Portraits
- Léon TREMBLE, la mosaïste de passage à Séné
- Les Légionnaires Sinagots
- Auguste JANVIER, soldat de 14-18, Légion d'Honneur
- LE MOUSSU, Communard natif de Séné
- LE MEUT Emile, Général sinagot 1874-1949
- LE LAYEC, fils du boulanger devient Gouverneur
- LE ROY Roger 1925-2020
- Marguerite LAYEC, institutrice dévouée
- Ernestine MORICE, parcours de vie [1909-1999]
- Aimé CAPPE, instituteur libre...à bicyclette
- ALLANIOUX marin de dirigeable, 1887-1984
- François QUESTER : 1er Centenaire de Séné 1919
- Marie BENOIT, la boulangère résistante
Sur l'air de la chanson interprétée par Edith PIAF, L’Accordéoniste :
La petite écolière
Son père était soldat
Il revint de la guerre
Dans un bien triste état
Sa mère la fermière
Elle fut à son chevet
Avant d’avoir dix ans
Son père s’en est allé
Elle va à l’école
Travaille à la maison
La vie elle n’est pas drôle
Pour l’enfant de la Nation
La fille de la fermière
Le petite écolière
La voilà devenue couturière
De ses mains aguerries
Elle coud des habits
A 20 ans elle peut aider sa mère
Mais la guerre revient
La Débâcle survient
Elle ne sera pas ambulancière
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
Dans son cœur sommeille une guerrière.
La belle couturière
Une journée de printemps
Elle accueille à Bilaire
Un group’ de résistants
Sans une hésitation
Elle se met en action
Fait du renseignement
Espionne les Allemands
Elle part à bicyclette
Du côté de Meucon
Efficace et discrète
Elle compte les avions
La fille du soldat
Elle prend part au combat
Elle est fière de servir sa Patrie
Au sein de son réseau
Elle abrite un radio
Elle défend sa France chérie
La Gestapo les serre
Il faut fuir de Bilaire
Ils tombent tous dans la souricière
Ils seront arrêtés
Ils seront déportés
Fusillés par tous leurs tortionnaires
La femme résistante
Echappe aux Allemands
Elle reste combattante
Et clandestinement
Elle cache à la ferme
De jeun’s parachutistes
Des bataillons en germe
Elle ne sent pas triste
Car tous ces maquisards
Aux côtés des Alliés
Combattront tôt ou tard
Pour notre Liberté.
La fille du soldat
La femme de combat
La jeune fiancée
Elle s’est mariée
Pour la Libération
Elle accouche d’un garçon
Elle croit toujours à la vie
Gardons nous d’oublier,
Toutes ses vies engagées
Sacrifiées, pour sauver la Patrie.
Pour sauver !
Pour sauver la Patrie !
La Place de l'Eglise à Séné est le centre du bourg. En son sein se tient le marché BIO. A la sortie de la messe, les Sinagots peuvent aller chercher leur pain. C'est aussi un point de rencontre des patients qui vont chercher leur médicaments à la pharmacie. On y trouve le fleuriste du bourg et quelques restaurants.
La configuration de la place a bien évolué dans le temps. Le plan du cadastre de 1810 positionne la première église de Séné et autour des constructions, des habitations disposées sans réelle règle d'urbanisme.
A gauche de l'église on distingue la future rue des Vierges. Au sud de l'église, le presbytère,d'abord sur un seul bâtiment, il sera agrandi d'une aile et d'un jardin clos, avant sa destrution vers 1985. Le premier cimetière a fini par ceinturer l'église paroissiale..A droite, un premier paté de maisons où l'on devine les futures rue des écoles et rue de Penhoët.
En 1810 la future place est "encombrée" par une construciton en son centre, puis deux en 1844 qui finalement seront démolies. Le transfert du cimetière rue de la Fontaine en 1887 en même temps que la construction d'une nouvelle église signent la naissance de la place de l'Eglise.
Le nord de la Place est encore emcombré en 1844 d'une maison qui bouche la sortie vers la rue de la Fontaine et la route vers Cantizac.Sa démolition permettra de créer une rue Principale qui deviendra ensuite Place de la Fraternité (Place de la Mairie).
Les derniers changements dans la configuration de la place verront la construction d'une belle demeure au sud (actuell n°1) et la percée de la place Floresti.
La configuration actuelle nous est bien illustrée par ce plan du site Geoportail qui positionne les parcelles cadastrales sur le pourtour de la place en indiquant leur numéro de boîte aux lettres.
Quelques vues font le lien avec les pages Facebook de Séné d'Antan, qui oeuvre à la collecte du patrimoine photographique sinagot. https://www.facebook.com/senedantan/
Place de l'Eglise numéro IMPAIR:
1-La belle demeure derrière l'église:
Sans doute une des plus belles demeures de Séné. Avant le percement de la place de Floresti, la route principale passait au ras des habitations. Sous l'Occupation, cette maison fut réquisitionnée pour abriter la Kommandatur.
3 La maison basse devant l'église
Il y avait devant cette maison un puits qui sera bouché .
5 Boucherie-café-traiteur et crêperie:
Avant d'être acquise par la municipalité pour y installer une crêperie, cette batisse a été occupée par une boucherie, puis un traiteur. On regrettera que la crêperie n'est pas repris l'écusson disposé sur la façade entre les deux fenêtres.
Place de l'Eglise côté PAIR:
2-Ne chercher pas le numéro 2
L'ancienne maison de la famille Dauber, forgeron et conseiller rmunicipal, fut détruite pour élargir la route principale. Après la création de la place de Floresti et de l'avenue de Penhouët, on décida de soustraire à la circulation cette portion de la route qui descendait vers la rue des Ecoles.
4-Masion des soeurs - Poste - Restaurant:
L'actuel restaurant Ar Gouelen, succède à une série de restaurants. Avant de servir des plats, cette bâtisse fut le siège des PTT et de son receveur. Ce fut ensuite une maison de vacances avant de servir de logement aux Soeurs du Saint-Esprit qui s'occupaient de l'école libre et de soins infirmiers dans la commune.
6-Boucherie - Hotel restaurant - Fleuriste:
La construction actuelle date de la fin des années 1960, quand le boucher de l'époque, M. Guillonnet, rasa l'ancienne boucherie pour construire un hotel-restaurant flambant neuf. Vint ensuite le temps des fleuristes.
8-Café - café - café -Infirmière et confiserie
Cette maison typique du bourg semble avoir longtemps été le siège d'un commerce, comme l'enseigne sur sa façade, visible sur cette vieille photo du début siècle semble l'attester.
Ensuite, vint le temps du Café Le Corvec, tenu par Aimée PELLEN qui devait le tenir se son père. En ce lieu se succédèrent les cafés "Chez Jacqueline" et "Le Derby" de Bruno CORFMAT. Il est aujourdh'ui le siège de cabinet d'infirmiers, d'une confiserie-crêperie et d'appartements.
10-Annexe café - Médecin :
Actuellement occupé par le cabinet d'un médecin, cette petite habitation a été l'annexe du café situé au n°8. Au fond de la petite cours, figure le n°8bis ainsi qu'une autre petite remise inhabitée.. Dans les années 1975-78 elle a été occupée par une agence du Crdit Mutuel de Bretagne.
Source:bulletin paroissial archives Morbihan
12-Demeure d'habitation:
Cette belle maison qui a pignon sur la place a été restaurée et divisée en appartements. Elle est typique de ce qu'on purrati appeller le style sinagot. Maison avec porte principale au centre du rez de chaussée, flanque d'un chien assis sur à mi-hauteur du toit.
14-16- Maisons Layec
Lors de la rénovation de cette maison en 1947, M. Lelayec prit le soin d'orner son toit d'une pointe pour appeller celle du clocher de l'église. En 1966, il racheta le garage de Mme Eveno attenant (parcelles 0228 et 0229) qui fut intégré à la maison.
Source : document famille Le Layec
18-Où est donc passé le n°18?
L'ancienne maison Noblan, visible dans les vieilles cartes postales et photographie aérienne accuillit dans les années 1960 la toute première pharmacie à Séné, tenue par Mme GILLOT qui occupait la partie gauche de la maison, le n°20, M. Noblan gardant le n°18. La pharmacie fut agrandie en récupérant toute l'habitation. Le n°18 disparu des boites à lettres.
20- Habitation - Pharmacie
Avant d'accueillir la pharmacie du bourg, cette maison était une habitation, comme le montre cette vieille vue aérienne.
Après Mme GILOT, installée vers 1960, la pharmacie fut reprise par Mme AUFFRAY [vérfier si il y eu un autre pharmacien entre temps] qui la transmit au pharmacien Claude BRETT vers janvier 1989. En janvier 1991 elle est reprise par M. FRICQ et M. CARON et prend le nom de pharmacie "Les Sinagots". En février 2004, son nouveau gérant, Armelle CARRET adopte le nom de pharmacie "Les Voiles Rouges". A noter que le numéro de téléphone n' pas changé depuis, le 66-90-27 est devenu le 02 97 66 90 27.
Depuis mai 2021, la pharmacie a été reprise par Hélène ORAIN et Sachat BEDROSSIAN. Elel a fait peau neuve à l'automen 2024.
La deuxième pharmacie à Séné s'est installée en janvier 1989 au 8 rue du Verger. Le pharmacien était Mme. LE DEAN toujours présent en juin 1992. En décembre 2009, Pascale BOUHIER LATOUCHE reprit la pharmacie.
Une troisième pharmacie vit le jour au centre commercial du Poulfanc vers mars 1996. La publicité de l'époque évoque un certain Av. Deguilene.. Elle change de gérant en novembre 2003, reprise par Jean Marc GOBAILLE qui pris avec lui deux associés en mai 2013, Florent HAOUISE et Laurence LE BERRE.
22-Boulangerie et encore boulangerie
Depuis la révolutin et sans doute avant, en cette parcelle se tenait une boulangerie. Lire l'histoire des boulangers du bourg.
Source ci-dessus : google-street-view, ci-dessous : Collection prive Robino
Le quartier du Versa est le plus au nord de la commune de Séné, coincé entre la Route de Nantes et le Liziec, rivière qui délimite Vannes et Séné. Il est assez méconnu des habitants du bourg de Séné et de la presqu'île de Langle.
On ne s'est donner l"étymologie du mot Versa. Le lieu est déjà mentionné au temps de la carte de Cassini. Camille Rollando dans son ouvrage "Séné d'Hier et d'Aujourd'hui" nous dit que le Versa ou Versach appartenait tout d'abrod à N. Rousseau et Marguerite Delahaye. En 1680, à Jean de la Landelle et en 1745, à François Louis Le Métayer. Le Versa n'était qu'une simple maison. Seul son toit d'ardoises la distinguait des autres. Mais c'était un démenbrement d'une ancienne terre noble et son propriétaire s'intitulait seigneur de Varsa.
Le plan du cadastre de Napoléon en 1810, mentionne le hameau et postionne les maisons qui nous sont presque toutes parvenues.
On reconnait sur la route d'Audierne à Nantes, le relais de poste de la Ville en Bois [actuel bar le Suroît].
Le dénombrement de 1841 nous indique la présence de plusieurs familles de laboureurs et de cultivateurs: Langlo, Guillemot, Plunian, Adeline et Chapelain cultivent les terres et prairies sur la rive droite du Liziec. Un des petits-enfants de la famille Chapelain, délinquant multirécidiviste, sera condamné à la relégation. Il finira ses jours, à Saint-Jean de Maroni en Guyane. Le village du Grand Versa et du Petit Versa comptent aussi avec le tisserand Le Brec, la maçon Olichon et les charretiers Le Pen et Le Guen et la famille de journalier Conan. Les enfants Conan se distingueront de manière bien différente. Marc participera à la Campagne d'Italie en 1859. Son frère Vincent, sera condamné au bagne.
Sur cet extrait du cadastre de 1844, on peut positionner les batisses qui sont presque toutes parvenues jusqu'à nous. Au bout du chemin du Petit Versa, on situe la vieille ferme [au n°24 derrière le garagiste Roady]; ; on positionne aussi facilement la belle batisse restaurée au n°7 et ses dépendances en face au n°6; les anciens logements des cultivateurs s'alignent au débouché du chemin du Petit Versa. Au carrefour, on reconnait le petit hameau, avec l'ancienne maison LE RAY qui fait l'angle, la longère derrière et l'alignement de petites maisons rue Lotti. Et la dernière maison sur la parcelle opposée.
Le 11 juin 1880, Jeanne Marie CARIO, cultivatrice au Versa avec son mari Jean François ROPERT, accouche d'un garçon, Jean Marie ROPERT [11/6/1880-7/12/1914]. Ce Sinagot déclare l'activité de forgeron lors de son service militaire en 1900. Il travaille à la forge Tréhondart du Poulfanc. Mobilisé en 1914, il fait partie des premiers enfants de Séné à mourrir au début de la guerre 14-18. Il est tué à l'ennemi à Louvremont dans la Somme.
Le dénombrement de 1886 laisse apparaître l'arrivée d'une nouvelle famille au Versa, les Le Masson qui demeureront près d'un siècle sur ces terres.
La généalogie des Le Masson permet de dater leur établissement au Versa vers 1869, année du mariage de Jean Marie LE MASSON avec Françoise LE DOUARIN, fille d'un laboureur d'Auzon, ou vers 1870, année de naissance au Versa de Jeanne, leur 1er enfant. Le ferme est grande avec plus de 14 ha de terres.
En mars 1885, Jean Marie LE MASSON décède. Son épouse, qui a perdu au moins 4 enfants en bas âge, sur les 9 qu'elle a mis au monde, est contrainte de vendre à son beau-frère. Sa fille aînée Jeanne décède au Versa en 1891. Après cette date, elle a dû suivre ses enfants établis sur Brech où Joachim puis Vincent ses garçons décèdent respectivement en 1901 et en 1903. Elle finira ses jours sur Landaul.
Pierre Marie LE MASSON a épousé également une sinagote, cultivatrice à Kernipitur, Marie Anne HERVIO. Ils sont recensées au dénombrement de 1901, traduisant une arrivée plus tardive au Versa après la vente des terres.
Cette photo aérienne datée de 1943 montre que le nombre de maisons n'a guère évolué et reflète sans doute l'état du Versa vers 1890. On note la présence de vergers de pommiers. Les Le Masson produsaient bien du cidre selon les souvenirs de leur descendante, Carole et de Louis Le Boulicaut, habitant du Versa, qui venait dès les années 1943-45 voir sa grand-mère au Versa.
Aux côté des frères Le Masson, plusieurs familles de cultivateurs: Plunian, Olichon, Riguidel, Le Derf, Guillemot et Guillo. Le hameau du Versa abrite également une famille de journaliers et de manoeuvres et 3 familles de maçons, Chapelain, Raud, Ropert et Gachet.
Le document ci-dessous, date peut-être la première activité artisanale qui s'est implantée dans ce qui deviendra plus tard la ZAC du Poulfanc. M. Paul ROBIN, établit un dépôt d'engrais aux portes de Vannes; non loin de la grande route de Nantes à Audierne. La famille Robin est recensée lors du dénombremetn de 1891. A ses côtés, des laboureurs et cultivateurs, un charron qui travaille sans doute à la forge Tréhondart du Poulfanc et des journaliers.
Les dénombrements de 1901 et de1906 montrent des activités identiques essentiellement agricoles complétées par des familles de journaliers. Le dénombrement de 1911 mentionne un patron chiffonnier, des ouvriers travaillant à la Fonderie de Kérino à Vannes, un botteleur employé à la fourragerie des armées, un marchand ambulant. Ces familles habitent au Versa et cotoient des familles de cultivateurs et laboureurs.
La guerre de 14-18 éclate. Les 3 garçons Le Masson seront mobilisés. Joseph Marie LE MASSON [21/1/1889 -* 8/9/1914] est tué à l'ennemi à Commantray dans la Marne pendant les premières semaines de combats. Son nom figure au Monument aux Morts de Séné.
Au sortir de la Première Guerre Mondiale, si les activités au Versa demeurent toujours agricoles, les familles ont changé. Les enfants de Pierre LE MASSON ont repris la succession de la ferme qui est alors divisée. A Marc échoit la batisse principale et à Louis l'ancienne étable qui est réamnéagée en logis..
Le 29/9/1920, les deux frères Le Masson épousent à Monterblanc les deux soeurs Le Falher. Malheureusement, l'épouse de Louis décède prématurémment. Ce dernier se remarie en 1927.
Au dénombrement de 1921, a famille LERAY s'est établi au Versa comme cultivateur. Elle loge à la maison qui fait aujourd'hui l'angle entre l'impase Pierre LOTI et la rue du Pouflanc. .
Louis Le Boulicaut, neveu de François LE RAY, connu son oncle à son retour de déportation. De ses souvenirs on a pu écrire un article qui rend hommage à François LE RAY.
Le dénombrement de 1926 indique la présence des mêmes familles de cultivateurs, les Le Masson, Guillerme. Le quartier a accueilli une plus large diversité de famille avec des activité plus vairées: manoeuvrier, journaliuer, taupier, maçon, armurier.
Petit garçon, Louis Le Boulicaut qui vivait dans un logis étroit rue Briand à Vannes, avait l'habitude de venir les jeudis et les dimanches voir sa grand mère (Marie MORICE) au Versa. Il se souvient qu'après guerre, il allait jouer dans le ruisseau du Liziec avec ses camarades. Les enfants en pataugeant dans l'eau soulevaient de la vase qui troublait l'eau des lavandières installées plus en aval. Ces lavandières allaient laver le linge dans un lavoir improvisé au lieu-dit Poul Mor, sur la rive du Liziec. Il y avait des moules d'eau dans le Liziec.
Au dénombrement de 1962, Germaine POIRIER, veuve de Alexis GUILLEMOT déclaraient la profession de blanchisseuse. Jeanne CELARD, veuve de Marc CHAPELAIN, dite Janon, était la patronne des blanchisseuses. Ces blanchisseuses, se souvient Louis Le Boulicaut avaient des lissiveuses chauffées par du bois.
Au début des années 1950, la menuiserie LEGAL s'installe au Poulfanc mais le Versa reste agricole. Pendant les années 1960-70, le Versa accueille quelques maisons de plus. Les premières activités non agricole sont le fait de Jacques DUPRE qui monte un batiment au Versa, près du Liziec en limite de Vannes pour y développer une activité de charcuterie artisanale. Le bâtiment existe toujours dans l'attente du réglement de la succession.
Cette vue aérienne de 1970 montre également un autre hangar à gauche construit par M. Houdet se souvient Louis Le Boulicaut: "C'était un négociant en produits pour l'agriculture; il vendait des semences, des engrais. Il avait auparavant un autre plus petit près de la maison de M. Caro."
Joins au télphone, le fils de Goerges HOUDET se souvient:"mon père avait repris vers 1950 l'entreprise de mon grand-père qui était porte Poterne à Vannes près des maggasin La Folly et Lmarzelle. Vers 1966-67, il s'installe au Versa d'abord dans un petit hangar sur un terrain familial. Il cultivait des semences potagères. Vers 1967-68, il construit un autre hangar bien plus grand pour le stockage de graines agricoles, de gazon pour les agriculteurs et le toutes premières jardineries. Il développe son affaire en devenant aussi grossite en produits phytosanitaires pour l'agriculture. Au cours des années 1980, il double la surface de ce hangar et travaille avec la GMS". A son départ en retaite, son fils reprendra le fond de commerce de 1993 à 2010. Les hangars seront ensuite loués à des trnasporteurs avant que ces terrains n'accueillent des logements."
La rue du Versa n'est pas encore reliée à la zone du Prat. Sur l'autre rive à Vannes, la zone du Prat est déjà bien développée. A la place de l'actuel boulanger-pâtissier Cartron, une blanchisserie existait. Louis Le Boulicaut se souvient qu'elle rejetait dans le Liziec ses eaux usées.
Vers 1975-77, rue du Versa, Georges et Désirée LEIGNEL installent leur entreprise de confection. Ils allaient vendre leurs pfabrication de vêtements dans les marchés de la région se souvient Louis Le Boulicaut. Leur dmeeure existe encore de nos jours.
Le Versa comptera égalmeent avce l'installation du cuisiniste Gilbert PENRU derrière l'hotel-restaurant éponyme. Il subsiste de cette époque un dernier hangar accessible par la rue Pierre Loti.
Le grand chamboulement interviendra avec l'arrivée de la grande surface Intermarché en 1982 puis celle du menuisier Lesquel en 1987. L'artisan menuisier sera rejoitn par la plomberie OLIVIER. Le hangar du plombier laissera place à des bureaux rue du Petit Versa. Le percement de l'Avenue de Gelpolsheim est ensuite réalisé, ce qui donnera au Versa sa configuration actuelle.
On connait la suite. La ZAC du Poulfanc ne cessera de se développer jusqu'à s'étendre vers l'Est jusqu'à Saint Léonard et la Grotte Jean II. Au nord de la Route de Nantes, la petite zone d'activité dite du Rohu accueillera un hotel et ses cours de tennis puis le fast-food Mac Donald's. A l'ouest de la rue du Versa, d'anciennes prairies accueillirent l'école de la Grenouillère (Guoyomard) puis des artisans tel le cuisiniste PENRU. Cette activité économique quittera le Versa pour laisser la place à des logements dans le cadre du projet de rénovation urbaine dit Coeur de Poulfanc, en phase d'achèvement sur le Versa en cette année 2022.
La première édition du Tour de France date de 1903. Le journal sportif 'L'Auto" qui organise l'épreuve, a prévu 6 étapes. Le départ a lieu le 1er juillet devant l'hotel Le Réveil à Mongeront en banlieue parisienne.
Le parcours de l'époque passe à Nantes en évitant la Bretagne "intérieure" comme l'édition de 1904. En 1905, le Tour passe à Rennes.
Les premières vraies étapes bretonnes datent de 1906 avec un parcours qui relie Nantes à Brest et Brest à Caen. Le 24 juillet 1906, les courreurs s'élancent de Nantes pour la 11° étape qui les conduit à Brest. Il empruntent la route nationale de Nantes à Audierne qui passe par Vannes où, sans doute, comme lors des éditions ultérieures, un ravitaillement est organisé. Les coureurs cyclistes arrivent de Theix, passent par le hameau de Saint-Léonard puis du Poulfanc en Séné avant de traverser Vannes.
Il en sera de même lors des éditions de 1909 (étape Nantes-Brest du 27 juillet) et lors de l'étape du 27 juillet 1910 entre Nantes et Brest, comme l'atteste le journal L' Auto, qui détaille le parcours et les points de contrôle.
La 12° étape du 23 juillet 1911 relie La Rochelle et Brest. Cette longue étape est encore de mise le 22 juillet 1912, puis le 5 juillet 1913, mais dans le sens inverse Brest vers La Rochelle et encore le 5 juillet 1914, à nouveau entre Brest et La Rochelle.
'En vérifaint l'existence du Commerce Le Regal, on pourrait confirmer que cette vue est bien située en haut de la rue Joseph Le Brix où les courreurs s'engagent après avoir tourné devant l'Hotel de Ville.
Source : : https://images.app.goo.gl/LRkqkqdwikfgZ6Q69
Le journal l'Auto ne donne pas la liste des points de contrôles mais tout porte à croire que le tour passe à Vannes et au Poulfanc en Séné.
La Première Guerre Mondiale met un coup d'arrêt au Tour de France qui reprendra dès 1919. Les organisateurs de l'époque continuent de donner au Tour de France un tracé très géographique de "chemin de ronde".
L'étape Brest vers Les Sables d'Olonnes est répétée de 1919 à 1924. Ces photos extraites de la revue Le Miroir des Sports montrent que le tour passait par Vannes.
Pour la première fois, en 1925, cette étape est scindée en deux avec une halte à Vannes le 26 juin 1925. Le Luxembourgeois Frantz s'impose au sprint, nouvelle expression anglaise qui rempalce désormais les termes "à l'enlevage"
En 1926, le Tour ne s'arrête pas à Vannes mais il traverse la préfecture du Morbihan, passant toujours devant la mairie.
L'époque voit l'essor du cyclisme un peu partout en France et en Bretagne où l'on construit des vélodromes. Poussé par une des plus vieilles association sportives de Vannes, le Veloce Vannetais crée par Jean Baptiste PAVOT, (lire Histoire de Conleau), la ville de Vannes vote les crédits pour la création d'un vrai vélodrome au Jardin des Sports de la Rabine, à l'emplacement du stade actuel, qui voit le jour au printemps 1927.
Le Jardins des Sport depuis sa création avant guerre, disposait d'une piste cycliste. Celle-ci fut relevée et mise aux normes pour accueillir des compétitions. Inaugurée le 1er mai 1927, elle accueillera le Tour de France en 1930 et 1954.
De 1927 à 1931, la grande boucle fera étape dans la cité des Vénètes, toujours sur la route de Brest vers Les Sables d'Olonnes.
Tour de France, Vannes , arrivée de Marcel Bidot avenue de la Marne [Agence Rol] 1928 (Gallica Bnf)
Tour de France, 21-6-28, arivée de la 5e étape à Vannes,
Antonin Magne à gauche et Marcel Bidot [Agence Rol] 1928 (Gallica Bnf)
Lors du départ de Vannes le 22 juin 1928 vers Les Sables d'Olonnes, des artilleurs du 35° Régiment d'Artillerie basé à Vannes, se postent sur la butte de Saint-Léonard entre Séné et Theix pour suivre également la course!
Source Gallica Bnf Miroir des Sports
Le 5 juillet 1930, l'arrivée à Vannes est fêté pour la première fois au vélodrome de la Rabine.
De 1932 à 1938, le Tour "évitera" la Bretagne intérieure pour ne s'arrêter qu'à Rennes ou Nantes. Lors de l'édition d'avant guerre, le 14 juillet 1939, l'étape conduit les cyclistes de Lorient à Nantes, en traversant Vannes mais ensuite les coureurs font un détour vers Questembert et ne passent par Séné.
Après la Libération, le Tour de France reprend en 1947. Cette édition marque l'étape à Vannes le 17 juillet en provenance des Sables d'Olonnes et avant un départ le 18 juillet vers Saint-Brieuc.
Le magazine sportif Miroir Sprint couvre le tour dans son n° spécial du jeudi 17 juillet 1947, rend comtpe de l'étape qui arrive à Vannes par Elven.
Il faut attendre ensuite l'édition de 1954 pour voir le Tour s'arrêter de nouveau à Vannes le 14 juillet ou l'arrivée est fêtée pour la deuxième fois au vélodrome de la Rabine. Le lendemain, il repart pour Angers en empruntant la route de Nantes en Séné...
François MAHE, natif d'Arradon, 2° de l'étape Brest-Vannes
fait un tour d'honneur sur le velodrome de la Rabine, accompagné de Louison BOBET, maillot jaune.
Le lendemain, place de la mairie, le même MAHE est assailli par la foule de spectateurs avant le départ de l'étape Vannes-Angers.
Deux ans plus tard, en 1956, la 7° étape du Tour quitte Lorient pour Angers en traversant Vannes si on en croit les cartes du parcours de l'époque qui semblent aussi indiquer qu'il emprunte le tracé rectiligne passant par la route nationale et donc par Séné.
En 1958, le Tour qui a relié Caen à Saint-Brieuc puis Brest, a fait un contre la montre à Chateaulin auquel succède le 4 juillet, une étape entre Quimper et Saint-Nazaire. Les courreurs se ravitaillent à Vannes comme le montre cette capture d'écran extraite des archives de l'INA.
Ensuite, les courreurs empruntent la route de Nantes à Séné comme le montrent ce montage de 2 captures d'écran issues des archives de l'INA. Les connaisseurs du quartier de la Grenouillère (lire également les articles sur les Routiers de Séné ou les Pompistes et garagistes de Séné) reconnaitront les bâtiments toujours existants au numéro 33 et 33bis.
En 1960, la 7° étape traverse le Morbihan et relie le 2 juillet, Lorient à Angers.
L'édtion de 1962 revient en Bretagne le 30 juin et la 7° étape conduit les coureurs de Lorient à Saint-Nazaire.
Le caméraman et le motocycliste on dû faire le plein d'essence à la station Shell avant de filmer les coureurs qui traversent Séné par la Route de Nantes.
Le Tour repasse-t-il par Vannes et Séné lors de l'étape du 4 juillet 1968 qui relie Lorient à Nantes?
Tour de France 1985 au départ rue de Verdun devant la caserne
La Bretagne et Vannes accueilleront le Tour de France en 1985 avec un prologue à Plumelec en contre la montre individuel le 28 juin, suvi de la 1re étape le 29 juin entre Vannes et Lanester, longue de 256 km! Les coureurs poursuivent par une 2e étape, le 30 juin entre Lorient et Vitré et quittent la Bretagne après la 3e étape, le 1er juillet entre Vitré et Fougères.
Le 5 juillet 1993, Séné et Vannes fêtent populairement l'arrivée de la Grande Boucle partie le matin des Sables d'Olonnes. Antenne 2 et Eurosport couvrent l'évènement mondial. On reconnait sur ces captures d'écran le parcours le long de la route de Nantes.
Le Tour passe à Saint-Léonard
Le Tour passe au Poulfanc devant les meubles Cornichet
Le Tour passe au carrefour de la rue du Verger.
Le Tour passe devant le siège des Transport Nives
Le Tour quite Séné entre le garage Renault et la station ELF
Le Tour est revenu depuis à Vannes le 5 juillet 2000 et plus récemment le 12 juillet 2015 pour un contre la montre entre Vannes et Plumelec. Espérons qu'il revienne à nouveau faire étape sur les terres du Golfe du Morbihan. A Séné, la Route de Nantes a été refaite. Ne doutons pas que les Vannetais et les Sinagots sauront rendre honneur aux coureurs cyclistes.
Pierre Marie JOLLIVET [30/1/1905 Séné - 4/7/1945 Saïgon] Sinagot "Mort pour la France"
Le soldat JOLLIVET est né à Séné au Petit Poulfanc d'un père manoeuvier, Joachim Mathurin JOLLIVET né le 3/2/1864 à Sulniac et d'une mère ménagère, Marie Josèphe JULIO née à Ambon le 6/1/1874.
En 1906, la famille JOLLIVET est bien pointée par le dénombrement au Poulfanc en Séné où plusieurs frères Jollivet sont descendus de Sulniac pour travailler au Poulfanc.
Sa fiche de matricule nous indique, qu'en 1925, avant de partir au service militaire, Pierre Marie JOLLIVET est garçon de ferme et vit à Séné. Il est affecté au Maroc. Il rentre en 1926 et s'installe à Saint-Nolff. Il se marie à Vannes le 19/9/1931 avec Simone Alexandrine Anne VISAGE [6/4/1911 - 2008 Merlevenez], native de Saint-Nolff. Il déclare alors la profession de camionneur et réside au n°5 de la rue Boismoreau à Vannes. Il est sans doute employé par les transporteurs installés route de Nantes à Vannes et Séné [lire histoire de Duclos Penru et des routiers de Séné].
Le 27/2/1936, il s'engage pour 4 ans au sein du 2° Régiment d'Infanterie Coloniale. Le 18/3/1938, il embarque pour Shangaï à bord du vapeur d'Artagnan et rejoint le 16° RIC basé en Chine. Le 3/10/1938, la France est contrainte de quitter la Chine et le 16°RIC se replie en Indochine. Plusieurs postes d'affectation le mène à Nha Trang puis à Quinhen dans l'Amman, actuelle Quy Nhon au Viet-Nam.
Son dossier 21 P 279345, transmis par le SHD de Caen, nous indique que le soldat de 1ère classe JOLLIVET, en poste au "Dépôt de Transition de Saïgon", est admis à l'hôpital le 28 juin 1945. On lui diagnostique une "tuberculose pulmonaire bilatérale et enterite tuberculeuse", imputable à son service au sein du 16°RIC. Il décède le 4 juillet 1945 à l'Hôpital Graal de Saïgon situé au 14 rue de la Grandière.
Depuis le "coup de force " des armées japonaises, la France de Vichy n'exerce plus de fait l'Autorité sur les colonies d'Indochine. Le d'Artagnan sera réquisitionné par les Japonais et ensuite coulé par un sous-marin américain. L'armée japonaise opère une violente répression sur tous ceux qui remettent en cause son autorité et notamment les troupes françaises alors en poste en Indochine. Beaucoup sont contraints de fuir, sont arrêtés et emprisonnées dans les geôles japonaises ou ils sont martyrisés, torturés et pour beaucoup fusillés.
Au moment de son décès, l'Hôpital Graal est occupé par les forces japonaises. Certes, le soldats JOLLIVET n'est pas mort au combat mais de tuberculose comme de nombreux Poilus de 14. Contre qui la France se bat alors en Indochine? Les nationalistes Vietnamiens? Non ! La France résiste à l'armée japonaise, armée d'occupation de l'Indochine Française. D'ailleurs, son dossier militaire comporte la mention 39-45, affectant son décès non aux guerres de colonisation, non à la guerre dite" d'Indochine" visant à lutter contre le Viêt-Mihn, mais bel et bien à la Seconde Guerre Mondiale.
Pierre Marie JOLLIVET est en quelques sorte une victime du Japon impérial et fascite, comme d'autres l'ont été de l'Allemagne nazie. Le site Mémoire des Hommes le répertorie également sur la Seconde Guerre Mondaile. Il est déclaré "Mort pour la France", mention inscrite sur son acte de décès. Natif de Séné, ayant vécu à Séné jusqu'à l'âge de 20 ans, le nom de ce Siangot mérite d'être rajouté au Monument aux Morts de la commune.
Notre commune de Séné est une presqu'île coudée qui s'étend de l'embouchure du Liziec jusqu'à Port-Anna, soit sur près de 10 km et il en faut compter environ autant pour relier Port-Anna à la mairie de Vannes (sans prendre le passeur). Bordée d'un côté par la rivière de Saint Léonard et de l'autre par la rivière de Vannes, forcément les moyens de transport ont été de tout temps une préoccupation d'autant plus importante que les besoins augmentaient. Le bac du passeur au Passage amenait les paysans de la presqu'île de Rhuys vers le marché de Vannes; les charrettes des Sinagots allaient vendre leur choux et leur poissons sur Vannes et empruntaient le Pont d'Argent; la barque du passeur à Conleau offrait un raccourcit vers la ville. Se mouvoir était avant tout une nécessité économique.
Séné a failli avoir sa gare:
Gagner la gare de Vannes hier comme aujourd'hui était important d'autant que peu de Sinagots disposait d'une voiture automobile. A Vannes, ils disposait de la gare routière et des lignes ferrovières principale et secondaire. Cette dernière franchisait le Liziec à Saint-Léonard sans marquer pour autant un arrêt et filait vers Theix et Arzon. Ce réseau sera démantelé en 1948.
Premiers taxi de Vannes : des cochers et leur fiacres.
Les premiers autocars :
Au nord de la commune, la route Royale, puis Route Nationale , aujourd'hui route de Nantes a toujours été un axe très fréquenté, propice à l'installations sous l'Ancien Régime, d'un relai de poste à la Ville-en-Bois (l'actuel Suroit), où cochers et charretiers pouvaient se restaurer à l'auberge et réparer à la forge voisine leur voitures hippomobiles et leurs charrettes.
On a un témoignage de la présence de ligne d'autocar dans l'entre-deux-guerres, qui amenaient vers Vannes les Sinagots de la presqu'île, alors l'essentiel de la population de Séné. En 1924, alors que sa fiancée Désirée ROLAND regagne Vannes en empruntant le passeur, Joseph ALLANIOUX emprunte l'autocar qui dessert la presqu'île le dimanche en fin d'après midi et rejoint sa future victime non loin de la Préfecture...[rechercher d'autres faits]
Après guerre, avec l'essor des autocars, et jusqu'au années 1970, l'entreprise de transport DROUIN reliait Vannes à Nantes par la route de Nantes et devait charger des Sinagots à quelque endroit de la Grenouillère ou du Poulfanc. Les transports DROUIN continueront à proposer des lignes régulières vers Nantes et les premières offres de tourisme par autocar.
La CTM, Compagnie des transports du Morbihan, héritière de la Compagnie de Chemin de Fer secondaire du Morbihan, va prendre la relève et organise le transport par autocar dans le département à partir de années 1965.
Dans les années 1980 et 1990, les transporteurs VERNEY et LOISEL s'annonçaient sur le bulletin municipal de Séné. Au delà de séduire les Sinagots désireux de faire une excursion ou un voyage touristique, parfois organisé par le Club Vermeil, ils se rappelaient à la population pour leurs services de transport respectifs. Verney-CTM gérait les TPV à Vannes et Loisel assurait une ligne de Séné vers Vannes.
Francis POULIGO, maire à l'époque se souvients:" Avant cet épisode de l'extension du transport public, la liaison de Séné-Vannes était assurée par les transports Loisel. Sans doute sous une forme de concession privée. Les transports LOISEL assuraient un service le mercredi matin et le samedi matin, jours de marché à Vannes. Les villages de Montsarrac, de Bellevue, peut-être même Moustérian, et le Bourg étaient desservis. La commune n'était pas impliquée dans l'exploitation de ce service. Je me souviens avoir tenté une extension du service avec Michel LOISEL en faisant une expérience avec risques partagés entre son entreprise et la commune. Cette expérience n'avait pas été concluante et au bout de quelques mois d'exploitation avait été abandonnée. Dans le même temps, un SIVOM avait été créé entre les communes de la 1ère couronne, et c'est cette opportunité qui a permis le commencement d'un réseau structuré du service de transport public interurbain."
Le TPV arrive à Séné: (source wikipedia)
En 1960, le conseil municipal de Vannes décide d'autoriser un service de transport en commun comportant au moins deux lignes. C'est à la CTM qu'est attribuée l'exploitation des premières lignes du Transport du Pays de Vannes ou TPV qui arborent un logo fait de jaune et le rouge, couleurs hérités respectivement de la CTM et du groupe VERNEY, qui depuis 1968, a racheté la Compagnie de Transport Morbihannaise. Le 25 avril 1978, le réseau est restructuré et comporte alors six lignes.
(Source : car-histo-bus.org)
En 1985, les transports urbains sont de la compétence du SIVOM du Pays de Vannes, le réseau est étendu à Saint-Avé, puis en avril 1987 jusqu'à Séné. Le bus relie la Place de la République à Vannes au centre commercial de Séné et propose deux ramifications vers Montsarrac et Port-Anna.
En 1988 les bus arborent les couleurs du Pays de Vannes : le vert et le bleu. La délégattion de service public est toujours assurée par le groupe VERNEY et la CTM. La TPV fait sa pub dans le bulletin munipal de Séné.
Le bus du TPV route de Nantes-Arrêt de bus (collection MMénagé)
En 2002 le groupe VERNEY, qui gère le transport départemental en autocar, le transport urbain à Vannes (nouveau logo TPV) et les cars de tourisme VERNEY est repris par la CONNEX qui changemera de nom pour VEOLIA Transport, puis encore pour TRANSDEV.
En septembre 2012, le réseau TPV change de nom en et devient KICEO et depuis janvier 2017, pour une durée de 7 ans, la délégation de service public est assurée par une filiale de la RATP, RATP-DEV.
On élargit l'offre de transport pour tous :
Par ailleurs ces dernières années, les trottoirs de Séné et les arrêts de bus se sont mis aux normes pour accueillir plus facilement les personnes à mobilité réduite.
Celles-ci peuvent utiliser les nombreux VTC enregistrés sur Vannes et sa périphérie, ou le service dédié sur Kiceo.
On ressuscite les passeurs:
Maintes fois réclamée, en septembre 2018, une ligne relie le bourg de Séné vers la zone d'activité du Poulfanc. L'initiative de Vannes Agglo est reconduite en 2019.
Depuis le 29 juin 1998, une ligne de passeur existe au Passage entre Séné et Saint-Armel. A l'été 2018, un service similaire a été rescuscité par l' Agglomération de Vannes comme au temps jadis des passeurs et passeuses de Conleau. [Lire article passeur].
Une compagnie de navigation à Séné :
Au début des années 1990, un ancien pêcheur M.Jean Claude LE DIDROUX avec son associé Patrick GILLARD se lancent dans le transport de voyageurs en Barrarach et l'Île d'Arz.
Construit en 1971 au chantier Rameau à Etel, ce bateau se nommait à l’origine «Le Ghysolva ».
Durant 25 ans, il transporte durant des passagers de Conleau à l’île d’Arz. Premier bateau de la compagnie, il assure la traversée entre l'ïle aux Moines au départ d'Arzon. Il embarque 40 passagers. Dimensions : long.9,30m - larg. 3,70m
Le Compagnons des Îles à Port-Blanc-Île aux Moines
Les Sinagots adoptent l'automobile :
Avant la première guerre mondiale, les premiers "transporteurs" s'appellaient charretiers et voituriers. Après l'Armistice, le véhicule automobile s'est développé d'abord avec des camions pour livrer les productions agricoles d'une agriculture moins vivrière et pour les produits de la pêche ou de l'ostréiculture. Certainement que les premiers Sinagots motorisés le furent pour des raisons professionnelles. Les dénombrements de 1921 et 1926 indique une nouvelle profession à Séné : conducteur d'auto. Le jeune Alexis LE FLOCH, dont le père travaille chez le négociant Le Mouellic, est conducteur d'auto et vit au Poulfanc. Patern Marie PENRU est conducteur d'auto chez le meunier Dalido de Vannes; (son frère est typographe chez Lafolie, une des plus vieilles entreprises de Vannes toujours présente à Kerlann). Eugène LE LAN de Bindre est conducteur d'auto auprès de la Société des Huiles et Pétoles de Nantes. Il s'agissait des premiers "routiers".
Plus trad en 1936, M LE RAY et M LE GAL livraient leurs choux. En parallèle, le métier de forgeron évolue vers celui de mécanicien (lire Histoire des Forgerons). Après la seconde guerre mondiale viendra le temps des premiers chauffeurs employés dans les entreprises de transport routier installées à la Grenouillère et au Poulfanc [lire Histoire des Routiers].
Mais à quand remonte le premier véhicule de tourisme à Séné? On n'a trace d'un accident impliquant la famille BRENNANS en 1921 qui habitait le château de Bot-Spernen. Aux côtés de ces familles fortunées résidentes à Séné, des familles aisées de Séné sont parmi les premières utilisatrices de la voiture automobiles. Jean Richard penche pour "la famille Laudrain de Cressignan; la famille du boulanger Penru de Cariel; les Jacob et Le Franc de Cadouarn, dans l'entre deux guerres."
Pendant les Trentes Glorieuses le développement économique de la Bretagne permettra aux Sinagots d'être plus nombreux à rouler en automobile.
Bien plus tard, à partir des années 1980, les auto-écoles vont contribuer à populariser l'automobile.
En janvier 1987, MARYSE ouvre son auto-école au centre commercial Les Lilas.
L'auto-école sera reprise successivement par Claude CARROY, FRANCE CONDUITE 56, puis Christophe HUBERT vers 2000 crée AB Conduite. Puis en 2005 Michel BURBAN la reprnd. Depuis 2010, Daniel GARNIER y a implanté un bureau de sa société CER.
De 2015 à 2018, l'auto-ecole HAMON est installé au n°2 de la Route de Nantes mais cette auto-école préfèrera se recentrer sur sa base à Muzillac.Au mois de mai 2021, cette même route de Nantes a accueilli au n°15, une nouvelle auto-ecole, DRIVING S'Cool dotn les gérants osnt Pernelle Avrard et William Torest.
La vie moderne va créer de nouveaux besoins auxquels les lignes de bus urbain, les taxi et plus tard les vélos vont répondre.
Les premiers taxis de Séné:
A quand remonte le 1er taxi à Vannes? Cette coupure de presse de juillet 1931 nous donne le nom de deux auto-taxis de Vannes, GABY LOHE et GUILLEMOT, qui participent à une souscription. Le suivante nous indique qu'un habitant de Séné rentre chez lui à Cadouarn avec le taxi de M. CALONNEC qui heurtera un cycliste en passant sur la digue du moulin de Cantizac. Séné compte alors 2.231 hab.
Bien sûr, les taxis de Vannes faisaient des courses sur Séné, avant que notre commune de compte ses propres taxis Il semble que le 1er taxi installé à Séné remonte à avril 1998. Séné compte alors env. 7850 hab. Pour être taxi sur une commune, il faut disposer d'une "autorisation de stationner" délivrée par la commune. L'utilisation du domaine public à des fins commerciales est toujours soumis à une rétribution, jadis au Roy, aujourd'hui à l'administration fiscale. Notre commune à ce jour a attribué 5 autorisations ou licences de taxi. Retraçons leur transmissions.
Yannick ROUSSIN, installé au 23 Route de Nantes, dans la maison qui loge aujourd'hui la Croix-Rouge, se lance dans le métier de taxi an avril 1998 et fait paraître cette annonce dans le bulletin municipal. Le quartier n'est pas aussi populeux qu'aujourd'hui. Le marché pas encore mûr. L'entreprise change d'adresse légale pour le 18 rue de l'Île Crézic. En 2000, le TAXI ROUSSIN abandonne et Séné et s'installe en Arradon puis à Plescop où il gère aujourd'hui les taxis ALTY.
La licence reste vacante pendant quelques années et la commune la ré-attribue vers mars 2002 à Jean Claude BASILEDAUBER, installé à Moustérian, qui reprend le nom de TAXI SINAGOT.
Entre-temps, une deuxième licence est délivrée à Séné à un certain M. JOSETTE [éclairicir] mais lui aussi est contraint à cesser son activité de taxi. La licence est ré-attribuée en avril 1985 à M. Hervé DUBOT qui l'exploitera jusqu'en 2004. Il la cède à M. BASILEDAUBER qui détient alors 2 licences à Séné.
M. BASILEBAUDER cesse le métier de taxi en mai 2009 et vend l'une de ses licences à Francis CHELIN qui repernd le TAXI SINAGOT. Il loue également la deuxième licence de BASILEDAUBER. Francis CHELIN arrête le métier de taxi et la première licence est vendue en décembre 2018 à Mme Karen DAVAUD qui était taxi sur Elven depuis novembre 2013.La nouvelle entreprise se nomme KAREN TAXI.
L'autre licence est revendue à la même époque par son détenteur (BASILEDAUBER) à Mmes Evelyne THOMAS et Delphine DERIEUX, associées au sein des TAXIS DE LA PRESQU'ILE.
Mais la ville de Séné a attribué entre temps d'autres licences de taxi sur la commune.
Une licence échoie à Pierre HAYE qui crée sa compagnie de taxi éponyme. M HAYE dispose d'autres licences notamment sur Vannes et Theix. Vers 2015, il cède sa licence de Séné à Erwann LE MAGUER qui est également taxi sur Colpo.
Le retour de l'auto-stop ?
En mai 2017, la municipalité promeut une nouvelle manière de faire de l'auto-stop sur Séné. Sur plusieurs lieux sur la commune, elle affiche un logo "Séné-Pouce" pour inviter les piétons à faire de l'auto-stop en toute sécurité. Si un automobiliste sinagot, enregistré sur Séné Pouce passe par là au moment opportun, il s'arrêtera pour charger le piéton en attente d'un véhicule. A mi-chemin entre du vrai auto-stop et le système blablacar, cette intiative n'a pas eu le succès espéré.
Le transport des malades:
Mais l'autorisation de stationner ou licence de taxi concerne également un autre type de transport, le transport médicalisé assis opéré par les ambulances en complément de leur activité de transport des malades couchés. Comme certains taxis trasporte une clientèle dea patients pour des courses "médicales".
La première entreprise à s'être installée à Séné, fut la société d'ambulances SANITAS créés par Maurice FICHEPOIL [27/1/1934 Louvigné Le Désert - 8/4/2004 Séné]., en décembre 1966 au 7 rue du Verger comme nous l'indique encore le site societe.com. Elle changa de nom pour prendre celui de leur fondateur, puis celui d'AMBULANCES DY PAYS DE VANNES, comme nous l'indique cet encart publicitaire paru dans le bulletin municipal de Séné en janvier 1987.
M. FICHEPOIL prendra sa retraite et Stéphane MEHEUST repris son entreprise, dont l'activité cessera en juin 1996.
En octobre 1989, René BEGO, ancien ambulancier chez MARGELY et FICHEPOIL crée son entreprise les AMBULANCES DU GOLFE.
La société, dont le siège est à Séné, mais qui stationne son parc de véhicules d'ambulances à Vannes, est gérée depuis 2016 par Corinne BEGO la fille du fondateur. Avec ses 2 licences, elle charge des patients qui se rendent à des rendez-vous médicaux, acitivté complémentaire au transport de malades couchés.
Le dernier voyage:
Fin 1990 début 1991, au Versa, une entreprise de pompes funèbres ouvrit un funérarium tenu par M. Guillemot.Elle était situé au delà des Ets Houdet, qui vendaient des produits pour l'agriculture. Le funérarium cessa son activité vers 19xx et laissera place à de slogements rue Taillevent.
Il fallut attendre décembre 2012 pour qu'une autre entreprise de pompes funèbres s'installe à Séné.
Les pompes funèbres MARGELY ouvre une officine au n°1 Place Floresti. Après près de 10 ans d'absence, courant 2022, l'entreprise de pompes funèbre THETIOT revient place Floresti au n°3.
En février 2024, au Poulfanc, près d'Emmaüs, les Pompes Funéraires Générales ouvrent un agence dotée d'une masion funéraire.
Et le vélo me direz-vous ?
En 1913, Aimé CAPPE, instituteur dans l'enseigne "libre" a été immortalisé sur son vélo dans une photographie qui fut reproduite en carte postale. A la fin du XIX°siècle, à Vannes le magasin MARIO situé au n°20 de la rue du Mené et e magasin Humber, au n°1 de la rue d'Auray, laissent place au début du XX°siècle à deux magasins de cycles qui se font conccurence, l'Agence Vélocipédique SOSSON représentant la marque Peugeot, rue Thiers et l'Agence Vélocipédique BASSEAU, place Saint-Nicolas.
Le dénombrement de 1926 indique la présence du "marchand de cycles", Jules BOURIN, installé au Poulfanc. Parisien d'origine (24/9/1885, Paris XIV), il a épousé à Saint Gildas de Rhuys, Yvonne Kervagan le 9/11/1920. Dans l'entre deux guerres, le vélo était un moyen de transport accessible au plus grand nombre.
En 1934, une mère de famille, de Theix, montée sur son vélo, est tuée au niveau de la route de Nantes, pas très loin du siège de l'octroi, qui correspond aujourd'hui au restaurant de Saint-Léonoard. En 1938, le jeune Julien LE GALLES roule en vélo sur la digue de Cantizac quand il est renversé par un taxi...
Après la première Guerre Mondiale, sous les mandats de Ferdinand ROBERT, Patern CORVEC et ensuite Henri MENARD, la fête locale à Séné comporte sa traditionnelle course cycliste communale pour les hommes et pour les femmes, traduisant que la "petite reine" est déjà bien en présente chez les familles de Séné. Pendant la guerre, beaucoup de resistants et de résistantes utiliseront le vélo dans leur mission.
Le vélo est utilisé au quotidien pour les déplacements depuis les nombreux villages de Séné, pour gagner le bourg et Vannes, pour se rendre à la noce et à la fête. En posseder un est signe d'iasnace et de modernité.
Dans les années 1960, si les automobiles se popularisent, beaucoup d'ouvriers et d'employés utilisent encore leur vélo ou bien des cyclomoteurs moins chers qu'une voiture. Dans son film intitulé le Dernier Sinagot, Bernard Moisan nous montre la sortie de l'usine Michelin du Prat quand de nombreux employés enfourchent leur vélo ou leur cyclomoteurs. A cete époque, au bourg de Séné, en face la mairie, M. BALACON réparait les mobylettes et les vélos.
Avec les "Trente Glorieuses", le vélo comme moyen de transport sera petit à petit remisé au grenier même s'il perdure comme discipline sportive.
Depuis les années 2000 il renait sur Séné, et comme ailleurs, d'abord comme un moyen pour partir en balade dans les sentiers de la commune. De nousveaux magasin de sport, proposent de nouveaux vélos adaptés aux nouveaux besoins des petits et des grands. Au fur et à mesure que le réseau de pistes cyclables de la commune et de l'agglomération se densifie, le vélo renoue avec son utilité professionnelle d'autant qu'équipé d'une batterie électrique, il n'est plus le moyen de transport fatigant des années 1960.
Dans les Anné 1990, US Séné organisait les "Six Heures Cyclistes de Séné".
Pour encourager son utilisation, la ville de Séné soutient l'association Velomotive lors de la première "Fête du Vélo" en juin 2008.
Cette première fête fut un succès, car notre commune, avec son réseau de pistes cyclables (9 km) et de chemins (28 km), se prête très bien à la balade en famille à deux roues. Elle est désormais "instituée" dans le calendrier des manifestaitons sinagotes.
Pour le contribuable, il s'agit d'un effort certain pour favoriser le vélo chez les petits et les grands, comme en témoigne cet encart paru dans le bulletin municipal qui chiffre le coût de réalisation de la dernière piste cyclable de grande ampleur réalisée à Séné.
Malheureusement l'engoument pour les déplacements à vélo fut terni en octobre 2018, lorsqu'une jeune femme de 19 ans fut victime d'un accident mortel, avenue Cousteau, rappelant qu'hier comme aujourd'hui, le cycliste reste vulénrable sur la route.
A date, Séné ne dispose pas de loueurs de vélo pour les touristes alors que la commune dispose d'un maillage important de sentiers pour la pratique du vélo tout terrain. Au Poulfanc depuis 20XX, CYCLE EXPERT s'est installé proposant des velos et des accessoires pour des cyclistes chevronnés.
Toujours au Poulfanc, l'AMISEP répare les vieux vélos dans un projet d'insertion professionnelle. Au printemps 2021, François COLLINEAUX, lance son atelier itinérant de réparation de cycles, "La Roue Tourne".
5 Les épiceries à Séné dans l'entre deux guerres : (sources : dénombrements de 1921, 1926, 1931 et 1936)
Aux villages de Langle et Cadouarn
On retrouve à Cadouarn Marie Michelle SAVARY et son épicerie en 1921 et 1926. En 1931 et 1926 ses deux soeurs Anne et Perrine lui succèdent dans un commerce au bourg, "fuyant" sans doute la concurrence du "clan" LE GREGAM.
En effet, à Cadouarn et Langle les 2 épiceries sont gérées par des membres de la famille Le Gregam.
En1921, les soeurs, Marie Mélanie et Marie Louise LE GREGAM tiennent le commerce de Langle où elles font sans doute de la vente de toiles et tissus couplée à de l'épicerie. Elles sont à nouveau pointées à Langle en 1931.
En 1926, à Cadouarn, Marie Vincente PIERRE, âgé de 82 ans et sa nièce, Marie Anne LE GREGAM, tiennent une épicerie et vendent également du tissus aux marins pêcheurs et aux coutières.En 1931, elle sont rejointes par leur petite nièce, Armanda Marie Josépèphe LE GREGAM encore présente avec sa tante en 1936.
En 1936, leur parente Marguerite LE BARO a repris l'épicerie de Langle à ses tantes. Elle est épaulée par ses cousines Marie LE GREGAM (née en 1878) et Marie Louise LE GREGAM (née en 1887). Marguerite conservera après guerre l'épicerie qui était située au 14 rue de Langle.
Vraisemblablement, il n'y a eu qu'une épicerie à Langle que les épicières de la famille PIERRE-LE GRGRAM-LE BARO ont occupé.
Au village du Ranquin :
Angèle NOBLANC; âgée de 58 ans, déjà pointée lors du dénombrement de 1901, a reouvert une épicerie en 1926.
Au village de Cariel :
Il dispose d'une boulangerie; on retrouve l'épicerie de Marie Françoise JOUANGUY en 1921.
En 1926, Marie Françoise JOUANGUY, âgée de 69 ans est épaulée par sa fille Mélanie JOUANGUY.
En 1936 Mme JOUANGUY est établie sur la village de Langle et n'est plus épicière.
Au village de Montsarrac :
Les soeurs Jeanne Marie LE GREGAM et Marie Louise LE GREGAM, cousines des Noblanc et LE GREGAM, sont épicières en 1921.
Au bourg de Séné :
En 1921, la vieille épicière Jeanne Louise JOUAN, âgée de 66 ans, célibataire, est encore épicière et s'occupe de sa petite nièce.
La famille Robino-Janvier a tissé sa toile. Jean Marie ROBINO est boucher; sa soeur Jeanne Marie ROBINO, dite "tante Bélie", est restauratrice, épaulée par une enfant de l'asssistance, Jeanne Suzanne BAUDERO; elle a logé le peintre André Mériel-Bussy. Son autre soeur, Anne Marie Françoise ROBINO, veuve de Guillaume JANVIER, âgée de 55 ans, épaulée d'une enfant de l'assistance, Madeleine LAURE, gère l'épicerie du bourg.
Cette situation perdure au bourg de Séné comme nous l'indique le dénombrement de 1926. Sur la photo ci-dessus, on reconnait devant l"épicerie "Janvier", le maire Ferdinant ROBERT qui porte un chapeau melon; un douanier reconnaissable à son uniforme avec une double rangée de boutons et bien sûr les commerçantes sur le perron et à la fenêtre. En 1937, l'épicerie "Janvier" sera reprise par Pascaline LE RAY.
En 1931 et 1936, les soeurs SAVARY sont épicières au bourg. Après guerre, leur commerce sera repris par les soeurs QUESTER.
D'autres "paires de soeurs" vont tenir une épicerie au bourg. Les soeurs NOBLANC sont sans doute mercières au bourg en 1931, alors que leurs cousines LE GREGAM sont épicières et le resteront également en 1936.
Le bourg de Kérarden compte quelques années avec Marie Mathurine GUEGAN [8/8/1878-7/3/1957], veuve de Jean Marie LE DERF, qui est cabaretière-épicière, jusqu'à son remariage le 1/2/1927 avec Théodore Mathurin Marie NOBLANC. Sa fille, Marie Anne LE DERF, tiendra également un café-épicerie dans les années 1960.
Au nord de Séné, à la Grenouillère :
En 1921, sur la route de Nantes, la famille CORBEL, originaire de Bignan est établie comme commerçante, et tient à la fois une épicerie et une auberge. Les villages du Versa, de la Grenouillère, de Saint Laurent Limur ou la Poussinière se développent. Le passage sur la route de Nantes amène des clients à l'épiceire-auberge qui se situait à l'emplacement de l'actuel restaurant L'Entre Deux.(La position des ouvertures et de la petite cour à gauche n'a pas changé).
Ils restent fidèles au quartier de Séné où on retrouve la famille de commerçants et restaurateurs en 1926, 1931, 1936.
Pendant la guerre de 39-45, l'approvisionnement des populations sera fortement perturbé. Sous l'Occupation, comme partout ailleurs les tickets de rationnement sont instaurés. Les pêcheurs de Séné atténuent les difficultés par leur prises de poissons tout comme les cultivateurs avec leurs producitons agricoles.
A la lecture des articles sur les boulangers, on comprend qu'il s'est agit de la première profession de commerçant bien structurée dans les villages et le bourg de Séné. Ensuite viendront les bouchers charcutiers. Les deux premiers volets de ces articles consacrés aux épiceries ont montré que Séné comptait avec des marchands de toiles, les rouenneries, ancêtres des voileries modernes et des merceries apportant tout le nécesaire aux nombreuses couturières de la paroisse. Epiceries, merceries sont d''abord une activité de femmes, parfois des soeurs associées, une femme veuve en situation d'attente, des femme âgés en complément de retraite. Ces commerces se transmettaient souvent au sein de la famille. Ce monde du "petit commerce" va être bouleversé par le développement de la grande distribution.
Avant la guerre, Pascaline LERAY [2/4/1898-23/12/1977], mariée à François LE DOUARIN, rachète l'épicerie "Janvier" à la famille Robino. Sur cette photo, elle porte la coiffe devant son commerce.
Dans les années 1950, elle refait la façade de son épicerie et accueille la première pompe à essence au bourg (lire Histoire de Pascaline LERAY et l'Histoire des garagistes).
Vers 1948, les soeurs QUESTER reprennent l'autre épicerie du bourg tenue par les soeurs SAVARY, qui était située près du forgeron DAUBER et de l'église. Elles sont pointées lors du dénombrement de 1962. Elles resteront épicières jusqu'en 1986.
Au village de Langle, dans les années 1960, Marguerite LE BARO, déjà épicière avant guerre, aidée de sa vieille tante Marie Louise LE GREGAM, tient l'épicerie située au 17 rue de Langle. "Les dernières années, l'épicerie était à l'enseigne SPAR" se souvient L. Le Doridour. "Elle cessera son activité au cours de l'année 1985. Elle y proposait de la mercerie, des fruits et des légumes, du vin," rajoute le Sinagot fin connaisseur de sa presqu'île.
Pendant quelques années, la rue de Langle comptait avec le café-épicerie "Chez Lucie" fermée vers 1955. Au 1 rue de Bellevue, la Café de la Pointe fut aussi un temps café-épicerie, tenu par Alice JACOB. Il ferma vers 1958. Tout comme l'épicerie de Margot toujours à Bellevue fermée vers 1963. L'arrivée des tournées des camions dépiciers ambulant a sans doute contribué à la réduction du nombre de cafés-épcieries.
Au village de Cadouarn, au 44 rue du Moulin, Marie LE FRANC, couturière en 1936, crée son épicerie-café en 1937 qu'elle tiendra jusqu'en jusqu'en 1972. "La partie à gauche de la maison, qu'elle détenait de sa mère, fut réhaussée d'un étage au début des années 1950 à l'emplacement d'un appentis. C'était son habitation et à droite son commerce de plain-pied" se souvient L. Le Doridour. Ensuite cette habitation restera comme café-débit de boissons.
Toujours à Cadouarn, Armanda LE GREGAM contina quelques années sa petite épicerie au n°3 rue des Algues. Noëmie DANET tenait une peite mercerie à Langle. Sur la presqu'île des femmes de pêcheurs étaient aussi des vendeuses de coquillages ou de crevettes, comme Célestine DANET ou Marie LE DORIDOUR.
Au bourg, Pascaline LE RAY part en semi-retraite. Elle cède l'épicerie du bourg mais conserve la vente de carburant. La pompe est déplacées rue de Bel-Air en face son logement. L'épicerie est reprise par Marius COSTA et Jocelyne JUBIN, épiciers charcutiers, puis Odette BRIERE.
A côté de ces "vraies" épiceries, pour rendre service à une population clairsemée dans ses villages, Séné compte encore avec des cafés-épiceries. En 1962, un café-épicerie à Kérarden est tenu par Mme LE DERF-M. Le GALLIC, à Montsarrac M. GIANNERINI tenait un café-épicerie; un autre à Kergrippe par M.QUESTER-Mme LE BIDRE; un autre encore à Cadouarn par M. LE MEITOUR.
Ce tissus d'épiceries et de café-épiciers etait complété par les tournées des commerçants des environs. Jean Richard se souvient : "à cette époque, la magasin de l'enseigne rennaise, l'Economique, située rue Saint-Vincent de Vannes, faisait des tournées avec une camionette dans le bourg et les villages de Séné".
Dans le film réalisé par Bernard MOISAN en 1964, on voit route de Nantes, une camionette COOP proposer son épicerie aux habitants.
Il y avait pour autant route de Nantes, à quelques pas de la station ANTAR, une épicerie qui deviendra ensuite un bar. A cet emplacement on trouve aujourd'hui le bâtiment Pôle Emploi. Non loin de là, la famille CORBEL-LE ROCH tenait son restaurant-bar-épicerie mitoyen de la station ESSO.
Un grand changement intervient en mai 1976. Séné accueille son premier supermarché à l'enseigne Intermarché. La patron du groupement, Jean-Pierre LE ROCH, a des liens familiaux avec la famille Corbel-Le-Roch qui tenait l'épicerie-auberge route de Nantes. Son cousin, Michel PENEL, qui deviendra conseiller municipal à Séné, est alors le directeur du magasin bien située entre la Route de Nantes et la rue du Verger, à l'emplacement du dépot de carburants de Pedrono.
En 1982, la Zone d'Activité du Poulfanc voit le jour. Le supermarché Intermarché déménage et accroit sa surface de ventes. A ses côtés les autres enseignes du groupement renforcent l'offre commerciale. On reconnait sur la photo aérienne daté d'avril 1985, à gauche, la construction de l'hotel du Rohu avec ses terrains de tennis. Le petite cube abrite le premier restaurant Restaumarché. Le long de l'avenue de Gelpolsheim, on devine l'emplacement de la station service.
Au bourg, Bernard SERAZIN reprend l'épicerie de Pascaline LERAY en 1972. Fin 1974, il démolit la vieille épicerie Janvier-Robino-Leray. Entre les mois de janvier et mai 1975, il reconstruit l'habitation telle qu'elle est encore aujourd'hui.. Dès 1974, il dispose d'un camion Peugeot rallongé avec une ouverture latérale.
"Je faisais des tournées et disposait dans mon camion, un Peugeot rallongé, pour la vente d'épicerie, de viande et de crèmerie. Une large offre pour me distinguer de mes concurrents. Car je n'étais pas seul pour visiter les villages de Séné. Il y avait le charcutier Le Magueresse de Vannes; le Familistère de la rue Thiers et la camion "L'Economique" de la rue Saint-Vincent. Je me suis gagné ma clientèle. J'avais une tournée du Bourg vers Montsarrac et une autre du bourg vers Port-Anna. Parmi mes clients, des clientes, pêcheuses à pied et je devais caler mes tournées sur les heures de la marée. Si la pêche avait été bonne, elles m'achètaient beaucoup. A partir de 1983, pendant la saison estivale, mon épouse tenait une épicerie à Sarzeau. Au total nous employons 25 personnes sur deux magasins. J'ai arrêté l'activité en 1993."
L'épicerie de M. SERAZIN résiste au développement de la grande distribution au Poulfanc. Elle adopte un temps le nom de SUPER MAG 56 pour contrer la création d'un centre comercial au bourg de Séné. Puis en juin 1989, l'enseigne VIVAL. L'activité cessera en 1993. De ces années à battre la campagne sinagotes, ce natif de Saint-Marcel, restera épris de notre commune. Il s'est installé à Port-Anna à la retraite. Son ancienne épicerie sera occupée par des restaurants successifs avant d'accuillir une agence immobilière.
L'arrivée de la Grande Distribution:
Séné, comme la France entière n'échappe pas au développement de la Grande Distribution. En février 1988, le nouveau Centre commercial des Lilas est créé place Penhoët à Séné. En octobre 1988, l'enseigne COMOD ouvre son magasin. Vers 1990, le centre commercial accueillera la boulangerie de Claude GERGAUD de Cariel et pendant quelques temps une poissonnerie.
Au Poulfanc, route de Nantes, à l'emplacement même de l'ancien Intermarché. le groupement Les Mousquetaires ouvre en juin 1993, un magasin de hard discount NETTO.
Son concurrent allemand, n'est pas en reste. Profitant d'une législation accomodante, l'enseigne de hard-discount, LIDL ouvre un magasin presque mitoyenne du NETTO en janvier 1994.
En lisière de Séné, un nouveau centre commercial est crée à Vannes dans le quartier de Tohannic qui accueile l'enseigne CHAMPION.
A la suite du rapprochement des Comptoirs Modernes avec le groupe Carrefour, le supermarché COMOD au bourg adopte l'enseigne SHOPI.
Plus tard, le groupe Carrefour, qui a fusionné avec son concurrent Promodès, rationnalise le nom de ses enseignes. Le supermarché Champion de Tohannic adopte le nom respectif de CARREFOUR Market et le SHOPI de Séné bourg prend le nom CARREFOUR contact en octobre 2011.
Le développement des commerces continue au Poulfanc, sur un axe très passant. En juin 2003, au Parc de Rohu, Route de Nantes, l'enseigne de produits surgelés PICARD ouvre un magasin à Séné.
Entre mai 2013 et avril 2014, Séné a compté même avec un U-DRIVE de l'enseigne SUPER-U.
En mai 2022, un nouveau supermarché "hard-discount" de l'enseigne allemande ALDI s'intalle route de Nantes dans l'extension de la ZAC du Poulfanc, dites Les Quais de Séné. Séné comptait alors 3 discouters: NETTO, LIDL et ALDI.
Les nouvelles formes de consommation:
En 2018, de nouvelles cellules commerciales sont disponibles au pied des nouveaux immeubles du quartier "Coeur de Poulfanc". Patrick RENARD ouvre un magasin spécialisé dans les produits surgelés BIO, LE RENARD GIVRE. Un bail sans doute élevé, l'absence de parking font que l'entreprise ferme au bout de 18 mois. A l'automne 2021, il sera remplacé par l'agence de la Caisse d'Epargne qui déménage du bourg vers la Route de Nantes.
Surfant sur l'engoument du "manger local", plusieurs agriculteurs et artisans ouvrent en 2019, l'enseigne LE LOCAL BIO au n°7 de la rue d'Alsace après avoir été un temps situé rue d'Irlande.
La zone d'activité du Poulfanc ne cessera de s'agrandir pour accueillir de nouveaux commerces. En avril 2017, un nouveau projet commercial "Les Quais de Séné" accueille ses premières enseignes dans de nouvelles cellules commerciales.
Ces dernières années des "épicerie" d'un nouveau genre se sont établies à Séné au Poulfanc,. Courant 2020, DAY by DAY avait ouvert près de la Banque populaire et proposait des produits en vrac, sans emballages, une nouvelle manière plus "écolo" de remplir ses placards. En janvier 2023, ce magasin fermait au Poulfanc.
Au 3 rue de Lorraine, en face les ateliers d'Emmaüs, la COOP des VENETES propose une nouvelle manière de consommer.
Depuis novembre 2022, Le Cellier d'Alba offre un choix d'épicerie fine sur la place Penhouët au bourg.
Pour autant, comme un peu partout ailleurs, l'essor des grandes surfaces a fatigué une part des consommateurs. Si des camions-magasins visitaient les villages de Séné après guerre, Séné a-t-elle accueilli des marchands ambulants qui dressaient leur étals sur la place du bourg? C'est à la rentrée 1995, qu'un marché extérieur voit ou revoit le jour à Séné. Il se tient Place Floresti. En avril 1998, on compte une édition le vendredi matin et le dimanche matin.
Le 30 avril 1999 a lieu le premier marché avec ses exposants proposant des produits BIO, le vendredi en fin d'après-midi.
A partir de 2003, une association est fondée et gère ce marché BIO désormais situé Place de l'Eglise.
En janvier 2023, la marché BIo de Séné fêtait un peu à l'avance ces 25 ans.
Demain, le nouveau quartier "Coeur de Poulfanc" forte de ses nouvelles populations pourrait accueillir Route de Nantes, un nouveau marché, à quelques pas de la Maison des Habitants?
Au temps jadis, dans une société à la fois paysanne et maritime, on produit localement presque tout ce dont a besoin la communauté de cultivateurs, de paludiers et de pêcheurs : le blé pour le meunier; le sarrasin pour la bouillie; les volailles pour le potage dominical; le cochon et le sel pour la charcuterie; le choux et les légumes de saison au potager; poisson frais et crevettes à volonté. Quels sont les autres besoins?
1-Les premiers épiciers de Séné...
Le dénombrement de 1841, nous indique la présence de quelques commerces. Bien sûr les boulangers, un boucher, un marchand de tabac et un marchand de fruits comme le montre l'extrait ci-dessous.
Perrine CONAN, veuve de Guillaume LE FRANC, vient de perdre son second mari Louis NICOLAS dont elle eu une fille Jeanne Marie NICOLAS. A la mort de son père, Jean Joseph CONAN, elle accueille sa mère Louise EHANNO et déclare l'activité de marchande de fruits au bourg de Séné.
Cet extrait d'un acte de mariage de 1859 entre Jean Louis LE GREGAM, maître au petit cabotage et Rosalie EVENO, nous indique que la jeune mariée et sa mère Marie Jeanne COLENO sont épicières à Séné. Tout comme Marie Françoise EVENO, sa soeur, qui se marie le même jour, avec Sylvestre NOBLANC. [Lire Histoire des Noces]
Plus de 25 ans plus tard, l'annuaire du Morbihan de 1886, nous donne les noms des commerçants établis à Séné : un boucher, des boulangers, un briquetier, des marchands de tissus pour la voile des bateaux des pêcheurs et pour les nombreuses couturières de Séné qui confectiennet les habits de tous les jours et du dimanche. On ne s'étonnera pas de la présence de deux merceries qui vendent les boutons et le fil à coudre. On décompte également 3 épiceries et un négociant.
On retrouve la famille de Paul ROBIN, au dénombrement de 1886. Le négociant vend des légumes et des engrais à la Grenouillère. Que fait cette famille originaire de Poitiers à Séné?
Au bourg, on retrouve l'épicerie tenue par Rosalie EVENO, et son mari, Jean Louis LE GREGAM, désormais maître de cabotage , aidée par deux de ses filles, Marie Louise et Marie Rose.
Marie Anne LE GALLES, la soeur de l'ancien maire, Vincent Pierre LE GALLES, est mercière épaulée dans sa tâche par deux nièces, Marie Françoise NOBLANC et Marie Julienne LE GALLES.
Le village de Cadouarn compte avec deux commerçantes. Paterne GREGAM, épicière qui vend aussi des tissus (rouennerie) aux nombreux marins pêcheurs pour la confections des voiles rouges; c'est en quelque sorte l'ancêtre des voileries actuelles. Marie Vincente PIERRE, épicière, loge sa cousine Marie Anne LE GREGAM, répertoriée en lingère mais qui pourrait également vendre des tissus comme indiqué sur l'annuaire. Marie Vincente PIERRE a arrêté la pêche suite à la noyade de son père et de sa soeur en 1865.
Comparaison de l'annuaire et du dénombrement : il reste à identifier les merceries de M. Le Franc et S. Noblanc, l'épicerie de Veuve J. Noblanc.
Cinq ans plus tard, en 1891, le dénombrement de la population pointe plusieurs commerçants. Au bourg, une marchande de tissus, Jeanne Louise JOUAN, dont le nom est déjà répertorié dans l'annuaire de1886.
Toujours au bourg, on retrouve Jean Louis LE GREGAM qui vient de perdre son épouse Rosalie EVENO et sa fille Marie Rose. Il a pris l'épicerie en main, épaulé par ses filles Marie Louise et Marie Célina.
Quelques part au bourg, sa belle-soeur Marie Françoise EVENO et son mari, Sylvestre NOBLANC tiennent un commerce. Pas très loin d'eux, Anne DANET est "revendeuse".
A Cadouarn, Paterne GREGAM, âgé de 73 ans, tient toujours son commerce de tissus avec l'aide d'une jeune domestique.
Au dénombrement de 1901, on compte 9 familles d'épiciers à Séné et chaque gros village a son épicerie. Au bourg, l'officer du dénombrement fait figurer côte à côte 3 familles de commerçants aux activités complémentaires : Jeanne Louise JOUAN, épicière ou plutôt vendeuse de tissus et rouennerie; Marie Françoise EVENO, veuve de Sylvestre NOLBLANC est mercière; L'ancien maître de cabotage Jean Louis LE GREGAM, après 10 ans en tant qu'épicier, suite au décès de son épouse, Rosalie EVENO, déclare désormais l'activité d'ostréiculteur. Ses filles Marie Louise et Marie Celina ont repris l'épicerie de leur mère.
Toujours au bourg, les soeurs COLENO, cousines des EVENO? sont aussi épicières
Encore au bourg, Julienne GUYOT est épicière, activité qui sied à cette veuve avec 4 enfants sous son toit. Son aîné, épicier, Patern LE CORVEC deviendra maire de Séné. Après guerre, ce commerce, situé place de l'Eglise, ne sera plus qu'un café.
Egalement au bourg, Pierre ALLANO et sa seconde épouse Marie Louise SAVARY sont épiciers. Il reprendront la boucherie du bourg qui se situait place de l'Eglise.
Au village du Ranquin, Angèle NOBLANC est épicière;
Au village de Cadouarn, Marie Louise JOUANGUY est épicière;
Au village de Langle, Prudence NOBLANC est épicière;
Au village de Montsarrac, Louise LE DIGABEL, épouse en seconde noce de Jean LE ROUIC, est épicière dans ce gros village de Séné, où le port et les salines font vivre de nombreuses familles.
2-L'arrivée des épiciers "professionnels" :
En 1906, au village de Langle, on retrouve Prudence NOBLANC établie comme épicière; ce village de pêcheurs compte aussi avec l'épicerie de Marie Augustine LE BLOHIC.
En remontant vers le bourg, Marie Françoise JOUANGUY est épicière à Cariel. Il s'agit de la soeur de Marie Louise JOUANGUY qui a sans doute arrêté d'être épicière au décès de son second mari, Vincent DORIOL après 5 mois de vie commune...
C'est au bourg que l'on compte pas moins de 5 épicières. On retrouve Jeanne Louise JOUAN, âgée de 53 ans et épaulée par sa nièce.
Chez les Le Gregam-Eveno, il y a du changement. Le père Jean Louis LE GREGAM, âgé de 70 ans, a la double activité d'épicier et de cultivateur. Ces filles sont devenues couturières.
Car la concurrence entre épiciers est nombreuse au bourg. Aux côtés de Patern Marie LE CORVEC et de sa femme, Jeanne Louise SEVIN, qui deviendront mareyeurs après guerre, il semble que 2 épiciers plus "professionnels" se soient établis au bourg de Séné.
Hippolyte TABARY est déjà épicier à Noyalo, losqu'il se marie avec Marie Louisa LE DUC. C'est la soeur du soldat Joseph LE DUC, natif de Séné, Mort pour la France pêndant la 1ère Guerre Mondiale. Leurs enfants naitront à Sarzeau, où déjà TABARY était épicier. Cependant, les Tabary-Le-Duc laisseront leur épicerie au bout de quelques années, face à la concurence des Janvier-Robino et iront s'installer à Vannes comme nous l'indique l'extrait de sa fiche de matricule.
3-L'arrivée des Robino-Janvier du bourg :
Lors de son mariage en 1885 avec le marin Guillaume JANVIER, Anne Marie Françoise ROBINO est boulangère chez son père, installé à Montsarrac. Elle est allée sans doute aider sa tante Marie Louise LE DIGABEL qui est aubergiste-épicière à Montsarrac.
Au alentour de 1902-1905, Les Janvier-Robino reprennent la boucherie de Mathurin ALLANO au bourg, pour y ouvrir une épicérie. Sur cette vieille photo de famille, on reconnait la deventure de l'épicerie. La maison de pierres à gauche, était la maison Simon, qui sera détruite pour laisser place à la nouvelle mairie. Sur la carte postale ci-dessous, il s'agit du commerce à gauche au premier plan, avec une devanture.
Guillaume JANVIER est natif de Kerbors dans les Côtes du Nord. Son père Guillaume était marin sur les lignes transatlantiques. Il décèdera de la variole à l'hôpital BlaksWells de New-York, alors qu'il était embarqué sur le "Pereire". Quelles raisons poussèrent le jeune Guillaume à venir sur Séné? Est-il venu régulièrement au port de Montsarrac livrer des pains de soude? On en saura plus si on trouve sa fiche d'Inscrit Maritime. Au dénombrement de 1886, la jeune famille est présente au village de Montsarrac. Guillaume est marin au long cours.
4 Les épiciers avant la Grande Guerre
Lors du dénombrement de 1911, on retrouve au bourg l'épicerie de Jeanne Louise SEVIN, épouse de Patern CORVEC qui est cabaretier. La double activité cabaretier-épicier était assez fréquente.
Toujours au bourg, Jeanne Louise JOUAN déclare l'activité d'épicière. Elle semble ne plus vendre de tissus. Cette activité de rouennerie est désormais assumée Emeline Maria Angelina NOBLANC et sa soeur Marie Françoise Anastasie NOBLANC, cousines de Marie Célina LE GREGAM et Marie Zenaïde LE GREGAM qui continuent l'épicerie familiale.
D'autres cousines, Jeanne Marie LE GREGAM et Marie Louise LE GREGAM sont aussi épicières.
Jeanne Marie LE NEZET et sa jeune soeur Marie Vincente LE NEZET sont également à la tête d'une épicerie.
On aura noté que les épiceries, merceries et rouenneries sont surtout tenues par des femmes. Jeune, veuve ou mariées, le commerce est une activité féminine. Bien que ces commerces n'aient pas a priori de fonds de valeur, à part la valeur du stock, comme pour les fours des boulangers, il y a une "transmision" au sein des familles.
Au bourg, Anne Marie ROBINO, qui a perdu son mari Guillaume JANVIER en 1906, ajoute à son activité d'épicière, celle de rouennerie, vendeuse de tissus pour les voiles des bateaux.
Enfin sur Cadouarn, Marie SAVARY est également épicière.
Bientôt va éclater la guerre. La famille BOCHE de Bilherbon verra ses 6 garçons mobilisés dont 2 mourront au combat. Leur plus jeune frère était garçon épicier à Vannes avant d'être mobilisé avec la classe 1916.
Le nom de Kergrippe à Séné évoque de nos jours les zones d'activités de la commune, qui abritent le bâtiment des Services Techniques de la commune, la station d'essence Total et le garage Renault ainsi qu'un grand nombre d'artisans installés à l'entrée nord du bourg de Séné. La nouvelle zone d'activités dite de Kergrippe III nous rappelle qu'avant d'accueillir des artisans, Kergrippe n'était que prairies et paturages...
La carte de Séné datant de la fin du XVIII°siècle nous présente une énigme : que voulait signifier le cartographe par les abréviations Eabt de Ke Grine? Veut-il faire référence à un Etablissement situé à Kergrippe?
Le lieu-dit, aujourd'hui situé à l'intersection de la route de l'Hippodrome, de la route de Kernipitur et de la rue de la Croix Neuve, était jadis le carrefour de chemins vécinaux, dont celui qui allait de Vannes au Passage de Saint-Armel. En effet, cet axe était important sous l'Ancien Régime. Les paysans de la presqu'île de Rhuys prenaient le bac entre Saint-Armel et Montsarrac et gagnaient ainsi tout droit le marché de Vannes, en évitant le bourg de Séné, d'ailleurs très réduit à l'époque. L'autre chemin, partait du bourg et allait vers le nord jusqu'à la route Royale, l'actuelle route de Nantes. Il se peut que cet établissement fut une auberge, un débit de boissons propice à la restauration des voyageurs...Cependant, une parcelle de terre est figurée par un beau quadrilatère, faisant pencher plutôt vers l'hypothèse d'une ferme avec des terres attenantes mises en valeur.
Le cadastre napoléonien de 1810 montre 2 bâtiments éloignés du carrefour où il serait plus judicieux d'installer un débit tenu par un cabaretier.
Quant au cadastre de 1845, il montre toujours ces deux bâtiments avec leurs dépendances, confirmant la présence d'une ferme tenue par des cultivateurs. Cet extrait du cadastre montre également les canaux édifiés en aval de l'étang de Cantizac qui avaient deux fonctions : drainer les paturages entre Cano et Cantizac et amener de l'eau à l'étang pour la pisciculture.(Lire histoire de Keravelo et Cantizac).
Cependant, le dénombrement de 1841, nous indique que c'est une famille de paludiers qui loge à Kergrippe. Pierre RICHARD [12/7/1803-3/12/1878] et son épouse Madeleine LE LAN [16/9/1810 - 25/1/1856] vivent à Kergrippe avec leur quatre enfants. Les actes de naissance de leurs 8 enfants montrent que la famille était avant établie à Cano. Puis ils s'installèrent à Michotte où les parents décédèrent, libérant leur habitation de Kergrippe pour des cultivateurs.
Dans la 2° maison, la famille de François DANET [22/2/1782-24/8/1863] et son épouse Yvonne LEMEUT [14/7/1792-6/4/1857], dont les deux extraits de décès indiquent Petit Kergrippe comme lieu d'ultime demeure. A cette époque existe la ferme de Kergrippe et une maison plus petite non loin.
Il s'agit certainement de la maison qui se trouvait à ce carrefour, juste à gauche en partant vers la Croix Neuve, comme nous le rappelle cette vieille photo extraite du livre au Pays de Séné, d'Emile MORIN. L'acte décès de François DANET, indique la profession de cabaretier après celle de laboureur. Effectivement, cette petite maison sera le siège d'un débit de boissons...
En avril 1861, la ferme de Kergrippe fait l'objet d'une vente, par son propriétaire qui la loue à un métayer, Marc LE PORRO. La famille de Marc LE PENRU et son épouse Marie Josèphe ROLLAND [6/9/1824-131/1884 Kergrippe] lui succèdent. Leur premier garçon, Pierre Marie, nait à Kergrippe en 1855 et leur dernier, Mathurin également en 1866.
Les dénombrements de 1886 et 1891 sont difficiles à exploiter. Celui de 1901 nous indique la présence de 3 familles sur Kergrippe.
Marie Julienne HERVIO [13/1/1870 - ???], fille des cultivateurs de Kernipitur Julien HERVIO et Marie Anne HAYS, célibataire, est cultivatrice à Kergrippe. Vient-elle d'acheter la ferme comme l'indique l'annonce ci-dessus? Elle emploie un garçon de ferme, Pierre Marie OILLIC né à Saint-Nolff le 26/4/1875. Après le mariage de sa patronne, le 26/9/1904 avec Joseph Marie LE PODER, cultivateur au Petit Tohannic, celui-ci va reprendre l'exploitation de Kergrippe.
Dans le deuxième logement, on retrouve un membre de la famille Le Penru, Bertand Marie LE PENRU. Cette généalogie ci-dessous nous indique sa parentée.
Enfin, la famille Pierre Marie LE BREC tient un débit de boissons. Déjà, lors de la naissance de leur enfant, André LE BREC, son épouse Marie Philomène LE MENE, déclarait l'activité de cabaretière, qu'elle continuera à exercer jusqu'à la Première Guerre Mondiale. La présence de 7 personnes logés chez les Le Brec, laisse entrevoir une grande maison et non la petite chaumière occupée jadis par les Danet.
De cette époque daterait, la 3° construction à Kergrippe, à savoir une longère au croisement qui deviendra plus tard le bar le "Ballyshannon" reconverti depuis en des logements.
Dans son livre intitulé Le Pays de Séné, Emile MORIN nous en donne une vue qui doit être assez fidèle à ce que dut être cette bâtisse après sa construction à la fin du XIX°siècle..
Jusqu'aux années 1970, on ne comptera à Kergrippe que ces 3 bâtiments: la ferme du Grand Kergrippe vers Kernipitur, la chaumière vers la Croix Neuve, et la longère vers le bourg, comme nous le montre cette vue aérienne de1970.
A dénombrement de 1906, la chaumière est occupée par la famille Jacob qui y résidera jusqu'aux années 1960.
Cet incendie en juillet 1906, rapporté par le journal Le Morbihannais, nous indique que leur maison était à l'origine couvert de chaume qui sera remplacé par des ardoises (voir photo ci-dessus). Le petit fils, Roger Olivier EDY se distinguera pendant l'Occupation par ses actions dans la Résistance. En 1906, les Le Brec sont les autres cabaretiers de Kergrippe. Les cultivateurs sont les familles Le Penru et Oliic.
Au dénombrement de 1911, on retrouve les familles Jacob et Oillic-Penru à Kergrippe. Les nouveaux cabaretiers sont les Guhur-Le Goff de Locqueltas. Il semble que leur bailleur ou eux même mettent en vente le débit de boissons l'année suivante, comme l'indique cette coupure de presse. La fiche de matricule du soldat GUHUR nous indique qu'il gagna en octobre 1912 une ferme de Campen à Vannes.
Après guerre, les cartes sont rabattues. Au dénombrement de 1921 et de 1926, Pierre Louis HERVIO et sa femme Marie Louise GARJEAN, ont repris les terres qu'ils devaient louer aux Le Penru-Oillic. Leur ancien métayer, Pierre Marie OILLIC, est revenu de la guerre et l'ancien Poilu a trouvé un contrat de fermage au Petit Pargo comme nous l'indique cet extrait de sa fiche de matricule.
Le débit de boissons de Kergrippe est désormais gérée par Marie Mathurine DANION [8/10/1874 Séné - 39/4/1963 Séné] veuve de Jean Marie LE GUENNEC [3/3/1871 Séné - 11/10/1916] ancien préposé des douanes alors en poste à Plouhinec. Après son décès, Marie DANION est revenue dans sa commune natale où l'activité de cabaretière lui laisse du temps pour s'occuper de ses 3 enfants à charge.
Au dénombrement de 1931, si les Jacob restent cabaretier au Petit Kergrippe, Mme Veuve Le Guennec a laissé place à un nouveau couple de cabaretiers, en la personne de Felix QUESTER et Jeanne Marie LE BIDRE. On retrouve encore au dénombrement de 1962, cette même configuration familiale et professionnelle à Kergrippe. Le bar occupe la partie nord de la longère, côté rue de Kernipitur.
Le bar-café le "Ballyshannon" : il tire son nom du jumelage de Séné avec le ville de Ballyshannon dans le Comté de Donegal en Irlande. L'établissement dans le style bar irlandais restera actif de 1980 à 1980.
Ballyshannon est une ville du comté de Donegal en République d'Irlande. Située sur le fleuve Erne, au fond de son embouchure. Elle se trouve à mi-chemin entre l'océan Atlantique et la frontière entre l'Irlande et le Royaume-Uni, c'est-à-dire environ 5 km de part et d'autre, au milieu du corridor de Donegal. À l'est de la ville, le cours de l'Erne est interrompu par une digue, l'Assaroe Falls, qui forme en amont le lac Assaroe.
Après sa fermeture vers 1995, un restaurant, Le Zocalo, occupera les lieux pendant quelque temps.
A partir des années 1980, la croissance démographique de Séné nécessite la création de la première zone d'activité à Kergrippe sous le mandat de Francis POULIGO. En 1986-1987 sont construits des ateliers Municipaux, derrière le café; viendra ensuite la zone de Kergrippe II, qui accueillera le garage de M. Monnier (Lire histoire des pompistes], un vétérinaire, un plombier, etc. La vieille chaumière des Jacob sera démolie en 1989 pour améliorer la visibilité du carrefour.
La longère qui accueillait le Ballyshannon laissera place a des locations saisonnières puis à plusieurs logements au n°1 de la route de l'Hippodrome.
Depuis 2012, la commune a établi la 3° tranche dite de Kergrippe III, dans le but d'accueillir de nouvelles acitvités sur la commune.