Maires de Séné
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- Les maires de Séné depuis la Libération 1945-80
Cet article reprend dans sa première partie "la plus ancienne" l'article paru en 1932 dans la revue de la Société Polymathique du Morbihan, les auteurs en sont Etienne RAULT et Léon LALLEMENT. Il est ici complété, enrichi et illustré.
Conleau est un des quartiers de la ville de Vannes (Morbihan). Il comprend la presqu'île de Conleau qui est une ancienne île du golfe du Morbihan, reliée à la terre ferme par une route-digue depuis 1879.
Cet article s'attachera à retracer l'histoire de la seule'Île de Conleau, qui reste intimement liée à l'histoire de Séné. Jadis, les passeurs de Conleau, en fait des marins de la presqu'île de Langle reliaient Conleau à Séné ou Moréac; Dès leur création, les Régates de Conleau accueillaient un course réservée aux seuls bateaux des marins sinagots; Et, comme nous le rapelle Camille Rollando, "les constructeurs de navires sinagots, qui étaient nombreux, venaient effectuer les petites réparations et rabouds [réparation de la coque d'un navire] sur la petite plage de Conleau".
1- L'ïle de Conleau vendu par l'Evêque de Vannes
M. le chanoine Le Mené, traitant de la guerre civile entre catholiques et protestants, sous Henri III, relate le fait suivant dans son Histoire du diocèse de Vannes, tome II, page 17.
En 1568, le prince de Condé et l'amiral de Coligny se retirèrent à la Rochelle, où ils furent rejoints par d'Andelot et recommencèrent la guerre civile, en s'emparant d'Angoulême et des places voisines. Le trésor royal était à sec. Le roi s'adressa au pape pour faire une levée extraordinaire sur les biens du clergé. Pie V, en considération du caractère religieux de cette guerre et dans l'espoir d'une compensation ultérieure, permit, par une bulle du 24 octobre 1568, d'aliéner une partie des biens ecclésiastiques jusqu'à concurrence d'une rente annuelle de 50.000 écus d'or ; c'était un capital d'un million d'écus d'or, somme énorme pour l'époque.
Le diocèse de Vannes fut taxé à 7.401 livres de rente et pour la réalisation de cette somme l'évêque seul dut fournir 800 livres. Le siège épiscopal était alors occupé par Mgr Jean Fabri ou Le Febvre pourvu de l'évêché par Pie V, le 15 mars 1566.
Au nombre des biens de son domaine temporel se trouvait l'île de Conleau près de Vannes. Elle fut désignée parmi les immeubles destinés à être aliénés pour se conformer aux prescriptions de la bulle du 24 octobre 1568.
L'île est ainsi décrite dans un acte de 1570 que Mme Maupin a eu l'obligeance de nous communiquer :
"Un bois nommé vulgairement le petit bois tailliff de Conleau avec les pâturages y adjassants situé en la paroisse de Saint-Patern, ayant environ 12 journaux [Note : Le journal avait alors une contenance de 48 ares, 62 centiares] de superficie cerné de mer entre le village de Conleau et le manoir de Moréac."
La procédure suivie pour parvenir à l'aliénation de cette île est assez curieuse et mérite d'être en partie signalée d'autant qu'elle s'appliqua sans doute aux autres biens ecclésiastiques situés dans le diocèse et choisis pour être vendus.
Les 15 et 16 juillet 1570, Le Treste, sergent de justice, publie, proclame et affiche que la vente de l'île se fera au plus donnant et dernier enchérisseur, au denier 24 de l'évaluation et après que cette évaluation aura été faite par les priseurs nobles : Messires Guy de Lantivy sieur de la Haye-Dréan, Georges Bardoul sieur de la Ville-Picaud, Pierre de Courcelles sieur du Prat et Jehan Juhel marchand juré, tous les quatre assignés et convoqués, leur expertise terminée, pour le 12 août suivant, à l'auditoire du présidial.
Ce jour venu, le sénéchal leur fait prêter serment de dire la vérité ; puis, séparément enquis, ils attestent évaluer chaque journal 30 sous de rente, ce qui faisait pour l'ensemble de l'île, d'une étendue de 12 journaux, 360 sous de rente ou 18 livres de rente, la livre valant alors 20 sous.
Étant admis, d'autre part, qu'il fallait aussi 20 livres de capital pour constituer une rente d'une livre, l'île, au dire des experts nobles, valait 360 livres de capital, à laquelle somme il y avait lieu d'ajouter le denier 24 ou un 24ème en plus, c'est-à-dire 15 livres, pour fixer la mise à prix, soit 375 livres.
Le sénéchal demande si, à ce prix, il y a acquéreur dans l'assistance. Personne ne répond.
L'adjudication est alors remise à quinzaine après nouvelles bannies et publications et aussi et affiches apposées contre la « principale porte de l'Église Mr Saint-Pierre et au passé (à l'entrée) de l'auditoire dudit Vannes ».
Le samedi 26 août 1570 l'auditoire est, cette fois, assez garni de monde. On y remarque notamment M. Rolland Vincent représentant l'évêque et le procureur du roi, car l'évêque tenait l'île du roi en fief amorti.
En ouvrant les enchères le sénéchal demande, comme il y a quinze jours, s'il y a acquéreur. Un certain nombre de compétiteurs se présentent et après plusieurs enchères, la chandelle éteinte, Messire Jacques de BOGAR est déclaré adjudicataire pour la somme de 403 livres.
Et aussitôt Messire de Bogar déclare avoir acquis au nom de sieur Guillaume LECHET présent et qui accepte pour la somme de 403 livres.Voilà donc l'île qui passe, en 1570, du domaine temporel de l'évêché aux mains de Guillaume LECHET, puis, selon Camille Rollando, à messisre Jean MORIN.
Pendant longtemps, l'Île de Conleau ne sera accessible qu'à marée basse en empruntant un pont de pierres, comme nous l'a illustré l'artiste Charles Ferdinand de Lambilly en 1859.
2- Sucession de propriétaires de la petite noblesse jusqu'à la Révolution :
Plus tard, on ne sait exactement à quelle date, ce même Lechet la vend à Messire Jean MORIN, sieur de Vieille-Vigne. A la mort de celui-ci elle échoit par succession, dès la première moitié du XVIIème siècle, à Messire Renaud Le GOUVELLO, seigneur de Keriaval, conseiller du roi à la Chambre des Comptes de Bretagne époux de Perrone CARRE de Kerlevenan.
La famille Le Gouvello de Keriaval, qui était propriétaire de la terre noble du Petit-Conleau et de diverses métairies et tenues dans le voisinage, annexe l'île à la réserve ou pourpris du manoir, tout proche.
Extrait wiki-pedia : Histoire de Vannes :
Au milieu du XVIIIe siècle, on trouve à Vannes, comme dans seize autres port français, des armateurs qui participent au commerce triangulaire à la traite des noirs. Deux négociants vannetais ont été identifiés : Joseph Ange Guillo du Bodan (1693-1755), maire de Vannes de 1747 à sa mort, et Ignace Advisse-Desruisseaux (1703-1786) qui, après avoir séjourné deux ans à Nantes, se lance dans des armements transatlantiques: « La Marguerite » part de Conleau, en octobre 1749, et « La Ressources » en 1752. Au total se seraient près de 2 000 esclaves qui auraient été transpotés sur quatre navires vannetais, « La Marguerite » (90 tonneaux), « Le Duc de Rohan » (220 tonneaux), « La Concorde », « La Sirène » (corvette de 95 tonneaux), et « Le Prince de Condé », armés et ravitaillés au port de Vannes, plus rarement sur les embarcadères de l’avant port de Conleau.
Agnès Josèphe de GOUVELLO [25/2/1689-20/4/1749] , fille d'Armand Le Gouvello et petite-fille de Renaud et de Perrone Carré, épouse en 1711, à l'âge de 22 ans, Georges de SERVAUDE, seigneur de la VILLE-ès-CERF, [29/5/1670 Plélan - 16/2/1748 Vannes], et lui apporte en dot la terre noble du Petit-Conleau avec l'île y annexée et qui reste la propriété de la famille de la Ville-ès-Cerf. Leur unique fils vivant, Joseph Zaccharie de SERVAUDE [30/10/1711 Plélan - 14/05/1791 Vannes] en hérite. Il se marie le 24/9/1764 à Vincente Ursule Le GOUVELLO [1744-17/5/1791Vannes], maisleur unique enfant décède en 1780. A la Révolution leur biens sont vendus comme biens d'émigrés.
Tel est le résumé de ce qu'il a été possible de découvrir au sujet des propriétaires de l'île de Conleau depuis l'an 1570 jusqu'à la fin du XVIIIème siècle.
Lors du relevé pour le cadastre de 1810, l'île n'est battie que de la cabane du passage, refuge pour les passeurs entre Conleau et Séné. La construction d'une digue permettra une activité régulière pour les bateliers qui seront ensuite appelés passeurs et passeuses. A la place de cette cabane, on construira plus tard une maison qui deviendra l'actuel café-brasserie le Corlazo.
3-De la famille THUBE aux associés ROUILLE et PAVOT :
Après avoir fait l'objet de différentes ventes au commencement du siècle dernier, l'île est acquise par la famille THUBE, de Nantes. Cette famille fera édifier une maison de maître qui deviendra l'actuelle villa Thalassa.
Le 2 juin 1829, M. Pierre Louis THUBE [2/2/1775-31/7/1829], agent des subsistances militaires, afferme, suivant bail emphytéotique et pour 99 ans,
[Note : L'emphytéose est un contrat par lequel un propriétaire concède, pour longues années, la jouissance d'un immeuble, moyennant une redevance annuelle, à la charge par le preneur, qu'on appelle emphytéote, d'exécuter des constructions, défrichements ou autres travaux ayant pour effet d'améliorer le fonds. D'après la loi de 1790, le bail emphytéotique ne peut pas être fait pour plus de 99 années ou pour plus de trois générations. Le code Napoléon ne s'est pas occupé de l'emphytéose, mais il ne l'a pas interdit, d'où il suit que ce contrat est licite. Dict. de Dupiney de Vorepierre]
une portion de l'île d'environ 4 ares à MM. Pierre Marie et Jean Marie DUPUY, constructeurs de navires demeurant à Vannes, moyennant une redevance annuelle de 100 francs et les impôts. Jean Marie DUPUY, sa soeur et son neuveu sont pointés par l'agent du dénombrement de 1841.
Le 2 décemhre 1851, M. Gustave de LAMARZELLE achète de M. Pierre Marie DUPUY et les héritiers de son frère, leurs droits au bail emphytéotique en cours ainsi que les bâtiments par eux édifiés sur la partie de l'île objet du bail.
Gustave Jules Louis de LAMARZELLE [6/9/1828 Vannes - 24/9/1900 Sarzeau], imprimeur libraire à Vannes... puis distillateur (1886-), père du député du Morbihan.
4-Qui étaient François Marie ROUILLE et Jean Baptiste PAVOT ?
Le 11 novembre 1876, MM. François Marie ROUILLE et Jean Baptiste PAVOT se rendent acquéreurs de la totalité de l'île, avec respectivement 8\9è et 1\9è des parts pour créer une station balnéaire composée de 5 chalets locatifs, d'un restaurant, d'écuries et remises et de cabines de bains. Le montant verssé est de 11.000 francs pour M. Amédée THUBE [15/6/1805 Vannes - 23/8/1892 Nantes ], fils de Pierre Louis, et 8.000 francs pour M. de LAMARZELLE.
NOTE : La somme de 8.000 francs pour M. de Lamarzelle qui n'était que locataire, nouvel emphytéote, paraît relativement élevée en regard de celle de 11.000 francs pour M. Thubé, propriétaire de toute l'île. Mais il y a lieu de remarquer que le droit au bail emphytéotique acheté par M. de Lamarzelie de la famille Dupuis, en 1851, n'avait pas pris fin en 1876 et loin de là, puisqu'il restait encore à courir 52 années et aussi que M. de Lamarzelle, après MM. Dupuis, avait élevé des constructions sur la partie louée de l'île.
Jean Baptiste Fortuné PAVOT :
Ancien chef de la Préfecture, Jean-Baptiste PAVOT nait à Malestroit,[19/9/1826 Malestroit -23/3/1889 Vannes]. Il sera secrétaire rédacteur au Conseil Général du Morbihan. Il est rédacteur du Journal de Vannes. Il crée le premier club de vélo à Vannes, le Véloce Vannetais en 1870, dont il est le président.
François Marie ROUILLE :
En consultant l'acte de vente de Conleau à son associé, consultable aux Archives Départemantales du Morbihan, François Marie ROUILLE indique au notaire qu'il est divorcé d'Ernestine BESNARD en date du 7 mai 1863. C'est une rare indication sur son état-civil, les autres actes notariaux ne mentionnant que son nom et sa résidence à Paris...
Un internaute a numérisé les pages contenues dans le "Fichier des Mariages Parisiens 1795-1862" ce qui permet de retrouver la date de leur mariage et la paroisse où se tint la cérémonie religieuse.
Malheureusement, l'acte de mariage du 17 février 1849 de la paroisse de Saint-Thomas d'Aquin n'indique ni la date ni lieu de naissance de François Marie ROUILLE. Mais que disent les archives de la ville de Paris? Celles-ci ont brulées pendant la Commune de Paris et on ne retouve que l'acte de mariage "reconstitué" qui n'apporte pas plus d'information.
Toutefois, on connait les noms du père et de la mère de François Marie ROUILLE. François Marie ROUILLE [13/2/1790-7/5/1830] pour le père et Marie Jacquette BARBIER [7/12/1790-15/11/1839] pour la mère.
Le site de genealogie Geneanet permet de retrouver cette famille Rouillé, installée à Hennebont. Ils se sont mariés le 21/1/1816 et leur premier enfant, Jérôme Marie est née le 20 décembre 1816, reconnus par les deux parents. Le père est menuisier et la mère, ménagère. De 1816 au décès du père en 1830, 3 filles et 8 garçons, dont François Marie ROUILLE, né le 7 juin 1819 à Hennebont, fondateur des Bains de Conleau. [Pas moins de 11 enfants en l'espace de 14 ans. Mme Barbier était "d'une grande prolificité" accouchant à plusieurs reprises avec un intervale de 12 mois ce qui est rare chez les femmes car il faut plutôt compter sur 14 mois en génréal entre deux accouchements. De quoi induire en erreur les genealogistes]
Pour confirmer cette identitié, il faudra aller chercher aux Archives de Paris dans la côte DU107, l'acte du divorce n°5168 prononcé par la 1ère Chambre du Tribunal Civil en date du 7 mai 1863, en espérant que le juge aura été précis sur l'identité des divorcés...On attendra la fin de l'épidémie du COVID19...[Séné le 24 mars 2020]. Ce même site geneanet nous permet de retrouvr la date du décès de Ernestine BESNARD le 9/10/1889 à Asnières à l'âge de 72 ans.
Une autre piste se présente, la bibliothèque du site Geneanet. Elle donne les références d'un article du journal le Phare de la Loire, daté du 21 mars 1886. On pense à un acte de décès car il y a une succession de noms, dont celui de François Marie ROUILLE, 67 ans (ça colle), rentier, résidant rue de Rennes. On recherche son acte de décès sur le site des archives de la ville de Nantes. Bingo ! C'est bien lui, le fils de Jacquette Barbier et François ROUILLE, marié à Ernestine Besnard, François Marie ROUILLE décédé le 18 mars 1886 à Nantes.
En 1849, François Marie ROUILLE et son associé François VALTAT créent un société spécialisée dans le commerce de chemises et de gilets de flanelles en gros, au 68 rue Rambuteau à Paris.
En 1851, il présente un invention à la Grande Exposition de Londres et le 23 février 1853 il dépose un brevet pour un devant de chemise à contour déterminé, dit plastron serpentin. Il semble que ce brevet et son activité commerciale dans le textile soient à l'origine de sa fortune.
En 1855, la "maison Rouille-Besnard" fait partir des meilleurs ateliers en Europe comme nous l'indique cet extrait de catalogue professionnel.
Lors de l'édition de l'Almanach FIRMIN DIDOT & BOTTIN REUNIS de 1858, il semble avoir racheté les part de François VALTAT et désormais associé son épouse Mme Ernestine Besnard à ses affaires. Il divorcera en 1863 et entre temps il trouve 2 nouveaux actionnaires avec lesquels il crée une nouvelle société.
Après le divorce, il abandonne sans doute sa part de la société aux frères Beaumont et commence à vivre de ses rentes...
Pendant la guerre franco-prussienne, François Marie ROUILLE est à Paris. Il écrit à Pavot au journal de Vannes qui passe son compte-rendu des combats. Les deux hommes devaient se connaître d'avant le conflit. On retrouve un François Marie ROUILLE, incorporé au 62° Régiment d'Infanterie de ligne, qui sera blessé le 14 août 1870 à la Bataille de Borny-Colembey, près de Metz, comme l'indique le rapport de guerre. Est-ce notre Rouillé âgé alors de 51 ans?
Après la guerre franco-prussienne, on le retouve en 1877 établi au 8 rue Rochambault dans le IX° arrondissement de Paris. De là, il va suivre son projet de Conleau les Bains à Vannes.
Apèrs la vente de ses parts dans "Conleau les Bains" à M. Pavot, François Marie ROUILLE s'est sans doute retiré à Nantes, rue de Rennes où il décède le 18 mars 1886, divorcé de sa femme, Ernestine BENARD et sans doute sans enfant. Son frère Vincent ROUILLE [25/5/1820-19/8/1905] a dû hériter d'une partie de ses biens. A son décès, il fera des legs à la ville de Vannes. Cela lui vaut aujourd'hui encore d'avoir une rue à Vannes qui porte son nom, à l'angle des rues Jérôme d'Arradon et Louis Pasteur.
Il est encore temps d'honorer son frère, François Marie ROUILLE [7/06/1819 - 18/03/1886], autre bienfaiteur de Vannes, pour nous avoir légué les aménagements de Conleau dont la piscine toujours appréciée par les Vannetais et les touristes.
5 Les aménagements à Conleau par Rouillé & Pavot :
Les deux associés vont profondément changer l'aspect et la destination de l'île de Conleau. De propriété privée, en grande partie négligée, délaissée même, l'île va devenir un but de promenade et une sorte de petite station balnéaire pour la population vannetaise. Bien arobrée, plantée de sapins - qui seront abattus pendant la 1ère guerre mondiale, l'île va être aménagée. Les arbres de Conleau sont une exeption dans un paysage du Golfe du Morbihan à l'époque. Les vielles cartes postales ne montrent que des landes, des prés, des talus, des rochers sans aucun arbre. Tout au long du XX°siècle, les parcelles du littoral seront bâties de belles demeures et paysagés comme en Arradon et plus tard un peu partout sur le Golfe.
L'un des co-propriétaires, M. François Marie ROUILLE, un Vannetais ayant l'amour de son pays natal et possesseur d'une certaine fortune, méditait les plus vastes projets pour la prospérité de sa petite patrie. Il voulut tout d'abord doter les familles de ses concitoyens de divers agréments dont il avait pu ailleurs goûter les avantages et apprécier tout le charme.
L'île avant lui n'était accessible par voie de terre, à marée basse, qu'au moyen de grosses pierres placées les unes à la suite des autres et qu'on enjambait difficilement au risque de tomber dans la vase. A marée haute, la plate de Chariot, seul habitant de l'île qu'il fallait s'époumonner à héler, était indispensable.
Pour remédier à ces inconvénients le premier soin de M. ROUILLE fut de construire une digue reliant l'île au continent et précédée d'un chemin d'accès côtoyant le rivage le long de la grande prairie au midi du village du Petit-Conleau. La toute première cale ci-dessous représentée dans cette gravure, doit également dater de cette époque où le "pont de pierres" de Moréac n'existe pas, où la butte de Bellevue à Séné est une lande rase sur laquelle n'apparaissent que la patache des douaniers et la croix.
Passeurs en attente de clients sur la toute pierre cale de Conleau - 1883
Dès lors, cette nouvelle chaussée permet aux piétons d'accéder facilement à cale de Conleau construite en pierre en bas de la cabane du passage et l'activité de passeur est ainsi facilitée.
Au printemps 1877, le projet de François Marie ROUILLE retient l'attention de la presse. Le plan d'ensemble en couleur, en tête de cet article permet de situer l'ensemble des composantes du projet, que M. ROUILLE ne peut sans dout emener à son terme.
51 La piscine d'eau de mer
A l'aide d'une chaussée, avec écluse, élevée en face de Moréac, il créa une retenue d'eau, un "réservoir endigué", qu'il aimait à appeler « le petit lac salé » où il était possible à quiconque de se baigner à toute heure de marée et, ce qui plaisait beaucoup aux familles, sans danger pour les enfants en raison de son fond uni et de ses eaux toujours calmes et peu profondes.
François Marie ROUILLE était fier d'apporter la sécurité des baignades et recrutait un maître-nageur pour Conleau les Bains comme il aimait à appeller sa station balnéaire.
52 Les cabines de bains sur la plage
Le 7 février 1877, ROUILLE fait une demande avec plan pour l'établissement de cabines de bains (composée de bois et de toiles). [Aller aux Archives pour retrouver les originaux].
53 Aire de jeux et cabanes
Le projet comprend également une aire de jeux pour enfant à côté de cabanes sous les arbres comme le montre cette vieille carte postale ci-dessous,
54 Des chalets meublés à la location
Plan de situation des 5 premiers chalets
Vue depuis l'embarcadère de Conleau des premiers chalets
Chalets sur la plage de Conleau un jour de régate
Dans la foulée, il passe un marché avec l'entreprise Fléchelle pour la construction de 5 chalets qui seront loués meublés aux familles désireuses de passer une partie de la belle saison dans l'île. Depuis Paris, il finance dans divers journaux des encarts publicitaires. Au nombre de 5, ces belles maisons style 1900 portent aux doux noms de Haydée, Lakmé, Jenny Mireille et Sigurd.
Ces noms sont tirés respectivement d'un opéra de Daniel-François-Esprit Auber, Léo Delibes, Charles Gounod, Ernest Reyer à l'exception de Jenny. [voir la suite pour l'explicaiton]
Aujourd'hui, il reste à Conleau rue Cadoret la villa Jenny n°19, la villa Haydée n°22 et la villa n°23.
Le sinagot Angèle & Armentine en1905 devant les chalets de Conleau. Cliché Les Amis du Sinagot
Cette carte postale ancienne ci-avant montre la plage de Conleau à marée haute, avec une file de promeneurs qui se dirigent vers l'embarcadère de Conleau pour monter à bord de Sinagots, direction les régates. A gauche, on distingue le chalet Jenny et un autre similaire aujourd'hui disparu.
Ce montage superpose deux photos espacées dans le temps de la pointe de l'île de Conleau. Sur la première en noir et blanc on peut voir les 5 villas et sur la seconde en couleur, une a été rasée et laisse place à une maison en style néobreton.
55 Le chalet restaurant :
Le contrat pour construire les 5 chalets, comporte également un chalet-restaurant. On retrouve une annonce datée de mai 1878 par laquelle, M. Bucher, le gérant recrute une dame de comptoir et d'un garçon de café. Où se situtait ce premier restaurant? Il semble que la Guinguette présente à Conleau près de parking date des années 1930.
56 Un appontement en bois pour des bateaux à vapeur :
Afin d'amener les visiteurs depuis Vannes, car il n'existe pas de voie carrossable, il obtint le 3 juin 1878, en vertu d'un arrêté ministériel, l'autorisation pour établir une estacade en bois, c’est-à-dire une longue jetée à claires-voies à la pointe sud-est de l’île, là où se trouve aujourd'hui la belle cale construite par les Ponts-et-Chaussées. Cet appontement permet aux personnes arrivant en bateau de débarquer à toute heure, notamment avec les vapeurs en provenance du port de Vannes, le jour des régates.
57 L'hotel et les bâtiments de la station balnéaire
Le projet comprend également un hotel restaurant chambres d'hotes si on lit bien sur la plan d'ensemble (croquis n°2). ROUILLE prévoit sur son plan, un bâtiment pour loger le personnel saisonnier et un batiment administratif. Le croquis n°8 montre (de manière inversée) la façade de ce bâtiment et le n°9 celui pour le logement des employés.
Cet l'article suivant, daté de 1885, laisse à penser que ces bâtiments (hotel, administration, logement du personnel) ne furent pas construits "sous l'ère Rouillé" mais plus tard par son successeur M. Laporte.
En août 1885, alors que François Marie ROUILLE a vendu l'île de Conleau, le journaliste du Courrier de Bretagne rend hommage à celui qui établi une chaussée pour relier l'île de Conleau à Vannes, pour avoir construit des chalets, un petit lac perpétuellement rempli d'eau salé, un restaurant et des jeux. Il ne parle pas d'hotel, de logement social ou d'un siège pour l'administration de la station balnéaire. Un autre investisseur, Jean Marie LAPORTE, achètera l'île à M. PAVOT et il achèvera le projet de Conleau les Bains.
6 Le projet avorté de ROUILLE : endiguer le Vincin et créer une station balnéaire
Mais le dessein de Frnaçois Marie ROUILLE était bien plus grand, il souhaitait faire de Conleau une véritable station balnéaire d'une toute autre dimension...
Ainsi le journaliste parlait-il de ce projet dans L'Avenir du Morbohan du 16 mars 1881 : Tout cela va changer dans un avenir prochain, et notre pays si riche de souvenirs historiques et de monuments celtiques va voir sa clientèle de curieux décupler en raison des facilités qui vont surgir et des agréments qui s'offriront à eux. Cette révolution bienfaisante sera le résultat de l'exécution d'un projet grandiose conçu par l'un de nos compatriotes [François Marie ROUILLE], projet dont nous allons essayer de rendre compte.
Conleau - Moréac
Cette future station balénaire, nouveau quartier général des excursionistes du Morbihan, se composera de deux parties. L'une, l'île de Conleau déjà reliée au continent par une chaussée carrossable et consacrée depuis quelques années à une petite exploitation balnéraire. Cette île, véritable oasis jetée à l'entée du Golfe du Morbihan, va de nouveau être reliée au contienent, du nord au sud par deux digues éclusées dont la construction produira des résultats économiques considérables.
Un simple coup d'oeil sur le plan ci-joint les rendra frappants :
1° Elles auront pour effet de retenir les eaux des lais de mer à l'ouest et d'en faire des lacs salés où l'on pourra se baigner à toute heure.
2° Dans ce vaste estuaire du Vincin, nous aurons une pêcherie magnifique et de charmantes promenades nautiques. L'oeil et l'odorat ne seront plus blessés par ces vases attristantes que laissait à découvert le retrait de l'Océan, et les bords verdoyants du plus séduisant paysage seront de tous côtés baignés d'une onde claire et limpide.
3° La dique sud formera un trait d'union entre Conleau et Moréac domaine splendide aux arbres séculaires, sur le promontoire duquel casino, villas, châteaux, etc, vont s'édfifier comme par enchantement. Trois avenues superbes permettront de parcourir tout le domaine en voiture et de jouir d'ombrages incomparables que vainement ailleurs on rechercherait aux abords de la mer.
4° Mais ce n'est pas tout; les digues dont nous avons parlé formeront les premières assises d'une large voie de communication entre Vannes et Moréac (4km) où circuleront de concert véhicules ordinaires et tramway à vapeur. [La réalisation d'une ligne de chemin de fer reviendra à plusieurs reprises en débat au conseil municipal de Vannes mais aucune ligen ne sera jamais réalisé.]
5° Des travaux d'appropriation très faciles feront de la baie de Moréac un ban de haute mer à fond se sable fin et un port de refuge pour tous bateaux contre les vents du sud-ouest. [La création d'un avant-port à Conleau fera l'objet de multiples délibérations en conseil municipal à Vannes, car le port de la Rabine s'envase - déjà - et ne peut accueillir qu'à marée haute les bateaux deplus en plus grands.]
6° De cette baie partira chaque matin, à heure fixe, un élégant bateau à vapeur pour toutes le excursions du
Golfe et au délà. Ces promenades se feront sans la moindre fatigue et à moins du quart de prix des haridelles (mauvais cheval efflanqué) d'Auray. [Une cale en dur sera construite et Conleau est toujours une halte dans les circuits des bateaux-mouches qui parcourrent le Golfe l'été].
7° Un fin établissement d'hydrothérapie des plus complets, à l'eau de mer, sera édifié à Conleau d'après les données le splus récentes de la science et sous le patronage d'une célibrité médicale de Paris. [Installé à Paris rue Rochambaud, ROUILLE a tissé des liens avec le monde médical parisien] De nombreux clients de notre docteur viendront y parfaire leur guérison et tout l'ouest de la France préfèrera venir se traiter chez nous que d'entreprendre le long voyage des Pyrénées où se dirigeaient jusqu'à ce jour les malades qui trouveront ici un traitement analogue et plus efficace encore.
D'après cette description toute sommaire, ne pouvons-nous pas prédire à ce futur Eden une vogue inouïe. Son cachet d'originalité ne rappellera acun autre établissement de ce genre. En outre, rien ne sera ménagé pour que le touriste soit assuré d'y trouver tout le confortable possible sans les dépenses exagérées que nécessitent les stations de renom. Du jour de l'achèvement des travaux, la renommée aux cent voix, vers notre pays si curieux et cependant encore peu connu. Hélas ! encore deux longues années d'attente !
P.S. Nous ne pouvons terminer cet article sans rencre justice à la nouvelle municipalité de Vannes qui a fait à notre compratriote le plus charmant accueil et vient de lui accorder par un vote unanime une subvention de 30,000 francs. Espérons que l'Etat usera à son égard de la même générosité à ce magnifique projet.
Ce projet semble bien perçu par les autorités municipales qui lui accorde une subvention conditonnée à la réalisaiton de la dite chaussée.
Rault & Lallement de conclure : Si ce que disent les journaux de l'époque est vrai, n'avait-il pas rêvé, M. ROUILLE, de faire de son île un petit Dinard avec avant-port relié au port de Vannes par une voie ferrée sur une nouvelle digue joignant Conleau à la pointe dite des émigrés et empruntant ensuite le chemin de halage pour gagner le Pont-Vert, puis la ville. Mais s'élevèrent bientôt des difficultés de toutes sortes qui mirent un terme à ses projets et à sa bonne volonté.
[insérer photographie]
Il reste à Conleau, un talus, une avancée entre l'île et la Pointe des Emigrés, seul "vestige" du projet de tramway jamais construit.
Découragé, déjà d'un certain âge, il renonça à continuer son œuvre et, par acte du 29 septembre 1885, il céda à M. PAVOT tout ce qui lui appartenait dans l'île.
D'après Camille Rollando, ce dernier en faisant faire des travaux dans l'enceinte des chalets, met à jour un très riche carrelage en place d'environ 110 m².
7 Le developpement de Conleau par M. Jean Marie LAPORTE :
Au dénombrement de 1886, les résidents sont l'île de Conleau sont M&Mme PAVOT avec leur domestique, la famille HERVE, dont le père est le gardien de l'île, et la famille de Gustave OLIVAUX qui est limonadier, c'est à dire gérant du café-brasserie de Conleau.
Tout laisse à penser que ces 3 familles sont logées dans 3 maisons : l'ancienne maision de maître Thubé est occupé par la famille Pavot, L'ancienne cabane du passeur abrite soit le premier café de de Conleau tenu par les Olivaux, soit la famille Hervé. Une 3° maison a été batie.
Peut-être cette vieille maison de style "chalet" qui était située juste derrière la maison près de la maison de la cale.
Après le décès de M. PAVOT [1827-23/3/1889 Vannes], l'île de Conleau est acquise le 7 décembre 1889 par Jean Marie LAPORTE, le limonadier contracte un emprunt sur 15 ou 20 ans. Il va conforter la vocation balénaire de l'île. Un portail à l'éntrée de l'île marque l'arrivée à Conleau les Bains.
Au dénombrement de 1891, M. Hervé et sa famille sont toujours employés sur l'île comme gardien. Dans la troisième maison, cohabitent, Amélie SORLETE, débitante, âgée de 52 ans avec son domestique et M Basile Dréano et son épouse Marie Aufret. Mme veuve PAVOT a gardé l'usufruit de la maison après sa vente, Née Jeanne Marie LE DAUPHIN, surnommée Jenny, son surnom aurait pu être repris pour baptiser l'un des 5 chalets construits par MM. Rouillé/Pavot.
Jean Marie LAPORTE : natif de Betplan dans le Gers [8/9/1842], ce gascon a épousé une bretonne,Thérèse JOCET de Quimper. Limonadier à Vannes, propriétaire du café "L'Univers". La famille vit Place Napoléon (actuelle place de la mairie). Installés à Conleau ils auront quatre anfants, Jeanne Marie [12//1884], Jean Marie [23/1/1886, Marie Jeanne [14/8/1887] et Jeanne Thérèse [29/12/1888].
Le 1er juin 1890 Jean Marie LAPORTE organise de grandes fêtes à Conleau pour l'ouverture de son établissement Le Nouveau Café ou Grand Café ou Casino de Conleau. Selon Camille Rollando, il s'agit de la reconstruction d'un pavillon de l'Exposition Coloniale.
Il mettra autant d'investissement le 7 juin 1891 afin d'asseoir sa nouvelle activité. L'adjectif "nouveau" laisse à penser que cet établissement remplace l'ancien café de Conleau dont on ne sait exactement l'emplacement. L'actuel Corlazo près de la piscine ou une batisse détruite ou réaffecté à un autre usage?
Le Grand Café construit sur la rive sud de l'île, offrait une fenêtre sur la baie de Conleau. Il ne désignait pas un lieu de jeu d'argent, mais plutôt un cercle de rencontre, avec dancing et restaration. Le Grand Café a dû supplanter le premier restaurant de Conleau lancé par François Marie Rouillé.
Dès ses débuts, M. LAPORTE cède la gérance du "casino" de Conleau à M. Hilarion MANDARD [30/10/1857 Vannes - ??] , veuf de Alphonsine NICOLAS [5/4/1858-22/6/1900] qu'il avait épousée le 18/7/1883 à Vannes. Il sera aidé dans sa tache par ses 2 filles, Marie et Anna, comme nous l'indique cette coupure de presse et le dénombrement de 1901 ci-dessus.
La famille LAPORTE habite sur l'île de Conleau comme les passeurs Marie LOISEAU et son mari Julien LE GUIL qui vivent dans un sinagot transformé en habitation.Cette vieille carte postale, montre que près de la piscine, la batisse, n' a pas l'appararence d'un restaurant mais plutôt d'une habitation. A quand remonte la présence d'un restaurant dans ces murs?
Malgré un succès à son inauguration, il semble que M. LAPORTE ait songé à vendre l'île de Conleau quelques années après son achat, comm en témoigne cette coupure de presse parue dans l'édition française de l'International Herald Tribune en octobre 1897.
Cette annonce à l'avantage de dresser la liste des équipements présents à Conleau les Bains : 5 ha de de terre plantés de sapins, un hotel, un restaurant, 5 villas meublés, 3 maisons avec jardins, une bibliothèque, 2 écuries et une grange, un jardin et potager, un établissement pour des bains de mer, un établissement pour des bains chauds de mer, un étang circulaire de natation pour se baigner à marée basse, des bateaux de plaisance. Ce lieu charmant est située sur des terres qui deviendront bientôt la Nice du Nord grâce à son climat doux oceanique.
On identifie bien les 5 chalets, la pscine d'eau de mer, on peut maginer que LAPORTE fit construire 3 maisons en dur pour accueillir plus de familles à Conleau. A l'heure où les transports ne se font pas en voiture automobile, il dispose d'une grange et d'écurie pour un attelage de voiture hippomobile avec un cocher. Une des cabanes a dû accueillir une bibliothèque. Près de l'appontement, il dispose de bateaux de plaisance pour des excursions sur la Golge. Le jardin potager per met de produire localement une partie des denrées pour le restaurant. Où était situé ce restaurant, où était situé l'hotel ? Il semble que l'hôtel de Beau Séjour fut inauguré en 1905 (lire la suite). Mais la principale interrogation concerne les "établissement de bains de mer" et les "bains de mer chauds"?
Le 3/7/1893 un arrêt préfectoral autorise M. LAPORTE à pomper de l'eau de mer au sud de Conleau pour laimenter des bains chauds dans six de ces cabines.
Courant 1901, l'appontement en bois au bout de l'île de Conleau laissera place à une vraie chaussée d'embarquement et de débarquement. des bateaux-vapeur en provenance du port de Vannes et des îles du Golfe.
En octobre 1904, M. LAPORTE manifeste encore le souhait de se désaisir de l'île de Conleau. Il propose à la ville de Vannes d'acheter l'île de Conleau qui ne donne pas suite.
En avril 1906, il inaugure l'hotel-restaurant du Beau Séjour. Si on regarde attentivement les vieilles cartes postales, il semble que pour bâtir cet hotel, M. LAPORTE ait suivi les plans du bâtiment administratif prévu par Rouillé (croquis n°8) et non ceux de son hôtel (croquis n°2). [Vérifier les actes notariaux]
n°2 : Hôtel prévu par Rouillé - n°8 Bâtiment administratif prévu par Rouillé
L'hotel Beauséjour fut bati pour accueillir les premiers amateurs de bains de mer. Il offrait un café et un restaurant au rez-de-chaussée, comme le montre cette carte postale ancienne. Il complétait l'offre des 5 villas, des 3 maisons et élargissait la clientèle.
A droite sur cette carte postale Cim, ce qui reste de l'ancien hotel Beauséjour dont une aile a été rebattie en style néobreton. A droite l'hotel Le Roof, construit à la place du Grand Café, photographié avant son agrandissement.
8 Conleau depuis la Première Guerre Mondiale :
L'arrivée des soldats américains fait resurgir le projet d'un avant port à Vannes et d'une ligne de chemin de fer passant par Conleau.
Avant la fin de la guerre, en juin 1918, les pins de l'île de Conleau sont vendus à un bucheron malgré l'intervention des "Amis de Vannes". M LAPORTE n'aura pas réussi à obtenir de la ville de Vannes et des Domaines, un sentier public qui fait le tour d'une île privée. A son décès, ses héritiers se résolvent à vendre à la ville de Vannes en novembre 1919.
Propriétaire d'une partie de l'île, dont les pins ont été abattus pendant la guerre, et de la piscine d'eau de mer, la ville de Vannes s'attache à redonner au lieu un aspect balnéaire. Elle commence à embellir l'île de Conleau par des plantations d'arbres. La piscine est réouvert le 27 juillet 1921. Elle sera dotée de plongeoirs en bois avant que la digue ne soit renforcée par du béton. Le maréchal des Logis Valy, moniteur d'instruction physique, assure la sécurité des baigneurs.
La Grand Café est racheté par Louis MAIGE [26/11/1883 Chalons/Saone - xxx], limonadier et sa femme Lucie Augustine AUBERT, aux deux propriétaires Eugène François Marie MARTIN [16/5/1868-29/4/1932 Ploermel] et Albert OIZAN. Celui-ci le cèdera en 1921 à M. Adolphe LORANS [4/2/1893 Naizin-7/1/1953 Bordeaux] qui lui même le vendra en 1923 à Henri MOLLE.
Le dénombrement de 1921 semble indiquer qu'à côté de la famille Maige, limonadier au café de Conleau, vivent la famille de Pierre SEVENO [19/11/1881 Bradivy - Vannes >1922], journalier et les deux familles de pêcheurs natifs de Séné, Julien MOREL et Stanislas LE RAY. Jean Monterrin [3/7/1869-Tredion] emploie deux domestiques et pourrait loger dans la villa Thalasssa.
En juin 1923, Julien LE GUIL, le père de Jean Marie LE GUIL, dit P'tit jean, passeur entre Conleau et Barrarach décède après une chute dans l'eau.
Cette carte postale Lansol (Source Musée de Bretagne) montre à gauche l'ancien hotel de Beau Séjour et en haut à droite la toiture du Grand Café avant sa démolition. Il était flanqué de très long appentit. En bas à droite, les anciens hangars du projet Rouillé réaménagés en habitations, aujourd'hui détruites et remplacées par des places de parking de l'hotel Le Roof.
En août 1923, Henri MOLLE [2/6/1894 St-Jean de Monts - 9/4/1962 Vannes], natif de Vendée, maître d'hotel au Grand Hotel du Commerce et de l'Epée à Vannes avec son épouse Albertine LE BOURVELLEC [2/4/1898 Langle Séné-17/12/1989 Malestroit], achètent à Adolphe LORANS, le Grand Café connu aussi sous le nom de casino. Il s'agit d'un bar brasserie qu'il gère avec son épouse native de Séné. Il y organise des repas pour l'amical ed es Vendéens du Morbihan. Dès 1930, M. Mollé, obtient la création d'un parc à huîtres plates sur le Vincin qui feront la réputation de son restaurant.
Cette coupure de presse de 1925, indique que l'hotel de Beauséjour à Conleau fonctionne toujours.
Au dénombrement de 1926, vivent sur l'île de Conleau, M&Mme CREQUER, gardien de la ville de Vannes, la belle-soeur de M. Mollé, Marie Angèle Le Bouvelec et son époux, Patern BRIEL, Mme Marie Louise TATIBOUET {14/3/1882 Arradon - 12/1/1968 Vannes], veuve de Pierre SEVENO,est devenue débitante à Conleau en ouvrant un deuxième cébit de boissons sur l'île de Conleau.
Au dénombrement de 1931, on retrouve le gardien de la ville de Vannes, la famille Henri MOLLExLe Bourvelec et leur employés apparaissent aux côtés de la famille BRIELxLe Bourvelec. Le charpentier de marine-canotier Jules Alphonse MICHELLET [26/3/1888 Chantenay-15/11/1962 Vannes] et sa 2° épouse Jeanne GUHUR sont est installé à Conleau comme jadis la famille Dupuy.
Cet article de 1932, confirme l'existante près de la petite cale de Conleau, d'un débit de boissons tenu par une certaine "Louise". La mention "DEBIT BOISSONS" apparait sur cette vielle carte postale écrite sur le pignon de la batisse. Sur la 2° carte postale, on peut lire "LOUISE" au dessus de laporte d'entrée.
Le dénombrement de 1931 montre que Louise SEVENO élève ses 5 enfants à Conleau. Le nom "Chez Louise" perdurera jusque dans les années 1990. Il deviendra par la suite Le Corlazo.
Le chalet guinguette d'un seul étage encore visible à Conleau, daterait des années trente.[verifier notaire]. Il arbore une plaque où on lit "Café Gilbert". Il fut un salon de thé ouvert les dimanches et jours fériés.
Pendant les années de guerre, la psicine de Conleau est abandonnée et la zone déclarée insalubre par les autorités comme toute l'anse de Vannes et de Séné.
En 1944, la mairie de Vannes vend une parcelle sur l'île de Conleau à la Société des régates de Vannes...qui en dispose toujours aujourd'hui. Après la seconde guerre mondiale, la fille d'Henri MOLLE et son gendre reprendront l'affaire. En 1962, la Grand Café est démoli pour laisser place à un hotel moderne de 12 chambres, baptisé "Le Roof". [Lire le Focus Vannes Quartiers Sud-Ouest, édité parla ville de Vannes]
À l’époque, l'eau courante, l’électricité et le téléphone n’existent pas encore sur l’île, se souvient Rolland MOLLE. Dans les années 30, il bénéficie rapidement du développement de l’activité touristique de la presqu’île. En effet, chaque été, fêtes nautiques et régates animent Conleau, attirant au passage un grand nombre de spectateurs.
En 1987, M. & Mme NOHE vendent leur établissement à M. RABOIN. Le nouveau propriétaire a pour projet d’agrandir ce lieu d’exception et d’en faire un hôtel de prestige. Il fait construire un deuxième bâtiment sur la propriété. Son hôtel compte désormais 40 chambres et 125 m2 de salon. En 1989, l’hôtel veut changer de clientèle et de standing, et planifie huit mois de travaux pour rénover les lieux. À sa réouverture, Le Roof passe de 2 à 3 étoiles, un « moment marquant et une fierté » pour le personnel de l’hôtel qui travaille encore dans l’établissement. Quelques temps après, un prend l'enseigne Best Western.
En octobre 2021, il est racheté par la société SAS CHG Participations de la famille Guillard. Le Roof ferme le 6/11/2023 pour d'importants travaux. Il réouvre au public le 4/04/2024.
9 Le camping de Conleau :
Terminons cette "intrusion sinagote" sur la commune de Vannes en évoquant le camping de Conleau qui aurait certainement séduit François Marie ROUILLE. Il fut lancé officiellement le 1er juin 1961, sans doute pour organiser le camping "sauvage" sous le bois de Conleau. et installé de l'autre côté de la chaussée batie par Rouillé. Longtemps municipal, le camping sera concédé en 2012 au groupement Flowers Camping.
Depuis quelques années, un nouveau service de passeurs rapproche Conleau de la presqu'île de Langle pour mieux en rappeller leur histoire commune.
En 1886, la Société des Régates de Vannes est reconstituée après les dissensions qui avaient affectées ses membres en 1881. Les premières régates à Vannes, instauré sous l'égide de la ville en 1854, avaient subies la faillite d'un des organisateurs en 1858 avant que la toute première SRV ne se charge de les faire à nouveau vivre à partir 1865.
Amateurs de yachting: wiki-sene vous recommande la lecture de ces deux ouvrages.
Dès 1886, la nouvelle association renoue avec les Régates de Boëdic, (lire l'amer de Saint-Antoine), qui ont lieu le lundi de Pentecôte 14 juin 1886, comme "régates d'essai" avant les belles Régates de Vannes dont la nouvelle édition se déroule au large de l'Île d'Arz, le 1er août 1886. La saison est conclue par les régates de l'Îles aux Moines le 26 septembre 1886.
Cette même année verra le 12 juillet une fête nautique composée d'une course d'honneur et de plusieurs courses à Conleau. Les Forbans du Bono et les Sinagots de Séné conservent leur courses particulières.
Cette année-là, les courses adoptent les nouvelles normes pour la taille des bateaux exprimée en tonneaux. "Après beaucoup de discussions les spécialistes ont réussi à définir des formules de jauges permettant de faire courir des bateaux différents avec des chances équitables en fonction des règles définies à l'avance" Etablies pour la première fois en 1884, elles seront modifiées en 1889 et en 1892,. Ces normes de jauges s'imposent sur tout le territoire français qui regroupe les bateaux en séries exprimées en tonnage".[extrait de Yachting dans le Morbihan].
En 1887, la Société des Régates fait l'acquisition d'un terrain rue du Commerce sur le port de Vannes sur lequel sera construit un hangar en 1887. Les régates ont lieu le lundi 30 mai à Boëdic, le 31 juillet 1887 à Vannes et le 28 août à l'ïle aux Moines. Nouveauté, les régates de Vannes qui se disputent au large de l'Île d'Arz comporte cette année un "Prix de la Coupe".
En 1888, les courses nautiques à Boëdic ont lieu le lundi de Pentecôte 21 mai. Les régates de l'Îles aux Moines le 9 août et les Régates de Vannes se déroulent le 24 juin 1888 avec une course réservés aux sinagos.
Comme la plus part des années un bateau à vapeur amène les spectateurs depuis le port de Vannes jusqu'aux point de vue remarquables que sont la butte de Bellevue, l'île de Boëdic ou les pointes de Roguédas et Penboch, amphithéatre maritime naturel qui se prête à ses joutes nautiques modernes.
La société des Régates de Vannes prend l'initiative de disputer le Prix de la Coupe le lendemain, lundi 25 juin 1888 au large de Port-Navalo. Cette épreuve peut être considérée comme les premices des Grandes Régates Internationales de Port-Navalo qui prendront ce nom dès 1889.
Le dimanche 22 juillet 1888 l'île de Conleau accueille également ses régates.
Au cours de l'année 1889, plusieurs évènements affectent la Société des Régates de Vannes : son Président, Jean Baptiste PAVOT décède; un des membres, LE GALL de KERINOU, crée une polémique dans le journal le Petit Breton en date du 3 septembre et le bureau vote son exclusion. Les régates de Conleau ont lieu le 12 mai, celles de Boëdic le 10 juin, celles de lÎle aux Moines le 1 septembre.
Le 26 août 1889, au Conseil Général du Morbihan, a lieu l'adjudication pour les travaux de réalisation d'un môle à Port-Navalo. Cet équipement qui sera réalisé courant 1890 et plusieurs fois remanié (1893-1896-1972), va permettre à la Société des Régates de Vannes d'organiser des courses en baie de Quiberon. Le môle va faciliter l'accostage des vapeurs qui apportent les spectateurs de Vannes et des ports du Golfe. La commune d'Arzon n'est pas encore une ville touristique.
Cette annnée 1889, mauvais ou heureux concours des choses, l'édition des Régates de Vannes, est contrariée par une mauvaise météo le 11 aout qui entraine son report et sans doute son annulation. Les organisateurs sont préoccupés par les préparatifs des premières Grandes Régates de Port-Navalo qui se tiennent le 25 août 1889.
Une fois le môle de Port-Navalo réalisé, leur importance va aller croissant, elles deviendront "internationales" et supplanteront les traditionnelles régates de Vannes qui se déroulaient sur la plan d'eau au large de l'Île d'Arz.
En 1890, les régates de Conleau sont fixées au 15 mai et celles de Boëdic au 26 mai. Les Grandes Régates de Mer à Port-Navalo ont lieu le 22 juin. Devant les difficultés de trouver un terrain bien situé pour y dresser la tribune; la comité préfère organiser une 2° régate à Conleau le 1er juin.
Il en est de même en 1891, il n'y a pas à proprement parlé de régates de Vannes qui se jouaient au large de l'île d'Arz. Celles de Conleau se déroulent le 7 mai, celles de Boëdic ont lieu le 21 juin avec un course des sinagos, et celles de Port-Navalo le 10 mai.
Cet artcile de l'Avenir du Morbihan, donne la composition du bureau de la Société des Régates de Vannes qui compte alors 38 membres sociétaires et 73 adhérents :
Alfred VINCENT, [1840 - 6/4/1903], négociant, Président;
Albert Georges Ernest AMIET, [3/3/1854-3/8/1913], Vice-Président. Ancien officier de marine, Trésorier des Invalides de la Marine à Vannes le 31 mai 1884, Chevalier de la légion d'Honneur le 11 juillet 1892.
Julien Marie, dit Jules NORMAND, [6/12/1841-21/11/1901 Auray], Vice-Président. Originaire de Redon, entrepreneur en travaux publics à Vannes, propriétaire du bateau Amphitrite. Il meurt lors d'un accident de train en gare d'Auray
Lucien LAROCHE [28/03/1855 Savenay-3/03/1912 Vannes],
Secrétaire. Est un luthier, professeur de musique et organiste français ainsi qu'une personnalité culturelle vannetaise. Originaire de Paimbœuf, il s'installe à Vannes dans les années 1880 où il ouvre une boutique de distribution et de réparation d'instruments de musique : Aux Bardes & Sonneurs de Bretagne; Personnalité locale incontournable, il cumule les engagements : président de la Société des Régates de Vannes, président de la station vannetaise des Hospitaliers-Sauveteurs Bretons, membre fondateur du syndicat d'initiative, membre fondateur de la Compagnie Vannetaise de Navigation, membre fondateur des Amis de Vannes et premier président. Passionné par la musique, il est directeur de la société lyrique l'Athénée musical et de l'ensemble Philharmonique. Il fonde le conservatoire de Vannes en 1908.
Auguste Adolphe Marie VERGE [25/9/1843-2/12/1902] Trésorier. Banquier à Vannes, Conseiller municipal de Vannes et membre du Tribunal de Commerce
Antoine Louis Marie DEREMY [Redon 24/08/1837 - 18/12/1897 Vannes]. conducteur aux Ponts & Chaussées. A son initiative et avec quelques autres il érigea la statue de Saint-Antoine. Son fils Eugène Marie Antoine DEREMY [16/9/1870 Vannes - 15/8/1944 ] fut receveru des hospices de Vannes et régatier.
HERY, Capitaine d'Artillerie
Claude Marie Henri PRULHIERE [14/7/1824 Vertou - 23/1/1892 Vannes] , Président de la Société de Gymastique de Vannes, Conseiller municipal de Vannes, agent-voyer en chef du département du Morbihan, lieutenant des sapeurs-pompiers de Vannes
JOLY, ingénieur des Ponts & Chaussées,
Henri Victor PEIGNE [10/11/1855-30/4/1929 Vannes], au 28° Régiment d'Artillerie de Vannes
Maurice SEVENO, MERY, SALMON, SOSSON, à identifier.
Emmanuel NORMAND, frère de Julien, [30/8/1851-St-Nicolas-de-Redon - 16/3/1917-Vannes], distillateur à Vannes, fit construire le côtre Marguerite. De sa femme née JUTEAU, il avait une propriété plantée de vigne au dessus de la Maison Rose en Séné, maison bâtie par Juteau père vers 1860.
Cet article de presse à l'avantage de donner les noms des bateaux de notables vannetais: Marguerie de E. Normand, Vénéta de L. Laroche, Gladiateur de M. Le Bras, Aouda de M Menjaud, Margot de Peigné, Charivari de Séveno. Cet autre article donne les rsultats des régates de Port-Navalo et le palmarès permet de se rendre compte de l'origine géographique des particpants.
En 1892, la Société des Régates de Vannes annonce un programme très riche de régates, de fêtes vénitiennes et de croisières sur la Golfe du Morbihan. L'île de Conleau accueille une régate pour les amateurs le 26 avril et les Régates de Conleau le 6 juin; L'espace martime autour de l'île de Boëdic est le lieu de régates le 8 mai les Grandes Régates de Port-Navalo se tiennent le 29 mai. L'année de nautisme est jalonnée de croisières de Vannes à Port Navalo, à Quiberon ou à la Trinité sur mer.
Le nombre de manifestations nautiques à Vannes est également bien pourvu en 1893 comme nous l'indique le programme annoncé dans la presse locale. Croisières, courses pour les amateurs s'échellonnent tout au long de la saison nautique. Les.régates de Conleau ont lieu le 14 mai, les Grandes Régates de Port-Navalo le 18 juin et les régates de Boëdic se déroulent le 25 juin.
La SRV qui détient un hangar rue du Commerce, réfléchit à une présence sur Conleau.
En 1894, les régates de Port-Navalo ont lieu le 24 juin, celles de Conleau restent fidèles au lundi de Pentecôte le 14 mai, les régates des Amateurs en baie de Kerdelan (Ile d'Arz) ont lieu le 3 mai et la dernière édition des Régates de Boëdic près de la statue de Saint-Antoine ont lieu le 29 avril.
En effet, en 1895, la Société des Régates de Vannes rapatrie les régates de Boëdic vers Conleau où seront disputer par deux fois des régates le 27 mai et 15 septembre. Les régates des amateurs ont lieu aussi le 27 mai et les Grandes Régates de Port-Navalo, la veille, le 26 mai.
Les régates de Boëdic ou Conleau sont une occasion pour les passeurs habituels ou improvisés de réaliser de bonnes journées en trnasportant les spectateurs. Cet article de l'Avenir du Morbihan rend compte d'une rixte entre le gendarme Allard et la marin passeur Auffret de Séné.
En 1896, les régates de Conleau ont lieu le 10 mai suivies des Régates Internationales de Port-Navalo le 28 juin. En 1897, la même organisation des régates est reconduite entre Conleau, Port-Navalo ou l'Île aux Moines.
En 1898, les régates de Conleau se déroulent le 15 mai, puis celles de Port-Navalo le 26 juin et celles de l'ïle aux Moines le 28 août. Une croisière est organisée entre Saint-Nazaire et Port Navalo en jullet. Cet article nous donne le palmarès des régates de Conleau de 1899. Les courses des Sinagots permettent au marins de Séné de s'illustrer sur leurs côtes.
Sur cette carte postale, la butte de Bellevue à Séné. On distingue à droite la cahute des douaniers.. Au plus près de l'eau, les vapeurs qui ont amené les spectateurs sont amarrés à la cale de Barrarch. Vue depuis Moréac en Arradon.
L'annuaire français de 1899 répertorie la SRV qui compte alors 129 sociétaires.
La SRV est forte de membres anciens et de "notables" de passage à Vannes de part leur fonctions militaires, maritimes ou administratives. En 1899, on retrouve à la présidence Alfred VINCENT, épaulé aux postes de vice-présidents par Lucien LAROCHE et Jules NORMAND et au poste de trésorier par Auguste VERGE. Le secrétariat est assuré par Maurice SEVENO.
Les membres commissaires sont : PEIGNE, DEREMY, JOUAN, SALMON, BOUESSEL ainsi que:
BELLENGER, médecin à Vannes;
Emmanuel NORMAND [30/8/1851-16/3/1917] , frère de Jules LE NORMAND
HERY, Capitaine d'Infanterie,
PRULHIERE, Président de la Société de Gymastique de Vannes
Louis Baptiste Isidore DYEVRE [7/9/1868 Landevennec- 22/4/1928 Poullaouen] qui en deviendra secrétaire.
DYEVRE, admis à Polytechnique. La famille demeure à Morlaix. Il ne put entrer dans la marine pour un problème de vue. Lors de son mariage le 5/9/1892 à Daoulas, il était lieutenant à l'école d'apllication à Fontainebleau. Après sa formation, il fut affecté à Vannes. Vers 1900 il démissionne de l'armée, reste à Vannes où il s'occupa de yachting, animateur de la Société des Régates de Vannes, il orgnaisait des courses de handicap, le plus lent partant le premier, tout le monde devant arriver groupé. Propriétaire du sloop Maïta.
En juin 1901, le SRV organise pour la première fois des régates réservées à des modèles réduits de bateaux.
En 1901, M. Lucien LAROCHE devient président avec pour vice-présidences M Emmanuel NORMAND et de FRANCHEVILLE.
Au poste de trésorier M. VERGE père puis son fils Maurice également banquiers et au poste de secrétaire M. L. DYEVRE. La liste des commissaires: M. ANDRE, M BOUET-WILLAUMEZ, BRICE de VILLE, de KERSAUZON, PRUHLIERE, SALMON, Maurie SEVENO et Joseph SEVENO, LE CALVE et JOUAN.
En 1903, suite à des différents avec le propriétaire de l'île de Conleau qui souhaite privatiser l'accès à l'île, les régates prennent le nom de Régates de Langle.
Le bureau élu en 1912 laisse apparaître de nouveaux noms et de nouveaux commissaires:
Alexandre LE PONTOIS [27/2/1882-25/8/1929], ancien Président de la Société Polymathique du Morbihan, qui succèdera à Lucien LAROCHE après son décès en 1912;
Maurice VERGE, fils du banquier Auguste VERGE,
Alexandre DOUAUD, secrétaire adjoint, beau-frère de Jules NORMAND, propriétaire da la tannerie DOUAUD-LE CALVE;
Charles NORMAND, vice président, fils d'Emmanuel NORMAND;
MONTMAYEUR, sans doute Receveur de l'Enregistrement des Domaines
Robert de KERSAUZON, Président de la Société de Courses Hippiques de Vannes
La Grande Guerre interromp les régates:
Les régates programmées pour l'année 1914 auront bien lieu. En mai pour les régates de Conleau; le 4 juin pour les régates des modèles réduits; le 12 juillet pour celles de Port Navalo. La guerre, qui éclate le 3 août 1914, mettra un coup d'arrêt à l'activité de la SRV qui est très tôt affectée par le conflit naissant.
Le 6 septembre 1914, lors de la Bataille de la Marne, le 28° Régiment d'Artillerie soutient les régiments d'infanterie engagées sur les rives de la Somme pour contenir l'avancée des troupes allemandes. Le Capitaine André ROUVILLOIS [Vannes 8/1/1878-6/9/1914] à la tête de la 35° batterie est tué à l'ennemi.
Bien sûr la guerre mobilise toute une Nation. Les traditionnelles subventions sportives sont allouées à l'effort de guerre. Les régates sont interrompues.
Elles reprendront après l'Armistice en 1919.
Après la faillite personnelle de Charles AVROUIN FOULON en novembre 1858, la ville de Vannes et les commissaires en charge d'organiser les régates, abandonnent leur activité début 1859. L'émoi dut être grand au sein de la communauté du yachting vannetais car il faudra attendre le 6 août 1865 pour qu'une nouvelle édition soit organisée.
Cet article d'avril 1865, nous indique que le 23 avril 1865 se tint à la mairie de Vannes à 19H30 une réunion en vue de la création d'une Société des Régates à Vannes.
Cet autre article de la revue LE YACHT de juillet 1868, confirme que la Société des Régates de Vannes vut le jour en avril 1865
Cet article de juin 1866, nous donne la composition des 10 membres de la SRV qui après 8 ans d'interruption, organisèrent l'édition des régates de 1865. On y retrouve deux membres de la première équipe qui mis au point le stoutes premirèes régates à Vannes.
Paul Marie Thomas PELLE DE QUERAL [9/9/1805-13/5/1874], médecin à Vannes, membre fondateur de la Société Polymathique du Morbihan, adjoint au maire de Vannes.
Louis Etienne LE CARPENTIER [18/12/1808 Lorient - 22/02/1880 Vannes], Commissaire de Marine, Officier de la Légion d'Honneur et des notables de Vannes amateurs de plaisance :
Jules TASLE [10/10/1831 - 30/3/1915] Notaire, fils de Armand François Marie TASLE [1802-9/3/1876], botaniste, naturaliste, membre fondateur de la Société Polymathique du Morbihan, qui fut maire de Vannes de 1839-1846. Il fut également parmi les fondateurs en 1843 de la Société des Courses de Vannes qui organisait les courses à l'hippodrome de Cano. [lire article dédié].
Jean Baptiste Fortuné PAVOT,[1827-23/3/1889 Vannes], ancien chef de division à la Préfecture, secrétaire rédacteur au Conseil Général du Morbihan et propriétaire de l'Etablissement des Bains de Conleau, qui à sa mort sera repris par M. J.Laporte (puis Mandart en 1900). Rédacteur du Journal de Vannes.
Louis Fleury Arthur PANCKOUCKE [6/8/1831 Meudon - 23/2/1893 Paris], éditeur de presse dont le Journal de Vannes, (petit-fils de l'éditeur de l'Encyclopédie de Didérot) propriétaire du manoir de Roguédas racheté en 1867 à la famille Avrouin-Foulonet de l'Île de Boëdic entre 1889 et 1919.
Emile BESQUEUT fils de Jules Louis BESQUEUT, [25/5/1802-17/4/1879], Conseiller Général du Morbihan (1861-1870), propriétaire des Forges de Kérino.
Vincent POCARD du COSQUER de KERVILLER [4/9/1804-19/9/1879], Lieutenant de Vaisseau
Charles VINCENT, Négociant à Vannes.
JOURDAN, à identifier
xxxx RAISON, propriétaire d'un bateau, à identifier.
Le 20 mai 1865, la toute nouvelle Société des Régates de Vannes est reconstituée dans le but de développer le goût des embarcations, de stimuler toutes les industries qui se rattachent à la marine, de donner une preuve d'intérêt aux populations du littoral, enfin, d'offrir une agréable dstraction aux souscripteurs et au public. Les régates auront lieu le 6 août 1865.
L'édition du 26 août 1866, qui se tient au large de Kervoyer et Roguedas en Arradon, est mieux décrite par la presse locale de l'époque. Une tribune est dressée à terre sur la butte qui domine l'espace marin des courses d'où les officiels parmi lesquel M. Le Prefet, peuvent suivre les courses. La musique de l'Orphéon concours à l'ambiance. L'aviso à vapeur Pélican du commandant Orsel, abrite les commissaires.
La 1ère course est réservée aux embarcations de plaisance avec dériveur de moins de 5 mètres. La 2° course voit s'affronter la Gazelle et la Giralda, bateaux de plaisance avec dériveur de plus de 5 mètres. La 3° course rassemble des bateaux de plaisance sans dériveur de moins de 7 mètres et la 4° de plus de 7m.
La 5° course est réservée au embarcations de pêche, de pilotage et de service. Dans cette catégorie, pas moins de 33 sinagos sont inscrits. Le 1er prix est attribué à Boquet, patron, on dirait aujourd'hui skipper, du Pierre-Julien. puis par ordre d'arrivée, le Saint-Jacques, patron Lefranc Jacques, la Bretagne, patron Le Priol, la Ville de Paris, patron Doriol et le Jeune-François, patron Vincent François Lefranc.
La 6° course est réservée aux grandes chaloupes de pêchent, "ces excellentes embarcations qui chaque jour partent de Houat, d'Hoëdic, de Belle-Ïle et de Groix, pour aller affronter les plus rudes coups de mer".
La dernière courses dite des Vainqueurs, réunit l'ensemble des vainqueurs des précédentes courses. Les régates se poursuivent avec une course à l'aviron, une course réservée aux embarcations de l'Etat et une course à la godille ménée cette année par 3 mousses. (Lire l'article complet en attachement).
Les éditions successives, avec le même succès et la même organisation se dérouleront le 28 juillet 1867, les 15 et 16 aout 1868 et le 22 août 1869.
En 1870, les régates d'essais de Boëdic ont lieu el lundi de Pentecôte. Les régates de Vannes se déroulent le dimanche 10 juillet 1870.
Le 19 juillet la France déclare la guerre à la Prusse qui prendra fine n mai 1871..
En 1871, peu de journaux dans les archives du Morbihan mais on trouve trace de régates à Locmariaquer, pas de régates à Vannes.
Après la destitution de Napoléon III et l'avènement de la III° République, les Régates de Vannes sont à nouveau organisées le 15 septembre 1872 au large de Roguédas. Quelques 8 courses se déroulent où plusieurs bateaux jouent des courants et de la brise. L'Amphitrite de messieurs Normand, l'América de M. Sosson et le Sainte-Anne de M. Panckoucke. Une 1ère course de bomboats voit le jour et les marins de Séné sont nombreux à rivaliser entre les pointes de Roguédas et de Béluré.
En 1873, la Société des Régates de Vannes organise pour la première fois une petite course autour de l'île de Boëdic le 2 juin, lundi de Pentecôte. Le programme est annoncé dans le Journal de Vannes du 24/5/1873 :
"Les canotiers vannetais remercient les souscripteurs qui se sont intéressés à leur oeuvre. Leur bienveillant concours permettra de distribuer bon nombre de prix aux vainqueurs. Des musiciens amateurs se sont gracieusement joints aux canotiers pour égayer la fête. Au programme : départ de Vannes à neuf heures, annoncé par l'artillerie des régates. Les mucisiens, placés à bord d'un des bateaux de plaisance, exécuteront à deux heures. Le retour aura lieu vers sept heures du soir. Les bateaux se formeront en ordre au Pont-Vert pour faire leur rentrée dans le port. La musique jouera. Les personnes désireuses de se rendre à Boëdic trouveront, dès neuf heures, au quai, de nombreux bateaux pour les y transporter. Les canotiers prendront à la chaussée de Roguédas, les amateurs qui voudriaent passer à Boëdic."
Cette même année, les régates de Vannes prennent une nouvelle dimension et se structurent sous l'égide du Yacht-Club de France. Des tribunes sont montées à la ferme de Roguédas et les courses se déroulent sur le plan d'eau de l'ïle d'Arz. Pas moins de 7 courses se succèdent par longueur de bateau. Les Forbans du Bono et les Sinagos de Séné ont leur propre épreuve. Une course à l'aviron et à la godille concluent le programme.
Malheureusement, l'édition du 6 juillet 1873 est endeuillée par le décès du marin de Séné, Jean François LE DORIOL [5/3/1848-6/7/1873] qui tombe à l'eau et se noie alors qu'il barait le sinago Deux-Frères.
Les années suivantes, les régates de Vannes se succèdent. On retrouve grâce à la presse numérisée les dates des éditions : Le 12 juillet 1874; le 18 juillet 1875; le 6 août 1876; 22 juillet 1877.
En 1876, le bureau de la Société des Régates de Vannes est composée de :
COSTE, Commissaire à l'Inscription Maritime, Président honnoraire;
Jean Baptiste Fortuné PAVOT,[1827-23/3/1889 Vannes], ancien chef de division à la Préfecture, secrétaire rédacteur au Conseil Général du Morbihan et propriétaire de l'Etablissement des Bains de Conleau, qui à sa mort sera repris par M. J.Laporte (puis Mandart en 1900).
Emile BESQUEUT, le fils du conseiller général, maître des Forges de Kerino vice-président.
Auguste Adolphe Marie VERGE [25/9/1843-2/12/1902] banquier à Vannes, Conseiller municipal de Vannes et membre du Tribunal de Commerce.
Charles VINCENT, négociant à Vannes,
Camille Louis PEYRON [5/10/1843- ], fils du conseiller municipal Camille Vincent PEYRON, Capitaine au 88° Régiment d'Infanterie Territoriale?
SOSSON, à identifier, propriétaire du bateau América.
Julien Marie, dit Jules NORMAND, [6/12/1841-21/11/1901 Auray], originaire de Redon, entrepreneur en travaux publics à Vannes, propriétaire du bateau Amphitrite. Il meurt lors d'un accident de train en gare d'Auray.
Alfred Michel de la MORVONNAIS, avocat, bâtonnier de Vannes en 1873
F. LUCAS, Secrétaire, à identifier
BOURDONNAY, CREQUER, SAVARY, à identifier
Ces notables organisent les régates de Vannes qui ont lieu le 28 juillet 1878 et le lundi de Pentecôte de cette année, soit le 4 juin 1878 ont lieu les premières Régates de Conleau qui seront renouvellées le 14 juillet 1878.
Depuis novembre 1876, MM PAVOT et ROUILLE ont acquis l'île de Conleau. François Marie ROUILLE, qui a fait fortune à Paris, s'attache à transformer l'île boisée de Conleau en une petite station balnéaire [lire l'article sur l'histoire de Conleau]. Il commence par établir une digue route qui rattache l'île au continent, facilitant ainsi l'arrivée des promeneurs et des premiers touristes. Il obtient l'accord des autorités pour installer un ponton au sud de l'île, en "eaux profondes", à même d'accueillir des bateaux à vapeurs en provenanance du Port de Vannes. Ces équipements rendent attrayant le lieu et le bureau de la Société des Régates, dans lequel siège M. PAVOT, associé de M. ROUILLE, décide d'organiser des régates de Conleau.
Les années suivantes la Société des régates de Vannes continuent d'organiser des régates de Vannes au large de l'île d'Arz. On retrouve les programmes des éditions du 20 juillet 1879 et du 4 juillet 1880.
En 1881, l'Avenir du Morbihan annonce la réunion de la Société Nautique de Vannes mais curieusement, malgré plusieurs mots clefs (nautique, courses, régate) on ne retouve trace des régates de Vannes en 1881, uniquement des courses nautiques le 10 juillet 1881 entre bateaux sinagots comme l'indique cet article de l'Avenir du Morbihan.
Gilles MILLOT dans son ouvrage Sinagots, une communauté de pêcheurs en Morbihan Editions Hengou, en donne une explication : les régates sont annulées du fait de dissensions entre les menbres de la société nautique. Ces dissensions sont sans doute à mettre en rapport avec le projet de François Marie ROUILLE de poursuivre la transformation de Conleau en une petite station balnéaire et à une querelle au sujet de l'organisation du congrès d'archéologie à Conleau. [lire l'histoire de Conleau].
C'est le Commissaire de l'Inscription Maritime du Quartier de Vannes qui sauve la situation et écrit à son supérieur : Mon intention, Monsieur le Commissaire Général, est de faire des courses de pêcheurs de Séné sous mon unique direction avec la commission des syndicats des gens de mer. Avec 100 francs accordés aux régates de Vannes, j'aurai donc des fonds nécessaires pour organiser une fête agréable aux pêcheurs et profitable à leur famille. Il y aura envrion 80 bateaux à courir, bien des régates n'offrent pas un pareil nombre de concurrents".
En 1881, il y aura bien des régates à Lorient (le 7 août) et à Carnac (le 24 juillet) mais aucune "vraies" régates à Vannes.
En 1882, la presse donne le programme des régates de Lorient (13-14 août) et de Carnac (20 août) qui furent décalées pour garantir une affluence à celle de Vannes prévues le 27 aout. Mais curieusement, sur plusieurs journaux et même à supposer des numéros manquants, on ne retrouve trace de ces courses de 1882. En 1883, on retrouve les régates de Lorient du 5 août mais rien sur Vannes comme en 1884 et 1885.
Cette absence de régates est confirmée par cet article de presse qui dresse la liste des régates régionales annoncées en 1882.Vannes n'y figure pas comme en 1884..
Ces articles de 1886 nous indiquent que les dissensions entre ses membres prennent fin et que la Société des Régates de Vannes est reconstituée au printemps de 1886 par 7 membres, notables de la ville :
Joseph Camille CHABERT, [15/2/1834-23/12/1905] Trésorier général, Président.
Jean Baptiste Fortuné PAVOT,[1827-23/3/1889 Vannes], ancien chef de division à la Préfecture, secrétaire rédacteur au Conseil Général du Morbihan et propriétaire de l'Etablissement des Bains de Conleau, qui à sa mort sera repris par M. J.Laporte (puis Mandart en 1900).
Auguste Adolphe Marie VERGE [25/9/1843-2/12/1902] banquier à Vannes, Conseiller municipal de Vannes et membre du Tribunal de Commerce
Julien Marie, dit Jules NORMAND, [6/12/1841-21/11/1901 Auray], originaire de Redon, entrepreneur en travaux publics à Vannes, propriétaire du bateau Amphitrite. Il meurt lors d'un accident de train en gare d'Auray.
Lucien LAROCHE [28/03/1855 Savenay-3/03/1912 Vannes], est un luthier, professeur de musique et organiste français ainsi qu'une personnalité culturelle vannetaise. Originaire de Paimbœuf, il s'installe à Vannes dans les années 1880 où il ouvre une boutique de distribution et de réparation d'instruments de musique : Aux Bardes & Sonneurs de Bretagne; Personnalité locale incontournable, il cumule les engagements : président de la Société des Régates, président de la station vannetaise des Hospitaliers-Sauveteurs Bretons, membre fondateur du syndicat d'initiative, membre fondateur de la Compagnie Vannetaise de Navigation, membre fondateur des Amis de Vannes et premier président. Passionné par la musique, il est directeur de la société lyrique l'Athénée musical et de l'ensemble Philharmonique. Il fonde le conservatoire de Vannes en 1908.
Simon Marie GRANGER [20/8/1841 Blez - 14/8/1912 Vannes] , chef du bureau de la Préfectrure, secrétaire,
Albert Georges Ernest AMIET, [3/3/1854-3/8/1913], ancien officier de marine, Trésorier des Invalides de la Marine à Vannes le 31 mai 1884, Chevalier de la légion d'Honneur le 11 juillet 1892.
A partir de1886, les Régates de Vannes vont vivre leur âge d'or pendant plusieurs décennies jusqu'à la Première Guerre Mondiale.
Ci-dessous : Baie des Trois Sapins, 1880, par Louis Pedron. Les "Trois Sapins" étaient un repère pour les régatiers (actuellement en face la pointe des Emigrés, sur la prequ'île de Rosvellec)
Parmi les peintres ayant posé leur chevalet à Séné, sur les rives de la petite mer, deux peintres originaires de Lorraine: Pierre BOMPARD et Alexandre MAHUAS.
Pierre BOMPARD [28/6/1890 Verdun – 13/6/1962 Paris] nait à Verdun. Selon son acte de naissance, son père est capitaine en retraite et sa femme, ménagère. Il est élève de l’Académie Julian, puis aux Beaux-Arts. Il participe dès 1911 au Salon des Indépendants dont il intégrera le comité aux côtés de Paul Signac et Paul Sérusier. Lorque la guerre éclate, il est mobilisé. Il est évacué le 6 novembre 1914 de Moiremont pour keratite aux deux yeux. Dirigé vers l'hôpital temporaire de Clamecy (l'école) par train sanitaire. Evacué sur l'hôpital militaire de Boiurges. Sorti le 12 décembre 1914. Il sera réformé le 9 février 1915.
Société des artistes peintres indépendants. Le comité de 1916.
Debout : Pierre Bompard. Raphaël Diligent. André Lhote. Luc Albert Moreau. Manguin. Camoin.
Assis : Carlos Raymond. Alexandre Urbain. Paul Signac. Paul Sérusier. André Leveillé.
En 1924 il expose au Salon des Tuileries. Il reçoit alors de nombreuses commandes de grandes décorations murales comme celle de l’Hôtel Lutetia à Paris et s’illustre dans les décorations des salons sur le thème de la mer et des navires.
Il exécute des paysages bretons et des scènes de la vie des marins. Il expose en 1926 à la rétrospective des Indépendants les toiles « Le débit à Doëlan », « La sardinerie de Doëlan », « Paysage » et « Pêcheurs à Doëlan".
Il se marie avec l’artiste peintre Marie Juliette Giraudeau à Paris le 15 décembre 1927.
Il est nommé Peintre officiel de la Marine (P.O.M.) en 1936, il fait son entré dans le dictionnaire des peintres, le "Bénézit" en 1948. il décore la rotonde du Collège de France de deux allégories de la Physique et de la Chimie et il expose au Salon d’Automne dont il devient membre du comité en 1938.
Dans le Morbihan, il a décoré le grand salon de la préfecture de Vannes d'un tryptique en 1948 représentant, le chateau de Josselin, la cathédrale de xxxx et le Passage entre Saint-Armel et Séné. Il reprendra plus tard ce thème avec une autre vue du Passage.
En tant que Peintre Officiel de la Marine, il effectue plusieurs embarquements. Au court de l’année 1957, il voyage durant onze mois en Polynésie française où il peint de nombreuses aquarelles. Il remarque l'état d'abandon dans lequel se trouve la tombe de Paul GAUGUIN. Il se propose alors pour la restaurer. À ses frais il édifie un monument funéraire en pierres volcaniques rouges et noires. Celui-ci se trouve toujours cimetière de Atuona sur l’île de Hiva Oa aux Marquises. Il décède à Paris en 1962 et il est inhumé à Verdun, sa ville natale.
Alexandre MAHUAS (2/6/1877-5/4/1959), peintre et aquarelliste est natif de Vannes. Son père est commerçant et sa mère ménagère. Sa fiche de matricule nous indique qu'à 20 ans, il est installé à Paris où il déclare l'activité de dessinateur. Il est réformé du service militaire à cause d'une fracture au tibia droit causée par un cheval. Il s'installe alors à Lunéville. Ancien combattant de la Grande Guerre. Il se marie avec Fernande Grobellec. Avant la 2° guerre mondiale, il a beaucoup exposé au Salon de Nancy avant de revenir sur Vannes.
Le littoral de Séné a inspiré l'artiste comme le montre cette série d'aquarelles.
Avant la généralisation de la vaccination, la découverte des antibiotiques et les progrès de la médecine en général, les maladies infectieuses étaient un fléau. A Séné, ces maladies ont fait des ravages au sein des militaires et des jeunes conscrits, que cela soit le choléra pendant la guerre de Crimée, lle "vomito negro" ou fièvre jaune pendant la Campagne au Mexique ou bien la tuberculose pendant la 1ère Guerre Mondiale.
Avant la construction d'un réseau d'adduction d'eau, après guerre, il était encore fréquent de voir des épidemies de typhoïde dans notre commune.[lire article sur les Fontaines et Puits à Séné]
La population de marins qui parcourraient les mers du monde, était aussi propice à ramener dans la paroisse des maladies infectieuses comme la paludisme qui étaient encore endémique à Séné dans l'entre deux guerres.[lire article dédié].
Au cours du XIX° siècle avec l'essor de la marine marchande, les guerres, l'accroissement des échanges grâce au chemin de fer, les épidemies étaient fréquentes et les autorités soucieuses de leur population, oeuvraient au déploiement de mesures prophylactiques.
Dans le Morbihan, il existait un Conseil d'Hygiène, dont le secrétaire, Le docteur Alfred FOUQUET [Redon 2/10/1807- 24/06/1875 Vannes], rédigeait chaque année un "Compte-Rendu des Epidémies et Epizooties".
On retrouve sur le site Gallica BnF, ces rapports pour les années de 1861 à 1870. Ils nous renseignent notamment sur l'épidémie de variole qui sévit en 1870 à Vannes, à Séné et dans le Morbihan.
Les maladies infectieuses étaient fréquentes et variées : la variole [due au virus poxvirus, la diphtérie due au bacille de Löffler-Klebs],, la fièvre typhoïde (dotinentherie [due à une bactérie, Salmonella enterica ou bacille d'Eberth], la rougeole [due à un morbilivirus], la coqueluche [due à une bacterie du genre Bordetella], la scarlatine [due à une bactérie Strerptococcus pyogenes], les dysenteries [dues à une batérie Shigella ou une amide protozoaire] comme le rapporte ce tableau qui donne pour 1868 et 1869 le nombre de communes atteintes par les maladies infectieuses et le nombre de décès constatés en Morbihan.
Fort heureusement, ces maladies ont été aujourd'hui éradiquées grâce notamment au progrès dans la vaccination.
A la fin du 18ème siècle, un médecin de campagne anglais, Edward Jenner, fait une découverte importante : une maladie bénigne des vaches, la « vaccine », ressemble à la variole. Les fermières, en contact régulier avec le virus de la vaccine en raison de leur métier, ne contractent pas la variole lors des épidémies.
Jenner contamine une personne avec la vaccine via de petites incisions dans la peau. Puis s’efforce d’infecter son « cobaye » avec la variole, sans succès : celui-ci ne développe pas la maladie.
Le nom de « vaccination » est donné à cette opération. Elle connaît un succès retentissant en Europe et donne lieu à l’organisation de grandes campagnes antivarioliques. Le patient ayant reçu la vaccine après incubation produit ses propres anti-corps. On va lui prélever sur son bras quelques goutes de son sang et l'injecter par incision sur le bras d'un individu à vacciner. Ainsi "de bras en bras" les populations étaient protégées de la variole. Cependant, ces vaccins nécessitaient des rappels d'injection plus fréquent que de nos jours...
Vaccination aout 1905
Si durant les premières années de la décade, la variole était peu fréquente sur la canton de Vannes, comme nous l'indique cet historique établi par le Docteur FOUQUET, il y eut une forte épidemie de variole en 1870.
Le docteur FOUQUET écrit dans son rapport pour l'année 1869, que la variole causa 4 morts à Séné pour 52 cas répertoriés dans la commune.
Il donne l'origine un peu singulière à ce début d'épidémie :
"Au commencement de 1869, il n'existait ni à Vannes, ni à Séné, ni à Sarzeau, aucun cas de variole, quand, le 7 mai, un chanteur de rue, napolitain ambulant, nommé Baptiste Grand-Pietro, âgé de 16 ans et non vacciné, fut admis à l'hospice de Vannes pour variole confluente, qui devint mortelle le 16 mai.
[On retrouve son acte de dcès enregistré à Vannes, le jeune italien, natif de Marsicotevere, province de Potenza, sud de l'Italie, est âgé de 16 ans quand il est admis à l'Hôpital Civil et Militaire rue de la Loi, derrière la mairie, où il succombe de variole. Cet article de presse permet d'avancer qu'il était en France avec son jeune frère et sans doute ses parents, dont le snoms apparaissent sur l'acte de décès.]
Une soeur et plusieurs malades de l'hospice contractèrent alors cette redoutable affection qui ne tarda pas à se répandre dans toute la ville.
Les rapports incessants qui existent entre les habitants de Vannes et ceux de Séné, eurent bientôt créé entre eux une solidarité épidémique, funeste aux uns comme aux autres; car, si d'abord l'épidémie a passé de Vannes à Séné, cette même épidémie est revenue de Séné à Vannes, dans les derniers mois de l'année. Cette recridescence varioleuse, concentée d'abord dnas la rue de Séné à Vannes
[actuelle rue Monseigneur Tréhiou, qui était le voie principale pour aller à Séné en passant par la croix de Kernipitur, le Pont d'Argent pour franchir le ruisseau de Cantizac avant d'rriver en Séné],
a parcouru, au commencement de 1870, non seulement les divers quartiers de la ville, mais encore plusieurs villages de la commune où, en deux mois, elle a fait 30 victimes."
Dans le Compte-Rendu édité en 1871, portant sur l'année 1870, le docteur Alfred FOUQUET, fait le décompte des victimes de la variole dont la famille de saltimbanques napolitains aura été un maillon dans sa diffusion.
Sur Vannes, lors de la semaine pascale, on sortit les reliques de Saint Vincent Ferrier pour demander la fin de l'épidémie, comme nous le relate cet article de la "Semaine Religieuse", se souvenant ainsi de tous les mirales atrtibués au saint lors de la peste de 1453. [lire article dédié].
A Séné, on compta 45 cas dont 34 décès parmi lesquels, 15 hommes, 7 femmes et 12 enfants!
Dans ce même rapport, le docteur FOUQUET site le cas d'un Sinagt âgé de 22 ans qui succomba de la variole.
Ces précisions permettent d'identifier une victime parmi les 34 décès, en la personne de Pierre PIERRE [101/1850 Moustérian - 28/8/1870 Moustérian].
Mais pourquoi tant de décès alors que la vaccination était possible?
Cet article de presse signé du Docteur Alfred FOUQUET en donne la raison : les difficultés pour la population à se faire vacciner.et surtout à faire un rappel de vaccination.
Avec le début guerre franco-prussienne de juillet 1870, la défaite de Sedan le 1er septembre, la fin du Second Empire, Le Docteur FOUQUET a dû arrêter de rédiger ces Comptes-Rendus. Il décèdera en 1875.
Plus près de nous, en 1955, survint la dernière une épidémie de variole apparue en France qui fit 15 morts pour 74 cas répertoriés dans le département. A l'origine de cete épidémie, un militaire, porteur sain, qui revint d'Indochine. Le première victime ne fut autre que son enfant...Les anciens Sinagots se rapellent de longues files d'attentes pour aller se faire vacciner à Vannes. 5souvenir de Jean Richard).
Tout commence par une recherche sur le site de l'Université de Rennes II qui a numérisé des vieux ouvrages et permet une recherche avec des mots clef. En tapant "Séné", je tombe sur un livre de J.M. Le Mené, Histoire du Diocèse de Vannes, dans lequel il est rapporté que la peste sévit dans plusieurs paroisses du diocèce, dont Séné, du 29 juin 1452 jusqu'au 1er novembre 1453...
Un autre hasard dans mes recherches me fait repérer sur Gallica BnF un autre livre intitulé "Vie de Saint Vincent Ferrier", écrit par l'abbé J.M. MOUILLARD. Une recherche avec le mot clef "Séné" me fait découvrir plusieurs témoignages recueillis entre 1542-1453 par les autorités écclésiastiques en vue du procès en canonisation du prédicateur dominicain Vincent FERRIER [Valence 23/1/1350 - Vannes 5/4/1419].
L'affaire se déroule à Vannes en l'an de grâce 1453. Depuis le 29 juin 1452, la peste sévit dans le diocèse de Vannes et durera jusqu'au 1er novembre 1453, Plusieurs paroisses sont touchées par l'épidémie sans que l'on sache précisement si il s'agit véritablement de la peste bubonique ou d'une autre maladie infectieuse.
Pour préparer le procès en béatification, les autorités écclésiastiques décident de recueillir des témoignages sur les intercessions de Vincent Ferrier. Plus de 300 témoignages sont recueillis entre novembre 1453 et mars 1454 à Plumaugat, Dinan, Redon, Nantes, Fégréac, Questembert et Guérande.
Parmi les récits du Pays de Vannes, nombreux sont ceux qui relatent la présence de la peste, et parmi ces récits figurent ceux de deux familles de Séné. L'abbé MOUILLARD a fait un ecellent travail de traduction car les témoignages ont été rédigés à l'origine en latin! Heureusement, ils sont indexés et on peut retrouver rapidement sur le site des Archives du Morbihan, le vieux texte en latin.
On ne remerciera pas assez les travail de numérisation entrepris par les Départements, Minitères et autres institutions en France, qui permettent à l'historien de mener rapidement des recherches...
105°-106° et 107° témoins
Jeannette, épouse de Jean an GUERENNIC, cultivateur de la paroisse de Séné, âgée de trente-huit ans, rapporte que son maru fut, le premier samedi du carême dernier, atteint de la peste pendant quelques jours. Il reçut les sacrements de l'Eucharistie et de l'Extrême-Onction : on désespérait de sa guérison. Un voeu qu'elle fit à Me Vincent lui procura la santé, bien qu'il ait conservé une grande faiblesse pendant sept semaines. Elle ajoute que, il y aura trois ans au mois de mai, elle mit au monde un enfant mort. Tout affligée, elle voue cet enfant à Me Vincent. L'enfant revenant à la vie, fut baptisé, reçut le nom de Guillaume, et vivait encore au moment où elle faisait sa déposition.
Jean Guérennic, laboureur, de ladite paroisse, âgé de vingt-huit ans, confirme les deux faits qui précèdent.
167°, 168° et 169° témoins
Jean LE FRANC, de la paroisse de Séné, au diocèse de Vannes, âgé de vingt-cinq ans, assure que sa femme, Catherine, à la suite de ses couches, devint épileptique, avec chutes réitérées par jour, écume à la bouche et perte de la parole. Il fait le voeu ded présenter au tombeau de Me Vincent un voeu en cire à la ressemblance de la malade, et aussitôt elle fut guérie; ce qui lui parait tenir du miracle.
Catherine, femme de Jean Le Franc, témoin précédent, âgée de vingt ans, confirme les faits exposés par son mari. Elle ajoute qu'après chaque crise qu'elle éprouvait, elle ignorait ce qui s'était passé en elle.
Nicolas Le franc, père de Jean Le franc, de la paroisse de Séné, âgé de soixante ans, a vu Me Vicnent; il l'a entendu prêcher, et il l'a toujours regardé comme un saint personnage. Il confirme les faits précédents : la maladie de sa belle-fille Catherine, le voeux fait à Me Vincent, et la guérison complète de la malade.
Ainsi, deux familles de Séné, les Le Franc et les Guerennic furent miraculées et lors de l'enquête, elle ont apporté leur témoignages sur les heureuses intercessions de Vincent FERRIER pour guerrir leur proches.
A la cathédrale Saint-Pierre de Vannes, une tapisserie nous raconte quelques passages de la vie de Saint Vincent Ferrier et des miracles dont il est à l'origine. Cette longue tapisserie fut commandée en 1615 par l’évêque Jacques Martin. L'artiste tapissier a dû être "brieffé" dirait-on aujourd'hui, sur les différents témoignages des miracles de Saint-Vincent. La tapisserie qu'il dessina relate entre autre le miracle de la guérison d'un enfant atteint de la peste. Ce type de témoignages fut recueilli de nombreuses fois comme l'atteste le livre de l'abbé MOUILLARD qui en donne de nombreux exemples.
Comme le fils Guérennic de Séné, d'autres enfants furent guéris par l'intercession de Saint Vincent Ferrier.
Le quatrième tableau a pour légende :
VN ENFANT FRAPÉ DE LA PESTE, RECOMMANDÉ
PAR SES PARENS AV SAINCT, EST GVÉRY.
La scène présente un enfant couché sur le sol, et une femme à genoux, qui le voue à saint Vincent ; à droite on voit un seigneur et une dame en costume de la fin du XVIème siècle, et à gauche, au fond, les murs et une porte de la ville de Vannes. Il serait difficile de donner des noms propres à ces personnages, car les guérisons de la peste, dues à l'intercession du Saint, furent nombreuses, surtout en 1452 et 1453.
http://www.infobretagne.com/vannes-tapisserie-vincent-ferrier.htm
Il faut être passionné d'histoire locale pour s'intéresser aux bouchers de sa commune et savoir oublier d'éventuels préjugés sur ces métiers. L'histoire des bouchers et des charcutiers à Séné est un bon exemple pour retracer les évolutions de cette profession. Dans le cas de Séné, elle permet de préciser l'histoire de certaines constructions du bourg.
La plus vieille trace de la présence d'un boucher à Séné retrouvée à ce jour, nous est fournie par le dénombrement de 1841. Mme Suzanne PICAU ou PICAUD ou PIQUOT [ca 1780 Locminé - 18/01/852 Séné], est la veuve du préposé aux douanes de Kerbiscon, LE BOHELLEC Armel [ca 1778 - 28/8/1826 Séné]. Elle déclare la profession de bouchère au bourg de Séné. Pendant combien de temps a-t-elle exercé le métier de bouchère à Séné.?
Dans une société rurale composée de paysans, de pêcheurs et de paludiers, l'abattage des animaux est assuré à la maison pour tout ce qui est des volailles (poulets, lapins), du cochon que l'on sait préparer à la ferme. Le boucher est requis pour tuer le veau, le taurillon ou le boeuf. On devait faire passer dans les villages le maître chevillard qui tuaient les bêtes ou bien le maquignon qui emportait les animaux vers l'abattoir de Vannes...
Pour en savoir plus sur l'abattoir de Vannes : http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/abattoir/a3dacbcf-4cc8-44d1-a2fa-b8ca2e404f09
L'abattoir de Vannes voit le jour en 1838. Il sera démoli en 1972 pour laisser place à l'actuel Palais des Arts. Les bouchers de Séné devaient aller chercher à Vannes les carcasses de boeuf et le rapporter dans leur boucherie.
Le dénombrement de 1886 nous indique la présence de deux bouchers, la famille Allano et la famille Sandenis.
Yves SANDENIS (ca 1860) a épousé Marie Françoise LE DIGABEL (ca 1855). Ils sont établis à Séné comme bouchers avec leurs 2 enfants non natifs de Séné. On les retrouve également en 1891 toujours bouchers lors du nouveau dénombrement. Ils quiteront Séné quelques années plus tard.
En 1886, Jean Michel ALLANO, déclare la profession de boucher au bourg de Séné. Il est veuf de Anne LE CAM et père de Mathurin marié à Marie-Anne NORMAND. Déjà son père, Joseph ALLANO, natif de Grand Champ, était boucher de son métier comme nous l'atteste son décès à Séné en 1853.
Son frère Joseph Marie Anne naît à Elven (il mourra lors de la campagne d'Italie menée par Napoléon III en 1859, lire article). Son autre frère, Jean Marie nait aussi à Elven. La famille Allano est donc arrivée sur Séné, entre 1838 et 1853, pour prendre sans doute la suite de la boucherie de Mme Picau/Rohellec décédée en 1852.
En 1887, Jean Michel ALLANO, boucher à Séné se remarie avec Anne Marie TILLEUL dont il aura plusieurs enfants, parmi lesquels Honoré Louis ALLANO [1893-1915], soldat tombé à Verdun, Mort pour la France.
Le dénombrement de 1891 nous montre que la boucherie ne permet pas de faire vivre les deux familles. Mathurin et sa femme ont loué des terres et sont cultivateurs avec leur enfants en bas âge.
En 1901, c'est Mathurin ALLANO et son épouse Marie Anne NORMAND qui ont pris la succession de la boucherie. Son père, Jean-Michel ALLANO vit sur Cariel et déclare la profession de voiturier [lire histoire des voiturier et taxi]. En 1904, pour autant il y décèdera. Son fils Honoré sera placé chez les Laurent à Kernipitur comme berger avant d'être mobilisé en août 1914...[lire son récit sur les pages du Centenaire]
Les Sandenis ne sont plus à Séné. Mme Marie Ange LE RAY épouse du maçon Humery déclare être bouchère. A la naissance de son fils Joseph en 1899, elle déclare aussi le métier de bouchère.
En 1906, lors du dénombrement; on constate de grands changements parmi les bouchers de Séné : Mme LE RAY n'est plus bouchère; Mathruin ALLANO a cédé son commerce aux ROBINO; Une autre famille ALLANO, déjà épicier au bourg, devient boucher.
Quand l'épicier du bourg ALLANO devient boucher :
En 1906, Mme LE RAY n'est plus bouchère. . Une autre famille ALLANO, de Plescop a repris une des 2 boucheries. Mais où se situait la boucherie Allano?
Pierre Marie ALLANO [21/10/1873 Plescop - ,] veuf d'Esther LE CROIX épousée en 1897, s'est remarié à Séné le 30/1/1900 avec une fille de Séné, Marie Louise SAVARY [19/10/1880 - ?]. En 1901 ils étaient épicier au bourg. Lui déclare la profession de charcutier lors du dénombrement de 1906 et elle celle de cabaretière.
Sa fiche de matricule militaire nous indique qu'à ses 20 ans Pierre Marie ALLANO est boucher au 60 rue de Levy à Paris et qu'il déclare sa nouvelle adresse aux autorités militaires en 1902 à Séné, où il est boucher et débitant de boissons. En 1911, à la veille de la guerre, l'activité et la composition de la famille Allano reste inchangée. Après-guerre, en 1921, Pierre Marie ALLANO est aidée de son épouse et de son cadet Félix Joseph ALLANO (28/2/1905).
Pendant le service militaire de Félix, son frère Pierre Patern ALLANO travaille à la boucherie familiale comme le relève le dénombrement de 1926. En 1931, Félix ALLANO et son épouse Amélie AUDO, ont repris la boucherie qu'ils conservent en 1936. Le couple semble ne pas avoir eu d'enfant, la boulangerie ne sera pas reprise. Son frère Louis ALLANO [10/2/1902 - ] tiendra le café de la mairie.
En 1937, après avoir vendu leur license de débit de boissons, M et Mme ALLANO mettent en vente leur fonds de commerce à Séné comme nous l'indique cette annonce parue dans la presse.
Les nouveaux propriétaires Amélie MOISAN et Georges COURTEL revendent la boucherie à Hubert GUILLONNET, qui après guerre la transformera en l'Hotel du Golfe. Sur cette vieille vue de la Place de l'Eglise, on reconnait à gauche le Café "Le Corvec" et à droite la boucherie Guillonnet.
Mathruin ALLANO cède sa boucherie à la famille ROBINO :
L'autre changement qui apparait au dénombrement de 1906 concerne la boucherie Place de l'Eglise. Mathruin ALLANO déclare être "garçon boucher" chez son patron Robino. En effet, le jeune Joseph Marie ROBINO, fils du boulanger Jean Auguste et de l'aubergiste Mathurine Le Digabel, a repris le fonds de commerce que la famille Robino-Le-Gallic conservera jusqu'aux années 1970, comme nous le résume cette généalogie de la grande famille Robino qui donnera à Séné des bouchers, des cabaretiers, des boulangers, des épiciers et des aubergistes.
Joseph ROBINO, le jeune garçon boucher, emploiera Mathruin ALLANO jusqu'à sa retraite et il sera aidé par son frère Jean Marie ROBINO jusqu'à son décès. Sa belle-soeur Joséphine LE DIGABEL se remarie avec Pierre HERVIO, ancien marin militaire engagé qui reprend la boucherie à côté de l'église.
Dans les années trente, c'est Auguste ROBINO et sa femme Marie Anne DANET qui tiennent la boucherie.
Dans l'entre-deux-guerres, il a du exister aussi ici ou là dans les épiceries et commerces de Séné , une fabrication de charcuteries "familiales" comme le montre cette photo de 1933, où on tue le cochon à l'épicerie Janvier du bourg.
Par la suite, Claire ROBINO et son mari Eugène LE GALLIC reprendront la boucherie Place de l'Eglise jusque dans les années 1970.
A chaque changement de propriétaire, la façade de la boucherie est remaniée.
Photo prise par un bataillon allemand pendant l'Occupation
Au bourg, Pascaline LRAY a pris sa retaite d'épicière. Les commerçants Marius COSTA et Jocelyne JUBIN ont repris l'épicerie et y ajoute l'activité de charcutiers.
Le dénombrement de 1962 nous enseigne que de nouvelles boucheries sont installées au bourg de Séné, dont la population s'est développée. La femme du gérant de l'Hotel du Golfe, Marie GUILLARD et sa fille Jeanine GUILLONNET sont bouchères. L. Le Doridour se souvients :"Hubert GUILLONNET avait acquis la boucherie en 1937. Il avait un annexe sur la presqu'île, d'abord au 26 rue de Cadouarn puis au 2 rue des Algues".
Une fois installé au bourg, il approvisionne également une petite boucherie à Cadouarn (rue des Algues) chez Ange LE DORIDOUR, se souvient Jean Richard
Au Purgatoire la famille de Pierre MONSARD tient une boucherie-charcuterie. L'ensemble de ces boucheries fait des tournées dans les villages de Séné, se rappelle Jean RICHARD.
Au bourg, la boucherie Le Gallic sera reprise par M. BOISSON., puis en avril 2000 par Jean-Luc REUNGOAT Ensuite, elle deviendra l'atelier du traiteur "Les Mets en Bouche Sarl" de Mme France RIO entre 2005 et 2007, pour enfin être transformée en crêperie, bar, salon de thé. (Lire histoire des restaurants).
Le développement de la grande distribution va bouleverser le "petit commerce". Le supermarché COMOD s'installe place Penhouët au bourg. Il deviendra SHOPI puis Carrefour Market avec à chaque fois une boucherie dans les locaux.
Avant d'être un quartier résidentiel, la route de Nantes et le Poulfanc était la zone d'activités de l'est de Vannes et de Séné. On y comptait des transporteurs [lire histoire des routiers de Séné], les cidreries NIVES et DEJAN.
Dans les années 1950-60, l'entrepreneur, M. Joseph STEPHAN, natif de Vannes, achète un terrain à la famille Monfort,. Il y développe un élevage de poulets, l'Elevage de la Grenouillère SA, dont il assure l'abattage dans un bâtiment, toujours existant au n°41 de la Route de Nantes..
Yannick MONFORT se souvient : "pendant les été j'allais travailler à l'évelvage de volailles qui était en face la maison familiale".
Il cèdera l'abattoir de volailles à son beau-frère, Jean ? ROYER avant que l'abattage ne soit assuré par le groupe volailler GALINA. L'abattoir sera repris par Paul LE BIGOT qui y installera son atelier de découpe BIGGY, une sorte de "boucherie industrielle" qui alimentait les premières grandes surfaces.
Biggy, a laissé ensuite la place à des restaurants et un fleuriste [lire histoire des hotels & restaurants de Séné].
Au Versa, en allant par la rue du Poulfanc vers Bohalgo, on peut voir un hangar en contre-bas sur la droite. Dans les années 1960, Jacques DUPRE et sa femme Jeannine JULOT établirent un atelier, la Charcuterie de l'Ouest. au n°34. Elle fut active de 1955 à 1972 au départ en retraite de M. Dupré. L'atelier et la maison familiale sont toujours là dans l'attente de la succession car Mme Jeannine JULOT [1927-2020], veuve de Jules DUPRE [1926-1999], vient de décéder.
Séné a également compté avec une entreprise de distribution de produits carnés surgelés, DISTRI-FRAIS dans les années 1990.
Au Poulfanc, le tout premier Intermarché, rue du Verger, à la place actuelle du Netto, dispose d'une boucherie. L'Intermarché accueille également une boucherie-charcuterie en son sein.
Les nouvelles tendances de consommations trouve leur expression au travers de ces 3 créations de boucheries sur Séné.
Au Poulfanc, dans un quartier en croissance et sur un axe passant, un artisan boucher Michel JOSSIC a ouvert en juin 2005 une belle boucherie-charcuterie-traiteur.
Surfant sur l'engoument du bio, la Local BIO au Poulfanc dispose également d'un rayon boucherie et le circuit court trouve toute sa signification avec le commerce ouvert par l'éleveur M. Le Falher de Keravelo.
SECONDE GUERRE MONDIALE : coulés par des mines
Deux marins natifs de Séné périrent sur leur bateau à cause de mines flottantes mouillées en mer dans le dessein de nuire à la marine ennemie. Dans ces deux cas, il semble que ces 2 marins étaient partis en mer pour pêcher...victimes colatérale de la guerre maritme.
Jules Benjamin BARRO [9/10/1912-26/06/1942]
Raymond LE FRANC [9/07/1914 - 11/01/1943]
Jules Benjamin BARRO [9/10/1912-26/06/1942]
Dans son histoire du village de Gornevèze, L. Brulais évoque le décès de Vincent Louis BARRO qui disparu en mer lors de l'opération extérieure menée par les Alliés au large de ce qui allait devenir la Turquie (lire article dédié pages marins). La famille Barro sera une nouvelle fois endeuillé en 1942 avec la disparition en mer de leur benjamin.
Jules Benjamin BARRO est le plus jeune des garçons de la famille. Né le 9 octobre 1912 au village de Gorneveze, il sera mobilisé en 1939 dans la marine française. [passer au SHD de Lorient].
En 1942, il est à bord d'un chalutier Quand-Même reconverti en remorqueur avec pour port d'attache Saint-Jean de Luz. Le 26 juin 1942, le Quand-Même navigue au large de Boucau quand il heurte une mine et explose. Sur les huits marins à bord, quatre disparurent comme nous l'indique l'acte de décès de Jules BARRO retranscrit dans sa commune de résidence à Ciboure dans les Pyrénées Atlantique. [dans l'attent de disposer des archives Joncour]
Engloutis avec Barro par l'explosion, le marin breton Joseph, René, Etienne JEANNES [15/xx/1915 à Beuzec-Cap-Sizun -Finistère] et deux marins espagnols, Salvador DALMAN [La Cellere 24/03/1897-26/06/1942] et Pedro Marcelino BERRU [18/06/1898 Fontarrabia - 26/6/1942. Ils furent tous les quatres déclarés "Morts pour la France".
La présence de marins espagnols permettrait d'écarter l'hypothèse selon laquelle le Quand-Même opérait dans le cadre de la marine de L'Eta Français de Vichy. La présence d'Espagnols à bord rend plus plausible une sortie en mer pour pêcher, d'autant que le port de Saint-Jean de Luz était un port de pêche.
Cette coupure de presse confirme l'hypothèse émise.
Cet article du Nouvelliste du Morbihan du 1er juillet nous donne le noms des rescapés : la patron Barreau, les marins Lefranc, Barnes et Bénito qui furent recueillis par le chalutier Zorlon.
Le nom de Jules BARRO fut gravé sur le monument aux morts de Ciboure, la ville où cet enfant du Pays de Séné s'était établi. Dès le mois d'août 1942, le gouvernement français décorait le patron du chalutier, Patern Barreau du quartier de Vannes [vérifier si il était de Séné], Chevalier de l'ordre du Mérite Maritime comme nous le rapporte Ouest-Eclair.
L'épave du Quand-Même a été localisée par des plongeurs et répertoriée sur les cartes marines.
Ironie de l'histoire, la mine qui fit exploser le Quand-Même ce vendredi 26 juin 1942, fut mouillée le 5 juin 1942, au large des côtes basques, par le Rubis, un des sous-marins des Forces Françaiises Libres, lors de sa 15e mission entre le 27 mai et le 14 juin 1942.
Raymond LE FRANC [9/07/1914 - 11/01/1943]
Le site Mémoire des Hommes donne son nom sans précision. En parcourant les registres de l'état civil de Séné, on finit par identifier Raymond LE FRANC né à Bellevue; le 9/07/1914 au sein d'une famille de pêcheurs. La mention "Mort pour la France" y figure.
La famille LE FRANC apparait bien au dénombrement de 1931 et compte 4 enfants.
L'acte de décès de LE FRANC Raymond nous indique que sa disaprition ne sera authentiifiée que par un jugement du tribunal en date du 4/04/1944 retranscrit à Séné. On y apprend que le 11/01/1943, le chalutier Amadi aperçoit pour la dernière fois le chalutier vapeur MARIE ROSE et que des débris de sa coque seront retrouvés. Le jugement statue sur la disparition de tout l'équipage, 11 marins dont Raymond LE FRANC.
Marie-Rose - Chalutier à vapeur Date du naufrage 11 janvier 1943
Le "Marie-Rose" avait été construit à Boulogne en 1911 au chantier Baheux frères. D’une longueur de 23,10m, une largeur 6,06m et un creux de 3m, il jaugeait 91,92 tx en brut. Chalutier doté d’une machine à vapeur Caillard & cie de 180cv, il avait été immatriculé à Boulogne (B 4075) le 21 janvier 1911. "Marie-Rose"fut rachetée par la société d’armement G Gauthier & E et A Gautier fils & Cie de Lorient et immatriculé dans ce même port (L 973) le 7 avril 1930. En 1935 E & A Gautier frères & Cie devinrent propriétaires uniques du navire.
"Marie-Rose"fut déclaré perdu corps et biens le 11 janvier 1943 sans que l’on ne connut exactement la cause de sa perte : tempête, mine ou torpille ?
Source : auxamrins.net
Le site de généalogie Filae propose l'étymologie suivante pour le nom COFORNIC: Coffornic est un nom de famille breton d'origine toponymique, representant un nom de lieu-dit morbihan , forme contractée de coh-fournic, compose de l'adjectif vannetais koz qui signifie vieux, et le diminutif fournic qui signifie four, c'est-a-dire le vieux petit four autour duquel s'est forme le lieu-dit .
Le nom Cofornic est présent sur le cadastre de 1845 où il nomme des parcelles de terrain entre l'église du bourg et les rivages du golfe. Si le relevé cadastral indique un puits dans le jardin du presbytère, toujours visible aujourd'hui, il ne figure pas de four.
A cette époque, ce qui deviendra la Place de Cofornic est occupée en partie par l'enclos du prebsbytère et le corps d'une ferme toujours présente au n°7 actuel. Cet enclos ménage un passage étroit, une ruelle bordée de muret qui permet de faire communiquer la ferme avec le reste du bourg, dont la rue des Vierges. La mémoire orale raconte qu'afin de laisser passer les charrettes, l'angle de la maison sise aujourd'hui au n°7 de la place de la mairie (librairie Marée Pages) fut "rabotté".
On devine l'alignement des maisons qui portent les numéros 4 à 12 aujourd'hui. On en déduit que les maison 8-10 ont été scindées alors que la maison au n°12, d'un seul tenant est issue du regroupement de deux parcelles. On remarque surtout qu'une maison existait au bout de la rue des Vierges entre ce qui allait devenir les places de Cofornic et de la Mairie.
Cette vue aérienne des années 1960, nous montre l'enclos du prebsbytère, encore intact, la longère de la ferme agricole et la maison du meunier Gachet,, construite autour de 1885. qui fut également maire de Séné.
On devine l'alignement des maisons des numéros 4 à 12 alors bâties en style sinagot. La dernière, au numéro 12 conserve quelques traits architecturaux originels. Les autres ont été fortement remodelées.
Par rapport au relevé de 1845, on note qu'une maison a été construite, l'actuel n°2 de la place.
On peut voir sur cette photographie l'ancienne maison qui "obstruait" la communication entre les deux places. Elle est encore présente sur cette photographie aérienne de 1970.
Cette autre photographie aérienne prise du sud, montre l'ancienne école publique avec sa cours délimitant les habitations des instituteurs et les classes. Au milieu la toute première mairie dont il subsiste encore la porte principale. La maison au n°12 était alors flanquée d'un petit garage.
Sur cette vue aérienne de1970, les jardins du presbytère ont été rognés pour laisser la place à une série de garages qui perdurèrent longtemps, comme nous le montre ce document extrait du bulletin municipal de juin 1990.
Cette photographie aérienne Setap, reproduite par l'abbé Jospeh LE ROCH dans son bulletin paroissial montre l'ancienne salle des fêtes issue du remodelage des batiments de l'ancienne école et de la toute première mairie; .
En 1990, l'équipe Carteau avait prévu la construction de logements sur des surfaces allant du jardin du presbytère à la place Cofornic. Ce projet ne verra pas le jour.
Cette vue aérienne de la place Cofornic prise en 2020 montre les deux habitations les plus récentes construites près du Golfe (n°1 et n°3), la façade sud de la maison Gachet, la longère du n°7. Dans leur porlongement, la salle des fêtes. De l'autre côté, les maisons alignées cotée pair et la futur espace qui va faire l'objet d'un aménagement par la municipalité en 2021.
En avril 2021, la municipalité invitait la population a donner son avis sur le projet de réaménagement de la Place de Cofornic. En novembre 2023, le sénateur Uzenat, récemment élu, était convié à l'inauguration de la place Coffornic, redessinée par l'équipe Sculo.