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On se souvient que Ferdinand ROBERT, capitaine des douanes en retraite à Séné, devint maire de Séné de 1919 à 1928. Son petit-fils qui dans son enfance venait voir son grand-père à Séné, finit par s'établir à sa retraite à Moustérian  dans la maison de son grand-père. Il s'est illustré par son engagement dans l'Armée Française pendant la Seconde Guerre Mondiale et dans la Résistance.

Le texte qui suit provient de : http://www.france-libre.net/; Il a été complété et illustré.

Eugène Louis Léon ROBERT, [6/8/1911- 14/6/2003], puisque c'est de lui dont il s'agit, naquit à Nantes où son père, Louis Marie ROBERT [7/12/1884 Lans Le Bourg-72- 1925] est marin et sa mère, Thérèse Louis Marie LE BOURHIS, ménagère.

Extrait du bulletin municipal 2001 : "Sa mère commerçante, l'a confié très tôt à ses grands-parents paternels, retraités à Séné. Son père, Louis Robert était capitaine au long cours. Eugène a passé toute son enfance, jusqu'à lâge de 7 ans au bord du golfe."

1930 Robert Eugène v2

Eugène ROBERT à gauche sans chapeau,

lors du mariage des Penru à Cariel, le 2 septembre 1930

Louis Marie ROBERT est capitaine sur le Montmorency en 1925, quand il contracte une maladie lors d'un voyage vers Valparaiso au Chili. A quelques jours de l'arrivé au port, il décède à bord. Son corps sera ramené en France.

Le jeune Eugène ROBERT fait son lycée à Nantes puis obtient une license de droit à Rennes. Il entre à l'Ecole des Contributions Indirecte. Par la suite il intègre l'administration des finances avec un premier poste en région parisienne.

Vers 1931 il effectue son service militaire et sortira officier de réserve.

Son grand-père Ferdinand décède en 1937 à Séné [lire article dédié].

Il se marie à Vanves (Seine) le 4 juillet 1938 avec Eugénie Marguerite AUDIAT. En août 1939, naissance de son fils aîné Jean Louis à Vanves.

Décoré pendant la Campagne de France :

Lorsque la guerre est déclarée contre l'Allemagne nazie, il a 28 ans et il est incorporé. Pendant les combats de la Campagne de France, qui précédèrent l'Armistice, il s'illustra dans son régiment et fut à plusieurs fois cités :

1/Journal Officel du 10/6/1940 page 44198 Armée :

ROBERT Eugène, lieutenant, jeune officier de réserve plein d'allant volontaire pour toutes les missions périlleuses. Le 9 mars 1940, rencontrant une patrouille ennemie, l'a rapidement manoeuvrée. S'est jeté hardiment sur un soldat allemand pour le capturer.

2/ Journal Officiel du 16/5/1940 page 3621 :

Pour Chevalier (pour prendre rang du 10.4.40) ROBERT Eugène Louis, lieutenant, officier doté d'une grande bravoure et d'un coup d'oeil admirable, entraîneur d'homme magnifique. Le 17 mars 1940, a par une intelligence et prompte maneouvre, permis le décrochage d'une partie du groupe temporaire serré de près par l'ennemi; a été blessé au bras au cours de l'action. Cette citation comporte attribution de la Croix de Guerre avec palme. Cette blessure lui permet de revenir à la maison en convelesence.

3/ Ordre 1526 C du 20.5.43 (Division)

Officier remarquable de bravoure et d'audace. Commandant le groupe franc du bataillon - a eu une conduite exemplaire au cours de la campagne de Somme - S'est particulièrement distingué à l'attaque de Longueau, les 24 et 25 mai 1940 et à la défense de Foumecamps, le 7 juin où il fut grièvement blessé au retour d'une mission périlleuse.


Le lieutenant de réserve, Eugène ROBERT est fait prisonnier pendant la Campagne de France puis libéré après l'Armistice. Il a du retourner travailler au sein du Ministère des Finances.

Le 18 juin 1940 : Appel du Général De Gaulle.

Décembre 1940, naissance de son second enfant Françoise. La famille est conduite en province chez les beaux-parents dans le village de Milly (Nièvre) où ils resterons jusqu'à la Libération.

Une fois sa famille en sécurité, Eugène ROBERT se porte volontaire pour partir en Indochine où le Gouvernement de Vichy souhaite renforcer son administration depuis que la colonie est occupée par le Japon. Il pense pouvoir De Gaulle à Londres rejoindre plus facilement depuis les Colonies que depuis la France...

Robert Chenonceau

Le départ pour l'Indochine : 

En février 1941, il embarque sur le Chenonceaux pour l'Indochine et y arrive après plusieurs escales en mai 1941.

Depuis lʼArmistice du 22 juin 1940, lʼamiral Jean Decoux est nommé gouverneur général de lʼIndochine française (Vietnam, Laos, Cambodge) par Pétain. Il applique la politique de Vichy et collabore avec les forces dʼoccupation japonaises. La « souveraineté française » est maintenue officiellement.

Eugène ROBERT est affecté dans un service à Hanoï dépendant du Bureau des Statistiques Militaires (BSM), dirigé par le colonel Maupin, créateur du réseau gaulliste « Maupin-Levain ». Eugène ROBERT rejoint la Résistance d'Indochine et prend part à ces renseignements clandestins et informe le consul américain Reed des menées japonaises en Extrême-Orient. .

ROBERT FFC Graille

La tentative de passage clandestin de la frontière :

Désireux de rejoindre les Forces Françaises Libres, FFL, il décide de passer en Chine, avec des documents sur l’armée japonaise en Indochine pour les Américains. Il quitte Hanoï en voiture pour la ville de Bac Minh où il monte dans un train pour Lang Son, près de la frontière chinoise. Alors qu'il se dirige vers la frontière par des sentiers, il est capturé le 9 janvier 1942 par une patrouille de Bang Trang qui le conduisent au poste de Dong Dang. Il est incarcéré à Langson, après avoir réussi à faire disparaître les documents.

Lang Son prison

ROBERT Prisonnier

.

Prisonnier gaulliste aux mains de l'Etat Français en Indochine :

    Le procès
Traduit devant la cour martiale de Hanoï le 20 janvier, sur l’accusation d’« acte de nature à nuire à la Défense Nationale et avoir tenté de prendre du service dans une armée étrangère, avec franchissement de frontière » – et non de haute trahison, comme l’avait d’abord envisagé l’amiral Decoux -, il est jugé à huis clos, afin d’empêcher que les Japonais n’apprennent qu’ils sont espionnés par des officiers français, mais aussi parce que les juges ont reçu des instructions, afin que l’accusé ait la peine maximale. Seuls les médecins qui ont soigné sa dysenterie à Langson sont autorisés à témoigner, mais ils rendent compte de son état déplorable au moment de son arrestation, ce qui constitue une circonstance atténuante.

     1er internement : 

hanoi hilton
Condamné à 14 ans de travaux forcés, « plus les peines annexes, dont la confiscation des biens présents et à venir», Eugène ROBERT est emprisonné à la Maison Centrale de Hanoï, où il reçoit le n° 57 227 comme un droit commun, dans une cellule de 8×8 m, qu’il partage avec quatre Européens et dix Asiatiques, autour d’un seau hygiénique et une cruche d’eau, dans la saleté.

Les promenades [ont] lieu le matin, dans une cour carrée de 10 mètres de côté dont les murs hauts de 6 mètres [sont] peints en noir : 25 détenus y [évoluent] ». Puis il est déplacé dans la cellule n° 4 et fait la connaissance d’autres prisonniers gaullistes, parmi lesquels William Labussière, le sergent métis Emile Greiveldinger (condamné à deux ans le 1er septembre 1941) ou le docteur Georges Béchamp.

En août 1942, le nouveau directeur interdit, sous peine de sanctions, au capitaine Guiol, adjoint de Maupin au BSM de Hanoï, de continuer ses visites à ROBERT sous prétexte de « nécessités de service ». Ces menaces à l’égard des visiteurs se poursuivent jusqu’à la fin de 1944. Ainsi, en janvier 1944, le contrôleur Kerneis est mis en disponibilité pour avoir rendu visite à son compatriote ROBERT.
En septembre 1942, l’inspecteur des affaires politiques Del, lors d’une visite des installations de la prison, décide de faire remplacer le grillage, en haut de la porte de la cellule, qui permettait une relative aération, par une plaque de tôle pleine et sépare le groupe des gaullistes en deux : ROBERT reste avec Greiveldinger, tandis que le lieutenant Richard et Pierre BOULLE sont mis au secret.
Profitant de ce que Greiveldinger, libérable sous peu, est autorisé à se rendre en ville, sous bonne garde, pour y recevoir des soins dentaires, ROBERT met au point, avec son aide, un plan d’évasion.

   La première évasion :
Le 12 janvier 1943, à 6 heures 30, lors de son quart d’heure de promenade, il dresse un échafaudage avec deux bancs laissés dans la cour pour y prendre les repas, grimpe dessus et saisit un tuyau, à six mètres du sol. Parvenu grâce à lui sur le toit du bâtiment principal, il passe dans la cour du gardien-chef, puis, par son escalier et sa terrasse, atteint un autre toit, d’où il descend par les grilles défendant les fenêtres des appartements des gardiens. Après un rétablissement sur le mât du pavillon au-dessus du porche d’entrée, il se laisse tomber de quatre mètres dans la rue, entre le gardien et la sentinelle, s’enfuit en direction du Palais de Justice avant qu’ils aient pu réagir et se cache dans un confessionnal, dans la cathédrale. Le tout en une demi-heure.

Pendant ce temps, l’alerte a été donnée. Un quart d’heure après, des patrouilles armées parcourent les rues, des barrages ont été installés, avec des mitrailleuses en batterie, les voitures sont arrêtées et fouillées, les hôtels et les domiciles de personnes fichées par la Sûreté visités, de même que les bordels européens et tonkinois, qui sont des endroits discrets où se cacher.
Retranché sur le toit de la cathédrale, ROBERT attend la nuit pour chercher un refuge. Le soir venu, quand le bedeau monte sonner les cloches pour la dernière fois de la journée, il se faufile à l’extérieur et se dirige vers la rue Duvilliers, où demeure l’adjudant Fauvel, sur l’aide duquel il sait pouvoir compter. Ce dernier a déménagé, mais ROBERT obtient sa nouvelle adresse, rue des Vermicelles. Quand il le retrouve, il l’envoie prévenir le lieutenant-colonel Despeaux, chez qui il pense trouver de l’aide, avant de rejoindre le domicile puis la cache promise par son contact à l’extérieur, Orsini.

Toutefois, Despeaux a lui aussi déménagé, et c’est le lieutenant-colonel d’artillerie Pig, fidèle maréchaliste, qui reçoit la confidence de Fauvel et prévient l’état-major. Pendant ce temps, contact est pris avec Orsini, qui accepte de le cacher, avant de l’aider à passer en Chine.
Toutefois, le lendemain matin, la Sûreté, prévenue suite à la dénonciation de Pig, arrête ROBERT et le couple Fauvel, puis Orsini et Despeaux. Les époux Fauvel seront condamnés à six mois de prison. Quant aux Orsini, faute de preuve, ils seront internés administrativement.
Au cours de leur enquête, les autorités tentent d’établir l’existence d’un « complot gaulliste » ; mais, devant le mutisme de ROBERT, qui résiste à dix heures d’interrogatoire ininterrompu, ils doivent abandonner. Il est finalement reconduit à la maison centrale.

1942 barre indochine big

    Le nouvel internment :
On l’enferme pendant 60 jours dans une cellule de 2,20 m. de long et 1,50 m. de large, allongé sur le béton, les chevilles fixées au bat-flanc, sous la surveillance permanente d’un garde, aussi permanente que la lumière au plafond. On l’appelle la « barre d’Indochine ». A l’origine, on y enfermait les Indochinois condamnés à mort la veille de leur exécution. Un seau hygiénique est déposé dans la ruelle du bat-flanc pour les besoins naturels. Tous les matins, un nettoyage au jet d’eau rince la geôle et le prisonnier. Au repas, un quart de riz et un morceau de pain de maïs.
En février 1943, l’amiral Decoux fait isoler en cellules spéciales les condamnés pour « trahison », les gaullistes devant être transférés dans les locaux disciplinaires de la prison. Vêtus d’un bourgeron gris de bagnard, ils n’ont droit qu’à deux sorties d’un quart d’heure chacune par jour. Fin mars 1943, ROBERT se voit infliger un mois de cachot supplémentaire pour s’être plaint de n’avoir pas reçu sa ration journalière de nourriture.

     Le transfert vers Saïgon :

Maison centrale i
Enfin, le 17 mars 1943, le gouverneur général prend la décision de transférer les prisonniers gaullistes à Saïgon, loin de la frontière chinoise, pour éviter toute nouvelle tentative d’évasion. Le soir du jeudi 1er avril, ROBERT est ainsi extrait de sa cellule, alors qu’il souffre toujours de dysenterie, et conduit en train, enchaîné, jusqu’à la Maison Centrale de Saïgon, où il arrive quarante-deux heures plus tard. On l’enferme dans la salle 8, réservée aux détenus récalcitrants. Les derniers « dissidents » de la maison centrale de Hanoï sont transférés à Saigon en juin 1943.
En novembre 1943, BOULLE, Huchet, Labussière, Richard et ROBERT sont placés en isolement dans le « bâtiment S » pour « contrecarrer la propagande gaulliste » parmi les autres détenus. A la fin du mois, convoqué à la Sûreté pour une affaire d’identité judiciaire, Labussière tente de s’évader avec l’aide de ROBERT, mais il est rapidement repris et condamné à 60 jours de fers au cachot.
En avril 1944, suite à l’intervention d’amis auprès de fonctionnaires du ministère à Vichy, afin qu’il bénéficie de conditions plus humaines, l’amiral Decoux adresse au gouverneur de Cochinchine une note l’interrogeant sur l’état de ROBERT. A partir de cette date, le comportement de l’administration pénitentiaire à l’égard des gaullistes s’infléchit. ROBERT obtient ainsi le 10 juin 1944 l’autorisation d’être hospitalisé.

     La seconde évasion : 

Pendant ce temps, à Hanoï, les réseaux du capitaine Marcel MINGANT et d’André LAN préparent une évasion collective, en liaison avec leurs correspondants à Saïgon. A la fin de 1944, Lan se rend à Saïgon avec Tastagnière, du commissariat de la gare de la ville, pour les informer des grandes lignes du projet : l’évasion de l’ensemble des gaullistes doit avoir lieu lors d’un « transfert de sécurité » qu’ils vont eux-mêmes provoquer. C’est ainsi que l’amiral Decoux, par ailleurs complètement ignorant du complot, ordonne le transfert de Pierre Boulle, Eugène Robert et William Labussière dans la prison de Tran Ninh (actuel Xieng Khouang-Laos), par crainte d’un débarquement américain ou britannique en Cochinchine. Chargé du transfert, le commissaire Tastagnière se voit confier la composition de l’escorte et le voyage en chemin de fer.
Le 28 novembre, l’inspecteur de la Sûreté Bréat, adjoint de Tastagnière, vient prendre les détenus, avec les gendarmes Massac et Moustier, et les conduit en train jusqu’à Hué, où ils sont pris en charge par l’inspecteur Vanderbrouck, venu d’Hanoï, qui ignore tout du complot.
Suite aux bombardements alliés, la voie est endommagée, et les voyageurs doivent effectuer plusieurs transbordements avant Vinh, où ils arrivent le 30 novembre, en fin de matinée. Là, reçus par un inspecteur de la garde indochinoise, ils apprennent que des pluies torrentielles ont ravagé la route et que 17 ponts ont été détruits. L’ingénieur des travaux publics chargé des réparations appartient à l’équipe Mingant-Lan et fait son possible pour empêcher l’arrivée des prisonniers à leur prison. Logés par le résident dans un hôtel de Cua Lo, une station balnéaire à une vingtaine de kilomètres de Vinh, ceux-ci commencent à s’impatienter et écrivent aux instigateurs du projet d’évasion.

Quand il apprend leur situation, qu’il croyait réglée depuis longtemps, André LAN se rend avec deux amis, Dassier et Tisserand, en auto à Vinh où il organise la fuite des prisonniers. Profitant du sommeil de l’inspecteur Vanderbrouck, Labussière et ROBERT embarquent avec les gendarmes à bord de la 11 Citroën de Dassier, Boulle et Tisserand dans le cabriolet de LAN.

Après le passage de plusieurs bacs, sous le contrôle de postes de la Garde indochinoise, qui se contentent de relever les numéros des plaques d’immatriculation (faux), les deux véhicules parviennent vers huit heures du matin à Hanoï, où les fugitifs sont cachés, avant que l’alerte ne soit donnée. Pendant ce temps, les deux gendarmes de l’escorte se présentent à l’état-major pour rendre compte de l’évasion des « prisonniers gaullistes ». Félicités par le lieutenant-colonel Cavalin, ils ne se voient pas moins infliger une peine de soixante jours d’arrêt, « pour la vraisemblance ».
Le 4 décembre, Labussière et ROBERT parviennent à échapper de justesse à six inspecteurs de la Sûreté, qui avaient trouvé la maison où ils étaient cachés, et trouvent refuge dans les locaux du BSM, auprès du capitaine Levain. Ils apprendront plus tard qu’en fait, ces inspecteurs avaient été envoyés, à la suite d’une dénonciation, par le chef de la Sûreté, Arnoux, qui se proposait de les faire passer lui-même en Chine pour donner des gages de résistance.

L’arrivée clandestine du commandant de Langlade, délégué pour l’Extrême-Orient du Gouvernement Provisoire de la République Française,GPRF permet de débloquer la situation. Apprenant sa présence au BSM, Mingant l’informe de la présence de Pierre Boulle, qui avait été son adjoint en Malaisie en 1940-1941, et des autres fugitifs à Hanoï.
Pierre Boulle quitte Hanoï pour le Laos à bord d’un avion ambulance. Puis un avion anglais le dirige le 8 décembre vers Kunming, d’où il rejoint Calcutta, siège du quartier général de la France Libre.

   Le retour en Europe

Quant à ses compagnons, conduits sur le terrain de Xieng Khouang,(aéroport de Phonsavan au Laos)  ils s’envolent le 13 décembre à bord d’un avion Douglas C-47 Skytrain, surnomé "Dakota", et atterrissent à Yunnan Fou (aujhourd'hui Kumming, Capitale du Yunnan en Chine) . Le lendemain, ils repartent eux aussi vers Calcutta.
Labussière est affecté à la mission française en Chine.

De son côté, ROBERT quitte l’Inde le 5 janvier 1945 pour Londres puis, de là, Paris, où il arrive le 21 janvier.

Il rentre revoir sa famille dans la Nièvre qu'il avait quitté en février 1941. En décembre 1945, alors que la France se remet difficilement de ces années de guerre, Mme ROBERT, née Audiat décède lors de l'accouchement de 2 jumelles.

Il devient membre de l’Assemblée consultative comme représentant de la résistance en Indochine.

En 1946, il est nommé Trésorier Payeur en Guyane puis il est muté aux Etablissements des Indes en 1948 puis au Niger et au Mali.

   Le retour à Séné :

Le 28 juin 1952 il s'est remarié à Paris XVIII°, avec Roberte Yvette GOUBERT GAEBELE. Il revient en France en 1960 après l'indépendance des  Colonies et il fait valoir ses droits à la retraite. 

1962 Mousterian famille ROBERT

Au recencement de 1962, il apparait avec son épouse, son fils Jean Louis, (sa fille Françoise ést étudiante à Rennes) et des proches. La famille occupe alors la masion familiale à l'entrée du village de Moustérian.

2001 Robert épouse

Pour ces 90 ans, un article lui est consacré dans le bulletin munipal. Il décède à Vannes le 14 juin 2003. Il est inhumé à Séné. Eugène ROBERT était Officier de la Légion d'Honneur.

 

 

 

1930 Henri Menard Maire

Le nom d'Henni MENARD apparait dans le livre de Camille ROLLANDO "Séné d'Hier et Aujourd'h'ui ". On lit également son nom en bas des actes de décès sur le régistre d'état civil de Séné. Il y a bien eu un maire au nom de Henri MENARD, dont la patronyme ne sonne pourtant pas breton...

On en déduit qu'il remporte les élections du 5 et 12 mai 1929 et est élu pour un mandat porté à 6 ans. Il sera réélu en 1935, lors des élection des 5 et 12 mai comme en témoigne cet article de presse. Il s'est entouré de l'ancien maire Patern LE CORVEC.3R MEANRD 1935 réélection

Un autre article de presse des archives du Morbihan daté de juillet 1932 permet de mieux identifier notre "homme"..

3R MENARD maire hotel 1932

L'hôtelier de Vannes devient maire de Séné:

On y apprend que le marie de Séné est bien Henri MENARD, qu'il est aussi propriétaire de l'Hôtel du Commerce et de l'Epée à Vannes rue du Mené. C'est une personnalité locale, un notable qui accueille dans son établissement la cérémonie pour le départ du Prefet. Cette information est corroborée par un autre article de presse daté de juillet 1937 qu nous apprend que l'hôtelier a fait faillite et nous donne le nom de son épouse Germaine Louise BRIARD.

3R MENARD Briard faillite 1934

La consultation des archives du Calvados permet de retrouver l'acte de naissance de Henri MENARD et sa fiche de matricule. Il nait à Caen le 20 mai 1887 où son père est cuisinier. Sa fiche de matricule, classe 1907, nous apprend qu'il choisit également le métier de cuisinier qui le conduira à devenir hôtelier. Pendant son service militaire dont il sort caporal, il intègre l'administration militaire. On lit sur cette fiche qu'à l'âge d'accomplir sa conscription, il vit à New-York !

3R MENARD New York Cuisinier 1907

Son fils, Henri Paul MENARD se souvient:''mon père est aller deux fois aux Etats-Unis pour découvrir le pays". Henri Louis MENARD a épousé Germaine Louise BRIARD [24/3/1892 Vire- 13/4/1983 La Guerche] à Neuville dans le Calvados le 21/11/1911. Son nom n'apparait pas dans les dénombrement de Séné de 1926. Les registres du dénombrement à Vannes pour 1926 (ici reproduit) et 1931 mentionnent l' hôtelier et son épouse, entouré du personnel de l'hôtel, parmi lesquels, Maria AVRY [1/9/1905 Lorient-21/3/1957 Versailles] qui tient la caisse de l'Hôtel du Commerce et de l'Epée à Vannes acheté vers 1910.

3R Menard 1926 Vannes
3R MENARD Hotel

Cet établissement à quelques pas de la mairie de Vannes est sans doute un lieu où les notables du département se réunissent. Il a certainement tissé des liens avec des "électeurs sénatoriaux" du Morbihan. Comment est-il arrivé à briguer le mandat de maire de Séné? Son fils se rappelle qu'il fut d'abord conseiller municipal à Vannes avant "d'être appeller à Séné". Il est certain que cette aura locale séduira les agriculteurs, les marins pêcheurs et la majorité des électeurs de Séné puis qu'ils voteront majoritairement pour lui à deux reprises.

Quand la guerre de 14-18 éclate, il est mobilisé au seins des services de santé. Il est fait prisonnier à Maissin en Belgique lors de la journée meutrière du 22 aout, qui fit 25.000 morts, dont les Sinagots TIPHAIGNE et MONTFORT. Il bénéficie d'un échange de prisonniers et rejoint les services de l'administration de la santé. Il sera officier à la fin de la guerre.

De retour à Vannes, il reprend la gestion de l'hôtel avec son épouse. Il cotoire les notables locaux, se fait remarquer et devient conseiller municipal à Vannes.

Courant 1928, Maria AVRY quitte l'hôtel où elle travaille pour gagner une clinique à Boulogne-Billancourt. Là, elle accouche de Henri Louis, qui sera reconnu par son père naturel Henri MENARD en 1935. Après la faillite de l'hôtel, Henri MENARD cherchera à divorcer de son épouse légale, qui mettra des obstacles à cette séparation.

L'annuaire téléphonique de 1932 nous indique qu'il résidait bien à Séné du côté de Saint-Laurent.

3R MENARD tlépéhone 1932

Cependant, Henri MENARD ne saura pas concilier vie publique et bonne gestion d'un hôtel. Il est en faillite en 1937. Sa femme demande une séparation de bien. Son acte de naissance nou sindique qu'elle se remariera après le décès de son mari.

3R MENARD Noces Le Penru

Si il n'est pas heureux pour sa propre union, en tant que maire il en célèbre d'autres et notamment, il marie en 1930 Xavier LE PENRU à Louis BENOIT et pose pour une photo lors de ces noces mémorables.

1930 mairie Menard

Ces quelques articles de presse à suivre donnent un aperçu de l'action d'Henri MENARD pendant ces années d'entre deux guerres. Le premier nous indique de la nouvelle mairie de Séné, décidée par Ferdinand ROBERT en 1924 sera inaugurée en 1930 et que cette même année, la fée électricité arrive à Séné; le second relate un meeting aérien à l'hippodrome de Cano; le troisième nous décrit la fête de Séné en août 1932 et le dernier montre que Henri MENARD avait soin de faire rayonner sa commune avec par exemple l'organisation d'une conférence agricole en février 1937.

3R MENARD electricite et mairie

3R MENARD 1931 Aviation

3R MENARD fete Séné aout 1932

3R MENARD Conférence Agricole février 1934

1930 PhotoMenard Mairie

Sur cette photo datée de 1930 [Collection J. Danielo] On y reonnait :le cantonnier de Séné (1),  M. ler maire et son épouse (3-4), Eugénie ROBINO et son fils Goerges (5); Marie ROLLAND, employée du café du-restaurant du bourg; Madeleine LAURE, employée de l'épicerie "Janvier" (7) et Anne Marie ROBINO, dite veuve Janvier, épicière (9).

En mars 1933, Henri MENARD est promu Chevalier de la Légion d'Honneur.

1933 Menard Legion Honneur

Au mérite aussi de la municipalité dirigée par Henri MENARD, la poursuite de l'électrification, comme nous le rappelle Camille Rollando : "Tout d'abord l'électrification du village 'de Montsarrac vers 1934. Jusque là, l'éclairage se faisait à la bougie, à la lampe "pigeon" ou avec des lampes à pétrole (à pied ou à suspension). Tout à basculé d'un seul coup. Il suffisait de tourner un bouton et tout resplendissait". 

MENARD Henri melon

Par décret du 14/7/1936, Henri MENARD reçoit le Mérite Agricole. Au cours de  1937 a lieu la deuxième rupture de la digue Lorois. Les terres autour de l'ile Mancel sont innodées. Le temps de réfléchir à sa reconstruction et se fut la guerre. A la Libération, le projet ne sera pas repris. Durant la magistrature de Henri MENARD, la route vers Vannes passant sur la digue de Cantizac est construite (Source Emile MORIN).

Le grand projet abandonné à cause de la guerre

En 1938, Henri  MENARD est maire de Séné depuis 1929. Fort apprécié de ces administrés il modernise Séné. Le Conseil municipal réuni le 3 juillet 1938, vote une délibération au sujet d'un projet de "Grands Travaux".

L'équipe municipale de l'époque part du constat qu'il est vain de moderniser l'école des filles qui est dans un état lamentable de délabrement et qu'il vaut mieux construire un nouveau groupe scolaire en vue d'y assurer l'enseignement scolaire, la pratique du sport et l'enseignement ménager et agricole pour les adultes.

Le groupe scolaire comprend des appartements pour deux familles à chacune des ailes, deux classes de garcons, une classe de filles et une classe enfantine. Les batiments abritent une catine, un cabinet médical et sont dotés du chauffage central.

Il propose également d'abandonner la mairie construite en 1928 et que le maire a pourtant inauguré en 1930 pour y mettre à la place la poste. Le projet prévoit en effet la construction d'une nouvelle mairie attenante à une salle des fêtes ou foyer laique d'une capacité de 420 places avec une scène et un vestibule pour les utilisateurs.

Le 2 octobre 1938, on lit sur la délibération du conseil municipal de Séné : "M le Présdient fait connaitre à l'Assemblée qu'il juge le moment opportun d'adjoindre au groupe scolaire une salle de réunion pour le foyer laïque, laquelle pourrait être utilisée pour des conférences ou des réunons organisées par les oeuvres postscolaires. les instituteurs et institutrices de la commune pourraient également s'entendre pour donner dans cette salle des projections, des soirées artistiques ou musicales pour le plus grand bien de leurs élèves."

On ne peut que relever la modernité de ce projet auquel est adjoint la construction d'une piscine en lisière du Golfe du Morbihan.

Le projet est donné à l'architecte Germain de Vannes. Ils est présenté à l'Inspecteur Primaire et le maire écrit au Ministère afin de solliciter la plus grande des subventions. Un prêt sur 30 ans est approuvé par financer ces "grands travaux".

A la veille de la guerre, le projet s'établit à 1.728.650 Frs. En 1940, après l'armistice, il est toujours d'actualité. Le maire suggère même de faire travailler les soldats démobilisés à ce projet. L'Occupation allemande et la Guerre mettront fin au projet du maire Henri MENARD. Démi de ses fonctions par l'Etat Français de Vichy, il retrouvera son écharpe triclore à la Libération.

Les plans qui suivent permettent d'apprécier la modernité et l'anticipation du projet. Bien plus tard, les maires successifs ont réalisé par étape le projet MENARD. La mairie sera aggrandie dans les années 1990; La vieille école des filles laissera place à une nouvelle salle des fêtes;  Le nouveau groupe scolaire Dolto naitra dans les années 1970.  La médiathèque et la salle de spectacle Grain de Sel, plus petite que le projet d'Henri Ménard, complètent l'offre culturelle et éducative à Séné.. Il ne manquerai qu'une piscine pour concrétiser la projet de "grand travaux" d'Henri MENARD !

Dans un courrier daté du 19/3/1939 adressé à l'Académie de Rennes,  l’Inspecteur Primaire du Morbihan nous dresse une description précise du groupe scolaire :

Le projet qui nous est transmis est un très beau projet, établi suivant la conception élargie que l'on se fait actuellement d'une école moderne :

1) aux deux ailes, deux pavillons distoncts pour les logements, comportant des locaux suffisants soit pour deux ménages, soit pour 4 cléibataires : disposition heureuse qui assure pleine libeté à l'administration pour nommer le personnel enseignant sans autre considération que celle du service scolaire à assurer

2) Attenant à chacun de ces pavillons, une école de garçons à deux classes d'une part et une classe de filles à une classe d'autre part, avec local supplémentaire en prévision de la création éventuelle d'une classe enfantine

3) Au centre une cantine scolaire commune à laquelle les élèves des deux écoles accèderont en pasant par des lavabos distincts installés de part et d'autres de la cuisine de la cantine.

4) Une galerie suit les classes sur toute leur longueur, interrompue par la cuisine de la cantine de manière à conserver aux deux écoles leur caractère distincts : disposition ingénieuse et pratique quant àau fonctionnement du service de cantine

5) cet ensemble est complété par un cabinet médical, un vestiaire par cvlasse, deux jardions, le chauffage central est prévu.

6) Les écoles ont chacune cour, préau et privés distincts. Les privés sont pourvus de lavabos.

7) Une 3° cour est prévue : elle a son utilité pour le service d'interclasse de la cantine. D'autre part elle pourrait aisément être transformée en cour spéciale de jeux réservés à la classe enfantine en cas de création de celle-ci.

A proximité de l'école, l'installation d'une piscine est également prévue.

je suis d'avis d'approuver le projet prsenté....L'inspecteur primaire."

 

1939 Sene projet Menard 1

 

1939 Sene projet Menard 2

 

1939 Sene projet Menard 3

1939 Sene projet Menard 4

 

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1939 Sene projet Menard 7

Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne qui vient d'envahir la Pologne....

La parenthèse de René François FAYET, nommé par l'Etat Français:

1940 Etat FrançaisLeMatin 11juillet1940

Le 26 septembre 1939, le gouvernement Daladier substitue, par décret, l’autorité du préfet à celle du maire. En novembre, il dissout les conseils municipaux communistes et révoque leur maire. Un an plus tard, le gouvernement dirigé par le maréchal Pétain, modifie autoritairement les institutions et décide, le 16 novembre 1940, que les maires seront nommés dans les communes de plus de 2 000 habitants et qu’ils choisiront eux-mêmes leurs conseillers municipaux, confirmés ensuite par le préfet. Séné est concerné par ce retour au système de 1815…

C’est en 1942 qu’une indemnité est accordée au maire, indemnité réclamée depuis 1891 par les socialistes.  A Séné, le Préfet du Morbihan choisit René François FAYET, né à Brest le 21/01/1888.

1941 Maire FAYET

C'est un ancien combattant de la grande Guerre, ingénieur de fomation, cité pour son courage pendant la campagne contre l'Allemagne. Il finira ces jours à Séné, le 29/11/1967. Sa nomination fait réagir les Sinagots. Dans son ouvrage, "Les maires du Morbihan" (1929-1959), le professeur Christophe RIVIERE écrit :

'Lorsque l’on analyse la carrière politique des maires nommés sous Vichy, on peut constater que 29,56 % de ces derniers sont révoqués ou démissionnent avant la fin de leur mandat. Il est intéressant de relever ici que parfois, les populations contestent la légitimité de ces notables imposés par Vichy et réaffirment leur soutien aux élus désignés par le suffrage universel. Par exemple, à Séné, dans l’arrondissement de Vannes, Henri Ménard, maire radical élu en 1929, est remplacé sur ordre de la préfecture en mars 1941. L’installation de son successeur, René Fayet se passe mal car, lors de la première séance, 4 conseillers municipaux émissionnent en protestant contre la façon dont les nouvelles nominations ont été faites. L’ensemble du Conseil municipal, à majorité radicale, est en effet remanié au profit d’une très nette majorité de républicains URD. Un article du Nouvelliste de Bretagne souligne même que des groupes de Synagots se rassemblent pour exprimer leur mécontentement."

Le maire patriote:

Henri MENARD fait des aller-retour entre Séné et Méru (60) où il est directeur de l'hôpital en 1936, puis économe des Hospices Civiles de Beauvais. En 1939, il est mobilisé comme directeur de l'hôpital de Beauvais mais il sera réformé pour diabète. Son fils se souvient: "mon père a entendu le tout premier Appel du 18 juin à la radio. Après la Débacle, lors de l'été 1940, Henri MENARD, son fils et sa compagne, viennent se réfugier à Séné où ils sont accueillis chez Mme NOBLET au bourg. Sous l'Occupation, alors qu'il dirige l'hôpital de Beauvais, il participe à un réseau visant à cacher des déportés du camp de Royallieu avec l'aide de l'hôpital de Compiègne. Sa santé s'affaibli. Le Gouvernement Provisoire de la République doit reprendre l'administration du pays. Par décret, Henri MENARD, comme les autres maires en France est rétabli dans ses fonctions. Il en reviendra pas à Séné à cause de son état de santé. Le directeur du Sanatorium de Villers sur Marne décède dans cette commune d'un cancer colorectal le 30/1/1946.

 

 

Texte écrit à partir d'un article de l'Inrap, enrichi (texte en gras)  et illustré.

Le site a été prescrit par l'Etat en vue de fouilles, c'est à dire que l'Etat a rendu obligatoire la réalisation de fouilles préventives. Le promoteur a pris à sa charge leur réalisation. Après un appel d'offre, l'Inrap a été sélectionné pour mener les fouilles archéologiques. Un décapage du sol sur environ 50-70 cm a consisté à enlever la terre végétale de ces anciens champs de la famille Guyodo de Bézidel [lire article sur la ferme de Bézidel], pour mettre à nu le sol au niveau de la roche.

AUX PORTES DE DARIORITUM
Les Gallo-Romains s’installent sur le site de Séné du Ier au IVe siècles de notre ère. Occupant le versant d’un petit relief, le site est distant de 2 km de Darioritum, chef-lieu de la cité des Vénètes, desservi par plusieurs voies dont l’une, la voie de Namnetum à Darioritum (de Nantes à Vannes), passe à seulement 700 mètres au nord du site, quartier actuel du Versa, en amont du ruisseau le Liziec.

La fouille étant toujours en cours, le statut du site reste à préciser. S’agissait-il d’une simple ferme ? D’un établissement rural plus important situé entre la villa et la ferme ? Ou encore d’un habitat groupé ?

Bezidel inrap monnaie Faustina

Faustine la Jeune (Faustina Minor), de son nom latin Annia Galeria Faustina, ( v. 125/130 – 175),

est une impératrice romaine, épouse de Marc Aurèle.

 Bezidel inrap monnaie celte

Bezidel Séné Inrap mobilier

 

Quelques objets en bronze – fibules (agrafes de vêtement), monnaies ( une sesterce à l'éffigie de l'impératrice Faustina, une pièce celte vénète,  clefs (de portes ou de coffres) – témoignent d’une certaine aisance des habitants (ou un lieu de passage) et semblent indiquer des relations économiques avec Darioritum, véritable carrefour d’échanges et lieu de pouvoir, ou bien en lien avec un flux commercial en provenance de la presqu'île de Rhuys via le passage de Saint-Armel, dont on peut penser qu'il était déjà actif.

Inrap Bézidel plan inrap


VESTIGES D’OCCUPATION ET D'ACTIVITÉS
Les traces exhumées sont majoritairement des fossés, formant un réseau complexe qui délimite de grandes parcelles, des enclos qui se sont agrégés ou restructurés au fil du temps.

Après le décapage du sol, une prise de vuie aérienne a permis de mettre à jour ce maillage de fossées et de voies.

Bezidel inrap vue avion

Ces fossés apparaissent en sombre sur le relevé aérien. La terre y a été retourné et lorsque ce hameau gallo-romain a été déserté, ces ruisseaux, ont été comblés pour donner des champs qui ont été mis en culture. Ne subsiste que les fondations des bâtiments, les trous des poteaux des murs et charpentes., le sol humanisé par les actvités (rue, chemin, forge, pavage).

Bezidel Inrap chemin

Des enclos semblent s’implanter en fonction de chemins. Un chemin recouvert de pierres et caillous a été révélé au nord du site. Converge-t-il vers la voie romaine au nord du Poulfanc ou chemine-t-il vers Moustérian, Montsarrac et la passage? Ces chemins étaient délimités par des fossés et sans doute reliés à des axes plus importants. A l'abandon du village, les talus on enseveli les chemins. Tegulae tuiles romaine

Bezidel inrap trou poteau

À l’intérieur des parcelles, les archéologues étudient de nombreux trous de poteau, emplacement des poteaux soutenant les murs et la charpente,.dessinant les plans de maisons, d'annexes et de greniers construits en matériaux périssables (bois et terre ou torchis) et couverts pour certains de tuiles romaines (tegulae).

Bezidel inrap fondation

Deux constructions maçonnées, implantées en vis-à-vis, ont également été mises au jour mais leur fonction n’est pas encore déterminée. Plusieurs zones d’activités domestiques et artisanales ont été reconnues.

Bezidel inrap forge

Au sud, un atelier de forge a été repéré par la présence d'une surface de terre sombre, sur laquelle des analyses ont mis en évidence la présence de déchets caractéristiques tels que des battitures (parcelles de métal qui jaillissent sous le marteau du forgeron) ou des scories (résidu solide provenant de la fusion de minerais métalliques, de la combustion de la houille), déchets issus du travail du métal, tandis qu’une zone de carrières a été détectée au nord, dans un affleurement rocheux.

La découverte d’un peson en terre cuite témoigne d’une activité de tissage, et des fragments de meule en pierre d’une activité liée au traitement des céréales (mouture). Et pourquoi pas déjà la présence d'un moulin à vent sur la butte de Bézidel ? Bien plus tard, la butte de Cano avait un moulin à vent [lire article sur les meuniers].


UNE OCCUPATION QUI PERDURE AU MOYEN ÂGE ?
L’hypothèse de la pérennité de cette occupation au Moyen Âge est suggérée par la découverte, lors du diagnostic, de fragments de poterie attribués au haut Moyen Âge (entre le Ve et le IXe siècles). En outre, la fouille a révélé d’autres fossés, recoupant ceux de la période gallo-romaine, qui semblent indiquer une réoccupation des lieux à cette époque.

Dans la partie nord du site, des trous de poteau attestent la présence de constructions, et plusieurs vestiges de fours ou de foyers ont été repérés. Il pourrait s’agir d’une ferme ou d’un petit hameau médiéval, signalant un fort ancrage d'occupations humaines dans ce secteur, ce que les archéologues pourront confirmer ou infirmer à l’issue des recherches sur le terrain, puis au centre de recherches.

Bien plus tard, deux fermes s'établiront non loin de ce site gallo-romain. La ferme de Bezidel qui donnera le hameau actuel, un peu à l'ouest de ce site et la ferme de Quenfaux qui sera rejointe par la château de Limur, aujourd'hui disparue.

 

 

Faustine la Jeune (Faustina Minor), de son nom latin Annia Galeria Faustina, ( v. 125/130 – 175), est une impératrice romaine, épouse de Marc Aurèle.

Les écoles dans l'entre deux guerres :

1912 Ecolières à Pont Scorff Maxime Clément 1877 1963

1918 Annuaire 56

L'annuaire Lallemand de 1918 nous rappelle qu'au sortir de la Grande Guerre, le maire de Séné est E MOUELLEC, le recteur OLLIER et Séné compte 2801 hab (données de 1911). Ll'enseignement privée catholique dispose de la récente école Sainte-Anne, inaugurée en 1911 et située au débouché du Pont-Lis, à côté de l'école Saint-Patern des garçons. Les insituteurs LE GREGAM et Mlle LE DUC sont en poste.

Ste Anne Calvaire Ecole
Cette photo montre au second plan, derrière le calvaire, l'école Sainte-Anne flanquée à chaque aile d'une maison, sans doute des logements d'instituteurs rajoutés dans l'entre deux guerres ou bien un préau ou un réfectoire.

Ste Anne AncienBat

Après 1918, notre commune compte deux écoles publiques pour accueilir les enfants. L l'Ecole de Bellevue emploie Mlle. THOMER et Mlle GUILLEVIC et l'école du bourg est dirigée par M. LE VIAVANT et Mme SAMZUN . Où se situe l'école publique du bourg? Est-elle encore près de la mairie ou a-t-elle déjà migré vers la rue Principale ?

1910 Ecole ancienne
Les cartophiles attachés à notre commune, connaissent bien cette vue de l'ancienne école du bourg. Emile MORIN nous apprend qu'elle fut inaugurée le 2 aout 1910 [retrouver la source]. La batisse apparait déjà au cadastre de 1845. Elle fut sans doute aménagée en école avec une cour.
Le plus probable est que ce bâtiment ait été l'école privée du bourg qui fut confisqué par l'Etat vers 1910 et transformée en école publique. Etait-elle mixte ou bien que de garçons? Emile MORIN nous dit que l'école publique des filles demeura quelques années encore près de l'ancienne mairie (actuelle salle des fête). Ainsi, on préféra scolariser les garçons dans la nouvelle école rue Principale et laisser les filles dans l'ancienne école près de la mairie,

1880 sene ecole filles

1924 Ecole garcons travaux

Sene ecole REPERE

Vue de l'école avant la salle des fêtes
Une autre date importante pour comprendre la localisation des écoles : la construction de la nouvelle mairie rue Principale (lire article), inaugurée en 1930 par le maire Henri Ménard (lire article dédié). Il semble qu'un préau existait entre la toute nouvelle mairie et l'école des garçons. Ce bâtiment reçut en premier les garçons et ensuite il devint mixte.

On peut suivre la succession des instituteurs en poste dans la commune grâce aux différents dénombrements de la population.

Au dénombrement de 1921, L'école de Bellevue est toujours tenue par Auguste THOMER [14/5/1885 Sarzeau] et sa femme Jeanne LOUEE [24/10/1887 - 22/8/1958]. Les écoles publiques du bourg emploient Angelina ISEMBOCK [28/10/1880 Versailles - 18/6/1945 Vannes] qui a épousé Joseph Sevin, ostréiculteur à Séné (lire les démelés de son père avec le maire Gachet). Pierre LE MEUT  [29/11/1889 Donges - 24/6/1975 Vannes] a épousé Marie Louise Janvier de Séné. Georges Honoré SAMZUN [8/1/1882 né à Bangor] et son épouse Marie Augustine GUIMARD [3/10/1888 Auray], deviendront en 1926 directeur de l'école publique du bourg. M. GENET sera aussi quelque temps instituteur public au bourg.

La Grande Guerre sera accompagnée d'une pause dans la "guerre scolaire". les religieuses sont à nouveau autorisées à enseigner. 

Dans le privé, La Supérieure Paterne KERGAL est toujours au bourg où elle loge Marie Louise LE GUEROUE [Noyal-Pontivy 23/11/1899]. Cette dernière est arrivée à Séné le 18/11/1920 en remplacement de Marguerite GUIRIEC [Concarneau 3/8/1897] qui succédait à Marguerite LEDUC..

Marie Rosalie LANGLOIS [15/9/1862 Isigny - 6/10/1932 Séné]a épousé un ostréiculteur, Ange Marie Le Gregam. Célestin LE BIHAN et le mémorable Aimé Louis CAPPE (lire article dédié) sont logés chez le recteur Ollier.
Ainsi les instituteurs arrivés sur Séné souvent jeunes, tissent des liens familiaux avec les Sinagots et Sinagotes, comme jadis les douaniers affectés sur Séné.

Soeur Félix-Marie (Patene KERGAL) quittera Séné en spetembre 1923.

1926 Bellevue instit Lemarié

1928 Keranna

Photo de classe Ecole privée Sainte-Anne :

institutrice Marie Claudine SALAUN et Gabrielle LE VERN (religieuse-croix)

En 1926, Louis Marie LE MARIE [21/7/1896 Arradon -  ] et son épouse Rose Julienne JOLIVET [2/8/1896 Lorient -30/7/1957 Vannes] sont en poste à Bellevue. SAMSUN, GUIMARD, LE MEUTE sont toujours à Séné. Jeanne Emilie THOMAS complète l'effectif des instituteurs du public.
Au sein de l'école libre, Mme Le Gregam née LANGLOIS est toujours en poste rejointe par Mme Marie Claudine SALAUN [Plouzevédé-24/3/1902], à Séné depuis le 10/4/1924. Deux instituteurs sont logés au presbytère : Aimé Louis CAPPE, fidèle à Séné et à sa bicyclette [lire article dédié], qui aura pour collègues successifs, Paul André HARDY (1926) puis Yves LA VARISSE (1931).

1930 07 sene certificat etude guelzec
Cet effectif d'enseignants oeuvre à l'éducation des enfants de Séné. En juillet 1930, Lucien GUELZEC, fils du secrétaire de mairie, de l'école publique du bourg, est reçu au certificat d'études à Vannes avec la mention "Très bien".

1931 Bellevue Jaffré Instit
Au resencement de 1931, Léon JAFFRE [28/2/1897-Le Palais - 7/11/1969-Angers] et son épouse, Louise LE BRETON [16/4/1895 Vannes - 28/6/1978 Laverdières(78)], sont en poste à l'école de Bellevue et le seront encore en 1936; Mathilde MICHEL et son mari Paul Eugène RENARD [1/1/1897 Ménéac(56)-16/10/1975] sont en poste à l'école des garçons, alors que Mme Renée CLOEREC vient d'arriver pour s'occuper des filles, comme nous l'indique l'annuaire départemental des téléphones. Le public gardera cet effectif en 1936.

1931 Keranna ecoles

Dans le privé, M. CAPPE a la charge des garçons assistée de Yves LAVAIRYE; Mlle Marie Claudine SALAUN celle des filles à l'école Sainte-Anne où elle sera rejointe le 22/8/1935 par Marie FUeller ou Jueller, née à Guiscriff le 5/7/1911.

1936 Lorho theâtre
Au dénombrement de 1936, Aimé CAPPE eut comme adjoint Joseph LORHO [4/1/1917 Pluméliau - 27/1/1958 Pontivy] qui monta une équipe théâtrale masculine qui eut beaucoup de succès. (photo ci-dessous). Pierre LOYER de Josselin arriva en 1941 pour prendre en charge la grande classe.

1946 LOYER Pierre Instit

1936 bourg public Cloarec

Dans le public, on retrouve le même effectifs d'instituteurs dont Mme Renée REMIOT [4/12/1889-Auray-31/7/1953-Séné], épouse de Grégoire CLOAREC [25/6/1887-Coray-28/10/1958-Vannes], en poste dans le bourg.

1937 Joncour 1939 Mahuas

En 1937, M JONCOUR Hervé [29/7/1909 Le Juch'22) - 2/1/2009 Vannes] et sa femme Germaine PIRO [27/6/1909 - 19/8/2001 Vannes] sont nommés à l'école de Bellevue, comme nous l'indique le registre conservés à l'école de Langle. Originaires de Quimper, leur famille vient les voir par Vannes en empruntant le petit passeur. 

1942 Le passeur LARZUL

Mme Joncour avec la chapeau à gauche

1938 11 Sene Ecole effectif

A la rentrée de 1938, Séné compte 43 élèves dans les 2 écoles publiques de garçons et de filles et 179 élèves scolarisés dans le privé. Fort de cet effectif, un projet de création d'un groupe scolaire moderne est étudié par Henri MENARD, le maire de l'époque. Lire article sur ce projet avorté à cause de la guerre.

1939 3 projet groupe scolaire

Ce projet moderne prévoyait au bourg une école dotée d'un réfectoire et d'une cuisine avec une rangée de lavabos. De part et d'autre des classes pour les garçons et des classes pour les filles. Sur chaque aile, des logements pour les instituteurs, 2 familles ou 4 célbataires. Au devant, une galerie abritée sur deux cours distinctes.Une 3° cours pour gérer les interclasses, un cabinet médical, un vestiaire et le chauffage central. Le projet envisageai également la construction d'une pisicne à côté de l'école.

1939 Ecole Ste Anne

Cette photo de classe a l'avantage d'être datée de mai 1939 et nous montre une classe de jeunes filles de tous âges devant leur école Sainte Anne. Quelques mois plus tard, après l'invasion de la Pologne par la Wehrmacht, la France suivie du Royaume-Uni déclarait la guerre au III° Reich d'Adolf Hitler. Comment les écoliers de tous âges ont vécu l'école pendant la guerre et l'Occupation?

Pendant les années de guerre, des soldats allemands réquisionnent des maisons à Séné dont les écoles. Jean Richard se souvient :

Pendant la guerre , les enfants ne mangeaient pas à leur faim .Pour nous rendre à l’école [depuis la presqu'îl] nous allions à pied J’ai le souvenir que l’hiver pendant la guerre il faisait très froid à cette époque Pour nous protéger du vent d'est très froid, nous empruntions un chemin de charrette nommé Ignora qui part de Cadouarn jusqu’au rond point du Morboul C’était dans ce chemin où nous étions seuls que les aînés vidaient leurs poches de pommes de terre volées ici et là .Un feu de bois était allumé et on mangeait .les patates grillées avant de nous rendre à l’école; Elles étaient délicieuses .Des feuilles étaient cueillies dans les fossés, on les appelait des "tourchons". Je les trouvais bonnes aussi  Selon moi il s’agissait d’oseille sauvage.

Quand les Allemands sont arrivés à Séné, ils ont réquisitionné l’école des garçons et nous ont mis à la porte. Nous avons continués nos études à l’intérieur de l’église, là où se trouve la chaufferie, nous étions serrés comme des sardines. Une jeune fille de Cariel,  Mlle MARTIN a pris le relais et les enfants du village de Cariel étaient scolarisés dans la salle à manger de ses parents. Par la suite, notre école est redevenue notre école. J’ai le souvenir que les allemands avaient peint un aigle avec la croix gammée sur le mur de  notre classe.  M,Cappe faisait la classe à plusieurs divisions en même temps. Un jour, les plus grands avaient mélangé les bottes des allemands partis faire une marche. A leur retour, ils gueulaient et juraient pour retrouver chacun ses bottes. M Cappe avait discrètement félicité les plus grands d’entre nous ... L’été, quand il faisait très chaud, M.Cappe demandait aux plus grands d’aller chercher un sceau d’eau. Il était placé au milieu de la cour et chacun d’entre nous se mettait à genoux devant le sceau et on buvait comme les animaux. Chez les filles, c’était les religieuses qui tenaient l’école et soignaient les gens  Une soupe était servie moyennant un petit  sous que certains n’avaient pas. À la fin de la guerre des biscuits vitaminés nous étaient servis une fois par jour dans le cadre du plan Marshall. M Cappe fût remplacé par M Loyer."

Selon le souvenir de Claude LE FRANC, l'école des garçons du bourg avait été transférée chez M&Mme Cloarec qui habitaient au bourg au 5 rue des Vierges.

Bellevue Ecole réfugiés CP

A cause de l'avancée allemande dans le Nord de la France, des familles refugiées sont accueillis en juin 1940 sur la presqu'île de Langle. Leur enfants fréquentent l'école de Bellevue comme nous l'indique le registre. Parmi les réfugiés, la famille Chevalier Marcel, couvreur à Burelles (02), la famille Legrand, garagiste au Cateau (02), la famille Toen Charles, ouvrier agricole dans l'Oise, la famille Mahoudeaux André, douanier au Havre (76) et la famille Carlier, ménère à Rouziès (59). 

Comme en 1915, la famille belge Legein avait trouvé refuge à Séné [lire article sur la Bataille de France], cette fois notre commune abrite des familles françaises fuyant l'avancée allemande.

Bellevue Ecole réfugiés Belle ILE

En 1945, plusieurs familles de Belle-Ile seront mises à l'abri à Séné et leurs enfants fréquenteront l'école de Bellevue. 

 

 

 

 

Cet article reprend la nécrologie parue dans le bulletin des Filles du Saint-Esprit après le décès de Paterne KERGAL, en religion Soeur Félix-Marie. Il est complété par des documents relatifs à l'épidémie de choléra qui frappa Séné au printemps 1893.

 

Déjà, dans les pages de ce Bulletin, nous avons rendu hommage aux grandes vertus de cette respectable Soeur, l'aînée de notre Famille Religieuse. Nous avons souligné en particulier la promptitude et la générosité de son obéissance lors de son rappel à la Maions Principale, la simplicité parfaite avec laquelle elle prit rang parmi les Soeurs de l'Infirmerie.

Ne trouvait-elle pas à la tête du service des malades Soeur Euphrosine-Joseph dont elle avait été la Mère dans la chère Fondation de Séné en deuil depuis son départ?

Nous l'avons vue menant la vie commune comme une simple Novice, pleine de cordialité, affable avec toutes, assidue à la chapelle parce qu'elle y trouvait "le Dieu se son coeur et le Coeur de son Dieu"; asistant à la sainte Messe et s'unissant à Notre-Seigneur au moment de la Communion avec une piété toute séraphqiue.

Laissons à une plume filiale la consolation de résumer sa belle et très féconde carrière.

"Soeur Félix-Marie était née à Theix, le 27 février 1832, dans une famille aisée, très honorable et surtout foncièrement chrétienne. Cet heureux foyer vit naître douze enfants dont six se consacrèrent à Dieu dans la vie religieuse.

"Deux filles entrèrent dans la Congrégation des Filles du Saint-Esprit; deux autres prirent rang dans la Congrégation du Père de Montfort; la cinquième entra au Couvent des Filles de Jésus. à Kermaria, et un fils dans la Société des Frères de Saint-Gabriel, à Saint-Laurent sur Sèvre. Soeur Félix-Marie était l'aînée de la famille; les petits frères réclamant des soins continuels, elle fut initiée de bonne heure au soin du ménage et aux travaux de la ferme. Elle conserva toute sa vie cet esprit d'ordre et d'organisation qui la distingauit déjà dans la maison paternelle.

Dès l'âge tendre, ses parents, lui inspirèrent le goût de la piété. Vers l'époque de la première Communion, elle fut envoyée en pension, chez les Soeurs, au bourg de Theix où elle ne tarda pas à obtenir l'estime de ses maîtresses et de ses compagnes par sa sagesse, son obligence, son application à l'étude au au travail.

Dès lors, la voix du bon Maître se fit entendre à son âme. Rentrée pour quelques temsp dans sa famille, elle ne songea plus qu'à quitter le monde et à se consacrer à Dieu, à l'exemple de ses deux cousines, Soeur Saint-Felix et Soeur Sainte-Isabelle.

Après avoir obtenu le consentement de ses pieux parents, elle dirigea ses pas vers le Noviciat des Filles du Saint-Esprit. Là, au comble de ses désirs, elle travailla courageusement à se former à la vie religieuse. Après quelque smoins d'épreuves, elle fut envoyée à Plérin, pour la visite des malades, sous la direction d'une Soeur.

Elle se plaisait à parler de sa première Fondation qui fut le berceau de notre chère Congrégation.

En 1853 [le 6/9/1853], elle prononça ses Voeux et fut nommée à Groix où elle passa 14 ans, s'occupant des enfants de la salle d'asile. Elle aimait beaucoup ses petis bambins, et dans un âge très avancé,elle se plaisait encore à chanter les cantiques qu'elle leur avait appris dans sa jeunesse, car jusqu'à ses derniersq jours, elle conserva intacte sa mémoire aussi bien que sa lucidité d'esprit.

Ni le travail de l amaison, ni sa classe ne l'empêchaient de voir les malades. Pendant une épidémie de choléra qui fit tant de victimes dans l'île, [ de Groix], elle se rendait d'un village à l'autre. Epuisée de fatique, et n'en pouvant plus, elle tomba évanouie un jour en rentrant à la maison. Elle se crût elle-même atteinte par le terrible fléau. Mais le bon Dieu veillait sur elle et la réservait pour d'autres travaux.

Jeune encore, elle fut nommée Supérieure à Erdeven où elle commença la Maison. Les débuts d'une Fondation sont souvent pénibles. Cependant, sous sa direction, la classe devint prospère, avec le concours de deux Maîtres ses zélées et capables, dont l'une vit encore, c'est Soeur Gabrielle, Supérieure à la Communauté de Douarnenez. Ici comme ailleurs, son dévouement pour les malades fut sans bornes, et les gens qui l'ont vue à l'oeuvre en parlent encore avec admiration.

C'est surtout à Séné où elle passa un demi-siècle qu'elle exerça son zème et son activité.

A son arrivée dans cette localité [ le 1er janvier 1872] , la situation de l'Ecole laissait beaucoup à désirer; les locaux n'étant pas suffisant, deux Soeurs se voyaient obligées d'aller faire une classe à la campagne, dans les villages distants du bourg d'au moins quatre kilomètres. Cet état de choses la peina; aussi se mit-elle en devoir de construire de nouvelles classes afin d'y réunir toutes les petites filles de la paroisse. 

1886 Instit privé Kergal

Extrait du dénombrement de Sén en 1886

Elle se fit elle-même architecte, dirigeant les travaux, ne craignant pas ni peine, ni fatigue pour aller jusqu'aux carrières de Saint-Nolf recommander les pierres de taille et les matériaux nécéessaires à la bâtisse.

Bientôt trois belles classes, reçurent toute la population scolaire, et les Religieuses eurent la direction de l'Ecole communale, - qui fut très prospère , - jusqu'à l'application de la loi néfaste interdisant l'enseignement aux Congrégations.

Un arrêté ministériel, daté du 13 juillet 1902 intimait l'ordre de quitter une maions indûment occupée. Huit jours seulement étaient accordés pour évacuer les locaux.

Que de peines, que de soucis incombèrent à la chère Supérieure pour tout réorganiser ! En septembre 1902, les classes s'ouvrirent sous la direction d'une personne dévouée qui prodigua pendant plusieurs années ses ressources et son dévouement pour le maintien de l'Ecole chrétienne.

[Le texte parle de Marie Louise GACHET [21/5/1880-10//1958] lire article sur l'Histoire des Ecoles]

En prévision d'une confiscation prochaine du Couvent, M. Le recteur obtint d'une personne du bourg, très généreuse et très dévouée aux bonnes oeuvres, un grand et beau terrain pour construire une nouvelle Ecole libre.

Chassée de cette maison qu'elle avait bâtie, où elle avait tant prié, travaillé et souffert, Soeur Felix-Marie ne cessait pas pour cela de se livrer à la visite des malades qui devenaient de plus en plus l'objet de ses soins charitalbes.

Que de viellards n'a-telle as conduits à Vannes, soit à l'hôpital, soit chez les Petites Soeurs des pauvres ! Elle sollicitait les aumônes des riches pour l'admission de ses protgés dans ces asiles charitables où ces bons vieux terminaient leur jours dans la paix et la tranquilité.

Combien de pauvres aussi n'a-t-elle pas secourus discrètement, leur procurant des couvertures pour l'hiver, des vêtements ou autres soulagements dans leurs maladies! Rien ne lui coûtait quand il s'agissait de secourrir un malheureux.

Un généreux bienfaiteur la faisait la distributrice de ses aumônes, et c'était pour elle un bonheur que de donner des "Bons de pain" aux indigents qui usaient de son influence pour solliciter des secours pour eux et pour leurs familles.

En mars 1893, éclata une terrible épidémie de choléra; plusieurs malades furent enlevés en vingtèquatre heures; et une trentaine de personnes sucommbèrent en quelques jours. La chère Supérieure donna toute sa peine, tout son temps, n'épargna rien pour soigner, visite, consoler ces pauvres victimes.

Mais ses forces ne suffisant pas à la tâche, l'Administration préfectorale ne tarda pas à lui envoyer, tous les matins, une voiture d'ambulance, pour la conduire dansles villages les plus éprouvés par le fléau.

1893 07 kergal medaille

D'après les ordonnances d'un Major [le Docteur HUOT, major au 28° RA], elle distribuait aux malades les médicaments délivrés par la Préfecture. En reconnaissance de tout son dévouement, le Ministère lui décerna une Médaille de Vermeil, et la population applaudit à cette distinction. Quant à la vaillante Soeur, elle n'en fut pas émue; on la vit seulement par la suite plus modeste encore dans l'exercice de la charité.

Tandis que ces forces le lui permirent, elle travailla courageusement au bien de la Communauté.

Depuis plusieurs années, une infirmité, qui n'ôtait rien à son activité, la gênait beaucoup dans ses mouvements. "J'ai de sottes mains encore aujourdh'ui". disait-elle. Jamais une palinte dans les malaises inhérents à la vieillesse. Son aspiration favorite était alors : "Mon Jésus, ayez pitié de moi".

Elle vait une grande dévotion pour le saint Sacrifice de la Messe, mais la distance de l'église la privait souvent du bonheur d'y assister; [les soeurs vivent loin du bourg]. Aussi se trouvait-elle heureuse à la Maison-Mère de communier tous le sjours, et de visiter Jésus dans son divin Sacrfement. Que de prières ardentes se sontélevées de son coeur, là, près du Tabernacle pour la sainte Eglise, pour notre Congrégation, pour tous ceux qu'elle aimait!

Quelques jours avant son départ pour Saint-Brieuc, la population de Séné se préparait à fêter ses "Noces de rubis". C'était une occasion merveilleuse de lui témoigner son estime et sa reconnaissance, pour tout le bien qu'elle avait fait dans la paroisse. Soudain une lettre de notre bonne Mère la rapelle à la Maison Principale.

Aussitôt, avec le plus grand calme, elle fit ses préparatifs de départ, comme s'il agissait de se rendre à la retraite annuelle. Elle voyait la volonté de Dieu dans celle de ses Supérieures.

C'est dans la paix et le repos de la Maison-Mère, où elle a passé seulement quinze mois, que le bon Maître est venu prendre sa fidèle Epouse pour la conduire au Ciel. Elle y prie certainement pour nous qui l'avons tant aimée et vénérée.

Elle décède à la maison Mère à Saint-Brieux, le 12 décembre 1924.

1924 KERGAL PATERNE DECES

 

      L'épidémie choleriforme à Séné en 1893

 A plusieurs reprises cette réclame apparait dans les numéros des journeaux du Morbihan en avril et mai 1893.1893 Epidemie gouttes cholera

Cet article de la Liberté Morbihannaise est daté du 11 avril 1893 et montre que l'épidémie est sérieuse et mobilise jusqu'au Prefet du Morbihan, Henri POIRSON.1893 04 Sene Cholera Prefet

Malheureusement, les archives du Morbihan ne conservent pas tous les numéros des journaux de cette époque. On peut penser que dans un souci de transparence et afin d'éviter la panique, les autorités publient un état sanitaire de l'épidémie, comme le 29 avril et ce 9 mai 1893. Plusieurs cas sont déclarés à Séné dont un mortel le 20 avril 1893.

1893 04 bilan cholera sene

La consultation des actes de décès à Séné montre 8 décès en janvier 1893, 8 décès en février, 5 décès en mars et 17 décès en avril 1893 puis 14 décès en mai. Une quinzaine de décès supplémentaires imputables à l'épidémie de choléra ?

Les actes de décès à Séné n'indiquent pas la cause du décès. Il se peut également que des décès aient eu lieu à l'Hôpital de Vannes. Cependant aucun Sinagot n'est pointé dans les registres de décès de Vannes mais il se peut que l'Hôpital Civil & Militaire, rue de la Loi à Vannes n'ait pas retranscrit tous les décès pendant l'épidémie. [Consulter aux Archives les registres de l'hopital].

1893 04cholera sene

L'épidémie à Séné est suffisamment sérieuse pour que l'Hôpital de Vannes décide d'envoyer sur place le medecin aide-major Huot du 28° régiment d'Artillerie à Vannes. Des dépenses importantes auront été engagées pendant l'épdiémie comme nousl'indique cet article de presse.

1893 05 epidemie dépenses

Finalement, les cas de choléra finissent par se raréfier. Le 20 mai la Croix du Morbihan rassure le public attendu aux prochaines régates de Conleau et Séné.

1893 05 cholera conleau

 

Ces deux vues de l'ancienne mairie de Séné datent respectivement de 1928 et 1941. Entre ces 2 dates, l'édifice a été doté d'une horloge et d'un beau balcon en fer forgé. Dans le bulletin municipal de décembre 1990, avant l'agrandissement de la mairie, tel que nous la connaissons aujourd'hui, un historique avait été dressé par Vincent Le Franc, conseiller municipal qui resta en poste de 1947 à 1997.

Il nous apprend que la décision de principe de construire cette mairie fut prise le 17 février 1924, sous le mandat de Ferdinand ROBERT. Le 15 juin 1924, les plans de l'architecte Germain de Vannes et le devis de 53.900 Frs furent approuvés.

1928 CG56 SENE mairie

Le 2 août 1925, les travaux furent confiés à une entreprise JEHLE de Soissons. Le 22 janvier 1928, une rallonge de 17.000 Frs fut votée afin de finir le toit de l'édifice. La mairie fut officiellement inaugurée le 31 juillet 1930, Henri MENARD étant alors le maire de Séné.

Mairie Sene 1928 1941

 2012 Séné Mairie facade

Le conseil municipal décida à l'unanimité de construire la nouvelle mairie au centre du bourg. Il acquit pour 1.000 Frs un viel immeuble appartenant au Bureau de Bienfaisance et pour 35.000 Frs, la maison Simon, qui s'élevait en plein milieu de la rue Principale. Le cadastre de 1845 permet de situer ces acquisitation immobilières de la commune. Il semble donc que la mairie fut construire en lieu et place d'un batiment existant.

1844 Sene mairie

La toute  première mairie de Séné date de la construction de la première école au bourg en 1846 [lire article sur les écoles]. Initiée par Vincent ROZO, c'est son successeur, Pierre LE DOUARIN qui suivra les travaux de l'école qui comprenait à l'étage, aux côtés du petit appartement de l'instituteur, une salle dédiée à la mairie.

1843 SENE Ecole etages

1843 Sene Ecole facade

Le 31/8/1873, le conseil municipal décide d'agrandir l'école des garçons et de se doter d'une mairie séparée. La nouvelle mairie (et la nouvelle classe) font l'objet d'un récépissé de travaux le 10/12/1874.

Ancienne mairie Ecole reunion marins

Sur cette photo, une réunion de marins devant la mairie.On reconnait le bâtiment avec ses contours de fenêtres et de portes en briques. On dicerne l'entrée de la cour à droite. Sur cette vue aérienne des années 1950, on reconnait les deux batiments des écoles de filles et de garçons avec la cour séparative et la petite mairie. Le plan de 1920 ci-après, confirme l'implantation de la mairie, place Coffornic jusqu'en 1928.

1953 05 Séné fete

1953 Ci-dessus, vue des écoles du bourg. On distingue la mairie.

Ci-dessous vue latérale : Ecole nord - mairie - Ecole sud

1 SENE Bourg ancienne mairie

SENE bourg Mairie Ecole plan

Mairie ancienne vestige

Sur l'actuelle salle de fêtes on peut encore observer l'ancienne entrée de la toute première mairie.L'architecte a choit les briques pour les contours des fenêtres.

Le premier maire de Séné, Marc BENOIT, signe son premier acte d'état civil le 30 août 1792. Où se réunissait le conseil municipal à l'époque? Le besoin d'un lieu propre à l'administration de la commune mis donc plus de 50 ans à se concrétiser.

1855 4 Loiseau Secretaire mairie

Le premier secrétaire de mairie fut l'institueur Pierre Maire LOISEAU en 1855.

L'inauguration de la nouvelle mairie eut lieu le dimanche 27 juillet 1930, comme nous l'annonce cet article de presse de l'Ouest Républicain. Le maire Henri MENARD, qui organisera en 1931 un meeting aérien à Cano [lire article dédié], réussit ce jour-là à faire venir un grand nombre "d'Officiels" dont Alphonse RIO, sous-secrétaire d'état du 2° Gouvernement de André Tardieu, pour à la fois inaugurer la nouvelle mairie et un pylone électrique à Bellevue, comme nouis le relate le compte-rendu du journal, "L'Avenir du Morbihan".

(Lire également l'article qui présente les grand travaux du maire (dont une nouvelle mairie) avorté à cause de la guerre)

1930 07 mairie inauguration

1930 chasseur 107

1930 aout Menard Fete Séné

Ce dernier article indique que le banquet eut lieu sous le préau couvert voisin. Il se peut que l'école et son préau existassent déjà ou bien que la construction de la nouvelle mairie s'acompagnat de celle d'une nouvelle école et préau. Il était en effet fréquent de "confondre" école publique et mairie en ces temps là.

Cette photo nous montre une vue arrière de la mairie. Deux maisons place Coffornic seront démolies (lire article dédidé). Le batiment accolé à la mairie n'est autre que le préau . L'école à gauche apparait avec sa cour de récréation (lire article sur l'histoire des écoles).

1950 Mairie vue arrière

 Cette vue datée de 1960, montre la mairie avec ses ateliers attenant qui occupe l'ancien préau.

 1 sene bourg mairie PTT

Vue de 1990 en couleur, avant les travaux d'extension. L'ancien préau a laissé place à des bureaux.

1990 06 mairie

Quatre projets étaient en lice pour l'aggrandissement de la mairie de Séné, décidés et réalisée sous le mandat de Marcel CARTEAU. Le conseil municipal retint le projet des architectes Christophe & Bernard GUILLOUET. Le coût de la construction s'éleva à 7.182.000 Frs TTC. Par la suite, le terrain jouxtant fut transformé en parking.

Mairie Séné Color

Projet Arcau

Projet Desmazières

Projet Mahé

1990 Ecomusee poste

L'ancien préau de l'école qui fut réhabilité en bureau, est détruit.

1994 11 mairie parking

 

2015 Mairie extension 1

 

2015 Mairie Place fraternité

 

 

 

Les écoles depuis la Libération : 

         De l'école du bourg à l'écomusée.

         De l'école de Bellevue à l'école Aveline :

         La fin de l'école Saint-Patern  au bourg

        De l'école de la Grenouillère au Groupe Scolaire Guyomard 

        La naissance du Groupe Scolaire Dolto :

        La reconstruction de l'Ecole Sainte-Anne

        Les nouveaux établissements : l'IME du Bois de Lisa, le Collège Cousteau.

Cette période sera marquée par la loi Debré du 31/12/1959 sous la V° République, qui amène l’Etat à rémunérer les enseignants des écoles privées qui passent un contrat d'enseignement avec l’Etat.

De l'école du bourg à l'écomusée.

Les relevés aériens de l'IGN, Institut National Géographique, permettent de survoler Séné dans le temps. Ces trois clichés aériens montrent que la cloture de l'école du bourg fut détruite vers la fin des années 1950 en vue de créer une place plusieurs fois réaménagée. Cette époque coïncida avec l'ouverture de l'école Dolto. Désaffecté, le bâtiment trouva rapidement une nouvelle vocation. Il abrita les "Postes & Télécommunication" et l'Inscription Maritime" avant d'être transformé en salle d'exposition.

1948 04 Séné ecomusee

1948, on devine la cour.

1953 05 Séné Ecomusee X

1953, ci-dessus on voit bien le pourtour de la cloture.

Z 1950 Ecole Bourg Toumelin

Sur ces deux photos, on peut bien voir le pourtour en pierre de taille de la porte principale de l'école, dont le haut est vitré.

Z 1956 Ecole Bourg Mme Arze Uguen

Cette photo de 1956 montre l'insitutrice, Mme Suzanne ARZE, l'épouse du futur maire M. Louis Uguen.devant une classe mixte de jeunes enfants. En 1960-1961 il n'y a plus de classe rue Principale.  Les élèves vont dans la toute nouvelle école Dolto. La cloture limitant la cour sera détruite. Le bâtiment sera occupé par les PTT et l’Inscription Maritime avant de devenir l'Ecomusée que nous connaissons..

1962 Bours instituteurs Arze et le Ridant

Ci-dessous, vue arrière de la mairie et de l'école.

Ecomusee vue arriere

1970 01 Séné Ecomusee X

1960, 1er aménagement de la place en parking.

Z 1960 Ecomusée Mairie

La future Place de la Fraternité vient de recevoir son goudron.

1973 01 Séné Ecomusee X

1973

Z 1994 06 vue ecomusee

1994, la place de la Fraternité achevée

 

De l'école de Bellevue à l'école Aveline :

1955 Langle Berthe

Ce dessin signé Berthe, du nom de la famille d'instituteurs en poste lors du recensement de 1962, est daté de juin 1954 et nous donne une vue côté jardin. 

1962 Bellevue Berthe instit

L'école de Bellevue aménagée  en 1912 à la place de l'ancien café de la Terrasse, devenait étroite et vétuste. Il fut décidé de la transférer dans de nouveaux locaux au niveau du village de Langle.  En1977,  eu lieu l'inauguration de la nouvelle école de Langle, qui prendra plus tard le nom de l'écrivain Claude Aveline [1901-1992]. En 1979, la mairie de Séné se sépare de l'ancienne école de Bellevue qui a été renovée en une jolie maison.

1954 Ecole Bellevue dessin

Cet extrait des registres des élèves de l'école de Bellevue de 1960, témoigne de la manière dont les instituteurs jugaient leur élèves.

1960 Ecole Appréciations

1979 Bellevue vente

Vue de lancienne école de Bellevue lors de sa vente en 1979.

1976 Langle école

Vue de la nouvelle école de Langle

Ces deux montages photos permettent de voir les évolutions de l'école et la succession des investissements faits par la commune et notamment la création de la salle Salicorne.

Aveline fresque 1

Aveline fresque 2

 Aveline

 

La fin de l'école St-Patern au bourg

A l'école des garçons de Saint-Patern, Paulette QUESTER pris la classe de 1947 à 1959. Pierre LOYER quitte Séné en 1958.

1962 Bours instituteurs Savary et Clodic

Joseph CLODIC apparait avec sa collègue Marie SAVARY au resencement de 1962. Il sera remplacé à la direction de l'école des garçons par Roger LEBIHAN. Quelques temps après mai 1968, ce fut alors la mixité et tous les élèves se retrouvèrent à l'Ecoles Saint-Anne. La batisse fut vendue et existe toujours au 8 rue des Ecoles.

1953 05 Ecole privee garçons

Cette vue aérienne de 1953 montre bien au nord l'école Sainte-Anne et sur la route, au débouché du chemin remontant du Pont Lisse, l'école des garçons cloturée d'un haut muret. Ce muret sera rabaissé dans les années 1960, lors de travaux de rénovation effectués par les parents mobilisés par le président de 'A.P.E.L.de l'école de Keranna, Joseph Le Franc et le directeur de l'école Roger Le Bihan.

1965 Ecole prive garçon

1965 Ecoles garcon prive

Sur cette phot datée de 1975, prise en face lancienne école, on devine les classes derrière les fenêtre. 1975 ca Ecole St Patern

De l'école de la Grenouillère au Groupe Scolaire Guyomard 

La construction de l’école La Grenouillère débute en 1955 près du Versa et réponds à l'accroissement de la population résidant dans les quartiers nord de la commune, Versa, Clos du Poulfanc, Route de Nantes. Ce 1er bâtiment correspond aujourd’hui à ll’école maternelle Guyomard. Ces vues aériennes successives dans le temps permettent de se rendre compte des aggrandissements de l'école de la Grenouillère qui prendra le nom d'un instituteur, ancien maire de Séné, Albert Guyomard (lire article sur les maires) en [trouver la date].

1960 03 Grenouillère

En 1960, on gagne l'école de la Grenouillère par un chemin depuis la route de Nantes. A gauche on reconnait le garage Duclos aujourd'hui occupés par des logements. La vue suivante date de 1965. Un premier préfabriqué est disposé pour les besoins. Les arbres sont plantés. En 1973, l'école dispsoe de 3 préfabriqués pour accueillir les nouvelles classes.

1965 grenouillère

Vue de la Grenuillère en 1960

1973 01 Grenouillère

Vue de la Grenuillère en 1973

L'école du Poulfanc ne va cesser de s'aggrandir pour accompagner l'accroissement de la population. En 1976 a lieu la construction d'un 2° bâtiment, actuelle école élmentaire.

1977 08 Grenouillere

Vue du groupe scolaire en aout 1977

1975 : Croissance de l’école la Grenouillère 1975, 2° classe, 1977, 3° classe, 1978, 4° classe.

Guyomard Préfabrique St Laurent

1976 : remplacement des préfabriqués par un 2° bâtiment à la Grenouillère. Un préfabriqué sera reconstruit dans le Quartier Saint-Laurent.

1987 05 Grenouillere

Vue du groupe scolaire Guyoamrd en mai 1987

Dans la fin des années 1980, l'entrée des écoles se fait par le nord rue Pierre Loti. La disposition des bâtiments est conforme à peu de choses à l'actuelle. La création d'une garderie et d'un restaurant scolaire dans le courant 1990, finira par donner à cette école tous les équipements modernes pour les enfants du nord de la commune.

1991 grenouillère

 1991 : Construction du restaurant en face l’école Guyomard.

La naissance du groupe scolaire Dolto :

1961 06 Séné Dolto 2 Bat

1961 : 1ère phase de l’école mixte Dolto:

1961 06 Séné Dolto 2 Bat

1970 : Rajout de 2 bâtiments à Dolto.

1979 Dolto groupe scolaire

Séné bourg DOLTO

1987 05 Séné DOLTO

1980 : Nouveau bâtiment à Dolto. Vers 1984 Cantine et maternelle DOLTO

 En 1961, on construit deux bâtiments scolaires et des logements pour deux instituteurs. Une troisième classe est ouverte en 1964, une quatrième en 1970, une cinquième en 1978 et une sixième en 1979. Les locaux devenant insuffisants, la municipalité prenait la décision, en octobre 1977, d'un agrandissmeent et la transformation en groupe scolaire de 5 clases comprenant des salles annexes et, à la rentrée de septembre 1978, les nouveaux bâtiments pouvaient être occupés.

Effectif enseignants en 1979-80 :

CM1 et CM2, Directeur LE CLECH - CE1 LE STAMM CP Mme THOREZ - CS-MS : Mme DASSIN - MSPS : Mme ME SCIELLOUR.

,1991 01 rue ecole DOLTO

Dolto primaire

Dolto elementaire

 

La reconstruction de l'Ecoles Sante-Anne :

Cette photo est extraite du bulletin municipal début 2000. L'ancienne école Sainte-Anne a été réhaussée d'appartements où loge les institutrices. Au dénombrement de 1962, on note laprésence de la dernière soeur des Filles du Saint-Esprit, Catherine ROUE, en religion Soeur xxxx , qui quittera Séné en 1969. En 1972, les élèves, les parents et le corps enseignant fêtent le départ en retraite de Marguerite LAYEC.

2000 Ecole Ste Anne

1962 Keranna Institutrices

1969 Depart Mere Superieure

Catherine ROUE, mère Supérieur des Filles du Saint-Esprit

 

1970 Le Bihan Promenade scolaire

1970 Sortie scolaire mixte encadrée par Roger Le BIHAN 

 

1972 Ste Anne Mlle Marguerite Portrait

1972 Départ en retraite de l'institutrice Marguerite LAYEC. On sort la télévision!

 2000 ecole Ste Anne LH

2000 ecole Ste Anne demolition LH

2000 : Destruction et construction de la nouvelle école Sainte-Anne.

2007 Ste Anne Inauguration

    

L'Institut Mécido-Educatif du Bois de Lisa, réseau Les Papillons Blancs :

Dans les années 1960, le Bois de Lisa [lire article sur la famille Limur] sépare la commune de Séné de celle de Vannes. Ce terrain boisé, sans valeur agricole ou écologique à l'époque est acheté afin d'y installer un Institut Médico-Pédagogique. En 2019, les batiments sont complètement reconstruits.

 1960 Bois de Lisa

 

1970 Bois de Lisa

IME ancien

2000 7 Bois de Lisa 2

2019 IME travaux

 

Le Collège Cousteau Quartier Saint Laurent :

Pour accueillir un nouveau collège dans l'Est de Vannes, la vilel de Séné est choisie par le Conseil Général. Un espace agricole près de Saint-Laurent sera aménagé. Le 26 octobree 1987 a lieu la pose de la première pierre, en présence du maire Francis Pouligo et du Président du Conseil Général Raymond Marcellin. Il sera officiellement inauguré par le 1er Ministre Michel Rocard le 23 septembre 1989, en présence du maire, Marcel Carteau, du ministre Pierre Joxe et Raymond Marcellin.

 1985 4 College Cousteau

1987 10 26 1ère pierre

College Rocard

2000 7 Cousteau

 

 

 

 

 

 

 

L'Institut National Géographique effectue depuis les années 1930, des relevés aériens du territoire français. Depuis la Libération, ils sont plus fréquents et précis, parfois en couleur, et permettent de retracer l'histoire d'un lieu "vu du ciel".

Cette vue plongeante de 1953 sur le bourg de Séné montre qu'à l'actuel emplacement de notre salle des fête, il existait là deux batiments occupés par les écoles du bourg (lire article dédié) et la première mairie.

Après le transfert de l'école des garçons vers l'actuel Ecomusée, les anciennes écoles trouvèrent une nouvelle utilisation.

Le relevé de 1960 montre que la maison au sud a été reconstruite pour laisser place à une 1ère salle des fêtes. La vue aérienne de 1970, ne nous montre plus qu'un seul bâtiment, la salle des fêtes telle qu'elle était avant sa rénovation entreprise en 1992.

Aujourd'hui,la salle des fêtes est fort utile aux nombreuses associations et lors de cérémonies républicaines. 

1953 05 Séné fete

1953

1 SENE Bourg ancienne mairie

Cette photo aérienne doit dater de la même époque. On y voit au premier plan les deux maisons jumelées par une cloture. Les bâtisses à gauche et à droite étaient occupées par les écoles. On devine la petite mairie au centre.

1960 03 Séné fete

1960

Cette vue de 1960 montre la toute première salle des fêtes de Séné. Elle sera "fusionnée" avec l'autre batisse pour donner une nouvelle salle des fête plus spacieuse.

1970 01 Séné fete 

1970

1991 06 Salle Fete

Vue de l'ancienne salle des fêtes en 1991

1992 Salle Fete travaux

1992

1993 04 parking

1995 Salle Fete projet

Projet de l'architecte Robert

2015 Salle Fete sene google

2015

 

 

7 Séné bourg percement

Cette vue aérienne de Séné situent 4 endroits du bourg qui ont connu une modification profonde: derrière l'église, l'ancien presbytère sera démoli; la mairie de Séné sera agrandie;deux nouvelles voies seront percées pour donner naissance à deux places: la Place Floresti et la Place Cofornic.

1 Sene Bourg Eglise Place

Hotel Golfe bourg

Dans les années 1960, notre commune comptait un hotel au bourg. Ce n'était pas le premier lieu pour accueillir des hôtes à Séné, car la famille Robino-Janvier savait louer des chambres au dessus de leurs commerces. A droite de l''Hotel du Golfe, une ruelle permettait de gagner la route vers Moustérian. Les véhiculent toutefois traversaient la place de l'église et tournaient après la maison du forgeron Dauder, au n°2 de la place.

Pour aérer l'urbanisme du bourg et favoriser la circulation des automobiles, il fut dicider de démolir la ferme d'un agriculteur

1983 Hotel Golfe

Cette carte postale ancienne de Cim, montre l'actuelle place de l'Eglise à la fin des années 1970. La route file tout droit, longe l'église avant de tourner à gauche pour emprumpter la rue des écoles. En effet, comme le montre cette vue aérienne du bourg, une longère et son mur de cloture existaient en lieu et place de l'actuelle place Floresti. C'était le siège d'une exploitation agricole. En 1964, lors du tournage du film de Bertrand MOISAN, on voit l'agriculteur ramener ses vaches à l'étable....

 

Bourg longère ferme

1964 Café Hotel du Golfe longère détruite

Marcel POULIGO, maire de l'époque et son équipe entreprirent d'ouvrir le bourg et de détruire cette longère pour créer un accès aux nouveaux quartiers autour du bourg et du futur centre commercial des Lilas, Les travaux de démolitions épargnèrent toutefois une maison qui hier fut le siège de la poste et aujourd'hui abrite un des restaurants emblématique du bourg,  Ar Gouelenn.

1986 06 Bourg percement

1986 08 Bourg percé rue

Une nouvelle place était crée derrière l'hotel du Golfe et la Place de l'Eglise. La place Floresti, qui s'en souvient, tire son nom de la ville Roumaine de Floresti. Les Sinagots furent émus par la situation en Roumanie sous la dictarure de Nicolae Ceaușescu. Aujourd'hui encore, la ville de Séné et de Floresti sont jumelées.

floresti logo

Floresti Biserica romano catolica

Vue de l'glise catholique romaine de Floresti

1990 06 Bourg Floresti

1994 11 Place Floresti

1997 08 bourg Hotel Golfe

2011 Hotel golfe

2012 Restaurant pizza

 

 

 

 

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