Portraits
- Léon TREMBLE, la mosaïste de passage à Séné
- Les Légionnaires Sinagots
- Auguste JANVIER, soldat de 14-18, Légion d'Honneur
- LE MOUSSU, Communard natif de Séné
- LE MEUT Emile, Général sinagot 1874-1949
- LE LAYEC, fils du boulanger devient Gouverneur
- LE ROY Roger 1925-2020
- Marguerite LAYEC, institutrice dévouée
- Ernestine MORICE, parcours de vie [1909-1999]
- Aimé CAPPE, instituteur libre...à bicyclette
- ALLANIOUX marin de dirigeable, 1887-1984
- François QUESTER : 1er Centenaire de Séné 1919
- Marie BENOIT, la boulangère résistante
Séné devrait ériger un monument à tous ses enfants qui ont péri en mer, dans la marine marchande, dans la marine de guerre ou sur un bateau de pêche...
Tel est le cas de Stanislas Ange Marie LE FRANC. En parcourant les registres de l'Etat Civil de Séné, on remarque un acte de décès un peu particulier qui attire notre attention. On a envie d'en savoir plus...
Comme nous l'indique son acte de décès Stanislas LE FRANC est disparu en mer lors du naufrage de "L'Afrique" le 12 janvier 1920.
Qui était la marin LE FRANC et dans quelles circonstances L'Afrique a-t-il coulé en mer ?
Stanislas nait le 28 janvier 1900 de père inconnu. Sa mère se nomme Marie Françoise LE FRANC. Son père ne le reconnaitra que lors de son mariage avec sa mère le 15 mai 1905. Pourquoi celui-ci aura tardé 5 ans avant de se marier ? La famille apparait lors du dénombrement de 1911 au village de Moustérian. Deux autres enfants, Léon et François complètent la famille dont le chef est marin pêcheur.
Sa fiche de matricule nous apprend qu'il est "Inscrit Maritime" à Vannes à partir du 8 juillet 1918.
Sa fiche consultée au SHD de Lorient nous indique qu'en mars 1913, il est mousse sur le canot "Parre et Mélanie" et en octobre 1916, novice sur la goëlette "Marie Céline".
En juillet 1918, il est matelot sur le 5 mâts "Vimy"puis sur le vapeur Toulouse avant d'embarquer sur "L'Afrique" en mars 1919.
L'Afrique est un steamer de la Compagnie des Chargeurs Réunis.
L'annonce de son naufrage fait les gros titre dans la presse du Morbihan et bien sur dans la presse nationale.
L'Afrique est un paquebot mixte de 119 mètres de long de 5416 tonneaux construit en 1907 à Newcastle. Il est propulsé par 2 machines vapeurs à triple expansion de 7200 CV, six chaudières et deux hélices. I la été conçu pour 224 passagers et son propriétaire est la Compagnie française des chargeurs réunis.
Le 10 janvier 1920, il quitte Bordeaux pour la destination de Dakar avec à son bord 602 personnes (équipage et passagers). Les très mauvaises conditions météos sont à l'origine du naufrage de l'Afrique très tôt le 12 janvier 1920 aux abords Nord-Est du plateau de Rochebonne. Il n'y aura que très peu de survivants (34) dont un seul passager : que des adultes et hommes.
Un ouvrage relate les causes, les circonstances et les suites de ce sinistre maritime : Roland Mornet, La tragédie du paquebot « Afrique », La Crèche, Geste Editions, 2006.
Initialement, l'Afrique a eu une voie d'eau d'origine inconnue, qui a conduit à l'extinction des chaudières, le navire a ensuite dérivé dans la mauvais temps, ce qui a empêché toute tentative de remorquage par le paquebot Ceylan et il n'y avait d'autre part pas de remorqueur disponible assez puissant à ce moment et en ce lieu. Le navire a dérivé sur le plateau de Rochebonne et c'est l'abordage avec le ponton-feu qui a entraîné une seconde voie d'eau et le naufrage.
Le 7 décembre 1922, le paquebot Lutetia, qui suivait la même route que l'Afrique a eu une voie d'eau sur le banc de la Mauvaise, par le heurt d'une épave sous-marine. C'est peut-être le même cas que pour l'Afrique.
Il y avait à bord de l'Afrique, 192 tirailleurs sénégalais (7 survivants).
L'affaire a fait l'objet d'une séance au Parlement et a abouti quelques années plus tard, a une première organisation de remorqueurs d'assistance unique au monde, avec une subvention de l'Etat.
Le sauvetage en Manche relevait alors de la Société Dunkerquoise de Remorquage et de Sauvetage, et de la Société dee Abeilles du Havre. Le dispositif mis en place comportait un remorqueur à Brest, (Union Française Maritime), un à Saint-Nazaire (Union Française Maritime), un au Verdon (Chambre de commerce de Bordeaux) et un à Marseille (Compagnie Chambon). Mise en place progressivement à partir de 1920, complète en 1923, un peu réduite en 1925 (station de Saint-Nazaire supprimée) l'organisation a quasiment perduré jusqu'à la seconde guerre mondiale.
L'épave git sur la ban de sable du plateau de Rochebonne au large de La Rochelle.
Pour en savoir plus:
http://www.memoiresdelafrique.fr/memoiresdelafrique-histoire.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_(paquebot_1907)
Dans leur livre respectif, Camille Rollando et Emile MORIN donne la liste des maires qui se sont succédés à Séné. Parmi les "Premiers Magistrats" de Séné, Ferdiand ROBERT n'était pas natif de la commune et pourtant il a su conquérir les suffrages des Sinagots et il a administré la commune pendant 9 ans, de 1919 à 1928.
Le 11 avril 1937, le Progrès du Morbihan relate la cérémonie qui eut lieu à Séné, pour ses obsèques, en présence de nombreux officiels,dont le maire de l'époque Henri Ménard..
Ferdinand Jean Vincent ROBERT nait à Quiberon le 18 janvier 1850. Son père est douanier et sa mère est cultivatrice. A l'âge adulte, il choisit lui aussi la carrière dans les douanes où il gravira les échelons jusqu'au grade de capitaine. Sa fiche de matricule nous indique qu'il est mobilisé lors de la guerre contre la Prusse en 1870.
De poste en poste, il finit par arriver à la caserne des Quatre Vents à Séné.
Là, il fait la connaissance de sa future femme, Marie QUESTER (né le 18/02/1861) et il l'épouse à Séné le 7 novembre 1882. Le jeune couple quitte Séné et ne reviendra qu'en 1909 au moment de la retraite du capitaine des douanes.
Au dénombrement de 1921, ils apparaissent au hameau de Moustérian. Selon l'article ci-joint, on déduit qu'il a eu au moins deux garçons, dont un décédé en 1937. La pérégrination du douanier ne permet pas de les voir au dénombrement à Séné.
Ferdinand ROBERT se lance en politique lors des léections municipales de 1912. Cet article de presse rend compte qu'il a eu pour adversaire, Joseph LE MOUELLEIC, négociant en cidre, ancien gendarme, démissionnaire pour ne pas avoir à expulser les congrégations.
Après la Première Guerre Mondiale, et le mandat très long de LE MOUELLIC, Ferdiand ROBERT se représente et est élu.
Parmi les réalisations du qu'on lui doit, la nouvelle mairie est décidée qui sera toutefois inauguré qu'en 1930. La construction d'un monument aux morts prend moins de temps et sera inauguré en 1924. On décide de l'électrification comme en témoigne cette coupure de presse du 24/02/1924 mais la fée électricité arrive à Séné en 1930.
Sur cette vieille photo (Collection Emile MORIN) il apparait, en chapeau melon, devant l'épicerie de Mme Janvier rue Principale au bourg.
En août 1924, il a certainement célébré le double mariage des filles du secrétaire de mairie, dont on apprend par un article daté du 17/08/1924 qu'il était également le correspondant du journal Ouest Eclair.
Le 22 Décembre 1925 : Une effroyable tempête ravagea les côtes morbihannaises causant d'immenses dégâts à terre comme en mer. A Bilherbon, une brèche de 20 mètres s'ouvrit dans la digue et la mer en furie s'engouffra, submergeant environ 130 hectares des terres basses cultivées.
C'est première fois que la digue Lorois se rompt et innonde les terres situées aujourd'hui tout autour de l'ile Mancel. (Source Le Sinagot).
En novembre 1927, Ferdinand ROBERT inaugure - enfin - le monument aux morts de Séné (lire article pages Centenaires).
En 1928, âgé de 78 ans, il démissionne sans doute pour des raisons de santé.Patern LE CORVEC est élu par le conseil municpal maire de Séné. Il se retire dans sa demeure de Moustérian ou il décède le 30 mars 1937.
Revenir à la page sur L'Histoire des maires de Séné sous la 3° République
La presse, en ce mois de novembre 1924, fait les gros titres avec ce meurtre, rue de la Garenne, à Vannes, non loin de la porte Prison...
L'Avenir du Morbihan relate ce fait-divers : Le drame de la Rue de la Garenne.
Dimanche dernier vers cinq heures du soir, un drame sanglant vint troubler la quiétude des habitants de la rue de la Garrenne. Dieu merci, ces tragédies sont rares dans notre ville dont on se plait chaque fois, en évoquant son nom, à décrire le calme de ses rues et la tranquilité de ses habitants.
Dans ces conditions il n'est pas difficile d'imaginer l'émotion qui s'empare de tous lorsque, au hasard de la vie et des rencontres, le revolver ou le couteau entrent en jeu et lorsque, surtout, ils laissent des traces sanglantes qui, comme dimanche, mettent le point final à de jeunes existences arrivées presque, au seuil du bonheur.
La reconstitution du drame
Dans l'après-midi de Lundi, le juge d'instruction, M. Le Meur, accompagné de M. le commissaire de police Bourdon, s'est rendu rue de la Garenne, pour reconnaître les endroits où le drame s'est déroulé.
C'est près des magasins de M. Josse, à deux pas de la grille d'entrée de l'habitation de Mme Normand, chez qui était en service Désirée Rolland, que les coups de revolver furent tirés.
Désirée Rolland arrivait chez sa patronne venant de la rue des Vierges. Joseph Allanioux, sachant sa rentrée imminente, arrivait à sa rencontre par la rue de la Garenne. Quelques paroles furent prononcées; puis, trois détonations retentirent successivement et les deux corps s'affaissèrent sur le trottoir.
L'autopsie de la victime
L'autopsie de Désirée Rolland a été faire dans l'après-midi à l'amphithéâtre de l'hôpital mixte. Les deux coups de revolver qu'elle a reçus lui avaient traversé le corps de part en part et l'un avait atteint le coeur. La mort a donc été foudroyante. Dans la soirée, la mise en bière du cadavre eut lieu après de nombreuses visites que reçut une dernière fois la malheureuse domestique.
L'enquête
D'après les premières déclarations du meurtrier, il se serait agit d'un drame passionnel; les deux fiancés ne pouvant être unis, la tante de la jeune fille s'y opposant. Mais on ne pouvait se défendre d'un certain scepticisme quant à leur exactitude et nous étions finalement conduits à nous demander s'il disait réellement la vérité et si, plutôt, il ne s'agissait pas non d'un double suicide mais d'un crime. Nous le laissons entendre en écrivant qu'il y avait eu des propos assez vifs échangés entre les deux jeune sgens, ce qui n'est pas le fait d'amoureux qui ont l'intention de se donner leur suprême baiser dans la mort. Nous le laissons également entendre en nous étonnant du lieu choisi: la voie publique.
Nous étions dans le vrai et , hier, Joseph Allanioux devant le magistrat instructeur a reconnu qu'il n'était plus l'amoureux rêvant aux étoiles, ni le romanesque fascinateur de sa fiancée qu'il aurait décidé d'accompagner dans la mort, mais bien le vif assassin d'une fiancée que sa famille se refusait à marier. Alors il a raconté sa journée et celle de la victime.
Désirée Rolland ayant obtenu un congé de la journée, s'en fut le passer à Bellevue chez sa tante. Allanioux vraisemblablement, devait être au courant de ce congé. Il se rendit dans ces parages. Il fut un peu désappointé en voyant sa fiancée en compagnie de quelques jeunes filles des villages voisins. Il la croyait seule et comptait probablement obtenir d'elle des promesses relatives à un mariage que sa tante ne voulait pas.
Avec d'autres personnes, le canot qui assure le passage, les transporta à Conleau et il y aurait eu, parait-il, des propos assez vifs échangés, ceux auxquels nous faisons allusion et - pour y couper court - Désiré Rolland prit rapidmeent le chemin de Vannes, suivie d'Allanioux. Pour arriver chez sa patronne, la jeune fille passa directment par la place des Lices et la rue des Vierges. Le jeune homme monta la rue de la Garenne. Tous deux se retrouvèrent où nous l'avons dit. On sait le reste.
Allanioux a ajouté que sa fiancée ne l'avait jamais abandonné; que c'était seulement sa tante qui s'opposait au mariage. Ceci est contredit par plusieurs amies de la jeune fille.
La victime
Originaire de l'Ile aux Moines, Désirée Rolland était une belle et forte fille, éprouvée de bonnes heures par la mort de ses parents, survenue au cours de la guerre, dans un torpillage de bateau. Elle jouissait de l'estime de tous ceux qui la connaissaient.
La préméditaioin
M. Thiphaigne, oncle de la victime, a fait des déclarations très graves, qui démontrèrent nettement que l'assassin avait prémédtié son crime; "Ma nièce, a déclaré Mathurin Thiphaigne, retraité des Douanes, s'était fiancée il y a trois semaines à Joseph Allanioux, employé des chemins de fer dans la Ruhr, puis affecté au Bourget. Le jour des fiançailles, il s'est montré d'un caractère jaloux et emporté avec sa fiancée, lui cherchant dispute et lui disant qu'elle n'était qu'une imbécile comme son oncle et sa tante. Il ajouta qu'une fois mariée, il l'empêcherait d'écrire à sa tante et à moi-même.
Craignant que leur nièce ne soit malheureuse avec Allanioux, M. et Mme Thiphaigne lui conseillèrent de reompre les fiançailles. Désiré Rolland se montra affectée, puis par la suite, elle prit son parti de rompre.
Lorque Allanioux a connu la rupture, a déclaré M. Thiphaigne, il a déclaré devant lui, sa femme et sa soeur Eugnéie, qu'elle ne vivrait pas longtemps.
TERRIBLE DRAME A VANNES
Il l'aimait, il la tua !
Un drame terrible et odieux 'est déroulé dimanche dernier à Vannes.
Un jeune homme, Joseph Allanioux, 25 ans, a tué une jeune fille, Désirée Rolland, âgée de 17 ans dans les circonstances suivantes :
Allanioux s'était fiancé il y a trois semaines avec Désirée Rolland, à Séné.
Le jour même sa tenue inconvenante et grossière révolta la jeune fille qui déclara que tout était rompu.
Depuis, il poursuivait Désirée de ses assuidités et essayait de la faire revenir sur sa décision. Dimanche, le jour du crime, Désirée Rolland était allée seule rendre visite à son oncle et à sa tante. M. et Mme Thiphaigne à Bellevue en Séné. Le soir venu vers cinq heures, elle repris le chemin de Vannes, accompagnée de sa tante qui s'embarqua avec elle sur le bateau du passeur de l'Angle à Conleau et la conduisit jusq'ua bois.
Des amies parmi lesquelles Mlle Marie Doridor, l'ayant aperçue l'attendirent pour faire route avec elle. Elle spartirnet donc ensemble. Toutes étannt en place, elles se hâtèrent pour rentrer chez leurs maître. En une demi-heure, elles firent le trajet, de 4 kilomètres. Pour s'entrainer, elles chantaient gaiement.
Désirée avait aperçu, au moment de quitter Conleau, son ex-fiancé Allanioux qui montait dans l'autocar pour venir à Vannes. Elle en fit la remarque à ses camarades. Arrivée à Vannes, Désirée quitta sa cousine qui l'accompagnait à la hauteur de lla Porte-Prison. C'est à ce moment que le drame s'est produit. Le meurtrier attendait sa victime. Des témoins ont entendu le bruit d'une discussion et, aussitôt après, les coups de revolver.
Un portrait de Désirée
La maîtresse de Désirée a déclaré que la jeune fille avait une conduite parfaite: "C'était une fleur d'une délicatesse rare. Education excellente. Certainement Allanioux n'était pas le mari qui lui convneait. Elle l'aurait cependant agréé, sans la scène qui se passa le jour des fiançailles".
D'autres personnes qui l'ont eue à leur service, ont fait l'éloge sans réserve de la malheureuse jeune fille.
Sa tante, Mme Thiphaigen avait comme un pressentiment de la fin tragique de sa nièce.
Le père de Désirée, qui était douanier et ses deux frères snt morts noyés accidentellement. Elle était la dernière de cete famillle si éprouvée. Sa famille est de splus honoables. Deux de ses cousins sont capitaines d'infanterie; ses oncles sont officiers des douanes.
Elevés ensemble
Joseph Allanioux et Désiré Rolland aaient été élevés ensemble à Bellevue où le père Allanioux avait sa ferme et où habitait la famille Thiphaigne. Allanioux père était le fermier de Mme Normand. Il était connu dans le pays sous le nom de "Le croquant".
Désirée, à la suite de la mort de ses parents et de sa grand -mère avait été accueillie par M. et Mme Thiphaigne, voisins d'Allanioux.
La préméditation
Tous semble indiquer la préméditation. Allanioux avait voulu acheter ces jours drniers un pistolet automatique chez Daniel, armurier à Vannes, qui avait refusé de lui en vendre un. Il a dû se procurer son arme dans une autre ville. Le meurtrier passait pour un exalté, un demi-fou.
L'INSTRUCTION
Lundi à 16h15, M. Le Meur, juge d'instruction, accompagné de M. Bourdon, commissaire de policve et de M. Penfournis, commis greffier, s'est trnasporté à l'hôpital mixte pour interroger Allanioux.
Le meurtrier de Désirée Rolland avait quitté son lit et les attendait dans son cabinet. Il parraissait abattu.
Les aveux
Allanioux a avoué s'être rendu dimanche à Séné où il savait que son ex-fiancée était allée voir sa tante. Il l'a suivit et quand elle reprit le chemin de vannes, il était arrivé rue de la Garenne, quelques minutes avant elle. Après avoir échangé quelques paroles et lui avoior reproché brièvement la rupture de leurs fiançailles, il tira sur elle trois coups de révolver et aussitôt après tourna son arme contre lui-même et tomba sur le sol à côté de sa victime.
Il a reconnu en outre qu'ayant perdu son revolver, il avait essayé d'en acheter un chez M. l'armurier Daniel qui refusa de lui en livrer.
Vendredi il avait retrouvé le revolver perdu. A la fin de l'interrogatoire, Allanioux a exprimé ses regrets.
Sur les lieux du drame.
Avant de se rendre à l'hôpital, le juge d'instruction se rendit rue de la Garenne sur les lieux mêmes où le drame s'était déroulé la veille; Il a interrogé divers témoins qui ont confirmé la brève discussion qui avait eu lieu entre Désiré et son meurtrier. Quand ils sont accourus au bruit des détonations, ils ont trouvé les corps du meurtrier et de sa victime étendus côtes à côte sans mouvement. Ils ont été aussitôt chercher après avoir transporté Désirée Rolland et Allanioux au débit Guillant, le docteur Franco, médecin légiste, qui a pratiqué lundi après-mdi l'autopsie de la victime et a constaté qu'une balle de revolver l'avait frappée au thorax, sans pénétrer; une seconde balle avait perforé le poumon droit et la troisièùe traversé le coeur. La mort a dû être instantanée. L'émotion est toujours très grande à Vannes.
Tout avait pourtant bien commencé car les jeunes fiancés depuis le 12 octobre devaient se marier comme l'indique cette coupure de presse.
On y apprend que Joseph ALLANIOUX est employé des chemins de fer du Nord et vit à Bellevue, qu'il doit se marier avec Désirée ROLLAND, jeune cuisinière, dont la famille vit à Bellevue à Séné. On sait qu'elle travaille chez Mme Le Nornand à Vannes et que ce dimanche 11 novembre elle a pris sa journée pour rendre visite a ses tuteurs M et Mme Tiphaigne. Ce sont les parents de Lucien Tiphaigne, soldat mort pour la France en aout 1914.
On retrouve bien le couple de fiancés sinagots dans les registres de l'état civil et au dénombrement de 1921.
Joseph ALLANIOUX (05/01/1899) est le fils de Marie françoise Jacob et d'Yves Louis Allanioux, cultivateur fermier sur les terres des Tiphaigne. Sa famille a été endeuillée pendant la Première Guerre Mondiale par deux fois.L'ainée des garçons, Honoré Patern Marie, est mort pour la France en héros au Mesnil les Hurlus en 1917. Son beau-frère, Armel Le Bourvelec, époux de sa soeur Honorine, atteint de tuberculose contractée en mer, est mort pour la France à Séné en mars 1920.
La fiche de matricule de Joseph Allanioux nous indique qu'il fut mobilisé en juin 1918 jusqu'en octobre 1919. Ensuite, il participa aux opérations en mer Noire avant d'être démobilisé en mai 1921. C'est de retour au pays que le jeune Allanioux fréquente sa jeune voisine, qui deviendra sa fiancée avant de devenir sa victime, tuée par 3 des balles de revolver.
Quant à Désirée ROLLAND (26/06/1907) c'est la fille d'un matelot des douanes, Louis Marie Rolland et de Anne Marie Amélie Tiphaigne. Cette famille Tiphaigne-Rolland a également été endeuillée en perdant deux jeunes gars à la guerre, Lucien Tiphaigne à Doncourt en 1914 et Louis Pierre Marie, marin, disparu lors du torpillage du Saint-Georges, navire charbonnier coulé par un U-Bolt allemand en juillet 1918.
La généalogie suivante montre leurs liens de parenté.
Les deux fiancés étaient voisins au quartier de Bellevue sur la presqu'île. Joseph à 25 ans et Désirée seulement 17 ans. Ils se connaissaient depuis l'enfance.
Le dénombrement de 1926 nous indique que la mère, Marie Françoise née Jacob, vit encore à Bellevue avec sa fille Eugénie et un petit-fils Armel Pierre. Au mois de novembre, Joseph ALLANIOUX vient de démissionner de la Compagnie de Chemin de Fer et revient à Séné sans doute chez sa mère.
Le dimanche 11 novembre 1924, Désirée rentre sur Vannes en preneur le passeur à Barrarach et ensuite gagne le centre ville de Vannes à pied. Joseph Allanioux, qui on l'apprendra vient de démissionner des chemins de fer, est arrivé à Séné. Cette fin de dimanche, il prend l'autocar de Langle jusqu'à Vannes. Il retrouve sa "Désirée" à hauteur de la porte prison le long des remparts, rue de la Garenne. Il la tue de trois coups de revolver avant de retourner l'arme contre lui. Il n'est que blessé et après sa sortie de l'hôpital mixte de Vannes il sera interrogé par la police.
Allanioux n'a pas supporté que la jeune fille change d'opinion suite à son comportement à son égard. Le jeune fiancé éconduit a préféré tuer sa promise que de la perdre !
Désirée ROLLAND sera inhumée à Séné.
L'article de presse présenté résume très bien les faits mais ne donne pas le dénoument du procès ou Joseph ALLANIOUX est défendu par Maître MARCHAIS, avocat et député de Vannes.
La consultations des comptes rendus judiciaires aux Archives du Morbihan nous indique que Allanioux Joseph échappe à l'échaffaud et est condamné le 11 juin 1925 par les Assises du Morbihan à 10 ans de travaux forcés.
Mention reprise dans sa fiche de matricule.
Il est conduit à la prison de Vannes mais on ne sait si il y a purgé toute sa peine...
A sa sortie de prison il finit par entrer dans le corps des douanes. Il décède à Vannes le 11 juin 1956.
Le dénombrement de 1911 nous apprend que Séné comptait alors 2801 habitants.
La population vit pour moitié sur la presqu'île, le bourg ne réunissant que 13% de la population. Les familles vivent de la pêche, de l'agriculture, des marais salants encore en activité.
L'étude des 118 soldats de Séné morts pour la France a permis de s'immicer dans la vie des ces familles, et montre que Séné est partagée entre le nord de la commune où la population est plus mobile, plus nomade et la presqu'île où les familles sont plus enracinées dans leurs professions traditionnelles liées à la pêche et à l'agriculture. La présence de l'administration des douanes et de la route de Nantes amènent à Séné de nouvelles populations.
Toutefois, Séné reste un gros village où tout le monde se connait, où les mariages se font entre gens du même village.
Parmi les 118 soldats de Séné, Au moins 45 étaient mariés et laissèrent une veuve, et si ils étaient âgés, des orphelins.
La liste en document pdf joint en dresse l'inventaire.
Parmi ces soldats mariés, au moins 4 se sont unis pendant la guerre :
LE PLAT Louis Marie [17/08/1893 – 2/06/1918]
Le 26/02/1918 à Noyalo avec Marie Rosalie LE BRECH
GAREC Jean Marc Joseph [ 11/06/1895 – 18/10/1917]
Le 3/07/1917 avec Marie Augustine CORLAY
CAMENEN Alexandre Louis Marie [13/08/1882 – 25/09/1918 ]
Le 13/03/1917 avec Jeanne Marie GUYOT née le 4/01/1890
LE DIBOISE Marcel [22/11/1892 – 8/8/1918 ]
Mariéle 30/07/1917 avec Marie Honorine LE FRANC (22/11/1892)
Parmi ces mêmes 118 soldats de Séné morts pour la France ,on compte 5 familles qui perdirent deux frères :
LE BIGOT François Marie Pierre 22/11/1897 - 06/09/1918
LE BIGOT Jean Marie 18/11/1888 - 29/10/1918
MONTFORT Louis François Marie 13/05/1885 - 16/06/1915
MONTFORT Albert Pierre Marie 24/04/1892 - 22/08/1914
DARON Joseph Vincent Marie 02/07/1892 - 01/06/1915
DARON Louis Jean Marie 03/01/1900 - 31/07/1917
LE FRANC Célestin 15/11/1882 - 30/12/1919
LE FRANC François Marie Louis 28/08/1887 - 22/03/1915
Louis Marie LE ROUX [4/08/1893 - 22/08/1920] (lire article sur les frères Le Roux)
LE ROUX Jean Marie [22/01/1883 – 26/04/1918]
Le 5/05/1908 avec Marie Louise MARTIN née le 27/11/1883
Enfants : Louis Marie 1909 – Joseph Marie 1911.
Des familles de Séné ont été endeuillées par la guerre en perdant à la fois un frère et un beau-frère :
DANET Louis Marie, 14/11/1914 Dixmude Belgique.
MOREL Vincent Marie [23/08/1888 – 12/11/1914]
Le 17/06/1913 avec Marie Perrine DANET née le 30/07/1887
CAMENEN Alexandre Louis Marie [13/08/1882 – 25/09/1918 ]
Mariée le 13/03/1917 avec Jeanne Marie GUYOT née le 4/01/1890
GUYOT Ange Félix Marie [18/01/1885 – 23/04/1917]
LE FRANC Yves Louis [25/08/1876 – 13/10/1921]
Le 16/05/1905 avec Jeanna Marie LE HAY née le 26/09/1877 à Saint-Avé
Enfant : AUFFRET Auguste Louis 1902.
LE HAY Jean Marie [7/07/1880 – 9/07/1917]
Le 26/10/1909 avec Marie Louise HUDE née le 4/04/1880
Enfants : Jean Marie 1910
LE BRUN Jean Marie né 05/09/1873, décédé le 29/05/1915 : 42 ans
Avait une sœur Anne Marie LE BRUN 5/01/1875 épouse de
RAULT Marc Louis 31/01/1881 - 29/05/1916
BOURVELLEC Armel [26/08/1886 – 16/03/1920]
Le 5/09/1910 à Séné avec Marie Honorine ALLANIOUX
Honoré Patern Marie ALLANIOUX
8/02/1891 Séné 6 30/10/1917 Mesnil lès Hurlus
L'étude a également permis de mettre en évidence des cousins d'une même famille morts pendant la guerre :
TIPHAIGNE Lucien [17/01/1893 – 22/08/1914]
ROLLAND Louis Pierre Marie [20/09/1899 – 17/07/1918 ]
LE MENACH Joseph Marie 25/03/1886 - 21/10/1914 Dixmude Belgique
Fils de Jean Louis Le Ménach 13/09/1846 X Marie Julienne DANO frère de :
Yves Marie Le Menach 27/03/1853 x Marie Françoise NORMAND parents de :
LE MENACH Louis Marie François 17/09/1884 - 2/01/1919 Giurgiu Romanie.
(Grand-père : Louis LE MENACH x Marie LE RAY)
DANET Julien [26/04/1890 -16/02/1917]
Fils de Julien François Danet 15/10/1860 x Marie Louise PIERRE 1961 frère de
Jean Marie DANET 19/7/1853 x Marie Julienne Le Franc 1852 parents de
DANET Joseph Marie Evelin [1/04/1889 – 20/04/1918]
(Grand-père Vincent DANET x Jeanne PLUNIAN)
DANET Jean Marie [27/12/1894 – 11/04/1916]
Fils de Joseph Marie Danet 14/05/1854 x Marie Mathurine PIERRE 1857 frère de
Mathrurin Louis Marie DANET 24/06/1856 x Marie Anne LE FRANC 1859 parents de
DANET Jean Marie Stanislas [21/01/1894 – 15/04/1915]
(Grand-père Yves DANET x Jeanne Louise MIRAM)
Cette plaque mortuaire est visible sur une tombe de notre cimetière. On y lit :
Jean Marie DORIOL
Second maître - 41 ans - Mort à la catastrophe du Iéna - Toulon 12 mars 1907 - In pace
Qui était le marin Jean Marie DORIOL et dans quelles circonstances a-t-il péri lors de cette catastrophe ?
Une recherche dans les registres de l'état civil à la mairie de Séné nous permet de préciser l'identité du marin.
Il s'agit de Jean Marie LE DORIOL né le 8 avril 1865 dans une famille de pêcheurs de Kerdavid. Il perdra ses parents Julien LE DORIOL le 3/03/1871 et Marie Anne LE FLOCH le 1/10/1878. Après la mort de sa mère, il choisit de devenir mousse, comme nous l'indique sa fiche d'inscrit maritime.
De 1886 à 1893, il navigue sur différents bateaux "civils" avant de rejoindre la "Royale" en janvier 1893.
Pendant cette période de marin "civil", Jean Marie LE DORIOL s'est marié le 25 juillet 1891 avec Jeanne Marie LE ROUX native de Cariel le 24/07/1867.
Jeanne est l'aînée des enfants issus de l'union de Julien LEROUX avec Jeanne Françoise LE FRANC. Cette dernière décède en 1877. Julien LEROUX se remarie avec Marguerite GAYET. De ce second mariage naitront les frères LE ROUX, morts pour la France pendant la 1ère Guerre Mondiale. Mme Jeanne Leroux mariée Le Doriol perdra en ce début de XX°s son époux en 1907 et ses frères, Jean Marie Leroux de maladie le 25/04/1918 et Joseph Marie le 22/08/1920 de tuberculose.
Les archives départementales du Morbihan nous donnent la fiche de matricule de Jean Marie LE DORIOL et on apprend que depuis 1881, à l'âge de 16 ans, il est engagé dans la marine.
Le SHD de Lorient nous livre sa fiche d'inscrit maritime. On y apprend que le 12 décembre 1905 il embarque sur le cuirassier le IENA. La fiche comprend la mention de son décès le 12 mars 1907 lors que la catastrophe du IENA.
L'annonce de sa mort parmi les victimes de la catastrophe du IENA suscita un gros émoi à Vannes où il résidait avec sa femme rue du Four près de l'église Saint-Patern.
Ces obsèques furent un moment de recueillement pour toute la population de Vannes et de Séné.
La famille était dans l'attente de la restitution de la dépouille. Le cercueil "bardé de fer" arriva dans un wagon des chemins de fer le vendredi 22 mars 1907 en gare de Vannes.
Il fut amené par un corbillard jusqu'à l'église de Séné bondée de personnalités et habitants, comme le rapporte cet article de presse d'époque. Il fut inhumé au cimetière de Séné. Il laissait une veuve, et deux filletes, Marguerite née le 9/11/1898 et Marie Eugénie née le 12/04/1898.
Pour l'anecdote, le maire de Séné Louis Joseph LAURENT vient de décéder le 1 mars 1907. Le prochain, Joseph LE MOUELLIC ne sera élu que lors du scrutin partiel du 14 avril 1907. C'est sans doute Patern SIMON, premier adjoint qui représente la ville de Séné lors de ces cérémonies.
source wikipedia :
L’Iéna est un cuirassé d’escadre pré-dreadnought de 12 750 tonnes. Lancé en septembre 1898, l’Iéna était, en 1907, une des unités les plus récentes de la flotte française ; il portait le nom d’une des plus grandes victoires de Napoléon dont on venait juste de fêter le centenaire en grande pompe, la bataille d'Iéna. Le Suffren, lancé le 25 juillet 1899, sera un modèle dérivé de l’Iéna.
Mardi 12 mars 1907, l’Iéna était entré depuis quelques jours dans un des bassins de carénage de Missiessy - dans le port militaire de Toulon - pour une visite de sa coque. Les travaux étaient presque achevés, tout était normal ; vers une heure passée de l’après-midi, les hommes d’équipage regagnèrent leur poste, les ouvriers de l’arsenal n'étaient pas encore revenus à bord. Une première explosion se produisit. Une grande flamme jaillit d'une cheminée et du monte-charge de la soute tribord. L’incendie gagna rapidement les autres soutes et les torpilles, les explosions se succédèrent.
Les toitures de trois ateliers furent soufflées. Le Suffren, qui se trouvait dans un bassin proche, se coucha presque complètement sur tribord. Des éclats furent projetés à des centaines de mètres, blessant des passants et tuant même un enfant dans les bras de sa nourrice. Les dégâts furent considérables. Des débris humains furent dispersés dans un rayon de 200 mètres.
Sur un équipage de 630 hommes, officiers compris, le bilan officiel fut de 37 blessés, dont l’amiral Henri-Louis Manceron légèrement blessé, et de 118 morts, dont sept officiers parmi lesquels le capitaine de vaisseau Adigard qui commandait le navire et le marin sinagot Jean Marie LE DORIOL.
La presse du Morbihan a relayé l'information comme en témoigne cet extrait d'article :
Le jour même, le ministre de la Marine, Gaston Thomson, partit pour Toulon où il arriva le lendemain. Dans un contexte international toujours tendu au lendemain de la crise de Tanger l’émotion fut vive. Les messages de sympathie affluèrent du monde entier. Le roi Édouard VII d’Angleterre et l’infant d’Espagne se rendirent sur les lieux et visitèrent l’épave.
Les obsèques nationales eurent lieu le samedi 23 mars sur la place d’Armes à Toulon en présence du Président Armand Fallières, des différentes personnalités dont Mgr Guillibert évêque de Fréjus et des corps constitués. Les cercueils des victimes étaient portés par des prolonges d’artillerie et le long cortège funèbre défila devant les survivants réunis.
Une enquête parlementaire sur l’origine de la catastrophe fut immédiatement ouverte. Le gouvernement Clemenceau constitua une commission mixte, la Commission scientifique d'étude des poudres de guerre créée le 6 avril suivant par décret du président Fallières. L’enquête mit en cause la poudre B. En vieillissant, la poudre B se décomposait, devenait instable et s’auto-enflammait. C’est ainsi que débuta la fameuse « affaire des poudres », qui opposa violemment Léopold Maissin, alors directeur de la poudrerie du Moulin blanc au Relecq-Kerhuon près de Brest et Albert Louppe, alors directeur de la poudrerie de Pont-de-Buis qui se rejetèrent réciproquement les responsabilités. Cette polémique dura jusqu’en 1914, ravivée en novembre 1911 par l’explosion du cuirassé Liberté.
En 1908-1909, l’Iéna fut amarré en baie d'Alycastre à Porquerolles pour servir de cible de tir pour la Marine. Il servit en particulier à la mise au point des obus perforants, devant exploser seulement après avoir traversé le blindage de la cible.
Une plaque à Toulon rappelle cette tragique exploision.
La polémique sur "l'affaire des poudres" trouvera un rebondissement en ...2017.
Jean Yves LE DRIAN Minsitre de la Défense prend conscience que les arméees françaises utilisent des munitions produites à l'étranger et décide de relancer la production nationale et bretonne de poudre plus d'un siècle après l'explosion du IENA.
Destin dramatique que celui des deux frères LE ROUX :
LE ROUX Jean-Marie: 22/01/1883 - 25/04/1918
Louis Marie LE ROUX: 4/08/1893 - 22/08/1920.
Ils ont tous les deux combattu et tous les deux contracté une maladie pendant le service qui les éloignera des combats mais les emportera. Qui étaient-ils ?
Le dénombrement de 1906 fait apparaitre la famille LE ROUX installée au village de Cariel à Séné. Le fils aîné Jean Marie, âgé de 23 ans n'apparait pas sans doute au service militaire. La famille compte 4 filles, Marguerite, Marie Victorine, Marie Louise et Léontine. Le père est pêcheur et la mère vendeuse de poissons, occupation sans doute compatible avec celle de mère de 5 enfants.
Jean Marie LE ROUX est né en 1883 comme nous l'indique son extrait de naissance. On peut vérifier le nom de sa mère et de son père tous deux pêcheurs à cet époque.
La fiche d'inscrit maritime du Service Historique de la Défense de Lorient nous présente la jeunesse de Jean marie LE ROUX. Il est d'abord mousse sur le "Ste Vierge" en 1895 puis novice sur le "le Même" en 1899.
La mention marginale de son acte de naissance nous dit qu'il se marie le 5 mai 1908 avec Marie Louise MARTIN.
Il fonde une famille qui est recensée au dénombrement de 1911.
Avant la guerre on le retrouve à bord du "Léontine" puis de la "Revanche" jusqu'au 20 janvier 1915 où il est effectivement mobilisé. Il rejoint le 2° Régiment d'Infanterie Coloniale de Brest.
Sa fiche de matricule montre qu'il change à plusieurs reprises de régiment. 2° régiment d'Infanterie Coloniale; 2° Bataillon des Régiments Coloniaux mixte de marche. 52° régiment Colonial à partir du 16/08/1916. Pendant l'hiver 1917 il a du attraper froid et cela s'est compliqué jusqu'à son évacuation en mai 1917.
Il est rapatrié sur Vannes puis admis à " l'Hôpital Bénévole" HB n° 26 bis de Saint-Gildas-de-Rhuys, situé à l'ancien couvent des Soeurs de Saint-Louis d'une capacité de 120 lits (actuelle abbaye de Saint Gildas).
Jean Marie LE ROUX père de 2 enfants y décède le 25/04/1918.
Son frère Louis Marie LE ROUX est né à dix ans d'intervalle de son grand frère Jean Marie le 4 aout 1893. Son extrait de naissance nous permet de vérifeir qu'il a bien les mêmes parents.
L'enfance de Louis Marie LE ROUX ressemble à celle des autres gars de la presqu'île et de son frère aîné. Il "choisit" de devenir mousse à l'âge de de 11 ans. Il embarque sur le "Sainte Vierge" le 23/07/1904. Il travaille ensuite pour d'autres patrons sur le Sainte Anna ou le Léontine et devient novice puis matelot en 1910.
Le 12 janvier 1914 il est appelé sous les drapeaux pour sa conscription et rejoint le 3° Dépôt. Du 16 juillet 1914 au 1er août il est à Toulon à l'école des mécaniciens de chauffe.
Ensuite du 1er août 1914 au 8 mai 1917 il est à bord du D'Entrecasteaux
Ce bâtiment de la marine navigue en Méditerranée et dans le proche Orient :
1914 : Otrante
03.02.1915 : combats aux Lac Amers
27.03.1915 : bombarde Gaza
1915-1916 : défense du canal de Suez
02.1915 : repousse les Turcs à Suez avec le Requin
04.10.1916 : envoyé à Djibouti avecl’Amiral Pothuau en raison de troubles en Abyssinie
1917 : escortes entre Tarente et Ithéa.
C'est dans ces mers chaudes où l'hygiène manque que le marin sinagot Louis Marie LE ROUX contracte la tuberculose. A la faveur d'une escale en France il est rapatrié au 5° Dépot. Il est rayé des listes de contrôle et regagne Séné ou il décèdera de cette maladie le 22/08/1920.
Il est inhumé à Séné le 24/08/1920 comme nous l'indique le registre de la paroisse.
En ce mois d'octobre 2016, Séné compte une centenaire de plus en la personne de Marie-Anne Le Touzo, née à Pennerm commune de Baden, en 1916.
Résidente au foyer logement du bourg de Séné, M. Le Maire s'est déplacé pour lui célébrer son anniversaire entouré des autres pensionnaires et de ses proches.
Au fait, combien il y a-t-il de centenaires à Séné ?
Qui fut le premier centenaire à Séné ?
A cette deuxième question on peut répondre, sans doute, le dénommé François QUESTER comme le raconte un article de presse de 1919.
On peut lire qu'à l'époque le curé de Séné, Pierre Joseph OLLIER, avait donné une messe en son honneur en la chapelle de Kerarden, à laquelle une foule nombreuse assistait, dont M. le maire. La France était catholique, même si la loi de séparatiion de l'Eglise et de l'Etat est votée depuis 1905.
M. Quester était soigné par ses filles, ostréicultrices - on ne parlait pas encore "d'aidant" - et percevait une allocation d'assistance aux "vieillards" - on ne disait pas "senior".
La famille Quester apparaît bien au dénombrement de 1911 avant la guerre. On y constate que les filles Quester sont restées célibataires pour "soigner" leur père veuf.
Au dénombrement de 1901 la famille Quester comptait au moins un garçon de plus. La site "Geneanet" nous renseigne sur la grande famille Quester. La descendance de François Quester sait-elle que leur aieul finit centenaire ?
Aujourd'hui, il en va autrement. Mme Le Touzo réside dans un foyer adapté au grand âge. En 2016, la plupart des "ainés" touchent leur pension de retraite complétée éventuellement par le Fonds National de Solidarité.
Selon leur autonomie, une Allocation Personnalisée d'Autonomie, l'APA payée par le Département vient compléter leur revenu.
Le social a fait de larges progrès !
Hier, un tel évènement était exceptionnel. Aujourd'hui, il est devenu assez courant et dans quelques années, il deviendra sans doute banal tant le nombre de centenaires est amené à croître.
Les registres de l'état civil mentionnent bien la naissance de François QUESTER à Kerarden le 4 avril 1819 et son décès quelques semaines après son centenaire le 9 août 1919.
Séné a connu également un autre cen,tenaire célèbre en la personne de Marie Josèphe LE GREGAM. Né le 2 mars 1890 à Séné elle épousa Louis Marie LOISEAU avant la guerre le 20 avril 1914. Il était marin et passeur à Bellevue. Elle devint passeuse. Cette activité nautique la conduisit en bonne santé jusq'au "grand âge". Elle décéda le 2 août 1990 à la maison au foyer de personnes âgés de Séné comme nous l'indique Emile Morin dans son livre.
Lire article sur les passeurs.
En mars 2000, notre commune célébrait les 100 ans de Marie LE DORIOL épouse Jouannic, alors résidente au foyer logement. Un article du télégramme dresse alors le parcours de la centenaire.
Marie Louise Jouannic, née Le Doriol, le 30 mars 1900 à Montserrac, son père absent est marin de commerce et mère ménagère. La jeune Marie perd son père, terre neuvier de profession. Elle sera élevée avec son frère chez les soeurs de La Garenne puis chez sa soeur. Plus tard, Marie exerce le métier de repasseuse jusqu'à son mariage, à l'âge de 33 ans. Elle ira vivre par la suite à Vannes, ruelle du recteur où elle vendra des articles funéraires. Marie Jouannic rejoint le foyer logement de Penhoët le 20 février 1995. Depuis, sa gentillesse et son sourire permanent affectionnent les résidents et résidentes du foyer. Nul ne connaît son secret de longévité mais, selon Marcel Carteau, «le cadre de vie et l'air marin du golfe du Morbihan sont signes de bonne santé ! »
Article publié dans le Télégramme que je remercie.
La commune compte une nouvelle centenaire dans ses rangs, en la personne de Célestine Le Penru, reçue hier à la mairie, en compagnie de sa famille et de ses amis.
23 août 1907-23 août 2007 : 100 ans jour pour jour, hier, pour Célestine LE PENRU, née BENOIT. « Un bon morceau de vie, une longue liste de situations vécues, difficiles ou heureuses que vous avez traversées avec sérieux et courage », félicitait le maire, Patrick Salic, lors de la cérémonie organisée en mairie pour son anniversaire.
Un lieu que son père, Eugène Benoît, connaissait bien, puisqu'il a été maire de la commune entre 1945 et 1947. Née dans le village de Kérarden, c'est elle qui a conduit la première camionnette de la commune, peu après l'obtention du permis en 1926. Permis dont elle est toujours titulaire, et « avec tous ses points », s'amusait l'adjudant-chef Berlivet, commandant de la brigade de Theix.
Sinagote mais voyageuse
Livreuse de pain pour la boulangerie de ses parents, à Kérarden d'abord, puis à Cariel, elle a été contrainte d'interrompre cette activité après son mariage. En effet, le 5 avril 1932, elle épouse Louis-François Marie Le Penru, qui a fait carrière dans la gendarmerie. « À l'époque, les épouses de gendarmes n'avaient pas le droit de travailler », explique l'adjudant-chef Berlivet. Une interdiction aujourd'hui révolue. Avant de se retirer dans la maison familiale de Kérarden, à la retraite de son mari en 1950, Célestine a bien voyagé au gré de leurs affectations : Loire-Atlantique, Versailles, Ille-et-Vilaine et Normandie. Puis, c'est à Satory qu'il verra la fin de sa carrière en tant qu'adjudant-chef, après avoir été prisonnier de guerre en Autriche. De son mari, décédé en 1977, est né Jean Le Penru, également gendarme, mais aujourd'hui disparu.
Une santé de fer
Alerte et en bonne santé, la centenaire retrouve une bonne dose de jeunesse grâce à la compagnie de Bruno, Olivier et Anne-Laure, ses petits-enfants et Alexis, Elisa, et Laura, ses arrières petits-enfants. Ceux-ci peuvent même compter sur elle pour une bonne partie de jardinage, quelques pages de lecture, ou encore pour réciter les leçons grâce à « son excellente mémoire ». Jean-François Stéphan, président de l'Union départementale des personnels retraités de la Gendarmerie nationale a remis un bouquet de fleurs à Mme le Penru, qui a lu un court discours de remerciement au maire et à toutes les personnes présentes.
François QUESTER, centenaire en 1919, décédé en 1919.
Marie Josèphe LE GREGAM x LOISEAU, centenaire en 1990, décédée en 1990.
Marie Louise LE DORIOL x JOUANNIC centenaire en 2000, décédée en
Célestine BENOIT x LE PENRU, centenaire en 2007, décédée en octobre 2010.
Marie Anne LE TOUZO centenaire en 2016.
Germaine DUPONT centenaire en 2012, décédée à 102 ans en septembre 2014. Elle était arrivée à Séné pour passer sa retraite. Locataire d'une masion au Gorneveze, elle fut inhumée en région parisienne près de Saint-Denis.
Wiki-sene enquêtera pour recenser les "centenaires" de Séné.
A vérifier :
Marie Anne MAHEO x LE ROHELLEC décédée à 100 ans en décembre 2012
Agnès COUSSE x AMESTOY 11/4/1915-17/9/2015
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Cher habitant de Séné, bonjour,
www.wiki-sene est un site qui a pour vocation de présenter l'histoire et le patrimoine de la commune de Séné, près de Vannes, dans le Morbihan, en Bretagne.
Vous trouverez plusieurs rubriques qui abordent différents thèmes :
La rubrique DECOUVERTE présente quelques articles sur l'activité culturelle à Séné, des itinéraires de balades pour parcourrir les sentiers et chemins creux de notre commune, pour mieux en apprécier sa nature, son littoral et toutes ses richesses.
Cette partie s'aventure en "LISIERE DE SENE" pour raconter l'histoire des passeurs et passeuses de Conleau, l'histoire de Conleau les Bains et des Régates de Vannes.
Dans l'attente d'un livre, une rubrique est consacrée au peintre breton André MERIEL-BUSSY qui a peint en 1925 "Enterrement d'Enfant à Séné", témoignage émouvant de la mortalité infantile après la grande guerre.
CENTENAIRE GUERRE 14-18 : révisez la chronologie de la Grande Guerre en découvrant qui était ces 118 soldats natifs ou domiciliés à Séné qui sont "Morts pour la France".
Découvrez comment Séné vécu la Seconde Guerre Mondiale et le portrait des soldats et résistants Morts pour la France.
Dans la rubrique AU FIL DU TEMPS :
MARINS DE SENE : notre commune a donné beaucoup de marins à la Royale, à la marine marchande ou à l'activité de pêche. Ces articles rendent hommage aux marins de Séné disparus en mer et nous replonge dans l'histoire maritime française.
HISTOIRES Tome 1 présente l'histoire des moulins & des meuniers, des boulangers et des bouchers, des restaurants et des activités liés à l'agriculture ou à la pêche.
Le Tome 2 traite de l'histoire des écoles, des transporteurs, des forgerons, des menuisiers, des garagistes et des activités d'artisanat et de commerce à Séné.
complétées par un commentaire de vieilles CARTES DE SENE du XVII siècle à nos jours.
GUERRE & BATAILLES : cette rubrique rend hommage à des soldats de Séné, souvent appelés du contingent, qui ont été emporté dans des batailles ou des guerres, à des époques où la mention "Mort pour la France" n'existait. Leur récit permet de se replonger dnas la France du Second Empire et de la 3° République.
La rubrique CHRONIQUE présente l'histoire des maires et des recteurs de Séné, des portraits de Sinagots, le récit de faits-divers et l'histoire de lieux emblématiques de Séné.
Les articles regroupés au sein de MARAIS SALANTS évoquent l'histoire des paludiers et des douaniers à Séné.
Enfin la rubrique PATRIMOINE présente les édifices d'intérêt patrimonial de notre commune : ses manoirs et châteaux, son "petit patrimoine" composé de puits et fontaines, fours à pain, colombiers, son église et ses chapelles, ses multiples croix de chemins et quelques maisons et fermes remarquables.
Enfin wiki-sene recommande de lire une liste d'ouvrages consacrés à Séné, dont celui de Camille Rollando "Séné d'Hier et d'Aujourd'hui" , celui d'Emile MORIN, Le Pays de Séné" et bien d'autres encore disponibles dans les meilleures médiathèques ou à acheter dans votre librairie.
La période du confinement au printemps 2020 a été mise à profit pour numeriser et inserer dans ces pages les articles historiques de l'abbé LE ROCH qui paraissaient dans le bulletin paroissial.
NB : au fur et à mesure des recherches ces articles seront approfondis.
Les Sinagots et internautes sont invités à faire parvenir des documents pour enrichir le contenu du site.
Bonnes lectures et bonnes promenades à Séné.
Ferdinand Louis Marie LE FRANC : 21/11/1888 - 30/09/1918
Ce soldat de Séné est "découvert" grâce au site du Ministère de la Défense "Mémoire des Hommes". En effet, son nom ne figure pas au monument aux morts de Séné. Cependant, Ferdinand Louis Marie LE FRANC naît bien à Séné en novembre 1888.
Une consultation du site des Archives du Morbihan permet de retrouver son acte de naissance. On y apprend que son père, marin, n'est pas au domicile lorsqu'on déclare sa naissance en mairie. La famille vit alors à Montsarrac.
La fiche "Mémoire des Hommes" nous apprend qu'il était marin et qu'il est décédé d'une grippe infectieuse alors qu'il etait en permission à Vannes. On lit que son dernier embarquement était sur le bateau "Albatros II" de la 2° Escadrille de Patrouilleurs en Méditerranée (Occidentale?).
Tachons d'en savoir plus sur Ferdiand LE FRANC. On recherche alors sa fiche de matricule aux Archives du Morbihan qui nous confirme son identité. Il habite alors Vannes, sans doute à l'adresse des ses parents au 27 rue de Séné (actuelle rue Monseigneur Tréhou). Cette fiche nous renseigne sur ses états de service :
Nous avons à faire à un engagé volontaire dans la marine qui devance sa conscription à l'âge de 16 ans en 1904. Il débute comme apprenti marin le 25 novembre 1904 et obtient le grade de Quartier Maître Mécanicien le 1er janvier 1909. Il repart pour une période de 3 ans.
Une visite aux Service Historique de la Défense de Lorient s'impose. On y retrouve pas sa fiche d'inscrit maritime mais on peut y consulter son livret militaire qui nous livre plus de détails :
On y consulte la liste de ses périodes en mer et les noms des bateaux à bord desquels LE FRANC a navigué, entrecoupé de passage au "Dépôts" de la marine. Ainsi on y apprend qu'il se réengage le 8 mai 1911 au port de Saïgon.
Lorsqu'éclate la guerre il est embarqué depuis 1er août 1912 sur le croiseur cuirassier "Dupetit Thouars" où il restera jusqu'au 17/11/1915. Bateau qui sera torpillé par un U-Bolt le 7 août 1918.
A partir du 1er janvier 1917, il rejoint la 2° Escadrille de patrouilleurs en Méditerranée Occidentale pour la surveillance sans doute du Détroit de Gilbaltar. Il est embarqué sur l'Albatros II". Le site navire-14-18.com permet de retrouver les caractéristique de ce bateau. Le forum pages14-18 nous donne une photo de son équipage. Ferdinand LE FRANC est-il sur la photo ?
Alors qu'il est en permission fin septembre à Vannes chez ses parents au 27 rue de Séné à Vannes, il souffre d'une grippe infecieuse - sans doute contractée en mer comme le précise sa fiche :
Ferdiand LE FRANC décède chez lui le 30 septembre 1918. Le site MemorialGenWeb nous indique où il est enterré au carré militaire de Boismoreau. c'est un des trois Poilus de Séné à avoir sa tombe dans le Morbihan. (Les autres identifiés sont Le Hay et Savary qui nt leur tombe visible à Séné). En effet, il n'y a pas eu de carré militaire de créé à Séné.
Jean Louis Alexandre LE PORT : 11/11/1890 - 15/06/1918
Jean Louis LE PORT nait en 1890 à Séné au village de Montsarrac d'une mère ménagère et d'un père "maître de Cabotage". On ne sera pas surpris de voir le jeune LE PORT devenir mousse en mars 1906 sur la goëlette "Rachel". Il devient novice sur la goëlette Marie Céline" au mois de mai 1908.
On retrouve la présence de la famille LE PORT au dénombrement de 1911. Elle compte deux garçons.
Le jeune matelot est appelé sous les drapeau en décembre 1910. Il est affecté sur le "Brennus" puis le "Marceau" et le Condorcet en décembre 1911.
A partir de juin 1912, il est affecté à la base de sous-marins de Cherbourg entant que Quartier Maître Torpilleur. Au 1er janvier 1913 il intègre la 2° escadre légère de la 1ère Escadrille. Avant guerre la marine compte 3 Escadrilles et une vingtaine de sous-marins :
Son acte de décès mentionne qu'il était à bord du Thermidor lorsqu'il tombe malade. Le 16 février 1917 il est ramené au 1er Dépot et réformé n°1 le 2 mai 1917. On lui a diagnostiqué une tuberculose. Il se retire à Séné où il décède le 15 juin 1918 à l'âge de 28 ans. Il a été enterré au cimetière comme nous l'apprend le registre de la paroisse.
Les sous-marins Thermidor, Floréal et Ventôse dans un bassin du port du Havre (23 juillet 1913) photo gallica-BnF
THERMIDOR Sous-marin de haute mer type Pluviôse (1910 – 1919)
Chantier :
Cherbourg.
Commencé : 1906
Mis à flot : 03.07.1909
Terminé : 1910
En service : 13.07.1910
Retiré : 12.11.1919
Caractéristiques : 398 t ; 550 t.pl ; 700 cv ; 51,12 x 4,97 x 3,12 m ; 2 moteurs électriques 225 cv ; 2 chaudières à vapeur de 360 cv.
Symbole de coque : TR.
Armement : IV TLT carcasse de 450 + II TLT de 450 Drzewiecki.
Observations :
Q 057
26.08.1905 : construction ordonnée
13.07.1910 : armé pour la première fois
08.1914 : affecté à la 3ère escadrille de sous-marins de la 2ème escadre légère à Cherbourg
09.1914-01.1915 : séjours à Portsmouth dans le cadre des accords de défense franco-anglais
28.05.1915 : de Cherbourg au Havre pour la défense de la rade carénage à Brest
12.11.1919 : rayé
23.05.1921 : coque vendue à Cherbourg pour démolition à la Société d’approvisionnement métallurgiques et de matériel d’industrie pour 43 150 francs