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L'argent à tout d'abord circulé de main à la main. Ensuite, l'administration de la Poste a mis en place les premiers mandats, prémices des institutions bancaires à venir.

Le CMB, la banque pionnière:

On trouve trace dans le bulletin paroissial de l'abbé Le Roch d'un encart publicitaire pour la toute première agence bancaire de Séné, située place de l'Eglise à l'actuel n°10. On ne sait combien de temps cette 1ère agence du Crédit Mutuel de Bretagne perdura au bourg de Séné dans les années 1960.

1965 Bourg Credir Mutuel

1965 Place Eglise n10

2003 01 CMB

Le CMB reviendra à Séné en 2003 et ouvrira une agence dans les nouvelles cellules commerciales du parc d'activités du Rohu qui donne sur la route de Nantes, où il est encore présent.2007 Bank Credit Mutuel 2

L'épargne des Sinagots à sa caisse:

1914 20 Caisse Epargne

Dans son livre intitulé "Le Pays de Séné", le cartophile Emile MORIN nous donne une indication précieuse. En 1981, la Caisse d'Epargne ouvre une agence non loin de la Mairie à l'actuel n°5. Sur l'extrait de ce bulletin municipal de décembre 1998, il faut avoir l'oeil attentif pour repérer "l'Ecureuil rouge" fixé à l'angle de ce bâtiment. La décisions d'ouvrir une sucursalle de la Caisse d'Epargne datait de 1914 et fur effective après la guerre dans les années 1920.

1981 Caisse Epargne Ancienne

1998 12 Coffornic CAISSE EPARGNE

2002 07 Caisse Epargne

La Caisse d'Epargne déménagera en 2002, comme l'annonce le bulletin municipal de l'époque,  pour s'installer au rez-de-chaussée des nouveaux appartements construits au n°5 de la Place de Penhouet.

Caisse Epargne Penhouet

A l'automne 2021, la Caisse d'Epargne, ouvre une agence Route de Nantes, dans le quartier Coeur de Poulfanc pour être au plus de nouvelles populations et sur cet axe routier qui offre une belle visibilité aux banques comme aux commerces. Elle annonce également la fermeture de l'agence du bourg.

2021 12 Caisse Epargne

Pas de Crédit Maritime mais un Crédit Agricole à Séné:

Terres d'agriculteurs et de marins, Séné n'a pas acceuilli d'agence du Credit Maritime. Cependant Jean-Pierre Lefranc, marin en retraite se souvient:"un employé de Vannes venait porter des chèques où des mandats sur Séné".

Séné accueillera en 1993, une agence du Crédit Agricole. Elle s'installe tout d'abord au n°5 de la Place Floresti avant de migrer en face dans des cellules commerciales plus spacieuses au n°12 de l'Avenue de Penhoët. En 2004, une autre agence voit le jour au n°2 de l'Allée des Vosges dans la zone d'activité du Poulfanc. L'agence de Séné ne reçoit plus de conseiller bancaires et ne maintient qu'un distributeur automaotique.

1994 11 Credit Agricole Place Floresti

CA bourg Credit Agricole 12 Av Penhouet2005 12 Credit Agricole

 CA Poulfanc

Le Crédit Lyonnais s'installe route de Nantes:

Les nombreux programmes immobiliers qui voient le jour route de Nantes, amènent de nouvelles populations dans le "quartier nord" de Séné, favorisant à l'installation de commerces et de banques aux portes de Vannes, sur un axe très passant.

Vers 2004, le Credit Lyonnais, qui deviendra par la suite LCL s'installe dans une cellule commerciale au pied des immeubles "Croix Sud" au n°4T où il est encore présent.

2005 07 banques

2006 LCL Poulfanc

LCL Route Nantes

La Banque Populaire s'installe au Poulfanc

D'autres banques veulent tirer avantage du dynamisme des activités commerciales autour de l'Intermarché du Poulfanc. Le Poulfanc, Green Village et les anciens hameaux aux alentours sont devenus petit à petit un des quartiers à l'est de Vannes. Vers 2005, la Banque Populaire Ouest Atlantique s'intalle aux côtés de la menuiserie Lesquel, avenue de Geispolsheim, où elle est toujours présente.

2005 07 BPOA Poulfanc

BPOA Gespolsheim

 De la Banque de Bretagne à la Société Générale:

Qui se souvient qu'aux côtés du tabac-presse Arze, il y avait là, à la place de l'assureur Gan, une petite agence de la Banque de Bretagne, filiale de la Société Générale, installée en 2004? Concurrent du CMB sur le créneau des banques régionales, cette agence fermera ses fortes en décembre 2012 au moment de la restructuration du groupe Société Générale, qui avait installé une agence éponyme dès 2006 au n°15 de la route de Nantes. Le premier directeur fut M. Rochon.

Ste generale

Le BNP clos l'offre bancaire sinagote:

La Banque Nationale de Paris, ou BNP vient également capter à l'est de Vannes d'autres clients. Elle s'installe dans le parc d'activité du Rohu, non loin de Picard et du Mac Donald's, en léger retrait de la route de Nantes, dont le flux de véhicules journaliers est un point fort pour les commerces.
BNP Route nantes

Malgré la dématérialisation des actes bancaires, la création des banques en ligne, toutes ces enseignes restent encore fidèles à leur implantation à Séné. Qu'en sera-t-il demain?

 

 

 

 

 

 

Malgré

CHAPELAIN Yves Marie [29/10/1853-27/6/1892] nait au village du Versa dans le nord de la commune. Ses grands-parents de Chapelain sont recensés en 1841. 1841 Chapelain Versa family

Son père, Jean Marie [10/10/1819-25/7/1859 Séné Versa], absent lors de ce recensement, il a 22 ans, doit faire son service militaire. Il sera d'abord cultivateur comme ses parents avant de devenir maçon . Au début des années 1850,, il a épousé Yvonne OLIVIERO.

1853 LE CHAPELAIN Yves marie NAIT

L'acte de naissance Yves Marie CHAPELAIN révèle qu'un des témoins n'est autre que l'instituteur du village Pierre Marie Loiseau. Fut-il un bon élève?

La recherche des enfants de la famille Chapelain sur les registres de l'état civil à Séné nous donne, Yves Marie né le 29/10/853 puis Marie Anne, née le 13/9/1855; deux jumelles mortes enfants, Joséphine [28/8/1857-4/9/1857] et Françoise [28/8/1857-25/4/1858]. Ces enfants étant tous nées au Versach où leur père décède le 25/7/1859.

Après la défaite de Sedan, la jeune III République à la volonté de reconstituer des forces armées nationales. Le jeune CHAPELAIN s'engage le 17/8/1872, il a alors 19 ans, dans le 93° Régiment de Ligne et en sort le 17/8/1874 soldat de 2° classe.  Il se réengagera en 1881, mais ses difficultés avec la discipline militaire le conduiront à être à plusieurs reprises déclarés insousmis. C'est le début des fiches de matricule des jeunes Français qui nous permettent de retracer le parcours militaire mais également civil des appelés.

1877 CHAPELAIN 1ère condamnations

La fiche de matricule de Yves Marie CHAPELAIN mentionne également ses condamnations. Et elles sont nombreuses!

Chapelain Condamanations

Celles établies par le tribunal correctionnel de Vannes font l'objet d'articles dans la presse locale.

Chapelain prison Vannes

La relégation est une peine corporelle créée par une loi de 1885 et supprimée en 1970. La relégation était définie comme « l'internement perpétuel sur le territoire de colonies ou possessions françaises, des condamnés que la présente loi a pour objet d'éloigner de France » (métropolitaine).

1890 LE CHAPELAIN Condamnation Bagne

Le 13 décembre 1890 le Tribunal Correctionnel de Bordeaux le condamne à 3 mois de prison un jour de prison et à la relegation pour vol. Le 20 septembre 1891, il embarque à bord du Ville de Saint-Nazaire pour la Guyane.

Ville de Saint Nazaire

Il arrive à Saint Laurent du Maroni en octobre 1891. L'administration pénitencière indique en "Renseignements Divers" que notre Sinagot, insoumis et multirécidiviste est couvreur.

St Laurent Maroni

Yves Marie CHAPELAIN dont la dernière profession fut "marin", décède à Saint Jean du Maroni, en Guyane le 27/6/1892.

1892 LE CHAPELAIN Maroni

 

Vincent CONAN [7/6/1838-7/4/1865] nait à Séné au village du Versa. Son père Yves CONAN [8/8/1807-12/9/1880 St-Avé] est natif de Saint-Avé. Son père se marie le 19/7/1830 à Séné avec Jeanne Louise LE DOUARIN [15/2/1810 Séné-13/2/1875 St-Avé], et déclare la profession de laboureur et vivre à Saint-Patern à Vannes. Sa mère quant à elle, est native de Cressignan en Séné au sein d'une famille de laboureurs.

Le lieu de naissance des 10 enfants de la famille Conan, permet de suivre son lieu de vie et de travail. Les deux premiers enfants naissent à Vannes. Marc CONAN [17/12/1835-25/8/1859] nait au Versa et mourra de fièvre typhoïde lors de la Campagne d'Italie des Armées de Napoléon III comme l'autre soldat sinagot Allano. Puis viennent Vincent, Jeanne Marie [4/9/1840-1840], Marie Louise [2/12/1841-1842] et encore Jeanne Marie [20/12/1842-??]. La famille est pointée au dénombrement de 1841 au Versa.

1841 CONAN famille Versa

Ensuite la famille gagne Saint-Avé où naissent Jean Marie [11/1/1846-29/9/1904 qui sera carrier; Jean François [4/8/1848-19/7/1870 qui sera laboureur et Marie Anne [7/2/1851-??].  On note au passage la forte mortalité infantile qui affecte les enfants de la famille Conan.

1864 CONAN condamnation 0

Vincent CONAN écope de sa première condanation à l'âge de 16 ans, le 22/5/1854. Il fait 10 jours de prison pour escroquerie. Lors de son procès en 1864, la profession de Vincent CONAN est ouvrier cordonnier et il demeure à Questembert. Il fait la connaissance de Marie Françoise FALHER, jeune prostituée de 23 ans à Vannes. Celle-ci approche un dénommé Guillaume MORICE, porteur d'eau de son état.

1864 MORICE Guillaume assasinat

Guillaume Joachim MORICE [26/7/1822-17-18/5/1864] est natif de Séné. Sa mère Marie ROPERT [30/5/1795 Séné Versa - 24/2/1835 Vannes] a épousé à Vannes Louis MORICE [23/9/1793-2/2/1869 Vannes]. Lorsqu'il se marie à Saint Jean Brevelay le 21/11/1845, il déclare la profession de cultivateur comme son épouse, Perrine LE BRIERE [7/6/1822-??].

Selon les articles de presse d'époque, au moment des faits, il est porteur d'eau à Vannes et selon son acte de décès, sa femme est blanchisseuse. Dans la nuit du 17 au 18 mai 1864, il est détroussé et tué à l'arme blancheaux abords de la nouvelle rue Billault à Vannes. 

1864 05 Morice assassinat1864 Conan Falher

1864 09 Assises Conan

Vincent CONAN sera condamné le 10/9/1864 aux travaux forcés à perpétuité.(documents ANOM)

1864 CONAN condamnation 1

Il arrive au bagne de Toulon le 6/10/1864. Il est détaché des chaînes le 21/11/1864 et embarque sur le Céres pour la Guyane où il sera emprisonné sur l'ïle au Salut.

CERES navire bagnards

Il décède environ 4 mois après son arrivée le 7 avril 1865. 

1865 CONAN mort Ile du salut

Conan Bagne Hopital

Bagnes Iles Salut 1

Bagne corvee de forcats a l ile saint jo

 

On ne remerciera jamais assez le travail de numérisation réalisé par les Archives du Morbihan. Pour le Centenaire de la 1ère Guerre Mondiale, un grand nombre de fiches de matricule des soldats ont été ainsi mise à la disposition des historiens amateurs. Wiki-sene s'est procuré une extraction par profession. En la regardant de près, on peut voir le nom de 3 soldats ayant le même patronyme et ayant déclaré avant de partir à la guerre, la même profession d'instituteur. On a envie d'en savoir plus...et de raconter une histoire...

Archives 56 MAHE

Louis MAHE, né en 1819 à Vannes, est l'enfant naturel de Marie MAHE, native de Sarzeau et domestique à Vannes. A l'age de 20 ans, il accomplit son service militaire dans la marine à Toulon d'où il sort matelot de 3° classe.

Sa future épouse, Marie Josèphe LE ROUX nait en Arradon au village du Moustoir en 1834. Sa mère et ménagère et son père Joachim LE ROUX est Préposé des Douanes.

 1841 Leroux Ile aux Moines

Les obligations de service amènent la famille sur l'Ïle au Moines où il décède en 1843. Le dénombrement de 1841 de cette commune montre la composition de la famille Leroux: que des filles! Notre "Marie Josèphe", quittera l'île pour aller travailler sur Séné où elle déclare l'activité de cultivatrice l'année de son mariage, en 1859 avec l'ex Matelot de la Marine, Joseph MAHE, qui fils naturel, obtient de son ancien Général de Brigade, l'autorisation de prendre épouse.

972 penestin penestin bile ancien corps garde

Le jeune couple s'installe à Moustérian où nait leur premier enfant Marie Louise Françoise. L'acte de naissance nous apprend que son père est préposé des douanes au port deTrehiguier commune de Pénestin. Le gendre a donc choisi la carrière de son beau-père.

Pour la naissance de Marie Rose,  leur 2° enfant, en 1861, Louis MAHE est matelot des Douanes à Langle en Séné. L'acte de naissance de ses jumelles nées en 1864, dont une meurt la même année, nous précise que la famille vit à Canivarch. Deux ans plus tard, arrive le 1er garçon, Edouard alors que la famille du douanier vit à Montsarrac. Le 2° garçon, Emmanuel, vient au monde alors que la famille vit toujours à Montsarrac en 1869. Le 3° enfant mâle, Célestin, voit le jour à Moustérian en 1874. Vincent sera le 4° garçon de la famille toujours installée à Moustérian en 1876. En 1880, la famille est endeuillée, l'ainé des garçons, Edouard, décède à l'âge de14 ans.

Les enfants étaient surement scolarisés dans les Ecoles de Séné qui ont vu le jour ces dernières années.

1886 MAHE Mousterian

En 1886, le dénombrement à Séné indique que Louis MAHE est retraité à Moustérian.

Instit MAHE Emmanuel

Emmanuel n'est pas pointé par l'officier du recensement, car il effectue son service militaire. Sa fiche de matricule nous indique qu'il est instituteur. Il aura un poste à Vannes, puis Guillas, Lorient..

En 1891, sur l'acte de mariage de sa fille Marie Rose on lit que la famille Mahé vit à Moustérian autour du retraité des douanes.

Instit MAHE Célestin

En 1894, Célestin fait son service militaire et déclare la profession d'instituteur. Il débute par un poste à Josselin, puis Riantec et Lorient. En 1899 il est en poste à Saint-Jean Brevelay où il se mariera et où, après un passage à Ploërmel il semble s'être établi avec son épouse.

Instit MAHE Vincent

En 1896, son frère Vincent passe sous le drapeau et déclare également la profession d'instituteur. On ne lit pas bien sur sa fiche de matricule ses premières domiciliations. Après Lorient, il sera instituteur à Larré et Rieux.

1897 MAHE Instit divorce

En 1897, la famille Mahé vit toujours à Moustérian quand il marit son fils Emmanuel avec une femme divorcée de 10 ans son aînée ! Et en 1899 quand il marit à son tour sa fille Marie Vincente.

En 1900, il perd sa fille Marie Rose, âgée de 39 ans et en 1905, Louis MAHE devient veuf.

Louis MAHE, l'enfant sans père, aura donné à la III° République trois garçons instituteurs qui officieront dans les écoles du Morbihan. Le douanier en retraite décède à Séné le 2/10/1909 à l'âge de 80 ans.

MAHE family

 

 

 

Texte de Yannick ROME, complété et illustré.

Auguste JANVIER est né le 4 octobre 1892, à huit heures du matin, au bourg de Séné. Son père, Guillaume est quartier-maître de manœuvre dans la marine nationale [1/2/1860 Kerbors 22-17/7/1906 Vannes]. Sa mère, Anne-Marie ROBINO s’occupe des tâches ménagères durant les longues absences de son mari.

Janvier Famille genea

Le 4 octobre 1910, alors qu’il est étudiant, Auguste s’engage pour 4 ans dans l’armée. Il est affecté au 28e Régiment d’Artillerie basé à Vannes. Il mesure alors 1,66 m, a les cheveux châtain, le menton fuyant, les lèvres épaisses et les oreilles décollées.

Janvier MAT

Il participe, dans l’artillerie, à toute la première Guerre mondiale. Le 11 octobre 1916, il est nommé sous-lieutenant. Il récolte 3 citations attestant de son activité :

Citation à l’ordre du régiment : « A rendu de nombreux et de très importants services comme éclaireur et comme agent de liaison avec l’infanterie. A toujours gardé le plus grand sang-froid dans les circonstances difficiles. »

Citation à l’ordre du corps d’armée, le 26 mai 1917 : « Le 11 avril 1917, par son sang-froid et son entrain au-dessus de tout éloge, a dirigé l’évacuation immédiate de tous les blessés et a commandé le tir de sa batterie un instant hésitante sous la violence du bombardement ennemi. »

Citation à l’ordre du corps d’armée le 22 août 1917 : « Brillant officier ayant le plus grand mépris du danger, a développé les plus belles qualités de courage et d’initiative. Le 19 août 1917, volontaire pour une reconnaissance dans les lignes ennemies, a rapporté des renseignements précieux sur l’état de destruction des organisations ennemies ».

Il sera blessé le 8 septembre 1917, à Verdun : « éclat d’obus à la tête ».

Après la guerre, il poursuit sa carrière militaire. On le retrouve en Haute Silésie (actuellement en Pologne) du 1er février 1920 au 2 juillet 1922.

Il y reçoit une nouvelle citation : « Chargé depuis le 3 mai 1921 de diriger les convois transportant les troupes interalliées dans un pays occupé par de nombreuses bandes armées, a montré un zèle et un dévouement inlassables, a su, par sa présence, en imposer aux insurgés et a permis ainsi, sans faire usage de la force, la libre circulation de ces convois. »

Le 3 avril 1926, il se mariera, à Vannes, avec Gabrielle Mahé [1/4/1902 Vannes-25/10/1989 Grand-Champs]

Janvier Auguste LEGION

Le 13 juillet 1934, il est nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

Il décède à Vannes le 23 août 1958. 

 

 

Cet article reprend celui publié sur le site maitron. Il est complété par d'autres sources

https://maitron.fr/spip.php?article64202

LE MOUSSU Benjamin, Constant

Né à Séné (Morbihan) le 14 juin 1846 ; mort le 25 mai 1907 à Paris (XIVe) ; dessinateur ; membre de l’Internationale ; communard.

Benjamin Constant LE MOUSSU (parfois orthographié par erreur Lemoussu) était petit-fils d’un retraité des douanes qui aurait été soldat volontaire de la Première République, et fils d’un capitaine des douanes. Il vint travailler à Paris et habita, 80, rue de Clignancourt, XVIIIe arr. Pendant la Commune de Paris il est "Commissaire aux Délégations Judiciaires de la Commune". Réfugié en Angleterre àprès la Commune de Paris, il s'y maria avant de revenir en France. Ingénieur, il décède en 1907 à Paris.

Le Moussu famille

Avant le 18 mars 1871, il appartenait, avec Théodore FERRE [1846-1871], Louise MICHEL [1830-1905] et autres, au Comité de vigilance du XVIIIe arrondissement. Il servit la Commune de Paris en qualité de commissaire de police du quartier des Grandes-Carrières (XVIIIe arr.), puis, avec des pouvoirs élargis, de Commissaire aux Délégations Judiciaires.

Louise MICHEL, le mentionne dans ses souvenirs, La Commune, histoire et souvenirs, La Découverte/Poche, 1999 (1ère édition, 1898): La nuit du 17 au 18 mars 1871, Louise Michel (29 mai 1830-9 janvier 1905), membre des deux comités de vigilance, celui des femmes et celui des hommes, du XVIIIe arrondissement, où elle travaille comme institutrice, est sur la Butte au poste de la Garde nationale, au n°6 de la rue des Rosiers et voit tomber le factionnaire Turpin2.

« Je descends la butte, ma carabine sous mon manteau, en criant : Trahison ! Une colonne se formait, tout le comité de vigilance était là : Ferré, le vieux Moreau, Avronsart, Le Moussu, Burlot, Scheiner, Bourdeille. Montmartre s'éveillait, le rappel battait, je revenais en effet, mais avec les autres à l'assaut des buttes.

Investit en tant que Commissaire aux Délégations Judiciaires de la Commune, il participe à la fermeture d'églises dans la capitale.

1871 04 10 Le moussu Eglise

Lors de la journée di 12 mai 1871, il s'illustre dans le pillage de plusieurs églises à Paris. (Source Les Colvulsions de Paris
Maxime du Camp 1879.Tomme III) et censure la presse.

1870 Journee 12 mai Le Moussu 2

1871 0 Le Moussu presse

Après la défaite, on annonce sa mort comme celle de sa maitresse à Paris.

1871 06 Le Moussu fusille

1871 07 Le Moussu

Cependant, LE MOUSSU réussit à fuir et gagna Londres. Par contumace, le 13° conseil de guerre le condamna à la peine de mort le 9 février 1872.

1871 06 MoussuDès son arrivée dans la capitale anglaise, LE MOUSSU entra au conseil général de l’Internationale et participa à la conférence de Londres, 17-23 septembre 1871, comme secrétaire-correspondant du Conseil pour les branches françaises des États-Unis. Marx a ainsi précisé ses fonctions dans une lettre à Bolte du 23 novembre 1871 :
« Eccarius a été, sur ma demande, nommé secrétaire pour toutes les sections des États-Unis (excepté les sections françaises, pour lesquelles Le Moussu est secrétaire) ».
Un an plus tard — 27 mai 1872 — Marx, qui a rompu avec Eccarius, écrit à Sorge : « Provisoirement, Le Moussu [est secrétaire] pour toute l’Amérique. »

AIT logo

Benjamin LE MOUSSU fut membre de la section de langue française de l’AIT à Londres, Association Internationale des Travailleurs, la 1ère "Internationale", dont le secrétaire était Bourdeille.

1872 09 Le Moussu Karl Marx

Au 5e congrès de l’Internationale tenu à la Haye en septembre 1872, LE MOUSSU représenta « une section française à Londres ». Il fut un des quatre secrétaires du congrès et, par la suite, un des membres de la commission chargée de la rédaction des procès-verbaux. Au titre de secrétaire-correspondant, il fut un des signataires des brochures Les Prétendues scissions de l’Internationale, Genève, 1872, et l’Alliance de la démocratie socialiste et l’AIT, rapports et documents publiés par ordre du congrès de La Haye, Londres, 1873. Au congrès, il vota pour l’expulsion de Bakounine, de James Guillaume et de Schwitzguébel, pour que les pleins pouvoirs soient accordés au conseil général et que celui-ci soit transféré à New-York.
Selon un rapport sans date et sans signature (Arch. PPo., B a/429), une section française d’une trentaine de membres se constitua à Londres après le congrès de La Haye, section qui comprenait entre autres les blanquistes Martin Constant et Vaillant. Étant donné ce que nous savons de l’histoire de l’Internationale et du conflit surgi entre les blanquistes et Marx vers la fin du congrès de La Haye à propos du transfert à New York du siège du Conseil général, il ne peut s’agir là que d’une section dissidente et qui ne dut pas avoir longue vie.

De toute façon, LE MOUSSU allait bientôt rompre avec Marx. Ce dernier écrivait en effet à Sorge le 4 avril 1874 :
« Les quelques Français (j’entends de ceux qui tenaient encore avec nous à La Haye) se sont pour la plupart révélés ensuite fripouilles, notamment M. LE MOUSSU, qui m’a filouté, ainsi que d’autres, pas mal d’argent et a ensuite cherché par d’infâmes calomnies à se blanchir en belle âme méconnue. »
Engels écrivait au même correspondant les 12 et 17 septembre 1874 :
« Celui qui s’est comporté le moins proprement est LE MOUSSU, qui s’est révélé escroc. »
Il convient, en cette circonstance, de faire la part des conflits habituels entre exilés, conflits avivés par les scissions et, sur le plan personnel, par la pauvreté, voire la misère. Engels nous apprend dans cette même lettre que de nombreux Français avaient fait — ou croyaient avoir fait — des inventions qu’ils cherchaient, pour vivre, à exploiter. D’où ces demandes d’argent... à fonds perdus. Ainsi s’expliquent, sans se justifier, les accusations d’escroquerie.
Deux années plus tard, Mme Marx, écrivant à Sorge, confirme (21 janvier 1877) :
« Des autres connaissances, je ne saurais vous dire que peu de chose, parce qu’il y en a quelques-uns que nous ne voyons plus, notamment plus de Français : pas de LE MOUSSU, pas de Serraillier, surtout pas de blanquistes. We had enough of them [Nous en avons eu assez d’eux]. »

D’après Paul Martinez, LE MOUSSU se maria en exil (Paris Communard refugees in Britain, 1871-1880, thèse, University of Sussex, 1981, p. 538).
Nous manquons d’informations sur la fin du séjour de LE MOUSSU en Angleterre, comme d’ailleurs sur la fin de sa vie. Aussi retiendrons-nous les quelques lignes d’un rapport de police sans date (Arch. PPo., B a/429) qui concerne le séjour en Angleterre :
« A travaillé dans des revues d’agriculture, etc., bon ouvrier demandant l’égalité des salaires, tant que la mesure n’est pas mise en pratique. Doctrines ultra-révolutionnaires ; dans l’intimité, très doux. »

Les parents de LE MOUSSU firent de nombreuses démarches pour le faire amnistier, mais comme pour les autres condamnés, surtout contumaces, ce fut en vain. Sa mère décèda en 1875 et son père mourut en 1879. Une de ses sœurs mourut aussi « qui avait puisé le germe de sa mort en allant le soigner dans une maladie grave sur la terre d’exil ». Deux sœurs demeuraient, l’une institutrice libre à Auray (Morbihan), l’autre, Ambroisine, épouse d’un professeur au lycée de Pontivy.

1906 Le Moussu Hennebont

En 1906, la famille est établie à Hennebont. Les enfants de LE MOUSSU vivent chez leur tante, Aglaé Marie, commerçante célibataire qui loge également sa tante. LE MOUSSU n'est pas pointé par l'agent du recensement. On comprend que LE MOUSSU a eut 2 enfants en Angleterre avec son épouse Annie Jane ROCH et un garçon né à Sceaux. 

Le Moussu family

Elles poursuivirent les démarches et, le 14 février 1880, le docteur Louis Joachim Le Maguet, député du Morbihan [1879-1881] , plaidait à son tour pour LE MOUSSU. J’ai eu en main, écrivait-il, « une lettre intime du fils au père datée d’avril 1879 [le père mourut le 9 avril], admirable de patriotisme et de sentiment filial » et je considère qu’en 1871, LE MOUSSU fut « un républicain de 23 ans égaré par son patriotisme ». Témoignage intéressé certes, mais qu’il convenait néanmoins de relever, compte tenu de ce que l’on sait par ailleurs des sentiments qui animèrent souvent les Communards.

LE MOUSSU décède le 25 mai 1907 à Paris (XIVe). 

 

La Place de l'Eglise à Séné est le centre du bourg. En son sein se tient le marché BIO. A la sortie de la messe, les Sinagots peuvent aller chercher leur pain. C'est aussi un point de rencontre des patients qui vont chercher leur médicaments à la pharmacie. On y trouve le fleuriste du bourg et quelques restaurants.

1 Sene Bourg Place Eglise

La configuration de la place a bien évolué dans le temps. Le plan du cadastre de 1810 positionne la première église de Séné et autour des constructions, des habitations disposées sans réelle règle d'urbanisme.

Place Eglise1810 1844

A gauche de l'église on distingue la future rue des Vierges. Au sud de l'église, le presbytère,d'abord sur un seul bâtiment, il sera agrandi d'une aile et d'un jardin clos, avant sa destrution vers 1985. Le premier cimetière a fini par ceinturer l'église paroissiale..A droite, un premier paté de maisons où l'on devine les futures rue des écoles et rue de Penhoët.

En 1810 la future place est "encombrée" par une construciton en son centre, puis deux en 1844 qui finalement seront démolies. Le transfert du cimetière rue de la Fontaine en 1887 en même temps que la construction d'une nouvelle église signent la naissance de la place de l'Eglise.

Le nord de la Place est encore emcombré en 1844 d'une maison qui bouche la sortie vers la rue de la Fontaine et la route vers Cantizac.Sa démolition permettra de créer une rue Principale qui deviendra ensuite Place de la Fraternité (Place de la Mairie).

Les derniers changements dans la configuration de la place verront la construction d'une belle demeure au sud (actuell n°1) et la percée de la place Floresti.

La configuration actuelle nous est bien illustrée par ce plan du site Geoportail qui positionne les parcelles cadastrales sur le pourtour de la place en indiquant leur numéro de boîte aux lettres.

 

 IGN Place Eglise

 

Quelques vues font le lien avec les pages Facebook de Séné d'Antan, qui oeuvre à la collecte du patrimoine photographique sinagot. https://www.facebook.com/senedantan/  

Place de l'Eglise numéro IMPAIR:

1-La belle demeure derrière l'église:

Sans doute une des plus belles demeures de Séné. Avant le percement de la place de Floresti, la route principale passait au ras des habitations. Sous l'Occupation, cette maison fut réquisitionnée pour abriter la Kommandatur.

place Eglise N1b

n1 CPA

3 La maison basse devant l'église

Il y avait devant cette maison un puits qui sera bouché .

Place Eglise n3

 

n3 1975

n3 2011 maison

5 Boucherie-café-traiteur et crêperie:

Avant d'être acquise par la municipalité pour y installer une crêperie, cette batisse a été occupée par une boucherie, puis un traiteur. On regrettera que la crêperie n'est pas repris l'écusson disposé sur la façade entre les deux fenêtres.

Place Eglise n5

 

n5 1930 Boucherie Bourg Robino

 

n5 1941 boucherie Hervio

 

Place de l'Eglise côté PAIR:

2-Ne chercher pas le numéro 2

L'ancienne maison de la famille Dauber, forgeron et conseiller rmunicipal, fut détruite pour élargir la route principale. Après la création de la place de Floresti et de l'avenue de Penhouët, on décida de soustraire à la circulation cette portion de la route qui descendait vers la rue des Ecoles.

n2 CPA détruite

 

4-Masion des soeurs - Poste - Restaurant:

L'actuel restaurant Ar Gouelen, succède à une série de restaurants. Avant de servir des plats, cette bâtisse fut le siège des PTT et de son receveur. Ce fut ensuite une maison de vacances avant de servir de logement aux Soeurs du Saint-Esprit qui s'occupaient de l'école libre et de soins infirmiers dans la commune.

 

Place Eglise n4

 

n4 poste Ar Gouelen 

6-Boucherie - Hotel restaurant - Fleuriste:

La construction actuelle date de la fin des années 1960, quand le boucher de l'époque, M. Guillonnet, rasa l'ancienne boucherie pour construire un hotel-restaurant flambant neuf. Vint ensuite le temps des fleuristes.

Place Eglise n6

n6 1955 Boucherie Guillonet

 

n6 1970 Hotel Golfe

8-Café - café - café -Infirmière et confiserie

Cette maison typique du bourg semble avoir longtemps été le siège d'un commerce, comme l'enseigne sur sa façade, visible sur cette vieille photo du début siècle semble l'attester.

n8 1930

1962 Bourg Café Corvec

Ensuite, vint le temps du Café Le Corvec, tenu par Aimée PELLEN qui devait le tenir se son père. En ce lieu se succédèrent les cafés "Chez Jacqueline" et "Le Derby" de Bruno CORFMAT. Il est aujourdh'ui le siège de cabinet d'infirmiers, d'une confiserie-crêperie et d'appartements.

n8 1955 Café Corvec

n8 1965 CORVEC cafe epicerie

n8 1990Y Chez Jacqueline

n8 2000 12 Cafe Infirmière

 N8 200X LE DERBY

Place Eglise n8

 

10-Annexe café - Médecin :

Actuellement occupé par le cabinet d'un médecin, cette petite habitation a été l'annexe du café situé au n°8. Au fond de la petite cours, figure le n°8bis ainsi qu'une autre petite remise inhabitée.. Dans les années 1975-78 elle a été occupée par une agence du Crdit Mutuel de Bretagne.

img721

Source:bulletin paroissial archives Morbihan

Place Eglise n10

Place Eglise n8bis

12-Demeure d'habitation:

Cette belle maison qui a pignon sur la place a été restaurée et divisée en appartements. Elle est typique de ce qu'on purrati appeller le style sinagot. Maison avec porte principale au centre du rez de chaussée, flanque d'un chien assis sur à mi-hauteur du toit.

Place Eglise n12

14-16- Maisons Layec

Lors de la rénovation de cette maison en 1947, M. Lelayec prit le soin d'orner son toit d'une pointe pour appeller celle du clocher de l'église. En 1966, il racheta le garage de Mme Eveno attenant (parcelles 0228 et 0229) qui fut intégré à la maison.

n16 1947 Le Layec

Source : document famille Le Layec

Place Eglise n14 16

 

18-Où est donc passé le n°18?

L'ancienne maison Noblan, visible dans les vieilles cartes postales et photographie aérienne accuillit dans les années 1960 la toute première pharmacie à Séné, tenue par Mme GILLOT qui occupait la partie gauche de la maison, le n°20, M. Noblan gardant le n°18. La pharmacie fut agrandie en récupérant toute l'habitation. Le n°18 disparu des boites à lettres.

n22 1965 boulanger maison

20- Habitation - Pharmacie 

 Avant d'accueillir la pharmacie du bourg, cette maison était une habitation, comme le montre cette vieille vue aérienne.

Place Eglise n22 20

1974 phamarcie GILOT

Après Mme GILOT, installée vers 1960, la pharmacie fut reprise par Mme AUFFRAY [vérfier si il y eu un autre pharmacien entre temps] qui la transmit au pharmacien Claude BRETT vers janvier 1989. En  janvier 1991 elle est reprise par M. FRICQ et M. CARON et prend le nom de pharmacie "Les Sinagots". En février 2004, son nouveau gérant, Armelle CARRET adopte le nom de pharmacie "Les Voiles Rouges".  A noter que le numéro de téléphone n' pas changé depuis, le 66-90-27 est devenu le 02 97 66 90 27.

Depuis mai 2021, la pharmacie a été reprise par Hélène ORAIN et Sachat BEDROSSIAN. Elel a fait peau neuve à l'automen 2024.

SENE Bourg Phamarcie

Pharmacie Latouche

La deuxième pharmacie à Séné s'est installée en janvier 1989 au 8 rue du Verger. Le pharmacien était Mme. LE DEAN toujours présent en juin 1992. En décembre 2009, Pascale BOUHIER LATOUCHE reprit la pharmacie.

Pharmacie Poulfanc

Une troisième pharmacie vit le jour au centre commercial du Poulfanc  vers mars 1996. La publicité de l'époque évoque un certain Av. Deguilene.. Elle change de gérant en novembre 2003, reprise par Jean Marc GOBAILLE qui pris avec lui deux associés en mai 2013, Florent HAOUISE et Laurence LE BERRE.

 

22-Boulangerie et encore boulangerie

Depuis la révolutin et sans doute avant, en cette parcelle se tenait une boulangerie. Lire l'histoire des boulangers du bourg.


n22 2017 Tardiff boulangerie

Source ci-dessus : google-street-view, ci-dessous : Collection prive Robino

n22 1965 Boulangerie Robino

n22 1965 Robino Boulangerie

 

 

 

 

Le quartier du Versa est le plus au nord de la commune de Séné, coincé entre la Route de Nantes et le Liziec, rivière qui délimite Vannes et Séné. Il est assez méconnu des habitants du bourg de Séné et de la presqu'île de Langle.

1600 Carte VERSA Cassini

On ne s'est donner l"étymologie du mot Versa. Le lieu est déjà mentionné au temps de la carte de Cassini. Camille Rollando dans son ouvrage "Séné d'Hier et d'Aujourd'hui" nous dit que le Versa ou Versach appartenait tout d'abrod à N. Rousseau et Marguerite Delahaye. En 1680, à Jean de la Landelle et en 1745, à François Louis Le Métayer. Le Versa n'était qu'une simple maison. Seul son toit d'ardoises la distinguait des autres. Mais c'était un démenbrement d'une ancienne terre noble et son propriétaire s'intitulait seigneur de Varsa.

Le plan du cadastre de Napoléon en 1810, mentionne le hameau et postionne les maisons qui nous sont presque toutes parvenues.

1810 Versa

On reconnait sur la route d'Audierne à Nantes, le relais de poste de la Ville en Bois [actuel bar le Suroît].

1841 Chapelain Versa family

Le dénombrement de 1841 nous indique la présence de plusieurs familles de laboureurs et de cultivateurs: Langlo, Guillemot, Plunian, Adeline et Chapelain cultivent les terres et prairies sur la rive droite du Liziec. Un des petits-enfants de la famille Chapelain, délinquant multirécidiviste, sera condamné à la relégation. Il finira ses jours, à Saint-Jean de Maroni en Guyane. Le village du Grand Versa et du Petit Versa comptent aussi avec le tisserand Le Brec, la maçon Olichon et les charretiers Le Pen et Le Guen et la famille de journalier Conan. Les enfants Conan se distingueront de manière bien différente. Marc participera à la Campagne d'Italie en 1859. Son frère Vincent, sera condamné au bagne.

Sur cet extrait du cadastre de 1844, on peut positionner les batisses qui sont presque toutes parvenues jusqu'à nous. Au bout du chemin du Petit Versa, on situe la vieille ferme [au n°24 derrière le garagiste Roady]; ; on positionne aussi facilement la belle batisse restaurée au n°7 et ses dépendances en face au n°6; les anciens logements des cultivateurs s'alignent au débouché du chemin du Petit Versa. Au carrefour, on reconnait le petit hameau, avec l'ancienne maison LE RAY qui fait l'angle, la longère derrière et l'alignement de petites maisons rue Lotti. Et la dernière maison sur la parcelle opposée.

1844 VERSA maisons

1886 Versa famille Ropert

1880 ROPERT Jean Marie MPLF 1914 Versa

Le 11 juin  1880, Jeanne Marie CARIO, cultivatrice au Versa avec son mari Jean François ROPERT, accouche d'un garçon, Jean Marie ROPERT [11/6/1880-7/12/1914]. Ce Sinagot déclare l'activité de forgeron lors de son service militaire en 1900. Il travaille à la forge Tréhondart du Poulfanc. Mobilisé en 1914, il fait partie des premiers enfants de Séné à mourrir au début de la guerre 14-18. Il est tué à l'ennemi à Louvremont dans la Somme.

Le dénombrement de 1886 laisse apparaître l'arrivée d'une nouvelle famille au Versa, les Le Masson qui demeureront près d'un siècle sur ces terres. 

1886 LE DOUARIN Vve LA MASSON Versa

 1885 Le Masson VERSA family

La généalogie des Le Masson permet de dater leur établissement au Versa vers 1869, année du mariage de Jean Marie LE MASSON avec Françoise LE DOUARIN, fille d'un laboureur d'Auzon, ou vers 1870, année de naissance au Versa de Jeanne, leur 1er enfant. Le ferme est grande avec plus de 14 ha de terres.

1888 Versa Le Masson vente

En mars 1885, Jean Marie LE MASSON décède. Son épouse, qui a perdu au moins 4 enfants en bas âge, sur les 9 qu'elle a mis au monde, est contrainte de vendre à son beau-frère. Sa fille aînée Jeanne décède au Versa en 1891. Après cette date, elle a dû suivre ses enfants établis sur Brech où Joachim puis Vincent ses garçons décèdent respectivement en 1901 et en 1903. Elle finira ses jours sur Landaul.

Pierre Marie LE MASSON a épousé également une sinagote, cultivatrice à Kernipitur, Marie Anne HERVIO. Ils sont recensées au dénombrement de 1901, traduisant une arrivée plus tardive au Versa après la vente des terres. 

Cette photo aérienne datée de 1943 montre que le nombre de maisons n'a guère évolué et reflète sans doute l'état du Versa vers 1890. On note la présence de vergers de pommiers. Les Le Masson produsaient bien du cidre selon les souvenirs de leur descendante, Carole et de Louis Le Boulicaut, habitant du Versa, qui venait dès les années 1943-45 voir sa grand-mère au Versa.

1946 Poulfanc Versa CP

Aux côté des frères Le Masson, plusieurs familles de cultivateurs: Plunian, Olichon, Riguidel, Le Derf, Guillemot et Guillo. Le hameau du Versa abrite également une famille de journaliers et de manoeuvres et 3 familles de maçons, Chapelain, Raud, Ropert et Gachet.

1859 Versa 1

1891 Robin Paul Grenouillère

Le document ci-dessous, date peut-être la première activité artisanale qui s'est implantée dans ce qui deviendra plus tard la ZAC du Poulfanc. M. Paul ROBIN, établit un dépôt d'engrais aux portes de Vannes; non loin de la grande route de Nantes à Audierne. La famille Robin est recensée lors du dénombremetn de 1891. A ses côtés, des laboureurs et cultivateurs, un charron qui travaille sans doute à la forge Tréhondart du Poulfanc et des journaliers.

1891 Affaire Robin engrais BB

Les dénombrements de 1901 et de1906 montrent des activités identiques essentiellement agricoles complétées par des familles de journaliers. Le dénombrement de 1911 mentionne un patron chiffonnier, des ouvriers travaillant à la Fonderie de Kérino à Vannes, un botteleur employé à la fourragerie des armées, un marchand ambulant. Ces familles habitent au Versa et cotoient des familles de cultivateurs et laboureurs.

La guerre de 14-18 éclate. Les 3 garçons Le Masson seront mobilisés. Joseph Marie LE MASSON [21/1/1889 -* 8/9/1914] est tué à l'ennemi à Commantray dans la Marne pendant les premières semaines de combats. Son nom figure au Monument aux Morts de Séné.

1921 LeMasson VERSA

1925 Versa n7 avant 2

 Au sortir de la Première Guerre Mondiale, si les activités au Versa demeurent toujours agricoles, les familles ont changé. Les enfants de Pierre LE MASSON ont repris la succession de la ferme qui est alors divisée. A Marc échoit la batisse principale et à Louis l'ancienne étable qui est réamnéagée en logis..

VERSA n6 face

Le 29/9/1920, les deux frères Le Masson épousent à Monterblanc les deux soeurs Le Falher. Malheureusement, l'épouse de Louis décède prématurémment. Ce dernier se remarie en 1927. 

1923 Versa Masson agressionAu dénombrement de 1921, a famille LERAY s'est établi au Versa comme cultivateur. Elle loge à la maison qui fait aujourd'hui l'angle entre l'impase Pierre LOTI et la rue du Pouflanc. .

1926 Versa Famille LE RAY

 1921 Versa Le Ray Maison

Louis Le Boulicaut, neveu de François LE RAY, connu son oncle à son retour de déportation. De ses souvenirs on a pu écrire un article qui rend hommage à François LE RAY.

Le dénombrement de 1926 indique la présence des mêmes familles de cultivateurs, les Le Masson, Guillerme. Le quartier a accueilli une plus large diversité de famille avec des activité plus vairées: manoeuvrier, journaliuer, taupier, maçon, armurier.  

1945 Versa Louis Le Boulicaut

Petit garçon, Louis Le Boulicaut qui vivait dans un logis étroit rue Briand à Vannes, avait l'habitude de venir les jeudis et les dimanches voir sa grand mère (Marie MORICE) au Versa. Il se souvient qu'après guerre, il allait jouer dans le ruisseau du Liziec avec ses camarades. Les enfants en pataugeant dans l'eau soulevaient de la vase qui troublait l'eau des lavandières installées plus en aval. Ces lavandières allaient laver le linge dans un lavoir improvisé au lieu-dit Poul Mor, sur la rive du Liziec. Il y avait des moules d'eau dans le Liziec. 

1962 Versa blanchisseuses

Au dénombrement de 1962, Germaine POIRIER, veuve de Alexis GUILLEMOT déclaraient la profession de blanchisseuse. Jeanne CELARD, veuve de Marc  CHAPELAIN, dite Janon, était la patronne des blanchisseuses. Ces blanchisseuses, se souvient Louis Le Boulicaut avaient des lissiveuses chauffées par du bois. 

Au début des années 1950, la menuiserie LEGAL s'installe au Poulfanc mais le Versa reste agricole. Pendant les années 1960-70, le Versa accueille quelques maisons de plus. Les premières activités non agricole sont le fait de Jacques DUPRE qui monte un batiment au Versa, près du Liziec en limite de Vannes pour y développer une activité de charcuterie artisanale. Le bâtiment existe toujours dans l'attente du réglement de la succession. 

 1970 DUPRE Hangar Fontaine bis

 

2000 Dupre batiment

Cette vue aérienne de 1970 montre également un autre hangar à gauche construit par M. Houdet se souvient Louis Le Boulicaut: "C'était un négociant en produits pour l'agriculture; il vendait des semences, des engrais. Il avait auparavant un autre plus petit près de la maison de M. Caro."

Joins au télphone, le fils de Goerges HOUDET se souvient:"mon père avait repris vers 1950 l'entreprise de mon grand-père qui était porte Poterne à Vannes près des maggasin La Folly et Lmarzelle. Vers 1966-67, il s'installe au Versa d'abord dans un petit hangar sur un terrain familial. Il cultivait des semences potagères. Vers 1967-68, il construit un autre hangar bien plus grand pour le stockage de graines agricoles, de gazon pour les agriculteurs et le toutes premières jardineries. Il développe son affaire en devenant aussi grossite en produits phytosanitaires pour l'agriculture. Au cours des années 1980, il double la surface de ce hangar et travaille avec la GMS". A son départ en retaite, son fils reprendra le fond de commerce de 1993 à 2010. Les hangars seront ensuite loués à des trnasporteurs avant que ces terrains n'accueillent des logements."

La rue du Versa n'est pas encore reliée à la zone du Prat. Sur l'autre rive à Vannes, la zone du Prat est déjà bien développée. A la place de l'actuel boulanger-pâtissier Cartron, une blanchisserie existait. Louis Le Boulicaut se souvient qu'elle rejetait dans le Liziec ses eaux usées.

1962 Versa Leigned atelier

Vers 1975-77, rue du Versa, Georges et Désirée LEIGNEL installent leur entreprise de confection. Ils allaient vendre leurs pfabrication de vêtements dans les marchés de la région se souvient Louis Le Boulicaut. Leur dmeeure existe encore de nos jours.

Le Versa comptera égalmeent avce l'installation du cuisiniste Gilbert PENRU derrière l'hotel-restaurant éponyme. Il subsiste de cette époque un dernier hangar accessible par la rue Pierre Loti.

Le grand chamboulement interviendra avec l'arrivée de la grande surface Intermarché en 1982 puis celle du menuisier Lesquel en 1987. L'artisan menuisier sera rejoitn par la plomberie OLIVIER. Le hangar du plombier laissera place à des bureaux rue du Petit Versa. Le percement de l'Avenue de Gelpolsheim est ensuite réalisé, ce qui donnera au Versa sa configuration actuelle.

1987 mai Poulfanc

On connait la suite. La ZAC du Poulfanc ne cessera de se développer jusqu'à s'étendre vers l'Est jusqu'à Saint Léonard et la Grotte Jean II. Au nord de la Route de Nantes, la petite zone d'activité dite du Rohu accueillera un hotel et ses cours de tennis puis le fast-food Mac Donald's. A l'ouest de la rue du Versa, d'anciennes prairies accueillirent l'école de la Grenouillère (Guoyomard) puis des artisans tel le cuisiniste PENRU. Cette activité économique quittera le Versa pour laisser la place à des logements dans le cadre du projet de rénovation urbaine dit Coeur de Poulfanc, en phase d'achèvement sur le Versa en cette année 2022.

 

 

 

1912 LAUTO journal sportif

La première édition du Tour de France date de 1903. Le journal sportif 'L'Auto" qui organise l'épreuve, a prévu 6 étapes. Le départ a lieu le 1er juillet devant l'hotel Le Réveil à Mongeront en banlieue parisienne.

1903 Tour depart Mongeron

Le parcours de l'époque passe à Nantes en évitant la Bretagne "intérieure" comme l'édition de 1904.  En 1905, le Tour passe à Rennes.

1906 Tour Poulfanc SENE

Les premières vraies étapes bretonnes datent de 1906 avec un parcours qui relie Nantes à Brest et Brest à Caen. Le 24 juillet 1906, les courreurs s'élancent de Nantes pour la 11° étape qui les conduit à Brest. Il empruntent la route nationale de Nantes à Audierne qui passe par Vannes où, sans doute, comme lors des éditions ultérieures, un ravitaillement est organisé. Les coureurs cyclistes arrivent de Theix, passent par le hameau de Saint-Léonard puis du Poulfanc en Séné avant de traverser Vannes.

 Il en sera de même lors des éditions de 1909 (étape Nantes-Brest du 27 juillet) et lors de l'étape du 27 juillet 1910 entre Nantes et Brest, comme l'atteste le journal L' Auto, qui détaille le parcours et les points de contrôle.

1911 Tour de France

La 12° étape du 23 juillet 1911 relie La Rochelle et Brest. Cette longue étape est encore de mise le 22 juillet 1912, puis  le 5 juillet 1913, mais dans le sens inverse Brest vers La Rochelle et encore le 5 juillet 1914, à nouveau entre Brest et La Rochelle.

1914 Vannes Tour de France 1914 Carte postale photo

'En vérifaint l'existence du Commerce Le Regal, on pourrait confirmer que cette vue est bien située en haut de la rue Joseph Le Brix où les courreurs s'engagent après avoir tourné devant l'Hotel de Ville.

Source : : https://images.app.goo.gl/LRkqkqdwikfgZ6Q69

Le journal l'Auto ne donne pas la liste des points de contrôles mais tout porte à croire que le tour passe à Vannes et au Poulfanc en Séné.
La Première Guerre Mondiale met un coup d'arrêt au Tour de France qui reprendra dès 1919. Les organisateurs de l'époque continuent de donner au Tour de France un tracé très géographique de "chemin de ronde".

1920 Tour parcours

1920 Etape Brest Les Sables

L'étape Brest vers Les Sables d'Olonnes est répétée de 1919 à 1924. Ces photos extraites de la revue Le Miroir des Sports montrent que le tour passait par Vannes.

1922 Miroir des Sports

1921 Vannes TOUR

1922 Vannes Tour

1923 Tour Vannes

1924 06 Tour Morbihan

Pour la première fois, en 1925, cette étape est scindée en deux avec une halte à Vannes le 26 juin 1925. Le Luxembourgeois Frantz s'impose au sprint, nouvelle expression anglaise qui rempalce désormais les termes "à l'enlevage"

1925 Tour Vannes

1925 06 27 Tour Vannes

1926 Vannes mairie

En 1926, le Tour ne s'arrête pas à Vannes mais il traverse la préfecture du Morbihan, passant toujours devant la mairie. 

L'époque voit l'essor du cyclisme un peu partout en France et en Bretagne où l'on construit des vélodromes. Poussé par une des plus vieilles association sportives de Vannes, le Veloce Vannetais crée par Jean Baptiste PAVOT, (lire Histoire de Conleau), la ville de Vannes vote les crédits pour la création d'un vrai vélodrome au Jardin des Sports de la Rabine, à l'emplacement du stade actuel, qui voit le jour au printemps 1927.

1927 Vannes Velodrome travaux

1926 05 Velodrome Vannes

1926 05 Velodrome piste profil Vannes

Le Jardins des Sport depuis sa création avant guerre, disposait d'une piste cycliste. Celle-ci fut relevée et mise aux normes pour accueillir des compétitions. Inaugurée le 1er mai 1927, elle accueillera le Tour de France en 1930 et 1954.

1926 05 Velodrome Vannes fete

Vannes Velodrome Parc des Sports

 1927 04 inauguration piste

De 1927 à 1931, la grande boucle fera étape dans la cité des Vénètes, toujours sur la route de Brest vers Les Sables d'Olonnes. 

1928 06 Vannes Arrivée Marne

21 6 28 Tour de France cycliste Agence Rol btv1b53202027d

Tour de France, Vannes , arrivée de Marcel Bidot avenue de la Marne [Agence Rol] 1928 (Gallica Bnf)

Tour de France cycliste Agence Rol btv1b53202028v

Tour de France, 21-6-28, arivée de la 5e étape à Vannes,

Antonin Magne à gauche et Marcel Bidot [Agence Rol] 1928 (Gallica Bnf)

Lors du départ de Vannes le 22 juin 1928 vers Les Sables d'Olonnes, des artilleurs du 35° Régiment d'Artillerie basé à Vannes, se postent sur la butte de Saint-Léonard entre Séné et Theix pour suivre également la course!

1928 St Leonard cycliste artilleurs

1929 Tour Vannes arrivée

Source Gallica Bnf Miroir des Sports

1929 07 07 Tour vannes

Le 5 juillet 1930, l'arrivée à Vannes est fêté pour la première fois au vélodrome de la Rabine.

1930 Vannes velodrome

 

1930 Vannes arrivée

De 1932 à 1938, le Tour "évitera" la Bretagne intérieure pour ne s'arrêter qu'à Rennes ou Nantes. Lors de l'édition d'avant guerre, le 14 juillet 1939,  l'étape conduit les cyclistes de Lorient à Nantes, en traversant Vannes mais ensuite les coureurs font un détour vers Questembert et ne passent par Séné.

1939 07 18 Vannes

Après la Libération, le Tour de France reprend en 1947. Cette édition marque l'étape à Vannes le 17 juillet en provenance des Sables d'Olonnes et avant un départ le 18 juillet vers Saint-Brieuc.

1947miroir sprint

1947 map 18

Le magazine sportif Miroir Sprint couvre le tour dans son n° spécial du jeudi 17 juillet 1947, rend comtpe de l'étape qui arrive à Vannes par Elven. 

1947 Tour Elven CP

1947 Arrivee Vannes

1947 cTour vannes

Il faut attendre ensuite l'édition de 1954 pour voir le Tour s'arrêter de nouveau à Vannes le 14 juillet ou l'arrivée est fêtée pour la deuxième fois au vélodrome de la Rabine. Le lendemain, il repart pour Angers en empruntant la route de Nantes en Séné...

1954 Tour en Bretagne

1954 Tour Vannes Velodrome

François MAHE, natif d'Arradon, 2° de l'étape Brest-Vannes

fait un tour d'honneur sur le velodrome de la Rabine, accompagné de Louison BOBET, maillot jaune.

1954 Vannes Mahe Bobet

Le lendemain, place de la mairie, le même MAHE est assailli par la foule de spectateurs avant le départ de l'étape Vannes-Angers.

1954 Vannes Mahé

1956 Tour en Bretagne

Deux ans plus tard, en 1956, la 7° étape du Tour quitte Lorient pour Angers en traversant Vannes si on en croit les cartes du parcours de l'époque qui semblent aussi indiquer qu'il emprunte le tracé rectiligne passant par la route nationale et donc par Séné.

1958 Tour en Bretagne

En 1958, le Tour qui a relié Caen à Saint-Brieuc puis Brest, a fait un contre la montre à Chateaulin auquel succède le 4 juillet, une étape entre Quimper et Saint-Nazaire. Les courreurs se ravitaillent à Vannes comme le montre cette capture d'écran extraite des archives de l'INA.

1958 Tour Vannes 2

Ensuite, les courreurs empruntent la route de Nantes à Séné comme le montrent ce montage de 2 captures d'écran issues des archives de l'INA. Les connaisseurs du quartier de la Grenouillère (lire également les articles sur les Routiers de Séné ou les Pompistes et garagistes de Séné) reconnaitront les bâtiments toujours existants au numéro 33 et 33bis.

1958 Tour Vannes SENE

1960 Tour en Bretagne

En 1960, la 7° étape traverse le Morbihan et relie le 2 juillet, Lorient à Angers.


1962 tour en Bretagne

L'édtion de 1962 revient en Bretagne le 30 juin et la 7° étape conduit les coureurs de Lorient à Saint-Nazaire. 

1962 SHELL TOUR séné

Le caméraman et le motocycliste on dû faire le plein d'essence à la station Shell avant de filmer les coureurs qui traversent Séné par la Route de Nantes.

1968 carte bretagne

Le Tour repasse-t-il par Vannes et Séné lors de l'étape du 4 juillet 1968 qui relie Lorient à Nantes? 

1985 Départ du Tour de France de VANNES 29

Tour de France 1985 au départ rue de Verdun devant la caserne

1985 Tour en Bretagne

La Bretagne et Vannes accueilleront le Tour de France en 1985 avec un prologue à Plumelec en contre la montre individuel  le 28 juin, suvi de la 1re étape le 29 juin entre Vannes et Lanester, longue de 256 km! Les coureurs poursuivent par une 2e étape, le 30 juin entre Lorient et Vitré et quittent la Bretagne après la 3e étape, le 1er juillet entre Vitré et Fougères.

1993 Tour en Bretagne

Le 5 juillet 1993, Séné et Vannes fêtent populairement l'arrivée de la Grande Boucle partie le matin des Sables d'Olonnes. Antenne 2 et Eurosport couvrent l'évènement mondial. On reconnait sur ces captures d'écran le parcours le long de la route de Nantes.

1993 Tour St Leonard 1

Le Tour passe à Saint-Léonard 
1993 Tour Sene Cornichet

Le Tour passe au Poulfanc devant les meubles Cornichet

1993 TOUR séné 1b

Le Tour passe au carrefour de la rue du Verger.

1993 TOUR séné 3

Le Tour passe devant le siège des Transport Nives

1993 TOUR séné 5 ELF Renault

Le Tour quite Séné entre le garage Renault et la station ELF

Le Tour est revenu depuis à Vannes le 5 juillet 2000 et plus récemment le 12 juillet 2015 pour un contre la montre entre Vannes et Plumelec. Espérons qu'il revienne à nouveau faire étape sur les terres du Golfe du Morbihan. A Séné, la Route de Nantes a été refaite. Ne doutons pas que les Vannetais et les Sinagots sauront rendre honneur aux coureurs cyclistes.

 

 

 

Pierre Marie JOLLIVET [30/1/1905 Séné - 4/7/1945 Saïgon] Sinagot "Mort pour la France" 

Le soldat JOLLIVET est né à Séné au Petit Poulfanc d'un père manoeuvier, Joachim Mathurin JOLLIVET né le 3/2/1864 à Sulniac et d'une mère ménagère, Marie Josèphe JULIO née à Ambon le 6/1/1874.

1906 Jollivet Poulfanc

En 1906, la famille JOLLIVET est bien pointée par le dénombrement au Poulfanc en Séné où plusieurs frères Jollivet sont descendus de Sulniac pour travailler au Poulfanc.

1925 Jollivet MAT

Sa fiche de matricule nous indique, qu'en 1925, avant de partir au service militaire, Pierre Marie JOLLIVET est garçon de ferme et vit à Séné. Il est affecté au Maroc. Il rentre en 1926 et s'installe à Saint-Nolff. Il se marie à Vannes le 19/9/1931 avec Simone Alexandrine Anne VISAGE [6/4/1911 - 2008 Merlevenez], native de Saint-Nolff. Il déclare alors la profession de camionneur et réside au n°5 de la rue Boismoreau à Vannes. Il est sans doute employé par les transporteurs installés route de Nantes à Vannes et Séné [lire histoire de Duclos Penru et des routiers de Séné].

1938 dartagnan3

Le 27/2/1936, il s'engage pour 4 ans au sein du 2° Régiment d'Infanterie Coloniale. Le 18/3/1938, il embarque pour Shangaï à bord du vapeur d'Artagnan et rejoint le 16° RIC basé en Chine. Le 3/10/1938, la France est contrainte de quitter la Chine et le 16°RIC se replie en Indochine. Plusieurs postes d'affectation le mène à Nha Trang puis à Quinhen dans l'Amman, actuelle Quy Nhon au Viet-Nam.

Saigon Hopitel Militaire

Son dossier 21 P 279345, transmis par le SHD de Caen, nous indique que le soldat de 1ère classe JOLLIVET, en poste au "Dépôt de Transition de Saïgon", est admis à l'hôpital le 28 juin 1945.  On lui diagnostique une "tuberculose pulmonaire bilatérale et enterite tuberculeuse", imputable à son service au sein du 16°RIC. Il décède le 4 juillet 1945 à l'Hôpital Graal de Saïgon situé au 14 rue de la Grandière. 

Depuis le "coup de force " des armées japonaises, la France de Vichy n'exerce plus de fait l'Autorité sur les colonies d'Indochine. Le d'Artagnan sera réquisitionné par les Japonais et ensuite coulé par un sous-marin américain. L'armée japonaise opère une violente répression sur tous ceux qui remettent en cause son autorité et notamment les troupes françaises alors en poste en Indochine. Beaucoup sont contraints de fuir, sont arrêtés et emprisonnées dans les geôles japonaises ou ils sont martyrisés, torturés et pour beaucoup fusillés.

Au moment de son décès, l'Hôpital Graal est occupé par les forces japonaises. Certes, le soldats JOLLIVET n'est pas mort au combat mais de tuberculose comme de nombreux Poilus de 14. Contre qui la France se bat alors en Indochine? Les nationalistes Vietnamiens? Non ! La France résiste à l'armée japonaise, armée d'occupation de l'Indochine Française. D'ailleurs, son dossier militaire comporte la mention 39-45, affectant son décès non aux guerres de colonisation, non à la guerre dite" d'Indochine" visant à lutter contre le Viêt-Mihn, mais bel et bien à la Seconde Guerre Mondiale. 

1945 Armee Jollivet

Pierre Marie JOLLIVET est en quelques sorte une victime du Japon impérial et fascite, comme d'autres l'ont été de l'Allemagne nazie. Le site Mémoire des Hommes le répertorie également sur la Seconde Guerre Mondaile. Il est déclaré "Mort pour la France", mention inscrite sur son acte de décès. Natif de Séné, ayant vécu à Séné jusqu'à l'âge de 20 ans, le nom de ce Siangot mérite d'être rajouté au Monument aux Morts de la commune.

 

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