Après plusieurs semaines de combats, poussant les armées françaises à la retraite, les forces allemandes ont pénétré profondement en territoire francais. Paris est menacé. Les généraux allemands font une série d'erreurs dans leur enthousiasme guerrier. L'armée française et la British Expedition Force du général French profitent d'une brêche ouverte entre les armées allemandes pour passer à la contre offensive avec le renfort de troupes stationnées à Paris du général Gallieni, amenées au front par les taxis parisiens. La bataille de la Marne débute. Les armées allemandes doivent à leur tour battre en retraite. La carte suivante (CRDP Strasbourg) résume bien l'avancée allemande puis son recul sur ce qui deviendra la ligne de front pour des combats de tranchées....
Alors que prend fin la guerre de mouvement et que débute la guerre des tranchées, le soldat de Séné, Jean Marie LE TREHEDIC est "tué à l'ennemi" le 14/09/1914 à Saint Pierre lès Bitry à l'est de Soissons.
LE TREHUDIC Jean Marie est né le 8 janvier 1883 à Theix d'un père cantonnieret d'une mère ménagère comme nous l'indique son extrait de naissance. On y lit également qu'il s'est marié le 20/07/1909 au bourg de Theix avec Jeanne Louis Marguerite LE NORMAND.
Le jeune couple s'établit à Séné où il exerce la métier de canotnnier communal alors qu eson épouse est ménagère.
L'historique de son régiment, le 316°RI, émanation du 116°RI de Vannes, nous relate ces journées du 13 et 14 septembre 1914.
"Enfin, à 19 h.30 le régiment se rend à Montigny-Lengrain, où il cantonne. Il en repart le 13 à 5 heures par Courtieux, Jaulzy, où il passe l'Aisne sur un pont de bateaux construit par le génie la nuit précédente. La marche continue par Bitry et Saint-Pierre-lès-Bitry, villages canonnés assez violemment par l'ennemi. Le régiment s'installe, à la nuit, au bivouac à l'Est de Saint-Pierre-lès-Bitry, dans un champ au Nord de la Fabrique d'Optique. Il en part le 14/09 à 6 heures, car la division a reçu l'ordre de se porter sur Noyon, avec le 265e à l'Avant-garde, le 316e en tête du Gros.
A peine l'avant-garde a-t-elle fait un kilomètre sur la chaussée Brunehaut (route de Vic-sur-Aisne à Noyon) qu'elle est soumise à un feu très violent d'infanterie et d'artillerie de tous calibres (77, 105,150) partant de la ferme du Tiolet et de la région de Nampcel ; le 265e se déploie sur le plateau et le 316e cherche à progresser par le ravin boisé au N. de Saint-Pierre-lès-Bitry ; quelques éléments parviennent à la lisière N. du bois, mais sans pouvoir faire tomber la résistance ennemie. A la nuit, le régiment est ramené à son bivouac de la veille, ayant eu une cinquantaine d'hommes hors de combat" parmi lesquel sans doute le soldat Le Tréhudic.
Sa mort sera officilisé par le tribunal de Vannes le 10 mai 1920. Son corps repose à la Nécropole nationale de Vic-sur-Aisne, Carré D, tombe 134.