° ; elle repoussera si possible son mouvement en avant de façon à enlever la deuxième ligne de tranchées ennemies ; elle fera une conversion à droite pour attaquer l’ouvrage intermédiaire.

Elle sera renforcée suivant ordres du chef de bataillon par la 13° Compagnie.

La 14° Compagnie reste à la disposition du Chef de Bataillon.

 

LE Barbier Vauquois 41

La préparation d’artillerie est intense et bien conduite, elle dure de 15H30 à 17H30 ; son action doit être complétée par l’explosion d’une mine creusée sous les tranchées allemandes/

Cette explosion ne se produisant pas, le chef de bataillon donne à 17H30 le signal de l’attaque.

Les deux sections de gauche de la 16° compagnie enlèvent brillamment, sans trop de pertes, la fraction de ligne ennemie devant elles ; l’ouvrage a une profondeur de 2 mètres avec des parois à pic du côté de l’ennemi ; une fusillade assez vive part des abris souterrains ; le sous lieutenant Traineau fait lancer quelques grenades, les défenseurs au nombre de 31 se redent.

Les deux sections de droite de la 16° compagnie sont arrêtées avant d’aborder la posiiton par un large entonnoir de mine et soumise à un feu de mitrailleurs provenant de l’ouvrage intermédiaire ; elles subissent de grandes pertes, le sous lieutenant Couderc est tué.

La 15° compagnie se porte en avant par fractions ; au débouché de la tranchée de départ, un feu extrêmement violent de mitrailleuses arrête net son élan : deux chefs de sections sont tués ; toute nouvelle tentative de progression est arrêtée.

A 17H40, le chef de bataillon Ruben, blessé, est obligé  de passer son commandement au Capitaine Vialatte.

A 17H45 les deux sections de la 16° restées en arrière réussissent à pénétrer dans la posiiton ennemie très réduite, elles sont renforcées par 15 hommes de la 15° compagnie.

L’organisation de l’ouvrage conquis est immédiatmeent commencée : une demi compagnie du génie, mise à la dispositon du bataillon, amorce le boyau devant le relier à notre parallèle de départ.

A 19H15, deux sections de la 14° compagnie pénètrent à leur tour dans la tranchée allemande ; le boyau de communication est terminé à 23H15 et occupé immédiatement per deux sections de la 13° compagnie qui s’est rapprochée, prête à intervenir en cas de contre-attaque.

A 3H15, l’ennemi prépare une contre-attaque par un tir extrêmement nourri et très ajusté de mortiers de tranchée.

Les projectiles tombent à profusion sur la droite de la tranchée conquise ; faisant de grands vides parmi les occupants ; notre droite fléchit et est contrainte à un repli. L’infanterie allemande profite de cet instant de désarroi pour franchir le barrage hâtivement construit ; elle prend d’enfilade les défenseurs qui sont obligés d’évacuer la tranchée.

Arrêtés un instant dans l’entonnoir de l’ouest, ils en sont chassés par le bombardement ; en définitive, ils doivent replier dans la tranchée de première ligne après avoir coupé le boyau de communication dont ils conservent la possession.

Une contre-attaque immédiate ordonnées par le capitaine Vilatte en peut amener la réoccupation de la tranchée ennemie/

Le 6 avril à 17H30 après une très courte préparation d’artillerie, un nouvel effort est tenté.

A 17H35, le capitaine Vialatte, blessé, doit céder son commandement après avoir donné ses instruction au sous lieutenant Traineau qui se trouve à ce moment près de lui.

La 13° compagnie est chargée de mener l’attaque ; dans un premier élan elle réussit à progresser jusqu’à l’entonnoir précédant la positon ennemi : là elle est fixée par des feux violents d’artillerie ; de mitrailleuses et surtout d’infanterie. Les Allemands se sont renforcés en cours de nuit précédente ; la tranchée ennemie est garnie de nombreux défenseurs ; des fractions de la 13° Compagnie réussissent à tenir cependant jusqu’à la nuit, toutes les tentatives faites pour les renforcer échouent ; les feux nourris et ajustés fauchent ceux qui tentent de franchir l’espace découvert.

Malgré l’allant et la ténacité des officiers et de la troupe, le 1er Bataillon n’a pu obtenir et compléter les résultats de la veille : les hommes étaient extrêmement fatigués par trois jours et trois nuits passés sur les positions d’attaque, et précédés seulement de deux jours de repos au cantonnement après une rude période.

L apluie continuelle avait détrempé le terrin et rendait la progression très difficile, occasionnant des éboulements. La boue avait pénétré jusque dans les mécanismes des armes, nuisant à leur bons fonctionnement. Enfin l’attaque avait été précédée d’une préparation d’artillerie trop courte, absolument inefficace, de sorte que le 1er bataillon attaquant pour la troisième fois, alors qu’il avait perdu la moitié de ses effectifs s’est heurté à des tranchées intactes dont les moyens  matériels de défense étaient augmentés, occupés par un ennemi renforcé et dont le moral n’avait subi aucune atteinte.

Telles sont les causes de l’échec, malgré la vaillance et l’entrain de tous ; le rôle du 1er bataillon fut des plus honorables, bien que le succès n’ait pas couronné ses efforts.

Il atait remplacé dans la nuit du 6 au 7 par par le 89° R.I. ; la relève fut des plus malaisés, certaines fractions ne rejoignait le cantonnement d’Aubreville que dans la matinée du 7.

Les pertes étaient graves par comparaison avec l’effectif engagé : 4 officiers dont 2 tués, 239 hommes de troupe dont 42 tués.

Ajoutées à celles du mois précédent, elles équivalaient à la moitié de l’effectif total présent du régiment officiers et troupe/.

L’ordre du régiment n°75 du 25 avril énumérait les braves cités à l’ordre de l’armée à la suite de ces brillantes et rudes actions ; l’ordre n°76 de même jour apprenait que la médaille militaire venait récompenser l’héroïque conduite de l’adjudant Page Ernest des sergents Belle Gilbert et Galy Huppolyte.

 

LE Barbier Vauquois 21

 

 

Une belle demeure de la seconde moitié du XVI° siècle inventoriée au patrimoine breton.

Bien restaurée par un Sinagot qui fait revivre Séné d'antan...

Maison Vierge Inventaire

Maison vierges façade AV  Maison Vierges façade

 

Maison vierges porte AV  Maison Vierges porte

 

Maison Vierge tour AV      Maison vierge tour

 

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Comment repousser l'ennemi ? Comment en finir avec cette guerre de tranchées qui emporte tant de soldats, tant d'hommes? Comment en finir avec cette guerre et un ennemi aussi déterminé que soi ?

Le Chemin de Dames, Verdun, la Somme, ces offensives se sont heurtées à un ennemi aussi bien équipé, aux barbelés redoutables pour le fantassin, aux obus dévastateurs, aux mitrailleuses assassines.

L'entrée en guerre des Etats-Unis d'Amérique donne un avantage numérique aux Alliés. Il fallait pour en finir rapidement avec cette guerre, un armement déterminant aux mains de nouveaux régiments d'artilleurs.

Parmi ces soldats de l'Artillerie Spéciale, le soldat Louis Marie GUIGUELE.

 

Louis Marie GUIGUELE [30/9/1881- 14/10/1918] nait à Brech près de Lorient comme nous l'indique son acte de naissance. Il est le fils naturel de Jeanne Perrine GUIGUELE [ca 1848 - 28/8/1896].  Déjà marqué par sa naissance....Il devient orphelin à l'âge de 15 ans au décès de sa mère. L'Armée Française va devenir sa nouvelle famille.

1881 brech GUIGUELE Extrait

Sa fiche de matricule des archives du Morbihan nous indique qu'à l’âge de d’accomplir son service militaire, il réside à Quistinic, près de Plouay.

Il s’engage le 16 mars 1901 pour 5 ans dans la marine. Nommé matelot de 2° classe puis matelot de 1ère classe. Il renouvelle son engagement pour 3 ans en 1906. Il fait preuve de "vaillante conduite" lors d'un typhon à Hong-Kong en septembre 1906. Le 16/06/1909, il passe à la réserve et se marie comme l'indique la mention marginale de son acte de naissance, à Lorient le 28/08/1909 avec Marie Françoise LE DORZ [24/7/1879 - 2/5/1955]. Il réside au 12 rue de Dorval. Il aura un enfant de sa femme, Suzanne qui ne survivra pas [3/1/1914 - 20/1/1914].

GUIGUELE mariage presse

 

Sans doute marqué par ce décès, il s'engage à nouveau dans l'Armée au sein du Régiment d'Artillerie Coloniale ce qui l'amène au Maroc et en Chine.

6 avril 1914 - Rengagé 2 ans, au 1° Rgt d'Artillerie Coloniale de Lorient

126 avril 1915 - Nommé Brigadier

11 juillet 1916 - Nommé Maréchal de Logis (à 101° Batterie du 1° RAC)

13 mars 1917 - Cité à l'ordre de la 2° Division d'Infanterie Coloniale

2 juin 1917 - Cité à l'ordre de la 2° Division d'Infanterie Coloniale

11er octobre 1917- Décoré de la Médaille Militaire

18 février 1918 - Affecté au 81° RALT (Régiment d'Artillerie Lourde à Tracteur) de Satory.

Il rejoint la 80° Batterie du 81° RALT du Camp AS de Cercottes (près d'Orléans)

Depuis Novembre, à la dissolution du Camp AS de Marly-le-Roy, les affectés dans l'Artillerie Spéciale arrivaient directement à Cercottes.

Ces nouvelles unités de l'artillerie disposent de différents modèles de chars d'assaut, le Renault F17, le Schneider et le Saint-Chamond. Ce sera l'arme décisive pour écraser les barbélés, éventrer les lignes adverses et faire reculer l'ennemi.

GUIGUELE char renault ft 17 6

  GUIGUELE char Schnzider

Ce dernier modèle dit "Saint-Chamond", du nom de la ville où ils sont produits, équipe le 501° Régiment d'Artillerie Spéciale, qui sera aussi appelé "artillerie d'assaut'. Il est déployé sur le front belge en septembre 1918.

GUIGUELE char St Chamond 2

 

1er mai 1918 - Affecté au 500° RAS de Cercottes : Cette affectation est le résultat de la création d'un régiment support de l'Artillerie Spéciale, en remplacement du 81° RALT. Le 500° RAS de Cercottes était à la fois le centre d'instruction, le centre administratif et le dépôt de toues les unités de chars.

De février à Juin 1918, Louis Marie GUIGUELE sera formé à la conduite automobile au Camp des Tourelles d'Orléans. C'est la TM 1402, du Service Automobile, qui se chargeait de cette partie de la formation. La partie technique char ( conduite, entretien et emploi des armes, se faisaient au Camp de Cercottes, au sein de la 82° Batterie. C'est au sein de cette Batterie que les Compagnies d'AS touchaient tous leurs matériels (du chars au poignard).

16 juin 1918 - Création de la 335° Compagnie de chars Légers (AS 335) du 12° BCL du 504° RAS.

18 juillet 1918 - Déplacement par train de Cercottes à Bourron de l'AS 335 Le Camp AS de Bourron (au Sud de Fontainebleau) était une étape intermédiaire qui permettait de désenorgorger le Camp de Cercottes des unités déjà prêtes au combat. C'était aussi un centre de réparation qui recevait les chars endommagés au combat.

4 août 1918 - Déplacement par train de Bourron, au Camp AS de Mailly-Poivres (en Zone des Armées), de l'AS 335

26 août 1918 - Déplacement par train du Camp AS de Mailly-Poivres pour Vic-sur-Aisne (débarquement à la Vache Noire)

2 juillet 1918 - Combats dans le secteur Nord-Est de Juvigny en appui de la 1° DI Marocaine et de la 66° DI

12 septembre 1918 - Déplacement par train de Vic-sur-Aisne (gare de la Vache Noire) pour le Camp AS de Mailly-Poivres.

6 octobre 1918 - Déplacement par train du Camp AS de Mailly-Poivres pour Bergues du 12° BCL du 504° RAS

8 octobre 1918 - Débarquement à Bergues (Sud de Dunkerque)

9 octobre 1918 - Cantonnement de l'AS 335 à Armbouts Cappel (Sud de Dunkerque)

12 octobre 1918 - Cantonnement du 12° BCL du 504° RAS à l'Est du bois de Houlthulst (à l'Ouest de Roulers)

14 octobre 1918 - Combats dans le secteur de Geite/Saint Joseph en appui du 226° RI de la 70° DI attaquant vers Lichtervelde.

Dans sa section de 5 chars, commandée par un officier, le Maréchal des Logis Louis Marie GUIGUELE était chef d'un demi section. Il disposait normalement d'un Renault FT canon et avait sous ses ordres un autre Renault FT, équipé d'une mitrailleuse.

 Le char du MdL Guiguelé et du Brigadier Papegay est touché par un coup au but direct et prend feu. L'équipage est tué sur le coup et complétement carbonnisé, ce qui explique l'absence de tombe. Sa croix de guerre est attribuée à titre posthume.   

Cette carte situe les lieux des combats ou périt Guiguelé.

Photo d'une rue de Hooglede où on distingue derrière 3 soldats français un char Saint-Chamond.

 GUIGUELE Hooglede Geite 2b 

GUIGUELE Hooglede

Louis Marie GUIGUELE a fait l'objet de citations et reçu la médaille militaire le 1er/10/1917. croix de guerre Etoile de Bronze. Il décède donc à Geite Sint Josef en Flandres belges, le 14/10/1918. Son acte de décès est retranscrit à l'état civil de Séné.

GUIGUELE acte deces

 

Louis Marie GUIGUELE est né à Brech en 1881, il est domicilié  au tour de 1901 à Quistinic, il se marie à Lorient en 1909.

Comment expliquer la transciption de son décès sur le registre d'état civil de Séné ?

Wiki-sene emet l'hypothèse qu'à la mort de samère, alors âgé de 15 ans, comme d'autres "enfants de l'assistance",  il a été placé dans une ferme à Séné. Cependant aucun des dénombrement de 1886, 1901, 1906 n'a recensé le jeune Louis Marie GUIGUELE. Il est passé à travers les mailles du filet administratif.

Le jugement du Tribunal de Vannes en date du 23/08/1922 consultable aux Archives du Morbihan montre que la décision de justice qui fait foi, ne fut pas facile à prendre. Le maire de Séné est interrogé, on ne se souvient pas du jeune GUIGUELE. Finalement le juge certifie sa domiciliation à Séné.

1922 Ministre adresse

Louis Marie GUIGUELE fait partie des "5 Oubliés" dont le nom n'a pas été gravé au monument aux morts de Séné.

GUIGUELEaumonument

Toutefois le site MemorialGenWeb nous indique la présence de soldats GUIGUELE. Ces quatres noms semblent ne faire qu'un. En effet, il signale un Guiguelé artilleur dans différents bataillons. On sait que ces unités en 1918 ont beaucoup évolués et essaimées pendant les derniers mois de guerre. On retiendra donc que GUIGUELE oublié à Séné est bien honoré à Berry au Bac à la nécropole dédiée au chars de combat.

guiguele berry

 

 GUIGUELE berry   GUIGUELE berry 2

 

 

 

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L'offensive Meuse-Argonne fut la dernière attaque de la Première Guerre mondiale. Ce fut également la plus grande opération et victoire de l'American Expeditionary Force (AEF) dans cette guerre. L'offensive se déroula entre le 26 septembre et le 11 novembre 1918 sur un front de la Marne jusqu'à la Meuse. Cette opération poussa l'armée allemande à la défaite finale et à la signature de l'armistice du 11 novembre qui mit fin aux hostilités.

Dans sa première phase, se déroula la Bataille de Somme-Py, du 26 septembre au 3 octobre 1918 dans la Marne. source : 20072008.fre.fr

La préparation d'artillerie commence le 25 septembre au soir et, le lendemain à 5 h. 25, les troupes d'attaque de la IVe armée s'élancent des tranchées. Ce ne sont en réalité, que de simples détachements chargés de réduire les résistances qui pourrait encore subsister dans les avancées des positions allemandes. Ils sont rejoints à faible distance des tranchées de la position principale, par les vagues d'assaut qui enlèvent d'un bond la position et la dépassent.

Le premier jour, les Allemands sont bousculés sur 4 kilomètres de profondeur au nord de Ville-sur-Tourbe et de Massiges et sur 5 kilomètres au nord de Perthes-les-Hurlus. C'est ainsi que la IVe armée s'empare de la ferme de Navarin, de la butte de Souain, de Tahure, de Rouvroy et de Cernay-en-Dormois. On fait en outre 7.000 prisonniers.

BREDOUX bataille Somme Py

Malgré le mauvais temps, la IVe armée poursuit son offensive le 27 septembre. Les progrès sont plus lents : on n'avance au maximum que de 2.300 mètres tout en faisant plus de prisonniers que la veille (10.000). Fontaine-en-Dormois, Gratreuil tombent en notre pouvoir, mais on atteint seulement les lisières de Somme-Py.

A partir du 28 septembre, l'avance est très ralentie : les réserves allemandes sont arrivées et, d'ailleurs, la IVe armée combat, à sa gauche, dans des terrains marécageux, où la résistance de l'ennemi est grandement facilitée par la nature du sol.

Le 28, on prend Sommepy et Manre, le 29 Aure, Montfauxelles et Sechault, le 30 Marvaux-Vieux. Le 1er octobre, on s'approche de Liry et on atteint Vaux-les-Mouron. L'armée Gouraud marque alors un temps d'arrêt dans son offensive droit au nord, pour préparer son rabattement vers le nord-ouest, en vue de faire tomber les monts de Champagne.

L'opération s'exécute le 3 octobre et produit une poche de 2 kilomètres et demi de profondeur entre Sainte-Marie-à-Py et Orfeuil.

Ce même jour, au nord-ouest de Reims, la Ve armée borde tout le cours du canal. Cette double menace sur les flancs des monts de Champagne obligera l'ennemi à évacuer la région, à grandes enjambées, au cours des journées suivantes."

Parmi les soldats engagés dans ces offensives victorieuses qui allèrent mener l'Allemagne à demander l'Armsitice, le soldat sinagot François Marie BREDOUX du 264°RI.

 BREDOUX somme py bataille

BREDOUX François Marie :10/07/1892 - 30/09/1918

François Marie BREDOUX nait à Tréffléan le 10 juillet 1892 au sein d'une famille d'agriculteur : le père laboureur et la mère cultivatrice.

BREDOUX Extrait

A l'âge de la conscription en 1912, il déclare que son père est décédé et la profession de domestique. Lui et sa mère résident à Séné.

BREDOUX domicile

On le retrouve au dénombrement de 1911 comme domestique de ferme chez les "le Bigot" à Kernipitur. Ainsi Bredoux connaissait-il esl frères Le Bigot François Marie et Jean Marie également sur le front.

BREDOUX Famille

Il effectue sa période de conscription au 45°RI et est "libéré" le 8/10/1913. Il sera rappelé au corps le 8/10/1917. Il passe successivement au 116°RI en octobre 1917, puis au 264°RI le 27/02/1918. Il y gagnera le galon de caporal.

BREDOUX sommepy 1918

L'historique de son régiment nous apprend qu'il participe à la bataille de Somme-Py en automne 1918.

"En septembre 1918, la 61e D. I. est amenée en Champagne pour collaborer à l'offensive générale inter-alliée. Le 264e R. I. reçoit mission le 29 septembre de s'attaquer aux tranchées allemandes de Somme-Py abondamment garnies de mitrailleuses. Les 29, 30 septembre et 1er octobre, sous des barrages terribles d'obus et de balles, les 4e et 5e bataillons livrent assaut sur assaut, avec une vaillance et une abnégation merveilleuses. (Bredoux meurt le 30). L'ennemi est ébranlé et se retire dans la nuit du 1er au 2 octobre, tandis que les Américains relèvent le régiment. L'exploit du sous-lieutenant JALLOUX, réalisé au cours de ces trois journées d'attaques, mérite d'être particulièrement signalé. Chargé, lui et son groupe, de s'emparer d'un blockhaus Particulièrement organisé, il se porte avec un sang-froid admirable à l'assaut de l'ouvrage, tue 20 ennemis, en capture 14, et s'empare d'un mortier de tranchées et de quatre mitrailleuses légères. Engagé de nouveau à Saint-Pierre, à Arnes, le 264e R. I. renouvelle coup sur coup ses attaques héroïques. Les 9 et 10 octobre, il gagne 600 à 800 mètres de terrain et le 11, il poursuit jusqu'à La Retourne l'ennemi en retraite vers l'Aisne."

BREDOUX somme py eglise

 

François Marie BREDOUX fera l'objet d'une citation à l’ordre du 264°RI n°56 du 10/06/1918.

"Pendant la période au feu a fait preuve de courage et de sang-froid coopérant à la défense de terrain pied à pied contre un ennemi supérieur en nombre."

Croix de guerre avec Etoile de bronze.

"Brave caporal tombé  glorieusement au champ d’honneur le 30/09/1918 à Somme-Py".

Son nom figure sur le monument aux morts de Séné. 

 

Sur d'autres théâtre d'opération en cette année 1918 deux autre soldats sont "tués à l'ennemi" :

 

Théophile DAVID : 7/03/1886 - 30/04/1918

 

L'extrait de naissance de Théophile François Joseph Marie DAVID nous apprend que son père est brigadier des Douanes en poste à Séné et sa mère ménagère. La famille vit à la caserne de Michot. Le père sera muté car on ne retrouve pas la famille au dénombrement de 1906 ou 1911.

DAVID Théophiles Extrait

Sinagot d'un jour, Sinagot pour toujours pourrait-on dire ?

DAVID Theo Etudiant

Théophile DAVID est issu d'une famille instruite et aisée sans doute. Sur sa fiche de matricule il déclare être étudiant. Toutefois, le jeune David s'engage volontaire en 1907 à Nantes pour 3 ans dans l'armée et gravit les échelons : brigadier le 16/091907 puis maréchal des logis le 23/11/1908. Il s'engage à nouveau pour un an en 1911 et encore en 1912. Il passe à la réserve en février 1913.

La mobilisation va le faire revenir dans l'armée. Parti aux arméees le 10 août 1914, il est parmi les premiers blessés de la guerre en septembre pour un long séjour de convalescence. Remis, il entre à l'école militaire de Fontainebleau et devient sous-officier de réserve. Le 19/10/1916, il rejoint le 251°Régiment d'Infanterie.  Il décède le 30 avril 1918 à Margival dans l'Aisne.

Son acte de décès est transmis à Mézières 35 où il était domicilié. Il a reçu la croix de guerre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE BIGOT François Marie Pierre : 22/11/1897 - 6/09/1918

L'extrait d'acte de naissance de François Marie Pierre LE BIGOT nous amène au village de Bohalgo aux portes de Séné où ses parents sont installés cultivateurs. Une mère originaire de Grand-Champ, un père de Vannes, un mariage à Saint-Avé, il s'agit d'une famille de cultivateurs fermiers qui en cette fin de XIX°siècle, bouge au gré des contrats de travail.

 Le Bigot François EXTRAIT

On retrouve trace la famille LE BIGOT au dénombrement de 1911 à Séné. A la ferme de Kernipitur deux enfants LE BIGOT sont fermiers. Ils emploient François BREDOUX, autre soldat de Séné qui sera tué à l'ennemi en septembre 1918 à Somme-Py, comme un autre fils LE BIGOT, Jean Marie, qui décède à l’hôpital temporaire de Salonique des suites d’une maladie le 29/10/1918.

LE BIGOT Famille Kernipitur 1911

Son acte de décès nous précise qu'il a est bien également domicilié à Kernipitur avec son frère et sa soeur. LE BIGOT François Marie Pierre Kernipitur

De la classe 1917, il est incorporé en en avance le 7/01/1916 et passe au 106° Régiment d'Infanterie Lourde le 27/02/1917. Il est ensuite affecté au 336° Régiment d’Artillerie Lourde le 22/02/1918 (ou 136°RAL 9° batterie n°758).

Le Bigot Gaz 1918 09 06

Son acte de décès comme sa fiche de matricule nous indiquent qu'il succombe le 6/09/1918 à Cempuis dans l'Oise, suite à une intoxication aux gaz asphixiants. Une recherche sur internet permet de localiser l'ambulance amb 1/86 qui recueillit le soldat intoxiqué. La chaîne d'évacuation a bien fonctionné pour traiter tous les blessés du front.

Ambulance 1/86 secteur 234 Cempuis (Oise)

amb. 1/86 (13/04/18-10/03/19) : 5703, 5704 ;

 

L'armée allemande utilise le gaz moutarde sur d'autres front qu'à Yppres. Les artilleurs doivent se protéger des gaz comme le montre cette photo.

LE BIGOT Artilleur gaz

Le 336° RIL est une création récente des armées. Issu de la fusion de diverses batteries, remanié, il a été difficile d'en faire l'historique précis. Toutefois on trouve quelques informations sur ces dernières semaines de guerre en septembre 1918.

"Depuis le 22/02/1918 au 336° Rgt Artillerie Lourde Hippomobile. Sous la pression de la 1ère armée du général Debeney et de la 3e armée du général Humbert, la région de Chaulnes, et celles de Roye dans la Somme et de Noyon dans l’Oise sont libérées après de durs combats retardateurs menés par les unités de la 18. Armée du général von Hutier.

Le 6 septembre 1918, les unités françaises pénètrent dans les villes de Ham et de Chauny, obligeant les Allemands à se replier en direction de la ligne Hindenburg située près de Saint-Quentin.

La progression rapide des armées françaises déstabilise l’ensemble de la ligne de front et oblige l’armée du général von Boehn à abandonner la région nord de Soissons à la 10e armée du général Mangin. L’avancée alliée est également spectaculaire sur le front britannique."

 

LE BIGOT artillerie lourde

LE BIGOT artilleur

 

 

 

 

 

LE BOULAIS Henri Marie : 19/02/1898 - 24/10/1918

Henri Marie LE BOULAIS nait à la Belle Etoile à Séné le 19 février 1898, ses parents sont cabaretiers.

LE BOULAIS Extrait

Le dénombrement de 1906 nous révèle que le père a changé d'activité et qu'il est désormais paludier avec ses enfants alors que sa femme est toujours cabaretière. La famille est nombreuse avec 7 enfants dont le plus jeune à 2 ans et l'aîné 22 ans. Le père emploie les grands avec lui, les filles et la mère s'occupant des plus petits au café de la Belle Etoile.

 LE BOULAIS Henri famille 1906

En 1911, les parents déclarent tous les deux l'activité de paludier. L'aînée des filles a quitté le foyer sans doute la voilà désormais mariée. Alphonsine sa soeur âgée de 20 ans peut s'occuper des plus petits, Germaine âgée de 7 ans et Louis André de 10 ans. Henri, Maximin et Ange, l'aîné, sont au salines de Falguérec avec leur père...

LE BOULAIS 4 Vents

Né en 1898, Henri aurait du faire sa conscription en 1918 ! Les armées françaises ont besoin de soldats. Il est incorporé le 16/04/1917, il n'a pas 20 ans ! Il passe du 62°RI au 123°RI le 8/ mars 1918.

LE BOULAIS incorpore

Attardons nous sur l'identité qu'en donne les autorités militaires à l'époque : Henri Le Boulais mesure 1m57. Il a les yeux gris, les cheveux noirs, un nez fort. Il a quitté Séné pour l'activité de garçon livreur et vit rue Saint-Gwenaël à Vannes, dernier domicile retenu.

LE BOULAIS identite

L'historique de son régiment nous décrit les dernières journées de Henri Marie LE BOULAIS.

"Passage de la Serre. Le 13 octobre, le 123ème R.I. est à Bichancourt, Manicamp, Marizelle et Quierzy. L’ennemi tient la ligne Queue-de-Monceau – Bellevue (nord-est de Versigny).

Le 14, le 123ème R.I. se porte dans la zone Doeuillet – Servais. (La 35ème D.I. entre alors dans le 8e C.A.)

Le 15, il est à Danisy et Charmes, puis se porte sur Anguilcourt. Il trouve alors devant lui le barrage de la Serre, dont les rives nord sont très solidement tenues par l’ennemi. Il est en liaison à gauche avec le 11ème R.T.A., qui a tenté le passage de la rivière au nord de Les Travers et dont seulement un groupe de 8 hommes a pu passer. Ce succès est exploité durant la nuit grâce à l’admirable ténacité des pionniers du régiment et du génie divisionnaire, qui réparent la  asserelle sous un feu extrêmement violent d’artillerie et de mitrailleuses.

Dans la journée du 17, un bataillon réussit à passer par infiltration, des élément  vancés s’étant jetés à travers les marais où ils combattent plusieurs heures dans l’eau jusqu’à la ceinture. Tout le régiment est passé le 18 et la marche en avant se poursuit sur le Fort Mayot, dépassé le soir, et Kenansart. Le 19, la marche en avant continue et, poussant au-delà de Fay-le-Noyer, le 123ème R.I. se  heurte à la cote 120, au sud de Ferrière, très solidement organisée, et repousse une contreattaque partie de Ferrière.

Ferrière. – Cote 120. Après une tentative infructueuse sur la cote 120, en fin de journée, le régiment stationne,ayant sa gauche en face de Ferrière, et sa droite à hauteur de la voie romaine.Seconde tentative le 20 octobre : les éléments avancés se heurtent à des mitrailleuses, destranchées organisées avec des réseaux de fils de fer très sérieux. L’artillerie ennemie est trèsactive. Le 21, une compagnie, dans un superbe élan, dépasse le chemin de Ferrière à la cote 100 ;elle ne peut pas être soutenue et est obligée de regagner sa base de départ. L’ennemi ne veutpas lâcher ses positions, il faudra une sérieuse préparation d’artillerie.

Les 22 et 23, le régiment prépare ses bases de départ ;

le 24, il passe à l’attaque. Le bataillon de gauche progresse rapidement, mais celui de droite se heurte à des réseaux intacts. Malgré les barrages d’artillerie, malgré les feux croisés des mitrailleuses, il s’ouvre des passages à la cisaille et se rue à l’assaut ; la cote 120 est enlevée, nous sommes sur la route Ferrière-la-Ferté.

Mais à droite (67e R.I.) et à gauche (11e tirailleurs), les éléments voisins n’ont pas pu déboucher ; l’ennemi contre-attaque sur les deux flancs, la situation est critique. Le régimenttient bon dans une lutte héroïque allant jusqu’au corps à corps ; les pertes sont élevées, mais il a pris 365 prisonniers dont 10 officiers, 1 canon de 77 anti-tanks et une grande quantité de mitrailleuses. Au cours de cette attaque, tous les commandants de compagnie des deux bataillons d’assaut furent tués où blessés.

Le 26, la marche en avant reprend, mais les unités voisines de gauche ne suivent pas, et toute notre ligne, soumise à un tir de barrage d’une extrême violence, subit une forte contreattaque, repoussée avec de grosses pertes pour l’ennemi et des prisonniers. La liaison est rétablie à gauche. L’ennemi bat en retraite ; le 123ème R.I. maintient le contact et est arrêté au nord de la Ferté par des feux de mitrailleuses partant de la cote 115.

Le 27, cette dernière position est enlevée, le 123ème R.I. enlève Chevresis-Monceau, fait des prisonniers, franchit le Péron, pousse jusqu’à Monceau-le-Neuf, qui est pris, et s’établit en fin de journée sur la route Monceau-le-Neuf – Sons au nord-ouest de Monceau-le-Neuf.

 LE BOULAIS citation

Ce 24 octobre, sont régiment par à l'assaut de la côte 120, freiné par les barbelés qu'il faut couper à la cisaille, sous le feu de l'artillerie allemande. Comme nous le raconte le rédacteur de sa citation le "jeune soldat d'un courage inlassable s'est particulièrement distingué en ravitaillant ses camarades en 1ère ligne sous les plus violents tirs de barrage".

Henri Le Boulais est "tué à l'ennemi" sur le territoire de Fay Le Noyer (Aisne).

Son corps sera inhumé puis transféré à la nécropole nationale de la Désolation à Flavigny-le-Petit-Guise, tombe 874. Son nom figure au monument aux mort de Séné et de Vannes.

  LE BOULAIS nécropole62  LE BOULAIS tombe

 

 

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LE GALLIC François Marie : 9/05/1877 - 28/05/1917

 

François Marie LE GALLIC est un des soldats de Séné les plus âgés morts pour la France. Il nait en 1877 - au début de la 3° République - au sein d'une famille de pecheurs de Kerdavid.

LE GALLIC extrait

Comme beaucoup d'enfant de Séné, il "choisit" de devenir marin. Sa fiche d'inscrit maritime consultée au Service Historique de la Défense de Lorient retrace son parcours de marin. Le 14/08/1891, à l'âge de 14 ans, il est mousse sur un canot du nom de "Père Gallic" auquel il reste attaché jusqu'en 1896. Il semble avoir été exempté de conscription car son frère est "au service". Il passe une journée au 3° Dépot de Lorient le 25/08/1897 et mis en "congé illimité".

 LE GALLIC mousse

De retour à Séné on le voit à nouveau sur le "Père Gallic" en tant que patron. Il alterne sur le "Le Même" le "Marie Marguerite" et le "Père Gallic". Il se marie le 10/01/1899 avec Eugénie Joséphine ALLANIOUX de Cadouarn. Le jeune couple s'installe et au dénombrement de 1911, à la veille du conflit, ils ont deux enfants, Alexandre et Marie-Anne.

Le GALLIC famille

Le parcours de marin de Le Gallic est bien retranscrit. Il alterne sur le "Père Gallic" et le "Jeanne Marianne" comme patron, quand survient la mobilisation. Il rejoint le 3° dépot de Lorient pour quelques jour en aout 1914. Il rapart naviguer sur le "Jeanne Marianne" jusqu'à son incorporation à Rochefort le 22/01/1915 au 3° Régiment d'Infanterie Coloniale. Le 18/03/1915, il passe au 33°RIC. Il tombe "au champs d'honneur" le 28/05/1917 dans le bois de la Sablière sur la commune de Saint-Martin en Meurthe et Moselle.

 

LE GALLIC SN armée

L'historique du 33° RIC nous donne que quelques maigres précisions :" Le 24 mai, le régiment est embarqué en auto pour aller occuper le sous-secteur gauche d’Ogéviller. Il restera jusqu’au 27 août dans la région Badonviller, Azerailles, Ogéviller, Herbéviller, Vaxainville, Saint-Martin, Notre-Dame-de-Lorette, Mignéville, Vannequelle, Pexonne, Vacqueville, etc., ainsi que dans les tranchées et en première ligne dans cette région.".

 LE GALLIC st martin       LE GALLIC Insigne 33RIC

François Marie LE GALLIC mort pour la France le 28/05/1917 à l^'age de 40 ans repose à nécropole Friscati de Vitrimont tombe n°136.

 LE GALLIC necropole vitrimont  LE GALLIC François Tombe

 

 

NOBLANC Jean Marie : 26/06/1883 - 14/12/1915

Jean Marie NOBLANC nait en 1883, avec son jumeau, à Moustérian au sein d'une famille de pêcheur comme l'indique son extrait de naissance.

NOblanc Jena Marie Extrait

Au dénombrement de 1906, on ne retrouve pas son jumeau sans doute décédé en bas âge. La famille vit de la pêche à Moustérian.

NOBLANC JM famille Mousterian

Comme beaucoup de jeunes adolescents de son âge, il "choisit" de devenir marin. Sa fiche d'inscrit maritime retrace bien son parcours de marin: Il est mousse le 27/05/1899 puis novice sur le canot «Vide Bouteille »; Il deviendra matelot en cotobre 1904 après sa concription, et patron sur le "Ex-Aequo" en 1907. Après la mobilisation, il demeure un temps au 3° puis au 5° dépôt de Lorient. Le 1er avril 1915, il incorpore alors le 8° RIC puis le 8/10/1915, le 38°RIC.

Sa fiche mémoire des hommes et d'inscrit maritime nous indiquent qu'il meurt "tué à l'ennemi" le 14/12/1915 Massiges près de Reims.

NOBLANC Massiges carte

L'historique de son régiment nous donne quelques indications sur ses derniers jours :

"Le séjour en Champagne fut particulièrement pénible ; ce coin du front garda une grande activité et la boue, bien connue de la Champagne pouilleuse rendait les relèves, les opérations et le ravitaillement fatigants au possible. En décembre, une attaque du Téton et de la Chenille était en préparation. Le temps étant loin d'être favorable, cette opération fut remise à plusieurs reprises et finalement contremandée. Comme ses camarades, le 38e, a tenu, là encore, grâce à l'abnégation de ses cadres et au courage de ses hommes par une température rigoureuse et une boue restée légendaire, empêchant souvent le ravitaillement d'arriver. Il y a eu comme pertes : officiers, tué 1 (lieutenant CHAMPSAUR), blessés 8 ; troupe : tués 63, blessés 310, disparus 16. Le 23 décembre, le 38e cantonne à Epense et y reste quelques jours ".

La carte de la "main" de Massiges, coteau de Champagne ouvert par plusieurs ravins, montre l'emplacement du "téton" ou mont Tétu et de la Chenille, crête près du bois du Chausson. C'est dans ces parages peut-être que Jean Marie NOBLANC est tué à l'ennemi.

Ces quelques photso illustrent les conditions de vie et les lieux en ce début d'hiver 1916.

NOBLANC Massiges 1

 

NOBLANC Massiges 2

Jean Marie NOBLANC, un marin de Séné, repose à la nécropole nationale PONT-DE-MARSON commune de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus (Marne) tombe n°3994.

NOBLANC necropole.jpg  NOBLANC Jean Marie tombe

 

 

LANDAIS Paul : 13/12/1882 - 2/07/1916

Le nom du soldat LANDAIS n'apparait pas au monument aux morts de Séné. Le site "Mémoire des Hommes" permet de sélectionner les natifs de Séné. Ainsi apprend-on son existence. Les archives du Morbihan nous permettent de trouver sa fiche de matricule. Le dénombrement de 1906 scruté à la loupe permet d'identifier la famille Landais. Enfin la site Gallica permet de retrouver l'historique de son régiment. Nous voilà suffisamment documentés pour raconter le récit de Paul LANDAIS.

LANDAIS Paul Extrait

Son extrait de naissance nous indique qu'il nait au village de Cressignan avec des parents journaliers.  La famille Landais apparait au dénombrement de 1906. Les parents et leur trois garçons sont tous journaliers.

LANDAIS Paul 1906

Sur son acte de naissance on aura bien sûr noté la mention marginale de son mariage à Vannes le 1er juillet 1909 avec Marie Mathilde RIO. Ainsi après 27 ans passés à Séné, Paul Landais quitte la commune et déclare un emploie de mouleur à l'usine de Kérino. Il vit au 41 rue de Séné, aujourdh'ui la rue Monseigneur Tréhou à Vannes. A son décès son acte sera établi pour ce motif à Vannes.

Lors de la mobilisation il est incorporé puis affecté en juillet 1916 au 35° régiment d'Artillerie où il devient 2° canonnier conducteur.

LANDAIS ARTILLERIE 2

Il est "tué à l'ennemi" le 3 juillet 1916 sans précision du lieu. Il est cité à l'ordre du régiment "Excellent soldat tué à son poste le 2/07/1916 après avoir toujours fait preuve de dévouement".

Grâce à l'historique de son régiment on apprend qu'il opère près de Berry au Bac dans l'Aisne. Des forums indique que son régiment prend part au combat pour reprendre la côte 108 à Berry au bac.

LANDAIS berry  Landais 35 RA

 

Landais Berry gare cote 108 3

 

Paul Landais a été Inhumé à la nécropole nationale de Vadelaincourt (Meuse) Tombe 1553.

 

 

 

 

 

 

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