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HOMMAGE AUX MARINS DE SENE

Ils étaient des pêcheurs à bord de sinagos
Ils étaient mousaillons, novices ou matelots,
Chauffeurs dans un vapeur, gabiers à leur grément
Sur notre Mor Bihan ou de grands océans.

Ce matin
Je me souviens
De nos marins.

Ils étaient des pêcheurs à Langle ou Cadouarn,
Ils étaient caboteurs de Nantes au port de Vannes
Quand le fort coup de vent les a fait chavirer
Leurs corps dans le courant ont été emportés.

Ce matin
Je me souviens
De nos marins.

Ils étaient matelots, maitres de cabotage
Fiers de leur bateau et de leur équipage
La tempête s'est levée, ils l'ont tous combattue
Dans un' mer déchaînée, ils ont péri vaincus.

Ce matin
Je me souviens
De nos marins.

Ils ont quitté leur terre à l'appel du grand large
A bord d'un grand voilier, ont fait un long voyage
Explorateurs des mers, capitaines au long cour
Ils ont péris en mer très loin de tout secours.

Ce matin
Je me souviens
De nos marins.

Le toscin a sonné, nos marins combattants
Ont dû quitter Séné, pour gagner Lorient,
Qu'ils soient des engagés, des marins fusiliers
Ou bien des appellés à bord de cuirassés.

Ce matin
Je me souviens
De nos marins.

Ils étaient laboureurs, ils étaient paludiers,
Ils étaient des pêcheurs, matelots ou douaniers,
Ils ont tous répondus à l'appel du Drapeau,
Rendons un grand hommage aux marins sinagots.

 

JOURNEES COMMEMORATIVES à la mémoire des Marins de Séné Péris en Mer.

Le samedi 29 septembre wiki-sene faisait une exposé/conférence sur l'Histoire des Marins de Séné Péris en Mer à la salle de la cantine du bourg.

Thème abordé : Les Marins natifs de Séné péris en mer dans l'exercice de leur activité.

Cet exposé/conférence a repris les articles du site wiki-sene.fr consacrés aux marins pécheurs, aux marins de la marine marchande et aux marins militaires, appelés du contingent ou marins engagés.

180930 Séné Conférenc

Le dimanche 30 septembre avait lieu en l'Eglise du bourg à Séné une messe dédiée à la mémoire des marins de Séné péris en mer, à l'initiative de l'Ammac de Vannes et sa région. La cérémonie religieuse fut suivi d'une commémoration à Port-Anna.

   ammac fammac

180930 Programme

180930 sene MARIN

 180930 ouest france

 

 Port Anna 30 09 a

 

20180930 offciels

 

 

 

Manoir Saint Laurent

On ne confondra pas le manoir de Saint-Laurent, situé près de la chapelle éponyme avec le Château de Lestrénic, situé près du calvaire de Saint-Laurent et qui fut construit en lieu et place de l'ancien Enclos de Lestrénic. 

Selon la Chambre des Compte de la Sénéchaussée de Vannes, Jacques Joseph LE METAYER de Kerdaniel, Ecuyer, Sieur de Kernerien et de Saint-Laurent possédait les métairie de Kerrio dans la paroisse de Berric et de Saint-Laurent dans la paroisse de Séné.

Joseph Le metayer

L'acte de son baptême nous indique que son père Yves LE METAYER [6/01/1603 - 30/6/1671] était écuyer, Sieur de Kerrio, Sieur de Saint-Laurent, Avocat à la cour et Sénéchal de Bazvallan.

DRAC Manoir Saint Laurent

L'inventaire de la DRAC, indique que la manoir appartenait à Guillaume LE METAYER, Sieur de Kerrio et de Saint-Laurent. Les sites de genealogie nous confirme qu'il s'agit bien du père de Yves LE METAYER.

Il semble que la propriété du manoir de Saint-Laurent se confonde à la famille LE METAYER, sans doute jusqu'à la Révolution. 

le metayer genealogie

1844 SAINT LAURENT manoir

Au cadastre de 1844, il apparait figuré tel qu'il est encore aujourd'hui : la batiment ceinturé de muret et une annexe au sud. Notez le puits figuré au cadastre et toujours présent.

 

 

Ce texte est paru dans le bulletin paroissial Le Sinagot alors dirigé par l'abbé Joseph LE ROCH. Je me suis contenté d'ajouter des illustrations et un extrait du livre du chanoine MENE.

Livre Le Neve Livre Le Neve main

L'abbé LE ROCH reprend un vieux document intitulé "ABREGE DE LA VIE DE MONSIEUR LE NEVE RECTEUR DE LA PAROISSE de Séné, Diocèse de Vannes. Il s'agit d'un vieux livret, écrit en français du XVIII°, et qui fut retranscrit manuellement par un homme d'église non identifié à ce jour.

Bulletin bandeau Haut

MON CURE CHEZ LES PAUVRES : L’ABBE LE NEVE
RECTEUR DE SENE AU DIX-HUITIEME SIECLE

De l’Antiquité à l’époque la plus moderne, toute l’histoire du Golfe est littéralement semée de traces religieuses. De quelques côté que l’on se aborde sur ses rives, à l’Ile aux Moines ou à Er-lannik, à Gavrinis ou au tumulus d’Arzon, toujours, tout de suite, une ombre plane, celle du christianisme ou de la religion druidique qui l’a précédé sur cette terre sacrée entre toutes.

Les épisodes de l’Histoire de l’Eglise particulières à cette contrée, beaucoup sont connus, d’autres peut-être moins. De passage à Séné, à bord des sinagots, j’y relèverai un témoignage particulièrement digne d’attention, si longtemps il demeura populaire, et encore n’est-il pas oublié : la vie admirable de l’abbé Pierre LE NEVE, [24/11/1673 Tréffléan - 23/09/1749 Séné] recteur de la paroisse au dix-huitième siècle, mort en odeur de sainteté.

ETUDE ET PIETE

1673 LE NEVE Pierre Extrait

Pierre LE NEVE naquit le 24 novembre 1673, au village de Kno [vraisemblablement Kerno], en Treffléan, « de parents peu distinguées selon le monde, mais qui l’étaient beaucoup par leur piété ».[une famille de laboureurs, selon 'acte de naissance ci-dessus]

La main de Dieu était visiblement sur lui. Rien de puéril ne l’amusa. Goûter les mystères divins, s’en entretenir avec complaisance, témoigner l’empressement le plus vif à se les faire expliquer, apprendre par cœur les hymnes sacrées et les cantiques, s’en bien remplir, les chanter avec joie, et inviter ses condisciples à les chanter avec lui, voilà quels furent les délassements de ce pieux enfant, dès l’âge tendre, dont la dissipation, les ris, les jeux, sont communément l’unique partage.

On ne s’étonne donc pas que sa jeunesse fut particulièrement studieuse, appliquant son esprit à la science, autant que son âme à la piété. Ses années de séminaire furent débordantes de bonnes œuvres, gardant si peu de mesure dans son zèle, qu’il s’enflamma le sang, et voilà qu’au moment de passer les examens des Saint-Ordres, il avait les humeurs si irritées, couvrant son visage de pustules, que M. le grand Vicaire, le prit pour un homme adonné à la boisson, et il fallut attendre à l’abbé LE NEVE, l’Ordination suivante pour que justice lui soit rendue : Dieu éprouve les siens.

CURE DE SAINT-PATERN

Après quelques années de prédications, enthousiasmant les foules de sa parole, il est nommé curé de Saint-Patern de Vannes, toujours aussi actif, aussi charitable, mais surtout près des pauvres et des malheureux. Après qu’il fut mort, sa sœur a rapporté sa surprise, de voir plus d’une fois disparaître ses vêtements, son linge, ses provisions. Et l’abbé de lui répondre :
- ma sœur, les pauvres souffrent et vous avez de toute abondance.
A son père qui lui avait transmis de l’argent à changer, il écrivait le moment voulu de retourner la somme : "Consolez-vous, je vous en ai fait un trésor dans le ciel, et une échelle pour y monter ; je l’y ai fait passer en votre nom par les mains des pauvres…"
Ses malades, il les visitait toutes les semaines, faisant lui-même le lit et balayant la chambre. Selon les tempéraments auxquels il s’adressait, il savait user de patience et d’humilité, de fermeté et de courage. Un jour, il descendit en personne dans un lieu de débauche, pour en arracher une jeune fille qui se livrait aux plus vils excès.
Douze ans plus tard, la paroisse de Séné, alors plus considérable qu’aujourd’hui, et déjà elle est loin d’être sans importance, vient à vaquer. Monseigneur Fagon, évêque de Vannes, y nomme l’abbé LE NEVE. Tout le monde applaudit à ce choix, sauf l’intéressé, tant il se fait une haute idée de cette charge et qu’il s’en croit indigne, et pour l’obliger d’accepter, il lui fallut la crainte de résister à Dieu lui-même.

UNE CURE QUI N’ETAIT PAS UNE SINECURE

Elle n’était pas une sinécure, la cure de Séné, chez un peuple composé uniquement de matelots et de pêcheurs, gens grossiers et ignorants – de ce temps-là…- dont la raideur et l’indocilité avaient plus d’une fois été un écueil pour ses prédécesseurs. Lui, très vite, conquit son monde, entrant dans tous les besoins, sensible à toutes les peines, soulageant tous les maux, se faisant comme Saint-Yves, l’avocat des pauvres, comme Saint-Louis, le juge du procès, apportant souvent la caution de la somme disputée.

Autant il était bon, autant énergique, ne ménageant pas ses ouailles du haut de la chaire : « Grand Dieu, s’exclamait-il, ils voudraient qu’on leur parlât avec plus de réserve, et qu’ils vous outragent sans ménagement,. Je n’ai que l’enfer à leur montrer, et ce sera immanquablement, s’ils Vus offensent toujours, leur partage. Mon Dieu, parlez Vous-même à ces cœurs de pierre… ». Là-dessus, voilà qu’éclate un orage affreux, et à l’effroi succède la grâce dans les âmes.

Ce zèle fut si visiblement fécondé qu’en peu de temps, rapporte la chronique, les meours publiques se reformèrent, de grands désordres furent abolis, le libertinage s’éloignan et Séné devint le modèle des paroisses voisines, à telle enseigne, « qu’on distinguait ses habitants à certains air de décence et de modestie qui les accompagnait partout… »

Une parallèle à dresser avec Cucugnan….

portrait du recteur le neve sene

Portrait de l'abbé Le Névé [24/9/1673-23/9/1749]

peint par Jean Vincent LHERMITAIS (1700-1758).

Peinture à l'huile sur toile 40x33, de 1749. Réf PM56001231

BENEFICES

Quand on eût fait faire des Salines à Séné, elles produisirent bientôt une augmentation considérable des revenus du Chapitre de l’Eglise de Vannes et du propre bénéfice de la paroisse. On en félicitait quelquefois le curé, comme d’un grand avantage, et c’en était un en effet, qui devait vraiment lui faire plaisir.

Mais dès que ses habitants n’en profitaient point, qu’ils en souffraient même quelques préjudices, il s’en attristait au contraire et s’en plaignait comme d’un vrai mal.

- Hé ! Où iront-ils, les pauvres fens, disait-il alors, où irontils faire paître leurs bestieux, et qui leur donnera du fourrage ?
- - Mais vous en profiterez, M. de Séné ! lui répondait-on.
- - Oui, oui, j’en profite ! Beau profit vraiment : on donne à ceux qui possèdent, et on ôte à ceux qui nepossèdent pas.
- Quand au lieu des sels, dont il devait percevoir la dîme – le Chapitre lui proposa un abonnement où il y avait certainement à gagner pour lui, puisque jamais il n’aurait pou espérer, pendant sa vie, profiter sur le sel en essence à proportion de ce qu’on lui offrait en argent, la crainte seule d’engager ses successeurs, de leur occasionner dans la suite quelques domage, et aux pauvres par conséquent, lui fit rejeter cette avance quelqu’avanteuse qu’elle lui fût personnellement.
- Ce n’était point par le plus ou le moins de revenu, mais par le plus ou le moins d’actions héroïques qui’l estimait son Bénéfice.

Un jour, Monseigneur Fagon, lui en demanda la juste valeur . "Autant que votre Evêché, Monseigneur", répondit-il spirituellement. Il vaut le paradis ou l’enfer…

Toute sa vie, l’abbé LE NEVE mena une existence des plus austères. Il ne dormait guère, même la nuit, la passant en prières ou assis sur une chaise de paille lorsque le sommeil l’accablait. Et on a cent fois remarqué que lorsqu’on venait le chercher pour les malades, il paraissait à l’instant même tout habillé, et en état de porter aussitôt les secours nécessaires.

Ses repas, qu’il prenait ordinairement assez tard, demeurant souvent avec son confessionnal jusqu’à deux ou trois heures de l’après-midi, et toujours à jeun, consistaient en une mauvaise soupe de choux ou de quelques autres légumes grossier. Jamais ni viande, ni poisson, ni vin, malgré qu’il en avait, et qu’il était même jaloux qu’il fut si bon ; mais c’était pour servir aux étrangers qui le venaient voir, et pour fortifier les malades à qui il en portait chaque jour.

Ainsi arriva-t-il aux portes de la mort. Epuisé de fatigues et de privations il tomba malade une première fois en 1746, et se rétablit jamais complètement. A peine commençait-il à se sentir un peu mieux qu’il redoublait d’entrain et de courses d’une extrémité à l’autre de sa paroisse. Pendant sa messe, vers les derniers temps il défaillit plusieurs dois tant il était exténué. Une attaque de paralysie le retint définitivement à sa chambre et il se lamentait d’être inutile et à la charge de tous. Quatre mois il agonisa, exemple vivant de résignation et d’humilité. Le 20 novembre 1746 à onze heures du soir il rendait le dernier soupir à la veille de ses 73 ans.

1749 LE NEVE Pierre mort

De toutes parts, on accourut à Séné, tant la sainte réputation du défunt était grande. La foule était si dense qu’après des peines infinies pour parvenir jusqu’au presbytère, une personne respectable assura qu’elle avait été forcée de demeurer trois quarts d’heure jusqu’au pied de l’escalier sans pouvoir gravir une marche. Tous voulaient des reliques, on lui coupa les cheveux, les sourcils, la soutane, jusqu’aux habits sacerdotaux dont il était revêtu.

Le Neve masque

Masque mortuaire en cire de l'abbé Le Névé.

Pour satisfaire à la dévotion publique, on dut le porter à l’église, toutes les portes demeurèrent ouvertes et du jeudi au mardi elle ne se désemplit pas. C’était à qui trouverait à ses funérailles, non pour l’assister de prières, mais pour implorer le secours des siennes.

A deux siècles de distances bientôt, la mémoire de l’abbé LE NEVE n’est pas éteinte. Plus d’un foyer à Séné conserve pieusement l’image de ce « pasteur exemplaire, pieux et charitable, lumière du peuple, père des pauvres et des misérables’ dit l’épitaphe gravé sur son tombeau.

Son souvenir le plus rare, c’est encore « l’abrégé de sa vie », d’auteur anonyme mais que l’on sait être un vicaire de saint-Patern qui le dédia "à Messieurs les Recteurs du Diocèse ».
C’est une petite plaquette de 60 pages imprimée « avec approbation et permission » en l’an de grâce 1751 « à Vannes chez veuve de Guillaume Le Sieur imprimeur de Monseigneur l’Evêque, du Clergé et du Collège près la Retraite ». Sur la page de garde, une image du vénérable curé « gravée par J. Bonleu à Vannes ».

(Extrait de la très intéressante brochure de Michel de Galzain : MARE NOSTRUM)

Suit un extrait de l'Histoire du Diocèse de Vannes par le chanoine MENE :

Chanoine MENE Pierre Le NEVE

Lors de la reconstruction de l'église de saint Patern au bourg, le vieux cimetière qui entourait l'ancien édifice fut réformé. Les autorités religieuses et civiles de l'époque transférerent symboliquement la tombe de Pierre LE NEVE dans le nouveau cimetière.

Recteur Le Neve

 

 

En consultant la base "Persee" qui répertorie des études scientifiques, en tapant Séné comme mot clef de recherche, on découvre un tas de publications d'un homme d'église né à Séné, le père Vitalien LAURENT, de son vrai nom, Louis Olivier Philippe LAURENT.

En regardant bien sur wikipedia, la page de Séné, parmi les personnalistés attachées à notre commune figure Vitalien LAURENT;

On est intrigué et on poursuit les recherches pour vérifier l'identité de la personne. Il s'agit bien du fils de Louis Joseph Adolphe LAURENT, laboureur à Kernipitur et qui fut maire de Séné de 1901 à 1907, comme nous l'indique son acte de naissance et l'extrait du dénombrment de de 1901.

Vitalien 1896 LAURENT Extrait

Vitalien 1901 famille

Qui était ce chercheur, cet historien auteur d'autant de publications et natif de Séné ?

Notre commune compte peu de "gens célèbre" pour qu'on ne s'attarde pas sur lui.

Article repris du site : www.assomption.org/fr complété et illustré.

Vitalien (Louis-Olivier-Philippe) LAURENT - 1896-1973

Dans la mêlée, 1947. « J'ai rencontré pour la première fois le Père Vitalien LAURENT au début de 1947, lorsqu’il put sortir de Bucarest pour reprendre contact avec les centres. Pendant que j'allais prendre la faction avec le Père Janin, il séjourna quelques mois en France. Un rapport daté du 5 juin 1947, après son retour à Bucarest, évoque la possibilité d'établir en Roumanie une Faculté de Théologie, voire une Université Ecclésiastique. Dans ces vues généreuses et ces vastes perspectives transparaît le contact d'une reprise de contacts avec le Père Gervais Quenard, toujours ouvert aux projets optimistes. Hélas! la roche Tarpéienne était toute proche et précipita les trois byzantins dans les caves du Ministère de l'Intérieur, en attendant leur expulsion 'volontaire' du sol roumain. La veille venait d'arriver le Père Emile Jean qui tomba juste à temps pour garder la maison avec le frère Petru. Disons aussi que deux jours auparavant, les commissions d'armistice occidentales venaient de quitter la Roumanie et que nous étions donc à la merci des indispensables recyclages démocratiques. Témoignage du Père Jean Darrouzès sur le P. Vitalien.
Biographie Religieux de la Province dite de France (exO.C.F).

Vitalien NB photo

Une Formation entravée par la première guerre mondiale.

Né le 26 mai 1896 à Séné (Morbihan), Louis- Olivier-Philippe LAURENT, après ses classes primaires à Saint-Joseph de Landernau (1905-1909), entre à l'alumnat du Bizet, en Belgique, en 1909, puis à Taintegnies en 1912. La guerre le bloque au Luxembourg de 1915 à 1918.

[La famille Laurent place le jeune Louis en pensionnant à l'âge de 10 ans à Landerneau. Son père Jospeh Laurent, décèdera à Séné en 1907]

Ayant pris l'habit à Limpertsberg, le 14 septembre 1913, sous le nom de Frère Vitalien, il y étudie la philosophie à défaut de pouvoir faire un noviciat canonique.

[Choisit-il le prénom de Vitalien en souvenir de la chapelle  Saint-VitaI sur l'île de Boëd, dont il ne reste que la statue?]

l rejoint Louvain en 1918 où son admission dans la Congrégation est enregistrée le 11 février; après un séjour de trois mois à la caserne de Saint-Malo, il passe l'année 1919-1920 à Taintegnies où il est reçu à la première profession, le 23 octobre 1919. Profès perpétuel à Louvain le 6 janvier 1923, il y étudie la théologie (1920-1923), termine sa formation à Kadi- Keui (1923-1924) et est ordonné prêtre, le 27 juin 1924 à Istanbul.

Il est envoyé à Rome, à l'institut pontifical oriental (1924-1926) où il commence la rédaction d'une thèse sur le patriarche Jean Beccos, du XIIIème siècle, qui reste inachevée et ne peut être présentée au jury. Son peu d'empressement à cueillir des lauriers universitaires montre que dès cette époque le Père Vitalien se considère moins comme un simple élève que comme déjà un brillant chercheur et un érudit spécialisé très au fait de questions très pointues sur l'histoire chrétienne en Orient: études des documents grecs du concile de Lyon (1274), intention de rééditer l'oeuvre de Pachymère. Ses premiers compte-rendus critiques, dans les Echos d'Orient, dénotent une agressivité juvénile incontestable et une maîtrise de l'information peu commune. Ses relations avec Mercati et les religieux de la première équipe des Echos d'Orient, Vailhé, Petit, Jugie, Souarn, sa pratique assidue des manuscrits et des bibliothèques, une intelligence pénétrante jointe à une capacité de travail redoutable valent au Père Vitalien une notoriété incontestée dans de nombreux domaines: sources littéraires, épigraphie, sigillographie.

Vitalien Cadi Keui bibliothèque

 Vitalien Echos dOrient

Une vie consacrée à la recherche, perturbée par la seconde guerre mondiale.

A partir de 1926, à Kadi-Keuï, la vie du P. Vitalien se confond avec celle de l'oeuvre des Echos d'Orient, devenue en 1938, à Bucarest, l'institut français d'Etudes byzantines. A trente ans, il assume la direction de l'entreprise et lui infuse une nouvelle vie. D'une grande acuité pour définir clairement les travaux et la méthode, le P. Vitalien est la riouvelle comète qui se lève sur l'horizon byzantin. La simple lecture de ses travaux d'érudition, sa participation à divers enseignements, ses conférences de haut vol, ses relations avec le monde universitaire en Roumanie, ne peuvent que susciter l'admiration de ses pairs, impressionnés par la qualité et la quantité d'un travail intellectuel conduit en autodidacte. Astreint à des tàches administratives par nécessité qui le surchargent, le P. Vitalien joue un rôle de résistant en Roumanie pendant la guerre au point d'être surnommé 'le chef des Gaullistes en Roumanie'. Il ouvre sa porte aux services anglais de renseignement après la fermeture de la Légation de Grande-Bretagne (1941), conserve un code de décryptage pour ses archives personnelles, prête un concours aussi discret qu'efficace à des activités d'un genre éloigné des préoccupations byzantines. Son bureau est celui de l'intelligence Service qui draine les informations sur les régions balkaniques en direction d'Istanbul: rapports, relevés de plans cartes militaires, tout est microfilmé par ses mains et expédié dans des boites d'allumettes à double fond, des paquets de cigarettes et des pots de crème de beauté pour lesquels il a un faible. On peut estimer que le régime d'Antonesco, allié du Reich pour récupérer la Bessarabie et la Bukovine, témoigne volontairement d'une grande mansuétude et ferme les yeux sur les activités d'ordre politique du P. Vitalien.

Expulsé du sol roumain en 1947 avec les PP. Grumel et Janin, l'Institut et son Directeur retrouvent pied à Paris. Les services des affaires étrangères français ramènent à Paris la précieuse bibliothèque byzantine (230 caisses). Maître (1958), puis Directeur de recherches au C.N.R.S. (1962), le P. Vitalien peut réaliser sa grande oeuvre, le Corpus de sigillographie, qui fait de lui le spécialiste incontesté de la numismastique byzantine.

Vitalien sceau

La sigillographie est une science auxiliaire de l'histoire dont l'objet est l'étude des sceaux (en latin sigillum) et de leur emploi.

Compte tenu de la pénurie des ressources, de la rareté des collaborateurs, de deux déménagements (1938, 1947», on ne peut qu'être admiratif pour une oeuvre qui passe le temps. Peu porté au travail pastoral qui ne cadre pas avec les activités de la recherche, le P. Vitalien admet pour lui-même et pour ses collaborateurs des formes d'apostolat discret et personnel. Sa conviction est de réaliser sa vocation de religieux et de prêtre en se consacrant intégralement à une activité intellectuelle aux prolongements Oecuméniques prometteurs.

Le P. Vitalien meurt à Paris, dans la nuit du 20 au 21 novembre 1973. Il est inhumé au cimetière parisien de Montparnasse, dans le caveau de l'Assomption.

Bibliographie Bibliographie et documentation: B.O.A. mars 1975, p. 267. L'Assomption et ses (Euvres, 1974, n° 577, p. 14. Nouvelles de la Province de France, n° 22, janvier 1974, p. 25-28; n° 23, 23-27 et n° 24, 23-27. Catholicisme, VII, col 54-55. Revue des Etudes byzantines, t. XXXII, V-XIV (Renseignements sur l'oeuvre, les publications et l'activité du P. Vitalien comme Directeur des Echos d'Orient, puis de la Revue des Etudes byzantines et de l'Institut). Dans les ACR, du P. Vitalien Laurent, rapports sur l'Institut (1947-1964), les Echos d'Orient (1927-1935), correspondances (1919-1970).

 

1941 Titre Sauvatage 

Le titre de cet article de l'Ouest Républicain du 27 novembre 1941 annonce le sauvetage par deux habitantes de l'Ile d'Arz de quatre aviateurs allemands. On va y apprendre que Ange LE FRANC, marin sinagot, a également participé au sauvetage.

L'article est reproduit ci-après avec des annotations complémentaires :

"Un petit bateau de la Compagnie Vannetaise de Navigation vient de nous conduire à l'île d'Arz.

Le vent et la pluie qui, l'instant d'avant, nous fouettaient la figure, s'apaisent subitement. Une étrange impression de calme nous surprend. Nous sommes cinq journalistes venus pour féliciter deux humbles femmes qui, le 13 octobre dernier, arrachaient à la mort quatre aviateurs allemands.

M. Gouzerh, ostréiculteur à Vannes, qui sera pour nous un guide précieux, désigne une zone située à 800 mètres du débarcadère. Deux pieux, des tronçons de murets émergent.

[Nous sommes à l'île d'Arz à la pointe de Béluré]

- Le point de chute de l'avion est à environ trente mètres à droite de l'embarcation qui vient vers nous. (Il hèle celui qui la conduit) : "C'est, nous dit-il, un de ceux qui participèrent au sauvetage, M. LE FRANC, un marin-pêcheur de Séné".

- "Si nous étions arrivés à marée basse, poursuit M. Gouzerh, nous apercevrions très distinctement une des ailes de l'avion".

Dans ce paysage pacifique, où tout est douceur et quiétude, on évoque mal les péripéties d'une catastrophe.

Mme HERVE, qui la première donna l'alerte, nous fait un récit émouvant du sauvetage au cours duquel elle manisfesta un courage et un esprit de décision remarquables.

Le 13 ocotobre, peu après sept heures, Mme HERVE, qui se trouvait à proximité de la pointe de Béluré, entendit le bruit d'un avion volant excessivement bas. L'appareil rasa sa maison, à environ une quinzaine de mètres au dessus de la toiture. Elle suivit du regard sa direction, perçut les ratés du moteur et, quelques secondes plus tard, au loin dans le brouillard, un bruit mou de chute dans l'eau, puis des cris.

[Nous sommes le 13 octobre et la France vit à l'heure allemande, soit l'heure d'iver. A 7 heures du matin, le jour ce lève à peine]

Sans pouvoir situer le lieu de l'accident, elle pensa aussitôt au secours à apporter à l'équipage.

Pour arriver à temps, une seule solution : mettre en marche la vedette de M. Gouzerh, ostréiculteur, amarrée au débarcadère. Fort heureusement, elle connaissait la conduite du moteur pour en avoir observé le maniement par les hommes du chantier où elle travaille. Une difficulté surgit, les embarcations pour atteindre la vedette sont échouées. Mme Hervé alerte sa vosiine, Mme RIO, propriétaire du Café du Cap.

 

Les protagonistes :

Mme Anna LE BOURDIEC (22/11/1891-16/10/1968) mariée à Emile François RIO (7/05/1890-24/08/1936). Mme Anna RIO était la femme d'un ancien combattant de la Grande Guerre, François Emile RIO qui décéda de ces mutilations de guerre et fut reconnu "Mort pour la France". Son nom est inscrit au monument aux mort de l'Ile d'Arz. Elle tenait le café à la cale de l'Ile d'Arz, dit "Café du Cap". Elle a eu deux enfants, Emile, mobilisé dans la marine et Jeannette.

1941 Anna RIO INA

1941 RIO Café du Cap

Mme Jeanne LE GUEN (16/07/1912 Baden - 29/11/1988 Baden) mariée à André HERVE (13/03/1907 Baden - 6/05/1980 Vannes). Jeanne HERVE, né à Baden comme son mari André, étaient avant guerre agriculteurs à Baden dans la ferme familiale. Le jeune couple préfère embaucher chez Gouzerh, ostréiculteur et devient garde de parc à huître sur la rivière d'Auray. Plus tard Gouzerh leur propose de s'installer sur l'île d'Arz, dans une masion à la pointe de Béluré, pour s'occuper des concessions d'huîtres plates autour de l'île. André HERVE fut mobilisé en 1939, fait prisonnier et interné dans un Stalag près de Prague. Il fut libéré en novembre 1941 à la suite de ce sauvetage.

1941 HERVE Jeanne ina

Ange LE FRANC [19/08/1898-31/05/1977] était employé par l'ostréiculteur Gouzerh et travaillait sur les concession près de l'Escobes, entre ile d'Arz et ile de Boëd, comme le rapporte cet article de presse.

1941 LE FRANC gouzerh B

On le retrouve avec sa famille nombreuse au dénombrement de 1931 avec son épouse Marie Rose LE FRANC [19/03/1902-16/08/1974).

1931 LE FRANC Ange famille

 Retour à l'article de presse.....

Conservant toute sa maîtrise, en attendant l'arrivée de Mme RIO, elle téléphone à la Kommandature de Vannes, alertée par les S.O.S. de l'avion en détresse. Elle signale l'accident, en situe le lieu, et, rassure les autorités allemandes en leur disant qu'elle apportera d'urgence des secours aux naufragés.

[Mme RIO a bien reconnu un avion allemand]

Les deux femmes poussent le bateau sur la vase et se mettent à l'eau pour le faire flotter.? Mme HERVE a mis le moteur en marche. Mme RIO a saisi la barre de l'embarcation qu'elle dirige vers le point indiqué par les fusée signaux des aviateurs auxquelles répondent ceux de Meucon.

[L'aérodrome de Meucon est occupé par l'armée allemande. Pendant la guerre, un groupe de bombardiers de l'armée Allemande s'y installe et développe les infrastructures de l'aérodrome. Durant la "Blitz", des bombardiers allemands décollaient et allaient déverser leurs bombes sur les villes anglaises, accompagnés par des Heinkel 111, bimoteurs basés à Meucon, chargés du balisage de nuit des objectifs". La tour de contrôle a vue la lumière des fusées de détresse de l'avion allemand qui devait sans doute atterrir à Meucon ou venait de décoller et qui, victime d'une panne a choisi d'amerrit sur le plan d'eau du Golfe du Morbihan. En effet en ocotobre 1941, le Blitz est fini et on ne dénombre ps de combat aérien au dessus de Quiberon, Lorient ou Saint-Nazaire]

1941 meucon Kgr100

Un He-111 du KGr100 devant un hangar typique du terrain de Vannes.

Aujourd'hui encore, un grand nombre de ceux-ci sont encores visibles

1941 Meucon Heinkel He 11H

Aérodrome de Vannes-Meucon en 1941.

Le Heinkel He-111H du 2 Staffel Kampfgeschwader 100 codé 6N-NK, en extérieur.

Les deux femmes sont pleines de craintes à l'idée d'accoster avec une vedette lourde, d'un maniement qu'elles ne connaissent pas, un bombardier peut-être chargé de bombes, prêtes à  exploser sous un choc maladroit.

[Nous sommes en 1941, en zone occupée et qui plus est, en zone cotière interdite. La presse est muselée et le régime nazi voit dans ce sauvetage spontanné de deux habitantes de l'Ile d'Arz, une occasion de montrer l'acceptation de l'Occupation. Nos deux héroïnes n'ont sans doute pas mesuré le danger encourru. Filles de l'ïle aux Capitaines, habituées à l'entre aide entre marins, à porter secours aux marins naufragés, leur humanité les a tout naturellement porté au secours avant tout d'Hommes, quand bien même étaient-ils aviateurs de la Luftwaffe.]

Sur le lieu du sinistre, elles rencontrent un pêcheur de Carriel en Séné, qui, comme elles, a suivi les péripétie de l'accident et répond à l'appel des fusées.

[Solidarité des "gens de mer" prompt à porter secours aux naufragés]

L'avion, en partie summergé, porte trois hommes à l'avant. Un quatrième git dans la carlingue.

Pris par M. LE FRANC dans sa plate, puis embarqués dans la vedette avec l'aide de Mme HERVE et de Mme RIO, les quatre aviateurs, dont trois blessés, (un très grièvement ) atteignent au jour la pointe de Béluré.

[Le rôle de Ange LE FRANC de Séné a été minimisé par le journaliste. Sa plate est plus facile a manier et peut s'approcher de la carlingue de l'avion abimée en mer pour charger les 4 aviateurs avant de les transférer sur la vedette de M. Gouzerh.]

Un coup de téléphone pour demander une ambulance, et le bateau gagne Vannes pour y déposer les victimes de l'accident.

Le colonel aviateur, qui était à bord s'étonne de ce que la pesante embarcation de sauvetage soit montée par des femmes. Celles-ci répondent que depuis l'absence de M. Hervé, prisonnier de guerre, elles sont dans l'obligation de remplir de lourdes tâches.

- "Soyez tranquille, répond le colonnel, votre mari ne tardera pas à revenir. Je vous en donne la certitude".

[Qui était ce colonnel, oberst en allemand, qui visiblement parle le français et qui promis d'intercéder en faveur des deux sauveteuses ?]

Un adieu, et l'officier allemand emporte une adresse de stalag que Mme Hervé lui a communiquée.

Le lendemain, les sauveteurs étaient appelés à la Kreiskommandantur, où les plus vifs compliments leurs furent adressés. En récompense de son geste courageux, Mme RIO exprima le désir de revoir son fils, échappé de Mers-El-Kebir, à bord du cuirassé Strasbourg et depuis à Toulon. Mme Hervé eut la promesse que bientôt son mari la rejoindrait.

[Après l'armistice du maréchal Pétain, la Grande Bretagne seulle en guerre contre l'Allemagne nazi craint que la flotte de la marine nationale d'Afrique du Nord passe au mains des Allemands et du 3 au 6 juillet 1940, elle bombarde les navires français faisant de nombreux morts parmi les marins français. En octobre 1941, l'autre grande parrtie de la flotte française demeure dans le port de Toulon. En novembre 1942, la flotte de Toulon se sabordera pour ne pas tomber aux mains du régime nazi qui a décidé d'occuper tout le territoire français, suite au débarquement en Afrique du Nord des Alliés].

Ce récit, commencé sur la plage, s'est terminé chez Mme HERVE. Son mari nous reçoit. Nous le félicitons sur sa bonne mine.

[Nous sommes le 27 novembre et depuis le 13 ocotobre, l'ordre de libération a été donné et excuté]

"- Comment avez-vous accueilli la nouvelle de votre libération?

- A vrai dire, nous répond M. Hervé, j'y croyais à peine. Nous étions trois prisonniers dans la même situation. Les deux autres avaient réellement sauvés quelqu'un; mais, moi ?

-Vous, votre femme, a sauvé quatre hommes.

- On a l'habitude, répond M. Hervé. L'aventure que je vais vous raconter est à peine croyable. Récemment, trois gamins de 2, 3 et 5 ans, décidaient d'aller embrasser leur grand-mère à Arradon. Ils embarquèrent sur uneplate. Au large, le vent soufflait, la barque tangauit, les petits criaient. Inévitablement, la dérive allait les entrainer vers les courants. Ma femme, alertée par les cris, saute dans une barque et parvient à ramener les imprudents chez leur mère.

M. Hervé évoque ensuite ses souvenirs du camp. Il était employé dans une ferme, à 100 kilomètres de Prague.

Dans le débit RIO, où se poursuit la conversation, le fils de la maison, grâce au courage de sa maman, [Emile RIO] a obtenu une permission exceptionnelle de trente jours et aussi l'exceptionnelle autorisation de pénétrer en zone interdite.. Il nous raconte l'Odyssée de son bateau le Strasbourg au cours de l'affaire de Mers-El-Kebir.

RIO tremble encore de rage, à la pensée qu'il fut pris, ainsi que ses camarades, dans un véritable piège à rats. Impossible de fuir, impossibilité de rendre les coups reçus.

Une douzaine de prisonniers, pêcheurs ou cultivateurs de l'Ile d'Arz, sont actuellement retenus en Allemagne.

Autour de nous, plusieurs jeunes gens se sont attablés pendant une courte pause de leur travail. Une conversation générale s'engage sur le retour possible de leurs camarades. Et tous de souhaiter qu'il se réalise prochainement.

Les ilois sont des gens heureux.

Les iloises le seront plus encore lorqu'elles aurotn retrouvé leurs hommes."

Ainsi finit l'article de l'Ouest Républicain.

 

Les Autorités Allemandes utiliseront ce sauvetage spontanné effectué par un Sinagot et deux Ildaraises pour organiser une cérémonie en leur honneur devant la mairie de Vannes, le dimanche 14 décembre 1941, à laquelle participèrent les maires de l'époque, nommés par le Préfet : M. Germain pour Vannes, M. Layet pour Séné et M. Laniel pour l'Ile d'Arz.

L'importance donnée à ce sauvetage s'explique par le souhait de montrer l'acceptation de l'occupation et parce qu'il fait suite à la rencontre entre le maréchal Goring et le maréchal Pétain à Saint Florentin.

Source Wikipedia : L’entrevue de Saint-Florentin est une rencontre entre le maréchal Pétain, chef de l'État français de Vichy, et le Reichsmarschall Göring dans la gare de Saint-Florentin - Vergigny dans l'Yonne le 1er décembre 1941. Les deux parties se sont rencontrées pour tenter de négocier quelques avantages : Göring souhaitait tirer avantage de l’empire colonial français en Afrique du Nord, dans le cadre des opérations militaires allemandes en cours dans la zone libyenne ; Pétain souhaitait améliorer la vie quotidienne des Français, notamment à propos des prisonniers de guerre. Il apparaît que l'entrevue n'a donné aucun résultat.

La cérémonie est filmée et un reportage passe aux actualités de l'époque. Mme Jeanne HERVE et Mme RIO, et M. Le FRANC comme l'indique l'article ci-dessous et comme le montre la video, refusèrent une enveloppe remise par les Autorités allemandes qu'elles donnèrent spontanément  au Comité Départemental d'Assistance aux Prisonniers de Guerre du Morbihan.

 

1941 ceremonie acteurs

Cette capture d'écran montre Mme Rio et Mme Hervé, sans doute M. Le Franc, et à gauche peut-être le Capitaine Goring en uniforme et le capitaine Rio qui récupère les enveloppes.

1941 12 16 Ceremonie mairie Vannes     

Le film d'actualité parle de 5 soldats qui seront libérés. L'article, quant à lui annonce un 2° groupe de 4 soldats libérés : Joseph GUYO, Pierre GAUDIN, Pascal RIO et Camille SOUVETON qui s'ajoutent à Emile RIO et André HERVE (à vérifier)

Le site http://www.absa3945.com donne quelques précisions sur l'identité des quatre aviateurs à bord du Heinkel 111.

1941 aviateur liste   1941 Oberst.Martin HARLINGHAUSEN

 

Ce type de bombardier allemand Henkeil He III H3 faisait partie de l'escadrille KGR basée  à Vannes/Meucon. Le rôle de cette escadrille était notammment le marquage d'objectifs pour les bombardiers allemands en Angleterre .Il pouvait emmener aussi 2 tonnes de bombe et servit au trnasport de passagers. 

A-t-il été abattu lors d'un combat aérien ?

La composition des passagers de l'avion semble peut conforme à une opération militaire mais plutôt à un transport d'officiers. En effet ce jour-là, le pilote était  Friedrich DOUCHA, deux autres membres identifiés sont Martin HARLINGHAUSEN [17/1/1902-23/3/1986) (photo ci-dessus) qui finira général de la Luftvaffe et pour qui passa trois dans un hopital en convalesence et un dénommé  August SICHELSCHMIDT. Mystère sur le quatrième membre d'équipage. Etait-ce un neveu de Hermann Goring ? Ce qui pourrait expliquer l'importance donnée à l'évènement.

 

 

 

 

Une carte postale parmi les nombreuses qui figurent dans le livre d'Emile MORIN, Le Pays de Séné.

1962 LE FRANC et Patern Richard LANGLE

L'auteur ajoute : "A la cale de Langle, le jeune Guy Le Franc (qui périra noyé en 1961, alors qu'il était à bord d'un sablier) et son futur beau-père, Patern Richard.

L'historien local a envie d'en connaitre plus sur le destin tragique de ce marin de Séné.

On sollicite la mémoire infatigable de Jean Richard. Il se rappelle très bien que son lointain parent était à bord du cargo sablier Le Samouraï et qu'il périt en mer. Ce nom de navire permet de retrouver sur Internet un site internet qui raconte l'histoire des Vedettes Vertes devenues aujourd'hui TMC. Il y est fait mention du Samouraï (80 tonnes de port lourd) qui assurait du cabotage le plus souvent entre Vannes et Nantes pour y charger du sable de Loire.

Comment trouver des précisions sur le naufrage du sablier ?

On poursuit sur Internet et on finit par trouver un article du Télégramme dans lequel  Gérard DOUGUET, ancien patron des Vedettes Vertes évoque sa carrière. Par chance, il y a bien sur les pages blanches un Gérard DOUGUET sur Sarzeau. On le contacte et c'est bien lui qui recommande de se rapprocher de Robert LORIC, vieux marin en retraite qui fut contemporain de ce naufrage.

Un vieil annuaire indique qu'il habite à Conleau. Son téléphone ne répond pas. On se déplace, on frappe à l'adresse indiquée. Robert LORIC vit bien là. A 84 ans, il a toute sa tête et percute de suite. Certes ses jambes sont fatiguées mais sa mémoire intacte et précise. Il raconte comme si c'était hier. Il nous apprend que l'’équipage du Samouraï comprenait , le commandant LEGAL de l’Ile aux Moines, le mécanicien Joseph DANET de Cantizac et Guy LE FRANC.

Le Samouraï était un navire sablier qui comme le Roslohan commandé par LORIC, allait charger du sable dans l’estuaire de la Loire. Près du Pont de Pirmil, le Samouraï attend la marée de jusant pour quitter son mouillage chargé à bloc de sable dans sa cale.

1962 sablier quimper jos

Exemple de petit sablier de cabotage ici au port de Quimper sur l'Odet

Le Roslohan démarrera après ; à son bord le commandant Robert LORIC, Joseph NEVEU son mécanicien et les matelots, Marcel ROBERT et Emile CHELET.

Le Samouraï quitte son mouillage avec la bonne marée et le courant de jusant de nuit pour aider ses moteurs. Il navigue une ½ heure devant le Roslohan qui voit son feu arrière.

1962 LE FRANC Phare grd Charpentier

"Il fallait virer à la troisième bouée après le Grand Charpentier » se souvient Robert LORIC, pour ensuite aller longer la côte vers La Turbale et Le Croisic et tirer vers le phare du Four en direction Port-Navalo.

La Samouraï a fait fausse route. Le barreur s’en aperçoit, DANET et LEGAL font demi-tour, décrivant un arc de cercle trop grand qui quitte le chenal. A marée basse le Samouraï sort du chenal qui est régulièrement dragué et le cargo sablier heurte une épave sans doute de la deuxième guerre mondiale à quelques milles en face Pornichet, non loin de la rade de Saint-Nazaire.

La coque se déchire, cisaillée par l’épave. Le sablier coule très rapidement. Guy LE FRANC est à l’avant du cargo, dans sa couchette. DANET et LEGAL ont le temps de mettre le canot pneumatique à l’eau mais LE FRANC, sans doute terrassé dans son sommeil par l’eau froide, meurt noyé.

Le Roslohan ne s’aperçoit pas que le Samouraï ne le précède plus. C’est en arrivant à Vannes qu’il apprendra la nouvelle. Pendant quelques temps le mât du Samouraï, tel la croix d'une tombe marine, restera visible à marée basse.

Selon 'acte de décès en mairie de Saint Brévin les Pins, le corps de Guy LE FRANC sera retrouvé sur la plage en face le lieu-dit la Pierre Attleée. 

Guy LE FRANC [15/07/1929-8/11/1962] laisse une veuve et une enfant de 7 ans.

 1962 Carte 1950 naufrage

 

Un cimetière accumule des tombes comme autant de points finaux à des vies. Il n'y a pas que le Père Lachaise, célèbre cimetière parisien, à receler derrière une pierre tombale ou un caveau, une histoire ou un destin à raconter.

Notre cimetière communal date des années 1880, quand celui qui entourait la vieille église fut déplacé, pour laisser place à la future Eglise de l'architecte Deperthes. Ces plus vieilles tombes dates de cette période.

Cimetière escalier

Légèrement surélevé par rapport à la rue de la Fontaine, on y accède sur son entrée principale, solennellement, par quelques marches et un portail en fer forgé. Le visiteur est rapidement surpris par l'étroitesse des lieux. Des allées étroites, des rangs serrés. 

Avant les derniers travaux de l'hiver 2018, le visiteur ne pouvait pas manquer la croix monumentale adossée au premier mur de cloture, avant la première extension. Le goudron récent témoigne de son ancien emplacement.

Croix cimetière 2

Cette croix a été repertoriée par la DRAC de Bretagne. Durant l'hiver 2018, elle a été déplacée dans la plus récente partie ouest du cimetière derrière le colombarium. La pierre a été (trop) nettoyée et ce manque de "patine" enlève un peu de charme à cette croix et à son autel. Laissons faire le temps et la pluie qui lui redonneront dans quelques années son aspect "rustique".

 Croix cimetière 2018

 

Le visiteur qui fréquente quelques autres cimetières, notera l'absence de caveaux en hauteur ou de mausolées comme on peut en trouver par exemple au cimetière de Boismoreau de Vannes. A Séné, village de cultivateurs humbles et modestes pêcheurs, on se serre et dans un esprit grégaire, on ne construit que des caveaux enterrés n'offrant aucune prise au suroît, et parfois quelques tombes dans la terre, pour les moins fortunés des paroissiens...

Au fur et à mesure des reprises de concessions funéraires, les vieilles tombes disparaissent. Les morts d'hier sont oubliés et laissent place aux morts d'aujourd'hui. Pourtant, le visiteur attentif remarque quelques tombes particulières dont la pierre a été patinée par le temps et les inscriptions difficiles à lire.

Cimetière jolies tombes

Qui se cachent derrière ces tombes singulières ?

Quelles familles enterrèrent avec obstentation les êtres chers disparus ?

    Les Rondouin, de Carentoir à Séné.

Trois tombes de pierre, tels des coffres posés, attirent le regard du visiteur. Quand on se penche, on lit difficilement le nom de Rondouin.

Rondouin family

Quelques clics sur le site des  archives du Morbihan et on établit la généalogie de la famille Rondouin, originaire de Carentoir. Le père Félix, fut buraliste au bourg de Séné comme nous l'indique son acte de décès. Au  dénombrement de 1883, le buraliste a laissé une rentière, Mme Noblet et leur fille Marie Monique Gabrielle.

1883 Rondouin buraliste

1883 Rondouin Marie Noblet

Propriétaires à Carentoir, qu'elles raisons poussèrent les Rondouin à venir s'établir à Séné pour occuper l'emploi de buraliste. Arrivés à Séné, les Rondouin furent meurtris par la mort de leur fille, Mathurine en 1881, à l'âge de 23 ans, puis par celle de leur fils Louis Victor à l'âge de 18 ans en 1882. Le père décéda en 1883. La famille choisit l'entreprise Lepinard, marbrier récemment installé à Vannes pour réaliser les sarcophages des enfants et ensuite du père.

1879 Lepinard marbrier

La veuve Rondouin put marier sa fille Marie Monique en 1899. Elle décèdera vers 1900 et repose auprès de son époux. Etrange et triste destinée que celle des Rondouin.

       De Castillan, propriétaire du château de Bot Spernem.(lire histoire du château)

Louis Marie Joseph de Castillan naquit à Quintin, Côtes du Nord et mourut à Séné, sans descendance le 11 août 1891. Il a légué au cimetière une belle tombe qui parle encore de lui....

       Les Chanu de Limur.

La famille Chanu de Limur arriva à Séné par mariage avec les descendants du Sieur Bourgeois. Lire article sur le château de Limur. Cette généalogie retrace les derniers membres de la famille ayant vécu à Séné. L'observation des pierres tombales et les recherches d'actes d'état civil permettent de confirmer que plusieurs membres de la famille Chanu de Limur choisirent Séné pour leur dernier repos.

Chanu tombes cimetière

En premier lieu, Jean François Marie Chanu de Limur, dont la Musée de la Cohue détient le portrait. Son premier fils, Charles achètera un hotel à Vannes, le futur Hotel de Limur. Son second fils, Paul Marie Dominique Maximilien et sa femme, Thomase Louise Augustine L'Héritier, demeurèrent sans doute à Séné, au château de Limur. Les époux reposent  au cimetière de Séné avec leur fille, Pauline Marie Charlotte, dernière Chanu ayant vécu à Séné, comme nous l'indique le dénombrement de 1891.

1891 Limur familles

Limur Chanu Séné            Des recteurs de Séné

Aux côtés de ces familles issues de la noblesse d'ancien régime, on pourra également observer les tombes de trois recteurs de Séné. Celle de  Pierre Le Névé [1721-1749], qui recueillit la dépouille du recteur François Marie Poezivara [1932-1956] et la tombe de Georges Le Buon [1877-1901],(Lire histoire des Recteurs de Séné), qui accueillit la dépouille d'Aimé Cappé, célèbre instituteur à bicyclette et défenseur acharné de l'école libre". (Lire histoire des Ecoles). Le dernière tombe, dont on lit difficilement le nom, est celle de Anne Marguerite Le Buon, soeur et dévouée servante de son frère, décédée le 18/09/1903 à Séné.

Recteur Le Neve Le Buon

Aimé Cappé tombe

           Des maires de Séné.

Enfin, le promeneur tachera de repérer dans l'entrelas de tombes, des personnalités liées à Séné.

Notre cimetière abrite les tombes de trois maires de Séné, Surzur, Le Derf et Uguen. Lire article sur les maires de Séné.

         Des soldats de la Grande Guerre Morts pour la France.

Jean Marie Le Hay [7/07/1880 - 9/07/1917] et Eugène Marie Savary [27/04/1883 - 25/12/1917], deux Poilus natifs de Séné, décédés des suite de la tuberculose après la Guerre de 14-18, conservent encore leur tombes.

      Armel Joseph Jean GIRARD

Il faut avoir l'oeil "patrimonial" pour trouver la plaque d'Armel GIRARD, soldat mort pour la France en 1916. Que fait cette plaque là au flanc de la tombe de la famille Girard? 

Armel Girard 1895 1916

Une recherche sur le site "Mémoire des Hommes" permet de retouver sa date de naissance et de décès.

Girard Armel 14 18

De fil en aiguille, en surfant sur le site des archives du Morbihan et un site de genealogie, on finit par établir l"arbre généalogique dela famille Girard. 

Girard famiglia

Ainsi, Pierre Marie Girard, douanier en retraite est venu finir ses jours à Séné, où il avait été en fonction autour des années 1859-1863, comme en témoigne le lieu de naissance de 3 de ses enfants. A Séné où vit son fils, Joseph Yves Girard, qui occupe le poste de secrétaire de mairie.

Le père de notre Poilu Armel Joseph Jean, Armel Pierre Marie était né à Auray. Sa fiche de matricule nous indique qu'il fut d'abord serrurier, avant de s'engager dans l'armée. Au retour à la vie civile, il est dans les Douanes à Brest, ce qui explique que son fils soit né au Conquet. Il est ensuite muté en Loire Atlantique où il vit vers 1910. Ce qui explique que l'acte de décès de son fils fut retranscrit à Pornic et que son nom figure au Monument aux Morts de Pornic.

PORNIC transcription GIRARD

La fiche "Mémoire des Hommes" comme l'acte de décès de Pornic, parle d'un jugement du Tribunal de Paimbeuf du 5 avril 1922, déclarant"Constant" le décès de Girard Armel Joseph Jean.

Vraisemblablement, le soldat  Armel GIRARD, a été "tué à l'ennemi" à Esnes sur Meuse (Esne en Argonne), sans que son corps ne soit retrouvé. La famille Girard, aura souhaité déposer "discrètement" cette plaque sur la face latérale de la tombe, pour honorer leur enfant "Mort pour la France".

         Des sodlats décédés pendant la 2de Guerre Mondiale et la Guerre d'Algérie.

Les soldats Crolas, Pierre et Lacroix, morts pour la France lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Les résistants FFI, Roger et Jean Le Gregam et la mère de Louis et Anne Marie Enizan, déportés à Mathausen.

Les militaires Le Cam et Le Clerecq, morts pour la France en Algérie.

          D'autres Sinagots au destin particulier.

La passé martime de Séné a laissé des traces au cimetière avec les tombes de Le Doriol mort lors de la catastrophe du Iéna (1907); les marins Le Bourvelec et Le Veut décédés lors de l'incendie du Port Manech (1965); la tombe du Petit Passeur, Jean Marie Le Guil et sa femme Pascaline Miran celle du regretté Lucien Le Quentrec tué en 1976 dans la salle des fêtes de Séné.

D'autres tombes restent sans doute à mettre en relief à cause de l'histoire singulière de leur occupant. Pour les Sinagots, notre cimetière, lieu de repos de nos disparus, est aussi notre "Père Lachaise" à nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre commune peut s'enorgueillir de compter une église et plusieurs chapelles décorées de vitraux. Le plus ancien date du XVI° siècle et les plus récents sont à l'initiative de Sinagots, amoureux de leur patrimoine, et datent du début de XXI°siècle. Découvrons les oeuvres laissées par les maîtres verriers au fil du temps à Séné.

La chapelle Saint Laurent :

La grande fenêtre du choeur, est l'unique ouverture ornée de vitraux. Elle comporte un morceau de vitrail très ancien représentant la Crucifixion : le Christ en croix, sa mère et Saint-Jean et un autre vitrail plus récent représente Saint Laurent avec sa grille.

St Laurent 2 vitraux

La chapelle Sainte Anne :

Ste Anne Bellevue 1

  Ste Anne Bellevue 2

 

La chapelle Notre Dame du Bon Voyage : 

Source : Camille Rollando.

En 1996, les deux vitraux du mur nord-est furent remplacés. Le premier, intitulé "Séné entre terre et mer" montre, en abrégé les spécificités des lieux : une carriole chargée de foin, le calvaire de Montsarrac et à la partie  supérieure, un bateau sinagot sous voiles. Le second, dédié à "Notre Dame de Bon Voyage", montre la Vierge bénissant la mer sur laquelle vogue un navire d'autrefois.

En 2000, deux autres vitraux sur le mur sud-ouest, furent inaugurés le 22 août, jour du pardon annuel. l'un montre différents métiers de la mer, pêcheurs jetant leur filet constructeurs de barques et paludiers. L'autre est un vitrail à thèmes figuratifs. On y voit les tables de la Loi, l'agneau mystique, un poisson, le pain et le vin symbolisant l'eucharistie, les clefs de Saint-Pierre, la couronne d'épines. Tous ces emblèmes entourent un vase d'où s'échappent des grappes de raisins et des épis de blés.

A la même époque, le verre blanc de l'oculus a été remplacé par un petit vitrail représentant une croix celtique ou triskell.

Kerarden Vitrail

L'église Saint Patern :

L'inventaire de la DRAC de Bretagne répertorie 16 verrières à l'église Saint-Patern, numérotées de 0 à 16.

St Patern vitraux schema

Le premier groupe est l'oeuvre de Ernest Victor LAUMONNIER [6/03/1851 - 3/02/1920], maître verrier qui travailla à Vannes. Il réalisa vers 1900 l'ensemble des vitraux dont il ne reste uajourd'hui qu'un groupe de 6 baies :

Baies 3-4 : Sacré Choeur (Jesus-Christ) et Saint Dominique.

St Patern Choeur St Dominique   

Baies 5-6 sont en forme de rose polylobées; lancette à 3 bariotières et 2 ou 3 vergettes par panneau.

St Patern Rosace Education Vierge

 Education à la Vierge

St Patern Rosace Vie Apotres

La pêche miraculeuse

Ces deux rosaces furent restaurées une première fois par l'atelier Henri Uzureau [1872-1939] de Nantes après la Première Guerre Mondiale et une deuxième fois par l'atelier Helmbold de Corps-Nuds durant l'automne 2011.

Baies 13-14 : le Baptême du Christ et l'Apparition de la Vierge Immaculée, Notre Dame de Lourdes par Laumonier.

St Patern Baies 13 14

Laumonnier avait en fait réalisé l'ensemble des vitraux. Ceux du chevet étant en mauvais état, il furent remplacées en 1974. Il representaient Saint Patern, Saint-Pierre et Saint-Jean.

St Patern ancien vitrail

Ancien vitrail du centre Saint Patern

Un deuxième groupe est attribué à  F. BROHAN, peintre verrier sur une période de 1954 à 1974. Ces nouveaux vitraux furent placées en 1974 comme le relate le bulletin paroissial de l'époque. Lire ci-après.

Baie 0 : Saint Patern de Vannes, en pied, écu de Séné, signature E.L. en date du 21/11/1974.

St Patern Baie 0 St Patren

Baie 1 : Saint Pierre,

St Patern Baie 2 St Pierre

Baie 2 : Saint Joseph et le Christ

St Patern Baie 1 St Joseph

Baies 7-8-9-10-11-12 : représentation non figuratives. Signature sur la baie 10 E.D.L.V. Ces verrières furent exécutées en 1974 par l'atelier F. Brohan.

St Partenr Verrière beton

Baies 15-16 : représentations de la chapelle Kérarden

 St Patern Narthex

 

Dans le bulletin paroissial de 1974, le recteur Joseph LE ROCH raconte très bien la pose des nouveaux vitraux dans l'église de Saint Patern à l'occasion du centenaire de l'église. On comprend que de vieux vitraux ou verrière au fond de l'église et sur les côtés furent remplacés par de nouveaux vitraux grâce aux dons des paroissiens et au financement de la municipalité.

Quiconque rentre dans notre église paroissiale, s'il la connaît très peu, est tout de suite heurté par les grandes tâches blanches qui déparent l'ensemble des couleurs des vitraux du chevet. C'est, du moins, mon impression et celles que j'ai maintes fois entendues à l'occasion d'une cérémonie.
"Mr Le recteur, à Séné, vous avez une belle église...dommage que vos vitraux du fond...etc...etc"
Autre inconvénient : ces 3 vitraux ne sont plus étanches, la pluie s'engouffre de l'extérieur...et en hiver, la chaleur s'en va par de multiples trous...Une nécessité s'imposait : réparer ces failles...

Mais, vu la minceur des verres de couleurs actuels, et leur scellement au ciment sur les meneaux, il était impossible de les démonter sans TOUT briser. Avec l'avis de maîtres-verriers, connaisseurs en la matière, avec l'accord de Mr Le Maire et de son Conseil Municipal, une seule solution restait à envisager : REMPLACER CES VITRAUX PAR DU..."PLUS SOLIDE".
Cela va pouvoir se réaliser grâce au don d'une famille sinagote [chercher quelle famille?] (au moins poiur les 2/3 de la dépense), à l'effort de la Municipalité, et à l'appel que je vous lance aujourd'hui pour rendre notre église plus belle...

Dès la mi-juillet un premier vitrail celui du centre, sera placé...Suivront les deux autres, du fond en fin d'été, et, si les moyens nous le permettent, les 3 vitraux des bas-côtés, actuellement affreusement blancs, seront remplacés par ceux (couleurs dominantes : OR et ROUGE) représentés sur la maquette de la page précédente (en bas, à gauche).

Nous acceptons dès maintenant vos offrrandes dans ce sens.(à noter : toute famille qui accepte de financer 1/3 de vitrail pourra, elle le désire, voir figurer son nom ou ses initiales sur le vitrail, (en parler à Mr le Recteur).

En août 1976, le recteur s'adressait ainsi à ces paroissiens :

Cher Paroissiens,
Vous n'ignorez pas le projet que nous avons fait de réparer les vitraux du chevet de notre église (ou mieux, de les remplacer..car leur réparation coûterait plus cher que 'du neuf", et de remplacer également les verrières blanches du ouest par des verrières de couleurs : ces vitraux et verrières, en effet sont dans un état de délabrement avancé.
Déjà, grâce à plusieurs offrandes importantes, nous avons placé le vitrail central représentant Saint Patern.
A l'occasion du centenaire prochain de la construction de notre belle église, nous voudrions poursuivre ce travail, comptant sur votre participation et sur celle promise de la Municipalité.
Pourtant, nous ne sommes pas sans connaître les difficultés acteulles des familles sinagotes, que ces familles soient en mileu marin, du monde agricole ou ouvrier, surtout en cette période de grande sécheresse.
Aussi, nous accepterons l'offrande, importante ou..non, que vous nous ferez parvenir au moyen de cette enveloppe. D'avance : MERCI !

Le premier des trois vitraux du chevet (fond de l'église) fut posée le mercredi 21 juillet 1976 par les soins de Mr Lamy, mâitre verrier à Kervoyal-Damgan. L'abbé Le Roch d'en faire la description et d'en vanter le dessin :

VITRAIL DU CENTRE : Saint PATERN, patron de Séné, (blason de Séné) évêque de Vannes (crosse et mître), évangélisateur du pays sinagot (Eglise de Séné, à droite) terrassant l'exprit du mal (dragon et trident) par l'annonce de la Rédemption du Christ (croix) (Croix de Montsarrac et instruments de la Passion : tenailles - marteau - clou) à gauche.

De l'avis de tous, ce 1er vitrail est une vraie réussite : lignes sobres, symbolisme bien rendu, muminosité et aussi..;solidité !

Dans un autre numéro du bulletin paroissial, l'abbé continue son appel à la générosité des paroissiens.

Un nouveau vitrail pour le centenaire de l'église de Séné !

C'est en effet, en 1977 que notre église paroissiale doit fêter son centenaire, et l'on peut dire que les Siangots s'y préparent dès maintenant en envisageant sa finition par la pose de vitraux de couleurs (dominantes OR et ROUGE) et la représentation ou plutôt le remplacement de ceux du choeur actuellement en piteux état après quelques dizaines d'années seulement d'affrontement avec le climat et les vents de Suroît. Une première verrière a été posée le mercredi 21 Juillet par les soins de Mr Lamy, maître-verrier à Kervoyal en Damgan. ...../...

Les deux vitraux qui doivent l'encadrer devraient être posés les mois qui viennent...si du moins l'appel que Mr le Recteur a lancé à ses paroissiens sur le dernier bulletin et aux messes des Dimanches écoulés, et qu'il renouvellera ces jours-ci par l'envoi d'enveloppes aux familles; trouve un écho chez les Sinagots.. Ce dont il ne doute pas ! Paroissiens Sinagots, ayons à coeur d'achever, cent ans après cette belle église dédiée à Saint- Patern, que nos ancêtres ont construite et dont vous êtes fiers à juste titre !

VITRAIL DE DROITE : SAINT PIERRE 1er pape, (tiare et clefs), chef de l'Eglise (goélette), restant tout de même homm et pêcheur (coq), patron des marins (bateaux sinagots, filets, balise, plate, ancre, poisson..village de Cadouarn et Montsarrac).

VITRAIL DE GAUCHE : SAINT JOSEPH, patron du MONDE OUVRIER (équerre, Enfant Jésus debout sur l'établi, scie, outils) monde ouvrier de l'agriculture : les maraîchers du secteur de Kerarden, de l'industrie (usines du secteur nord de Séé et consctructions-réparations navales).

 

Nous apprenons à la lecture du compte-rendu de l'abbé Le Roch, que ce fut le mâitre verrier Lamy de Damgan qui posa les vitraux et les verrières.

LAMY maître verrier 

 

 

 

 

 

Bulletin bandeau Haut

Le Trésor Paroissial de Séné

Source : Le Sinagot, bulletin paroissial, abbé Joseph LE ROCH, texte enrichi et illustré.

Ce trésor se compose :
1. d'un calice en Vermeil du XVème siècle.

Signalée dans l'inventaire de l'argenterie de la cathédrale Saint-Pierre de Vannes en 1488, cette œuvre d'origine nantaise, de Jean Pigeon qui y a laissé son poinçon d'orfèvre, aurait appartenu en 1517 à Jean Le Petit, vicaire d'Arradon, puis, sans raison connue, elle a été attribuée à la paroisse de Séné.

Séné Calice Isabeau Ecosse

Ce calice en vermeil (vermeil = argent doré) dont la hauteur est de 0.21 m et le diamètre à la base de 0.15m, a sa base terminée par 6 lobes arrondis. Sa coupe est à parois évasées, et son noeud terminée de cabochons de métal. Un des lobes du pied porte un écusson qui se "lit" ainsi : parti au 1 de Bretagne (hermines) -- au 2 au lion rampant (armes d'Isabeau d'Ecosse, duchesse de Bretagne, femme du Duc François 1er de Bretagne. Le lobe opposé porte une scène de la Crucifixion avec la Vierge et Saint Jean. 

Isabelle Stuart ou Isabeau d'Écosse (née entre 1425 et 1427 - morte en 1494 à Vannes, duché de Bretagne), fille de Jacques Ier d'Écosse et de Jeanne Beaufort, fut duchesse de Bretagne entre 1442 et 1450 par son mariage avec François Ier de Bretagne.

François Ier de Bretagne Isabeau dEcosse

Sous la base se lit une inscription en caractère gothique : "J. LE PETIT L'ENE ARADON ce qui pourrait faire croire que ce calice était destiné à la paroisse d'Arradon. Cette inscription est accompagnée de poinçons d'orfèvrerie.
Nota. - Isabeau d'Ecosse a vécu en Bretagne de 1442 à 1499 ou 1500, date de sa mort. Jean Le Petit a été vicaire perpétuel d'Arradon en 1517.

Trésor patène

Photo : inventaire Ministère Culture

La patème (soucoupe) qui accompagne ce calice est en argent doré également et gravé du XVIème siècle. Son diamètre est de 0.14m.  Bien qu'elle ne comporte pas de poinçon, elle a mérité dernièrement d'être classée (avec le calice) par les Beaux-arts,car son décor rappelle presque exactement celui d'une patème de la Trinité- Porhoët. Ce décor, gravé de poinçon, comporte à l'intérieur d'un cercle une rose géométrique à quatre pétales entre lesquels s'incrit une tige à plusieurs branches. Le calice, lui, est classé depuis le 2 décembre 1922. Il est évident que ce calice et cette patène (comme d'ailleurs la "plaque de cuivre qui suit) ne peuvent rester à l'église ou à la sacristie par crainte de vol. Mais on peut les voir en le demandant à Mr. le Recteur.

2. d'une plaque de cuivre de 0.15 m sur 0.10 m présentant, au repoussé, la scène de la Présentation au Temple à nombreux personnages (XVIème siècle). Cette plaque, dont on ignore la destination, fut trouvée dans l'église. sans doute, servait-elle au  "baiser de paix" à l'occasion des "relevailles". Cette plaque est classée.

Plaque Tresor

 

3. d'un portrait de Mr. Pierre LE NEVE, natif de Tréffléan, qui fut recteur de la Paroisse de 1716 à 1749, année où il mourut en odeur de sainteté. Ce portrait fut fait à l'époque par le peintre L'Hermitais de Vannes. Il est actuellement exposé au Presbytère de Séné où on peut le voir. Nous l'avons déjà reproduit, avec la vie de ce saint prêtre dans le bulletin paroissial de novembre 1978 dansle chapître intitulé "Mon curé chez les pauvres" l'abbé Le Névé. Le "masque de cire" de ce même prêtre est coservé à la sachristie.

portrait du recteur le neve sene

4. d'une grande croix reliquaire en fer forgé du XVIIIème siècle.

Cette croix que l'on peut voir à la croisée du transept de l'église est attribuée à Eustache Roussin, orfèvre et forgeron né à Josselin. Il forgea une magnifique chaire à prêcher pour l'église de son pays natal, et une autre, identique pourl'église de Carnac. celle-ci, signée de ses initiales, date de 1783. Il aurait également travaillé, croit-on, à la grille du Château de Versailles. La croix-reliquaire de Séné a été classée le 25 mars 1924. La croix en fer forgé est ornée en son centre d'une monstrance où devait se trouver la relique de la Vraie-Croix.

St Patern Croix

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