5 Les épiceries à Séné dans l'entre deux guerres : (sources : dénombrements de 1921, 1926, 1931 et 1936)
Aux villages de Langle et Cadouarn
On retrouve à Cadouarn Marie Michelle SAVARY et son épicerie en 1921 et 1926. En 1931 et 1926 ses deux soeurs Anne et Perrine lui succèdent dans un commerce au bourg, "fuyant" sans doute la concurrence du "clan" LE GREGAM.
En effet, à Cadouarn et Langle les 2 épiceries sont gérées par des membres de la famille Le Gregam.
En1921, les soeurs, Marie Mélanie et Marie Louise LE GREGAM tiennent le commerce de Langle où elles font sans doute de la vente de toiles et tissus couplée à de l'épicerie. Elles sont à nouveau pointées à Langle en 1931.
En 1926, à Cadouarn, Marie Vincente PIERRE, âgé de 82 ans et sa nièce, Marie Anne LE GREGAM, tiennent une épicerie et vendent également du tissus aux marins pêcheurs et aux coutières.
En 1931, elle sont rejointes par leur petite nièce, Armanda Marie Josépèphe LE GREGAM encore présente avec sa tante en 1936.
En 1936, leur parente Marguerite LE BARO a repris l'épicerie de Langle à ses tantes. Elle est épaulée par ses cousines Marie LE GREGAM (née en 1878) et Marie Louise LE GREGAM (née en 1887). Marguerite conservera après guerre l'épicerie qui était située au 14 rue de Langle.
Vraisemblablement, il n'y a eu qu'une épicerie à Langle que les épicières de la famille PIERRE-LE GRGRAM-LE BARO ont occupé.
Au village du Ranquin :
Angèle NOBLANC; âgée de 58 ans, déjà pointée lors du dénombrement de 1901, a reouvert une épicerie en 1926.
Au village de Cariel :
Il dispose d'une boulangerie; on retrouve l'épicerie de Marie Françoise JOUANGUY en 1921.
En 1926, Marie Françoise JOUANGUY, âgée de 69 ans est épaulée par sa fille Mélanie JOUANGUY.
En 1936 Mme JOUANGUY est établie sur la village de Langle et n'est plus épicière.
Au village de Montsarrac :
Les soeurs Jeanne Marie LE GREGAM et Marie Louise LE GREGAM, cousines des Noblanc et LE GREGAM, sont épicières en 1921.
Au bourg de Séné :
En 1921, la vieille épicière Jeanne Louise JOUAN, âgée de 66 ans, célibataire, est encore épicière et s'occupe de sa petite nièce.
La famille Robino-Janvier a tissé sa toile. Jean Marie ROBINO est boucher; sa soeur Jeanne Marie ROBINO, dite "tante Bélie", est restauratrice, épaulée par une enfant de l'asssistance, Jeanne Suzanne BAUDERO; elle a logé le peintre André Mériel-Bussy. Son autre soeur, Anne Marie Françoise ROBINO, veuve de Guillaume JANVIER, âgée de 55 ans, épaulée d'une enfant de l'assistance, Madeleine LAURE, gère l'épicerie du bourg.
Cette situation perdure au bourg de Séné comme nous l'indique le dénombrement de 1926. Sur la photo ci-dessus, on reconnait devant l"épicerie "Janvier", le maire Ferdinant ROBERT qui porte un chapeau melon; un douanier reconnaissable à son uniforme avec une double rangée de boutons et bien sûr les commerçantes sur le perron et à la fenêtre. En 1937, l'épicerie "Janvier" sera reprise par Pascaline LE RAY.
En 1931 et 1936, les soeurs SAVARY sont épicières au bourg. Après guerre, leur commerce sera repris par les soeurs QUESTER.
D'autres "paires de soeurs" vont tenir une épicerie au bourg. Les soeurs NOBLANC sont sans doute mercières au bourg en 1931, alors que leurs cousines LE GREGAM sont épicières et le resteront également en 1936.
Le bourg de Kérarden compte quelques années avec Marie Mathurine GUEGAN [8/8/1878-7/3/1957], veuve de Jean Marie LE DERF, qui est cabaretière-épicière, jusqu'à son remariage le 1/2/1927 avec Théodore Mathurin Marie NOBLANC. Sa fille, Marie Anne LE DERF, tiendra également un café-épicerie dans les années 1960.
Au nord de Séné, à la Grenouillère :
En 1921, sur la route de Nantes, la famille CORBEL, originaire de Bignan est établie comme commerçante, et tient à la fois une épicerie et une auberge. Les villages du Versa, de la Grenouillère, de Saint Laurent Limur ou la Poussinière se développent. Le passage sur la route de Nantes amène des clients à l'épiceire-auberge qui se situait à l'emplacement de l'actuel restaurant L'Entre Deux.(La position des ouvertures et de la petite cour à gauche n'a pas changé).
Ils restent fidèles au quartier de Séné où on retrouve la famille de commerçants et restaurateurs en 1926, 1931, 1936.
Pendant la guerre de 39-45, l'approvisionnement des populations sera fortement perturbé. Sous l'Occupation, comme partout ailleurs les tickets de rationnement sont instaurés. Les pêcheurs de Séné atténuent les difficultés par leur prises de poissons tout comme les cultivateurs avec leurs producitons agricoles.