Petites histoires
- CHAPELAIN, condamné à la relégation
- Chez les MAHE, les 3 garçons seront instituteurs
- Un briquetier à Séné, 1881
- La foire de Saint-Laurent, par l'Abbé LE ROCH
- Les marins sinagots à la TV, 1980
- Le cabanon de l'artiste BOISECQ à Barrarach
- La faillite d'AVROUIN-FOULON, 1858
- Le saltimbanque diffuse la variole, 1869
- Les DANO, damnés de la terre de Cantizac
- L'amer Saint-Antoine à Boëdic, 1865
- KERIO, Léonie et leur triplées 1927
Village sinagot
Le Versa, évolution d'un quartier de Séné
Le quartier du Versa est le plus au nord de la commune de Séné, coincé entre la Route de Nantes et le Liziec, rivière qui délimite Vannes et Séné. Il est assez méconnu des habitants du bourg de Séné et de la presqu'île de Langle.
On ne s'est donner l"étymologie du mot Versa. Le lieu est déjà mentionné au temps de la carte de Cassini. Camille Rollando dans son ouvrage "Séné d'Hier et d'Aujourd'hui" nous dit que le Versa ou Versach appartenait tout d'abrod à N. Rousseau et Marguerite Delahaye. En 1680, à Jean de la Landelle et en 1745, à François Louis Le Métayer. Le Versa n'était qu'une simple maison. Seul son toit d'ardoises la distinguait des autres. Mais c'était un démenbrement d'une ancienne terre noble et son propriétaire s'intitulait seigneur de Varsa.
Le plan du cadastre de Napoléon en 1810, mentionne le hameau et postionne les maisons qui nous sont presque toutes parvenues.
On reconnait sur la route d'Audierne à Nantes, le relais de poste de la Ville en Bois [actuel bar le Suroît].
Le dénombrement de 1841 nous indique la présence de plusieurs familles de laboureurs et de cultivateurs: Langlo, Guillemot, Plunian, Adeline et Chapelain cultivent les terres et prairies sur la rive droite du Liziec. Un des petits-enfants de la famille Chapelain, délinquant multirécidiviste, sera condamné à la relégation. Il finira ses jours, à Saint-Jean de Maroni en Guyane. Le village du Grand Versa et du Petit Versa comptent aussi avec le tisserand Le Brec, la maçon Olichon et les charretiers Le Pen et Le Guen et la famille de journalier Conan. Les enfants Conan se distingueront de manière bien différente. Marc participera à la Campagne d'Italie en 1859. Son frère Vincent, sera condamné au bagne.
Sur cet extrait du cadastre de 1844, on peut positionner les batisses qui sont presque toutes parvenues jusqu'à nous. Au bout du chemin du Petit Versa, on situe la vieille ferme [au n°24 derrière le garagiste Roady]; ; on positionne aussi facilement la belle batisse restaurée au n°7 et ses dépendances en face au n°6; les anciens logements des cultivateurs s'alignent au débouché du chemin du Petit Versa. Au carrefour, on reconnait le petit hameau, avec l'ancienne maison LE RAY qui fait l'angle, la longère derrière et l'alignement de petites maisons rue Lotti. Et la dernière maison sur la parcelle opposée.
Le 11 juin 1880, Jeanne Marie CARIO, cultivatrice au Versa avec son mari Jean François ROPERT, accouche d'un garçon, Jean Marie ROPERT [11/6/1880-7/12/1914]. Ce Sinagot déclare l'activité de forgeron lors de son service militaire en 1900. Il travaille à la forge Tréhondart du Poulfanc. Mobilisé en 1914, il fait partie des premiers enfants de Séné à mourrir au début de la guerre 14-18. Il est tué à l'ennemi à Louvremont dans la Somme.
Le dénombrement de 1886 laisse apparaître l'arrivée d'une nouvelle famille au Versa, les Le Masson qui demeureront près d'un siècle sur ces terres.
La généalogie des Le Masson permet de dater leur établissement au Versa vers 1869, année du mariage de Jean Marie LE MASSON avec Françoise LE DOUARIN, fille d'un laboureur d'Auzon, ou vers 1870, année de naissance au Versa de Jeanne, leur 1er enfant. Le ferme est grande avec plus de 14 ha de terres.
En mars 1885, Jean Marie LE MASSON décède. Son épouse, qui a perdu au moins 4 enfants en bas âge, sur les 9 qu'elle a mis au monde, est contrainte de vendre à son beau-frère. Sa fille aînée Jeanne décède au Versa en 1891. Après cette date, elle a dû suivre ses enfants établis sur Brech où Joachim puis Vincent ses garçons décèdent respectivement en 1901 et en 1903. Elle finira ses jours sur Landaul.
Pierre Marie LE MASSON a épousé également une sinagote, cultivatrice à Kernipitur, Marie Anne HERVIO. Ils sont recensées au dénombrement de 1901, traduisant une arrivée plus tardive au Versa après la vente des terres.
Cette photo aérienne datée de 1943 montre que le nombre de maisons n'a guère évolué et reflète sans doute l'état du Versa vers 1890. On note la présence de vergers de pommiers. Les Le Masson produsaient bien du cidre selon les souvenirs de leur descendante, Carole et de Louis Le Boulicaut, habitant du Versa, qui venait dès les années 1943-45 voir sa grand-mère au Versa.
Aux côté des frères Le Masson, plusieurs familles de cultivateurs: Plunian, Olichon, Riguidel, Le Derf, Guillemot et Guillo. Le hameau du Versa abrite également une famille de journaliers et de manoeuvres et 3 familles de maçons, Chapelain, Raud, Ropert et Gachet.
Le document ci-dessous, date peut-être la première activité artisanale qui s'est implantée dans ce qui deviendra plus tard la ZAC du Poulfanc. M. Paul ROBIN, établit un dépôt d'engrais aux portes de Vannes; non loin de la grande route de Nantes à Audierne. La famille Robin est recensée lors du dénombremetn de 1891. A ses côtés, des laboureurs et cultivateurs, un charron qui travaille sans doute à la forge Tréhondart du Poulfanc et des journaliers.
Les dénombrements de 1901 et de1906 montrent des activités identiques essentiellement agricoles complétées par des familles de journaliers. Le dénombrement de 1911 mentionne un patron chiffonnier, des ouvriers travaillant à la Fonderie de Kérino à Vannes, un botteleur employé à la fourragerie des armées, un marchand ambulant. Ces familles habitent au Versa et cotoient des familles de cultivateurs et laboureurs.
La guerre de 14-18 éclate. Les 3 garçons Le Masson seront mobilisés. Joseph Marie LE MASSON [21/1/1889 -* 8/9/1914] est tué à l'ennemi à Commantray dans la Marne pendant les premières semaines de combats. Son nom figure au Monument aux Morts de Séné.
Au sortir de la Première Guerre Mondiale, si les activités au Versa demeurent toujours agricoles, les familles ont changé. Les enfants de Pierre LE MASSON ont repris la succession de la ferme qui est alors divisée. A Marc échoit la batisse principale et à Louis l'ancienne étable qui est réamnéagée en logis..
Le 29/9/1920, les deux frères Le Masson épousent à Monterblanc les deux soeurs Le Falher. Malheureusement, l'épouse de Louis décède prématurémment. Ce dernier se remarie en 1927.
Au dénombrement de 1921, a famille LERAY s'est établi au Versa comme cultivateur. Elle loge à la maison qui fait aujourd'hui l'angle entre l'impase Pierre LOTI et la rue du Pouflanc. .
Louis Le Boulicaut, neveu de François LE RAY, connu son oncle à son retour de déportation. De ses souvenirs on a pu écrire un article qui rend hommage à François LE RAY.
Le dénombrement de 1926 indique la présence des mêmes familles de cultivateurs, les Le Masson, Guillerme. Le quartier a accueilli une plus large diversité de famille avec des activité plus vairées: manoeuvrier, journaliuer, taupier, maçon, armurier.
Petit garçon, Louis Le Boulicaut qui vivait dans un logis étroit rue Briand à Vannes, avait l'habitude de venir les jeudis et les dimanches voir sa grand mère (Marie MORICE) au Versa. Il se souvient qu'après guerre, il allait jouer dans le ruisseau du Liziec avec ses camarades. Les enfants en pataugeant dans l'eau soulevaient de la vase qui troublait l'eau des lavandières installées plus en aval. Ces lavandières allaient laver le linge dans un lavoir improvisé au lieu-dit Poul Mor, sur la rive du Liziec. Il y avait des moules d'eau dans le Liziec.
Au dénombrement de 1962, Germaine POIRIER, veuve de Alexis GUILLEMOT déclaraient la profession de blanchisseuse. Jeanne CELARD, veuve de Marc CHAPELAIN, dite Janon, était la patronne des blanchisseuses. Ces blanchisseuses, se souvient Louis Le Boulicaut avaient des lissiveuses chauffées par du bois.
Au début des années 1950, la menuiserie LEGAL s'installe au Poulfanc mais le Versa reste agricole. Pendant les années 1960-70, le Versa accueille quelques maisons de plus. Les premières activités non agricole sont le fait de Jacques DUPRE qui monte un batiment au Versa, près du Liziec en limite de Vannes pour y développer une activité de charcuterie artisanale. Le bâtiment existe toujours dans l'attente du réglement de la succession.
Cette vue aérienne de 1970 montre également un autre hangar à gauche construit par M. Houdet se souvient Louis Le Boulicaut: "C'était un négociant en produits pour l'agriculture; il vendait des semences, des engrais. Il avait auparavant un autre plus petit près de la maison de M. Caro."
Joins au télphone, le fils de Goerges HOUDET se souvient:"mon père avait repris vers 1950 l'entreprise de mon grand-père qui était porte Poterne à Vannes près des maggasin La Folly et Lmarzelle. Vers 1966-67, il s'installe au Versa d'abord dans un petit hangar sur un terrain familial. Il cultivait des semences potagères. Vers 1967-68, il construit un autre hangar bien plus grand pour le stockage de graines agricoles, de gazon pour les agriculteurs et le toutes premières jardineries. Il développe son affaire en devenant aussi grossite en produits phytosanitaires pour l'agriculture. Au cours des années 1980, il double la surface de ce hangar et travaille avec la GMS". A son départ en retaite, son fils reprendra le fond de commerce de 1993 à 2010. Les hangars seront ensuite loués à des trnasporteurs avant que ces terrains n'accueillent des logements."
La rue du Versa n'est pas encore reliée à la zone du Prat. Sur l'autre rive à Vannes, la zone du Prat est déjà bien développée. A la place de l'actuel boulanger-pâtissier Cartron, une blanchisserie existait. Louis Le Boulicaut se souvient qu'elle rejetait dans le Liziec ses eaux usées.
Vers 1975-77, rue du Versa, Georges et Désirée LEIGNEL installent leur entreprise de confection. Ils allaient vendre leurs pfabrication de vêtements dans les marchés de la région se souvient Louis Le Boulicaut. Leur dmeeure existe encore de nos jours.
Le Versa comptera égalmeent avce l'installation du cuisiniste Gilbert PENRU derrière l'hotel-restaurant éponyme. Il subsiste de cette époque un dernier hangar accessible par la rue Pierre Loti.
Le grand chamboulement interviendra avec l'arrivée de la grande surface Intermarché en 1982 puis celle du menuisier Lesquel en 1987. L'artisan menuisier sera rejoitn par la plomberie OLIVIER. Le hangar du plombier laissera place à des bureaux rue du Petit Versa. Le percement de l'Avenue de Gelpolsheim est ensuite réalisé, ce qui donnera au Versa sa configuration actuelle.
On connait la suite. La ZAC du Poulfanc ne cessera de se développer jusqu'à s'étendre vers l'Est jusqu'à Saint Léonard et la Grotte Jean II. Au nord de la Route de Nantes, la petite zone d'activité dite du Rohu accueillera un hotel et ses cours de tennis puis le fast-food Mac Donald's. A l'ouest de la rue du Versa, d'anciennes prairies accueillirent l'école de la Grenouillère (Guoyomard) puis des artisans tel le cuisiniste PENRU. Cette activité économique quittera le Versa pour laisser la place à des logements dans le cadre du projet de rénovation urbaine dit Coeur de Poulfanc, en phase d'achèvement sur le Versa en cette année 2022.
Saint-Léonard, aux portes de Séné
Les nombreux véhicules qui empruntent la route de Nantes pour entrer ou sortir de l'agglomération de Vannes traversent le Hameau de Saint Léonard à cheval sur les communes de Séné et de Theix. Ce petit village nous présente un patrimoine tout à fait remarquable
Sur la butte au dessus de la route, un peu masquée dans l'herbe, on découvre la Croix de St-Léonard, sise en la paroisse de Theix et si familière aux Sinagots. Elle a été restaurée vers 1940, ainsi que celle de Bonervaud, située plus loin sur la même voie, avec les débris des deux croix géminées trouvées dans le fossé de la route."Source l'Abbé Le Roch). Non loin de là se tenait un moulin à vent comme l'indique le relevé cadastral de 1844.(ci-après)
La Chapelle Saint-Léonard (XVème siècle et 1767), reconstruite en 1767, est située en contre bas de la route de Nantes. Saint-Léonard est un prieuré cité au XVème siècle et qui subsiste jusqu'à la Révolution. La chapelle porte la date de 1767 mais on sait qu'une chapelle existait très anciennement en ce lieu puisqu'en 1485 un seigneur de Lohan y fut enterré. Deux contreforts sur la façade principale semblent datés du XVème siècle.
Extrait du cahier des amis de Vannes : Citée par Dubuisson-Aubenay, dans son itinéraire de Bretagne de 1636, la chapelle de Saint-Léonard était le siège d'un petit prieuré à la présentation des soeurs de Salarun (Theix). En 1425, le duc Jean V y fit porter des présents pour l'heureuse naissance de son fils Gille. La chapelle est encore citée au procès de canonisation de Vincent Ferrier (1455) et dans un compte de la fabrique de la cathédrale de 1485 indiquant que le sieur de Lohan, puis sa femme, y furent inhumés. En 1695, ses revenus étaient affermés au secrétaire de l'evêque. La chapelle a été entièrement restaurée en 1767 (date inscrite sur la porte) et sauvée de la destruction sous la Révolution quand un voisin abtiny de la louer comme étable. Rendue au culute, elle risquait ruine quand une association se créa en 1974 pour l arestaurer et l'entretenir et rétablir son pardon annuel.
Edifice rectangulaire soutenu par des contreforts à l'ouest (restes du XV siècle), la chapelle voutée d'un lambris et enrichie d'un autel du XVIII°siècle et de plusieurs statues, Sainte Anne et la vierge (bois). Sainte Cécile (terre cuite), patonne de Theix, et Saint-Léonard qui apparait aussi dans le vitrail où il console les prisonniers. Ermite du V°siècle, Saint Léonard (466-559?) selon la tradition, aurait été baptisé avec Clovis, son cousin à Reims en 499; retiré dans la forêt de Pauvin, près de Limoges, il y meurt à l'âge de 93 ans. Fêté le 6 novembre, il est le patron des prisonniers. (D'après "Eglises et chapelles du Pays de Vannes, tome II Vannes-Est, Joseph DANIGO.
Pour passer sur la commune de Séné, on emprunte le Pont de Saint Léonard qui enjambe la rivière du Liziec à quelques mètre de son embouchure avec la Rivière de Saint Léonard et le Golfe du Morbihan. Le promeneur descendra sur la berge pour découvrir la construction. Jusqu'aux années 1946, la ligne de Chemin de Fer Secondaire du Morbihan passait sur ce pont. Lire article sur la Grotte de Jean II.
Une fois passé le pont, on ne peut le manquer. Situé dans le quartier limitrophe des communes de Séné et de Theix, le restaurant LE JARDINS DE LEONARD a ouvert en septembre 2020, à l'emplacement du BOUCHON BRETON.
Le BOUCHON BRETON, était installé au N° 130 de la route de Nantes à Séné depuis mars 2013 et géré par Michel & Marie Odile BOEFFARD.
On doit le JARDIN DE SAINT LEONARD à Cécile BRETON et Frédéric FORTIN qui ont officiellement signé l'acte en avril 2020.
Ce restaurant bénéficie d'une très bonne exposition et d'un lieu imprégné d'histoire à deux pas des sentiers qui mène à la Grotte de Jean II ou de la Croix de la Brassée.
En limite entre Theix et Vannes, près de la chapelle de Saint-Léonard, sa fontaine et sa croix, un village est constitué dès 1810 sur la commune de Theix mais pas encore à Séné. Au cadastre de 1845, quelques maisons sont bâties également sur Séné. On identifie facilement ce qui deviendra au n°66 Route de Nantes, le constructeur Design & Tradition et au n°130 Route de Nantes, le restaurant et l'artiste ferronnier.
Le dénombrement de 1841 nous indique que Philippe DANET et Yvonne FILIOZ sont aubergistes. Leur auberge fait vivre au total sept membres de leur famille, dont les memebres de la famille Guénanton, apparentés aux Danet.. Charrettes, voitures hippomobiles vont et viennent sur la route royale de Nantes à Audierne.
Au hasard de recherches sur les sites de généalogie et sur les registres d'état civil, on trouve cet acte de décès à Séné de Anne GUENANTON [ca 1799-26/12/1858] marié à Mathurin LE GAL né à Noyalo le 25/9/1808. qui déclare en ce jour du décès de son épouse la profession d'aubergiste à Saint-Léonard. On peut penser que le débit de boisson ou cabaret de Saint Léonard est passé de la famille Danet à la famille Guenanton. Mathurin LE GAL se marie en 1859 avec Jeanne Louise QUESTER [11/3/1817 - 3/9/1880] de Cressignan.
Le dénombrement de 1886, fait apparaitre le nom de Marie ALLANIOUX qui exerce l'activité de cabaretière. On peut penser à une vente de l'établissement de Mathurin LE GAL à Mme ALLANIOUX car aucun lien de parenté n'est mis en évidence. Il s'agit de Jeanne Marie ALLANIOUX, veuve alors de Jean Patern LE PLAT. Elle avait déjà eu pour mari Jean François LEROUX, dont elle eu deux filles, Désirée et Marie Jeanne LEROUX qui apparait au dénombrement de 1886. Au décès de sa mère, Marie Jeanne reprend le débit de boissons. Après son mariage en 1889, elle décède prématurément en 1891.
Patern Marie LE PLAT se marie la même année 1891 et reprend l'établissement avec son épouse Marie Louise PLUNIAN.
Les "Le Plat" perdront leur unique garçon, Lucien LE PLAT [17/8/1893-2/6/1918], charron chez le forgeron Tréhondat, pendant la guerre de 14-18, alors qu'il était rentré à Séné pour se marier avec Marie Rosalie LE BRECH le 26 février 1918...
Après guerre, ils déclarent l'activité de cabaretier lors des dénombrements de 1921 et de 1926, puis celle de débitant en 1931.
En 1928, lors de l'étapedu Tour de France arrivant à Vannes, le régiment d'infanterie se poste sur la butte de Saint-Léonard pour assister à la course.
Après le décès de Mme PLUNIAN,Mathurin BIHOES et son épouse Marie Josèphe POURCHASSE [29/7/1902-6/11/1977] achètent l'établissement aux héritiers Le Plat en avril 1948. L'établissement portait alors le nom bucolique de "Rendez-vous des Chasseurs et des Pêcheurs". Les Bihoes font quelques travaux et demeureront cafetier jusqu'en 1954-55.
La café a pignon sur la route de Nantes. L'endroit est toujours dangereux. Venant de Theix il faut négocier la descente, puis passer la chicane du pont sur le Liziec, ancienne voix ferrée, pour repartir vers Vannes.
Ces deux photos illustrent un accident qui impliqua le producteur de muscadet, Donatien BAHUAUD. Au passage, on peut noter l'aspect des bâtiments dans les années 1950. Le corps principal n'a pas bougé; l'aile droite a été depuis rallongé vers Theix et du côté gauche, un hangar a été accolé à la batisse.
Vers 1959, la route de Nantes est rectifiée et ne passera plus au ras de l'établissement.Le dénombrement de 1962, nou smontre la présence de M. Bihoes qui demeurera dans sa maison jusqu'à son admission en maison de retraite.
Le bien sera vendu le 3/10/1996 à la SCI Kerleo. La Girouette (Ane Art Chic) , atelier de ferronnerie d'art verra le jour ainsi que le restaurant LA FERIA qui laissera place vers 2005 au restaurant Le Bouchon Breton.
En 2020, le bien est revendu à a societé de Nantes FCMB qui revend le bien en 3 lots dans la foulée: le restaurant, l'atelier et la maison d'habitation. Depuis l'automne 2021, L'Atelier de Saint Léonard propose la dégustation et la vente d'un large choix de café, torréfiés sur place par Isabelle BAZIN, artisane torréfacteur.
L'espace de "Bien-être" PARACELSE est venu compléter l'activité de cette entrepreneuse en 2023.
Boëdic, l'île aux jardiniers
A contrario de sa grande soeur, l'île de Boëdic n'a révelé aucun vestige de mégalithes après des fouilles.
La carte de Cassini témoigne de la présence sur Boëdic d'une chapelle.
Cette vieille carte datée de 1771-1785, confirme la présence d'une chapelle à l'extrémité nord-ouest de l'île comme une "Maisson de Boëdic".
Rollando (Séné d'Hier et d'Aujourd'hui) nous dit qu'en 1655-1656, un procès est enregistré par le Présidial de Vannes [retrouver le document aux AD] pour un différent entre le sieur de Boëdic, le noble homme Rolland BONNEFOY sieur de Couedic et de Kergoual, Substitut du Procureur du Roi au siège des eaux et forêts de Vannes, et Guillaume Yhanno, au sujet de dégradations commises en la chapelle et principale maison de Boëdic, ainsi qu'au jardin de la maison. Plus tard, les terres de Boëdic appartennaient à l'abbé Ragat de Vannes (1723) puis au chevalier de Moncant (1723-1742).
Cet article de presse, certes daté de 1889, laisse entendre au lecteur que l'île aurait abrité des moines et une petit "monastère". La présence de moines à Boëdic est donc plus que certaine avant la Révolution.
Le cadastre de 1810 ne mentionne plus la chapelle. Il semble qu'après le départ des moines, le batiment fut transformé en poste de garde des douaniers, à l'entré du goulet de Conleau, point stratégique pour guetter les bateaux allant vers le port de Vannes. Cette vieille chapelle sera dotée d'un four à pain avec une cheminée. (Lire article dédié "Petit Patrimoine). L'île compte également une belle demeure, surmontée d'une tourelle qui lui vaut le nom de château. Plus à l'est, la maison du fermier qui aurait abrité les moines.
En repassant patiemment les actes sur les registres de l'état civil, on finit par trouver une certaine Mathurine LE PORT décédée sur l'île de Boedic, le 7/06/1803. Avec l'aide de site de généalogie, on arrive à raccrocher cet enfant mort en bas âge à la famille de François LE PORT [26/9/1769 Grand Champ - 6/02/1863 Vannes] marié à Séné le 15/10/1796 avec Mathurine TATIBOUET [11/4/1777 Arradon - ??], tous deux cultivateurs sans que l'on sache si ils sont déjà établis à Boëdic. Toujours les registres, nous indiquent qu'ils auront plusieurs enfants tous nés à Boëdic : Jacques (11/5/1797), François (7/4/1799), Louise (12/4/1800) Mathurine (25/8/1802), Mathurine (7/06/1803) indiquant que sa soeur est morte en bas âge et Julien Jean (29/09/1809).
La famille LE PORTxTatibouët laisse place aux cultivateur Mathurin LE BIHAN [9/4/1781 Arradon - 11/2/1849 Arradon] et son épouse Françoise LE CALO [21/6/1781-5/03/1859 Moréac] qui met au monde un enfant, Vincent Marie [25/10/1812 Boëdic -22/02/1884 Kerguen Arradon] puis son frère Mathruin Joseph (21/1/1819) à Boëdic. Les Le Bihan restèrent sur Boëdic entre 1812 et 1820.
Le cadastre de 1844 montre tout près de la métairie un grand jardin cloisonné de 8 parcelles de terres. La douceur du climat à Boëdic explique sans doute la permance d'un jardin (potager) sur ces terres insulaires à quelques encablures du port de Vannes, attesté dès 1655 (voir c-dessus) et qui perdurera jusqu'au jardinier ROPERT (dénombrement de 1926).
Le dénombrement de 1841 nous donne le nom du jardinier, en fait une jardinière, en la personne de Mme Perrine LE CORF [20/1/1794-28/5/1876 Vannes], veuve de Jean Baptiste JEFFRO ou JEFFRAU [1803-29/7/1840 Boëdic]. Mme veuve JEFFRO, entretient le grand jardin de Mme Marie Louise Joséphine QUIFISTRE DE BAVALAN [1836-26/10/1886 Berric], (dont le père fut maire de Vannes entre 1830-32), propriétaire de l'île avec son mari oseph de GOUELLO du Timat [Bath, 22/9/1811- oct/1881 Vannes] (Source Camille Rollando). La famille JEFFRO est installée à Boëdic depuis au moins la naissance de leur fille Marie Josèphe JEFFRO [30/11/1831 Boëdic -12/11/1867 Vannes_H].(Louise le 14/2/1835).
Cet acte de naissance de de Jeanne Marie LE GUILLE [21/8/1857] indique que son père Julien LE GUILL [1822-1904] et son épouse Marie Jeanne LE ROHELLEC, sont les jardieniers à Boëdic. Un autre LE GUIL, Jean Pierre était le grand-père de P'tit Jean, le passeur de Conleau [lire histoire des passeurs]
En 1863, une bande de copains érige la statue du moine Saint-Antoine. [Lire article Chronique-Petites Histoire) rappellant le passé monacal de l'île.
En 1873, la Société des Régates de Vannes organise pour la première fois une petite course autour de l'île de Boëdic le 2 juin, lundi de Pentecôte. Le programme est annoncé dans le Journal de Vannes du 24/5/1873 :
"Les canotiers vannetais remercient les souscripteurs qui se sont intéressés à leur oeuvre. Leur bienveillant concours permettra de distribuer bon nombre de prix aux vainqueurs. Des musiciens amateurs se sont gracieusement joints aux canotiers pour égayer la fête. Au programme : départ de Vannes à neuf heures, annoncé par l'artillerie des régates. Les mucisiens, placés à bord d'un des bateaux de plaisance, exécuteront à deux heures. Le retour aura lieu vers sept heures du soir. Les bateaux se formeront en ordre au Pont-Vert pour faire leur rentrée dans le port. La musique jouera. Les personnes désireuses de se rendre à Boëdic trouveront, dès neuf heures, au quai, de nombreux bateaux pour les y transporter. Les canotiers prendront à la chaussée de Roguédas, les amateurs qui voudriaent passer à Boëdic."
Les régates dites de Boëdic perdureront jusqu'aux années 1890 avant de se fondre avec celles de Conleau. (Lire articles sur l'histoire des Régates de Vannes").
Cet extrait d'acte de décès nous indique qu'en 1885, Jean-François LE GUIL, natif de Berric est jardinier à Boëdic aux côtés de son frère Julien LE GUIL. C'est leur père François LE GUIL [1792-1865] qui est veur prendre la succession des Jeffreau comme jardinier à Boëdic.
Lors de la succession des Quifistre de Bavalan, l'île de Boëdic est mise en vente en mars 1888 et sera achetée par Louis PANCKOUKE. Louis Fleury Arthur PANCKOUCKE [6/8/1831 Meudon - 23/2/1893 Paris], est éditeur de presse, dont le Journal de Vannes, petit-fils de l'éditeur de l'Encyclopédie de Didérot,. Il est aussi propriétaire du manoir de Roguédas qu'il a racheté en 1867 à la famille Avrouin-Foulon qui a fait faillite.(Lire article Faille Avrouin-Foulon). A sa mort, son fils Charles PANCKOUKE en hérite.
Cette photographie NB a l'avantage de réunir sur une seule vue, à gauche le "chateau" près de la cale de Boëdic, au centre le manoir et à droite l'ancienen chapelle, flanquée de son four à pain sur son aile nord.
Vue de l'île de Boëdic depuis Roguedas en Arradon. Carte postale David-Vannes
Vers 1897, la cale de Boëdic est rallongée de 2.6 m sans que l'on sache dater sa première construction. M. Passot, plus tard, y fera d'autres travaux.
La famille PANCKOUKE est à l'origine du joli manoir de Boëdic, construit avant la fin du XIX°siècle.
Au dénombrement de 1901 et à celui de 1906, la famille BRUNEAU est installée comme cultivateur à Boëdic.
En 1911, c'est la famille BENVEL qui cultive les terres de Boëdic. En janvier 1919, les frères PASSOT, industriels parisiens achètent l'île .
Narcisse Emile PASSOT et son frère Pierre Emile PASSOT dirigent un garage à Paris. Il réhabilitent la chapelle en 1923-24, (Lire article dédié aux chapelles de Séné). Leur autre frère, Narcisse Marie PASSOT, abbé y célèbre quelques messes, comme en témoigne cette vieille carte postale. Les passeurs de Conleau assurent le transport des fidèles.
Au dénombrement de 1921, la famille LE GAL est établie sur Boëdic. Elle est encore présente en 1926 aux côtés de la famille ROPERT qui est jardinier sur l'île. Leur fils, Pierre ROPERT se distinguera durant l'été1944 dans la résistance.
Courant des années 1930, la famille LE VAILLANT qui cultive des terres à Boëd, travaille également une propriété à Boëdic, comme nous l'indique le dénombrement de 1936.
Camille Rollando nous donne les propriétaires successif de l'île :
5/1936 Marc BOYER
10/1940 : LE HIR et MARCHAL
5/1941 J.M. LE GUILLOU
En 1947 ou 1949 Bernard et Paul Claude GOUPY, originaires de la Mayenne, achètent l'île et s'installent comme ostréiculteurs. Paul-Claude est pointé par le resencement de 1962. Bernard, vit sur Conleau. Très bricoleur, il avait construit une petite centrale électrique avec une éolienne qui alimentait une série de batteries. En récoltant l’eau de pluie, les Goupy pouvaient ainsi vivre en autarcie.
Bernard GOUPY derrière la statue de Saint-Antoine.
Le cinéma débarque à Boëdic...
En 1979, le réalisateur Philippe DU BROCA tourne quelques scènes du film "Le Cavaleur" avec Jean Rochefort.
En 2011, les héritiers de Beranrd GOUPY décédé en 2007, vendent l'île de Boëdic à Olivier METZNER [1949-2013-Séné). L'avocat entreprend une large rénovation des différents batiments de l'île. En mars 2013, maître METZNER décide de mettre fin à ses jours. Il est retrouvé noyé au bord de l'île.
Longère dites "le château" avant et après sa restauration
Manoir de Boëdic
Métairie de Boëdic
Depuis 2015, l'île appartient à Christian LATOUCHE, homme d'affaires français à la tête du groupe FIDUCIAL.
Histoire de l'île de Boëd
Les géographes savent figer le temps sur leur cartes. Au temps de Cassini, on trouve sur l'île de Boëd une chapelle et sur la côte nord plusieurs oeillets de salines sont figurés.
Cependant, la présence humaine sur cette terre date du temps des mégalithes. En effet, sur l'île de Boëd, autrefois rattachée au continent, furent élevés des dolmens dont il nous reste quelques vestiges (Lire article par Archéologie). On peut voir au Musée Gaillard, une hache en fibrolite retrouvée sur Boëd.
C'est sans doute pour effacer ces rites druidiques de la mémoire des habitants, que fut érigée sur Boëd une petite chapelle. Cette carte datée de 1771-1785, le situe par un carré rouge comme elle indique l'emplacement des mégalithes par deux croix rouges, l'une sur la butte du Petit Bout et l'autre à l'ouest de l'île.
Etymologie : Le vice-amiral Antoine-Jean-Marie Thévenard [Saint-Malo 7/12/1733-Paris 9/2/1815] donne une étymologie aux mot boëd dans ses Mémoires Relatifs à la Marine Tome II édité en l'an VIII.
Voici ce que dit, dans son dernier ouvrage publié en 1847, François-Marie Cayot-Délandre (13/3/1796 Rennes-7/9/1848 Vannes) de la Société Archéologique du Morbihan, à propos de la chapelle et des vestiges de mégalithes:
De ce point de la côte du Morbihan à l'île de Boued, qui fait partie du territoire de Séné, il n'y a qu'une fort petite distance, qu'on peut franchir à marée basse en passant sur une digue ou chaussée établie pour faciliter les communications entre cette petite île et le continent. Une antique petite chapelle ogivale se voit de loin sur cette terre dépouvues d'arbres; elle n'offre aucun intérêt sous le rapport de l'art; elle est remarquable seulement par sa position au milieu des monuments druidiques, dont les vestiges, malheureusement très incomplets, suffisent cependant pour témoigner de l'importance qu'ils durent avoir.
Au nord-ouest de la chapelle et sur le sommet pierreux d'un mamelon, se voient les débris d'un dolmen placé au centre d'un cromlech, dont le cercle est encore assez bien tracé pour qu'on puisse le distinguer. La position de ce monument sur un monticule dont le pied est battu par l'océan, indiquerait seule l'importance de ce coin de terre sour le rapport de l'exercice du culte druidique; mais cette importance s'accroit encore par la présence d'autres monuments du même genre placés à l'extrémitié opposée de l'île, au sud-ouest de la chapelle, où se trouvent deux mamelons, dont le plus rapprochés présente un dolmen bouleversé, et l'autre trois monuments de même espèce, pour ainsi dire contigus, mais dans un état de ruine complète.
Le relevé du cadastre napoléonnien de 1810 montre une multitude de parcelles traduisant une longue présence humaine et des successions de propriétaires. Pourtant, l'île ne compte qu'une métairie et les ruines de l'ancienne chapelle Saint Vital. (Lire article dans Eglises é chapelles). Au nord est de l'île, plusieurs oeillets de marais salants.
Lors du dénombrement de 1841, on ne recense aucun paludier sur Boëd, indiquant que les salines sont entretenuent par quelqu'un du continent.
François LE FRANC, né à Boët, et son épouse Jeanne LE GUILLANTON, sont établis dans la 1ère métairie de l'île de Boëd.
En consultant les registres de l'état civil, on peut reconstituer la généalogie de François LE FRANC. Ainsi, son père Louis LE FRANC, natif de Cariel, s'est marié en 1781 avec sa première femme, Perrine LE FLOCH, tous deux habitant Séné sans plus de précision. Leur premier enfant, Jean LE FRANC qui nait à Boëd le 28/5/1782, permet d'éstimer que les Le Franc s'établirent sur Boëd au plus tard vers 1781-82 et que leur venue sur l'île n'est pas liée à la Révolution Française.
Son frère, Pierre Marie LEFRANC, est "arrivé au corps" le 23/11/1808 au sein du 75° Régiment d'Infanterie de Ligne de la Grande Armée de Napoléon 1er. Il moura de fièvre (typhoïde?) à Palencia en Espagne en 1810.
Le relevé cadastral de 1845, précise le contour des oeillets des marais salants et situe à nouveau la chapelle et la métairie occupée par les Le Franc. La comparaison des dates de naissances de leur deux derniers enfants morts en bas âge, Patern LE FRANC en 1848 et Patern LE FRANC en 1855, permet de dire que la famille Le Franc quitta l'île de Boed pour s'installer à Moustérian comme cultivateur.
1ère maison, métairie de cultivateurs : Louis LE FRANC [1782-1831] ->François LE FRANC [1831-1855]->
Entre 1848 et 1860, les tables annuelles des registres d'état civil incluent l'indication du village de naissance ou de décès. Ainsi est-il plus aisé de repérer la famille de Julien MONFORT [8/01/1815-1/05/1904] et Marie Vincente LE GALLIC [1817-24/6/1875], établis comme paludiers sur l'île de Boët. La naissance d'un enfant mort-né le 1/08/1839, nous apprend qu'ils étaient originaires du village du Gohavert. Leur premier enfant nait sur l'île de Boët le 13/11/1840, (après le passage de l'officier en charge du resencement), et leur septième enfant, Jeanne Marie nait à Boët le 3/5/1853. De cette époque doit dater la constructionde la 2° maison sur Boëd, occupée par des paludiers et ensuite par des cultivateurs.
On repère également l'acte de naisance de Vincent Marie RICHARD né le 13/7/1859 et dont les parents, Pierre RICHARD et Michelle LE LAN, sont paludiers à Bouet. Leur autre enfant Michelle RICHARD nait à Billerois alors que ses parents sont journaliers sur les salines. Ils reprendront donc les salines de Bouet au départ des Monfort. Michelle épouse le 10/9/1882 Pierre Marie LE RAY mais elle déclare déjà la profession de cultivatrice, confirmant l'arrêt de la saliciculture à Boëd.
2° maison : salines de Boëd : les Monfort (1840-1855) puis les Richard (1855-1880)
Le dénombrement de 1901 indique la présence de 2 familles de cultivateurs établis sur Boëd : la famille MALRY x Savary qui emploie leurs neveux, Jeanne Louise et Arsène MALRY et la famille LE RAY x Richard.
La généalogie de Vincent Marie MALRY nous renseigne sur la date d'arrivée des Malry à Boëd. Lui (16/4/1859 Boët) et son frère Jean Louis MALRY (3/06/1857 Boët) sont nés sur l'île. Leur soeur Julienne Marie, quant à elle nait à Vannes le 1/2/1854 comme l'ainé de la famille Jean Marie le 1/7/1852. Ainsi,, leurs parents, Patern MALRY [4/1/1828-14/1/1879] et sa première épouse Marie Vincente BOTHEREL [8/9/1824-17/1/1871], originaires de Vannes, s'installent comme cultivateurs sur l'île de Boëd à la suite du départ des Le Franc vers 1855.
Au décès de Vincent Marie MALRY, son neveu, Arsène Louis Marie MALRY [18/4/1882-7/10/1915] reprend l'exploitation. En 1906, lors de son mariage, il est sur Boëd et lors du dénombrement de 1911, il est pointé aec son épouse et son fils. Arsène MALRY, Mort pour la France, décèdera à Tahure pendant la guerre de 14-18. (lire page Centenaire)
1ère maison, métérairie de cultivateurs :
Louis LE FRANC [1782-1831] ->François LE FRANC [1831-1855]->Patern MALRY [1855-1879]-> Vincent Marie MALRY [1880- ca1905 ]-> Arsène MALRY [ ca1905-1914]
La généalogie de Pierre Marie LE RAY [ 9/9/1846-24/5/1911] nous renseigne sur la date de leur établissement à Boëd. Lors de son mariage, le 10/9/1882, sa future épouse, Michelle Marie RICHARD [23/8/1856 -? ]déclare être cultivatrice à Boëd. Leur 1er enfant, Ange Mathurin LE RAY [11/6/1883-31/12/1902] nait sur l'île où il décède enfant.
2° maison : les Monfort (1840-1855), paludiers puis les Richard (1855-1880), paludiers puis les Le Ray, cultivateurs.
En 1906, Frédéric GOUELLO, gardien des parc à huîtres, vit également sur l'île dans la tour de Ténéro (Lire l'histoire complète de la Tour Tenero). On retrouve ces 3 familles au dénombrement de 1911.
Après la première Guerre Mondiale, il n'y a plus de gardien sur la tour de Tenero. Edouard LACROIX, ancien paludier de Michotte et son fils, Célestin LACROIX [11/11/1891627/05/1930] cultivent les terres de Boëd, comme nous l'indiquent les dénombrements de 1921 et 1926.
Le dénombrement de 1931, montre que Mme Marie Rose GUILLEMET, après le décès de son mari Célestin, continue de cultiver des teres à Boëd. La métairie de son beau-père est quant à elle reprise par Jean Marie LE VAILLANT [8/6/1877-1934].
Les dénombrements de 1931 et 1936, nous indiquent que ce sont les LE VAILLANT qui travaillent les terres de Boëd mais aussi Boëdic. Mme DREAN veuve LE VAILLANT [2/12/1878-29/12/1962] et ses enfants Marie Thérèse, Julien Marie et Marie Josèphe sur Boëd; Joseph Julien Marie, Anne Marie sur Boëdic avec un domestique.
Le 20 octobre 1936, Mme Jeanne Marie DREAN, veuve LE VAILLANT, marie le même jour à Séné, quatre de ses quatre enfants (Lire article sur les noces).
La barque à la rame était le moyen de gagner le continent à marée haute. A marée basse, un gois réapparait sur l'estran et permet de gagner l'île à partir de Cadouarn, pour des promenades ou accéder à la plus belle plage de Séné. Avant guerre, il y avait un deuxième pasage à marée basse pour les charettes aujourdh'ui perdu dans la vase comme il existait un gois qui permettait de rleier les deux îles Boëd et Boëdic.
Gois piéton entre Cadouarn et Boëd
Franchir le passage n'était pas anodin pour une population qui ne savait pas nager et à cause des vasières où l'on pouvait s'enfoncer. Plusieur noyades en témoignent :
Ainsi le 5 juillet 1790 est inhumé à Séné, Louis PIERRE [1/01/1780-4/07/1789], noyé le jour précédent au passage de l'île de Bouëte.
Le 21 mai 1845 on retouve le corps de Jeanne PALUD [3/10/1798-21/5/1845], femme de Jopseh NIO, noyée à l'île de Bouët.
En 1939, Julien Marie LE VAILLANT |18/3/1913 -5/06/1939] qui vit sur Boëd rend visite à son frère Joseph qui demeure sur Boëdic. En rentrant, il s'envase sur un passage qui relie les deux îles à marée basse. On retrouvera son corps au Badelle lendemain.
Après guerre, l'île a accueilli d'autres constructions puisque en plus des 2 métairies agricoles, il existe aujourd'hui sur l'île 3 autres habitations (lire page Découvertes-Balades).[rechercher les dates de construction]
Dans les année 19xx, le Conseil Général du Morbihan achète 32 ha de terres sur la point du "Peti Bout" sur un total de 48 ha que compte l'île de Boëd. Cette partie orientale de l'île constitue un "espace naturel sensible" malheureusement dans un état écologique médiocre.
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Plus...
Montsarrac, son usine et son port
Tout le monde connait Port-Anna au bout de la presqu'île de Langle, en bas de la butte de Bellevue, qui fait face au village de Moréac en Arradon et à l'ïle de Conleau à Vannes.
Mais Port-Anna est récent dans l'histoire de notre commune. (lire article dédié). Un autre port a exité à Montsarrac qui resta actif durant toute la seconde moitié du XIX°siècle. Le port fut aménagé tout en bas de la rue qui descends depuis le calvaire (lire article sur le patrimoine) qui passer près de la fontaine de Montsarrac (lire article sur le spuits & fontaines) et poursuit vers l'île de La Garenne...
Au début l'usine chimique de Montsarrac :
Sous le Second Empire, la France devient un pays industriel. Les sciences progressent, des projets industriels fleurissent sur le territoire national. A Vannes, plusieurs associés, Charles MORIO [12/10/1819 - 15/7/1883], pharmacien à Vannes, Louis DANET, ex-pharmacien à Brest et les frères Bon et Eugène LAGILLARDAIE [9/11/1823 Auray - 25/3/1904 Paris], négociants, créent une société en janvier 1853 pour la fabrication de produits chimiques. Dès septembre 1854, l'entreprise est primée à Rennes comme nous le relate le Courrier du Morbihan.
En juillet 1857, la société de produits chimiques Lagillardaie Frères est dissoute.......par acte du tribunal de commerce. L'usine trouve un repreneur comme nous l'indique l'annuaire de 1864. M. Charles Auguste Ange OUIZILLE [29/9/1822-26/4/1881] a repris l''activité à Montsarrac. La famille Ouizile est apparentée à la famile Lagillardaie.
Les douaniers en poste sur Séné participent au contrôle de cette activité.
Le 9 avril 1853, les frères La Gillardaie, de Vannes, sont autorisés à installer au lieu dit « La Garenne », sur la commune de Séné, une fabrique de produits chimiques : sulfate de potassium, chlorure de potassium cristallisé, alun, nitrate de potasse, iode, brôme…
Tous les ans, des échantillons de chlorure de sodium sont prélevés par les douanes et examinés. En 1860, c’est M.Perrin, pharmacien place Henri IV, qui en est chargé. Par la suite, les échantillons sont envoyés à Nantes.
Voici le certificat de prise d’échantillons dressé le 23 août 1862 :
« Nous soussignés Brière Henri, commis des Douanes aux Quatre Vents (Commune de Séné) et Lhôte, patron des mêmes douanes à Mont Sérac, certifions que, par suite de déclaration enregistrée sous le n°3 au bureau des Quatre Vents et faite ce jour au nom de Mr Ouizille fils, propriétaire de l’usine de Mont-Sérac, par Mr Boutillier son fondé de pouvoir, pour la quantité de cinquante trois mille kilogrammes de chlorure de sodium impur que l’on se propose d’expédier à Rouen ; nous avons procédé au prélèvement d’échantillons qui doivent être soumis à l’examen des experts désignés par le préfet du Morbihan pour savoir s’il y a lieu de délivrer le certificat d’innocuité prescrit pour la consommation de ces produits. Nous avons, en conséquence, retiré de différents endroits de la masse de chlorure de sodium des petites quantités de ce produit qui ont été mélangées en notre présence et placées ensuite dans deux bocaux scellés de notre cachet et de celui de Mr Boutillier.
Fait à Mont Sérac le 23 Août 1862 ».
L'activité de fabrication de produits chimiques perdurera jusqu'en 1881 date du décès d'Auguste OUIZILLE négociant et banquier de Lorient [29/9/1822-26/4/1881]. Charles MORIO demande la dissolution de leur entreprise. Il semble qu'il décide de continuer seul l'activité et il obtient un prix en juin 1883. Cependant, en septembre 1883, l'usine est mise en vente. L'annonce de sa vente nous renseigne sur la fabrication de produits chimiques qui avait lieu à Montsarrac.
Maître Torterie, notaire et Maître Regnault avoué licencié, administrateur de l'usine en liquidation, nous dressent un inventaire complet des biens mis à la vente :
bureau; casier; tables; meubles et objets divers; bariques et futailles; cercles de barriques; cuves et casiers à lessiver en bois; moulin à vanner; fourneau; table et cribles à huîtres; plateaux de bascules; caisses; cuves; chaudières et plaques en fonte et tôle; vieux treillage, une grande marmite en fonte; pompes en plomb; un treuil; chariot en fer; une drague; une cuve à pétrole; une machne; roues en fonte et en fer; une turbine, machine à vapeur; pompes en zinc; une presse; tuyaux et conduits en fer et fonte; une grande cuve de bois de chêne; matériel et débris en plomb, cuivre et fer en grande quantité; paniers; bascule; balance; grande quantité de flacons; pots et touques de diverses dimensions en verre et terre; bouchons de liège; poulies, cordages; mâts; avirons, bateau, etc, etc,
Livres de chimie et pharmacie; plusieurs blances cuivre et platine; sous vitrine; boussoles; instruments de précision, pilons, cloches, cornes, filtres, tubes, entonnoirs et autres instruments de chimie en verre; tubes de cuivres; boites; produits chimiques et pharmaceutiques en flacons et bouteilles tels que, ammonique, sulfures de carbone, acides divers, acide hydrochlorique pur, acide nitrique pur, perchlorure de fer, arsenite de soude normal, cent douze flacon sde brôme, chlorure de platine, acide acétique cristallisable, acide chlorhydrique, éther, éthérolé d'iode, nitrate de palladium; acide sallycilique, azotate de baryle, acide azotique, nitrate d'ammoniaque aniline, acétate d'urane, magnésie calcinée, soluté de brome et de chlore, sulfate de fer, sulfate de cuivre, acétate de plomb, sulfate de zinc, noitrate de plomb et autres...Résidus de soude, phosphate, chlorues de potassium, cristaux de soude, chlorate de potasse en sel et sulfates etc, sacs.
L'extraction d'iode à partir de "pain de soude" :
L'usine de produits chimiques de Montsarrac produisait de l'iode et du iodure de potassium à partir de "pains de soude" produits par des usines en Bretagne qui trataient le varech récolté en mer. L’iode était utilisée en médecine et en photographie.
Société de Traitement Chimique des Algues
Usine de Trégunc (Finistère)
Extrait wiki-pedia : L'essor des industries de fabrication de l'iode à partir du goémon
Initialement utilisé presque uniquement comme engrais, l’usage industriel du goémon se développe à partir de la fin du XVIIIe lorsque ses cendres, les « soudes de varech », riches en carbonate de sodium, entrent dans la fabrication du verre ; on s’en sert aussi en savonnerie, pour nettoyer le linge, teindre des étoffes… L’invention de Nicolas Leblanc, qui mit au point en 1791 un procédé de fabrication du carbonate de sodium à partir du sel marin provoqua la ruine des « soudiers ».
Mais en 1812, Bernard Courtois découvre que l’on peut obtenir de l’iode à partir de cendres de varech. Ce n’est toutefois qu’en 1829 qu’ouvre au Conquet (usine Tissier) et d'autres la première usine bretonne d’extraction d’iode obtenu par calcination du goémon dans des fours à soude. Des usines à iode se créent le long du littoral breton (on en compte 18 à la fin du XIXe siècle le long du littoral breton), par exemple à Pont-l’Abbé en 1852, Vannes en 1853, Quiberon en 1857, l’Aber-Wrac’h (usine Glaizot) en 1873, Guipavas en 1877, Lampaul-Plouarzel et Audierne en 1895, Loctudy et Kérity (Penmarc'h) en 1914, faisant travailler en tout plus de 300 ouvriers à la veille de la Première Guerre mondiale.
On comprend pourquoi des pharmaciens sont à l'origine de l'usine d'extraction d'iode à Montasrrac.
Il fallait récolté 25 tonnes d'algues frâiches pour obtenir 5 tonnes d'algues séchées.
Extrait des annales de géographie, 1947 Marcel Gautier :
Le goémon séché en plein air, est mis en meules couvertes de gazon puis brûlé dans des fours à fosses analogues aux anciens fours à varech du XVIII°siècle, où on produisait en Normandie la "soude" réclamée par les verriers. Il s'agit de rigoles (0.6 m de large, 0.4m de profondeur, 10 à 15 m de long) grossièrement maçonnes en granit particulièrement choisi pour éviter qu'ilne "brîle", c'est à dire qu'il ne s'écaille, sous l'action d'une température atteignant jusqu'à 800°. La fumée des fours, au moment du travail, abscurcit toute la côte des goémoniers. Quelques "brûleries" en briques, plus perfectionnées, existent à Plouguerneau, Portsall, l'Aver Wrac'h, Argenton. Le produit de combustion, la "soude" masse vitreuse et scoriacée, découpé en pain, est vendu aux usines après titrage variant de 0,3 à 1,8%. Toutefois, à l'île Calot, près de Carantec, cette vente se fait aux enchères. L'extraction d'iode entraine une série d'opérations pendant l'obtention de liqueurs toujours plus concentrées. les sous-produits de fabrications sont vendus comme engrais (poudrettes).
L'arrêt de l'activité et la vente de l'usine :
La vente de l'usine se réalisera en plusieurs étapes si on en croit ces annonces de presse. Au delà des produits chimiques et du stock de l'ancienne activité, l'usine comprenait des bâtiments intéressants qui malheureusement tombèrent en ruines. L'époque n'était pas à la résidence secondaire "les pieds dans l'eau" d'autant que le lieu devait sans doute être pollué...
Le 7° lot dresse l'inventaire des bâtiments : quatre corps comprenant magasins, ateliers, remises, écuries, chambre d'habitation, jardin, cour, puits, carrière, une grande pièce de terre plantée en partie de sapins, le tout enclos d'un seul tenant pour une contenance d'envrion 2 ha. 25.000 frs de mise à prix.
L'ancienne usine à iode échut à la commune de Séné qui s'en désaisit vers 1930. Elle fut acheté par la famille Giannerini, maçons à Séné, qui y fit pendant quelques années une extraction de pierres. Dans les années 2010, elle fut acquise et rénovée en maison d'habitation.
La construction de la cale de La Garenne, la naissance du port de Montsarrac :
Maxime MAUFRA [1861-1918],
1910 - La plage de saint-Pierre de Quiberon, L'usine à iode.
Huile sur toile - Collection particulière.
L'usine chimique était située sur l'île de la Garenne au bout du village de Montsarrac. Dès 1853, les propriétaires adressent une demande en préfecture pour être autorisés à construire une chaussée au pied de leur usine. Ils ont besoin de recevoir les pains de soude des usines du nord Finistère. Peu à peu, la cale privée devient le quai fréquenté par des bateaux faisant du cabotage.
Avec quelques mots clefs judicieux, un peu de patience, on retrouve sur le site des archives du Morbihan, des vieux articles de journaux qui nous relatent l'activité maritime à Montsarrac. On parle de "Mouvements des Navires de Commerce" au port de Montsarrac comme pour celui de Vannes, de Port Navalo etc.. Le Golfe du Morbihan, à une époque où le transport routier n'est pas développé, est emprumpté par un tas de bateaux, de caboteurs qui transportent vivres (vin, pomme de terre, sel), des matières, bois, charbon et poudrette (engrais) et les pains de soude nécessaires à l'usine de Montsarrac. Ils emportent également du sel en provenance des marais salants de Séné et du petit équipement, fûts de vins et touques vides (récipient métallique).
En septembre 1874, le lougre Jeune-Alfred, du capitaine Crabot, parti du port de l'Aber Wra'ch avec un chargement de soude à destination de Montsarrac fit naufrage sur les roches de Portsall, comme nous le relate cet article du Journal de Vannes.
La dernière mention du port de commerce de Montsarrac trouvée dans la presse locale date d'octobre 1897.
La prospérité du village de Montsarrac à Séné :
Durant ces années 1850-1890, le village de Montsarrac sera relativement prospère. Selon le dénombrement de 1886, le village est habité essentiellement de famille de marins, quelques pêcheurs et pêcheuses [catégorie différente des marins, sans doute pêcheurs à pied), leurs épouses sont des ménagères. Parmi les marins, 5 maîtres de cabotage.
Pêcheurs d'anguille, gravue de jean Frélaut. Tout y est : la plate échouée en bordure de la vasière, les sabots-plats pour progresser et le vivier attaché autour de la taille du pêcheur. Le geste indique qu'il faut taper fort dans la vase pour surprendre les anguilles enfouies. Au second plan, un sinago est mouillé dans le milieu du chenal. (Texte G.Millot)
Cette statistique de 1898 rend compte du type de pêche pratiquée par les marins de Montsarrac, village traité à part par l'administration maritime de l'époque. On ramène à quai du poisson frais de la pêche littorale, 680 Kg, des anguilles et autres poissons de rivières pour 1840 Kg, 160 Kg de goémon, 690 Kg d'espèces diverses, 120 Kg d'huitres indigènes, soit 3.490 kg de "rendement mensuel de la pêche au port de Montssarac" [env 42 T par an], à comparer aux 42.446 Kg débarqués à Séné en un mois.
On compte aussi des journaliers et des journalières. 2-3 retraités; un propriétaire, M. de Castellan au château de Bot-Spernen (lire article sur le château) . Un étudiant et pas mal d'enfants de tout âge dont un enfant de l'assistance publique placée chez une famille..
Le village compte aussi avec 4 cabaretières, un boulanger et 3 aubergistes femmes, Marie PLUNIAN, 41 ans, Mouise LOISEAU, 43 ans et Marie TREHONDART qui servent à boire et à manger aux pêcheurs et marins du port, à des journaliers et aux ouvriers de l'usine à varech... On dénombre aussi un charretier, un maçon, un garde maritime et 3-4 familles de cultivateurs.
Une école sera même ouverte entre 1867 et 1873 à Montsarrac tenue par une soeur des Filles du Saint-Esprit qui vient du bourg mais où?. (lire article sur les écoles). En 1869, le village a failli se doter d'une vraie maison d'école. On retrouve aux archives du Morbihan, le plan envisagée pour cette école. Le conseil municipal ne suivra pas le souhait du Prefet argumentant qu'il préfère privilégier les classes du bourg. Elle devait être construite sur la parcelle n°480 cadatrée en 1845, soit aujourd'hui en venant de Bilherbon vers Montsarrac, au tout début de la côte sur la gauche.
Le garde maritime à Montsarrac, était sans doute posté dans la guérite de l'île de la Garenne, d'où il pouvait suivre les mouvements des bateaux chargés de sel et surveiller les concessions ostréicoles.
L'activité du port décroitra et le souvenir d'un port à Montsarrac s'évanouira. Plus tard, Port-Anna, 2° port à Séné, installé en "eaux profondes" prendra le relai avec la pêche et l'ostréiculture.