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Notre commune de Séné est une presqu'île coudée qui s'étend de l'embouchure du Liziec jusqu'à Port-Anna, soit sur près de 10 km et il en faut compter environ autant pour relier Port-Anna à la mairie de Vannes (sans prendre le passeur). Bordée d'un côté par la rivière de Saint Léonard et de l'autre par la rivière de Vannes, forcément les moyens de transport ont été de tout temps une préoccupation d'autant plus importante que les besoins augmentaient. Le bac du passeur au Passage amenait les paysans de la presqu'île de Rhuys vers le marché de Vannes; les charrettes des Sinagots allaient vendre leur choux et leur poissons sur Vannes et empruntaient le Pont d'Argent; la barque du passeur à Conleau offrait un raccourcit vers la ville. Se mouvoir était avant tout une nécessité économique.

Séné a failli avoir sa gare:

Gagner la gare de Vannes hier comme aujourd'hui était important d'autant que peu de Sinagots disposait d'une voiture automobile. A Vannes, ils disposait de la gare routière et des lignes ferrovières principale et secondaire. Cette dernière franchisait le Liziec à Saint-Léonard sans marquer pour autant un arrêt et filait vers Theix et Arzon. Ce réseau sera démantelé en 1948.

Vannes Train second

Premiers taxi de Vannes : des cochers et leur fiacres.

Les premiers autocars :

Au nord de la commune, la route Royale, puis Route Nationale , aujourd'hui route de Nantes a toujours été un axe très fréquenté, propice à l'installations sous l'Ancien Régime, d'un relai de poste à la Ville-en-Bois (l'actuel Suroit), où cochers et charretiers pouvaient se restaurer à l'auberge et réparer à la forge voisine leur voitures hippomobiles et leurs charrettes.

On a un témoignage de la présence de ligne d'autocar dans l'entre-deux-guerres, qui amenaient vers Vannes les Sinagots de la presqu'île, alors l'essentiel de la population de Séné. En 1924, alors que sa fiancée Désirée ROLAND regagne Vannes en empruntant le passeur,  Joseph ALLANIOUX emprunte l'autocar qui dessert la presqu'île le dimanche en fin d'après midi et rejoint sa future victime non loin de la Préfecture...[rechercher d'autres faits]

Drouin ligne Autocar

Après guerre, avec l'essor des autocars, et jusqu'au années 1970, l'entreprise de transport DROUIN reliait Vannes à Nantes par la route de Nantes et devait charger des Sinagots à quelque endroit de la Grenouillère ou du Poulfanc. Les transports DROUIN continueront à proposer des lignes régulières vers Nantes et les premières offres de tourisme par autocar.

La CTM, Compagnie des transports du Morbihan, héritière de la Compagnie de Chemin de Fer secondaire du Morbihan, va prendre la relève et organise le transport par autocar dans le département à partir de années 1965. 

1969 CTM buro

1990 01 Verney tourisme

Dans les années 1980 et 1990, les transporteurs VERNEY et LOISEL s'annonçaient sur le bulletin municipal de Séné. Au delà de séduire les Sinagots désireux de faire une excursion ou un voyage touristique, parfois organisé par le Club Vermeil, ils se rappelaient à la population pour leurs services de transport respectifs. Verney-CTM gérait les TPV à Vannes et Loisel assurait une ligne de Séné vers Vannes.

Francis POULIGO, maire à l'époque se souvients:" Avant cet épisode de l'extension du transport public, la liaison de Séné-Vannes était assurée par les transports Loisel. Sans doute sous une forme de concession privée. Les transports LOISEL assuraient un service le mercredi matin et le samedi matin, jours de marché à Vannes. Les villages de Montsarrac, de Bellevue, peut-être même Moustérian, et le Bourg étaient desservis. La commune n'était pas impliquée dans l'exploitation de ce service. Je me souviens avoir tenté une extension du service avec Michel LOISEL en faisant une expérience avec risques partagés entre son entreprise et la commune. Cette expérience n'avait pas été concluante et au bout de quelques mois d'exploitation avait été abandonnée. Dans le même temps, un SIVOM avait été créé entre les communes de la 1ère couronne, et c'est cette opportunité qui a permis le commencement d'un réseau structuré du service de transport public interurbain."

Tourisme LOISEL

Le TPV arrive à Séné: (source wikipedia)

En 1960, le conseil municipal de Vannes décide d'autoriser un service de transport en commun comportant au moins deux lignes. C'est à la CTM qu'est attribuée l'exploitation des premières lignes du Transport du Pays de Vannes ou TPV qui arborent un logo fait de jaune et le rouge, couleurs hérités respectivement de la CTM et du groupe VERNEY, qui depuis 1968, a racheté la Compagnie de Transport Morbihannaise. Le 25 avril 1978, le réseau est restructuré et comporte alors six lignes.

1991 09 Vannes BUS CBM

(Source : car-histo-bus.org)

1987 01 SIVOM bus SENE

En 1985, les transports urbains sont de la compétence du SIVOM du Pays de Vannes, le réseau est étendu à Saint-Avé, puis en avril 1987 jusqu'à Séné. Le bus relie la Place de la République à Vannes au centre commercial de Séné et propose deux ramifications vers Montsarrac et Port-Anna.

1987 05 TPV Sene lignes

TPV Bus Conleau

En 1988 les bus arborent les couleurs du Pays de Vannes : le vert et le bleu. La délégattion de service public est toujours assurée par le groupe VERNEY et la CTM. La TPV fait sa pub dans le bulletin munipal de Séné.

1997 04 Vernay TPV CTM

199x Bus TPV Poulfanc

Le bus du TPV route de Nantes-Arrêt de bus (collection MMénagé)

En 2002 le groupe VERNEY, qui gère le transport départemental en autocar, le transport urbain à Vannes (nouveau logo TPV) et les cars de tourisme VERNEY est repris par la CONNEX qui changemera de nom pour VEOLIA Transport, puis encore pour TRANSDEV.

Logo Connex Veolia

Logo TPV KICEO

En septembre 2012, le réseau TPV change de nom en et devient KICEO et depuis janvier 2017, pour une durée de 7 ans, la délégation de service public est assurée par une filiale de la RATP, RATP-DEV.

logo ratp dev

2019 07 Bus Poulfanc

On élargit l'offre de transport pour tous :

Par ailleurs ces dernières années, les trottoirs de Séné et les arrêts de bus se sont mis aux normes pour accueillir plus facilement les personnes à mobilité réduite.

VTC Mobiceo

Celles-ci peuvent utiliser les nombreux VTC enregistrés sur Vannes et sa périphérie, ou le service dédié sur Kiceo.

On ressuscite les passeurs:

Maintes fois réclamée, en septembre 2018, une ligne relie le bourg de Séné vers la zone d'activité du Poulfanc. L'initiative de Vannes Agglo est reconduite en 2019.

 le petit passeur permet de rallier saint armel depuis la 3031891

Depuis le 29 juin 1998, une ligne de passeur existe au Passage entre Séné et Saint-Armel. A l'été 2018, un service similaire a été rescuscité par l' Agglomération de Vannes comme au temps jadis des passeurs et passeuses de Conleau. [Lire article passeur].

Une compagnie de navigation à Séné :

Au début des années 1990, un ancien pêcheur M.Jean Claude LE DIDROUX avec son associé Patrick GILLARD se lancent dans le transport de voyageurs en Barrarach et l'Île d'Arz. 1991 08 bateau didroux

"Didroux est originaire de la presqu’île de Rhuys, marié à une fille de Séné, Ghyslaine Grégam  d’où le nom de  son bateau .. Marin pêcheur dans un premier temps , il a transformé son bateau de pêche en vedette à passagers pour desservir Île d’Arz  Un autre Sinagot ´ Patrick Gillard est devenu son associé avec un bateau à peu près identique" se souvient Jean RICHARD. En aout 1998, M. LE DODROUX vend ses part à Olivier LE BRIS et la société de trnasport adopte le nom de "Le Passeur de l'Île d'Arz" qui deviendra le Passeurs des Îles et sera reprise ensuite par la NAVIX.

LePasseurDesIles Bateau Golfe Morbihan 600

Construit en 1971 au chantier Rameau à Etel, ce bateau se nommait à l’origine «Le Ghysolva ».
Durant 25 ans, il transporte durant des passagers de Conleau à l’île d’Arz. Premier bateau de la compagnie, il assure la traversée entre l'ïle aux Moines au départ d'Arzon. Il embarque 40 passagers. Dimensions : long.9,30m - larg. 3,70m

25 Compagnon des Iles

Le Compagnons des Îles à Port-Blanc-Île aux Moines

Les Sinagots adoptent l'automobile :

Avant la première guerre mondiale,  les premiers "transporteurs" s'appellaient charretiers et voituriers. Après l'Armistice, le véhicule automobile s'est développé d'abord avec des camions pour livrer les productions agricoles d'une agriculture moins vivrière et pour les produits de la pêche ou de l'ostréiculture.  Certainement que les premiers Sinagots motorisés le furent pour des raisons professionnelles. Les dénombrements de 1921 et 1926 indique une nouvelle profession à Séné : conducteur d'auto. Le jeune Alexis LE FLOCH, dont le père travaille chez le négociant Le Mouellic, est conducteur d'auto et vit au Poulfanc. Patern Marie PENRU est conducteur d'auto chez le meunier Dalido de Vannes; (son frère est typographe chez Lafolie, une des plus vieilles entreprises de Vannes toujours présente à Kerlann). Eugène LE LAN de Bindre est conducteur d'auto auprès de la Société des Huiles et Pétoles de Nantes. Il s'agissait des premiers "routiers".

1926 Conducteur Auto Poulfanc

1926 PENRU conducteur auto Dalido

1931 Le Lan Bindre conducteur auto

Plus trad en 1936, M LE RAY et M LE GAL livraient leurs choux. En parallèle, le métier de forgeron évolue vers celui de mécanicien (lire Histoire des Forgerons).  Après la seconde guerre mondiale viendra le temps des premiers chauffeurs employés dans les entreprises de transport routier installées à la Grenouillère et au Poulfanc [lire Histoire des Routiers].

1936 Le ray Le Gal camion

Mais à quand remonte le premier véhicule de tourisme à Séné? On n'a trace d'un accident impliquant la famille BRENNANS en 1921 qui habitait le château de Bot-Spernen. Aux côtés de ces familles fortunées résidentes à Séné, des familles aisées de Séné sont parmi les premières utilisatrices de la voiture automobiles. Jean Richard penche pour "la famille Laudrain de Cressignan; la famille du boulanger Penru de Cariel; les Jacob et Le Franc de Cadouarn, dans l'entre deux guerres."

1920 brennan automobile

Pendant les Trentes Glorieuses le développement économique de la Bretagne permettra aux Sinagots d'être plus nombreux à rouler en automobile.

1 sene bourg mairie PTT

Bien plus tard, à partir des années 1980, les auto-écoles vont contribuer à populariser l'automobile.

1990 01 Maryse auto ecole

 En janvier 1987, MARYSE ouvre son auto-école au centre commercial Les Lilas.

1992 06 France Conduite

L'auto-école sera reprise successivement par Claude CARROY, FRANCE CONDUITE 56, puis Christophe HUBERT vers 2000 crée AB Conduite. Puis en 2005 Michel BURBAN la reprnd. Depuis 2010, Daniel GARNIER y a implanté un bureau de sa société CER

2015 01 Hamon Auto Ecole

CER conduite

De 2015 à 2018, l'auto-ecole HAMON est installé au n°2 de la Route de Nantes mais cette auto-école préfèrera se recentrer sur sa base à Muzillac.Au mois de mai 2021, cette même route de Nantes a accueilli au n°15, une nouvelle auto-ecole, DRIVING S'Cool dotn les gérants osnt Pernelle Avrard et William Torest.

Driving SCool

La vie moderne va créer de nouveaux besoins auxquels les lignes de bus urbain, les taxi et plus tard les vélos vont répondre.

Les premiers taxis de Séné:

A quand remonte le 1er taxi à Vannes? Cette coupure de presse de juillet 1931 nous donne le nom de deux auto-taxis de Vannes, GABY LOHE et GUILLEMOT, qui participent à une souscription. Le suivante nous indique qu'un habitant de Séné rentre chez lui à Cadouarn avec le taxi de M. CALONNEC qui heurtera un cycliste en passant sur la digue du moulin de Cantizac. Séné compte alors 2.231 hab.1931 taxi Vannes

1938 Taxi Cadouarn Cantizac velo

Bien sûr, les taxis de Vannes faisaient des courses sur Séné, avant que notre commune de compte ses propres taxis  Il semble que le 1er taxi installé à Séné remonte à avril 1998. Séné compte alors env. 7850 hab. Pour être taxi sur une commune, il faut disposer d'une "autorisation de stationner" délivrée par la commune. L'utilisation du domaine public à des fins commerciales est toujours soumis à une rétribution, jadis au Roy, aujourd'hui à l'administration fiscale. Notre commune à ce jour a attribué 5 autorisations ou licences de taxi. Retraçons leur transmissions.

1998 04 Taxi Sinagot Roussin

Yannick ROUSSIN, installé au 23 Route de Nantes, dans la maison qui loge aujourd'hui la Croix-Rouge, se lance dans le métier de taxi an avril 1998 et fait paraître cette annonce dans le bulletin municipal. Le quartier n'est pas aussi populeux qu'aujourd'hui. Le marché pas encore mûr. L'entreprise change d'adresse légale pour le 18 rue de l'Île Crézic. En 2000, le TAXI ROUSSIN abandonne et Séné et s'installe en Arradon puis à Plescop où il gère aujourd'hui les taxis ALTY.

2000 Taxi Roussin

La licence reste vacante pendant quelques années et la commune la ré-attribue vers mars 2002 à Jean Claude BASILEDAUBER, installé à Moustérian, qui reprend le nom de TAXI SINAGOT

2003 Taxi Basile Dauber

Entre-temps, une deuxième licence est délivrée à Séné à un certain M. JOSETTE [éclairicir] mais lui aussi est contraint à cesser son activité de taxi. La licence est ré-attribuée en avril 1985 à M. Hervé DUBOT qui l'exploitera jusqu'en 2004. Il la cède à M. BASILEDAUBER qui détient alors 2 licences à Séné.

1990 06 Taxi Dubot

M. BASILEBAUDER cesse le métier de taxi en mai 2009 et vend l'une de ses licences à Francis CHELIN qui repernd le TAXI SINAGOT. Il loue également la deuxième licence de BASILEDAUBER. Francis CHELIN arrête le métier de taxi et la première licence est vendue en décembre 2018 à Mme Karen DAVAUD qui était taxi sur Elven depuis novembre 2013.La nouvelle entreprise se nomme KAREN TAXI.

2019 10 Karen taxi

Taxi presquile

L'autre licence est revendue à la même époque par son détenteur (BASILEDAUBER) à Mmes Evelyne THOMAS et Delphine DERIEUX, associées au sein des TAXIS DE LA PRESQU'ILE.

 Mais la ville de Séné a attribué entre temps d'autres licences de taxi sur la commune.

2005 Taxi Haye

Une licence échoie à Pierre HAYE qui crée sa compagnie de taxi éponyme. M HAYE dispose d'autres licences notamment sur Vannes et Theix. Vers 2015, il cède sa licence de Séné à Erwann LE MAGUER qui est également taxi sur Colpo.

2015 Le Maguer taxi

Logo

Le retour de l'auto-stop ?

logo bleu

En mai 2017, la municipalité promeut une nouvelle manière de faire de l'auto-stop sur Séné. Sur plusieurs lieux sur la commune, elle affiche un logo "Séné-Pouce" pour inviter les piétons à faire de l'auto-stop en toute sécurité. Si un automobiliste sinagot, enregistré sur Séné Pouce passe par là au moment opportun, il s'arrêtera pour charger le piéton en attente d'un véhicule. A mi-chemin entre du vrai auto-stop et le système blablacar, cette intiative n'a pas eu le succès espéré.

Le transport des malades:

Mais l'autorisation de stationner ou licence de taxi concerne également un autre type de transport, le transport médicalisé assis opéré par les ambulances en complément de leur activité de transport des malades couchés. Comme certains taxis trasporte une clientèle dea patients pour des courses "médicales".

1984 04 Ambulance Fichepoil

La première entreprise à s'être installée à Séné, fut la société d'ambulances SANITAS créés par Maurice FICHEPOIL [27/1/1934 Louvigné Le Désert - 8/4/2004 Séné]., en décembre 1966 au 7 rue du Verger comme nous l'indique encore le site societe.com.  Elle changa de nom pour prendre celui de leur fondateur, puis celui d'AMBULANCES DY PAYS DE VANNES, comme nous l'indique cet encart publicitaire paru dans le bulletin municipal de Séné en janvier 1987.

1987 01 FICHEPOIL ambulances

 M. FICHEPOIL prendra sa retraite et Stéphane MEHEUST repris son entreprise, dont l'activité cessera en juin 1996.1995 04 MEHEUST ambulance

En octobre 1989, René BEGO, ancien ambulancier chez MARGELY et FICHEPOIL crée son entreprise les AMBULANCES DU GOLFE.

1989 Ambulances Golfe

La société, dont le siège est à Séné, mais qui stationne son parc de véhicules d'ambulances à Vannes, est gérée depuis 2016 par Corinne BEGO la fille du fondateur. Avec ses 2 licences, elle charge des patients qui se rendent à des rendez-vous médicaux, acitivté complémentaire au transport de malades couchés.

Le dernier voyage:

1991 Versa funerarium

Fin 1990 début 1991, au Versa, une entreprise de pompes funèbres ouvrit un funérarium tenu par M. Guillemot.Elle était situé au delà des Ets Houdet, qui vendaient des produits pour l'agriculture. Le funérarium  cessa son activité vers 19xx et laissera place à de slogements rue Taillevent.

1993 12 Funerarium VERSA

Il fallut attendre décembre 2012 pour qu'une autre entreprise de pompes funèbres s'installe à Séné.

2000 12 Margely funebre

Les pompes funèbres MARGELY ouvre une officine au n°1 Place Floresti. Après près de 10 ans d'absence, courant 2022, l'entreprise de pompes funèbre THETIOT revient place Floresti au n°3.

FUnebre THETIOT Floresti

En février 2024, au Poulfanc, près d'Emmaüs, les Pompes Funéraires Générales ouvrent un agence dotée d'une masion funéraire.2024 02 PGF Poulfanc

Et le vélo me direz-vous ?

En 1913,  Aimé CAPPE, instituteur dans l'enseigne "libre" a été immortalisé sur son vélo dans une photographie qui fut reproduite en carte postale. A la fin du XIX°siècle, à Vannes le magasin MARIO situé au n°20 de la rue du Mené et e magasin Humber, au n°1 de la rue d'Auray, laissent place au début du XX°siècle à deux magasins de cycles qui se font conccurence, l'Agence Vélocipédique SOSSON représentant la marque Peugeot, rue Thiers et l'Agence Vélocipédique BASSEAU, place Saint-Nicolas.

1913 Cappé velo David
1926 Poulfanc Marchand Cycle BOURIN

Le dénombrement de 1926 indique la présence du "marchand de cycles", Jules BOURIN, installé au Poulfanc. Parisien d'origine (24/9/1885, Paris XIV), il a épousé à Saint Gildas de Rhuys, Yvonne Kervagan le 9/11/1920. Dans l'entre deux guerres, le vélo était un moyen de transport accessible au plus grand nombre.

1926 Bourg Sene Velo

1934 St Leonard accident Octroi

En 1934, une mère de famille, de Theix, montée sur son vélo, est tuée au niveau de la route de Nantes, pas très loin du siège de l'octroi, qui correspond aujourd'hui au restaurant de Saint-Léonoard. En 1938, le jeune Julien LE GALLES roule en vélo sur la digue de Cantizac quand il est renversé par un taxi...

1922 05 velo fete

Après la première Guerre Mondiale, sous les mandats de Ferdinand ROBERT, Patern CORVEC et ensuite Henri MENARD, la fête locale à Séné comporte sa traditionnelle course cycliste communale pour les hommes et pour les femmes, traduisant que la "petite reine" est déjà bien en présente chez les familles de Séné. Pendant la guerre, beaucoup de resistants et de résistantes utiliseront le vélo dans leur mission.

1950 SENE velo sinagotes

Le vélo est utilisé au quotidien pour les déplacements depuis les nombreux villages de Séné, pour gagner le bourg et Vannes, pour se rendre à la noce et à la fête. En posseder un est signe d'iasnace et de modernité.

1964 Michelin sortie usine

Dans les années 1960, si les automobiles se popularisent, beaucoup d'ouvriers et d'employés utilisent encore leur vélo ou bien des cyclomoteurs moins chers qu'une voiture. Dans son film intitulé le Dernier Sinagot, Bernard Moisan nous montre la sortie de l'usine Michelin du Prat quand de nombreux employés enfourchent leur vélo ou leur cyclomoteurs. A cete époque, au bourg de Séné, en face la mairie, M. BALACON réparait les mobylettes et les vélos.

1962 BALACON garage mobylette

Avec les "Trente Glorieuses", le vélo comme moyen de transport sera petit à petit remisé au grenier même s'il perdure comme discipline sportive.

1985 05 course cycliste

Depuis les années 2000 il renait sur Séné, et comme ailleurs, d'abord comme un moyen pour partir en balade dans les sentiers de la commune. De nousveaux magasin de sport, proposent de nouveaux vélos adaptés aux nouveaux besoins des petits et des grands. Au fur et à mesure que le réseau de pistes cyclables de la commune et de l'agglomération se densifie, le vélo renoue avec son utilité professionnelle d'autant qu'équipé d'une batterie électrique, il n'est plus le moyen de transport fatigant des années 1960.

1997 Velo

Dans les Anné 1990, US Séné organisait les "Six Heures Cyclistes de Séné".

Pour encourager son utilisation, la ville de Séné soutient l'association Velomotive lors de la première "Fête du Vélo" en juin 2008.

2008 06 Sene fete velo

Cette première fête fut un succès, car notre commune, avec son réseau de pistes cyclables (9 km) et de chemins (28 km), se prête très bien à la balade en famille à deux roues. Elle est désormais "instituée" dans le calendrier des manifestaitons sinagotes.

2012 04 Fete Velo

Pour le contribuable, il s'agit d'un effort certain pour favoriser le vélo chez les petits et les grands, comme en témoigne cet encart paru dans le bulletin municipal qui chiffre le coût de réalisation de la dernière piste cyclable de grande ampleur réalisée à Séné.

2013 06 Piste cycle

Malheureusement l'engoument pour les déplacements à vélo fut terni en octobre 2018, lorsqu'une jeune femme de 19 ans fut victime d'un accident mortel, avenue Cousteau, rappelant qu'hier comme aujourd'hui, le cycliste reste vulénrable sur la route.

2018 10 Velo mort

A date, Séné ne dispose pas de loueurs de vélo pour les touristes alors que la commune dispose d'un maillage important de sentiers pour la pratique du vélo tout terrain. Au Poulfanc depuis  20XX, CYCLE EXPERT s'est installé proposant des velos et des accessoires pour des cyclistes chevronnés.2020 Cycles Expert rue des Vosges

210421 Le Roue Tourne VELO

 Toujours au Poulfanc, l'AMISEP répare les vieux vélos dans un projet d'insertion professionnelle. Au printemps 2021, François COLLINEAUX, lance son atelier itinérant de réparation de cycles, "La Roue Tourne".

amisep velo

 

 

 

 

 

5 Les épiceries à Séné dans l'entre deux guerres : (sources : dénombrements de 1921, 1926, 1931 et 1936)

Aux villages de Langle et Cadouarn

1921 Bourg Savary Soeurs

On retrouve à Cadouarn Marie Michelle SAVARY et son épicerie en 1921 et 1926. En 1931 et 1926 ses deux soeurs Anne et Perrine lui succèdent dans un commerce au bourg, "fuyant" sans doute la concurrence du "clan" LE GREGAM.

1921 Cadaouarn SAVARY marie Epicière

1926 Cadouarn Savary Epicier

En effet, à Cadouarn et Langle les 2 épiceries sont gérées par des membres de la famille Le Gregam.

Cadouarn Epiceries familles

En1921, les soeurs, Marie Mélanie et Marie Louise LE GREGAM tiennent le commerce de Langle où elles font sans doute de la vente de toiles et tissus couplée à de l'épicerie. Elles sont à nouveau pointées à Langle en 1931.

1921 Langle LeGregam Epicière

1931 Langle Le gregam commercante

En 1926, à Cadouarn, Marie Vincente PIERRE, âgé de 82 ans et sa nièce, Marie Anne LE GREGAM, tiennent une épicerie et vendent également du tissus aux marins pêcheurs et aux coutières.
1926 Cadouarn PIERRE Epicier tissuEn 1931, elle sont rejointes par leur petite nièce, Armanda Marie Josépèphe LE GREGAM encore présente avec sa tante en 1936.
1931 Cadouarn Pierre Le Gregam commerçantes

1936 Cadouarn LE GREGAM Armanda Marie Anne

En 1936, leur parente Marguerite LE BARO a repris l'épicerie de Langle à ses tantes. Elle est épaulée par ses cousines Marie LE GREGAM (née en 1878) et Marie Louise LE GREGAM (née en 1887).  Marguerite conservera après guerre l'épicerie qui était située au 14 rue de Langle.

Vraisemblablement, il n'y a eu qu'une épicerie à Langle que les épicières de la famille PIERRE-LE GRGRAM-LE BARO ont occupé.

1936 Langle Baro Le Gregam Epicière

Langle Epiceire LE BARO

Au village du Ranquin

1926 Ranquin Noblanc BB

Angèle NOBLANC; âgée de 58 ans, déjà pointée lors du dénombrement de 1901, a reouvert une épicerie en 1926. 

1926 Ranquin Noblanc Epicier

 

FOTO Ranquin Epicerie n17NB

 Au village de Cariel :

1921 Cariel Jouanguy

Il dispose d'une boulangerie;  on retrouve l'épicerie de Marie Françoise JOUANGUY en 1921.

1921 Cariel Jouanguy Epicière

En 1926, Marie Françoise JOUANGUY, âgée de 69 ans est épaulée par sa fille Mélanie JOUANGUY. 

1926 Cariel Epic ier Jouanguy

En 1936 Mme JOUANGUY est établie sur la village de Langle et n'est plus épicière.

Au village de Montsarrac :

Les soeurs Jeanne Marie LE GREGAM et Marie Louise LE GREGAM, cousines des Noblanc et  LE GREGAM, sont épicières en 1921.

1921 Montsarrac Le gream Epicières

Au bourg de Séné :

En 1921, la vieille épicière Jeanne Louise JOUAN, âgée de 66 ans, célibataire, est encore épicière et s'occupe de sa petite nièce.

1921 JOUAN Bourg Epicière

La famille Robino-Janvier a tissé sa toile. Jean Marie ROBINO est boucher; sa soeur Jeanne Marie ROBINO, dite "tante Bélie", est restauratrice, épaulée par une enfant de l'asssistance, Jeanne Suzanne BAUDERO; elle a logé le peintre André Mériel-Bussy. Son autre soeur, Anne Marie Françoise ROBINO, veuve de Guillaume JANVIER, âgée de 55 ans, épaulée d'une enfant de l'assistance, Madeleine LAURE, gère l'épicerie du bourg. 

1921 Bourg ROBINO Epicerie

1924 Epicerie Janvier FT

Cette situation perdure au bourg de Séné comme nous l'indique le dénombrement de 1926. Sur la photo ci-dessus, on reconnait devant l"épicerie "Janvier", le maire Ferdinant ROBERT qui porte un chapeau melon; un douanier reconnaissable à son uniforme avec une double rangée de boutons et bien sûr les commerçantes sur le perron et à la fenêtre. En 1937, l'épicerie "Janvier" sera reprise par Pascaline LE RAY.

1921 Bourg Savary Soeurs

En 1931 et 1936, les soeurs SAVARY sont épicières au bourg. Après guerre, leur commerce sera repris par les soeurs QUESTER.

D'autres "paires de soeurs" vont tenir une épicerie au bourg. Les soeurs NOBLANC sont sans doute mercières au bourg en 1931, alors que leurs cousines LE GREGAM sont épicières et le resteront également en 1936.

1931 Bourg Le gregam Noblanc
1926 GUEGAN epicieres

Le bourg de Kérarden compte quelques années avec Marie Mathurine GUEGAN [8/8/1878-7/3/1957], veuve de Jean Marie LE DERF, qui est cabaretière-épicière,  jusqu'à son remariage le 1/2/1927 avec Théodore Mathurin Marie NOBLANC. Sa fille, Marie Anne LE DERF, tiendra également un café-épicerie dans les années 1960.

1926 Kerarden Guegan epicière

Au nord de Séné, à la Grenouillère :

En 1921, sur la route de Nantes, la famille CORBEL, originaire de Bignan est établie comme commerçante, et tient à la fois une épicerie et une auberge. Les villages du Versa, de la Grenouillère, de Saint Laurent Limur ou la Poussinière se développent. Le passage sur la route de Nantes amène des clients à l'épiceire-auberge qui se situait à l'emplacement de l'actuel restaurant L'Entre Deux.(La position des ouvertures et de la petite cour à gauche n'a pas changé).

1930 CORBEL LE ROCH

 Corbel Epicerie Auberge

1926 Grenouillere CORBEL

Ils restent fidèles au quartier de Séné où on retrouve la famille de commerçants et restaurateurs en 1926, 1931, 1936. 

1315211 Tickets de rationnement

Pendant la guerre de 39-45, l'approvisionnement des populations sera fortement perturbé. Sous l'Occupation, comme partout ailleurs les tickets de rationnement sont instaurés. Les pêcheurs de Séné atténuent les difficultés par leur prises de poissons tout comme  les cultivateurs avec leurs producitons agricoles.

 

 

 

A la lecture des articles sur les boulangers, on comprend qu'il s'est agit de la première profession de commerçant bien structurée dans les villages et le bourg de Séné. Ensuite viendront les bouchers charcutiers. Les deux premiers volets de ces articles consacrés aux épiceries ont montré que Séné comptait avec des marchands de toiles, les rouenneries, ancêtres des voileries modernes et des merceries apportant tout le nécesaire aux nombreuses couturières de la paroisse. Epiceries, merceries sont d''abord une activité de femmes, parfois des soeurs associées, une femme veuve en situation d'attente, des femme âgés en complément de retraite. Ces commerces se transmettaient souvent au sein de la famille. Ce monde du "petit commerce" va être bouleversé par le développement de la grande distribution.

Avant la guerre, Pascaline LERAY [2/4/1898-23/12/1977], mariée à François LE DOUARIN, rachète l'épicerie "Janvier" à la famille Robino. Sur cette photo, elle porte la coiffe devant son commerce.

1940 Devant l epicerie a Sene

Dans les années 1950, elle refait la façade de son épicerie et accueille la première pompe à essence au bourg (lire Histoire de Pascaline LERAY et l'Histoire des garagistes).

1958 Devant l epicerie a Sene

1962 Bourg Epicerie Quester

1962 QUESTER soeurs

Vers 1948, les soeurs QUESTER reprennent l'autre épicerie du bourg tenue par les soeurs SAVARY,  qui était située près du forgeron DAUBER et de l'église. Elles sont pointées lors du dénombrement de 1962. Elles resteront épicières jusqu'en 1986.

1948 Epicerie QUESTER

Epicerie Quester CP

Au village de Langle, dans les années 1960, Marguerite LE BARO, déjà épicière avant guerre, aidée de sa vieille tante Marie Louise LE GREGAM, tient l'épicerie située au 17 rue de Langle. "Les dernières années, l'épicerie était à l'enseigne SPAR" se souvient L. Le Doridour. "Elle cessera son activité au cours de l'année 1985. Elle y proposait de la mercerie, des fruits et des légumes, du vin," rajoute le Sinagot fin connaisseur de sa presqu'île.

1962 Langle LE BARO Marguerite

1962 Langle LE BARO

Langle Epiceire LE BARO

Pendant quelques années, la rue de Langle comptait avec le café-épicerie "Chez Lucie" fermée vers 1955. Au 1 rue de Bellevue, la Café de la Pointe fut aussi un temps café-épicerie, tenu par Alice JACOB. Il ferma vers 1958. Tout comme l'épicerie de Margot toujours à Bellevue fermée vers 1963. L'arrivée des tournées des camions dépiciers ambulant a sans doute contribué à la réduction du nombre de cafés-épcieries.

1937 Cadouarn LE FRANC epiciere

Au village de Cadouarn, au 44 rue du Moulin,  Marie LE FRANC, couturière en 1936, crée son épicerie-café en 1937 qu'elle tiendra jusqu'en jusqu'en 1972. "La partie à gauche de la maison, qu'elle détenait de sa mère, fut réhaussée d'un étage au début des années 1950 à l'emplacement d'un appentis. C'était son habitation et à droite son commerce de plain-pied" se souvient L. Le Doridour.  Ensuite cette habitation restera comme café-débit de boissons.Cadouarn Epiceire LE FRANC n44

Toujours à Cadouarn, Armanda LE GREGAM contina quelques années sa petite épicerie au n°3 rue des Algues. Noëmie DANET tenait une peite mercerie à Langle. Sur la presqu'île des femmes de pêcheurs étaient aussi des vendeuses de coquillages ou de crevettes, comme Célestine DANET ou Marie LE DORIDOUR.

1962 Bourg JUBIN

Au bourg, Pascaline LE RAY part en semi-retraite. Elle cède l'épicerie du bourg mais conserve la vente de carburant. La pompe est déplacées rue de Bel-Air en face son logement. L'épicerie est reprise par Marius COSTA et Jocelyne JUBIN, épiciers charcutiers, puis Odette BRIERE.

A côté de ces "vraies" épiceries, pour rendre service à une population clairsemée dans ses villages, Séné compte encore avec des cafés-épiceries. En 1962, un café-épicerie à Kérarden est tenu par Mme LE DERF-M. Le GALLIC, à Montsarrac M. GIANNERINI tenait un café-épicerie; un autre à Kergrippe par M.QUESTER-Mme LE BIDRE;  un autre encore à Cadouarn par M. LE MEITOUR.

1960 Epicerie ECO Porte St Vincent Vannes

Ce tissus d'épiceries et de café-épiciers etait complété par les tournées des commerçants des environs. Jean Richard se souvient : "à cette époque, la magasin de l'enseigne rennaise, l'Economique, située rue Saint-Vincent de Vannes, faisait des tournées avec une camionette dans le bourg et les villages de Séné".

1960 LEconomique 35

Dans le film réalisé par Bernard MOISAN en 1964, on voit route de Nantes, une camionette COOP proposer son épicerie aux habitants.

1964 Rte Nantes maison

Il y avait pour autant route de Nantes, à quelques pas de la station ANTAR, une épicerie qui deviendra ensuite un bar. A cet emplacement on trouve aujourd'hui le bâtiment Pôle Emploi. Non loin de là, la famille CORBEL-LE ROCH tenait son restaurant-bar-épicerie mitoyen de la station ESSO.

1964 Rte Nantes

Un grand changement intervient en mai 1976. Séné accueille son premier supermarché à l'enseigne Intermarché. La patron du groupement, Jean-Pierre LE ROCH, a des liens familiaux avec la famille Corbel-Le-Roch qui tenait l'épicerie-auberge route de Nantes. Son cousin, Michel PENEL, qui deviendra conseiller municipal à Séné, est alors le directeur du magasin bien située entre la Route de Nantes et la rue du Verger, à l'emplacement du dépot de carburants de Pedrono.

1985 Poulanc gms

En 1982, la Zone d'Activité du Poulfanc voit le jour. Le supermarché Intermarché déménage et accroit sa surface de ventes. A ses côtés les autres enseignes du groupement renforcent l'offre commerciale. On reconnait sur la photo aérienne daté d'avril 1985, à gauche, la construction de l'hotel du Rohu avec ses terrains de tennis. Le petite cube abrite le premier restaurant Restaumarché. Le long de l'avenue de Gelpolsheim, on devine l'emplacement de la station service.

1984 Inter station 2

1984 04 Inter resto

Au bourg, Bernard SERAZIN reprend l'épicerie de Pascaline LERAY en 1972. Fin 1974, il démolit la vieille épicerie Janvier-Robino-Leray. Entre les mois de janvier et mai 1975, il reconstruit l'habitation telle qu'elle est encore aujourd'hui..  Dès 1974, il dispose d'un camion Peugeot rallongé avec une ouverture latérale.

Familistere 2

"Je faisais des tournées et disposait dans mon camion, un Peugeot rallongé, pour la vente d'épicerie, de viande et de crèmerie. Une large offre pour me distinguer de mes concurrents. Car je n'étais pas seul pour visiter les villages de Séné. Il y avait le charcutier Le Magueresse de Vannes; le Familistère de la rue Thiers et la camion "L'Economique" de la rue Saint-Vincent. Je me suis gagné ma clientèle. J'avais une tournée  du Bourg vers Montsarrac et une autre du bourg vers Port-Anna. Parmi mes clients, des clientes, pêcheuses à pied et je devais caler mes tournées sur les heures de la marée. Si la pêche avait été bonne, elles m'achètaient beaucoup. A partir de 1983, pendant la saison estivale, mon épouse tenait une épicerie à Sarzeau. Au total nous employons 25 personnes sur deux magasins. J'ai arrêté l'activité en 1993."

1970 Epicerie Serazin

L'épicerie de M. SERAZIN résiste au développement de la grande distribution au Poulfanc. Elle adopte un temps le nom de SUPER MAG 56 pour contrer la création d'un centre comercial au bourg de Séné. Puis en juin 1989, l'enseigne VIVAL. L'activité cessera en 1993. De ces années à battre la campagne sinagotes, ce natif de Saint-Marcel, restera épris de notre commune. Il s'est installé à Port-Anna à la retraite. Son ancienne épicerie sera occupée par des restaurants successifs avant d'accuillir une agence immobilière.

1989 06 Serazin VIVAL

L'arrivée de la Grande Distribution:

1986 02 Centre commercial Lilas

Séné, comme la France entière n'échappe pas au développement de la Grande Distribution. En février 1988, le nouveau Centre commercial des Lilas est créé place Penhoët à Séné. En octobre 1988, l'enseigne COMOD ouvre son magasin. Vers 1990, le centre commercial accueillera la boulangerie de Claude GERGAUD de Cariel et pendant quelques temps une poissonnerie.

1992 04 Comod

Au Poulfanc, route de Nantes, à l'emplacement même de l'ancien Intermarché. le groupement Les Mousquetaires ouvre en juin 1993, un magasin de hard discount NETTO.

netto logo

Son concurrent allemand, n'est pas en reste. Profitant d'une législation accomodante, l'enseigne de hard-discount, LIDL ouvre un magasin presque mitoyenne du NETTO en janvier 1994.

1994 04 LIDL

En lisière de Séné, un nouveau centre commercial est crée à Vannes dans le quartier de Tohannic qui accueile l'enseigne CHAMPION.

2006 Tohannic Champion

A la suite du rapprochement des Comptoirs Modernes avec le groupe Carrefour, le supermarché COMOD au bourg adopte l'enseigne SHOPI.Shopi logo

2011 10 SHOPI

Plus tard, le groupe Carrefour, qui a fusionné avec son concurrent Promodès, rationnalise le nom de ses enseignes. Le supermarché Champion de Tohannic adopte le nom respectif de CARREFOUR Market et le SHOPI de Séné bourg prend le nom CARREFOUR contact en octobre 2011.

2009 Carrefour Contacts

Le développement des commerces continue au Poulfanc, sur un axe très passant. En juin 2003, au Parc de Rohu, Route de Nantes, l'enseigne de produits surgelés PICARD ouvre un magasin à Séné.

2003 Picard

Entre mai 2013 et  avril 2014, Séné a compté même avec un U-DRIVE de l'enseigne SUPER-U.

En mai 2022, un nouveau supermarché "hard-discount" de l'enseigne allemande ALDI s'intalle route de Nantes dans l'extension de la ZAC du Poulfanc, dites Les Quais de Séné. Séné comptait alors 3 discouters: NETTO, LIDL et ALDI.

2022 05 ALDI zac Poulfanc

Les nouvelles formes de consommation:

En 2018, de nouvelles cellules commerciales sont disponibles au pied des nouveaux immeubles du quartier "Coeur de Poulfanc". Patrick RENARD ouvre un magasin spécialisé dans les produits surgelés BIO, LE RENARD GIVRE. Un bail sans doute élevé, l'absence de parking font que l'entreprise ferme au bout de 18 mois. A l'automne 2021, il sera remplacé par l'agence de la Caisse d'Epargne qui déménage du bourg vers la Route de Nantes.

 2018 Renard Givré

 Surfant sur l'engoument du "manger local", plusieurs agriculteurs et artisans ouvrent en 2019, l'enseigne LE LOCAL BIO au n°7 de la rue d'Alsace après avoir été un temps situé rue d'Irlande.

2019 Local BIO boucherie

La zone d'activité du Poulfanc ne cessera de s'agrandir pour accueillir de nouveaux commerces. En avril 2017, un nouveau projet commercial "Les Quais de Séné" accueille ses premières enseignes dans de nouvelles cellules commerciales.

2020 Poulfanc

Ces dernières années des  "épicerie" d'un nouveau genre se sont établies à Séné au Poulfanc,. Courant 2020, DAY by DAY avait ouvert près de la Banque populaire et proposait des produits en vrac, sans emballages, une nouvelle manière plus "écolo" de remplir ses placards. En janvier 2023, ce magasin fermait au Poulfanc.

2021day by day

Au 3 rue de Lorraine, en face les ateliers d'Emmaüs, la COOP des VENETES propose une nouvelle manière de consommer.

2022 Coop Venetes

Depuis novembre 2022, Le Cellier d'Alba offre un choix d'épicerie fine sur la place Penhouët au bourg.

2022 Cellier Alba

Pour autant, comme un peu partout ailleurs, l'essor des grandes surfaces a fatigué une part des consommateurs. Si des camions-magasins visitaient les villages de Séné après guerre,  Séné a-t-elle accueilli des marchands ambulants qui dressaient leur étals sur la place du bourg?  C'est à la rentrée 1995, qu'un marché extérieur voit ou revoit le jour à Séné. Il se tient Place Floresti. En avril 1998, on compte une édition le vendredi matin et le dimanche matin.

1999 SENE Marché Floresti

Le 30 avril 1999 a lieu le premier marché avec ses exposants proposant des produits BIO, le vendredi en fin d'après-midi.

1998 11 Marche BIO

A partir de 2003, une association est fondée et gère ce marché BIO désormais situé Place de l'Eglise.
Logo Marché BIO

En janvier 2023, la marché BIo de Séné fêtait un peu à l'avance ces 25 ans.

230017 Marche Bio 1

Demain, le nouveau quartier "Coeur de Poulfanc" forte de ses nouvelles populations pourrait accueillir Route de Nantes, un nouveau marché, à quelques pas de la Maison des Habitants?

 

Au temps jadis, dans une société à la fois paysanne et maritime, on produit localement presque tout ce dont a besoin la communauté de cultivateurs, de paludiers et de pêcheurs : le blé pour le meunier; le sarrasin pour la bouillie; les volailles pour le potage dominical; le cochon et le sel pour la charcuterie; le choux et les légumes de saison au potager; poisson frais et crevettes à volonté. Quels sont les autres besoins?

1-Les premiers épiciers de Séné...

Le dénombrement de 1841, nous indique la présence de quelques commerces. Bien sûr les boulangers, un boucher, un marchand de tabac et un marchand de fruits comme le montre l'extrait ci-dessous.

1920 Epiceire Janvier 2

Perrine CONAN, veuve de Guillaume LE FRANC, vient de perdre son second mari Louis NICOLAS  dont elle eu une fille Jeanne Marie NICOLAS. A la mort de son père, Jean Joseph CONAN, elle accueille sa mère Louise EHANNO et déclare l'activité de marchande de fruits au bourg de Séné. 

1841 Conan Fruits

1859 EVENO COLENO Epicieres

Cet extrait d'un acte de mariage de 1859 entre Jean Louis LE GREGAM, maître au petit cabotage et Rosalie EVENO, nous indique que la jeune mariée et sa mère Marie Jeanne COLENO sont épicières à Séné. Tout comme Marie Françoise EVENO, sa soeur, qui se marie le même jour, avec Sylvestre NOBLANC. [Lire Histoire des Noces]

1859 COLENO LE GREGAM Epiciers

1886 Annuaire Epicier

Plus de 25 ans plus tard, l'annuaire du Morbihan de 1886, nous donne les noms des commerçants établis à Séné : un boucher, des boulangers, un briquetier, des marchands de tissus pour la voile des bateaux des pêcheurs et pour les nombreuses couturières de Séné qui confectiennet les habits de tous les jours et du dimanche. On ne s'étonnera pas de la présence de deux merceries qui vendent les boutons et le fil à coudre. On décompte également 3 épiceries et un négociant.

1886 Robin Paul Grenouillère

1886 ROBIN x Jacques

On retrouve la famille de Paul ROBIN, au dénombrement de 1886. Le négociant vend des légumes et des engrais à la Grenouillère. Que fait cette famille originaire de Poitiers à Séné?

1886 Bourg Eveno epicière

Au bourg, on retrouve l'épicerie tenue par Rosalie EVENO, et son mari, Jean Louis LE GREGAM, désormais maître de cabotage , aidée par deux de ses filles, Marie Louise et Marie Rose. 

1886 Bour Le Gallès Mercière

Marie Anne LE GALLES, la soeur de l'ancien maire, Vincent Pierre LE GALLES, est mercière épaulée dans sa tâche par deux nièces, Marie Françoise NOBLANC et Marie Julienne LE GALLES.

1886 Cadouarn Epiciere Vincente PIERRE

1886 cADOUARN

Le village de Cadouarn compte avec deux commerçantes. Paterne GREGAM, épicière qui vend aussi des tissus (rouennerie) aux nombreux marins pêcheurs pour la confections des voiles rouges; c'est en quelque sorte l'ancêtre des voileries actuelles. Marie Vincente PIERRE, épicière, loge sa cousine Marie Anne LE GREGAM, répertoriée en lingère mais qui pourrait également vendre des tissus comme indiqué sur l'annuaire. Marie Vincente PIERRE a arrêté la pêche suite à la noyade de son père et de sa soeur en 1865.

1886 Cadouarn Gregam Epiciere

Comparaison de l'annuaire et du dénombrement : il reste à identifier les merceries de M. Le Franc et S. Noblanc, l'épicerie de Veuve J. Noblanc.

Cinq ans plus tard, en 1891, le dénombrement de la population pointe plusieurs commerçants. Au bourg, une marchande de tissus, Jeanne Louise JOUAN, dont le nom est déjà répertorié dans l'annuaire de1886.

1891 Bourg Jouan Marchande

1891 LE GREGAM epiciers

Toujours au bourg, on retrouve Jean Louis LE GREGAM qui vient de perdre son épouse Rosalie EVENO et sa fille Marie Rose. Il a pris l'épicerie en main, épaulé par ses filles Marie Louise et Marie Célina. 

1891 Bourg Gregam Jean Epicier

Quelques part au bourg, sa belle-soeur Marie Françoise EVENO et son mari, Sylvestre NOBLANC tiennent un commerce. Pas très loin d'eux, Anne DANET est "revendeuse".

1891 Bourg Marchand Revendeuse

 A Cadouarn, Paterne GREGAM, âgé de 73 ans, tient toujours son commerce de tissus avec l'aide d'une jeune domestique.

1891 Cadouarn Gregam Epicière

Au dénombrement de 1901, on compte 9 familles d'épiciers à Séné et chaque gros village a son épicerie. Au bourg, l'officer du dénombrement fait figurer côte à côte 3 familles de commerçants aux activités complémentaires : Jeanne Louise JOUAN, épicière ou plutôt vendeuse de tissus et rouennerie; Marie Françoise EVENO, veuve de Sylvestre NOLBLANC est mercière; L'ancien maître de cabotage Jean Louis LE GREGAM, après 10 ans en tant qu'épicier, suite au décès de son épouse, Rosalie EVENO,  déclare désormais l'activité d'ostréiculteur. Ses filles Marie Louise et Marie Celina ont repris l'épicerie de leur mère. 

1901 LE GREGAM NOBLANC
1901 Bourg Epicier Jouan Le Gregam

Toujours au bourg, les soeurs COLENO, cousines des EVENO? sont aussi épicières1901 Bourg Coleno Epicier

Encore au bourg, Julienne GUYOT est épicière, activité qui sied à cette veuve avec 4 enfants sous son toit. Son aîné, épicier, Patern LE CORVEC deviendra maire de Séné. Après guerre,  ce commerce, situé place de l'Eglise, ne sera plus qu'un café.

1921 Le Corvec Sevin

FOTO CORVEC bourg cafe epicerie

Egalement au bourg, Pierre ALLANO et sa seconde épouse Marie Louise SAVARY sont épiciers. Il reprendront la boucherie du bourg qui se situait place de l'Eglise.

1901 Bourg Allano Guyot Le Corvec

Au village du Ranquin, Angèle NOBLANC est épicière;

1901 Ranquin Noblanc Epicier

Au village de Cadouarn, Marie Louise JOUANGUY est épicière;

1901 Cadouarn Jouanguy

Au village de Langle, Prudence NOBLANC est épicière; 

1901 Langle Noblanc Epicière

Au village de Montsarrac, Louise LE DIGABEL, épouse en seconde noce de Jean LE ROUIC, est épicière dans ce gros village de Séné, où le port et les salines font vivre de nombreuses familles.

1901 Montsarrac Le Digabel

2-L'arrivée des épiciers "professionnels" : 

En 1906, au village de Langle, on retrouve Prudence NOBLANC établie comme épicière; ce village de pêcheurs compte aussi avec l'épicerie de Marie Augustine LE BLOHIC.

1906 Langle Jacob x Noblanc Epiciere

1906 Langle Le Blohis Epiciere

1906 JOUANGUY Epicieres Soeurs

En remontant vers le bourg, Marie Françoise JOUANGUY est épicière à Cariel. Il s'agit de la soeur de Marie Louise JOUANGUY qui a sans doute arrêté d'être épicière au décès de son second mari, Vincent DORIOL après 5 mois de vie commune...

1906 Cariel Jouanguy

C'est au bourg que l'on compte pas moins de 5 épicières. On retrouve Jeanne Louise JOUAN, âgée de 53 ans et épaulée par sa nièce.

1906 Bourg Jouan Jeann Louise

Chez les Le Gregam-Eveno, il y a du changement. Le père Jean Louis LE GREGAM, âgé de 70 ans, a la double activité d'épicier et de cultivateur. Ces filles sont devenues couturières.

1906 Le grgeam Epcier

Car la concurrence entre épiciers est nombreuse au bourg. Aux côtés de Patern Marie LE CORVEC et de sa femme, Jeanne Louise SEVIN, qui deviendront mareyeurs après guerre, il semble que 2 épiciers plus "professionnels" se soient établis au bourg de Séné.

1906 Sevin Epiciere

1906 TABARY Epicier

Hippolyte TABARY est déjà épicier à Noyalo, losqu'il se marie avec Marie Louisa LE DUC. C'est la soeur du soldat Joseph LE DUC, natif de Séné, Mort pour la France pêndant la 1ère Guerre Mondiale. Leurs enfants naitront à Sarzeau, où déjà TABARY était épicier. Cependant, les Tabary-Le-Duc laisseront leur épicerie au bout de quelques années, face à la concurence des Janvier-Robino et iront s'installer à Vannes comme nous l'indique l'extrait de sa fiche de matricule.

1906 Bourg Tabary Le Duc Epiciers

1904 TABARY Séné

3-L'arrivée des Robino-Janvier du bourg :

Lors de son mariage en 1885 avec le marin Guillaume JANVIER, Anne Marie Françoise ROBINO est boulangère chez son père, installé à Montsarrac. Elle est allée sans doute aider sa tante Marie Louise LE DIGABEL qui est aubergiste-épicière à Montsarrac.

1906 Bourg Janvier Epicier

1900 Epicerie Janvier grande maison pierre deviendra mairie

Au alentour de 1902-1905, Les Janvier-Robino reprennent la boucherie de Mathurin ALLANO au bourg, pour y ouvrir une épicérie. Sur cette vieille photo de famille, on reconnait la deventure de l'épicerie. La maison de pierres à gauche, était la maison Simon, qui sera détruite pour laisser place à la nouvelle mairie. Sur la carte postale ci-dessous, il s'agit du commerce à gauche au premier plan, avec une devanture.

1920 Epiceire Janvier 2

Guillaume JANVIER est natif de Kerbors dans les Côtes du Nord. Son père Guillaume était marin sur les lignes transatlantiques. Il décèdera de la variole à l'hôpital BlaksWells de New-York, alors qu'il était embarqué sur le "Pereire". Quelles raisons poussèrent le jeune Guillaume à venir sur Séné? Est-il venu régulièrement au port de Montsarrac livrer des pains de soude? On en saura plus si on trouve sa fiche d'Inscrit Maritime. Au dénombrement de 1886, la jeune famille est présente au village de Montsarrac. Guillaume est marin au long cours.

1886 Montarrac Robino Janvier

1891 Montarrac Robino Janvier

  4 Les épiciers avant la Grande Guerre 

1921 Le Corvec Sevin

Lors du dénombrement de 1911, on retrouve au bourg l'épicerie de Jeanne Louise SEVIN, épouse de Patern CORVEC qui est cabaretier. La double activité cabaretier-épicier était assez fréquente.

1911 Bourg Sevin Epicière

Toujours au bourg, Jeanne Louise JOUAN déclare l'activité d'épicière. Elle semble ne plus vendre de tissus. Cette activité de rouennerie est désormais assumée Emeline Maria Angelina NOBLANC et sa soeur Marie Françoise Anastasie NOBLANC, cousines de Marie Célina LE GREGAM et Marie Zenaïde LE GREGAM qui continuent l'épicerie familiale.

1911 Bourg Le Gregam Jouan Epicier

 D'autres cousines, Jeanne Marie LE GREGAM et Marie Louise LE GREGAM sont aussi épicières.

1911 Le gregam epicière

Jeanne Marie LE NEZET et sa jeune soeur Marie Vincente LE NEZET sont également à la tête d'une épicerie.

1911 LE NEZET epicière

On aura noté que les épiceries, merceries et rouenneries sont surtout tenues par des femmes. Jeune, veuve ou mariées, le commerce est une activité féminine. Bien que ces commerces n'aient pas a priori de fonds de valeur, à part la valeur du stock, comme pour les fours des boulangers, il y a  une "transmision" au sein des familles.

Au bourg, Anne Marie ROBINO, qui a perdu son mari Guillaume JANVIER en 1906, ajoute à son activité d'épicière, celle de rouennerie, vendeuse de tissus pour les voiles des bateaux.

1911 Robino Janvier Epicier

Enfin sur Cadouarn, Marie SAVARY est également épicière.

1911 Savary Epiciere

Bientôt va éclater la guerre. La famille BOCHE de Bilherbon verra ses 6 garçons mobilisés dont 2 mourront au combat. Leur plus jeune frère était garçon épicier à Vannes avant d'être mobilisé avec la classe 1916.

1914 BOCHE ierre Marie Epicier

 

 

 

 

 

 

Le nom de Kergrippe à Séné évoque de nos jours les zones d'activités de la commune, qui abritent le bâtiment des Services Techniques de la commune, la station d'essence Total et le garage Renault ainsi qu'un grand nombre d'artisans installés à l'entrée nord du bourg de Séné. La nouvelle zone d'activités dite de Kergrippe III nous rappelle qu'avant d'accueillir des artisans, Kergrippe n'était que prairies et paturages...

La carte de Séné datant de la fin du XVIII°siècle nous présente une énigme : que voulait signifier le cartographe par les abréviations Eab de Ke Grine? Veut-il faire référence à un Etablissement situé à Kergrippe?

1771 1785 Kergrippe

Le lieu-dit,  aujourd'hui situé à l'intersection de la route de l'Hippodrome, de la route de Kernipitur et de la rue de la Croix Neuve, était jadis le carrefour de chemins vécinaux, dont celui qui allait de Vannes au Passage de Saint-Armel. En effet, cet axe était important sous l'Ancien Régime. Les paysans de la presqu'île de Rhuys prenaient le bac entre Saint-Armel et Montsarrac et gagnaient ainsi tout droit le marché de Vannes, en évitant le bourg de Séné, d'ailleurs très réduit à l'époque. L'autre chemin, partait du bourg et allait vers le nord jusqu'à la route Royale, l'actuelle route de Nantes. Il se peut que cet établissement fut une auberge, un débit de boissons propice à la restauration des voyageurs...Cependant, une parcelle de terre est figurée par un beau quadrilatère, faisant pencher plutôt vers l'hypothèse d'une ferme avec des terres attenantes mises en valeur.

1810 Kergrippe

 Le cadastre napoléonien de 1810 montre 2 bâtiments éloignés du carrefour où il serait plus judicieux d'installer un débit tenu par un cabaretier.1845 Hergrippe

Quant au cadastre de 1845, il montre toujours ces deux bâtiments avec leurs dépendances, confirmant la présence d'une ferme tenue par des cultivateurs. Cet extrait du cadastre montre également les canaux édifiés en aval de l'étang de Cantizac qui avaient deux fonctions : drainer les paturages entre Cano et Cantizac et amener de l'eau à l'étang pour la pisciculture.(Lire histoire de Keravelo et Cantizac).

1841 Kergrippe famille

Cependant, le dénombrement de 1841, nous indique que c'est une famille de paludiers qui loge à Kergrippe. Pierre RICHARD [12/7/1803-3/12/1878]  et son épouse Madeleine LE LAN [16/9/1810 - 25/1/1856] vivent à Kergrippe avec leur quatre enfants. Les actes de naissance de leurs 8 enfants montrent que la famille était avant établie à Cano. Puis ils s'installèrent à Michotte où les parents décédèrent, libérant leur habitation de Kergrippe pour des cultivateurs.

Dans la 2° maison, la famille de François DANET [22/2/1782-24/8/1863] et son épouse Yvonne LEMEUT [14/7/1792-6/4/1857], dont les deux extraits de décès indiquent Petit Kergrippe comme lieu d'ultime demeure. A cette époque existe la ferme de Kergrippe et une maison plus petite non loin.

Kergrippe Petit

Il s'agit certainement de la maison qui se trouvait à ce carrefour, juste à gauche en partant vers la Croix Neuve, comme nous le rappelle cette vieille photo extraite du livre au Pays de Séné, d'Emile MORIN. L'acte décès de François DANET, indique la profession de cabaretier après celle de laboureur. Effectivement, cette petite maison sera le siège d'un débit de boissons...

1861 04 Kergrippe ventes

En avril 1861, la ferme de Kergrippe fait l'objet d'une vente, par son propriétaire qui la loue à un métayer, Marc LE PORRO. La famille de Marc LE PENRU et son épouse Marie Josèphe ROLLAND [6/9/1824-131/1884 Kergrippe] lui succèdent. Leur premier garçon, Pierre Marie, nait à Kergrippe en 1855 et leur dernier, Mathurin également en 1866.

1901 06 Kergrippe maison

Les dénombrements de 1886 et 1891 sont difficiles à exploiter. Celui de 1901 nous indique la présence de 3 familles sur Kergrippe.
1901 Kergrippe

Marie Julienne HERVIO [13/1/1870 - ???], fille des cultivateurs de Kernipitur Julien HERVIO et Marie Anne HAYS, célibataire, est cultivatrice à Kergrippe. Vient-elle d'acheter la ferme comme l'indique l'annonce ci-dessus? Elle emploie un garçon de ferme, Pierre Marie OILLIC né à Saint-Nolff le 26/4/1875. Après le mariage de sa patronne, le 26/9/1904 avec Joseph Marie LE PODER, cultivateur au Petit Tohannic, celui-ci va reprendre l'exploitation de Kergrippe.

Dans le deuxième logement, on retrouve un membre de la famille Le Penru, Bertand Marie LE PENRU. Cette généalogie ci-dessous nous indique sa parentée.

 Kergrippe Le Penru Oillic

Enfin, la famille Pierre Marie LE BREC tient un débit de boissons. Déjà, lors de la naissance de leur enfant, André LE BREC, son épouse Marie Philomène LE MENE, déclarait l'activité de cabaretière, qu'elle continuera à exercer jusqu'à la Première Guerre Mondiale. La présence de 7 personnes logés chez les Le Brec, laisse entrevoir une grande maison et non la petite chaumière occupée jadis par les Danet.

Kergrippe LE BREC

De cette époque daterait, la 3° construction à Kergrippe, à savoir une longère au croisement qui deviendra plus tard le bar le "Ballyshannon" reconverti depuis en des logements.

Kergrippe Debit Le Brec

Dans son livre intitulé Le Pays de Séné, Emile MORIN nous en donne une vue qui doit être assez fidèle à ce que dut être cette bâtisse après sa construction à la fin du XIX°siècle..

1970 Kergrippe

Jusqu'aux années 1970, on ne comptera à Kergrippe que ces 3 bâtiments: la ferme du Grand Kergrippe vers Kernipitur, la chaumière vers la Croix Neuve, et la longère vers le bourg, comme nous le montre cette vue aérienne de1970. 

1906 Ferme Kergrippe

A dénombrement de 1906, la chaumière est occupée par la famille Jacob qui y résidera jusqu'aux années 1960.

Kergrippe JACOB EDY1906 07 Kergrippe Incendie

Cet incendie en juillet 1906, rapporté par le journal Le Morbihannais, nous indique que leur maison était à l'origine couvert de chaume qui sera remplacé par des ardoises (voir photo ci-dessus). Le petit fils, Roger Olivier EDY se distinguera pendant l'Occupation par ses actions dans la Résistance. En 1906, les Le Brec sont les autres cabaretiers de Kergrippe. Les cultivateurs sont les familles Le Penru et Oliic.

1911 Kergrippe

Au dénombrement de 1911, on retrouve les familles Jacob et Oillic-Penru à Kergrippe. Les nouveaux cabaretiers sont les Guhur-Le Goff de Locqueltas. Il semble que leur bailleur ou eux même mettent en vente le débit de boissons l'année suivante, comme l'indique cette coupure de presse. La fiche de matricule du soldat GUHUR nous indique qu'il gagna en octobre 1912 une ferme de Campen à Vannes.

Kergrippe GUHUR1912 Kergripe debit

Kergrippe ferme

1921 Kergrippe familles

Après guerre, les cartes sont rabattues. Au dénombrement de 1921 et de 1926,  Pierre Louis HERVIO et sa femme Marie Louise GARJEAN, ont repris les terres qu'ils devaient louer aux Le Penru-Oillic. Leur ancien métayer, Pierre Marie OILLIC, est revenu de la guerre et l'ancien Poilu a trouvé un contrat de fermage au Petit Pargo comme nous l'indique cet extrait de sa fiche de matricule.

1919 OILLIC fermeier Pargo

 Le débit de boissons de Kergrippe est désormais gérée par Marie Mathurine DANION [8/10/1874 Séné - 39/4/1963 Séné] veuve de Jean Marie LE GUENNEC [3/3/1871 Séné - 11/10/1916] ancien préposé des douanes alors en poste à Plouhinec. Après son décès, Marie DANION est revenue dans sa commune natale où l'activité de cabaretière lui laisse du temps pour s'occuper de ses 3 enfants à charge. 

1931 Kergrippe

Au dénombrement de 1931, si les Jacob restent cabaretier au Petit Kergrippe, Mme Veuve Le Guennec a laissé place à un nouveau couple de cabaretiers, en la personne de Felix QUESTER et Jeanne Marie LE BIDRE. On retrouve encore au dénombrement de 1962, cette même configuration familiale et professionnelle à Kergrippe. Le bar occupe la partie nord de la longère, côté rue de Kernipitur.

1962 Kergrippe

Kergrippe Bar Ballyshannon

Le bar-café le "Ballyshannon" : il tire son nom du jumelage de Séné avec le ville de Ballyshannon dans le Comté de Donegal en Irlande. L'établissement dans le style bar irlandais restera actif de  1980 à 1980. 

Kergrippe Ballyshannon

Ballyshannon est une ville du comté de Donegal en République d'Irlande. Située sur le fleuve Erne, au fond de son embouchure. Elle se trouve à mi-chemin entre l'océan Atlantique et la frontière entre l'Irlande et le Royaume-Uni, c'est-à-dire environ 5 km de part et d'autre, au milieu du corridor de Donegal. À l'est de la ville, le cours de l'Erne est interrompu par une digue, l'Assaroe Falls, qui forme en amont le lac Assaroe.

Ballyshannon Lac Assaroe

Après sa fermeture vers 1995, un restaurant, Le Zocalo, occupera les lieux pendant quelque temps.

1995 11 resto ZOCALO Kergrippe

A partir des années 1980, la croissance démographique de Séné nécessite la création de la première zone d'activité à Kergrippe sous le mandat de Francis POULIGO. En 1986-1987 sont construits des ateliers Municipaux, derrière le café; viendra ensuite la zone de Kergrippe II, qui accueillera le garage de M. Monnier (Lire histoire des pompistes], un vétérinaire, un plombier, etc. La vieille chaumière des Jacob sera démolie en 1989 pour améliorer la visibilité du carrefour.

1991 06 Kergrippe

La longère qui accueillait le Ballyshannon laissera place a des locations saisonnières puis à plusieurs logements au n°1 de la route de l'Hippodrome.

2020 IGN Kergrippe

Depuis 2012, la commune a établi la 3° tranche dite de Kergrippe III, dans le but d'accueillir de nouvelles acitvités sur la commune.
Kergrippe III

Les terres de Kernipitur à Séné et de Tohannic à Vannes échoient à la famille LE MINTIER de Lehellec par le mariage de Odile de QUERHOENT [1804-22/7/1863] avec Annibal Ange LE MINTIER [24/1/1779-13/3/1858]. En ligne directe, ces champs, prairies et landes parviennent à Charles Marie, puis Xavier et enfin Thérèse LE MINTIER. De son union avec Jacques AYMER de la Chevallerie, les fermes de Kernipitur échoient à cette famille originaire du Poitou, toujours propriétaire foncière sur Séné et Vannes. 

Aymer Le Mintier blason

Les Le MIntier et Aymer détenirent ou détienennt encore des biens sur Vannes et Séné.

Vers 1830, Le Mintier de Léhellec acquiert le Château de Limoges à Vannes qui passe par mariage en 1944 à la famille AYMER de La Chevalerie. A cette époque la famille détient environ 250 ha entre Calmont, Tohannic et Kernipitur en Séné. Le château de Limoges est vendu en 1962 par Michel Charles AYMER et son épouse par Thérèse Marie Constance LEMINTIER de Léhélec, à la Société du Drézen (Soeurs de la Charité de Saint-Louis). En ruines, il fait l'objet d'un projet immobilier pour des logements. 

Une autre branche de cette famille dont la noblesse remonte au Moyen-Âge, les Le Mintier de La Motte Basse sont toujours propriétaires du Manoir de Kérino avec sa chapelle à Vannes depuis 1929, suite au mariage, le 3 avril 1929, d'Henriette Aymar de La Chevalerie avec Christian Le Mintier de La Motte-Basse [1/7/1894-12/7/1944]. Ce dernier fut à tort dénoncé à la Libération et déclaré Mort pour la France. (Source Memorial GenWeb)

Officier de la Légion d'Honneur - Croix de Guerre 1914-1918 – Croix de Guerre 1939-1940 – Il entre dans la Marine en 1911 - Il est le commandant du contre-torpilleur Lynx et protège la sortie du cuirasse Strasbourg lors de l'attaque britannique à Mers-el-Kébir - Il commande les marins-pompiers de Marseille (13) avant d'être mis en congé d'armistice en 1944 - Un maquis s'est installé dans la forêt de Boquen au Gouray (22) - Dénoncé, il doit évacué le 9 juillet 1944 pour la forêt de La Hardouinais à Merdrignac (22) - Une personne du Gouray (22) désigne la famille LE MINTIER DE LA MOTTE-BASSE comme responsable de la délation - Une trentaine de maquisards arrive au château vers 22 heures le 11 juillet 1944 - Ils emmènent sous la menace de leurs armes Christian LE MINTIER DE LA MOTTE-BASSE, son épouse Henriette AYMER DE LA CHEVALERIE, sa soeur Alberte LE MINTIER DE LA MOTTE-BASSE épouse DE PÉTIGNY DE Saint-ROMAIN et leur bonne alsacienne Gertrude BAUMGARTEN - Ils sont enfermés au presbytère du Gouray (22) et rejoints par la comtesse collaboratrice du P.N.B. Charlotte COROLLER épouse CHASSIN DU GUERNY domiciliée au château de La Saudraie à Penguily (22) et son fils François - Ils sont emmenés dans la forêt de La Hardouinais à Merdrignac (22) - Ils sont amenés par un résistant et deux parachutistes pour être jugés (sauf la bonne) par un tribunal militaire du maquis de Boquen, avec des hommes en uniforme, dont les deux parachutistes - Après un interrogatoire de plusieurs heures, ils sont condamnés à mort - Christian LE MINTIER DE LA MOTTE-BASSE, son épouse Henriette AYMER DE LA CHEVALERIE, sa soeur Alberte LE MINTIER DE LA MOTTE-BASSE épouse DE PÉTIGNY DE Saint-ROMAIN et Charlotte COROLLER épouse CHASSIN DU GUERNY sont exécutés par coups de feu à la tête selon le rapport de Gendarmerie - Les corps sont enterrés dans une fosse commune faite dans un taillis à La Fenderie dans la forêt de La Hardouinais et retrouvés le 26 juillet 1944 à 14 heures - Acte de découverte du corps dressé le 30 juillet 1944 à Merdrignac (22) - Les corps sont identifiés par son beau-frère André MIRCHIER et ramenés au Gouray (22) pour inhumation .

Les Le Mintier de Léhélec acquièrent en 1836 le Domaine de Toahnnic suite à sa vente par Jean Baptiste Bouczo de Kercado à Annibal LE MINTIER de Léhélec. Charles Marie LE MINTIER De Lehellec, fut propriétaire de 1858 à 1859 des Manoirs de Kermain et Rosvellec.

Cassini Kernipitur

Les premières cartes de Casini figurent la plupart des lieux-dits de Séné qui deviendront des villages et quartiers de notre commune, dont le Grand et le Petit Queunepitur.

1771 1785 Quernepeuteu

Etymologie : Kernipitur (le grand et le petit) : Quennepentur (1536); Quenepulur (1522); Quenpetun (1735-1876); Quenpetune (1736); le petit Kernepeti (1742); le petit Quenepetit (1745); Petit Quenepetu (1745); Quenepetu (1751); Quenpetun (1778); Quenpellun (1782); Kernipetur Bihan/Kernipetur Bras (1841); Kernipitur (1841) Keripitur (1901).
Pour la notation Quene voir Cantizac. S'il s'agit d'une hauteur, on peut reconstituer : krec'h + pentir, "la hauteur du promonteire" ou "du bout de la terre". A moins qu'il ne s'agisse d'un kêr.

Cette autre représentation datant d'avant la révolution montre le chemin qui allait de Vannes à Saint-Armel en passant par Keravelo et ensuite le bourg de Séné pour atteindre la Passage. Il séparait les deux fermes.

1810 Kernipitur

Le cadastre napoléonnien est plus précis. On distingue deux bâtiments au Kernipitur Bras et un seul au Kernipitur Bihan accolé d'une annexe. Le relevé de 1845 indique une fontaine au Grand Kernipitur, une autre au Petit Kernipitur qui compte également avec un lavoir[lire article sur les lavoirs]. Le cadastre indique également l'emplacement initial de la croix de Kernipitur aujourd'hui visible plus au nord à Vannes. [Lire article sur les Croix et Calvaires de Séné].

1845 Kernipitur

Le premier dénombrement de la population de Séné réalisé en 1841 indique la présence de deux familles à Kernipitur. A l'ouest, la famille LAURENT-Lagadec emploie deux servantes, un pâtre et un garçon de ferme. A l'est, la famille HERVIO-Guillerme déclare un garçon de ferme et deux domestiques.

1841 Kernipitur

Kernipitur Petit

Les Hervio sont orginaires de Meucon. Jules HERVIO et son épouse Yvonne TATIBOET deviennent fermiers de Kernipitur Bihan. La famille y restera jusqu'à la Première Guerre Mondiale sur 4 générations comme l'indique cette généalogie.

Kernipitur Hervio genea

Kernipitur Grand

Les Laurent sont originaires de Locminé. Mathurin LAURENT (ou Lorans) [10/6/1742-13/8/1789 Séné] vient s'établir comme cultivateur sur les terres de la famille de KERHOENT. Son fils Hyacinthe LAURENT [6/3/1778-24/4/1823]  deviendra maire de Séné de 1815 à sa mort, tout comme son arrière petit-fils, Pierre Marie LAURENT [20/10/1836-6/2/1896].[lire histoire des maires de Séné]. La famille Laurent donnera également un éclésiastique, Frère Vitalien [26/3/1896-21/10/1973] (Lire article dédié).

Kernipitur Laurent genea

Lors du dénombrement de 1906, la structure des deux fermes reste similaires : les fermiers sont entourés de leurs enfnats et emploie garçons de ferme et domestiques.

1901 Kernipitur

Après guerre, le dénombrement de 1921 nous indique que les Hervio sont remplacés par la famille LE BIGOT-Caudal qui laissera la place à la famille d'Armand GICQUEL [24/8/1890 Ploeren-13/3/1954] et son épouse Jeanne Marie ROPERT. Leur fils André GICQUEL sera également cultivateurs. Aujourd'hui la demeure et les annexes de Kernipitur Bihan, sont toutjours propriété de la famille Gicquel.

1928 Kernipitur

Quant aux Laurent, Jeanne Marie LAURENT s'est mariée en 1921 avec Jean Marie SUZINEAU qui laisseront l'exploitation des terres pendant la deuxième guerre mondiale aux LE GALLIC originaires de Cressignan. Eugène LE GALLIC [10/6/1902-12/1/1973] puis son fils Albert LE GALLIC [1934-2019] seront cultivateurs à Kernipitur Grand. Aujourd'hui les batiments sont reconvertis en habitations.

1965 IGN Kernipitur

2020 IGN Kernipitur

La confrontation de ces deux vues aériennes, l'une de 1965 et l'autre de 2020, montre un Kernipitur le Grand pas trop bouleversé au cours des dernières décennies. L'es nouveaux logements se sont positionnés le long de la route laissant ainsi la ferme originelle esseulée près de sa vieille fontaine et de son puits.

Quant à Kernipitur le Petit, l'ancienne ferme s'est fait rattraper par la station d'épuration de Tohannic et le centre de tri et surtout la création de bassin de rétention des eaux de curage du port de Vannes, dont la salinité altère la santé des chênes avoisinants.

 

 

 

 

Dans un pays de schistes, d'ardoisières et de carrières de granit, il semble peu problable de trouver une manufacture de briques. Et pourtant, cet article daté de mars 1881, nous donne le détail d'une vente d'une briqueterie à Séné. On comprend que l'atelier de production se situait rue de Séné à Vannes. A l'époque cette rue partait du port de Vannes (actuelle rue Monseigneur Tréhiou) et poursuivait vers Séné. Sur son chemin, la croix de Kernipitur, puis la ferme de Keravelo et le pont d'Argent qui enjambe le ruisseau de Cantizac.

1881 Keravelo briqueterie

La publicité notariale indique que si la briqueterie est sur la rue de Séné, sur un terrain appartenant à Mme de la HITOLLE. Quant à la carrière de terre à brique, là ou existe un filon d''argile qui sert à confectionner des tuiles, il est située près de Keravelo sur la commune de Séné.

Il existait d'ailleurs d'autres briqueteries sur Plescop, Baden et surtout à Malgorvenec en Saint-Avé, près de Bilaire à Vannes. Le bâtiment existe toujours et fait l'objet d'uneréhabilitations au titre du patrimoine industriel.

Malgorvenec 12

Cet autre article du Petit Breton daté de mai 1881, nous indique que la briqueterie fut acquise vraisemblablement par Olivier LEROY, qui insère une réclame dans le journal.

1881 Leroy Briquetier

On retrouve la famille du briquetier lors du dénombrement de 1886, pointée quelque part entre le château de Limur et le village de Cano. Olivier LEROY [5/4/1841 Vannes - 9/2/1912 Ploeren] s'est marié à Vannes le 17/5/1862 avec Jeanne Marie LAMOUR [21/6/1843 Vannes - 2/2/1898 Ploeren]. Tous leur enfants sont nés rue de Séné à Vannes où la famille habitait avant de gagner Séné. On peut penser qu'il était déjà en poste à la briqueterie de Mme LAHITOLLE, rue de Séné à Vannes et qu'après l'acquisition du fond, il est venu s'installer sur Séné. Fils de journalier, journalier lui-même avec sa femme journalière, ils accèdent ainsi au statut d'artisan patron. On peut supposer qu'il ne paya pas cher cette briqueterie et son terrain de Keravelo à Séné.

1886 Briquetier Le Roy

Olivier LEROY restera quelques années briquetier entre Vannes et Séné et finira par gagner Ploeren où son épouse décède en 1898. Le gisement d'argile de Séné devait sans doute arriver à sa fin pour ne plus alimenter la briqueterie de Séné. Et puis l'arrivée du chemin de fer et des matériaux de construction a sans doute changer les choses...Il finira sa vie à Vannes en 1912.

1868 Perier hittole

Il avait acquis la briqueterie à Mme de LAHITOLLE. On retrouve la famille PERRIER de LAHITOLLE sur les sites de généalogie. Il pourrait s'agir de Henri Jules Frédéric Antoine PERRIER DE LA HITOLLE [31/5/1832-1/9/1880], colonel d'artillerie, décédé un an aupâravent. Lors de la succession, ce bien qu'était la briqueterie, rapportant moins, il fut vendu par sa veuve Anne Henriette BAIN de la COQUERIE [1842-1912].

1879 hittole arméee

Quand à l'ancienne carrière avec son filon d'argile et le batiment même de la briqueterie, où étaient-ils situés à Séné?

 

La vie sinagote s'est constituée autour des fermes qui sont devenues au fil du temps des villages ou des quartiers du Séné actuel. Entre le village de Saint Laurent avec sa chapelle et son manoir et le château de Limur, il y avait avant la Révolution une ferme qui prendra le nom de La Poussinière hérité de son premier propriétaire, Charles Louis POUSSIN [13/2/1749 Rennes - 9/10/1804 Rennes]. Vers 1794, il  commença a défricher cette lande. Fils du Procureur de Rennes Jean Gilles POUSSIN, il fut Conseiller du roi (1785). Il épouse en 1779 à Vannes Marguerite JOUET [1755-1789]. Lieutenant civil et criminel du siège présidial de Vannes (1785) puis juge au tribunal civil du Morbihan (an VIII) et enfin juge au tribunal spécial de Rennes.

Pendant la Révolution il fut inquiété par les autorités. Lors de son incarcération il adressa une lettre aux administrateurs du département : « Vannes le 20 germinal an 2 de la République {9 avril "1794) Citoyens administrateurs, permettez -moi de vous exposer la situation vraiment critique où je me trouve seul à la tête d'un défrichement assez étendu en la paroisse de Siné, je me verrai forcer d'abandonner une entreprise pour laquelle j'ai fait depuis plusieurs années bien des sacrifices, ce qui a fait vivre une assez grande quantité d'ouvriers, si j'étais obligé de rester en arrestation au petit couvent. Je n'ai même pu me procurer un seul valet de labourage à cause de la réquisition de sorte que je ne puis travailler ma terre que par le moyen de journaliers, ce qui est bien plus dispendieux. Consentez citoyens que des journaliers ont besoin d'être conduits et que je ne puis les diriger, qu'autant que vous me permettrez de retourner à ma campagne. J'y resterai en état d'arrestation si vous le jugez à propos. Mon unique objet étant d'y surveiller les travaux d'agriculture que la saison rend si précieux. Le mauvais temps n'a pas encore permis d'ouvrir la terre que je destine à l'ensemencement des mils et avoines, et cependant la saison prête (à) ces travaux. Je vous prie de considérer qu'ils ne peuvent être faits qu'en ma présence. Je pourrai joindre à cette considération plusieurs raisons également propres à vous déterminer à me laisser au moins pendant quelque temps veiller à mes affaires domestiques. Je n'ai malheureusement personne en ce moment sur qui je puisse me reposer, à qui confier les clefs de mon appartement constamment occupé par des militaires. J'attends citoyens administrateurs, de votre justice et du sentiment intime que vous avez de mon patriotisme depuis 1788 que vous recevrez favorablement la pétition de votre concitoyen Poussin.

1771 1785 Poussinière

Sur cette carte datant de la deuxième moitié du XVIII° siècle, la ferme de La Poussinière est figurée sans être nommée à l'intersection d'une allée venant du château de Limur et de la route qui reliait le bourg de Bohalgo à celui de Séné, future rue du Poulfanc. Les tables décennales consultables sur le site des Archives du Morbihan pour les années après la Révolution [1792-1802], indiquent le lieu de naisance/mariage/décès des personnes. Cependant, le lieu-dit La Poussinière n'y apparait pas.

1810 Poussiniere cadastre

La cadastre napoléonnien est plus précis et nomme la ferme La Poussinière. Deux bâtiments sont figurés : le corps principal de ferme, toujours visible aujourd'hui et une annexe qui deviendra un gite. Sa position toujours au bout de l'allée venant de Limur confirme la représentation précédente.

Poussinière 2

Poussinière 3

1840 Poussiniere cadastre

Le cadastre de 1845 est encore plus détaillé et confirme le nom de La Poussinière. L'agent cadastral a figuré un étang au nord de la propriété (toujours visible rue de la Mare) et les murs d'enceinte de la propriété. On voit que dans l'allongement du bâtiment principal, une longère a vu le jour s'étendant jusqu'à la rue du Poulfanc.

Poussinière 1

1841 Poussiniere

A cette époque, nous sommes depuis 1830 sous la Monarchie de Juillet avec Louis Philippe 1er, Roi des Français, la ferme de la Poussinière est habitéê par l'ancien Capitaine de Cavalerie, Louis BOUZEREAU de BELLEMAIN et son épouse, Françoise Marguerite Adélaïde Marie DEBELLON, comme nous l'indique le 1er dénombrement de la population à Séné réalisé en 1841.

1831 Bouzereau Pologne

On retrouve sur Gallica BnF, la trace d'un "Bouzereau de Bellemain". En 1831, il participe en Pologne aux journées de l'Insurection de Novembre contre l'occupation russe, mouvement inspiré par la révolution de 1830, à Paris.

1848 Presse Bouzereau Bellemain

Cet autre source, datée de 1848, semble indiquer, que le militaire a pris sa retraite et s'est adonné à l'agriculture, d'abord à Séné puis à Paris où il est membre d'une Société d'Agriculture. Le document qui suit donne le détail de la vente aux enchères des propriétés de l'ancien Receveur du Morbihan, AVROUIN-FOULON, qui fit faillite en 1859. On en déduit que l'ancien cavalier vendit la propriété de La Poussinière au banquier.

1859 Poussinierre vente

L'acte de publicité notariale donne une bonne description du bien : sur plus de 20 ha, des terres labourables, de la lande, des prairies, une pièce d'eau et des batiments, le tout pour 35.000 frs.

Quelques actes d'état civil montrent que la propriété était habitée par de humbles familles de cultivateurs : FARAUD-Le Cavil; VEILLOT-Huchon. On sent là des noms de journaliers non natifs de Séné placés à La Poussinière par le banquier Avrouin-Foulon. Qui fut l'acheteur de la Poussinière en 1860?

1868 PENPENIC Séné

Il y eu une vente aux enchères et la famille PENPENIC se porta acquerreur. En 1868, on retrouve cet extrait de naissance de Marie Philomène PENPENIC, à La Poussinière à Séné, où ses parents demeurent. La famille Penpenic, originaire de Saint-Avé a eu de nombreux enfants nés dans cette commune, à l'exception de Philomène qui permet de dater leur arrivée à Séné courant 1867. On peut penser à plusieurs années de procédure avant de prendre possession de la ferme...

1886 Poussinière PENPENIC

Jean Louis PENPENIC [1/7/1828-12/12/1910 Séné] s'est marié à St-Avé (9/2/1855) avec Françoise Mathurine KERNEUR [1/3/1834-3/8/1870 Séné]. Il perd son épouse en 1870 qui lui aura donné 6 enfants dont 1 mourra en bas âge. La famille Penpenic va demeurer à la Poussinière jusqu'aux années 1960, presque cent ans. Ces 3 articles de presse retrouvés sur le site des Archives du Morbihan relatent des faits divers à La Poussinière: un incendie de fourrage 1887; un vol de choux-fleurs 1897; une rixe au café du Poulfanc 1901; un accident de la route, 1906, sans doute le 1er attesté à Séné ayant entainé la mort d'un enfant de 3 ans, Auguste LEFRAND.1887 La Poussiniere incendie

1897 Penpenic poussiniere
1901 Trehondat tribunal

1906 Poussiniere enfant mort accident auto

En 1906, la Société d'Agriculture de Vannes décerne un prix à M. Joseph MAHE, ouvrier agricole logé à la Poussinière. Son fils, Auguste MAHE [7/11/1890-19/11/1914] sera un des premiers Sinagots à perdre la vie durant la 1ère Guerre Mondaile.1906 Poussinire jardnier Ste Horticole

1921 Poussinière PENPENIC

Le 24/9/1884, une des filles Penpénic, Marie Marguerite PENPENIC [23/8/1862- 1928] se marie avec Jean Pierre GUYODO [2/1/1852-27/6/1903]. En 1921, leur fils Pierre Marie [18/1/1887-1940] s'est installé à La Poussinière. Les deux familles Penepenic et Guyodo et une famille d'ouvriers agricoles cohabiteront à La Poussinière dans les 3 logements et ce jusqu'aux années 1960.

En 1936, Marie Josèphe LE BELLER, veuve de guerre, et Charles Aristide Joseph LEGRIS, [27/10/1892-14/3/1954], son second époux, déclarent la profession d'aviculteurs à la Poussinière...

1936 LE GRIS Aviculteur Poussinière


IGN 1965 Poussinière

A partir des années 1960, les terres vont peu à peu laisser place à des pavillons. Les anciens bâtiments toutefois demeurent encore de nos jours. Celui en limite de la rue du Poulfanc abrite un gîte de vacances. Le corps principal de la ferme et sa longère sont des maisons d'habitation. La Poussinière passe ensuite alors en totalité chez les Guyodo qui l'occupent toujours aujourd'hui et louent un gîte aux vacanciers.

case philo logo

 NAM0995

IGN 2020 Poussinière

 

 

Wikipedia nous dit que la première boutique de fleuriste aurait été celle de Madame Prévost, ouverte au Palais-Royal à Paris en 1830. Dix ans plus tard une boutique de Lachaume ouvre rue de la Chaussée-d’Antin, puis en 1870 cette même boutique déménage au 10, rue Royale, où elle se trouve encore. 

1906 Ste Horticulture Poussinière

Un rapide examen de la presse ancienne numérisée par les archives du Morbihan montre qu'il existait à la fin du XIX°siècle des fleuristes à Vannes. Les actes d'état civil montrent ici ou là le mariage entre un homme et une fleuriste, preuve que dès son origine, cette activité fut occupée par des femmes. Pour les obsèques on allait alors chez le marbrier et le fleuriste. La Société d'Horticulture de Vannes encourageait les techniques horticoles. A Séné, on comptait des jardiniers auprès des riches propriétés de Limur, Poussinière, Boëdic, qui devaient produire des fleurs d'ornements. Il devait y avoir chez les maraichers du Pays de Vannes une production locale de fleurs,  complétée déjà avant guerre grâce à des filières d'approvisonnement comme en témoigne cet encart publicitaire.

1904 expediteur fleur

Avant guerre il existait une fleuriste Mme LE LAIT au 19 rue des Vierges à Vannes. Pour ce qui est à Séné, les dénombrements n'indiquent pas de boutique de fleuriste y compris en 1962. Il est vrai qu'acheter des fleurs, dans une commune rurale, n'était pas dans les habitudes de l'époque. Les Siangots allaient acheter leurs fleurs à Vannes à l'occasion des mariages, des enterrements ou du jours de Défunts (Toussaint). Plus tard, ils purent s'approvisionner à Séné chez André LE SOMMER paysagiste et pépiniériste installé au Poulfanc.

1962 Dolan Le Sommer

1965 Route Nantes

n20 Rte Nantes 1984

Le dénombrement de 1962, révèle qu'au Poulfanc, sur une parcelle qui deviendra le n°20 de la Route de Nantes, André LE SOMMER, est horticulteur depuis 1957 et emploie un jardinier fleuriste, dénommé Jean EVENNAS, natif de Surzur. C'est certainement le premier fleuriste de Séné. L'entrepreneur paysagiste, pépiniériste, produits des plants et des fleurs aux portes de Vannes.

Le Sommer 1

Le Sommer 2

Photo Famille Le Sommer 1962- 1964

En 1984, il fait paraitre dans le bulletin municipal cet encart publicitaire où on lit qu'il détient également un établissement à Sarzeau. Il prendra sa retratie en 198X et son terrain laissera palce à des logements. Son fils Patrick continue aujourd'hui l'activité à Sarzeau.Jardin Balgan Logo

Plus tard, vers 1988, Les Jardins de Balgan reprendront le relais fe la floriculture et 'installeront au lieu-dit éponyme. Françoise et Ludovic GUITET proposent encore aujourd'hui des fleurs aux particuliers et aux professionnels.

fleurs du temps

Depuis janvier 1997, Séné compte également sur un 2° floriculteur, l'EARL FLEURS DU TEMPS de Nathalie CAUDAL, installée à Cressignan.

Si on voit que Séné a une "tradition" dans la production de fleurs, la première boutique dédiée à la vente de fleurs, un fleuriste, reste relativement récente. Le succès d'une boutique de fleuriste n'est pas évident...

1987 Jeannine Fleur

En 1987, une fleuriste de Vannes, sous l'enseigne Interflora, prépare l'ouverture de sa nouvelle boutique en faisant paraitre une annonce dans le bulletin municipal. Le magasin doit se situer en face l'Intermarché, dans la ZAC du Poulfanc. A-t-il vu le jour?

n14 Fleur Rte Nantes

On retrouve un autre fleuriste Interflora installé au n°14 de la Route de Nantes, bâtiment aujourd'hui occupé par le restaurant l'Escapade Italienne. Ie commerce ne durera pas longtemps de ce côté là de la Route de Nantes, dans le sens opposé aux sorties de la ville le soir et sans parking accessible.

1992 06 Fleuriste

En 1992, l'enquête réalisée par la commune pointe 3 fleuristes dont deux installés au Poulfanc : L'ECUREUIL JARDINER, rue d'Irlande et FLORALEMENT VOTRE Allée de Lorraine.Ces fleuristes mal situés non pas tenu longtemps.

2003 01 Ronde Fleurs

Un autre fleuriste, LA RONDE DES FLEURS, s'était installé au n°50 de la Route de Nantes, en janvier 2003, mais l'affaires ne dura pas longtemps et la cellule commerciale laissa place à une restaurant turc.1999 09 Bouquet plaisir

Avant d'accueillir l'échoppe d'un maraîcher, le petit kiosque situé à côté de la boulangerie Le Bris, au n°47, accueillait un fleuriste,BOUQUET PLAISIR et LE KIOSQUE A FLEURS de Fabrice MIMAUD, installé en janvier 2009.

n47 Kiosque fleur

Cet axe très passant, a attiré un autre fleuriste au n°41 de la Route de Nantes, dans les anciens batiments du volailler, BIGGY. La boutique LE JARDIN DES FLEURS, passa en juillet 2005 sous la franchise LE BOUQUET NANTAIS qui était également présent au 9 Avenue de la Marne à Vannes. En mars 2013 ces deux boutiques furent reprises par Mme Elodie JAN-LAMY sous le nom BLANC BLEU REVES. Depuis une autre boutique fut ajoutée à Arradon.

2020 Jardin fleurs

Blanc Bleu Reves

Le développement de la zone commerciale du Poulfanc, l'accroissement du pouvoir d'achat des consommateurs, leur changement d'habitude et la baisse des prix des fleurs, ont permis le développement du métier de fleuriste, souvent tenu par des femmes.

2002 06 Au top du Bouquet

En juin 2002, AU TOP DU BOUQUET s'installe Place d'Irlande en face la boulangerie La Huche à Pain. Ce fleuriste disparaitra, peut-être trop caché des automobilistes. Les fleuristes renaitrons sur l'avenue de Gelpolsheim.

O2 fleurs

Au Poulfanc, au n°12 de l'avenue de Gelpolsheim, Stéphane CLEMENT ouvrit une boutique à l'enseigne O2 FLEURS en février 2008. Il fut rejoint au n°8 de l'avenue Gelpolsheim, par la fleuriste Myriam LE BRESTEC, et sa boutique FLEURS & PASSION,  en septembre 2013.

Fleurs du temps

n8 Avenue fleurs et Passion Logo

Le bourg de Séné, avec sa population en croissance accueillit son 1er fleuriste courant 1992.

1992 Le Bohec Fleurs

En février 1995, changement. AUX FLEURS DU GOLFE, de David MELOIS, occupera pendant 25 ans le rez-de-chaussée de l'ancien Hotel du Golfe.

1997 08 bourg Hotel Golfe

2000 12 Aux Fleurs du Golfe

2020 1128 Bourg fleur

Courant 2020,  M. Melois met son commerce en vente. Il est repris par Bruno CREQUER qui fait son ouverture le jour du 28 novembre 2020, date du déconfinement des commerces. Il conserve le même nom et adhère au groupement Interflora.

1985 09 ville fleurie

Dans les années 1980, la ville de Séné a mis en place avec le départment du Morbihan, un Concours des Maisons Fleuries, comme nous le rappelle cet extrait du bulletin municipal de septembre 1985. L'occasion de récompenser chaque année des Sinagots ayant la "main verte".

Maisons fleuriesCe sont les villes qui organisent les concours maisons fleuries afin de récompenser les initiatives des habitants pour embellir leur lieu de vie. Le phénomène a commencé dans les années 1900 avec le développement du tourisme, les communes étant en concurrence pour être les plus accueillantes. Les règles sont très simples et ce type d’évènement se passe dans une ambiance conviviale et bon enfant. La participation est gratuite et réservée aux habitants qu’ils soient propriétaires ou locataires, excepté bien sûr les professionnels en jardinerie, les membres du conseil et les membres du jury ou leur famille.

2014 sene ville fleurie

 Concours des villes et villages fleuris :
Le label « villes et villages fleuris », autrefois nommé concours, a été créé en 1959 en France pour promouvoir le fleurissement, le cadre de vie et les espaces verts. Originellement piloté par les services de l’État, sa coordination nationale en est assurée depuis 1972 par le Comité national pour le fleurissement de la France, rebaptisé Conseil national des villes et villages fleuris (CNVVF) en 2001. Il est ouvert à toutes les communes de France. Lorsqu'une commune s'engage dans la démarche, elle peut recevoir un niveau allant de 1 à 4 fleurs. Les niveaux de 1 à 3 fleurs sont désignés par le conseil régional qui peut sélectionner les communes susceptibles d'obtenir un niveau supérieur comme la quatrième fleur qui est attribuée par le conseil national.

En mai 2015, la municipalité érigeait fièrement le panneau Ville Fleurie obtenu à l'automne précédent. En 2017, elle obtenait sa 2° fleur, juste récompense pour une commune qui se distingue par un grand nombre de rues portant le nom d'une fleur!

Allée des Hortensias
Impasse des Coquelicots
Impasse des Cynelles
Impasse des Géraniums
Impasse des Giroflées
Impasse des Glaïeuls
Rue des Arums
Rue des Bleuets
Rue des Dahlias
Rue des Jonquilles
Rue des Lavandes
Rue des Lilas
Rue des Magnolias
Rue des Orchidées
Rue des Rosiers

Et pour parachever ce tour d'horizon floral de notre commune, on n'oubliera pas rappeller que son territoire possède une richesse botanique dont de très belles fleurs des champs.

1 Cano fleurs

Pour l'anecdote, le mot "séné" désigne également une espèce végétale aux vertus médicinale. Le séné (ou séné de Tinevelly), nom botanique, Senna alexandrina ou Cassia angustifolia,  est un petit arbuste de la famille des légumineuses. Le séné est un arbuste dont les rameaux et les fleurs sont utilisés en phytothérapie pour lutter contre les problèmes de constipation. Puissant laxatif, le séné contient des principes actifs, comme les dérivés naturels de l'anthraquinone, qui favorisent l'action de la flore intestinale durant le transit.

Séné plante medicinale

Il existe même une expression dans la langue française selon Wikipedia :

« Je vous passe la casse. Passez-moi le séné », signifiant « Rendez-moi un service, je vous en rendrai un autre », tire son origine des espèces des genres Cassia (la casse) et Senna (le séné). Ou encore : Passez-moi la rhubarbe et je vous passerai le séné. Selon le Littré, la plante est citée par Molière dans le « Malade imaginaire » : 

« Plus, du 25e, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin et autres, suivant l'ordonnance de M. Purgon, pour expulser et évacuer la bile de monsieur. [Molière, Le malade imaginaire]

En trouve-t-on sur la marché BIO de Séné?

 

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