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Histoires des boulangers établis au village de Cariel 

1841 Rozo Boulanger

Le plus ancien des dénombrements de Séné date de 1841. Au village de Cariel, Vincent Marie ROZO [25/7/1796-19/3/1844] est boulanger. Sa famille est composée de 4 enfants en bas âge : Vincent né en 1832, Pierre Louis Marie, né en 1835, Vincent Julien né en 1936 et Marguerite. Vincent ROZO est également le maire de Séné depuis 1835, soulignant par ce fait l'importance accordée dans la commune à la fonction de boulanger. Il décède prématurément en 1844 et laisse une veuve avec 4 enfants enceinte de Marie Perrine, enfant posthume qui naitra en mars 1844. Mme Marie Anne ROZO, née ROZO, ne peut s'occuper de sa famille et du fournil pour y fabriquer le pain. Ces enfants à l'âge adulte seront cultivateurs....

1796 ROZO Vincent fournier

Vincent ROZO, était déjà fournier lors de son mariage le 28/6/1831. Son père, Julien ROZO [27/3/1751-20/10/1811] est attesté fournier à Cariel lors de sa naissance en 1796. premier enfant que lui donne sa seconde femme, Julienne POURCHASSE.

1756 ROZO fournier

En 1756, Son grand-père Julien ROZO [23/2/1717- ] marié à Isabelle QUESTER [12/1/1722-14/10/1782] est également fournier lors de l'établissement de l'acte de naissance de sa fille Marie Josèphe.

Les Rozo devinrent fourniers par mairiage aux Quester. En effet,  on ne trouve pas de trace de fournier antérieur au sein des Rozo et le frère Isabelle QUESTER, Yves QUESTER [1712-1764] est attesté fournier en 1746 à la naissance de son fils Vincent. Son père Pierre QUESTER, [1671 - 2/1/1743] était également fournier comme l'atteste l'acte de naissance de son fils Pierre en 1706.

Ainsi, les Quester puis les Rozo se succédèrent comme fourniers au village de Cariel au moins depuis le début du XVIII°siècle...

gene rozo quester

1886 MORIO boulanger cariel

Le 2° dénombrement disponible à Séné date de 1886. Au village de Cariel, le boulanger est désormais Jean Marie MORIO [1/1/1846-1926] avec sa femme Jeanne MALRY avec laquelle il s'est mariée le 10/6/1873 alors qu'il déclarait la profession de cultivateur, tout comme son père Joseph MORIO l'était. Ce jour de noces fut particulier puisque lui s'unit à Jeanne et sa soeur Marie Louise à Joachim MALRY.

Que c'est-il passé depuis le décès de Vincent ROZO en 1844? Qui fit le pain à Cariel? MORIO a-t-il racheté le fournil à la veuve ROZO?.

La famille Morio compte 3 enfants et 3 domestiques signe d'une certaine prospérité.

1901 Cariel Boulanger Le Douarin

Au dénombrement de 1901, on change encore de famille de boulanger à Cariel. Julien Louis LE DOUARIN [15/9/1872-11/4/1951] a en effet épousé le 25/6/1895, la fille MORIO, Marie Vincente [16/5/1875-14/12/1951] et récupère le fournil, patrimoine familial des Morio qui emploie également un garçon boulanger.

Au dénombrement de 1906, la boulangerie de Cariel emploie l'ouvrier Dréan et l'apprenti Dalido. A la veille de la Première Guerre Mondiale, Layec, le jeune garçon boulanger, travaille à Cariel. 

LE DOUARIN Julien Marie sait cuire

Julien LE DOUARIN est mobilisé pendant la guerre. Pour son régiment, le fait de "savoir cuire" est sans doute gage d'une meilleure ration. Pendant les années de guerre, son jeune ainé Louis LE DOUARIN [2/1/1899-3/5/1970] interrompt ses études et assure la fabrication du pain au fournil de Cariel. Après l'Armistice, Julien LE DOUARIN revient faire le pain à Cariel. Au dénombrement de 1921, Le Bourhis travaille comme boulanger à Cariel chez les Le Douarin. En 1926 Léon et Marie Joséphine NIO travaillent comme boulanger et boulangère chez les Douarin.

1931 Cariel Le Douarine Benoit Boulanger benoit a laissé Kerarden pour Cariel

1925 Douarin noces

1925 X LE DOUARIN

En janvier 1925; Louis Le Douarin épouse Marie Le Rolle. Une grande noce est organisé comme le relate cet article de presse. Les époux et des centaines de convives partagent un repas sur les prés de Cariel.

1925 mariage Louis le Douarin et Marie le Rolle 7 janv 1925

 

1925 noces de louis le Douarin

Le dénombrement de 1931 nous rend compte d'un nouveau changement de propriétaire à Cariel. En effet, Julien LE DOUARIN a cessé l'activité de boulanger et vit de ses rentes. Eugène BENOIT [4/10/1879 -  ] a abandonné son four à Kerarden pour venir reprendre la boulangerie de Cariel. Depuis le 9/9/1903, il vit avec sa femme Marie Anne MORIO [15/10/1881-8/2/1961] qui n'est autre que la belle-soeur de LE DOUARIN.

1930 penru mairie

Lors de son mariage mémorable à Séné, le 2/9/1930, Lucienne BENOIT [16/2/1905-  ] déclare l'activité de boulangère. Son mari, Xavier LE PENRU [3/12/1902- ], fils de cultivateur à Keranna en fera son métier. La boulangerie de Cariel passe des Benoit aux Penru.

Cariel BA Genea

 Cariel boulngerie Penru Copie

Anne BOURDIC, née PENRU se souvient que ses parents s'installèrent à Cariel en 1937 :

Cariel Bourdic souvenirl.

1962 LE PENRU boualger Cariel

Boulangeires Cariel

Les Penru seront boulangers à Cariel jusq'aux années 1965. A partir de cette date, la boulangerie change de propriétaires..M. et Mme CAHELO, originaires de Vendée s'installent à Cariel. En décembre 1982, Claude et Nicole GERGAUD reprennent la boulangerie. En 1984 Claude GERGAUD insère cette publicité dans le bulletin municipal. Sa femme sera interviewée pour donner son sentiment sur l'ouverture prochaine du centre commercial au bourg.

1989 01

1990 Cariel Gergaud.

En 1990, Claude GERGAUD y fabrique du pain tout comme à sa nouvelle boulangerie inaugurée au tout nouveau centre commercial rue des Lilas à Séné bourg près du supermarché COMOD. Il finira par stopper la fabrication à Cariel pour ne conserver que sa boulangerie au bourg. En janvier 2004, LE PETIT MITRON de Aurélie HUET fait revivre la boulangerie de Cariel mais celle-ci ferme définitivement 2-3 ans plus tard.

2004 Le Petit Mitron numero

Paul LE LAUSQUE a repris en 2008 la boulangerie du centre commercial Shoppi, aujourd'hui devenu Carrefour City. Cette deuxième boulangerie au bourg de Séné cesse son activité courant 2023.

702m9 paul le lausque

Le Lausque Carrefour
Le Lausque Bourg

 

 

 

 

Courant de lété 2019, un nouveau boulanger est venu s'installer dans le quartier du Poulfanc et fait suite à l'ouverture d'une boulangerie à l'enseigne "Marie Blachère" rue Gestel au printemp 2019. Les quartiers nord de notre commune Séné ne manqueront pas de pain ! On dénombre en effet, 8 boulangeries sur un rayon de 500 m autour du centre commercial Intermarché.

1 Place des Vosges : 

1987 janvier Huche Pain ouverture

La Huche à Pain s'est installée à Séné en 1987, comme nous l'indique cette vieille publicité parue dans un bulletin municipal. Pour M. ORJUBIN, son propriéaire, il s'agissait d'une 2° ouverture de fournil après celui de la Place des Lices à Vannes. Depuis, le petit réseau de boulangeries compte un site à Arradon et deux autres à Vannes, rue du Capitaine Jude et Avenue de la Marne

la huche a pain sene

29 Route de Nantes :

Il existait sur cet emplacement une station d'essence Esso comme nous le montre le film intitulé "Le Dernier Siangot", que Bertrand Moisan réalisa en 1964 ou cette vieille publicité parue dans le bulletin paroissial.

1964 Route nantes ESSO

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Proposant de l'espace pour les véhicules et située sur un axe très passant, cette station services une fois abandonnée, laissa la place à une boulangerie comme nous l'indique cette publicité parue dans le bulletin municipal de septembre 1999 qui annonce l'arrivée du PETRIN RIBEIROU à Séné-Vannes.

200 12 PETRIN RIBEIROU

 

Quelques années plus tard, Bernard BRISARD et Lucie LE MENE y établiront le Pétrin Vannetais. 

201x LE PETRIN Vannetais Boulangerie

En mars 2017, Patrice LORANT et Nadia MORICE reprennent la boulangerie et rénove les lieux. 

Lorant boulanger

En juillet 2024, Gaetan GUERIN reprend la boulangerie du 29 route de Nantes avec sa société TY Bara Guérin..

Boulangerie guerin

47 Route de Nantes : 

2002 Le Bris père

1998 08 Le Bris Poulfanc

En 1998, Guy et Marie Armelle LE BRIS, boulangers originaires de Taupont, viennent s'installer aux portes de Vannes sur cet axe passant. Ils font comme on dit dans le jargon des boulangers, une création de boulangerie route de Nantes en reprenant les locaux d'un acnient antiquaire, qui avait acheté une ancienne station service désafectée au transporteur Nives [lire article sur les Routiers de Séné]. Les Le Bris sont boulangers de père en fils depuis 4 générations. En 2002, Pierre, leur fils (5° génération) et son épouse Marie, reprennent la boulangerie familiale au Poulfanc. En 2017, après quelques semaines de travaux, la boulangerie fait peau neuve. Sur cette parcelle dotée d'un parking, un maraicher et un boucher-charcutiers complètent l'offre commerciale.

2002 06 artisan poulfanc

 

2017 LE BRIS boulanger

69 Route de Nantes :

En ocotobre 2018, Sylkviane et franck DESAPT établissent une franchise "Boulangerie ANGE" dans la nouvelle zone commrciale les Quais du Poulfanc.

Ange Boulangerie

12 Rue du Verger :

Bertrand et Jeannette BOMPAIS ont crée la première boulangerie entièrement BIO à Séné en décembre 2000. En 2008, elle a étté reprise par Nathalie et Fabrice BLONDIN.

2000 12 Fournil breton DSC04442

5 Rue d'Alsace : 

La chaine de boulangerie Marie Blachère a ouvert une boulangerie près del'avenue passante Gelpolsheim.

Poulfanc Marie Blachère

23 Rue d'Alsace : 

Breizh Bakery Friends, est un exemple des nouvelles boulangeries proposant à la fois du pain, de la viennoiserie coimme un artisan boulanger mais également un pôle restauration importnat où sont servis des sandwichs, burgers et pizza élaborés sur place. Un nouveau consept de boulangeri et de brasserie "tout en un".BBF Poulfanc

Ajoutons à ces établissements les four de cuisson de l'enseigne LIDL rue du Verger et a boulangerie du super marché Intermarché au Poulfanc, qui avant son implantation actuelel, était situé à la place du Netto.

 Boulangerie Intermarché

 

 

Lorsqu'on arrive au centre ville de Séné, par la rue de la Fontaine, on ne peut pas loupper la fresque murale montrant le portrait d'une mamie qui vous accueille avec son sourire chaleureux.

2017 Ernestine Morice

Le Télégramme en date du 13 avril 2017, nous raconte l'origine de cette fresque singulière inaugurée le 9 avril 2017 en présence de Luc Foucault, maire,d'Hervé Pellois, député du Morbihan, d'Anne Phelippo-Nicolas, maire adjointe en charge de la culture, et de nombreux Sinagots, et des enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants d'Ernestine MORICE.

Une autre grande photo mosaïque était visible sur le mur du rond-point qui articule la rue du Verger et la route de Nantes au Poulfanc avant l'avancée des travaux.

2017 morvan photo 2

Pendant plusieurs mois, durant l'année passée, dans les quartiers, villages, écoles, commerces, et lors des événements associatifs, les habitants ont croisé l'un des photomatons numériques installés sur la commune et se sont photographiés. 3.400 clichés ont été ainsi collectés par Jacques Morvan, de l'association « Opération Joconde » chargée de la construction finale d'un portrait-fusion."

Mais qui était exactement Ernestine MORICE, désormais immortalisée dans cette fresque photographique?

1909 MOREL naissane

Ernestine MOREL nait au village de Bellevue le 9 novembre 1909. Son grand-père François Marie MOREL [1849-1895] périt en mer en 1895. Son corps fut rendu par la mer au large de Saint-Pierre de Quiberon.

1895 Sene Morel marin noyé

On ne s'étonnera pas de savoir que le père d'Ernestine, Julien Marie MOREL [21/04/1878-28/10/1956] est marin pêcheur lors de son mariage en 1901 avec Angèle Marie PIERRE [30/04/1874-26/04/1913], qui s'occupera d'une famille nombreuse comme nous l'indique le dénombrement de 1911. 

1911 MORELxPIERRE Bellevue

Ernestine est le 4° enfant de cette famille de pêcheurs. qui est endeuillée en 1913 avec le décès de leur maman, Angèle PIERRE. Jean Marie MOREL se remariera quelques mois plus tard avec Véronique LE ROY [23/09/1899-14/07/1957] , dont il aura un 1er enfant Julien Marie avant guerre.

1916 MOREL guerre

Pendant la Première Guerre Mondiale; Julien Marie est appelé à combattre sur le front. Il sera blessé au combat comme en témoigne sa fiche de matricule. L'ancien combattant reviendra à Séné affaibli par sa blessure.

1921 Ernestine Morel Adoption

Au sortir de la guerre, en 1918 comme l'indique le registre de l'école de Bellevue, Ernestine arrête sa scolarité et aide sa mère aux taches du foyer. L'extrait de naissance d'Ernestine nous apprend qu'en 1921, elle est "adoptée par la Nation". Le foyer perçoit ainsi une aide de l'Etat, car le père est un blessé de guerre.

1926 MORELxLE ROY Langle

Comme l'indique le dénombrement de 1926, la famille s'est aggrandie et compte 6 enfants sous le même toit. La famille a dû s'installer quelque temps sur Vannes où nait Léonie.

Ernestine, dévouée à ses frères et soeurs, attendra l'âge de 28 ans pour se marier le 1er juin 1937 avec Patern MORICE [11/04/1909-19/03/1976].

De cette union naitront deux enfants, l'aîné, Jean Jacques [2/6/1943-27/9/1990] et Marthe [26/3/1938-20/10/2008]. 

Le 31 décembre 1950, la chapelle de Bellevue est inaugurée et fort naturellement, le recteur Poezivara confit les clefs à Ernestine MORICE dont la maison est sise en face le nouveau lieu de culte sinagot.

Femme de matelot, mère au foyer, Ernestine travaille  en saison dans une usine de sardine à Quiberon. A la retraite, lorque son fils s'installera pêcheur à Séné, elle ira vendre du poisson pour compléter ses modestes revenus. Sa petite fille se rappelle que son oncle la déposait sur une cale à l’Ile d’Arz ou sur une cale de Arradon. Elle vendait son poisson chargée sur une brouette...

En 1976, Ernestine perd son mari, Patern MORICE. Malgré une reversion de veuve, Errnestine doit se mettre à la pêche à pied pour compléter ses revenus. Elle part à marée basse sur l'estran de Langle et de Boëdic, son île préférée.

1989 10 Club vermeil Ernestine 2

Si en semaine elle porte un petit bonnet, pour aller au marché à  Vannes ou participer au club Vermeil, elle se couvre d'une belle coiffe vannetaise. Lors de la Fête de Port-Anna, elle s’endimanche et son sourire généreux retient l'attention des photographes.

1980 06 MORICE Ernestine

En 1980 FR3 fait un reportage sur les derniers marins de Séné à l’initiative du recteur Joseph LE ROCH. C’est la seulle femme admise dans le café de Bellevue. Cette première apparition télévisuelle va faire sa renommée.

Dans les année 80, Ernestine emmène ces petites filles sur Boëdic lors de pêches à pied mémorables. La scène interpelle le photographe @Plisson qui l'immortalise à la pêche, dans son potager et la met en scène sur la barque du bateau de son fils..

Ernestine Moricne Barque Plisson

FR3 Thalassa Ernestine

Au cours de cette décennie, le très regardé magazine de FR3,Thalassa, lui consacre un reportage. La légende s'installe et Ernestine se prêtera volontiers au jeu des média sans trop rien savoir à l'époque de son "droit à l'image"...

1987 TFI Pierre Bonte 2

En avril 1987, le journaliste Pierre BONTE lui consacre également un reportage dans son émission. Dans les années 80, à l'initiative de la Région Bretagne,Ernestine enregistrera également des chansons en français.  En 1987, Ernestine participe à l'inauguration du foyer-logement au bourg, comme d'autres femmes vetues de la traditionnelle coiffe vannetaise.

1987 mai inauguration foyer

Cette autre photographie la montre lors de la Fête de Port Anne en 1988.

1988 Ernestine Morice Fete Port Anna

En juin 1990, elle participe au fêtes du jumelage avec Donegal, comme en témoigne cette autre photographie extraite du bulletin municpal.

1990 juin Donegal

Ermestine MORICE Patern RICHARD

Ernestine MORICE en compagnie de Patern RICHARD

En septembre 1990, le décès accidentel de son fils Jean Jacques lors d’un retour de pêche, sera surmonté par l'arrivée dans la famille de son premier arrière petit-fils.

Après quelques mois d’hospitalisation, Ernestine décède le 24/10/1999 des suites de la maladie d’Alzheimer à l'hôpital de Saint-Avé.

Lors de ses obsèques, Jean Richard écrira ce petit poème en sa mémoire.

1991 Ernestine Obsèques

Rendue célèbre par le petit écran, elle a été photographiée de multiples fois lors d'apparitions publiques à Séné, Ernestine MORICE savait porter la coiffe vannetaise comme d'autres dames de Séné. Toutefois, son charisme, tel qu'il se ddégage des photos ou des films, et sa gentillesse ont contribué à sa célébrité locale. Elle est devenue une figure emblématique de la commune et mérite à ce titre le nom d'une rue de Séné et une fresque murale au bourg.

 

 

 

 

 

 

Wiki-sene a demandé aux 4 anciens maires de Séné de se présenter et de rédiger un petit résumé de l'histoire de leur mandat à Séné.

Les contenus ont été mis en forme, avec quelques sous-titres en gras, pour aérer le texte,, quelques insertions de photographie, mais le texte reste fidèle aux "copies remises" par nos anciens élus que je remercie de leur participation.

 

Daniel MALLET [1980-89]

Mallet Daniel maireUn breton du nord vers le sud…
Je suis Daniel MALLET, né le 10/01/1943 à la Fresnais (35), côte nord de Bretagne près de Cancale.
J’ai fait mes études aux beaux-arts de Rennes jusqu’en 1965. J’ai obtenu un diplôme national supérieur aux beaux-arts de Paris puis je suis devenu professeur en arts plastiques en lycée et collège. Premiers postes au lycée Malherbe de Caen puis Rennes, Alençon, Redon et enfin au collège Gilles Gahinet à Arradon.


En retraite depuis 2003, j’ai été marié en 1965, mon épouse était professeur d’espagnol et j’ai deux filles et cinq petits enfants. Mon épouse est décédée en 2003 son dernier poste étant au collège Cousteau de Séné auparavant au collège Jules Simon de Vannes.


Sinagot depuis 1970…

Nous avons acheté un terrain et construit Route de Bindre à Séné en 1970. Mes enfants allaient à l’école du Poulfanc.

Elu depuis 1977…

En 1977, j’étais président des parents d’élèves de cette école et M. Guyomar Albert, le maire de l’époque, m’a proposé de faire parti de sa liste pour les élections de 1977 à l’époque par liste ouverte, Séné étant une commune de moins de 3.500 habitants. J’ai été élu à la suite de quoi je fus élu 1er adjoint chargé du sport et des affaires scolaires durant trois années.

1980 Mallet maire

Sur la photo : le maire et ses 5 de ses adjoints à reconnaitre parmi :Bernard TOUCHARD, Alain LE DERF, Louis GUELZEC, Gilbert LE BOULICAUT, Claude CALATAYUD et BERTRAND.

Maire en 1980…
Après que Albert Guyomar démissionne pour raison de santé (il est décédé de la maladie d’Alzheimer), j’ai été élu maire en 1980.

Une succession d’équipements pour la commune …
Les chantiers furent la cale de Port Anna, la construction de la nouvelle école de Langle, la construction de nouveaux terrains de football à Le Derf, Langle et Cano ; la salle associative de Limur, le rond-point d’Intermarché et le début de la zone commerciale du Poulfanc, l’agrandissement de l’école du Poulfanc et le démarrage de la cantine scolaire et de l’école maternelle du bourg, la construction du tennis couvert au Derf ; la salle des fêtes du bourg, les prémices de la réserve de Falguérec avec la SEPNB et des sentiers côtiers en 1989.
Je suis de nouveau le 1er adjoint de Marcel Carteau et ces chantiers furent continués et terminés comme le tout à l’égout et les stations de relèvement, salles des associations, salle des jeunes et ancienne bibliothèque, poste et maisons HLM.

1998 01 Mallet medaille

Médaille d’Argent pour son engagement municipal…
Au total, j’ai fait 4 mandats pendant 12 ans maire et maire adjoint et 12 ans comme simple conseillé, décoré de la médaille d’argent pour 24 années au service de la commune de 1977 à 1996.


Un artiste peintre sinagot…
Depuis je fais toujours parti de « Arts Sinagots » que j’ai mis en place en 1989 (dans le cadre du bicentenaire de la Révolution) et poursuis mon œuvre de peintre.

 les asturies et la galice inspirent daniel mallet

Francis POULIGO maire de Séné de 1983 à 1989.

19836 Maire PouligoPARCOURS DE VIE :

Francis, André, Marie POULIGO, né le 13 janvier 1942 à Plérin - Côtes-du-Nord

LA FAMILLE :

Le père : crée, en 1945 à la fin de la guerre, une petite entreprise de transport et de ventes de sables et matériaux de construction, de bois de chauffage… Cette petite entreprise d’une dizaine de salariés dans les années1970, se tournera vers les travaux publics et privés… Elle sera reprise par les 3 frères à la retraite du père : Guy, Claude, Francis.
La mère : tient un café qui est aussi l’annexe de l’entreprise familiale.
De 1946 à 1961 : écoles maternelle, primaire puis lycée classique jusqu’en 4e, puis études professionnelles de comptabilité.
De 1961 à 1963 : service militaire dans la Marine à Cherbourg. Quartier-Maître Fourrier
1962 : Mariage – 4 enfants – 10 petits-enfants
1971 – Construction d’une maison à Séné

PARCOURS PROFESSIONNEL
1963 -1964 : Cabinet d’expertise comptable à St-Malo,
1964 : chef comptable entreprise de bâtiments, à Rennes, importante  et en difficulté, cliente du cabinet d’expertise. Liquidation.
1965 à 1981 : Groupe Agro-alimentaire GUYOMAR’H. Chef comptable puis Directeur Administratif de la Société BETINA à St-Nolff, Centre de Sélection et de production de la Dinde, 150 salariés, 4 filiales dont 1 italienne. Leader dans ce marché. Responsabilité de l’ensemble des services comptable, Administratif, Informatique, Personnel, Fiscalité, Juridique du Siège et des filiales.
1981 à 1990 – Directeur Administratif de la Société GALINA (Groupe GUYOMARC’H introduit au second marché) – Abattoir de poulets – à Vannes – 600/700 salariés – 2 filiales – mêmes fonctions que chez BETINA.
1990 à 1993 – Directeur Financier Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan au Port de Pêche de Lorient (jusqu’au transfert du Port à la Compagnie d’Exploitation des Ports – Filliale de la Compagnie des Eaux) et Directeur de la Caisse des Dockers Ports de Commerce et de Pêche.

1993 à 1996 – Contrôleur de gestion auprès des services (Antennes locales de la CCIM, Ecoles de formation, Port de Commerce, aéroport de Lorient, Chorus) de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan .

1997 – Directeur du Parc des Expositions CHORUS à Vannes : Organisations de Salons, d’expositions de manifestations, de spectacles…
1998 – Départ en pré-retraite après la reprise du CHORUS par la Ville de Vannes.

EN MARGE DE MES ACTIVITES PROFESSIONNELLES ET ASSOCIATIVES
J’ai occupé des fonctions d’administrateur,
D’une Caisse de Retraites,
D’un Comité Interprofessionnel du Logement
D’une Banque Mutualiste

PARCOURS ASSOCIATIF
Successivement Président, Vice-Président, Trésorier ou membre de diverses associations : écoles, Société des Courses, Foire Expositions de Vannes, AVLEJ, Croix-Rouge, club de sports, Défense de campeurs-caravaniers, Société St-Vincent-de-Paul…
Avec une mention particulière pour « LA YOLE DU MORBIHAN » dont je suis un des membres fondateurs. (de 1988 à 2007).

PARCOURS D’ELU ET DE MAIRE

1977 à 1983 – Conseiller Municipal d’opposition sous le Mandat d’Albert GUYOMARD, puis de Daniel MALLET en 1980 après la démission de Mr GUYOMARD. Mandat cool, sympa, pas ou peu politique.
1983 à 1989 – Maire
1989 à 1992 – Conseiller Municipal d’opposition. Pas cool, très politisé. Démission pour des raisons professionnelles –travail prenant à Lorient, et aussi manque de motivation et d’intérêt.
2001 à 2008 - Adjoint au Maire Patrick SALIC. En charge de : finances, personnel, communication, eau et assainissement.

1988 Maire PouligoLES ADJOINTS 1983 à 1989
Emilien NOBLANC : travaux. Agriculture. Eau. Assainissement
Geneviève RIGUIDEL : Urbanisme
Laurent DRILHON : Affaires scolaires
Michel DUPUIS : Sports et Associations
Emile LE HUITOUZE : Affaires Sociales
Bernard LESCOUBLET : Affaires économiques
Gérard ALLANIOUX - Affaires Maritimes

REALISATIONS PENDANT LE MANDAT 1983 – 1989

Affaires Maritimes

1985 - Capitainerie de Port Anna
1988 – CM du 23/9/1988 - Décision de construire un Sinago « Jean et Jeanne ». Création d’une Association qui doit porter le projet « Un Sinago pour Séné ». Ce bateau sera mis à l’eau en 1989 (ou 1990 ?) Lire article dédié.

Affaires scolaires

1983 – Organisation du Restaurant Municipal qui est ouvert en septembre (accueil des enfants du Public et du Privé)
1987-1988 – Collège Cousteau
1987–1988 – Complexe sportif Cousteau
1987 – 1988 – Route d’accès au Collège

Sports et Associations
1984-1985 – Création d’une base nautique à Moustérian
1985-1986 – 1ère Salle de sport au stade Le Derff
1986 – 1er terrain de tennis au stade Le Derff
1986 – Salle multifonction de Limur
1988 – Tribunes du terrain de Foot-ball Le Derff

Environnement et voiries
Jonction entre la zone du Poulfanc Séné et la zone du Prat Vannes
1984 – Négociation de gestion du réseau eaux potables avec la Compagnie Générale des Eaux. Les principes retenus restent valables encore aujourd’hui.
Achat et aménagement des terrains pour liaison du bourg et le Centre commercial des Lilas.
Environ 5 kms d’aménagement de chemins littoraux

Affaires sociales
1987-1988 - Construction d’un Foyer-Logement pour personnes agées
En cours de mandat, construction de plusieurs lotissements HLM

Urbanisme
1986-1987 Construction des ateliers Municipaux
1987 – Construction du presbytère. Démolition de l’ancien presbytère en gardant sa porte entrée, visible aujourd’hui.
1986 – Gros travaux sur la toiture de l’église.

Affaires économiques et tourisme
1985 -1986 -Centre Commercial des Lilas. Négociations et ventes des terrains ZAC
1986 – Négociation avec la cimenterie implantée au Poulfanc. Développement de la zone commerciale du Poulfanc
1987 – le SIVOM du Pays de Vannes attribue à Séné la construction d’une Auberge de Jeunesse. Achat des terrains route de Moustérian. Construction en 1992. (CM du 20/11/1987)

Affaires politiques
1984 – Jumelage avec la commune de Geispolsheim (Alsace)
1984 – Création d’un SIVOM (Syndicat à Vocation Multiple) du Pays de Vannes, avec les communes 1ère couronne de Vannes – Mutualisation des services suivants : Services de secours. Transports urbains. Tourisme. Ecole de Musique. Activités Economiques

 

MARCEL CARTEAU, maire de Séné de 1989 à 2001

Carteau Marcel MAIRE

Un Vendéen qui deviendra sinagot en 1968...

Né le 16 janvier 1934 à St Pierre du Chemin (Vendée), de parents agriculteurs. 30 mois de service militaire en Allemagne et en Algérie.
Se marie dans la même commune le 6 octobre 1959.

Technicien agricole sur le canton de la Gacilly et Guer, puis formateur au centre de formation en Elevage de Kérel en Crédin, puis Technicien Départemental en élevage bovins à la Chambre d’Agriculture du Morbihan. C’est à cette occasion qu’il vient habiter à Séné en 1968.

A Séné il participe à différentes associations au niveau de l’école et au démarrage de l’association familiale. Puis devient conseiller municipal en 1981 et Maire de 1989 à 2001, 2 mandats consécutifs.

 

1989 Carteau Election

Election de 1989

Carteau 1995 réélection

Election de 1995.

Les principales réalisations :
En voirie : Création de l’avenue Mitterrand qui devait se prolonger jusqu’à St Léonard mais à été refusé par le tribunal en raison de la loi littoral.
Déplacement de la route qui traversait le champ de course à l’extérieur.
Création de la voie de sortie du bas de Cadouarne pour des questions de sécurité suite à un feu de maison que les pompiers n’ont pu accéder à temps. Création de la déviation du bourg avenue Donégal et aménagement de la route du gouavert

Urbanisme : construction des HLM : à Langle et agrandissement de l’école. Création d’HLM à côté du Collège Cousteau Réaménagement du centre Bourg avec agrandissement de la Mairie, déplacement et construction de la poste et des HLM, bureau du crédit agricole et commerces, Maisons des associations, Bibliothèque municipale en face du café. Achat et aménagement du parc de Cantizac jusqu’au pont lisse. Création dev la ZAC de Kerfontaine pour des logements HLM et des propriétaires privés.

Environnement :Aménagement des chemins piétons en bordure de côte sur la majeure partie de la commune
Création de la Réserve naturelle d’Etat des Marais de Séné, lancée en 1990 et crée officiellement en 1996 avec une gestion tripartite originale associant la commune la SPNB devenue Bretagne vivante et l’amicale de chasse de Séné. Transformation d’une Porcherie pour truies (1 sur 6) en centre d’accueil et bureaux.
Création de l’auberge de jeunesse de Séné par l’agglomération.
Création de la Base Nautique de la pointe de Bil par l’agglomération.

Inauguration du nouveau Collège Cousteau de Séné réalisé par le département avec la contribution de la municipalité précédente de Francis Pouligo. C’est Michel Rocard 1er Ministre ayant un logement à Montsarrac qui a bien voulu l’inaugurer en Présence de Raymond Marcellin Président du Conseil Général et en Présence de Pierre Joxe Ministre de l’intérieur.

Carteau Rocard College

Agriculture : Aménagement foncier de toute la commune pour permettre l’installation de maraichers et autres agriculteurs sur la commune. Les parcelles étaient souvent trop petites et difficiles à entretenir, certaines devenaient des friches.
Création des chemins entre quartiers : A cette occasion la commune a acheté les chemins pour desservir les parcelles mais en modifiant les tracés pour permettre à la fois l’accès aux parcelles et le déplacement en vélo ou à pied d’un quartier à l’autre.

-Mise en place de la gestion des mouillages par la commune

Avec la participation d’associations, jumelage avec une ville de Roumanie (Floresti), puis deux d’Irlande : Donégal-Ballischanon.

Patrick SALIC, maire de Séné de 2001 à 2007

SALIC Patrick maire SénéUn enfant de la Nation.

Né le 31 octobre 1954 à Vannes. Je perds mon père militaire alors que je n'ai que 10 ans. Ma soeur et moi sommes pupilles de la Nation au décès de notre père en 1964.

Notre mère n'a alors que 28 ans. Employée de la mairie de Vannes en temps qu'ATSEM, elle élève ses deux enfants, moi et ma soeur. Elle sera représentante syndicale CTFT à la mairie de Vannes. Nous habitons en lisière de Séné, rue de la Lande pendant toute mon enfance.

Jeune enfant, j'ai été scolarisé en primaire à l'école Saint Joseph de Vannes puis en secondaire au collège Jules Simon à Vannes. Je rejoins ensuite le Centre d'Instruction Naval au lycée naval de Brest puis j'incorpore le Prytanée militaire de la Flèche, l'un des 6 lycées militaires en France.

Bachelier, j'entame des études de médecine dentaire à Rennes. Fidèle à mes origines vannetaise, je m'installe en tant que chirurgien dentiste à Theix en 1981.

Un engagement en politique lié à ses proches.

J'épouse ma femme pharmacienne de profession en 1984. Nous aurons deux enfants. Mon beau-père est adjoint à la mairie d'Auray avec le maire de l'époque M. Naël. Ma mère a été sur la liste de Pierre PAVEC, maire de Vannes.

J'adhère au RPR en 1981 et notre famille s'installe à Montsarrac eà Séné en 1988. Je suis conseiller municipal de Séné en 1998. Je suis élu maire de Séné en 2001 après avoir battu M. Carteau au 1er tour et éliminié Mme Marie Chevalier au second tour, car la tête de liste avait changé entre les deux tours. Pendant mon mandat de 2001 à 2008 je suis également vice-président de l'Agglomération et vice-président de la commission économique. 

2001 SALIC liste eléection

2001 Salic Carteau

Les principales réalisations durant son mandat :

Voirie : Création de la route du Goah Vert; Réfection de la route de la Pointe du Bil à Moustérian. Divers travaux de voirie et des réseaux d'adduction et d'assinissement. Rénovation de la cale de La Garenne.

Salic 2005 07 Paludier

Urbanisme : Lotissement de Kerfontaine, lotissement La Croix du Sud, Lotissement Vent du Golfe, lotissement de Kercourses. Résidence Les Paludiers. Retructuration du centre commercial au Poulfanc.

Culture : réalisation du Théâtre de Verdure

Equipements : réfection des ateliers municipaux. Création de la salle Salicorne à Langle. Rénovation du Centre Nature de la Réserve de Falguérec. Agrandissement de la salle de Limur. Pole tertiaire route de Nantes.

Salic 2006 07 pole tertiaire

Sport : Estension du gymnase au collège Cousteau. . Club house salle du Derf. Extension mur escalade à Cousteau. Terrain de football de l'hippodrome. Salle de dojo au Derf.

2002 Salic pole enfance

Enfance-Education : Création du Pole Enfance rue des Ecoles : multi-accueil, relai assistantes maternelles et Centre de Loisirs.

200707241297419 1

Inauguration du Pôle Jeunesse

Salic pole enfance

 


 1913 CAPPE velo eglise

Parmi les cartes postales anciennes de Séné qu'Emile MORIN a réuni dans son livre intitulé" Le Pays de Séné", une, singulière, nous montre une vue sur l'église Saint Patern avec au premier plan, un cycliste., qui par sa présence donne un aspect pittoresque au cliché. 

Emile MORIN nous raconte que ce cycliste,photographié dans cette rue de Séné, qui deviendra la rue des écoles, n'était autre que l'ancien instituteur de Séné, Aimé CAPPE [8/9/1878-4/7/1946].

"Ses anciens élèves se souviennent qu'ils devaient l'aider à monter sur le vélo qui n'avait pas de frein. Avec la rue en pente, il se retrouvait souvent au lieu-dit "Le Purgatoire" où les enfants devaient aller le chercher pour le remonter jusqu'à l'école."

1913 Cappé velo David

Le photographe David qui pris le cliché vers 1913, immortalisa ainsi Aimé CAPPE, instituteur qui se réclama jusqu'à ses derniers jours de l"école libre". Né à Carnac, d'un père menuisier et d'une mère ménagère, Aimé CAPPE, était un fervant militant de "l'école libre" comme nous l'indique cette coupure de presse datée de 1910.

1910 CAPPE hennebont ecole

1920 CAPPE matricule

Sa fiche de matricule nous indique que son père étant décédé et qu'en tant que fils aîné, il est dispensé de conscription. Le jeune "instituteur congréganiste" comme le nomme le fonctionnaire laîc vers 1920, lors de la rédaction de la fiche de matricule, travaille sans doute pour subvenir au besoin de sa mère et de ses frères et soeurs. Cependant, il passe 9 mois au sein du Régiment des Chasseurs à pied entre nov-1899 et sept-1900.

1914 CAPPE guerre

En 1914, il est mobilisé, d'abord dans le 47° régiment d'Infanterie Coloniale puis dans le 9° Escadron du train. Il sera nommé caporal en 1917.

1923 CAPPE poste instituteur

L'administrration des Armées est organisée et oblige régulièrement ses hommes à déclarer leur situation professionnelle. Cette même fiche de matricule nous renseigne sur les différents postes d'instituteur d'Aimé CAPPE avant son affectation à Séné.

Au dénombrement de 1911, son nom n'apparait pas dans les registres de Séné. Sa fiche de matricule indique une arrivée à Séné  en juillet 1912. Au dénombrement de 1921, celui qui suit la guerre, Aimé CAPPE fait partie de "équipe pédagogique" de l'enseignement privé de Séné aux côtés du recteur de l'époque, Pierre OLLIER, et d'un autre instituteur, Célestin LE BIHAN.

1921 Instituteurs prive

La guerre aura emporté 91 Sinagots "Morts pour la France" et laissé à Séné un grand nombre d'Anciens Combattants. Aimé CAPPE rejoint l'Union Nationales des Combattants, U.N.C., comme en témoigne ces articles de presse. dont il sera un membre très impliqué et une plume appréciée.

1922 Cappé UNC extrait

1925 Cappé Union des Combattants

1925b Cappé UNC Séné

Au dénombrement de 1926, Aimé CAPPE est "institueur privé" aux côtés de Marie Rosalie LANGLOIS et de Paul André HARDY. En 1931, CAPPE est recensé comme "instituteur libre" aux côtés de Yves Pacifique LAVAIRIJE.

1935 Cappe Instit Garçon

Le 11 novembre 1937, Aimé CAPPE organise la cérémonie du 11 novembre qui se finit par un repas chez Mlle Robino.

1937 CAPPE 11 nov ceremonie

Toujours membre actif de U.N.C. il parvient à réunir cette association sur Séné à plusieurs reprises et il organise la cérémonie de commémoration des 20 ans de l'Armistice, le dimanche 27 novembre 1938..

1937 Cappé UNC extrait

1938 Cappé Union des Combattants Armistice

Aimé CAPPE, l'instituteur dans l'enseignement privé catholique, immortalisé sur sa bicyclette, personnage de "carte postale" décède en 1946. Il sera inhumé dans la tombe du recteur Georges Le Buon, toujours visible dans la partie ancienne de notre cimetière. On ne sera pas étonné de l'épitaphe qu'il choisit.

Aimé Cappé tombe

 

 

 

Alberto LEQUITTE [2003-2013]

Alberto SENERecteur de la paroisse de Séné pendant onze ans, Albert Le Quitte, que tout le monde appelle Alberto en raison de son passé au Mexique et au Honduras a quitté la paroisse de Séné en 2013 pour des aventures franco-mexicaines. Il répondait à quelques questions d’un journaliste du Télégramme avant son départ : 

2003 01 Alberto
Que retenez-vous de ces onze années à Séné ? 
Beaucoup de souvenirs. En onze ans, j'ai appris à connaître Séné et ses habitants. La présence des gens montre que je ne suis pas passé inaperçu (sourire). Je suis émerveillé et reconnaissant de ce qu'ils ont manifesté. Je retiens aussi la rénovation de l'église que j'avais suivie. Mais ce qui compte, c'est ce que l'on a laissé chez les gens. 

Pour quelle raison comptez-vous retourner au Mexique, début octobre ? 
J'ai passé 27 ans de ma vie en Amérique latine, dix ans au Honduras et dix-sept ans au Mexique. Le Pape François a dit quelque chose, et je suis d'accord avec lui : un prêtre doit être capable de s'ouvrir au monde. Il ne doit pas rester dans sa sacristie, mais au contraire aller aux périphéries. Je serai à mi-temps entre le diocèse de Vannes et celui de Mexico. Il passera alternativement trois mois à Plaudren, puis trois mois en Amérique centrale.  Il faut se faire plaisir. 

À quel moment avez-vous voulu repartir vous installer au Mexique ? 
C'est très récent. Ça s'est passé rapidement car j'ai tout de suite eu le feu vert du diocèse. Tous les ans, on est amené à dire si on veut changer ou non. Moi, je voulais retourner là-bas. Je pense que onze ans, c'est suffisant. 

Qu'allez-vous faire là-bas ? 
L'idée est de se mettre au service d'une église qui existe déjà et de se mettre dans le moule rapidement. Je suis resté attaché au Mexique.

 

Le 21 juin 2006, lae calvaire de Sainte-Anne est sollennellement restauré rue des Ecoles.

2006 6 21 Calvaire Ste Anne

 

Michel GICQUELLO [2013-2016]

GICQUELLO SENE

Succédant au père Alberto, nommé au Mexique, le père Michel Gicquello  a pris possession de sa nouvelle paroisse en septembre 2013.

Après un bref séjour comme enseignant en Afrique, le nouveau curé de Séné, avait été ordonné prêtre en 1974 en l'église de Guéhenno, dont il était originaire. Ce fils d'agriculteurs aura exercé dans de nombreuses paroisses du Morbihan (Josselin, Auray, Saint-Christophe à Lorient ; Saint-Vincent-Ferrier à Vannes, ainsi que dans la Presqu'île de Rhuys.) Il n'aura laissé que de bons souvenirs à Arzon où il officia pendant neuf ans, son plus récent ministère.

L'abbé Michel Gicquello, a été nommé en 2016 aumônier de la maison de retraite des frères des écoles chrétiennes à Kerozer (Saint-Avé).

 

Bernard PLISSON [juillet-2016 à 2020]

Sources: article Le Télégramme 9/1998 et Ouest france 9/2016.

Originaire de Locminé, Bernard PLISSON a fait son petit séminaire à Sainte-Anne-d'Auray, puis son grand séminaire à Vannes et à Rennes. Il a été ordonné prêtre en 1974. Il a alors été nommé vicaire à Ploermel pendant six ans où il s'occupe de jeunes.

En 1980, il a quitté la France pour s'installer en Afrique dans un diocèse au Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo), où il était responsable d'un foyer pendant neuf ans, sa mission y a été de préparer les jeunes séminaristes à leur future fonction de prêtre. Il y restera neuf ans, à l'est du pays, au bord du lac Tanguanyica. « J'étais chargé d'un foyer-séminaire accueillant des jeunes de 15 à 20 ans en classes secondaires. Une trentaine d'entre eux sont actuellement prêtres », confie-t-il.

En 1989, le père Plisson rentre en France pour devenir vicaire à Saint-Gwen, à Vannes. Trois ans plus tard, il est à la fois curé de Pluvigner, de Bieuzy-Lanvaux et Camors. L'évêque de Vannes lui a ensuite proposé d'être curé d'Arradon et recteur de Ploeren.

PLISSON SENE

En octobre 2013, Bernard PLISSON effectue une mission pastorale au Maroc où il a travailla à l'archidiocèse de la cathédrale de Rabat pendant trois ans. Ce n'était pas une première pour le père Plisson qui avait été volontaire en Algérie pour enseigner le français pendant ses études au séminaire, un an en banlieue d'Alger et un an en Haute-Kabylie.

« Au début de mes études au Grand séminaire, entre 1968 et 1970, je suis parti deux ans en Algérie dans le cadre du service militaire, mais au titre de la coopération, explique le prêtre. J'ai exercé un an dans la banlieue d'Alger et l'année suivante en Grande Kabilie. »

A son retouir en France et en Bretagne, en juillet 2016, l'évêque de Vannes le nomme recteur de Séné. Il s'installera dans la paroisse officiellement le 11 septembre.

Tombé malade en 2019, il doit s'absenter de la paroisse. Le père Patrice MARIVIN de la cathédrale de Vannes administre la paroisse de Séné.

jean paul sossah

L’Abbé Jean-Paul SOSSAH assure le service liturgique en septembre 2021 et jusqu'à la nomination de Georges Henri PERES.

Georges Henri PERES, depuis septembre 2022

PERES recteur

Georges-Henri PERES, né en 1977, est originaire de Cossé-le-Vivien en Mayenne. 

« Je suis cinquième d'une famille de six enfants. Je suis tombé dans la marmite quand j'étais petit. Ma famille est catholique pratiquante. » Certains de ses oncles sont mêmes prêtres. « Ça facilite beaucoup les choses. »

Vers 13, 14 ans, son désir de devenir prêtre est là. « J'ai pris mon temps pour réfléchir. À 22 ans, je suis arrivé à une croisée des chemins. Je terminais ma maîtrise d'Histoire. »

Finalement, l'envie de travailler prend le pas. Georges-Henri Pérès passe alors son Capes. « Dans la foulée, j'ai trouvé un poste d'enseignant en banlieue parisienne. J'ai beaucoup aimé ce travail mais le désir de devenir prêtre est devenu plus fort, plus irrésistible. » Il sera professeur durant quatre ans.

Mais l'appel de Dieu est le plus fort. «Cela faisait vingt ans que je souhaitais devenir prêtre. Les quatre années qui ont suivi, je les ai passées au monastère de La Cotellerie de l'ordre de Saint-Augustin, en Mayenne, où j'ai appris à prier. Je suis parti en me disant que la présence dans une paroisse correspondait plus à mon tempérament».

En 2008, Georges-Henri Pérès a intégré le séminaire de Rennes et a repris en parallèle ses études d'histoire en master 2 avec une spécialité qui n'a pas dû laisser Mgr Centène indifférent: l'histoire du diocèse de Vannes.

Historien, il a le souci de faire partager sa foi grâce à des conférences, des émissions de radio consacrées aux Evangiles, à la Bible et à l'histoire du Chritianisme.

Quelques enregistrements du père Georges Henri PERES:

 Le Cantique des Cantiques -  Eucharistie à l'école de Marie, 20 Mai 2015; Hentoù Breizh, chemins de Bretagne, ou les origines de la foi en Bretagne, avec RCF Sud Bretagne; Femmes de la Bible;  La Passion de Jésus Christ selon Saint-Jean ; 

Il est ordonné diacre le 17/09/2011 à l'âge de 34 ans. Il est nommé en juillet 2012, nouveau prêtre, vicaire au service des paroisses de Sainte-Anne-d'Auray et de Brec'h, et chapelain à la basilique de Sainte-Anne-d'Auray. Il est nommé à la paroisse de Séné en juillet 2022 et tient sa première messe le 11 septembre 2022.

 220919 sene recteur

Texte repris du bulletin de la Société Polymathqiue du Morbihan.

Liste des recteurs de Séné de 1400 à 1789.

1680 1700 Séné Bord de cote

1401 Jean DERIAN, chanoine et recteur de Séné (Source JM Le Mené)

1431-1432. Bertrand d'Auray.

1461 Pierre de Bodéan, de la famille et du manoir de ce nom en Saint-Jacut, fut présenté à ce rectorat par le duc de Bretagne, on ne sait à quel titre. Il dut résigner vers 1474, date d'une vacance de la paroisse de Séné ; mais il ne mourut qu'en 1498, ayant été recteur aussi de Caden, de Malestroit et Missiriac, qu'il avait résignées peu avant son décès.

1500 R. Jean Bodremont, dont on ne connaît que le nom et la date de sa résignation.

1500 Jean Le Guénédal , simple clerc tonsuré du diocèse.

1507-1533. R. Jean du Magouéro, recteur de plusieurs autres paroisses, avait résigné en 1533, mais avec réserve des gros fruits jusqu'à son décès arrivé vers le 25 août de l'année suivante.

1533 Jacques de Keralbault, simultanément recteur de Guéhenno et qui résigna lui-même à une date inconnue.

1553-1560. Guillaume de Kaerjocze, mort en mai 1560.

1560-1565. Jean de Kaerjosse, évidemment de la famille du précédent. Il mourut le 21 septembre 1565.

1565 Guillaume de Bogar, chanoine de Vannes, résigna peu de temps après la date de ses provisions

1568 Robert Gousserif, d'Arradon, donne procuration, le 11 février 1568, pour résigner entre les mains de i'évèque, et devient plus tard recteur de Berric. Il fit de longs efforts pour récupérer son rectorat de Séné.

1568 R. Jean Keralbault, clerc du diocèse, pourvu par l'Ordinaire, le 12 février 1568, prit possession le 14, et résigna le surlendemain, pour permuter avec le suivant contre son canonicat.

1568 R. Jacques de Keralbault, chanoine de Vannes, pourvu par I'évèque, le 16 février 1568, résigiia le 29 du même mois, purament et simi^ementy entre les mains de son coliateur.

1568-1569, R. Christophe Le Scourchic, prêtre du diocèse, pourvu par  l’évêque, le 29 février 1568, prit possession le l«r mars. Moins d'un an après, il donna procuration, le 23 février 1569 , pour résigner entre les mains de l’Ordinaire.

1560-1578. Guenhaél Le Calvé, diacre de Pluvigner, pourvu par l’évêque, le 3 décembre 1569, prit possession le 4.  Il ne reçut la prêtrise que le 18 février de l’année suivante.

1578 Regnault ou René Nouvel, chanoine de Vannes, mort en octobre 1578.

1578-1591. Olivier Ganault, ancien secrétaire de l’évêché et recteur de Baden, débouta ses compétiteurs Alain Guéhauff et  Robert Gousserff qui s'obstinait toujours dans ses prétentions.

1591-1616. f Gilles Boschier, dit Capitaine, et prêtre du diocèse de Saint-Malo, mourut en janvier 1616.

1616-1661, f Nicolas Le Ray, de Saint-Nolfï, pourvu par le Pape, le 18 mars 1016, prit possession le 15 mai. H mourut au presbytère vers le 26 mai 1661.

1669-1694. f Yves Kergadic dut mourir en novembre 1694. C'était un prédicateur distingué, à en juger par les éloges donnés à une station de carême prêchée par lui à Sarzeau en 1685.

1695-1700. R. Denis Le Sabazec, né et baptisé le 8/09/1664 à Corlay, prêtre du diocèse de Comouaille, pourvu par le Pape, le 26 février 1695, ne prit possession que le 26 juin. Malade, il résigna,. en janvier 1700, entre les mains de l'Ordinaire , et mourut vers 1705.

1700-1705. f Grégoire Le Toulec, prêtre à Quibéron, pourvu par l'évêque, le 16 janvier 1700, prit possession le même jour. Il mourut sur la fin du mois de mars 1705,

1705-1720. f Etienne Foyneau, d'Angers, sous-chantre de la cathédrale de Vannes et recteur du Mené, pourvu par l'Ordinaire, le 9 juillet 1705, prit possession le 12. Malade, il donna procuration, le 30 juin 1720, pour résigner entre les mains de l"évêque , et mourut en septembre suivant.

Avant de devenir recteur de Séné, fonction qu'il occupe dès le 21 janvier 1706, le personnage s'est montré quelque peu indiscipliné. Le premier juillet 1701, il est ainsi condamné à passer trois mois au séminaire de Saint-Méen, pour un scandale causé à la paroisse de Saint-Salomon à Vannes "et qui s'est répandu par toute la ville au sujet d'une personne mal notée" (sic).
Plus tard le 2 janvier 1705, on lui demande de ne pas se mettre à genoux au pupitre à côté de l'officiant sur le marchepied, ce qu'il affecte de faire depuis quelque temps. Cité par Olivier Charles dans son livre Jean Richin et consorts archiprêtres infâmes (édité en décembre 2022) Chanoines, cultes et discipline du choeur dans la cathédrale de Vannes au début du XVIIIe siècle 

1721-1749.  Pierre Le Nevé , né à Treffléan le 24 jdovembre 1673 et ordonné prêtre à Saint-Brieuc en tseptembre 1699, passa les premières années de son ministère dans sa paroisse natale. Il était curé de Saint-Patern, lorsque la paroisse de Séné lui fut conférée par l'évêque, le 12 mars 1721 ; il prit possession le 3 avril. Décédé dans son presbytère, à l'âge de 77 ans, le 23 novembre 1749, il fut inhumé le 25 dans le cimetière, où sa tombe se voyait encore naguère, avec une inscription édifiante (1). L'ancienne sacristie de Séné, qui possédait plusieurs de ses reliques, renfermait aussi son portrait dessiné par Lhermitais, notre pëintre breton. Sa vie a été publiée et Tresvaux l'a reproduite dans son édition des Vies des Saints de Bretagne.

Lire aussi article sur Pierre LE NEVE

1750-1789. f Guillaume Jallay, de Saint-Palern , heureux au Concours du 10 février 1750, fut pourvu de Séné par le Pape le 23 mars, et en prit possession le 11 mai. Décédé au . presbytère, à l'âge de 73 ans, le 14 décembre 1789, il fut inhumé, le 15, dans le cimetière , auprès de son prédécesseur. Jusqu'à la reconstruction de l'église, on y voyait encore sa tombe.

1789-1802. Pierre Coléno, de Billiers et curé de Plescop, pourvu par l'évêque, le 17 décembre 1789, prit possession le 18. Sans que nous sachions ce qu'il devint pendant les mauvais jours, il disparut en septembre 1792. Maintenu à la tête de sa paroisse après le Concordat, il prêta serment entre les mains du préfet , le 15 octobre 1802.

Lire Recteurs de Séné depuis la Révolution

1 La ville de Vannes au milieu du 18e siecle

 

 

Article repris du livre de Camille Rollando, "Séné d'Hier et d'Aujourd'hu"i, lui-même issu d'un article publié dans la revue de la Société Polymathique du Morbihan. L'article est ici enrichi de documents et de photos.

Quand le 14 juillet 1789, la Bastille est prise par les insurgés, depuis près de 40 ans, Guillaume JALLAY est recteur de Séné où il a succédé à Pierre LE NEVE (lire article).  Il n'aura pas à subir les affres de la Révolution et de la Terreur. (Lire article sur BENOIT et LETOULLEC).

Guillaume JALLAY   Xx/xx1716-1750-1789-14/12/1789

De saint Patern, heureux au concours du 10 février 1750, fut pourvu par le pape le 23 mars et prit possession de sa cure le 11 mai. Décédé au presbytère, à l’âge de 73 ans, le 14 décembre 1789, il fut inhumé le 15 dans le cimetière, auprès de son prédécesseur. Jusqu’à la reconstruction de l’église, on voyait encore sa tombe. L'acte du décès porte la mention "venerable et discret".

1789 JALLAYS mort

Pierre COLENO 16/5/1756- 1789-1822-15/2/1822
Né à Billiers sans que son extrait de baptême n'indique les profession des parents. Il est curé de Plescop. Pourvu par l’évêque le 17 décembre 1789, il en prit possession le 18, sans que nous sachions ce qu’il devint pendant les mauvais jours, il disparut en septembre 1792. Maintenu à la tête de sa paroisse après le concordat, il prêta serment entre les mains du préfet le 15 octobre 1802. Il mourut en 1822 à l’âge de 66 ans à Séné.

1822 COLENO décès 2

Sous son magistère à Séné plusieurs vicaires furent en poste : Le Bail, Laudrin, Martin, Jégat, Daniel, Le Clainche, Le Colleter (source Rolando).

Selon cet article de presse, le recteur COLENO est à l'origine de la première école à Séné, école de filles tenue par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, ouverte en 1817.(Lire article sur l'histoire des écoles à Séné).

1817 SENE 1ère ECOLE

Jean Louis TOUMELIN 31/5/1787-1822-1868-12/12/1868
Né à Carnac en 1787, d'un père matelot, mourut à Séné dans sa 82° année. Après avoir navigué pendant un certain temps, il entra au grand séminaire de Vannes et fut nommé prêtre le 24 septembre 1814. D’abord vicaire de Locmariaquer, en charge du secteur de Saint-Philibert. Le 18 février 1822, Mgr de Bruc, évêque de Vannes (1817-1826), lui confia le rectorat de Séné, où il demeura jusqu’à sa mort, 47 ans plus tard, en 1868. Il fut très regretté par ses paroissiens.

Ces deux articles de presse d'époque montre que le père TOUMELIN oeuvra pour sa commune tout au long de son long magistère. On comprend qu'il établit sur Séné une religieuse en charge des soins infirmiers auprès des Sinagots. Il a fondé l'école catholique du bourg (qui deviendra par la suite l'école Sainte-Anne) et deux ans avant sa mort, en 1866, il ouvrit une autre école à Montsarrac, alors le village de Séné le plus peuplé.

En 1836, un de ses vicaires, Joachim GUILLOME, établi à Séné publie une grammaire bilingue français-breton (lire article dédié).

Au dénombrement de 1841, l'effectif éclésiastique à Séné comporte le "desservant", le père Toumelin, aidé par un vicaire, Julien Tabary. Trois servantes du recteur sont aux soins des deux prêtres qui ainsi peuvent demeurer dans leur chaire jusqu'à leurs vieux jours. Notons la présence au presbytère d'un "patourès", sans doute un enfant de l'assistance.

1841 Recteur Toumelin

Son acte de décès montre également que le recteur de Séné était aidé dans sa fonction par des vicaires, Julien CADORET et Jean Mathurin LE MOING, contre-signe l'acte de décès. Les actes paroissiaux indiquent le noms de plusieurs vicaires qui se succédèrent à Séné sous le magistère de TOUMELIN : Guyonvarch, Couédel, Dagorne, Erdeven, Le Lohé, Guillaume.

1868 TOUMELIN obseques

1868 TOUMELIN nécrologie

François JOURDAN 13/8/1821-1868-1876-xx/xx/xx
Né en 1821 à Quiberon, son père est capitaine de chasse-marée. Il est ordonné en 1848, recteur de Noyalo en 1867, fut nommé à Séné le 31 décembre 1868 qu'il quitta en 1876 comme nous lindique ces deux coupures de presse.

1868 JOURDAN nomination Séné

1877 JOURDAN nomination Ste6helène

Rollando a pointé les vicaires suivants en poste à Séné pendant le magistère de JOURDAN : Guyonvarch, Delaquèze, Seveno, L'Hermitte. 

Georges LE BUON 13/1/1831-1877-1901-22/11/1901

Né à Brandérion en 1831, son père est cultivateur, ordonné en 1855, recteur de Plumélin en 1872 puis de Séné le 1er janvier 1877. Décédé en 1901 à Séné. Enterré au cimetière communal avec sa soeur qui fut durant sa vie d'écclésiastique, sa servante.

Au dénombrement de 1886, l'effectif du presbytère se compose du curé, aidé d'un prêtre pensionnaire. La soeur de Georges LE BUON et deux domestiques assurent l'intendance.

1886 Recteur Le Buon

Au dénombrement de 1901, le presbytère loge également des instituteurs. Deux vicaires, Jacques Dondo et Jean Baptiste Oliéro épaulent le père Le Buon âgé de 70 ans.

Comme nous le rappelle cet article de presse d'époque, durant son magistère, la nouvelle église Saint Patern fut construite et le recteur LE BUON est à l'origine de la création d'une école de garçons à Séné. La tombe de Goerges LE BUON est visible à l'entré du cimetière de Séné.

1901 Recteur Le Buon

1901 LE BUON obseques

Cimetière Le Buon

Désiré BELLEGO 9/4/1853-1901-1914- xx /xx/1914
Né à la Trinité-Carnac en 1853, son père est menuisier. Il ne fait pas sa conscription en 1873

1873 BELLEGO Désiré Matricule

1874 BELLEGO Etudiant Philo

Il étudie la philosophie et devient prêtre en 1877, recteur de Houat en 1888, de Camors en 1896, puis de Séné le 14 décembre 1901. Son nom apparait au dénombrement de 1911. Le recteur BELLEGO est aidé par Jules Mathurin JAVET ou JOSSET et Prosper BLANCHO, prêtres à la paroisse.

1911 Recteur Bellego

Après la confiscatin de l'école du bourg et l'expulsion des congrégationistes, le curé Bellego fut à la manoeuvre avec Mlle Gachet pour contruire près du Pont Lis une nouvelle école privée à Séné comme le relate cet article de presse.

1911 04 sene contruction Bellego

Il mourut en 1914 alors que la 1ère Guerre Mondiale vient d'éclater.

1914 BELLEGO decès

Pierre Joseph OLLIER  26/2/1862-1914-1932-xx/xx/1936
Né à Hennebont en 1862, son père est cultivateur, ordonné en 1866, il est exempté de service national.

1882 OLLIER dispense arme

Il est recteur de la Vraie-Croix en 1909, de Séné en 1914 et durant les années de guerre. Au dénombrement de 1921, le presbytère loge le recteur, sa soeur dévouée Marie Anne Ollier, qui décèdera en 1930 à Séné, le vicaire, Henri Eugène TALLEC,  et deux éclésiastiques aux fonctions d'instituteurs au bourg, dont Aimé CAPPE (lire article). Des religieuses installées au bourg complète l'effectif d'enseignants catholiques. Un autre vicaire sera en poste à Séné, Le Bourser (sources Rollando)

1921 Recteur Ollier Cappé Tallec

En 1931, l'effectif paroissial se compose  de Pierre Joseph OLLIER, âgé de 69 ans, aidé par le vicaire Désiré Henri LE ROCH. Cappé et Lavairije sont instituteurs. Le presbytère loge également un enfant domestique et écolier, sans doute issu de l'assistance qui aide la cuisinière.

1931 Curé Séné Ollier

Pierre Joseph OLLIER décède en 1936, après avoir donné sa démission de Séné en 1932, si bien que son décès ne semble pas avoir été relayé dans la presse locale à Séné, malgré 18 ans de présence sur la paroisse.

1936 OLLIER decès

François Marie POEZIVARA  5/1/1880-1932-1956-6/3/1957
Né à Baden en 1880, son père est marin. Il entre au Petit Seminaire comme le montre cet article de presse .

1899 POEZIVARA Petit séminaireIl est ordonné en 1904. Il est professeur jusqu'en 1909 avant de rejoindre comme vicaire la paroisse de Languédic.

1909 POEZIVARA professeur

Pendant la 1ère Guerre Mondiale, le prêtre Poezivara est mobilisé dans un régiment d'infirmiers. Il recevra la Croix de Guerre.

1917 POEZIVARA brancardier

Après un poste à Sarzeau, il est recteur de Le Sourn en 1930, de Séné en 1932.

1930 POEZIVARA nomination Le Sourn Séné

Au dénombrement de 1936, l'équipe paroissiale de l'époque se compose du desservant POEZIVARA, du vicaire Gouzerh, qui deviendra recteur de séné, des instituteurs Cappé et Lorho. L'intendance est assurée par Mme Dorso, assistée de la nièce du recteur. Rollando cite les vicaires suivants : J.Drouet, E. Perron, M. Dugor, D. Philippe.

1936 Poezivara Presbytère

Démissionnaire en 1956 pour des raisons de santé, il mourut en 1957 à Sainte Anne d’Auray. Il fut inhumé à Séné aux côtés de son illustre prédecessuer, Pierre LE NEVE.

1957 POEZIVARA tombe

 

François Marie CORLOBE  31/12/1908-1956-1958-xx/xx/1958

Né à Crach en 1908, fils d'un menuisier, ordonné prêtre en 1934, recteur de Silfiac en 1948, de Séné en 1956. Mourut en 1958.

 

Joseph GOUZERH  Xx/xx/1910-1958-1968-xx/xx/xx
Né à Auray en 1910, ordonné en 1935, d’abord vicaire de Séné pendant 8 ans auprès du recteur Poézivara. Puis recteur de Sainte Brigitte en Malguénac. Recteur de Séné en 1958. Muté à Locqueltas en 1968. Au dénombrement de 1962, le vicaire Louis RIVALLAIN est en poste à Séné.

1962 GOUZERH Rivallain

 

Joseph LE ROCH  -30/06/1923 Baud - 18/01/1988 Vannes - Recteur de 1968-1980 :

lire article dédié

Alphonse CHAUVIN    4/4/1925-1980-1991-xx/xx/2007


Né à Caden en 1925, ordonné prêtre le 29 juin 1949, Puis fut nommé vicaire instituteur de Nivillac le 2 février 1950 après avoir été vicaire instituteur à Brech. Par la suite il fut nommé vicaire à Carentoir. Vicaire à la cathédrale de Vannes pendant 17 ans, nommé recteur de Séné le 19 octobre 1980. Quitte ses fonctions le 2 octobre 1991. Il décède à Vannes en 2007. Son nom figure avec ceux des autres écclésiastiques de Vannes au cimetière de Bosimoreau.

Pardon Notre Dame du Bon Voyage SENE

CHAUVIN Alphonse cimetière

 

Presbyt re vue 0

Presbytère vue 3 1988

Photo collection Emile Morin Le Pays de Séné

Presbytere vue 2

Presbytère vue 4

Durant son magistère eu lieu le centenaire del'église Saint-patern et l'ancien prebsbytère fut détruit pour laisser place à l'actuel.

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Alphonse Chauvin (recteur) et Francis Pouligo (maire)

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L'inauguration donna lieu à une grande cérémonie à Séné comme nous le relate Emile Morin dans son livre" Le Pays de Séné" : "le 27 septembre 1987, à l'occsaion des fêtes du Centenaire de l'église Saint-Patern, de grandioses cérémonies se sont déroulées à Séné. Lors de ces fêtes, le père Alphonse CHAUVIN, recteur de la paroisse, et Francis POULIGO, maire de la commune, reçurent monseigneur Pierre Boussard, évêque de vannes, ainsi que de nombreuses personnalités civiles. Une quinzaine de prêtres originaires de Séné, ou ayant exercé leur  ministère, assistait aux cérémonies, retrouvant avec nostalgie leur "vieux presbytère", tandis que le père Chauvin inaugurait, ce jour-là, son nouveau domicile."

 

Maurice GUILLERME  Xx/xx/1930-1991-2003-xx/xx/2013
Né à Saint Martin sur Oust, ordonné prêtre en 1956. Après avoir été curé de Sainte Anne d’Arvor à Lorient, nommé recteur de Séné le 26 juillet 1991.

Après 11 année passées auprès des Sinagots, Maurice GUILLERME, a quitté la commune pour intégrer l'équipe pastorale au Guiriel à Hennebont. Les Sinagots ont pu lui témoigner leur affection lors d'une soirée en son honneur à la salle des fêtes où plus de 300 personnes étaient présentes pour lui rendre un véritable hommage. (Extrait du bulletin municipal).

2003 01 Guillerm départ

Article de presse, révisé paru après son décès.

Ancien prêtre de la paroisse de Séné, Maurice GUILLERME avait quitté celle de Hennebont en 2009, pour se retirer à la résidence Saint-Joachim, à Sainte-Anne-d'Auray. À 83 ans, il continuait son apostolat en tenant des permanences d'accueil et d'écoute pour les pèlerins de la basilique.
Né à Saint Martin sur Oust en 1930, ordonné prêtre en 1956, Maurice GUILLERME fut d'abord professeur de lettres classiques à Sainte-Anne-d'Auray, pendant quinze ans. Puis, ce furent quinze autres années d'aumônerie dans l'enseignement public, notamment au lycée Dupuy-de-Lôme, à Lorient. Avant d'arriver à Hennebont, il fut recteur de la paroisse de Sainte-Anne-d'Arvor puis de Séné, de 1991 à 2002.
À Hennebont, il faisait partie d'une équipe de quatre prêtres à desservir le doyenné, mais il était surtout en charge de la paroisse du Guiriel. Très relationnel, jovial, il affichait le sourire, pour cacher le mal qui le minait, une polyarthrite qui, petit à petit, le paralysait. « Maurice, c'était d'abord un physique, se souvient Michel Audran, le curé d'Hennebont. C'était un footeux, un cycliste invétéré. Mais l'ancien proffesseur était aussi très charpenté intellectuellement, si je puis m'exprimer ainsi. Son charisme, il le tournait vers les 25-45 ans, ce 2e âge qu'on ne voit pas beaucoup dans les églises. Les jeunes, c'était son affaire. »

Guillerme procession

Lire l'article : Pierre LE NEVE

 

Notre commune Séné a accueilli pendant des décennies des hommes d'église, des écclésiastiques, qui aux côtés du Recteur de la commune (lire article dédié) s'occupaient des fidèles de la paroisse. Certains ont eu un destin dramatique, comme le vicaire Louis LE TOULLEC, d'autres se sont illustrés par leur charité chrétienne comme Pierre LE NEVE, ou par leur engagement social comme Joseph LE ROCH.

1797 GUILLOME extrait

Joachim GUILLOME, vicaire à Séné de 1821 à 1838, s'est illustré quant à lui, dans la grammaire bretonne et la littérature en breton. Peu de Sinagot le connaisse. 

Joachim GUILLOME naît le 11 ventôse de l'An V, selon le calendrier républicain, date qui correspond au 1er mars de 1797. Il voit le jour au sein d'une famille de laboureurs de la commune de Malguénac en Morbihan, dans le village de Bonarh, comme nous l'indique son acte de naissance. La famille Guillôme destinera plusieurs de ses garçons à la carrière écclésiastique.

En préface de la réédition de 1991, de l'ouvrage de Joachim GUILLOME, "Livr el Labourer", Yves Le Berre du Centre de Recherches Bretone et Celtique, nous donne queqlues informations sur le parcours du futur grammairien.

Après une enfance à Malguénac, ses parents tenaient une petite exploitation, propriété du comte de Boisgelin, il part vivre chez son oncle paternel, Julien GUILLOME, curé de Grand-Champ, qui lui apprit les rudiments du latin et du français. Le "Grand Guillome", surnom de son oncle, allait joué un rôle important pendant la chouannerie. Vers 1812, il entra au collège de Vannes. Quelques années plus tard, pendant la « petite Chouannerie » en 1815, le jeune Joachim GUILLOME voulut lui aussi faire partie du groupe qui fit le coup de feu pour le service du roi. Une fois terminé ses études supérieures, il entra au grand séminaire de Vannes en 1819. Il fut ordonné prêtre en 1821 et son premier poste fut à Séné, comme vicaire, où il demeurera jusqu'en 1843.

Le recteur de Séné est Jean Louis TOUMELIN 31/5/1787-1822-1868-12/12/1868] qui succède à Pierre COLENO décédé le 15 février 1822. On en sait pas grand-chose des ses années au bord du golfe du Morbihan, dans une commune de pêcheurs et de laboureurs. C'est à Séné qui'l écrit Imitation et Uirhiès et sa grammaire bretonne.

En 1843, il devient recteur de la paroisse de Kergrist, près de Pontivy. C'est dans cette commune qu'il composera Livr el Labourer publié pour la première fois en 1849, 

1857 GUILLOME mort

Le "désservant" de Kergrist, commune de l'arrondissement de Napoléonville (Pontivy, aujourd'hui), décède le 5 octobre 1857. à son domicile dans le bourg. Dernièrement, Muriel@Marchand, historien local de cette commune a retrouvé la tombe du vicaire breton qui a marqué sa dernière paroisse :

"ce poète breton a été recteur de Kergrist. Il a marqué la commune par son engagement, et la littérature bretonne par ses oeuvres. Kergrist avait perdu son presbytère pendant la Révolution. Le recteur a sollicité de nombreuses bonnes volontés afin d'en financer et rebâtir un nouveau. Il réussit ce tour de force en 1845. Il a aussi contribué à la rénovation de la chapelle Saint-Merec. A l'époque, on évoque même une reconstruction. Mais c'est son oeuvre littéraire, « Livr el labourer », publiée en 1849, qui marquera l'histoire et la langue bretonne".

Guillome couverture

Effectivement, en  1836, alors qu'il est vicaire à Séné, Joachim GUILLOME publie un livre sur la grammaire celtique, on dirait aujourd'hui bretonne, sur laquelle il prend la peine d'ajouter son titre de vicaire de Séné. L'ouvrage, qui fait référence dans la langue bretonne, a été depuis réédité plusieurs fois et il est disponible en version numérisée sur Gallica BnF.

Connu à Malguénac, sa paroisse natale, célébré par un nom de rue à Kergrist, sa dernière paroisse, il se doit d'être connu à Séné, où il rédigea sa très usitée "Grammaire Française-Bretonne".

Guillome livre page

Après son décès le journal, Le Foyer Breton faisait la nécrologie du Père Joachim GUILLOME.

1857 Guillome necrologie

Pour en savoir plus sur Joachim Guillome, lire les articles de l'Abbé P. Le Goff paru dans les années 1930 dans la revue "LE FOYER BRETON" rassemblées ici dans le ficheir pdf ci-joint.

Bibliographie de Joachim Guillome :

Guerzenneu eid escobty Guénèd, dré en eutru Guillome, J.-M. Galles, Guéned, 1857 (OCLC 61497015)
Livr el labourer, groeit dré ne eutru Guillom, N. de Lamarzelle, Vannes, 1849 (OCLC 32451782). Consultable sur la bibliothèque numérique de l'Université Rennes 2 [archive]

Réédition de 1991 par le centre de Recherches Bretonne et Celtique, précédé d'unétude par Yves Le Berre : le paysage d'un rêve.


Grammaire française-bretonne, contenant tout ce qui est nécessaire pour apprendre la langue bretonne de l'idiome de Vannes J.-M. Galles, Vannes, 1836 (OCLC 18552593) Téléchargeable sur la BnF.

Vocabulaire nouveau, ou Dialogues français et bretons, Galles, Vannes, 1835 (OCLC 45645875).

 

 

 

 

Camille Rollando, dans son livre intitulé "Séné d'Hier et d'Aujourd'hui", nous donne une liste des recteurs de Séné. Pour la période révolutionnaire, on lit que Guillaume Jallay, recteur à Séné de 1750 à 1789, décédé le 14 décembre 1789 à Séné, ne connut que très peu les soubresseaux de la Révolution.

Son successeur, Pierre Coléno, natif de Billiers, fut nommé le 17 décembre 1789. Rollando nous dit "qu'il disparut en septembre 1792 [à éclairicir]. Maintenu à la tête de sa paroisse après le Concordat, il prêta serment entre les mains du préfet le 15 octobre 1802. Il mourut en 1822."

Cependant, la liste des recteurs ne tient pas compte des autres éclésiastiques en poste à Séné. Ainsi les registres paroissiaux nous montrent la signature de Le Bail, de Le Tual et d'un certain Le Toullec, curé ou prêtre à Séné.

1790 LE BAIL curé

1790 LE TUAL pretre

1792 08 LE TOULLEC Vicaire

Dans son ouvrage, "Les prêtres du Morbihan victimes de la Révolution (1792-1802)" le chamoine LE FALHER (J.) rédige en 1921, une biographie des 24 guillotinés, des 18 déportés et des 21 prêtres assassinés, accompagnée de documents officiels. Le chanoine Le Falher fut l'auteur d'études majeures sur la chouannerie dans le Morbihan, de monographies chouannes et aventures de guerre civile. 

Dans cet ouvrage numérisé sur Internet, on peut à l'aide du mot clef "Séné" retrouver deux biographies de prêtres martyrisés, victimes de la Terreur révolutionnaire, en lien avec notre commune Séné.

Vincent BENOIT, vicaire de Sulniac [17/02/1745-30/08/1794] et curé à Séné en 1772-75.

Louis LE TOULLEC, vicaire à Séné [7/04/1762 - 2/06/1794]

avec pour autre point commun, d'être mort en déportation à Rochefort dans les geôles révolutionnaires.

Avant de dresser leur portrait et leur destin tragique, on mentionnera le sort de Michel EVENO. D'après l'ouvrage publié en 1989, à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution,  sous la driection d'André MOISAN, abbé et conservateur de la Bibliothèque des Archives Diocésaines, à l'Eveché de Vannes,  intitulé EGLISE ET REVOLUTION dans le Morbihan, on apprend que Michel EVENO natif de Séné, mourut en exil.

Michel Eveno nait le 8 avril 1752 à Kernipitur en Séné fils de Julien et Marie La Chaussée. Il est tonsuré en 1778 et devient titulaire la même année de la chapellenie de l’Isle en Noyalo. Il est sous-diacre et âgé de 40 ans quand il déclare, à la citadelle de Port-Louis, le 9 septembre 1792 qu’il veut se déporter dans la partie septentrionale de l’Espagne. Le 18 septembre il sort de Port-Louis, il est embarqué avec 26 autres prêtres sur la goélette La Flèche, capitaine Joseph Petit en baie de Cardelan en Baden est signalé après juin 1797. Il serait mort en exil.

Vincent BENOIT, vicaire de Sulniac [17/02/1745-30/08/1794]

L'abbé Vincent BENOIST est né le 17 février 1745 au village de Cariel en Séné, fils de Joseph, capitaine de barque, et de Nicolle Rolland comme nous le confirme son extrait de naissance. La fratrie comptera 9 frères et soeurs installés à Cariel.

1745 benoit vINCENT EXTRAIT

Le jeune Vincent BENOIT fut ordonné sous-diacre à Notre-Dame du Mené le 22 septembre 1770, diacre le 16 mars 1771, il est ordonné prêtre le 21 septembre 1771 par Monseigneur Charles-Jean de Bertin.  Il devient vicaire chargé de la frairie Sainte-Marguerite de Sulniac. 

Ste Marguerite Sulniac NB

Chapelle Sainte Marguerite à Sulniac

1774 Besnoit Vincent Curé Séné

Quelques actes civils sur les registres témoignent de son affectation à Séné entre 1772-1775. Pendant la période révolutionnaire, il fut détenu à la Retraite des femmes à Vannes en octobre 1782?, puis arrêté le 11 octobre 1793 comme insermenté :


"Nous avons saisi chez lui un prêtre caché dans le grenier, et revêtu de son costume; nous l'avons jugé de bonne prise ainsi que sa chambrière, qu'il nous a dit être sa sœur; après d'autres perquisitions chez lui, nous y avons apposé les scellés", dit le rapport du citoyen Bosquet.

On comprend, que sa soeur, l'a suivi dans sa vie d'écllésiastique, comme il arrivait souvent au sein des familles nombreuses.

Vannes Retraite des femmes
Ecroué de nouveau à la Retraite des femmes de Vannes, il est du nombre des dix-sept prêtres embarqués à Vannes sur "Le Patriote" le 3 mars 1794.

Vaisseau Le Patriote Peinture 1813

Arrivé à Rochefort le 26 mars il est transféré dans une des prisons-pontons, des bateaux désaffectés, dont on avait retiré mats et voiles, et qui servaient de prison flottantes.

pontons 2

D'abord sur "La Nourrice", puis transféré sur "Les Deux Associés", un ancien vaisseau négrier. 

"Ces hommes étaient rayés du livre de la République, on m'avait dit de les faire mourir sans bruit..." Capitaine Laly, du ponton les Deux Associés.

Vaisseau tyepDeux Associés

Trois pontons ancrés en rade de Rochefort servent également à emprisonner et faire disparaître 829 prêtres réfractaires pendant la période de la Terreur, durant la Révolution française. Initialement prévus pour déporter les internés vers les bagnes de Guyane, ces pontons sont finalement restés ancrés devant l'île d'Aix à partir du printemps 1794.

Les trois pontons avaient pour noms :  Washington, Deux-Associés et Bonhomme Richard. 64 prêtres martyrs ont été béatifiés par Jean-Paul II en octobre 1995 et sont célébrés à différentes dates par l'Église catholique romaine, sous le vocable générique de martyrs des pontons de Rochefort.

Les pontons :

Le commandement des navires fût assuré par Laly pour les Deux-Associés et Gibert pour le Washington. Ils appliquèrent avec leurs équipages, les consignes de sévérité avec rigueur, les aggravant même parfois : pas de prière, injures, menaces, brimades physiques, nourriture infecte, pas de conversation. Mais les prisonniers continueront dans le secret une activité religieuse.

Les décès dus aux conditions de détention s'accélèrent, le scorbut, le typhus font des ravages. L'épidémie est telle qu'enfin les prisonniers valides sont transférés sur un troisième navire, l'Indien, tandis que les plus malades sont débarqués sur l'île citoyenne (l'île Madame) où beaucoup périront. L'automne 1794 est particulièrement rude, et en novembre, le vent renverse les tentes de fortune de l'hôpital installé sur l'île, les survivants sont alors à nouveau embarqués sur les navires. Les conditions matérielles de détention s'améliorent quelque peu tandis que la neige et le gel s'installent. 

Vincent BENOIT meurt le 30 août, il est âgé de 50 ans et fut inhumé dans l'île Madame. Bien que martyrisé par les "Révolutionnaires", ilne figure pas dans la liste des béatifiés.

ile madame

 

Louis LE TOULLEC, vicaire à Séné [7/04/1762 - 2/06/1794]

Sources. — Archives départementales, L. 1571, 1544, 862, 266,
Texte orginel avec quelques rajouts et illustrations.

Louis LE TOULLEC naquit à Quiberon au village de Kerdavy, le 9 avril 1762, d'Olivier Le Toullec et de Renée Le Boulair.

1762 LE TOULLEC Louis Pascal

Il fut ordonné prêtres Vannes en 1790 par l'évêque Sébastien-Michel Amelot de Chaillou et immédiatement nommé vicaire de Séné. Hélas ce ne fut pas pour de bien longues années, car, l'orage révolutionnaire soufflant, M. LE TOULLEC crut meilleur de fuir devant lui.

Les registres de Séné montrent en date du 15 août 1792, le dernier acte signé de la main de Louis LE TOULLEC.

1792 08 LE TOULLEC Vicaire

Le 30 août le recteur Coléno signe son dernier acte paroissial. Ces derniers échoient désormais au premier maire de Séné, Marc Besnoit. (Lire Histoire des maires de Séné).

1792 08 30 dernier acte Coléno Benoist maire

Le 22 septembre 1792, il prit donc à Quiberon son passeport pour l'Espagne (2) et cinq jours après le 27, s'y embarqua sur le chasse-marée la Sainte-Anne. Mais Dieu ne voulait pas de l’exil pour M. LE TOULLEC, il lui réservait un autre sacrifice ; les vents contraires ne cessant pas, force fut en effet au jeune prêtre de renoncer à son voyage, de reprendre terre et pour éviter les vexations, de se cacher dans son pays (3).

Pendant un an il y fit le bien, d'une main un peu rude, si l'on en croit la tradition, ce qui n'empêcha d'ailleurs ni l'estime ni même la vénération de l'entourer comme d'un voile qui le dérobait à ses ennemis.

(1) Registres de l'état-civil de Quiberon,

(2) Arch. dépt,, L. 1571, Extrait des registres de la municipalité de Quiberon.

(3) Arch. dépt., L. 1571. Extrait des registres de la municipalité de Quiberon, O, M. I. ) *

Pourtant il devait succomber.

Garde national 1791Une nuit, celle du 7 au 8 novembre 1793, comme il traversait la campagne, un fanal à la main [fanal = Feu ou lanterne placé(e) en un endroit élevé pour servir de repère ou de signal dans la nuit],, pour annoncer sans doute à ses pieux prosélytes quelque réunion religieuse, il tomba dans une patrouille bleue [Garde Nationale en uniforme bleue] qui ne manqua pas de s'en emparer. La scène se passa tout près du village de Keraud (l).

On jeta M. LE TOULLEC aux prisons d'Auray, puis à celles de Lorient, et, le 4 décembre, il comparut devant le Tribunal criminel séant en cette ville (2).

Chose curieuse, ce sanhédrin de guillotine et de sang se donnait la coquetterie de la légalité, et, quoiqu'il décidât, prenait soin, presque toujours, de s'appuyer sur des interprétations officielles de la loi.


D'abord il reconnut que M. LE TOULLEC n'avait prêté aucun serment et que dès lors il était manifestement atteint par la loi du 26 août 92. Seulement une difficulté surgissait pour son application, car elle venait d'être horriblement expliquée par la loi du 30 vendémiaire (21 octobre) qui condamnait, il est vrai, tous les insermentés à la peine de mort, mais dont l'article 14 portait : que l'ecclésiastique dans ce cas avait dix jours, après la publication ile la loi dans son département, pour se présenter devant les Administrations et demander qu'on le déporte. Or M. LE TOULLEC avait été arrêté le 8 novembre ; c'était bien près du 21 octobre, et partant ne convenait-il pas de demander au Département quel jour la loi avait été publiée à Vannes? Le Tribunal s'arrêta à cette solution et remit M. LE TOULLEC sous les verrous jusqu'à plus ample informé. Vannes consulté notifia que la loi du 21 octobre n'avait été promulguée que le 29 et alors le Tribunal, constatant que l'accusé n'avait pas eu dix jours pleins pour satisfaire à la loi, décida qu'il n'était point passible de mort, mais de déportation, 31 décembre 93 (1).

Jl) Arch. dép. L. 1571, Registre d'écrou de la prison d'Auray  (Extrait).

(2) Arch. dépt., L. 1544. Sentence du Tribunal criminel da 14 frimaire lI.renvoyant l'affaire LeToullec jusqu'à plus ample înformé.

A la suite de cet arrêt, M. LE TOULLEC fut mis à la disposition du Département, qui, le 19 mars 1794, l'expédia à Rochefort par la Roche- Sauveur et Nantes (2). Nous savons, grâce au récit d'un confrère échappé aux horreurs des pontons, que, dans cette dernière ville, M. LE TOULLEC rencontra un convoi de prêtres Briochins, comme lui condamnés et auxquels il fut adjoint (3). Il ne devait plus s'en séparer. Car, avec eux, parvenu en rade d'Aix sur le Sphinx, il y tomba malade.

On le soigna avec humanité, affirme le confrère que je continue de citer; les chirurgiens du bord, fait digne de remarque, le traitèrent comme il convenait ; mais Dieu l'ayant trouvé mûr pour le ciel, l'appela à Lui dans sa miséricorde. M. LE TOULLEC mourut le 2 juin 1794. « Ses confrères lui creusèrent eux-mêmes son tombeau ; leurs mains le « descendirent dans la fosse. C'était la première fois « qu'ils mettaient les pieds sur cette île d'Aix qui « déposera à jamais contre les atrocités » qu'ils endurèrent. M. LE TOULLEC avait 32 ans. 

 

En liberté dans notre District. Je m'empresse de vous informer que ce jour j'ai fait incarcérer le nommé Le Toullec, prêtre, qui nous a été conduit par une garde de Quiberon.
Il y a été saisi dans un champ pendant la nuit un fanal à la main. Sans doute ce fanatique cherchait ses prosélytes.
Mais heureusement il n'a rencontré que des sans-culottes qui s'en sont emparé. Je l'ai chargé sur le registre d'écrou des prisons de cette ville, en attendant que vous nous disiez ce qu'il faut en faire;

Arrestation de M. Le Toullec.

(Lettre du Procureur Syndic du district d'Auray au citoyen  Procureur-général syndic du département du Morbihan).
Auray, 1 8 brumaire ILCitoyen, nous avons un contre-révolutionnaire de moins

(1) Arch. dépt. L. 1544. Sentence du Tribunal criminel du 11 nivôse u, condamnant M. Le Toullec à la déportation.

(2) Arch. dépt,, L. 862. Deux pièces.

(3) Bulletin de la Société d'Emulation des Côtes-du-Nord tome XLIX. 1911. Art. signé Le Masson.

Bibliographie :

La Déportation des pretres Rochefort  Conjuration de Satan  téléchargement

 

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