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L'offensive Meuse-Argonne fut la dernière attaque de la Première Guerre mondiale. Ce fut également la plus grande opération et victoire de l'American Expeditionary Force (AEF) dans cette guerre. L'offensive se déroula entre le 26 septembre et le 11 novembre 1918 sur un front de la Marne jusqu'à la Meuse. Cette opération poussa l'armée allemande à la défaite finale et à la signature de l'armistice du 11 novembre qui mit fin aux hostilités.
Dans sa première phase, se déroula la Bataille de Somme-Py, du 26 septembre au 3 octobre 1918 dans la Marne. source : 20072008.fre.fr
La préparation d'artillerie commence le 25 septembre au soir et, le lendemain à 5 h. 25, les troupes d'attaque de la IVe armée s'élancent des tranchées. Ce ne sont en réalité, que de simples détachements chargés de réduire les résistances qui pourrait encore subsister dans les avancées des positions allemandes. Ils sont rejoints à faible distance des tranchées de la position principale, par les vagues d'assaut qui enlèvent d'un bond la position et la dépassent.
Le premier jour, les Allemands sont bousculés sur 4 kilomètres de profondeur au nord de Ville-sur-Tourbe et de Massiges et sur 5 kilomètres au nord de Perthes-les-Hurlus. C'est ainsi que la IVe armée s'empare de la ferme de Navarin, de la butte de Souain, de Tahure, de Rouvroy et de Cernay-en-Dormois. On fait en outre 7.000 prisonniers.
Malgré le mauvais temps, la IVe armée poursuit son offensive le 27 septembre. Les progrès sont plus lents : on n'avance au maximum que de 2.300 mètres tout en faisant plus de prisonniers que la veille (10.000). Fontaine-en-Dormois, Gratreuil tombent en notre pouvoir, mais on atteint seulement les lisières de Somme-Py.
A partir du 28 septembre, l'avance est très ralentie : les réserves allemandes sont arrivées et, d'ailleurs, la IVe armée combat, à sa gauche, dans des terrains marécageux, où la résistance de l'ennemi est grandement facilitée par la nature du sol.
Le 28, on prend Sommepy et Manre, le 29 Aure, Montfauxelles et Sechault, le 30 Marvaux-Vieux. Le 1er octobre, on s'approche de Liry et on atteint Vaux-les-Mouron. L'armée Gouraud marque alors un temps d'arrêt dans son offensive droit au nord, pour préparer son rabattement vers le nord-ouest, en vue de faire tomber les monts de Champagne.
L'opération s'exécute le 3 octobre et produit une poche de 2 kilomètres et demi de profondeur entre Sainte-Marie-à-Py et Orfeuil.
Ce même jour, au nord-ouest de Reims, la Ve armée borde tout le cours du canal. Cette double menace sur les flancs des monts de Champagne obligera l'ennemi à évacuer la région, à grandes enjambées, au cours des journées suivantes."
Parmi les soldats engagés dans ces offensives victorieuses qui allèrent mener l'Allemagne à demander l'Armsitice, le soldat sinagot François Marie BREDOUX du 264°RI.
BREDOUX François Marie :10/07/1892 - 30/09/1918
François Marie BREDOUX nait à Tréffléan le 10 juillet 1892 au sein d'une famille d'agriculteur : le père laboureur et la mère cultivatrice.
A l'âge de la conscription en 1912, il déclare que son père est décédé et la profession de domestique. Lui et sa mère résident à Séné.
On le retrouve au dénombrement de 1911 comme domestique de ferme chez les "le Bigot" à Kernipitur. Ainsi Bredoux connaissait-il esl frères Le Bigot François Marie et Jean Marie également sur le front.
Il effectue sa période de conscription au 45°RI et est "libéré" le 8/10/1913. Il sera rappelé au corps le 8/10/1917. Il passe successivement au 116°RI en octobre 1917, puis au 264°RI le 27/02/1918. Il y gagnera le galon de caporal.
L'historique de son régiment nous apprend qu'il participe à la bataille de Somme-Py en automne 1918.
"En septembre 1918, la 61e D. I. est amenée en Champagne pour collaborer à l'offensive générale inter-alliée. Le 264e R. I. reçoit mission le 29 septembre de s'attaquer aux tranchées allemandes de Somme-Py abondamment garnies de mitrailleuses. Les 29, 30 septembre et 1er octobre, sous des barrages terribles d'obus et de balles, les 4e et 5e bataillons livrent assaut sur assaut, avec une vaillance et une abnégation merveilleuses. (Bredoux meurt le 30). L'ennemi est ébranlé et se retire dans la nuit du 1er au 2 octobre, tandis que les Américains relèvent le régiment. L'exploit du sous-lieutenant JALLOUX, réalisé au cours de ces trois journées d'attaques, mérite d'être particulièrement signalé. Chargé, lui et son groupe, de s'emparer d'un blockhaus Particulièrement organisé, il se porte avec un sang-froid admirable à l'assaut de l'ouvrage, tue 20 ennemis, en capture 14, et s'empare d'un mortier de tranchées et de quatre mitrailleuses légères. Engagé de nouveau à Saint-Pierre, à Arnes, le 264e R. I. renouvelle coup sur coup ses attaques héroïques. Les 9 et 10 octobre, il gagne 600 à 800 mètres de terrain et le 11, il poursuit jusqu'à La Retourne l'ennemi en retraite vers l'Aisne."
François Marie BREDOUX fera l'objet d'une citation à l’ordre du 264°RI n°56 du 10/06/1918.
"Pendant la période au feu a fait preuve de courage et de sang-froid coopérant à la défense de terrain pied à pied contre un ennemi supérieur en nombre."
Croix de guerre avec Etoile de bronze.
"Brave caporal tombé glorieusement au champ d’honneur le 30/09/1918 à Somme-Py".
Son nom figure sur le monument aux morts de Séné.
Sur d'autres théâtre d'opération en cette année 1918 deux autre soldats sont "tués à l'ennemi" :
Théophile DAVID : 7/03/1886 - 30/04/1918
L'extrait de naissance de Théophile François Joseph Marie DAVID nous apprend que son père est brigadier des Douanes en poste à Séné et sa mère ménagère. La famille vit à la caserne de Michot. Le père sera muté car on ne retrouve pas la famille au dénombrement de 1906 ou 1911.
Sinagot d'un jour, Sinagot pour toujours pourrait-on dire ?
Théophile DAVID est issu d'une famille instruite et aisée sans doute. Sur sa fiche de matricule il déclare être étudiant. Toutefois, le jeune David s'engage volontaire en 1907 à Nantes pour 3 ans dans l'armée et gravit les échelons : brigadier le 16/091907 puis maréchal des logis le 23/11/1908. Il s'engage à nouveau pour un an en 1911 et encore en 1912. Il passe à la réserve en février 1913.
La mobilisation va le faire revenir dans l'armée. Parti aux arméees le 10 août 1914, il est parmi les premiers blessés de la guerre en septembre pour un long séjour de convalescence. Remis, il entre à l'école militaire de Fontainebleau et devient sous-officier de réserve. Le 19/10/1916, il rejoint le 251°Régiment d'Infanterie. Il décède le 30 avril 1918 à Margival dans l'Aisne.
Son acte de décès est transmis à Mézières 35 où il était domicilié. Il a reçu la croix de guerre.