Après la défaite lors de la Bataille de la Marne et le recul des troupes allemandes au nord de l'Aisne, les armées allemandes décident de gagner les ports du nord de la France pour empêcher l'arrivée des troupes britanniques. La guerre de mouvement se poursuit sur un front qui finira par s'étaler de Compiègne à Dixmude en Belgique. Cet épisode prendra le nom de "Course à la mer" avec comme paroxisme les combats à Dixmude ou les fusliers marins des 1er et 2° régiments livreront avec les soldats belges une résitance héroïque. Lire article.
Les armées s'affrontent sur une ligne de front mouvante en des combats meurtriers où un soldat de Séné, Auguste Marie MAHE, (7/11/1890 - 19/11/1914), perd la vie en Artois près d'Arras .
Après la mobilisation Auguste MAHE rejoint le 70° régiment d'infanterie dont les quartiers sont à Vitré. Le régiment breton est envoyé à Vouziers dans les Ardennes à la frontière belge. Pris dans la tourmente de la retraite, le régiment combat à la bataille de Guise puis à Sains Richaumont avant de se stabiliser à Gault dans la Marne.
Le 28 septembre, le 70° régiment quitte la Ve armée (positionnée dans la Marne) et embarque pour la région du Nord. D’abord rattaché à la II°Armée (du général Castelnau) puis à la X° (du général Maud’huy), il combat pour défendre et sauver Arras. La (1ère) bataille en Artois s’engage le 30/09, les 2° et 3° bataillons sont envoyés en camions automobiles pour protéger le débarquement des troupes. Le 1er batailon et le 41° d’infanterie combattent du 1er au 6 octobre avec la 20° DI dans Neuville Vitasse, Mercatel et Agny. Les 3 et 4 octobre 1914, le 10° corps d'armée auquel appartient le 70°RI échoue devant les tranchées de Neuville-Vitasse fortement détruite par les combats, et Lens est perdu.
Auguste MAHE était né le 7/11/1890 à Vannes. Ces parents se sont établis ensuite à Séné comme l'indique le dénombrement de 1906 et de 1911 et son père est jardinier cultivateur.
En 1906 la famille MAHE est composée de 2 filles et deux garçons et vit à la Poussinière. L'aînée est laboreur et Auguste apprenti chez le forgeron Tréhondart au Poulfanc.
La fiche de matricule d'Auguste MAHE nous apprend qu'il est blessé à Neuville Vitasse qu'il reçoit une citation pour son courage.
On peut lire qu'il est pris en charge par la chaine des secours et parvient à l'hôpital d'Angers où il ne survit pas à ses blessures et décède le 19/11/1914.
Le site GenWeb indique que son corps est entérré dans le carré 42 du cimetière d'Angers rang 7, tombe 26.