Maires de Séné
- Secrétaire et Secrétaire Général de Mairie
- Les mairies de Séné
- Henri MENARD, un maire moderne à Séné
- Les maires honoraires de Séné
- Les maires de Séné de la Révolution à 1870
- Les maires de Séné sous la III° République
- GACHET & SEVIN, funestes adversaires1901
- LE MOUELLIC, maire pendant la guerre
- ROBERT, maire de Séné 1919-1928
- Les maires de Séné depuis la Libération 1945-80
Village de pêcheurs, Séné sur les rives du Golfe du Morbihan a donné beaucoup à la "Royale" (marine nationale) et à la marine marchande. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des marins sinagots ont rejoint les Forces Navales Françaises Libres. Qui étaient-ils et quels furent leurs actions?
Note : https://www.marine-marchande.net/ on retrouve la carte d'identité de nombreux bateaux et cargos. Article rédigé après consultation des dossiers de résistant disponibles au Service Historique de la Défense à Vincencces.
BOURDIC Robert, Joseph , Marie, 16 P 81333, le mousse sinagot rejoint Londres
Comme nous l'indique sa fiche de résistant, Robert BOURDIC s'engage dès septembre 1940 et rejoint le Général de Gaulle à Londres.
Robert Joseph BOURDIC [3/2/1925-10/12/1982 Vannes] nait à Séné au village du Mouboul. Son père, Marcellin [26/41889-9/11/1968] est un pêcheur sinagot marié depuis 1922 à Françoise LACROIX [1/9/1899-31/7/1929], mère de famille qui décède prématurément. La famille compte alors 3 jeunes enfants, Joseph Gabriel, 1923, Robert et André Roger [27/2/1928-4/4/1961 Issy les Moulineaux]. La famille est pointée au Mourboul lors du dénombrement de 1926.
Au dénombrement de 1929 et de celui de 1936, Joseph, le dernier des garçons vit chez ses grands-parents, cultivateurs au village de Michote. [trouver où réside Marcellin Bourdic et ses enfants Robert et André?] Jusqu'à quel âge, le jeune Robert reste-t-il à Séné? On peut supposer que Marcellin est allé chercher du travail à La Rochelle comme de nombreux Sinagots de cette époque.
Le dossier de résistant consultable au Château de Vincennes, nous indique que Robert BOURDIC choisit à 15 ans de devenir marin. Il est alors inscrit maritime au quartier de La Rochelle.
Mousse à bord du chalutier Héron, de l'armement Castaing; puis à bord du Cassard, alors que la France a déclaré la guerre à l'Allemagne nazie.
N'acceptant pas la défaite, le jeune marin BOURDIC rejoint les Forces Françaises Libres à Londres en septembre 1940. Il sert au titre de la Marine marchande des FNFL de septembre 1940 à juillet 1941.
A partir de juillet 1941, il est affecté à bord de l'ARRAS, un de 5 avisos de cette classe, Amiens, Arras, Belfort, Coucy, Épinal. qui tombèrent entre les mains de la marine britannique. Ils devinrent des bâtiments-bases des FNFL.
Il rejoint ensuite le centre de formation HMS Royal Arthur à Skegness. Le HMS Royal Arthur, est un établissement à terre de la Royal Navy , initialement à Ingoldmells près de Skegness , et plus tard à Corsham , Wiltshire . Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'ancien camp de vacances d'Ingoldmells a été utilisé pour former principalement des matelots et des officiers de la branche des communications «hostilités uniquement» (pour la durée de la guerre uniquement) (signalistes, télégraphistes, codeurs et opérateurs sans fil).
Il est à nouveau sur le ARRAS et ensuite sur le D'ESTIENNE D'ORVES.
Cette corvette, ex HMS Lotus, J 495 K93 des chantiers Hill and Sons de Bristol, fut lancé en 05/1941. Elle fut transféré aux F.N.F.L le 23 mai 1942. Dans un premier temps elle assura l'escorte des convois le long des côtes de l'Afrique Occidentale Française, avant de s'engager pour la même mission le long des côtes des îles britanniques. Elle participa au Débarquement de Normandie du 06 juin 1944 avant de rejoindre la Méditerranée à partir d'août 1945. Elle porte le nom d'Honoré d'Estienne D'orves [1901-1941], officier de la marine frnaçaise, résistant, fusillé par les Allemands. Ellle était commandée par LV Fontagnères. A l'issue de la guerre, elle fut restituée à la Royal Navy en 05/1947.
Le jeune marin BOURDIC passe ensuite par la base navale écossaise sur la rivière La Clyde, sans doute le port de Greenhock où embarquèrent de nombreux marins français et où a été édifié un monument à leur mémoire.
Ensuite, il retourne sur l'ARRAS. Pour former les équipages des FNFL, une École navale est créée à Portsmouth, d'abord sur le Courbet, puis sur le Président Théodore Tissier et ses deux annexes l'Étoile et la Belle Poule. Ce navire océanographique fut saisi le 3 juillet 1940 par la Royal Navy et aussitôt réarmé par les Forces navales françaises libres (FNFL) dans lesquelles il sert de bâtiment-école au profit des équipages des FNFL en formation au Royaume-Uni.. Après le fait d'armes en Libye à Bir-Hackeim, l'école navale adopte le nom de Bir-Hackeim. Elle disposait de barraquements à Southleigh Road, ville de Emsworth en banlieue de Portmouth. Le jeune marin BOURDIC y passe quelques mois avant de recevenir à Skegness.
Il est ensuite affecté à bord de La Combattante (Ex Haldon), un torpilleur des FNFL. Ce destroyer britannique de la classe Hunt a été offert par le Gouvernement britannique à la France libre en 1942. Il est alors matelot timonier.
Il doit tomber malade car il est affecté au Centre Médical FNFL, maison de santé de Beaconsfield en Angleterre. Il rejoint ensuite à nouveau le centre de formation de Portmouth Bir Hacheim. Il est ensuite affecté au sein des FNFL à Ayr en Ecosse. Il repasse par un centre médical avant de rejoindre début 1944 à Ayr, les nouvelles Forces Navales de Grande Bretagne (FNGB) issues du regroupement des FNFL avec les forces maritimes d'Afrique du Nord. En juillet 1945, il est sur la base de la Clyde. Sans doute en raison de son jeune âge et de son état de santé, il ne participe pas au Débarquement en Normandie.
Démobilisé en 1945, il était devenu Quartier Maître Timonier. Il se marie à La Rochelle le 10/12/1947 avec Simone Andrée Yvette BREUIL, dont il divorce le 19/1/1960. Il se remarie le 6/2/1965 à La Rochelle avec Anne Geneviève LE PENRU. Pour sa retraite, il reviendra en Bretagne où il décède à Vannes le 10/12/1982.
CRABOT Maurice, Joseph, Marie, 16 P 149679
Maurice Joseph CRABOT [19/5/1919-20/2/2000] nait au village de Kérarden. Son père, natif de Belle-Île, est marin chauffeur et sa mère ménagère.
A l'âge de 20 ans; il fait son service national dans la Marine. D'abord sur le navire école L 'Armorique et puis sur le Mistral, comme nous l'indique sa fiche d'inscrit maritime.
Le Mistral : Lorsque la France signe l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin 1940, le Mistral, basé à Brest. Il est commandé par le capitaine de corvette Guillaume Christophe Marie de Toulouse-Lautrec-Montfa. Après avoir participé à l'évacuation de Dunkerque, le bâtiment se réfugie dans la base HMNB Devonport. Le 3 juillet 1940, les Britanniques exécutent l'opération Catapult, ils saisissent les navires de guerre français dans les ports français et britanniques pour les empêcher de tomber entre les mains des Allemands ou des Français du régime de Vichy. Le commandant veut sabordé son bâtiment mais en est empêché par les Britanniques.2. Les Britanniques saisissent le Mistral et l'incorporent dans la Royal Navy, il a alors pour nom HMS Mistral. Il reçoit de l'artillerie britannique1. Il entre en collision avec le navire-citerne Black Ranger ; le Mistral subit des dommages mineurs tandis que le Black Ranger passe une courte période en réparation dans un chantier de la Clyde3. Finalement les Britanniques le restituent aux Forces françaises combattantes à Hartlepool1. Lors du débarquement de Normandie, le Mistral est gravement avarié par des tirs d'artillerie allemande dans la Manche au large de Quinéville, le 10 juin 1944. Il est déclaré comme perdu. Il est ramené à Cherbourg le 25 août 1945 par un équipage anglais, condamné le 24 novembre 1948, rayé le 17 février 1950 et mis en vente le 5 décembre 1952. Il est remorqué le 8 janvier 1953 à Brest pour démolition (source wikipedia).
En mars 1942, Maurice CRABOT rejoint les FNFL en Angleterre. Comment a-t-il gangé l'Angleterre? Il est géré par la Compagnie de Passage à Londres (CPL). Cette structure constitue l’étape intermédiaire entre les services d’immigration britannique et les dépôts français de la marine de guerre ou marchande.
Il sera affecté sur les quelques rares navires qui composent la marine des Forces Françaises Libres, dont l'ARRAS puis sur le torpilleur BOUCLIER, le HMS Nemesis, à nouveau le ARRAS puis le COMMANDANT D'ESTIENNE D'ORVES, une des neuf corvettes des FNFL: Mimosa, Alysse, Lobélia, Aconit, Renoncule, Commandant Détroyat, Roselys, Commandant Drogou. Il est alors matelot gabier. Ce navire tire son nom du commandant éponyme qui fut exécuté par les Nazis en aout 1941. Il est ensuite rattaché à la base navale sur la Clyde, ria d'Ecosse, où les marins français préparent le Débarquement. En mai 1944, il est à bord du chalutier Monique Andrée, transformé comme d'autres en dragueur de mines.
A la Libération, il est renvoyé dans ses foyers (RDSF) et il se mari le 19/6/1945 aec Germaine Louise BENOIT à Séné. Lors du dénombrement de 1962, la famille vit à Kérarden où il décède le 20/2/2000.
DORIOL Edouard, Toussaint, Marie 16 P 352010
Edouard DORIOL [1/11/1904-15/6/1988] nait à Montsarrac. Son père est marin et sa mère ménagère. Lors du dénombrement de 1926, la famille est recencée à Montsarrac. Les 3 garçons sont marins.
Edouard se marie le 4/7/1928 avec une fille de Séné, Nathalie PLUNIAN [8/1/1904-2/12/1993]. Pendant la guerre, il sera cuisinier à bord de différents navire de la marine marchande.
Quand éclate la guerre il est à bord du SAINTONGE, (FRA/1936/9640/152,4) un cargo pétrolier, construit à Odense en 1936 par HENNING MAERSK (Dnk) et armé par la Société Française de Transports Pétroliers. Il est réquisitonné par les Anglais à Belfast, le 17 juillet 1940, et transformé en navire auxiliaire. Il sera transféré aux forces navales françaises libres (FNFL) et déréquisitionné en 1945.
Il navigue en suite sur le NEVADA, puis le VILLE DE MAJUNGA (FRA/1931/4900/125,0), un cargo mixte lancé au Trait en 1931 par la Nouvelle Compagnie Havraise Péninsulaire. En avril 1940, ce navire participe à la Campagne de Norvège.. Le 13/06/1940, alors qu’il participe à l’évacuation du Havre, il est frappé par une bombe. Les dégâts importants nécessitent son remorquage vers Brest pour réparations. Le 01/03/1940, en route de Marseille vers l’Océan Indien via Le cap, il est arraisonné par les Anglais au large du cap de Bonne Espérance. 12/1942. Il s’occasionne une déchirure de coque de 80 m au cours d’un échouement devant Capetown. en avril 1945, il quitte le pavillon britannique et est restitué à sa compagnie. Démoli en 1959.
Edouard DORIOL rejoint ensuite le VILLE D'ORAN (FRA/1935/10172/147,5), son dernier navire par temps de guerre qui était tombé aux mains des Britannique en 1943.
Il décède à Vannes le 15 06 1988.
LE FRANC Jean, Vincent, Marie
Le site internet de la France Libre répertorie également Jean LE FRANC [24/8/1905-30/12/1972] , né à Séné au village de Brouel au sein d'une famille de cultivateurs. Sa mère, Marie Perrine LE CLOAREC [21/2/1862 Vannes- 31/8/1905 Séné Brouel] décède des suites de son accouchement. Son père Vincent Marie LE FRANC [1/5/1860 Cariel - 11/12/1921]. La famille quite Brouel. Le jeune Le FRANC va choisir la vie de la marine.
Selon le site France-libre.net, il fut graisseur dans la marine marchande. Il rejoignit Londres le 17/7/1940. Il est alors à bord du Forbin, puis du Jean L.D.
Le JEAN LD (FRA / 1936 / 5795 grt / 136,5) était un cargo lancé par les Ateliers & Chantiers de France, à Dunkerque. En 1936 il est affrêté par Louis Dreyfus, puis sous le nom de Bételgueuse en 1940 par la Compagnie Marseillaise de Navigation Coloniale. Changement de nom et création d’une nouvelle compagnie pour rendre moindre évidente l’origine juive de l’armateur. Le 21/01/1941, le JEAN LD est intercepté par les Alliés au large du Cap puis remis aux FNFL. Il sera restitué à la Libération à la Compagnie Marseillaise de Navigation Coloniale.
Il est ensuite à bord du CUBA, autre navire réquisitionné par la Royal Navy. Le CUBA (FRA/1922/11337/150,4 ) Paquebot Lancé à Newcastle en 1922 par la Compagnie Générale Transatlantique. Le 31/10/1940, venant de Fort de France avec 1259 passagers, il est arraisonné par le croiseur auxiliaire anglais MORETON BAY et détourné vers Freetown. En 11/1940, il est réquisitionné par le Ministry of war Transport comme transport de troupes. Le 06/04/1945, il est torpillé à l’entrée du chenal de Southampton par le sous-marin U1195, qui est détruit, avec tout son équipage, quelques instants plustard par le torpilleur anglais WATCHMAN.
Il rejoint ensuite le FORT BINGER (FRA/1919/5250/126), un cargo lancé à Stockton on Tees en 1919 sous le nom de CORNISH CITY (Gbr). En 1929, il prend le nom de FORT BINGER pour le compte des Chargeurs Réunis. En 09/1940, il est saisi à Pointe Noire par les Anglais. Le 18/05/1942, il est attaqué à la torpille par un sous-marin allemand, il parvient à le mettre en fuite après avoir tenté de l’aborder par deux fois. Son dernier bateau par temps de guerre sera à nouveau le JEAN LD.
Avant guerre, il s'était marié à Dunkerque, le 26/3/1936 avec Suzanne, Georgette ANDRIEUX, dont il divorcera le 27/5/1947. En secondes noces, il épousa à Montreuil, le 15/11/1954, Eugnéie FUCHS. Il décède dans cette ville de banlieue parisienne le 30/12/1972.
LE FRANC Vincent, Marie
Il nait le 29/4/1919 à Séné village de Moustérian de parents cultivateurs, patron de leurs terres et assez aisés pour employer un domestique.
Matelot mécanicien 27 04 1943 5876 FN43 marine marchande.
Marié à Vannes le 25/2/1947 avec Joséphine CORBEL.
Décédé à Séné le 1/2/2007.
LIONDRE Jean Léon [28/02/1903 - 12/03/1942] 16 P 373548
Les sites des Français libres permet une recherche par commune de naissance. On y découvre le nom de Léon LIONDRE. Si le Minsitère a bien recensé les soldats des FFL ou des FFI, les marins des Forces Navales de la France Libre ne sont pas tous connus. L'Amiral Chaline en fait de longues recherches en vue de recenser les marins des Forces Françaises Libres
Leon Jean Louis LIONDRE est né à Séné à Kérarden le 28/12/1903. Son père, Jean Louis LIONDRE, né le 4/07/1872 à Séné, est marin de commerce et sa mère, Marie Françoise LE BRAZE, née le 10/7/1871 à Séné, est ménagère.
On retrouve la famille LIONDRE au dénombrement de 1906 installée à Kerarden Quand éclate la guerre, Léon LIONDRE est chauffeur, c'est à dire qu'il alimente la chauidière en charbon, à bord du paquebot Compiègne.
Pendant le printemps 1941, la Compiègne relie l'Indochine à Madagascar. Lors d'un convois, il est arraisonné par un croiseur britannique le 2/11/1941 au large des côtes sud-africaine. Menacé d'être coulé, le commandant du Compiègne reçoit de sa hiérachie jointe par radio, l'ordre de se saborder. Le commandant transforme l'ordre en saboter.? Le navire est alors capturé par la Royal Navy et tout l'équipage désertera et rejoindra les Forces Navales Françaises Libres.
La cote TTY801 des archives donne des documents [ à consulter]
COMPIEGNE, paquebot. – Activité et personnel : correspondance départ et arrivée (1940-1941), rapports sur l’arraisonnement du bâtiment (1940-1941), liste nominative de l’équipage (1941), fiches de renseignement après visite du
bâtiment (1940-1941), ordres de route (1940-1941). Dossier « désertion » :correspondance, note, listes nominatives (1940, 1942).
Lors du voyage du Compiègne vers l'Angleterre, le marin Léon LIONDRE est porté disparu en mer le 12 mars 1942. A son arrivé à Cardiff, la Croix Rouge enregistre le décès du marin. En 1946, le Ministère de la Marine enterine son décès et la mairie de Séné retranscrit également le décès de Léon LIONDRE. Toutefois, la mention "Mort pour la France" ne figure pas.
Dans le Tome V de l'Histoire des Forces Navales de la France Libre, du Capitaine de vaisseau André BOUCHI-LAMONTAGNE, la mention MPLF "Mort pour la France" figure aux côtés du nom de Léon LIONDRE.
PIERRE Joseph, Marie 16 P 476832 lire article dédié
Natif se Séné, ce jeune marin de commerce, profite de l'arraisonnement de son navire par les Britanniques près des Bermudes, pour rejoindre la France Libre. Une fois en Angleterre, il deviendra Quartier Maître timonier sur le sous-marin Curie. Il participe à plusieurs opération en Méditerranée, destruction de batterie à Port-Vendres, torpillage de plusieurs cargos allemands.
RAUD Emmanuel,Adrien, Marie GR 16P 500570
Emmanuel RAUD [5/8/1922-11/12/2003] nait au village de Kérarden. Son père est marin et sa mère ménagère. La famille est pointée lors du dénombrement de 1926, 1931 et 1936. Emmanuel est le frère de Constant, résistant au sein des FFI.
On sait que Emmanuel RAUD est matelot maître d'hôtel lorsqu'il rejoint le 1/7/1940 les FNFL qui lui attribuent le matricule CAS40 6297 FN41. Il est à bord du navire Daphné II, saisi à Grangemouth (GB) par les Britanniques en juillet 1940, qui l'a améne en Angleterre.
Le 18 mars 1941, en Mer du Nord, le cargo français Daphne II, qui navigue, sur lest, sous pavillon britannique, a quitté Londres la veille au sein du convoi côtier TG 32, à destination de la Tyne. Au cours de la nuit, alors que le convoi entre dans le chenal délimité par des bouées qui balisent un champ de mines d'un côté et des bancs de sable de l'autre, au large de la rivière Humber, une attaque aérienne se produit. Profitant du combat, des vedettes allemandes, basées à Ijmuiden, passent à l'attaque. La S 102 envoie une torpille sur un gros cargo et le rate. La torpille poursuit sa route et frappe le Daphne II dans la cale 3, à 01 h 20. Le navire, qui occupe la position n° 13, près du cargo Eddystone, portant la marque du vice-commodore, commence à couler par l'arrière. Des canots ayant été détruits par l'explosion, un radeau est mis à l'eau, sur lequel huit hommes prennent place. Le dernier canot, pendu à l'arrière, déjà rempli d'eau, peut être enfin mis à la mer et dix-huit hommes y prennent place. Le chalutier armé britannique Kingston Olivine recueille les rescapés puis prend en remorque le Daphne II. Un canot du destroyer Versatile vient recueillir les derniers rescapés. Le premier lieutenant et deux hommes (un canonnier et un matelot) restent à bord du cargo pendant le remorquage. Le remorqueur britannique Headman vient aider le chalutier et échoue le navire au sud de Bull, où il va se casser en deux, en eau peu profonde. Les huit occupants du radeau sont recueillis par le cargo britannique Corfish, du même convoi. Tout l'équipage, soit vingt-huit hommes, est sauvé et s'embarquera plus tard, sur le cargo français Egée.
FICHE TECHNIQUE du cargo DAPHNE II
Construit par les Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes (F)
Numéro de chantier 557
Mis en service en 1925 sous le nom de Rouennaise
Armé par l'armement Fernand Bouet à Caen
Acheté par la Société Navale Caennaise (G. Lamy & Cie) le 30 septembre 1928
Renommé Daphné
Déplacement : 1 969 tjb
Port en lourd : 2 850 tonnes
Longueur : 84,42 m Largeur : 12.40 m Tirant d'eau : 5,50 m
Puissance : 1 100 cv
Vitesse : 11 nd
Saisi à Grangemouth (GB) par les Britanniques en juillet 1940
Affecté au Ministry of War Transport
Renommé Daphne II
Géré par Chr. Salvesen & Co à Edimbourg (Ecosse)
Armé par les F.N.F.L.
Fin du navire : coulé le 18 mars 1941
Comme tous les candidats, il passe par la "CPL", Caserne de Passage à Londres puis il gagne la "Caserne" Surcouf, siège des FNFL à Londres, dans une ancienne école religieuse au 40 South Side Clapham Common.
Le 18/12/1943 il se marie à Wimbledon en Angleterre avec Béatrice Marjorie COOK.
Engagé volontaire pour la durée de la guerre au titre des FNFL à Londres le 1er juillet 1940. Il sert à la Marine en Grande-Bretagne jusqu'au 15 mars 1946. Il est démobilisé par le 2° dépôt à Brest le 7 juin 1946. Marié à une anglaise, il demeure au Royaume-Uni. Il décède le 11/1/2003 à Tooking, district de la banlieue sud de Londres localisé dans le borough de Wandsworth.
RICHARD Louis, Marie GR 16 P 509598-509600
Louis RICHARD [23/4/1897 -8/2/1975 Morlaix] nait à Barrarach. Son père, Louis Marie RICHARD [1854-1902] narif de Séné à Bil Lorois, était douanier, comme l'était son père, Jean Pierre RICHARD [1811-1877]. Leur aïeul était paludier. L'écart d'âge qui apparait dans la fratie au recencement de 1901 s'explique par le fait que son père, s'est marié en première noce avec Marie Vincente Kerloret [1855-1888] et en seconde noce avec sa belle-soeur, Françoise Mathurine Kerloret [1859-1939].
La fiche de matricule nous indique que Louis Marie RICHARD a fait la guerre de 14-18 dans la marine [aller voir au SHD de Lorient]. Il se marie à Locquénolé-Morlaix le 21/7/1926 à Marie Françoise GUHAUX.
A la veille de la seconde guerre mondiale, l'ancien poilu est maître d'équipage dans la marine marchande. Le 1/7/1940, il rejoint la France Libre alors qu'il doit être à bord du GROS PIERRE,
Le GROS PIERRE est saisi après l'Armistice par les Anglais alors qu’il se trouve à Milford Haven, port du Pays de Galles, et passe sous pavillon britannique. Le 26/05/1941, allant de Fraserburgh vers Sunderland, il est attaqué par des avions allemands et est contraint de s’échouer près de Sunderland pour ne pas couler. Il sera remis en service.
Par la suite, Louis Marie RICHARD est pointé à bord du SNA10 des la Société Nationale d'Affrêtements, de Rouen. La Société exploite les navires de la PLM (faisant partie de l’ex-flotte SNCF ou Chemins de Fer de l’Etat). En 1939, la SNA arme 5 navires : SNA 1, SNA 7, SNA 8, SNA 9 et SNA 10. Les autres navires sont en gérance, ce sont les 14 charbonniers de la Compagnie des Chemins de Fer du PLM, et immatriculés à Rouen.
SNA 10 Cargo de 2 921 t (1920-1959) ex-Lapeyrade, ex- Louis Nail ; 2 555 tjb ; 1 812 tjn ; construit par les Ateliers & Chantiers de la Loire en 1920. Inscrit au Lloyd’s Register en 1940, port d’immatriculation Rouen pour le compte de la Société Nationale d’Affrètement. Réquisitionné en 1940. Saisi par les Anglais à Liverpool le 17 juillet 1940, il intègre les FNFL, 5 officiers et 7 hommes d’équipage ayant rallié la France Libre. Il participe au ravitaillement des armées alliées lors du débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Il devient le Léognan en 1957.
A la fin de la guerre, le marin RICHARD poursuit sa carrière dans la marine marchande. Il décède le 8/2//1975 MORLAIX.
Le Service Historique de la défense; SHD, a répertorié les dossiers de résistants. Il est possible de faire une recherche des combattants nés à Séné. Parmi celle liste on reconnait les deux frères LE GREGAM martyrisés par les Allemands à Bohalgo. On note aussi le nom d'une femme, Marie Augustine LEBRUN qui s'illustra dans la mission Savannah et le le réseau Overcloud. A Séné, village de pêcheurs et de marins, nombreux sont ceux qui rallièrent les Forces Navales Françaises Libres, FNFL. Wiki-sene dresse ici le portrait des autres résistants sinagots des "Force de terre Françaises Libres".
GR 16 P 22270 AUDRAN Léon, libère Soissons.
Léon AUDRAN [23/6/1921-17/2/2007] nait au bourg de Séné, d'une mère ménagère et d'un père main, second maîtretTimonier. Il devient gardien de la paix en poste à Soissons quand la guerre éclate. Il se marie à Soissons le 31/10/1942 avec Arlette Marguerite Louise CAPRON, dont il divorcera le 21/6/1950. Après le Débarquement, il rejoint le réseau des forces combattantes à partir de juillet 1944, au sein du Secteur D-n°2 de Soissons. Il participe à du transport d'armes et de munitions, à des sabotrages de lignes téléphoniques entre Soissons et Compiègne et à la libération de la ville de Soissons. A ce titre, il fut reconnu comme membre des Forces Françaises de l'Intérieur.
Il se remariera le 10/5/1951 avec Françoise Suzanne Renée MEIGNON. Il décède à Soissons le 17/2/2007.
GR 16 P 75975 BOTUHA Jean, libère Paris
Jean Frédéric Louis BOTUHA [4/9/1910 Séné - 18/12/1984 Plaisir 78] est le dernier garçon du sous-brigadier Botuha en poste à Séné, où il vit à Michot en 1910. Après avoir fait son école à Bordeaux et occupé des postes à Le Tour du Parc, Penmarc'h, il fut nommé à Séné. Lors de la démobilisation, Jean BOTUHA est affecté à la gendarmerie de Paris-Vincennes. En 1943, il rejoint le réseau RIF Vengences au sein du groupe "Boulogne". Agent de liaison, il distribue des tracts et des journeaux, il prend part aux combats pour la libération de Paris le 25 août 1944.
Il s'était marié avec Alice Berthe CHEVALLIER à Boulogne le 24/10/1942.
GR 16 P 99818 CADERO André Pierre, combat à Bosegalo et libère Vannes.
GR 16 P 156143 DANET Célestin Ange Marie, combat à Botségalo et libère Vannes
GR 16 P 161439 DEBARD, Eugène, combat dans les FFL du Levant
Eugène Albert Pierre DEBARD [27/10/1898 Cressignan - 22/7/1990 Ploemeur] nait au village de Gressignan chez ces grands-parents, là où sa mère est venue passer sa grossesse. En effet, son acte de naissance indique que ces parents vivent à Nantes. Son père Joseph est en effet gendarme dans cette ville. Sa mère, Marie RICHARD, est bien née à Pontivy car son père était également gendarme. Marie RICHARD est issue d'unne ancienne famille de paludiers singaots. Son père entrera dans la gendarmerie mais reviendra passer sa retraite à Gressignan, dans la demeure de son épouse.
Lors du dénombrement de 1901, on retrouve bien le jeune Eugène DEBARD (l'officer fait une erreur et lui attribue le nom de son père) vivant chez ses grands-parents à Cressignan.
De la classe 1918, Eugène DEBARD est appellé sous les drapeaux en 1918. Il est mobilisé. A la fin de la 1ère Guerre Mondiale, il s'engage dans l'armée coloniale qui le mènera vers des opérations au Levant.
Il se marie le 12/1/1925 à Ploemeur. Il est dans les armées du Levant lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne nazie.
Le 11/11/1940, le lieutenant DEBARD rejoint avec son unité les Forces Françaises Libres au Levant. Il sera démobilisé le 10/8/1946 après 27 années dans la coloniale.
GR 16 P 191355 DOURS, Guy [2/5/1911- 16/1/1989] Le fils du restaurateur de Bellevue résistant dans le Sud-Ouest
Avec un tel patronyme, on pense rapidement que Guy Bernard DOURS n'est pas un Breton de vieille souche. Son acte de naissance nous indique qu'il nait à Barrarach le 2/03/1911 d'une mère sinagote, Euphrasie Léontine MORIO qui a épousé le 26/7/1905 à Séné, Jean Vincent Brice DOURS, né à Rabastens le 13/11/1876.
La fiche de matricule du père DOURS nous indique que ce Gascon est allé travailler à Paris comme garçon café, puis comme liquoriste. Il vient travailler à Vannes, précisément à Conleau et on pense qu'il fut recruté par Jean Marie LAPORTE , propriétaire de l'île de Conleau pour travailler au Grand Café. C'est là qu'il connait son épouse et ensuite ils s'établissent à Langle où naissent leurs 4 enfants. Lors de la naissance de Jeanne en 1906, lui et son épouse déclarent la profession de restaurateur. On pense qu'il a du reprendre le Café de la Terasse à Bellevue. En 1911, quand le futur résisitant nait, son père est redevenu garçon de café. Il est vrai que la Café de la Terrasse vient de laisser place à une nouvelle école à Langle-Bellevue.
La famille Dours repart dans les Pyrénées. Le jeune Guy DOURS est sans doute mobilisé en 1939, il a 28 ans. Après la Débacle, il rentre au pays. Dès le 3/05/1943, il rejoint la résistance jusqu'au 23/8/1944. Pendant ces mois dans la maquis, il participe à l'attaque d'un convoi allemand sur la route nationale à Casteralou et à l'attaque de la ruche route de Pau à Tarbes. Il participe à l'évacuation de l'ennemi à Bordeaux. Il est nommé lieutenant en septembre 1944 par le commandant Richou. Il intègre par la suite le 158° Régiment d'infanterie. Notre résistant sinagot sera décoré de la Croix de Guerre le 30 décembre 1948 par le général Dejussieu Pontcassal. On lit dans son dossier consulté au SHD de Vincennes l'éloge suivant:"Officier issu du maquis qui s'est toujours fait remarquer par son courage. Il a pris part comme chef de section aux opérations de libération du sud-ouest s'est particulièrement distingué au cours des violents combats de Trignac le 14 avril et de Saint Georges de Didonne les 15 et 16 avril 1945 par la libération de la poche de Royan".
Mécanicien en cycle de métier, marié le 25/2/1933 à Tostat (65) avec Alexandrine Yolande LANCEDE dont il divorcera le 7/7/1941, il s'était marié en seconde noce avec Louise Angèle CAZABAT le 20/7/1942. Il décède à Rabastens de Bigorre le 16/1/1989.
GR 16 P 207667 EDY, Roger Olivier, particpite aux combats sur la Vilaine.
EDY Roger Olivier [8/7/1910 Kergrippe- 6/8/1981 Lorient] a passé sons brevet élémentaire de capacité. Il est instituteur. Il fait son service militaire comme fantassin de 2° classe, élève au peloton de préparation à l'école des Aspirants. En juin 1940, il est fantassin de 2° classe élève au groupement spécial 57° RI Bordeaux. Il est démobilisé et renvoyé dans ses foyers le 26/9/1940. Il trouve un poste d'insituteur à Lorient, à l'Ecole des Quais jusqu'au 15/1/1943. Ensuite, il est insituteur replié à Brohan-Loudéac jusqu'à la Libération.
A partir deu 15 juillet 1944, il rejoint les FFI en tant que sergent-major au sein de la 5° Compagnie du 8° Bataillon sur front de la Vilaine, entre Péaule-Rieux-Bolouan, et ce jusqu'au 15 août 1944. Le lieutenant Joseph DRIOT précise: A particpé aux opération de surveillance dans le secteur de Brohan Loudéac puis a combattu dans le secteur de la Vilaine. A son actif, je mentionne séances d'instruction, convois d'armes avant la Libération, puis opérations sur la Vilaine.
Captinaie de Compagnie, Tonnerre et chef de Bataillon Caro. Démobilisé le 15/10/1944. Renoyé à ses foyers à Lorient, 11 cité du Polygone.
GR 16 P 254725 GICQUEL, Jean Marie combat à Botségalo et sur le front de la Vilaine
Jean Marie GICQUEL [22/9/1926 Ploeren - 23/3/2011 Séné] est né à la ferme de Kernipitur où ses parents sont cultivateurs.
Le dénombrement de 1931 nous indique que son père, Armand GICQUEL [24/8/1893 Ploeren-13/3/1954], ancien combattant de 14-18, et son épouse Jeanne Marie ROPERT ont repris la ferme de Kernipitur. Au début de la guerre, les enfants Jean Marie et André sont aussi cultivateurs auprès de leurs parents. Aujourd'hui la demeure et les annexes de Kernipitur Bihan, sont toujours propriété de la famille Gicquel.
Après l'annonce du Débarquement, le jeune Jean Marie GICQUEL, âgé de 18 ans rejoint la Résistance. Du 10/6/1944 au 23/1/1945, il rejoint les FFI et combat notamment à Botségalo au sein du bataillon du Capitaine Gougaud. Ensuite il poursuit les Allemands sur la Vilaine.
Il se marie à Nantes le 6/11/1953 avec Alphonsine GUYODO et décède à Séné le 23/3/2011.
GR 16 P 296530 HOUEE, Roger Jean Marie, combat à Botségalo et libère Vannes.
Roger Jean Marie HOUEE [13/9/1926 Séné - 16/2/1979 Vannes] ne porte pas un nom à consonnance sinagote.
Il nait cependant à la ferme de Saint-Laurent ou ses parents originaire d'Île et Vilaine sont établis, lui en tant que jardinier et elle comme ménagère (femme au foyer). La famille est pointée lors du dénombrement de 1926 et en 1931. Ils donnèrent naissance à un jeune Sinagot qui va s'illustrer à la fin de la seconde guerre mondiale. La famille HOUEE est voisine de la famille LE BIGOT.
Après le Débarquement Roger HOUEE rejoint les FFI au sein de la 2° compagnie du 1er Bataillon entre le 7/6/1944 et le 10/8/1944. Son capitaine est Férié. Il prend part aux combats à Botségalo et participe à la libération de Vannes lors des journées du 5-6 août 1944. Il poursuit lors des combats à Billiers le 14/9/1944 et ensuite sur le front de la Vilaine. Il s'egage ensuite entre 9/1944 et 12/1945 au sein du 41° Régiment d'Infanterie.
Démobilisé, il se marie à Saint-Armel avec Germaine Marie Louise PETIT le 10/8/1954. Il décède à Vannes le 16/2/1879 dans sa maison au 24 rue de Saint-Tropez.
GR 16 P 346326 LE BIGOT, Gabriel Pierre Marie
Gabriel Pierre Marie LE BIGOT [6/1/1922-2/3/1993] nait au village de Saint Laurent où ses parents sont cultivateurs. La famille Le Bigot s'est déjà montré patriote lors de la 1ère Guerre Mondiale.
Gabriel LE BIGOT n'est autre que le cousin de Marie Augustine LE BRUN qui s'est engagée au sein du réseau Overcloud. Il était voisin de Roger HOUEE, également engagé dans les FFI.
Lors du dénombrement de 1931, la famille est pointé à Saint-Laurent.
Quand il apprend le Débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, comme d'autres Sinagots et Morbihannais, Gabriel LE BIGOT rejoint les Forces Françaises Libres. Au sein de la 2° compagnie du 1er Bataillon du capitaine Ferré, il s'illustre en participant au combat à Botségalo, à des sabotages de voies ferrées et lors de la libération de Vannes. Avec ce bataillon, il poursuit les Allemands à Billiers et sur la Vilaine.
Après la guerre, il se marie à Séné le 31/8/1954 avec Agnès Marie Louise LE BLEVENNEC et demeure au 13 chemin de Saint-Laurent. En 1962, la famille Le Bigot est pointée au recencement.
Il décède à Séné le 2/3/1993.
GR 16 P 352378 LE DUC, Jean Marie Homologué FFI
Jean Marie LE DUC nait au village de Montsarrac. Son père Jean Pierre LE DUC [20/7/1864- ] est marin de commerce et sa mère Marie Françoise LE YONDRE [8/9/1865 La Garenne- ] est ménagère. La famille est pointée à Montsarrac lors du dénombrement de 1906. Il est le cousin par sa mère de Léon LE YONDRE [28/12/1903-21/5/1943], marin des FNFL décédé en mer alors que son bateau rejoignait Londres.
En août 1921, il s'engage dans la marine. Il renouvelle un contrat en août 1926, il est alors quartier-maitre. Il se marie à Séné le 8/9/1926 avec Eugénie Marie Louise LE GAREC [21/1/1916-26/7/1986], la fille du meunier de Cadouarn.. Il se rengage en août 1929. Il intègre alors la Garde républicaine à Saint-Nazaire et ensuite la Gendarmerie. Après un poste à Durtal (49), de juin 1940 au 1er octobre 1941, il est gendarme à Etel. Il sera libéré en octobre 1941 et "rentre dans ces foyers". A la retraite, il occupe la fonction de garde-champêtre entre octobre 1941 à janvier 1944, à Belz. Il rejoint la résistance en janvier 1944, au sein de la 6°compagnie du 2° bataillon du commandant Le Garec. Il rejoint l'Infanterie Motorisée.
A la Libération, il vit à Rennes. Le 10/6/1963, il divorce de son épouse et se remarie le 9/11/1963 à Nantes avec Emilie PLAQUEVENT [11/1/1922-4/71977]. Il décède à Carquefou le 11/7/1983.
GR 16 P 354499 LE GAC, Alexis François Marie, le fils du douanier sabote les voies ferrées
Alexis François Marie LE GAC nait aux Quatre-Vents. Ce jour-là, son père Léonard Marc Marie [12/4/1880 Theix - 20/5/1955] préposé des douanes est en poste à Groix depuis le 1/11/1905. Il s'est marié à Séné le 23/10/1906 avec Marie Célestine LE MENACH [26/4/1886- ], native de Séné et couturière.
Avant guerre, ce comptable est en poste à la Préfecture du Morbihan où il s'occupe d'organiser le ravitaillement. Il se marie à Vannes le 3/8/1942 avec Marie Louise LOTODE [22/12/1919-21/4/2012].
Pendant l'Ocupation, ses réflexions contre l'occupant lui valent des ennuis avec les Allemands et il perd son poste à la Préfecture. Dès septembre 1943, il rejoint le réseau du commandant Le Berrigot, alias Cadoudal et participe à des sabotages sur la voie férrée entre Vannes et Redon. Il est nommé adjudant. Après le 5/6/1944, il prend le maquis. Il participe au combat à Colpo, à des parachutages d'armes du 6 au 19/6/1944. Il combat à Botségalo et s'illustre en allant récupérer dans des conditions périlleuses une caisse avec des documents importants. Il est renvoyé à ses foyers le 30/9/1944.
GR 16 P 357471 LE GUIL, Edmond [9/4/1926-15/4/1991 Vannes]
Edmond Fernand LE GUIL nait à Michot, d'un père vendéen, officier de l'Infanterie Coloniale qui a épousé à Séné le 7/6/1925 Marie Madeleine RICHARD, cultivatrice à Michot. L'officer LE GUIL sera fait prisonnier pendant la Débacle. De 1940 ) 1944, la famille Le Guil vit sur Landevant. Après le Débarquement, il prend le maquis et rejoint la 2°Compagnie du 1er bataillon du Capitaine Ferré. Il change d'unité et rejoint le 20/6/1944, la 3° Compagnie du 1er Bataillon du Capitaine LHERMIER.
Il combat de Botsegalo le 21/6/1944 et prend part aux combat de Malechappe le 14/7/1944. Il particpe à la libération de Vannes le 5-6 août 194 il s'engage dans les armées et le 4 puis iau combat de Pen Han le 23/8/44 puis sur le front de la Vilaine du 24/8 au 15/11 19/44./
Ce fils de militaire s'engage le 5/9/1944 dans la 11° Compagnie du 3° bataillon du 41° régiment d'infanterie. Après guerre, il est en Extrêmùe Orient au sein du 43° Régiment d'Infnaterie Coloniale. Il est rapatrié le 11/1/1948 et rejoint la vie civile.
Il se marie à Arles, le 9/8/1960 avec Adrienne BOUCALARY et décède à Vannes le 15/4/1991.
GR 16 P 357717 LE HAY, Jean Marie [10/8/1910-24/9/1964] libère Bergerac
Voir article dédié à Jean Marie HAY, fils d'un Poilu de 14-18 Mort pour la France.
GR 16 P 345548 LE BARO, Jean Louis [20/11/1925-13/4/2009], combat à Boségalo et libère Vannes
Jean Louis LE BARO nait à Bellevue. son père Jean Louis [8/4/1893-24/4/1974] est marin pêcheur. Sa mère Marie Joséphine LOISEAU [10/10/1896 - 30/8/1975] est ménagère.Trop jeune pour être mobilisé en 1939, il n'a que 19 ans quand les Alliés débarquent en Normandie. Il rallie la 1ère compagnie du 1er bataillon du Capitaine Gougaud. Il combat à Botségalo le 21 juin 1944 et participe aux combats pour la libération de Vannes les 4-5 août 1944. Ensuite, il poursuit sur le front de la Vilaine du 15/9 au 15/11/1944. Le 2/9/1944 il s'engage dans les armées puis le 24/1/1945 dans la marine nationale.
Il se marie à Malestroit le 27/2/1954 avec Anne Marie Thérèse GUITTOU. Il décède à Vannes le 13/4/2009.
GR 16 P 347757 LEBREC, Auguste Joseph [23/1/1905-22/11/2000] avec les Américains fait la jonction avec les Soviétiques
Auguste Joseph LE BREC nait aux Quatre vents. Son père Prosper Emmanuel né à Saint-Armel (12/31869) est Brigadier des Douanes, ce jour-là en poste à Plomeur; il a épousé, Marie Louise DANION, née aux Quatre Vents (16/4/1872).
Le 11/11/1924, il devance son appel au service militaire au sein du 65° Régiment d'Infanterie de Vannes. Il gagne l'école de Saint-Maixent. De juillet à octobre 1925 il est en poste au Maroc. Le 15/5/1926 il est nommé sous-lieutenant. Le 25/5/1928 il est lieutenant dans l'Infanterie Coloniale.
Lors de la mobilisation, il fait partie des A.O.F de mars à juin 1940
Mobilisation des 481-486 régiments Coloniaux de à Fontenay Le Comte.
Conduite de renfort sénégalais de février à juin 1940. Ecoles de perfectionnement à Vannes, Coetquidan 2 périodes de 31 jours, 2 périodes à Meucon 25 et 15 jours.
Il se marie le 3/4/1934 à l'Île aux Moines avec Adrienne LE PIPEC. dont il aura un fils, Prosper né 14/12/1934.
Au début de la guerre, il est instituteur à Arzon jusqu'au 31/7/1944. Du 1/8/1944 au 10/8/1944, il combat au sein du sein du 1er bataillon, du Commandant Hervé, 5° Compagnie du Capitaine Rouillard. Il s'illustre en méttant sur pied une section complète de 35 hommes à Arzon-Port-Navalo.
Repéré, il est affecté le 13/8/1944 à la BCRA de la Direction Générale de Services Spéciaux, comme officier de liaison avec l'armée américaine.
Parcours au sein de la BCRA:
Contacté le 12 août 1944 à Arzon par le Lieutenant Colonel Dessanguy et conduit le jour même à Vannes. Affecté par le Capitaine Guettary et le Lieutenant Mercader du BCRA pour entrer dans leur service.
A quitté les FFI de Sarzeau le 13 août. Entré au BCRA à la même date. Versé dans l'armée américaine comme officier de renseignements et détaché pour la 50° Division Blindée US le 1er septembre 1944.
Dans les Ardennes, près de Charleville les 5-6 septembre.
Passage de la Meuse et prise de Sedan le 7 septembre. Prise d'Arlon (Luxembourg) le 11 septembre.
Avancée au Luxembourg et prise de Mersch, Fels (Larochette) le 11 septembre.
Deplacement et reconnaissances journalières vers Brettenbach.
Du 1er au 17 octobre, opérations diverses reconnaissances dans le secteur de Faymonville en Belgique.
Du 20 octobre à la mi-novembre Schoppen, Qxxx?
De la fin novembre à la mi-décembre: la division est dans la forêt d'Heurtgenwald, xxx? , Gey,
Replis à partir du 17 décembre. Capture de parachustistes.
La division se fixe à la charnière d'Eupen et reprend l'offensive fin février.
Passage de la rivière Roër le 27 février. Prise d'Erkelenz où je trouve les services PG français, entrée à Krefeld
Fin mars Kempen, Viersen, Mönchengladbach Herford?,
Courant avril : armement de 1800 prisonniers français et patrouilles aux environs d'Hanovre, Gifhorn Héra?, Pusie?, nombreux prisonniers Boches. Le 4 mai liaison avec les Russes sur l'Elbe.
Après la capitulation allemande, il est instituteur à Lorient et réside Cité du Polygone. Il est cité à l'ordre du Corps d'Armé le 23 juin 1945 et reçoit la Croix de Guerre.
Il décède à Lorient le 22/11/2000.
GR 16 P 354309 LEFRANC, Julien Louis Marie 26.10.1912 Séné Morbihan FRANCE Homologué FFI
Julien Louis Marie LE FRANC nait à Bellevue. Son père est marin pêcheur et sa mère marchande de poissons. La famille s'agrandit et se déplace au village de Langle après guerre.
L'acte de naissance de Julien LE FRANC nous indique qu'il se marie à Arcachon le 9/6/1938, à la veille de la guerre avec Marie GAUYACQ. Il doit être mobilisé en septembre 1939. Après la Débacle et le retour au foyer, il rejoint la résistance du 1/4/1943 au 22/8/1944, sous le commandement du lieutenant colonel de LUZE. Ensuite il est incorporé au bataillon d'Arcachon du capitaine Duchez. Il participe au combat pour la libération d'Arcachon, du Barp, de Gradignan. Il combat dans le Médoc et à la pointe de Grave et participe à la libération de Saint-Nazaire entre le 22/8/1944 et le 8/5/1945. . I
Cimentier puis bucheron, il décède à Bordeaux le 17/1/1965.
GR 16 P 365968 LEROY, André Pierre Marie [17/4/1928-14/2/1975] débute ses classes par la libération de Vannes
André LEROY nait au village de Langle. Son père Stanislas [28/4/1893-1/2/1966] est marin pêcheur et sa mère , Marie Rosalie MOREL [21/6/1902-27/4/1977] estpêcheuse. La famille est pointée lors du dénombrmeent de 1931.
Le jeune Sinagot n'a que 11 ans quand la guerre éclate et 16 ans lorsque les Alliés débarquent en Normandie. Qu'à ce la ne tienne! Il participe au sein de la 6° Compagnie du 1er Bataillon des FFI à la libération de Vannes entre le 4 et le 10/8/1944 et ensuite combat sur le Front de la Vilaine. Le 28/11/1944 il rejoint le 41° rrégiment d'infanterie, 3° bataillon, 9° Compagnie.
Après la Capitulation allemande, le jeune résistant accomplit son service militaire qui le conduit en 1948 sur la base aéronavale Lartigue près d'Oran en Algérie.
Base Lartigue Oran : Initialement affectée à l'armée de l'air, elle a été cédée à la Marine en novembre 1940 et elle a accueilli desformations venues de France métropolitaine au moment de l'armistice, notamment des escadrilles de Dewoitine
D.520, Martin 167 réarmés en LeO 45 en 1941.
En novembre 1942, l'U.S. Army Air Force a occupé le terrain et y a installé un centre du COASTAL Command allié.
La base a été réarmée par la marine française en janvier 1944. Située à 111 m d'altitude la base était dotée de deuxpistes parallèles : une piste principale de 2 440 m, une piste secondaire, dite piste de secours, de 1 200 m3.
De retour en France, il se marie le 19/8/1950 avec Yvonne Françoise ROUX. Il décède à Vannes le 14/2/1975.
GR 16 P 424122 MOISAN, Louis Marie [8/2/1898-23/1/1984], l'ancien Poilu né à Séné, sabote à Paris le sligne des PTT
Louis Marie MOISAN nait à Séné, au Petit Poulfanc. Sa mère Marie Louise LE FRANC, native de Séné (15/11/1866) a épousé le 27/10/1885, Mathurin Marie, natif de Vannes (21/9/1856) est menuisier. En consultant les actes de naissance de leurs enfants, on en déduit que la famille s'établit au Petit Poulfanc peu avant la naissance de leur premier enfant, Jeanne (30/12/1887). La maman déclare alors le métier de cabaretière; à la naissance de Julienne (26/7/1889) elle déclare l'activité de débitante. Elle était sans doute au café du Poulfanc qui deviendra la café Penru, aujjourd'hui tabac Arze.
La famille est pointée à Séné lors du dénombrement de 1891 (mais pas en 1886, ni en 1901). Le père doit travailler sur Vannes. La famille Moisan va aller s'installer à Paris.
De la calsse 1918; il est mobilisé le 16/4/1917. Lors d'une attaque de son régiment il s'illustre et est cité. A l'issue du conflit, il continue son service militaire et il sera démobilisé le 23/5/1920.
Il se marie dans le XV° arrondissement de Paris le 25/4/1925 avec Louise POITRENAUD. Les mariés vivent au 21 rue Leroux dans le 7°.
Quand la guerre 39-45 est délcarée, il est à nouveau mobilisé du 7/9/1939 jusqu'au 28/6/1940. Il vit alors à Paris Rue de la Fédération.
Sous l'Occupation, cet employé des PTT rejoint le réseau Action -PTT à partir du 15/7/1943, comme agent P1. Il est recruté par Gandoin. Le saborage des cables allemands du central de Saint Amand et des cables grnades distances sont à mettre à son actif le 8/6/1944. Il est membre de l'ésuipe volante en juin/juillet 1944. Agent de liaison pendant la période insurectionnelle.
Il décède à Bondy le 23/1/1984.
GR 16 P 445819 NOBLANC, Adrien Victor Marie [16/6/1896 Gorneveze - 26/1/1971 Montrouge]
Adrien NOBLANC nait au village du Gorneveze. Il est l'enfant naturel de Marie Louise NOBLANC, né le 22/2/1874 On ne retrouve pas la trace de la famille au dénombrement de 1901. Mme NOBLANC, fille mère et son jeune garçon ont du quitter la commune et se sont installés à Paris. Adrien NOBLANC est pourtant Sinagot et il va porter haut le lieu de sa naissance.
Il se marie le 8/4/1920 avec Louise hHnriette FLANDRIN [24/8/1897-18/6/1979] dont il divorce le 14/10/1924. Il se remarie le 15/11/1924 avec Andrea BUCHERON [24///1894-16/6/1965] dont il aura deux enfants, Gisèle [1925-2000] et Marc Henri [1927-2000].
Noblanc Adrien, n° matricule 610.008, né le 16 juin 1896 à Séné, domicilié à Montrouge, rue de Bagneux n°77
a très activement pris part à la Résistance dans la clandestinité, assurant de dangeureuses missions de liaison.
Il a prix effectivment part aux combats de libération entre le 13 et le 25 août 1944 à la 32° compagnie du 2° bataillon du 61° groupement FFI dans la région de Montrouge et a fait l'objet d'une proposition de citation. Renseignement, harcèlement et combats dans le sud du département de la Seine, extra-muros.
Nommé adjudant le 18/8/1944.
Rentré dans ses foyers le 21/9/1944.
Il a recu par le GMP la carte n°47.619 des FFI de l'Île de France
L'ajusteur-outilleur, né à Séné, résistant, décède à Montrouge le 26/1/1971.
GR 16 P 500569 RAUD, Constant Dans le 1er Bataillon du Capitaine GOUGAUD
Constant RAUD [13/12/1923-26/11/2005] nait au village de Kérarden. Son père est marin et sa mère ménagère. La famille est pointée lors du dénombrement de 1926, 1931 et 1936. Constant est le frère de Emmanuel, résistant au sein des FNFL.
Après la Débacle et la démobilisation suivant l'Armistice, il rentre sur Vannes où il travaille comme mécanicien au garage CUSSOZ. Le 6 juin 1944,comme beaucoup de jeunes de sa classe, il rejoint le maquis.
Comme l'atteste cette pièce à son dossier, il rejoint le 1er Bataillon du Capitaine Gougaud. Il prend part au combat à Botségalo, puis dans le bois de Florange, à Plescop, à Saint-Avé, au Polygone et jusqu'à la libération de Vannes les 4-5 août 1944. Il poursuit avec son bataillon les combats sur le front de la Vilaine. Le 10/12/1944 il s'engage dans le 10° RAD, 4° groupe. Il continue la poursuite des armées allemandes et la libération du pays. Il est démobilisé le 12/10/1945 et rentre sur Vannes.
Il se marie à Séné le 19/10/1948 avec Bernadette Juliette JOUAN. Au dénombrement de 1962, il vit au village de Kerarden et exerce la profession de chauffeur poids-lourd, peut-être chez un des nombreux transporteurs installés Route de Nantes au Poulfanc. Il décèdera à Vannes le 26/11/2005.
GR 16 P 519817 ROPERT, Pierre 14.10.1923 Séné Morbihan FRANCE Homologué FFI
Pierre ROPERT nait à Séné sur l'île de Boëdic ou son père est jardinier pour le compte de Passot, propriétaire de l'île. La famille Ropert est pointée lors du dénombrement de 1926.
Après le débarquement en Normandie, le jeune ROPERT, âgé de 21 ans rejoint la résistance. Il prend part au combat de Botségalo le 21 juin 1944 puis il combat les Allemands lors de la libération de Vannes le 4/8/44. Par la suite, il participe au combat à Billiers le 14/9/44 et continue sur le front de la Vilaine jusqu'au 15/11/1944. Il est alors affecté au 41° RI, 3° bataillon le 16/11/1944, sans doute démobilisé le 8 mai 1945.
Après la libération, il se marie le 22/5/1947 avec Désirée GUILLO. Il décède à Vannes le 12/5/1981.
I
Il faut avoir la mémoire toujours vive de Jean RICHARD pour ce rappeller que notre commune a compté parmi ses habitants des généraux étoilés qui plus est, natifs de Séné.
Emile Louis Marie LE MEUT [21/10/1874- 1949] fait partie des sinagots ayant embrassé la carrière militaire et porté haut et loin la couleur rouge ocre de notre commune. Il nait à Cariel au printemps 1874. Son père Bertrand Marie LE MEUT [30/5/1844 - xxx ] déclare la profession de gendarme. Cet héritage paternel prédestinera Emile vers la carrière militaire. Sa mère Marie Perrine ROZO [24/3/1844 Cariel - 8/5/1898 Vannes], est la fille posthume de l'ancien maire de Séné, Vincent Marie ROZO [1796-1844], qui fut boulanger à Cariel. Elle va lui donner un enracinement sinagot.
La fiche de matricule du jeune militaire LE MEUT est riche d'enseignements. En 1894, il vit à Quimper où il est étudiant. Ses parents vivent sur Vannes, et l'acte de décès de son jeune frère Ange Louis Marie LE MEUT [2/2/1876-2/6/1900] nous précise rue du Commerce.
Le parcours est un sans faute qui amène Emile LE MEUT, qui s'est engagé le 21/10/1892, à monter tous les grades dans l'Armée Française. Cannonier en 1893, Brigadier, Maréchal de Logis en 1894, Sous-Officier en 1896. Il suit alors l'Ecole Militaire de l'Artillerie et du Génie, dont il sort 30° sur 68. Il est promu Sous-Lieutenent en 1889 au sein du 7° Régiment d'Artillerie. En 1900 il passe au 2° Régiment d'Artillerie de Marin et se rend au Tonkin (1907-1909) puis en Cochinchine (1912-1914). En 1902 il est nommé Lieutenant et Capitaine en 1905. Il change de nombreuses fois de régiments. Il est mobilisé pendant Grande Guerre et en 1916, il est Chef d'Escadron. Il change pendant toute le durée du conflit plusieurs fois de régiment d'artillerie. A la fin de la guerre il prend part aux combats au Maroc.
Sa fiche ne renseigne pas sur ses affectations dans l'Entre-Deux-Guerres. Il est nomé colonel.
Cette photo du Minsitère de la Défense le montre alors qu'il est colonel au 11° RAC de Lorient.
Il est nommé Général de Brigade des Troupes Coloniales en 1932.
Durant toute sa carrière militaire, il recevra plusieurs décorations : Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1914-1918, Croix de Guerre des TOE, Croix du Combattant, Médaille Interalliée de la Victoire, Médaille Coloniale, Commandeur du Ouissam Alaouite, Officier de l’Ordre Royal du Cambodge, Officier du Dragon d’Annam, Médaille Commémorative de la Grande Guerre.
Il se retire à Séné, plus précisement à Cariel, là où il nacquit. Selon Jean Richars, pendant l'Occupation, sa maison à Cariel fut réquisitionnée par les Allemands pour abriter la Kommandatu de la 10° Compagnie, Unité 09987D.
Jean Richard se souvient : "je me souviens aussi très bien de l’enthousiasme collectif qu’avait entrainé la libération de Vannes ,donc de Séné. Nous étions voisins au Général Le Meut qui habitait Cariel . Des l’annonce de cette libération tous les habitants de la presqu’île se sont rassemblés pour former un défilé devant se rendre chez le Général . La petite cour qui séparait nos maisons a été envahie . Le Général a eu beaucoup de mal à calmer des Sinagots exprimant leur joie d’être enfin libres. Le calme enfin présent ,le Général a pris la parole pour exprimer lui aussi sa joie de voir la paix s’installer. Il a demandé que la Marseillaise soit chantée ´ c’était émouvant ´ Le chant terminé le Général a souhaité que tout le monde rentre tranquillement chez eux en évitant si possible de fréquenter les cafés, un souhait qui ne sera pas exaucé."
Il décède à Cariel le 1949.
Veste kaki modèle 1931 de petite tenue du Général de Brigade des Troupes Coloniales Emile Louis Marie LE MEUT
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Notre cimetière n'est pas qu'un lieu administratif ou on inhume des personnes décédées. C'est aussi un lieu de mémoire et d'histoire quand on veut bien lui prêter un peu d'attention.
Cette plaque repérée au détour d'une allée de tombes interpelle l'historien local. Qui était ce Sinagot, Hippolyte LE LAYEC? On part en recherche avec méthode. Le registres de l'état civil permettent de confirmer son identité.
Hippolyte LE LAYEC est né à Séné le 19/1/1901 au bourg d'un père boulanger, Julien Marie LE LAYEC [27/1/1872 Theix - 17/5/1920 Lorient] et d'une mère couturière, Marie Louise LE BRAS [20/1/1875 - 9/2/1962]. On sent le bon élève qui grâce à "l'escalier social" de la République, a comme on dit, "réussit" par devenir Gouverneur de la France d'Outre-Mer. Hippolyte LE LAYEC n'aura pas oublié Séné, sa commune natale, puisqu'il choisit d'y prendre ultime demeure.
La famille Le-Bras-Le-Layec est pointée par le dénombrement de 1906. Ce jour-là les parents du jeune Hippolyte ne sont pas là. Il vit chez ces grands-parents Louis LE BRAS [11/8/1848-1922] et Jeanne Françoise EVENO [21/10/1852- xxx]. En effet, la fiche de matricule de son père Julien Marie LE LAYEC nous indique que celui-ci est toujours boulanger à Lorient. Son acte de décès au n°9 de la rue de la Corderie confirme qu'il pétrit la pâtes au sein de l'Arsenal de Lorient où sans doute son épouse vit également, l'enfant étant mieux à Séné..
En 1920, son père décède à Lorient. En 1921, il accomplit son service national. Lors de la rédaction de sa fiche de matricule, Hippolite LE LAYEC est "déjà" contrôleur adjoint des douanes. Il est vrai que la guerre a saigné le pays. La fonction publique a recruté le jeune Sinagot qui ne va pas démériter. Il se marie au Havre en 1926 avec Andrée MARCHET [15/4/1903-27/3/1994] dont il divorcera en 1951, alors en poste à Brazzaville.
Cette même fiche nous indique qu'à l'issue de ce premier poste à Boulogne sur Mer, il est muté en 1929 à Dakar puis en 1935 à Brazzzavile. Il est mobilisé lors de la déclaration de guerre à l'Allemagne nazie du 2/9/1939 au 25/6/1940. A la Libération, il va faire carrière dans l'administration de l'Outre-Mer ce qui l'amènera à être nommé Gouverneur de la France d'Outre-Mer. Il sera décoré de la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur. [aller aux archives nationales].
"Nul ne guérit de son enfance" a écrit un poète. Hippolyte LE LAYEC se souviendra de sa jeunesse passée à Séné, de l'odeur du bon pain chaud et choisira de s'y établir à sa retraite. En 1962, l'agent du recensement le pointe au bourg, auprès de sa mère et à quelques pas de la boulangerie Robino, comme un signe du fils du boulanger qui ne renie ni ses racines familiales, ni ses origines sinagotes.
Il décède à Séné le 26/8/1965 et repose au cimetière communal.
Le site internet MemorialGenWeb donne le nom des soldats morts pour la France pendant les deux guerres mondailaes et d'autres conflits. Il répertorie également quelques victimes de guerres. Une recherhce avec la commune de naissance permet de se rendre compte du sort dramatique qui frappa la famille DORIDOR de Séné.
La destruction de Lorient en 1943
Dasn la nuit du 14 au 15 janvier 1943, à 23h55, les sirènes de Lorient donnèrent l’alerte et quelques minutes après, on pouvait entendre distinctement les ronflements des moteurs d’une importante escadre aérienne. Cependant, les Lorientais n’en conçurent pas autrement d’inquiétude, car il était fréquent qu’au cours des opérations de mouillage de mines, les avions viennent survoler la Ville, salués par un feu nourri des batteries antiaériennes. Mais, vers 24h15, les fusées éclairantes s’allumèrent en grand nombre, annonçant un bombardement qui ne tarda pas à se produire. Plusieurs milliers de bombes incendiaires furent lancées ainsi que quelques bombes explosives sur la ville de Lorient.
Les quartiers atteints étaient ceux de la Nouvelle-Ville et de Merville. Plus de 80 foyers d’incendie éclatèrent simultanément et, après avoir dirigé sur les lieux tous les moyens de secours dont on disposait et jugé de la gravité de la situation, le Directeur de la Défense Passive fit appel aux pompiers de la Marine française, puis aux corps de sapeurs-pompiers de Vannes, d’Auray, d’Hennebont et de Pontivy dans le Morbihan, de Quimper, de Quimperlé et de Concarneau dans le Finistère. Les effectifs ainsi utilisés étaient imposant. Plus de 350 officiers, sous-officiers et sapeurs, participèrent à la lutte contre le feu avec 12 autos-pompes, 10 motos-pompes, sans compter un fort détachement de pompiers allemands avec leur matériel.
Malgré tout, la situation était critique. Dans les quartiers denses, le feu gagnait de maison en maison. On décida d’adopter une politique sévère qui fut féconde en résultats. Les immeubles isolés ou entourés de jardinets furent abandonnés au feu, tous les efforts étant dirigés sur les points où il y avait danger d’extension. Le 15 janvier, à 11h30, les corps de pompiers venus de l’extérieur pouvaient ramasser leur matériel et regagner leurs casernes.
120 maisons, dont deux églises, étaient détruites par le feu ou par explosions. L’émotion causée par cette agression n’était pas calmée lorsque, le même jour, à 19h30, une nouvelle attaque se produisit, avec une violence accrue. Le bombardement se poursuivit pendant deux heures, sans interruption. On peut considérer que le nombre d’avions assaillants était de 200.
Les quartiers atteints étaient principalement ceux de l’intra-muros et de Kerentrech. Les bombes incendiaires pleuvaient littéralement sur la Ville. Dès le début de l’attaque, on pouvait dénombrer plus de 400 foyers d’incendie. Le Théâtre, l’Hôtel des P.T.T., l’Hôpital Bodélio, brûlaient. Les pompiers de l’extérieur furent à nouveau appelés.
Bientôt, les bombes explosives succédèrent aux bombes incendiaires.
Vers 22 heures, le centre de la Ville était un immense foyer. La lutte contre le feu était difficile. Par suite de la rupture de la conduite principale de 600 m/m alimentant la Ville, touchée en plein par une bombe, et d’une panne générale d’électricité, l’eau manquait. Il fallut faire des établissements dans le bassin à flot, mais de nombreux incendies ne pouvaient être combattus. Les pompiers, qui venaient de lutter pendant toute une nuit et une journée, faisaient l’impossible. L’Hôtel des P.T.T. put être préservé, grâce au dévouement du personnel.
Un fort vent du Sud-Est activait les flammes. L’atmosphère était irrespirable. Au milieu de la fumée et des flammèches transportées par le vent, des gens à peine vêtus, une valise à la main, dans laquelle ils avaient entassé, très vite, pêle-mêle, les objets les plus chers, fuyaient, éperdus. D’autres, assis sur une malle sauvée à grand peine, regardaient sur la rue brûler les maisons.
Dans les postes de secours, on soignait les blessés, les pompiers aux yeux gonflés et rouges.
La lutte se poursuivit toute la nuit, toute la journée du 16, la nuit du 16 au 17, la journée du 17.
Le 18, on put faire le bilan de cette terrible soirée : 800 nouveaux immeubles étaient détruits. On comptait 14 morts et 20 blessés, mais sous les décombres, il restait des corps dont le nombre n’était pas connu.
Lorient vécut les journées qui suivirent le 15 janvier, dans une atmosphère de panique. Quoique l’ordre d’évacuation ne fut pas donné, de nombreuses personnes quittaient la Ville en toute hâte et, sur les routes, on pouvait voir, se succédant sans interruption, les véhicules les plus disparates, du car spacieux à la voiture à bras, où de pauvres gens avaient entassé toutes leurs richesses.
Cependant, on espérait encore. On ne pouvait pas comprendre que la malheureuse ville était condamnée et qu’elle allait mourir inévitablement.
On compta que 12 tués et plusieurs blessés. Leur noms ont fait l'objet d'acte civil de decès. Ainsi on peut lire les noms de la famille DORIDOR victimes du bombardement de Lorient le 15 janvier 1943.
Joseph Louis Marie DORIDO [9/5/1901-15/1/1943] fils d'une famille de pêcheur de Langle, avait épousé le 16/6/1925 à Séné, Marie Albertine LE FRANC [26/3/1903-15/1/1943]. En 1926, naissait à Séné, Madeleine Marcelle Marie DORIDOR [3/11/1926 - 15/1/1943]. Après le décès de son beau-père, Vincent Marie LE FRANC [19/5/1875 -* ], la famille Dordior accueillit la belle-mère Anne Marie MOREL [27/5/1876-15/1/1943] sous son toit à Bllevue. En 1931, le dénombrement ne montre plus que les parents à Séné. Joseph DORIDOR et sa famille sont partis sur Lorient. Qu'est-ce qu amena les Doridor à aller s'installer à Lorient?
Cette nuit du 15 janvier 1943, la famille qui vit au n°49 de la rue Carnot à Lorient, est surprise dans la nuit, dans son sommeil, par les bombardements. Elle n'a pas le temps de fuir. Leur appartement est détruit par les bombes. Aux côtés de son père, de sa mère, de sa grand-mère qui avait suivi sur Lorient et de sa petite soeur, la dernière de la famille, Anne Marie DORIDOR [21/3/1940- 15/1/1943] compte parmi les victimes. Les 5 Sinagots ont été déclarés "Morts pour la France" en tant que victime de guerre.
Il y a sans doute eu d'autres Sinagots de passage à Lorient ou vivants dans ce port militaire, victimes des multiples bombardements qu'à subti la sous-préfecture.
Ainsi, Jean RICHARD se souvient : "mon oncle André RICHARD et son épouse Féline MOREL vivaient rue Traversière à Lorient et furent blessés pendant un bombardement". Leur fille Andrée RICHARD, à Bubry, née le 6/12/1939, complète ce souvenir: "mon père était directeur au port militaire de Lorient. en septembre 1940, j'avais 9 mois, m'a-t-on dit, un bombardement a cloué mon père 9 jours dans le coma. Il fut trépané et il en resta sourd. Quant à moi, jeune bébé, j'ai reçu un éclat d'obus dans la fesse gauche. Cela m'a handicapé toute ma vie. Je n'ai marché qu'à l'âge de 5 ans. L'ancienne poissonnière en retraite, âgé de 81 ans, à la mémoire intacte, n'a pas oublié cette blessure d'enfance qui se rappelle encore à elle. En février dernier (2-2020), on m'a amputé de la jambe gauche, celle qui reçu l'éclat d'obus allié!
Roger LE ROY est né le 15 août 1925, à Séné, au bout de la presqu’île de Langle. Son Père Joseph LE ROY [26/7/1888-2/2/1981] est pêcheur et sa mère Marie Perrine LE MELINAIRE [26/1/1899-1/7/1988] originaire de Grand-Champs est cultivatrice. Roger Le Roy est le fils aîné d’une fratrie qui comptera 9 enfants. En 1931, la famille est pointée lors du dénombrement et vit au village de Langle.
Sur la presqu'île de Lagle, depuis 1911, les enfants vont à l'école de Bellevue [lire article sur l'histoire des écoles].
Son institutrice à l’école de Langle, Mme Jaffré, ayant détecté ses capacités, avait tout fait pour qu’il puisse poursuivre des études supérieures. Les commentaires du registre de l'école sont élogieux. C’est ainsi qu’il a obtenu son baccalauréat à la suite de sa scolarité au collège Jules-Simon, à Vannes.
Élève officier à Saint-Cyr Coëtquidan, promotion Général Leclerc en 1946-1947, il choisit de servir dans la coloniale ( troupes de marine). Parmi ses premières affectations, l’Indochine où il commande une section de tirailleurs sénégalais et de partisans vietnamiens. Gravement blessé lors d’une bataille, il est rapatrié à Séné où il passe un an de convalescence. Versé dans l’armée blindée, il poursuit sa carrière d’officier en Afrique et en Allemagne. Bilingue, il est nommé officier de liaison entre l’état-major de l’armée française et celui du Centre Europe de l’Otan.
Croix de Guerre, commandeur de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite, Roger LE ROY revient à Séné en 1982 pour y passer sa retraite. Il décède à l'âge de 94 ans le 30/7/2020.
La vie des Sinagots à la fin du XIX° siècle
Le dénombrement de 1886 semble incomplet et sa lecture est difficile. Nous disposons cependant de l'Annuaire du Morbihan de la même année et du dénombrement de la population de Séné en 1891. Ce recensement nous donne le nom des Sinagots et Sinagotes, de leur enfants et apparentés qui vivent sous un même toit. Ces listes nominatives, indiquent également le village de résidence et la profession du chef de famille. Un comptage manuel (avec un peu d'imprécition sur la méthode) et les professionnels indiqués dans l'annuaire nous permettent de dresser un panarama de la vie à Séné à la fin du XIX° siècle qui compte alors 2918 hab.
15-20 % de la population aux champs :
On ne s'étonnera pas de compter à Séné 124 familles déclarant l'activité de cultivateurs, qu'ils soient cultivateurs fermiers (61), qui loue la terre qu'il cultive, cultivateur propriétaires de la terre qu'il cultive (28) ou simples cultivateurs (24) sans que l'on sache le statut du foncier qu'ils cultivent. Quand l'homme est décédé, la femme devient le chef de famille et on recense 2 cultivateurs fermières et 9 cultivatrices. Cet ensemble d'exploitants agricoles emploie 10 bergers et 14 bergères, souvent des enfants d'autres familles de Séné ou de l'assistance, au travail dès l'adolescence. Autour de ces activités agricoles gravitent un botteleur (bottes de paille), 2 taupiers et un jardinier employé chez une grande famille et 1 sellier pour les chevaux de traits présents sur Séné pour les travaux des champs et quelques uns de courses [lire histoire de l'hippodrome]. L'annuaire site également un vendeur d'engrais et de légumes, Paul Robin, au Poulfanc. Les plus aisés des cultivateurs emploient également des domestiques. On peut supposer, qu'en fonction des travaux des champs, les nombreux journaliers et journalières (environ 70 familles), louent leur services aux cultivateurs comme la forge Tréhondart qui loue sa machine à battre.
Séné, bourg et villages tournées ver la mer :
L'autre activité primaire à Séné est l'extraction de sel. On dénombre 39 chefs de famille paludiers et 8 veuves paludières ainsi que plusieurs marchands de sel. L'activité salicole donne sa raison d'être à la présence de 32 "familles" de douaniers parmi lesquels, 1 receveur, 1 lieutenant, 1 brigadier, 1 sous-brigadier, 1 commis et 12 préposés et 15 autres douaniers (sans plus de précision), logés principalement à la caserne des Quatres-Vents et aussi au poste de Langles. L'annuaire ajoute la présence d'un patachier, agent des douanes sur une embarcation chargé de surveiller la fraude.
Deux gardes maritimes figurent au recensement, sans que l'on sache s'il s'agit de gardiens de concessions ostréicoles. Ils gravitent autour de près de 200 familles de pêcheurs (177) et pêcheuses (veuve de pêcheurs, 19), sans que l'on sache si certains sont spécialisés dans l'ostréiculture. L'annuaire cite M. Juteau, mareyeur.
La fin du XIX°siècle à Séné correspond à l'âge d'or de la marine. Le port de Montsarrac est encore actif et la mer attire un grand nombre de Sinagots. On compte 77 chefs de famille déclarant être marins, et 17 maîtres de cabotage. L'annuaire préfère parler d'armateurs et en cite 20. Le dénombrement comme l'annuaire cite 1 batelier et 1 batelière, les premiers passeur et passeuse entre Barrarach et Conleau [lire l'Histoire des passeurs]. Au total, près de 100 familles sont dans la marine marchande.
La mer au sens large, la pêche et la voilerie (1 tisserand), la marine de commerce (marin, maitre de cabotage), et les marais salants (paludiers et douaniers), font vivre plus de la moitié des familles sinagotes.
On ne s'étonnera pas de trouver un charpentier de marine ou constructeur de canot selon l'annuaire, M. Martin [lire son portrait] qui construit les sinagos des pêcheurs.
Des artisans et commerçants organisés autour de ces activités agricole et maritime :
L'artisanat est bien présent à Séné avec 2 menuisiers, 2 charpentiers, 4 charrons qui travaillent à la forge de Tréhondart au Poulfanc ou chez le maréchal ferrant Seveno au bourg. Ils cerclent les charrettes de fer aux côtés de 7 forgerons qui préparent le métal tant pour les charrettes, que les outils agricoles ou les ancres marines.
Que cela soit pour le sel, les denrées agricoles (Lire histoire de la culture du choux) 4 charretiers et 1 commissionnaire (synonyme de voituriers au nombre de 2 sur l'annuaire) s'adonnent au transport de marchandises et de personnes. 2 cantonniers résident à Séné pour entretien chemins vicinaux et routes principales.
La construction donne un emploi à 27 chefs de famille, dont 7 couvreurs, 16 maçons, parmi lesquesl J. Dano. 1 tailleur de pierre, et un entrepreneur (ferrailleur). L'annuaire de 1886 cite Olivier LE ROY comme briquetier. Activités de construction à laquelle charpentiers et menuisiers contribuent certainement.
Pour nourrir cette population, Séné compte un meunier, M. Gachet qui deviendra maire, 8 boulangers [lire histoire des boulangers], 2 bouchers [lire histoire des bouchers], 1 épicier et 1 épicière, 1 revendeuse (?).
On dénombre également 1 marchand, 2 cordonniers. L'annuaire ajoute 2 merceries. Viennent ensuite 4 repasseuses et une blanchisseuse sans doute au service des grandes familles de Séné (propriétaires, maître de cabotage, rentiers, fonctionnaire des douanes) qui font appel à leur service alors que le reste de la populatin utilise puits et fontaines pour laver son linge.
D'autres métiers sont simplement féminins, comme les ménagères (24). "Ménagère" semble en 1891 ne plus définir l'épouse au foyer. Que revait-il exactement?
On compte 34 lingères. L'appellation couturière n'est plus utilisée. L'annuaire ajoute 3 vendeurs de tissus qui vont supplanter le dernier tisserand. Ces "lingères" participent-elles à la confection des voiles des bateaux?
Les différents villages et le bourg de Séné comptent au total 32 débits de boissons, (37 cabaretiers selon l'annuaire) majoritairement tenus par des débitantes (19), l'activité étant adaptée à des veuves avec des enfants à charges. L'annuaire cite la présence des aubergistes Tastard à la Ville en Bois au Poulfanc [lire histoire des restaurants à Séné ].
En cette fin de XIX siècle, Séné loge 3 institutrices (religieuses), 2 pensionnaires dans le 1er internat bien que l'enseignement public emploie également des instituteurs chez les garçons mais qui ne demeurent pas à Séné. [lire Histoire des Ecoles]
Mme Le Douarin est la sage-femme auprès des femmes de Séné épaulée également par les religieuses qui sont également infirmières, notamment Paterne KERGAL qui en 1894 luttera contre le choléra [lire page dédiée]. Les emploies "catholiques" regroupent 2 religieuses, 2 sacristains et 2 prêtres. Georges Le Buon est recteur épaulé par deux vicaires (Séveno et Olério).
Toutes ces activités, quand elles sont le fait de foyers aisés, font appel à de nombreux domestiques, souvent des adolescents placés, quelques manoeuvres et près de 70 familles déclarent le métier de "journalier ou journalière". Au total, entre enfants domestiques et journaliers, près de 120 foyers fiscaux, dirait-on aujourd'hui ont un emploi qui parait de nos jours assez précaire.
Une trentaine de personnes déclarent une absence d'activité économique que cela soit le fait de 7 propriétaires, dont un emploie 1 garde particulier, de 20 retraités, de 3 rentiers, du maire François Surzur, de l'ancien boulanger Le Douarin, d'un certain Digabel et de 4 rentières, Mme Bourbasquet, Mme Guennec, Mme De Limur et Mme Noblet. 13 autres personnes ne déclarent pas de profession.
Ainsi vivaient les Sinagots en cette fin du XIX°siècle.
Le hasard d'une recherche; on tombe sur un article...de l'Abbé LE ROCH...une nécrologie d'une femme de Séné...elle était pompiste! Le charme de la plume de l'abbé émeut l'historien local... On a envie de parler de Pascaline LE DOUARIN, née LE RAY et des pompistes de Séné.
PASCALINE NOUS A QUITTE. (Article paru dans le numéro de janvier 1978 du Bulletin paroissial "LE SINAGOT")
"PASCALINE EST MORTE!" Cette incroyable nouvelle a fait le tour du pays en quelques heures. Mme Pascaline LE DOUARIN [mariée le 711/1922 à François Marie LE DOUARIN (1883-1935)], 79 ans [née Pascaline Marie LE RAY à Séné le 2/4/1898], incarnait, à elle seule, toutes les vertus des Sinagots : franc-parler, mais aussi joie de vivre et amour passionnée de son cher pays de Séné, amour qu'elle avait su inculquer à son gendre, M. Alphonse LE DERF [1922-1967], ancien maire de Séné. [Lire histoires des maires de Séné]. Sa vie, pourtant, fut traversée par de grandes épreuves: la mort de son époux relativement jeune (52 ans en 1935) la laissa seule à la tête d'une exploitation agricole. La mort brutale de son gendre (Alphonse LE DERF âgé de 45 ans) qu'elle aimait comme son fils, la déchira, mais ne l'abattit pas, car sa fille unique (Madeleine LE DOUARIN) et ses trois petits-enfants étaient là et il fallait les aider à vivre.
Composition de la famille Le Derf au dénombrement de 1962
DOYENNE du CLUB VERMEIL de Séné qui vient de se fonder, elle était la plus jeune par le caractère : elle semblait en être l'âme!..lors des réunions des anciens, au cours de leur repas annuel à la salle des Fêtes, elle était du groupe des infatigables chanteurs de Séné (...pour vous rendre compte,...feuilletez les Bulletins Paroissiaux des dernières années relatants ces repas)...Elle était présente également à toutes les kermesses de Séné et Courses de Cano : elle y venait pour rencontrer par-dessus tout ses amis, les Sinagots.
Jean Richard se souvient :"J’ai très bien connu Pascaline, la belle-mère d’Alphonse Le Derf, maire de Séné. Elle tenait une station d’essence à la sortie du bourg, direction port de Vannes. C'était une fidèle supportrice de l'équipe de foot. Elle faisait tous les déplacements de l’ USS. C’était la seule station de Séné hormis le Poulfanc, route de Nantes."
Son petit-fils Christian LE DERF se souvient : ma grand-mère a tenu l'épicerie du bourg à juste avant-guerre,[ancienne épicerie Janvier, photo ci-dessus de 1940] à côté du bar-tabac. Elle y fit installer la première pompe à essence au bourg. Lorsqu'elle a arrêté d'être épicière, la pompe fut installée devant chez elle, rue de Bel-Air.[photo ci-dessous].
Pascaline LE DOUARIN vivait chez sa fille et son gendre qui lui avait aménagé le sol de leur maison, rue de Bel-Air
Les clients de la pompe à essence aimaient à deviser avec elle. Sa curiosité, son extraordinaire mémoire lui permettait de savoir et de retenir les nouvelles. Elle apportait cette chaleur humaine qui manque tant à de nombreux commerçants d'aujourd'hui. Les petits enfants, eux aussi, l'aimaient : Quelquefois, ne pouvant prononcer son nom ils l'appelaient "Caline !", avec une tendre affection.
Devant cette sympathie et cette amitié qu'elle savait communiquer à tous, comment s'étonner dès lors que l'église de Séné, en ce jour du 24 décembre [elle décéda le 23/12/1977], à ses obsèques, ait elle aussi, "fait le plein"?...Toutes nos condoléances à la famille de PASCALINE ! ...
Joseph LE ROCH, recteur de Séné.
Lire l'histoire des garagistes de Séné.
Dans son court métrage intitulé "Le dernier Sinago", Bertrand MOISAN filme la sortie de l'usine Michelin en 1964 et quelques séquences sur la route de Nantes.
La route de Nantes était alors empruntée par un grand nombre de véhicules et de chauffeurs routiers. Ce n'est pas un hasard si plusieurs sociétés de transport s'installèrent de part et d'autres de ce qui était alors la route nationale 165. Sur Vannes,, il y avait les transporteurs LE GAL et CHAMBOURG mais c'est sur la "route de Nantes" que les plus importants établirent leur bases...
1-Les transporteurs s'installent Route de Nantes...ils se nommaient, Lorcy, Drouin, Dejan, Nives et Rouxel.
En quittant Vannes par la Route de Nantes avant qu'elle ne s'appelle Bouvevard Herriot, il y avait là le siège des Transports ROUXEL. Jean Marie ROUXEL natif de Theix (11/11/1898), est agriculteur à Theix quand éclate le Première Guerre Mondiale. Mobilisé, il contracte une bronchite chronique sur le front et est évacué à l'hôpital de Brest. On lui diagnostiquera la tuberculose et il sera définitivement renvoyé au foyer le 5/2/1918. Après l'Armistice, le jeune agriculteur de Theix se marie avec Mathilde Marie Louise GOUPIL native du Gorvello (21/10/1900), agricultrice également.
La famille va abandonner l'activité agricole pour s'installer à Vannes où Route de Nantes, ils tiennent un café qui sera pendant quelques années le siège de la Boule Vannetaise.
Dans les années 1930, Jean Marie ROUXEL passe ses permis de conduire, comme nous le renseigne sa fiche de matricule. Cela va changer sa vie.
La Seconde Guerre Mondiale éclate et Jean Marie ROUXEL doit subvenir à sa famille. Il achète un camion et commence à livrer des pommes de terre comme l'indique cette coupure de presse.
A la Libération, l'activité de transport va se développer. Sur cette photo, il aide les marins-pêcheurs de Séné à Pénerf lors de pêche à la drague aux huitres en 1949.
Il va acquerrir un terrain Route de Nantes derrière son bar pour y contruire une maison (toujours visible au n° ) et y garer sa flotte de camions.
En 1968, l'entreprise adopte le statut de Société Anonyme.
En 2005 l'entreprise des Transport ROUXEL s'est hissé au 3° rang des transporteurs de Bretagne.
En 2010, l’entreprise se restructure pour mieux s’adapter et répondre aux besoins du marché. Les entités ainsi constituées sont regroupées par pôles d’activités et forment : ROUXEL Béton : Activité de location de malaxeurs à béton dont le siège est localisé à VANNES (56); ROUXEL Citerne :Transport par citernes de produits pulvérulents, liquides, hydrocarbures et chimiques. Le siège est basé à POLIGNE (35); ROUXEL Logistique : Transport et entreposage en lots et demi-lots conditionnés, par tautliners, plateaux, fourgons et frigorifiques. Le siège est situé à VANNES (56); ROUXEL TP : Activité Vrac, benne TP, céréalières et amplirolls dont le siège est fixé à CAUDAN (56).
La société Rouxel exploite desormais 23 000 m² d'entrepôts pour le stockage de produits secs sur Lorient, Vannes, Josselin et Saint-Brieuc et 8000 m² de stockage frigorifique sur Vannes.
L'entreprise quitte la Route de Nantes en pour s'installer en Zone Industrielle du Prat. Le terrain libéré accueille un nouveau quartier à Vannes.
En 2019, elle se porte acquerreur du Château de Beauregard à Saint-Avé où elle installera le siège social du groupe qui emploie en 2020, xxx personnes et fait rouler en France et en Europe une flotte de 900 camions.
Yannick ROUXEL, 3° génération de "routiers" continue de développer l'entreprise familiale vannetaise, dernier trnasporteur qui était installé route de Nantes entre Vannes et Séné.
Au n°1 il y avait les Etablissements LORCY, juste en face du garage Renault.
Tugdual LORCY [8/7/1899- 1/11/1989], est natif de Grand-Champ, au sein d'une famille de cultivateurs. Il fait partie des dernières classes appellées au combat pendant la 1ère Guerre Mondiale. D'abord écarté pour "faiblesse" il est ensuite classé dans la 1ère partie de la liste le 28 septembre 1918. Il arrive avec son bataillon au front le 11 novembre 1918!
Avant de servir sous les drapeaux, il déclare déjà la profession de camionneur. Il est mobilisé pour les opérations extérieures au Maroc en 1920-21. Démobilisé, il fonde son entreprise dès 1922. "Un cheval et une charete, puis deux chevaux et un jour j'ai vu à Saint-Nazaire des camions américains de la Grande Guerre; je suis revenu avec un camion et c'est comme ça qu'on commencé les transports entre Nantes et Vannes".
Le 1er camion est pris en photo qui lui permet de ravitailler les villages équipés des toutes premières pompes à carburant. Il se marie le 2/8/1928 avec Anne Marie BERTHO qui durant ces années l'accompagnera dans l'entreprise. En 1933, il a son 1er garage près du cimetière de Grand-Champ. Fin 1933, début 1934, il s'installe route de Nantes à Séné-Vannes, où l'entreprise ne fera que se développer et où la famille vit à côté du garage.
Tugdual LORCY posant devant un camion citerne rue Thiers à Vannes
Avant guerre, LORCY est déjà spécialisé dans le transport citerne. Le passage à niveau de Saint Léonard est un carrefour dangereux comme le relate plusieurs accidents dont celui-ci impliquant M. Lorcy qui percute l'automotrice.
Pendant l'Occupation, les Allemands réquisitionnent ses camions et ne lui en laissent qu'un pour assurer les services auprès des pompiers et des ambulances de Vannes.
Après le débarquement en Normandie, il cache son dernier camion aux Allemands ce qui lui vaut une condamanation à mort et l'oblige de fuir avc sa famille dans la campagne bretonne . A la Libération, en août 1944, la famille peut revenir dans la maison de Séné. Tugdual LORCY recommence son activité de transporteur et développe son parc de camions.
Au dénombrement de 1962, la famille est pointée par l'agent du recensement et vit à la Grenouillère, quartier au nord de Séné. Sur la photo ci-dessus, la maison côté cour de la famille et Tugdual devant uen Renault 16. Le transporteur est spécialisé dans le camion-citerne pour les carburants, les produits chimiques, dans le jargon, le vrac liquide. Il fit également un peu de liquide alimentaire.
Pour sa retraite, il construit une maison plus spacieuse au n°111 du Boulevard Herriot à Vannes, non loin du garage. En 1965, son fils Pierre LORCY [17/10/1934-30/8/2006], portrait ci-dessus, succède à son père à la tête de l'entreprise qui compte alors 10 camions et emploie 12 personnes. En 1972 la SA Transport Lorcy est créée et compte des dépôts à Lorient, Séné et Vern sur Seiche puis Donges.
Photo prise du parking des Etablissements Lorcy. On voit une publicité pour le supermarché Continent, ancêtre de Carrefour, situé à l'époque route d'Auray. On voit les deux cheminées de la villa Catherine toujours présente Avenue Herriot, en limite de Séné. A droite, on distingue la concession Renault.
Sur cette photographie le camion-citerne Lorcy garé sur la parking avec en second plan le garage Renault-ELF, qui deviendra la concession Bodemer.
A partir de 1982, Pierre LORCY s'est mis en retrait de l'entreprise dont il reste le seul actionnaire.
En 1989, son père Tugdual décède. Il envisage de céder l'entreprise à 5 de ses cadres dirigeants. Cependant ce projet le voit pas le jour et l'entreprise est rachetée par le transporteur GIRAUD en 1990. La SA Transport Lorcy compte alors 190 camions et emploie 200 personnes.
En 2002, le groupe GIRAUD, endetté par l'achat successif d'une quarantaine d'entreprises, cède sa division "liquide" au Groupe EB-Trans.
Courant 2004, l'entreprise déménage sur la zone d'activité de Pentaparc à Vannes libérant un terrain de 2.5 ha qui débouche au sud, sur la rue du Verger, et qui laissa place à des logements, les résidences Vents d'Ouest et Vents du Sud, encore connues sous le nom de quartier "Lorcy".
Pierre LORCY [17/10/1934 -30/08/2006], le fils du fondateur décède en 2006, à l'âge de 71 ans.
En 2018, EB-Trans ferme sa base sur Vannes au profit de son site à Donges.
En face, au n°4 le transporteur DROUIN.
L'entreprise de transport DROUIN Frères fondée en 1912 à Nantes par Charles Drouin, se constitue en DROUIN Frères en 1928.
Pendant les années 30, les Transport DROUIN assurent du transport de marchandises, notamment sur l'axe Nantes-Vannes, et des liaisons de cars forts utiles au Morbihannais.
Une ligne Vannes-Nantes relie les deux préfectures et sans nul doute, les autocars empruntent entre Theix et Vannes, la Route de Nantes. Vers 1938-40, la toute nouvelle SNCF demande l'arrêt des lignes d'autocars. Malgré tout, la ligne Vannes-Nantes subsiste encore en 1940.
Après guerre, les Transport DROUIN ouvrent des succursales en Bretagne et Pays de Loire, pour des autocars de tourisme, du transport de marchandises et du déménagement.
L'autocar à gauche est à destination de Vannes...par la Route de Nantes.
Dans les années 1960, DROUIN Frères ouvre une succursale route de Nantes à Séné. Cependant, l'entreprise subit également les évolutions qui affectent le transport. Une nouvelle industrie "la logistique" se met en place sur une échelle nationale et européenne.
La famille Drouin restera active dans trop de métiers différents, fret routier et colis, jusqu'à mise sous séquestre en 1996 après six ans de pertes. Sur Séné, elle emploie alors 23 salariés et fait rouler 15 véhicules. Les opérations de frêt seront acquises par ZIEGLER, groupe de transport et de l'entreposage belge, qui se porte aussi acquéreur de 12 dépôts, reprend 147 employés et le nom de Transports Drouin. Ziegler est installé à Salarun commune de Theix depuis 2002.
Le terrain sur Séné laissera lui aussi la place à des logements, les lotissement La Croix du Sud.
Au n°8, le transporteur DEJAN avait acquis un terrain pour y garer sa flotte de camions, et avait fait construire sa maison familiale en face du garage Pénel-Le-Roch.
La fiche de matricule de Charles Joseph Marie DEJAN [17//6/1884-30/11/1957] nous indique que ce natif de Ploërmel, était transporteur à Asnières près de Paris avant la guerre. Il se marie à Quettreveille avec une Normande, Marie Gabrille LEVILLAIN, rencontrée à Paris, le 16/6/1908. En 1910, les péoux ont leur 1er enfant, Albert Charles. Survient la guerre. En plus de ses années de service militaire, Charles DEJAN passera 5 ans dans les Armées. Il sera plusieurs fois blessé et plusieurs fois cités.
Après guerre, il revient en Bretagne avec son épouse. Continue-t-il l'activté de transporteur?
On retrouve trace des Dejan, en 1937. Cette coupure de l'Ouest-Eclair, nous indique que Albert Charles DEJAN [8/6/1910 Ploërmel - ??] est négociant en cidre sur Séné. Il pourrait avoir repris le commerce de l'ancien maire de Séné, Joseph Marie LE MOUILLIC [1866-1933], également négociant en cidres.
En 1938, Albert DEJAN rachète à Jean Le Luherne son "Entreprise de Transport de Voyageurs, Commissions et marchandises", qu'il va développer.
A la Libération, Il fait le négoces de pommes à cidre, de cidre et il dispose même d'une cidrerie route de Nantes, où il fait construire la maison de famille. La famille est pointée au dénombrement de 1962.
De pommes en cidres, Albert DEJAN élargit son activité de transporteur. A son décès, en 1976, ces trois enfants, Guy, Claude et Albert poursuivent dans le transport. En 2002, DEJAN Transport compte 17 chauffeurs salariés et autant de camions.
Après le départ en retraite des enfants, au début des années 2000, l'affaire est reprise par la société ROUXEL située non loin sur l'avenue Herriot à Vannes. Le terrain laissera place aux logements Croix du Sud.
Avant la jonction avec la rue du Verger, à la pointe, on trouvait le transporteur NIVES.
Dans un article paru dans le bulletin municipal Vannes MAG, Jean NIVES évoque l'histoire de son entreprise. Natif de Coray dans le Finistère en 1926, son père cultivateur livrait alors avec la charrette des fruits et des légumes à l'unique régiment de Quimper. Comme à Vannes, il y avait trois casernes de militaires, la famille Nives vint s'y installer en 1936, puis à Séné en 1942. A l'âge de 15 ans, pendant la guerre, Jean NIVES commence à aider son père et livre ses premières charrettes et tombereaux de fruits & légumes. Il transportait également le linge sale des cliniques aux lavandières installées à l'étang aux Ducs, qu'il ramenait ensuite une fois propre. L'époque est difficile et le jeune Nives transporte du sable et des matériaux vers les chantiers ou du fumier de cheval venant des casernes vers la gare où il partaient vers les champignognières de Saumur.
A son retour du service militaire, en 1947-48, il a le permis en poche, il se lance dans le négoce de pommes de terre avec un premier camion d'occasion. En 1952, il achète son premier camion neuf, un Berliet GLR8, et sa licence de transporteur.
En 1962, la famille NIVES vit à Séné comme nous l'indique le dénombrement,dans cete maison qui donnait reoute de nantes. Habitant à Séné, il fera deux mandats de conseiller municipal en charge des questions de voiries sous le mandat de Alphonse LE DERF [1953-1967]. A côté du siège du transporteur, il y avait une station service AZUR qui sera rachetée par NIVES pour y agrandir ses bureaux. Il y en avait peut-être une autre, dite "le petit Total" à l'emplacement actuel de la boulangerie Le Bris, [lire histoire des garagistes de Séné].
En 1968, il fonde Jean NIVES SA toujours route de Nantes à Séné et il ouvre un local sur Chartres. Les Etablissements NIVES ont compté jusqu'à 130 personnes et 226 véhicules roulant. A son départ en retraite, il vendit l'entreprise à TURBO Trans, qui malheureusement fit faillite quelques années plus tard...
Les terrains de NIVES laisseront place au supermarché LIDL et la longère où était les bureaux tout comme l'&ancienne maison familaile seront déconstruite en 2019 , dans le cadre de l'aménagement urbain du Poulfanc.
2-Un concessionnaire se rapproche des routiers...
Ce n'est pas non plus un hasard, si à partir de 1960, le garage DUCLOS, spécialisé dans les poids-lourds, situé à l'époque au 34 Rue du Général Giraud à Vannes, décida de transférer son atelier sur la RN 165. L'ancien bâtiment est aujourd'hui occupé par les restos du Coeur.
Fondée en 1918 par Maurice DUCLOS à Josselin, la garage DUCLOS, d'abord installé à Mauron, déménagera à Vannes dans les années 1950, Rue du Général GIRAUD avant de faire construire un nouveau garage à Séné.
Lors du recensement de 1962, la famille DUCLOS vit à Séné au Poulfanc dans une maison qui aujourd'hui a été remplacé par la résidence Harbor & Sens.
Le garage déménagera zone artisanale du Chapeau Rouge à Vannes en 2001, dans une partie des anciens locaux du carrossier poids lourd Lamberet. Le local au n°28 de la Route de Nantes sera loué à des artisans.
A partir de 2015, le batiment sera vendu et il a laissé place aujourd'hui à des logements.
En 2018, l'entreprise familiale fêtait ses 100 ans :
Aujourd'hui, le garage Duclos, c'est sept sites en Bretagne, une centaine de salariés, 300 camions vendus par an pour un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros. Du lourd !
3-Un hotel-restaurant s'établit route de Nantes..
Un axe emprunté par des poids-lourds, de nombreuses stations services, des transporteurs installés de part et d'autre de la RN165. Il ne manquait à ce "cluster" de logisitique qu'un hotel-restaurant pour nourrir et loger les nombreux chauffeurs routiers de passage.
La présence d'un bistro, d'un café sur cet axe remonte loin...Le SUROIT ne date-t-il pas d'avant la Révolution? De l'autre côté de la route, près de la forge, il y avait, avant la 1ère Guerre Mondiale, le café tenu par Marie Anne LE GUENNE [5/9/1873-17/1/1951], l'épouse du forgeron Jean Mathurin TREHONDAT (lire histoire des forgerons). A son décès en 1906, elle épouse en secondes noces, Louis Marie LE GUENNE [9/9/1865- ??]. Les époux Le Guenne sont cabaretiers au dénombrement de 1921, 1926, 1931 et Mme LE GUENNE devenue veuve l'est encore en 1936.
Non loin du Poulfanc, Mme Marie Louise GUYOT [12/3/1888-5/5/1957] et son mari Pierre Marie PENRU [13/9/1886-18/7/1924], épousé le 24/8/1910, sont agriculteurs près de Saint-Laurent. Les époux Penru perdent leur cadet Roger PENRU [14/6/1911-4/4/1919] au sortir de la guerre. Pierre Marie PENRU décède en 1924, laissant une veuve avec trois enfants en bas âge, Lucien (1913), Jeanne (1922) et Suzanne (1923). Mme GUYOT, veuve PENRU va travailler au café LE GUENNE. Après le décès de son mari, Mme Veuve PENRU a repris l'affaire à son compte.
Non loin de là, la scierie LE GAL emploie des ouvriers menuisiers. Vers 1950, Mme GUYOT commence à cuisiner leur repas du midi...de bistro on passe à restaurant.
Plus tard, son fils Lucien PENRU [14/1/1913-20/7/1986], portrait ci-dessus, et son épouse Marie Louise LE ROUX [1916 St-Nolff-4/6/1999 Séné] rejoignent leur mère et développent l'affaire sise à l'angle de la route de Nantes et de la rue du Poulfanc.
Vers 1951, on rachète la vieille forge Tréhondat qui a fermé (peut-êrte la masion basse à gauche deu café. En plusieurs étapes, les époux PENRU agrandissent leur restaurant qui devient également hotel, d'abord avec 6 chambres pour accueillir les ouvriers qui contruisent au Prat l'usine Michelin..
En 1962, l'hotel-restaurant routier PENRU compte deux employées d'hotel et une serveuse. La première batisse reçoit un étage de chambres supplémentaires, sur un côté puis ensuite sur toute la longueur et enfin à l'arrière du bâtiment originel, comme en témoigne ses vieilles photos.
En 1964, Bertrand MOISAN filme quelques scènes sur la route de Nantes et notamment des clients qui rentrent chez "Penru". En 1975, l'entreprise familiale adopte le statut de Société Anonyme. Les époux PENRU construisent leur maison en retrait de l'hotel.
Au plus fort de son activité, on servait de 150 à 200 couverts par jour, parfois 300 couverts, se souvient Mme Monique ARZE. Une annexe est construite pour doter l'hotel de 12 chambres supplémentaires pour un total d'une quarantaine de chambres.
Malgré la déviation de la RN165, l'activité de l'hotel-restaurant ne faiblit pas. A sa fermeture en 2003, l'établissement employait toujours 2 cuisiniers, serveuses et femmes de ménage pour un total d'une dizaine d'employés.
L'établissement devint rapidement un débit de tabac (lire histoire des buralistes), activité complémentaire d'hotelier, cafetier et de restaurateur. Le batiment a été plusieurs fois remodelé. Après l'arrêt du métier d'hotelier-restaurateur, la batiment accueillit des appartements aux étages et des cellules commerciales en rez-de-chaussée. La tabac-presse ARZE, est toujours tenu par l'arrière petit-fils de Mme GUYOT, la cabaretière. Quelques restaurants, AU RAPIDO, puis LA TARTINERIE, proposèrent sans succès, de la petite restauration...
Le 18 juillet 2003, Yves Marie ROBIN, journaliste à Ouest-France rédigeait cet article à l'annonce de la prochaine fermeture de l'Hotel-Restaurant PENRU.
Une grande et belle page d'histoire commerciale de Vannes et de Séné va se tourner. L'hôtel-restaurant Penru, situé au bord de la route de Nantes, fermera définitivement ses portes dimanche 31 oût, après plus de 70 ans d'activités. Monique et Guy ARZE et Gilbert PENRU, les propriétaires n'ont pas trouvé de repreuneur.
C'est assurémen t, l'âme du quartier du Poulfanc. Sa fermetrure prochaine laissera certainement un énorme vide, tant chez les habituels qui fréquentent les lieux depuis des annéees, que chez les riverains et les très nombreux automobilistes qui passent régulièrement devant. A la fin de l'été, au soir de la dernière journée du mois d'août, les lumières de l'hôtel-restaurant Pendu s'éteindront à jamais. Une belle et longue page d'histoire se trounera alors. C'est en 1930 que Louise Penru reprenait un petit estaminet de campagne, crée au début du XX°siècle. L'endroit était stratégique. Il se situait, à l'époque, au bord de la route nationale 165 reliant Lorient à Nantes, via la commune de la Roche-Bernard. A l'origine, ce débit de boissons était surtout fréquenté par les agriculteurs sinagots qui s'en allaient régulièremùent à la gare de marchandises de Vannes déposer leurs cargaisons de choux fleurs.
Les routiers sont sympas
"Notre maman Marie-Josèphe a pris la suite de notre grand-mère en octobre 1940, racontent Monique et Gilbert, la gille et le fils, et Guy ARZE, le gendre. Notre père, lui, travaillait à l'extérieur, chez un épicier en gros de Vannes. Très vite, elle à senti que l'activité allait se développer. Voilà pourquoi en 1950, elle lança la construction d'un petit restaurant. Elle y servait des repas oiuvriers, essentiellement pour les employées de la parqueterie, LE GAL au Poulfanc."
Les routiers, français et étrangers, qui voulaient rejoindre la Loire-Atlantqiue ou le Finistère, ont eux aussi apprécié l'adresse. Tous se sont, alors, donné le mot et le commerce s'est développé. " 1959 est l'autre date importante pour l'établissement. A ce moment-là, la zone industrielle du Prat commençait à sortir de terre. Il y avait du monde sur les chantiers. Il nous a fallu ainsi aménager six chambres pour héberger ceux qui édifiaent l'usine Michelin".
Appartement et locaux commerciaux.
L'énnée 1963 sera, elle, marquée par l'ouverture de 18 autres chambres. Deux ans plus tard, la famille Penru donnait la vie à un hôtel annexe de 17 nouvelles chambres et à une plus grande salle de restauration. "On nous disait que nous allions être en difficulté avec la mise en service de la voie express. Il n'en a rien été. En 1972, nous rasions tout pour rebâtir immédiatement. Au maximuù, nous avons servi jusqu'à 400 repas par jour. Notre maman a travaillé jusqu'en 1970. Papa l'avait rejointe aux fourneaux." Tous les deux ont ensuite passé le relais à Monique, la fille de la maison, et à son mari Guy. La fatique et quelques petits pépins de santé les obligent aujourd'hui, à arrêter leur activité. "Ma soeur Monique travaille depuis 43 ans, rapelle Gilbert Penru, son frère. Mon beau-frère Guy est là depuis 33 ans. Tous deux ont mérité de s'arrêter. C'est sûr que c'est difficile pour nous de fermer. C'est dur aussi pour le shuit salariés. Certaints travaielelnt avec nous depuis 25 ans, voire d'avantage. Mais nous ne pouvions pas faire autrement. Nous n'avons pas trouvé de repreneur". D'ici quelques mois, l'immeuble sera entièrement réaménagé. Des appartements privatifs verront le jour à l'étage, tandis que des locaux commerciaux (une banque) s'installeront au rez-de-chaussée. Le tabac voisin, lui, fonctionnera toujours. Se sont Didier et Patrick, les deux fils de Monique et Guy ARZE, qui en sont responsablmes aujourd'hui. La famille Penru sera ainsi toujours bien présente le long de la route de Nantes, lieu mythique d'une formisable réussite commerciale.