Guerre 39-45
JOLLIVET, décède en Indochine occupée par les Japonais
Pierre Marie JOLLIVET [30/1/1905 Séné - 4/7/1945 Saïgon] Sinagot "Mort pour la France"
Le soldat JOLLIVET est né à Séné au Petit Poulfanc d'un père manoeuvier, Joachim Mathurin JOLLIVET né le 3/2/1864 à Sulniac et d'une mère ménagère, Marie Josèphe JULIO née à Ambon le 6/1/1874.
En 1906, la famille JOLLIVET est bien pointée par le dénombrement au Poulfanc en Séné où plusieurs frères Jollivet sont descendus de Sulniac pour travailler au Poulfanc.
Sa fiche de matricule nous indique, qu'en 1925, avant de partir au service militaire, Pierre Marie JOLLIVET est garçon de ferme et vit à Séné. Il est affecté au Maroc. Il rentre en 1926 et s'installe à Saint-Nolff. Il se marie à Vannes le 19/9/1931 avec Simone Alexandrine Anne VISAGE [6/4/1911 - 2008 Merlevenez], native de Saint-Nolff. Il déclare alors la profession de camionneur et réside au n°5 de la rue Boismoreau à Vannes. Il est sans doute employé par les transporteurs installés route de Nantes à Vannes et Séné [lire histoire de Duclos Penru et des routiers de Séné].
Le 27/2/1936, il s'engage pour 4 ans au sein du 2° Régiment d'Infanterie Coloniale. Le 18/3/1938, il embarque pour Shangaï à bord du vapeur d'Artagnan et rejoint le 16° RIC basé en Chine. Le 3/10/1938, la France est contrainte de quitter la Chine et le 16°RIC se replie en Indochine. Plusieurs postes d'affectation le mène à Nha Trang puis à Quinhen dans l'Amman, actuelle Quy Nhon au Viet-Nam.
Son dossier 21 P 279345, transmis par le SHD de Caen, nous indique que le soldat de 1ère classe JOLLIVET, en poste au "Dépôt de Transition de Saïgon", est admis à l'hôpital le 28 juin 1945. On lui diagnostique une "tuberculose pulmonaire bilatérale et enterite tuberculeuse", imputable à son service au sein du 16°RIC. Il décède le 4 juillet 1945 à l'Hôpital Graal de Saïgon situé au 14 rue de la Grandière.
Depuis le "coup de force " des armées japonaises, la France de Vichy n'exerce plus de fait l'Autorité sur les colonies d'Indochine. Le d'Artagnan sera réquisitionné par les Japonais et ensuite coulé par un sous-marin américain. L'armée japonaise opère une violente répression sur tous ceux qui remettent en cause son autorité et notamment les troupes françaises alors en poste en Indochine. Beaucoup sont contraints de fuir, sont arrêtés et emprisonnées dans les geôles japonaises ou ils sont martyrisés, torturés et pour beaucoup fusillés.
Au moment de son décès, l'Hôpital Graal est occupé par les forces japonaises. Certes, le soldats JOLLIVET n'est pas mort au combat mais de tuberculose comme de nombreux Poilus de 14. Contre qui la France se bat alors en Indochine? Les nationalistes Vietnamiens? Non ! La France résiste à l'armée japonaise, armée d'occupation de l'Indochine Française. D'ailleurs, son dossier militaire comporte la mention 39-45, affectant son décès non aux guerres de colonisation, non à la guerre dite" d'Indochine" visant à lutter contre le Viêt-Mihn, mais bel et bien à la Seconde Guerre Mondiale.
Pierre Marie JOLLIVET est en quelques sorte une victime du Japon impérial et fascite, comme d'autres l'ont été de l'Allemagne nazie. Le site Mémoire des Hommes le répertorie également sur la Seconde Guerre Mondaile. Il est déclaré "Mort pour la France", mention inscrite sur son acte de décès. Natif de Séné, ayant vécu à Séné jusqu'à l'âge de 20 ans, le nom de ce Siangot mérite d'être rajouté au Monument aux Morts de la commune.
Les DORIDOR victimes de guerre, Lorient, 1943
Le site internet MemorialGenWeb donne le nom des soldats morts pour la France pendant les deux guerres mondailaes et d'autres conflits. Il répertorie également quelques victimes de guerres. Une recherhce avec la commune de naissance permet de se rendre compte du sort dramatique qui frappa la famille DORIDOR de Séné.
La destruction de Lorient en 1943
Dasn la nuit du 14 au 15 janvier 1943, à 23h55, les sirènes de Lorient donnèrent l’alerte et quelques minutes après, on pouvait entendre distinctement les ronflements des moteurs d’une importante escadre aérienne. Cependant, les Lorientais n’en conçurent pas autrement d’inquiétude, car il était fréquent qu’au cours des opérations de mouillage de mines, les avions viennent survoler la Ville, salués par un feu nourri des batteries antiaériennes. Mais, vers 24h15, les fusées éclairantes s’allumèrent en grand nombre, annonçant un bombardement qui ne tarda pas à se produire. Plusieurs milliers de bombes incendiaires furent lancées ainsi que quelques bombes explosives sur la ville de Lorient.
Les quartiers atteints étaient ceux de la Nouvelle-Ville et de Merville. Plus de 80 foyers d’incendie éclatèrent simultanément et, après avoir dirigé sur les lieux tous les moyens de secours dont on disposait et jugé de la gravité de la situation, le Directeur de la Défense Passive fit appel aux pompiers de la Marine française, puis aux corps de sapeurs-pompiers de Vannes, d’Auray, d’Hennebont et de Pontivy dans le Morbihan, de Quimper, de Quimperlé et de Concarneau dans le Finistère. Les effectifs ainsi utilisés étaient imposant. Plus de 350 officiers, sous-officiers et sapeurs, participèrent à la lutte contre le feu avec 12 autos-pompes, 10 motos-pompes, sans compter un fort détachement de pompiers allemands avec leur matériel.
Malgré tout, la situation était critique. Dans les quartiers denses, le feu gagnait de maison en maison. On décida d’adopter une politique sévère qui fut féconde en résultats. Les immeubles isolés ou entourés de jardinets furent abandonnés au feu, tous les efforts étant dirigés sur les points où il y avait danger d’extension. Le 15 janvier, à 11h30, les corps de pompiers venus de l’extérieur pouvaient ramasser leur matériel et regagner leurs casernes.
120 maisons, dont deux églises, étaient détruites par le feu ou par explosions. L’émotion causée par cette agression n’était pas calmée lorsque, le même jour, à 19h30, une nouvelle attaque se produisit, avec une violence accrue. Le bombardement se poursuivit pendant deux heures, sans interruption. On peut considérer que le nombre d’avions assaillants était de 200.
Les quartiers atteints étaient principalement ceux de l’intra-muros et de Kerentrech. Les bombes incendiaires pleuvaient littéralement sur la Ville. Dès le début de l’attaque, on pouvait dénombrer plus de 400 foyers d’incendie. Le Théâtre, l’Hôtel des P.T.T., l’Hôpital Bodélio, brûlaient. Les pompiers de l’extérieur furent à nouveau appelés.
Bientôt, les bombes explosives succédèrent aux bombes incendiaires.
Vers 22 heures, le centre de la Ville était un immense foyer. La lutte contre le feu était difficile. Par suite de la rupture de la conduite principale de 600 m/m alimentant la Ville, touchée en plein par une bombe, et d’une panne générale d’électricité, l’eau manquait. Il fallut faire des établissements dans le bassin à flot, mais de nombreux incendies ne pouvaient être combattus. Les pompiers, qui venaient de lutter pendant toute une nuit et une journée, faisaient l’impossible. L’Hôtel des P.T.T. put être préservé, grâce au dévouement du personnel.
Un fort vent du Sud-Est activait les flammes. L’atmosphère était irrespirable. Au milieu de la fumée et des flammèches transportées par le vent, des gens à peine vêtus, une valise à la main, dans laquelle ils avaient entassé, très vite, pêle-mêle, les objets les plus chers, fuyaient, éperdus. D’autres, assis sur une malle sauvée à grand peine, regardaient sur la rue brûler les maisons.
Dans les postes de secours, on soignait les blessés, les pompiers aux yeux gonflés et rouges.
La lutte se poursuivit toute la nuit, toute la journée du 16, la nuit du 16 au 17, la journée du 17.
Le 18, on put faire le bilan de cette terrible soirée : 800 nouveaux immeubles étaient détruits. On comptait 14 morts et 20 blessés, mais sous les décombres, il restait des corps dont le nombre n’était pas connu.
Lorient vécut les journées qui suivirent le 15 janvier, dans une atmosphère de panique. Quoique l’ordre d’évacuation ne fut pas donné, de nombreuses personnes quittaient la Ville en toute hâte et, sur les routes, on pouvait voir, se succédant sans interruption, les véhicules les plus disparates, du car spacieux à la voiture à bras, où de pauvres gens avaient entassé toutes leurs richesses.
Cependant, on espérait encore. On ne pouvait pas comprendre que la malheureuse ville était condamnée et qu’elle allait mourir inévitablement.
On compta que 12 tués et plusieurs blessés. Leur noms ont fait l'objet d'acte civil de decès. Ainsi on peut lire les noms de la famille DORIDOR victimes du bombardement de Lorient le 15 janvier 1943.
Joseph Louis Marie DORIDO [9/5/1901-15/1/1943] fils d'une famille de pêcheur de Langle, avait épousé le 16/6/1925 à Séné, Marie Albertine LE FRANC [26/3/1903-15/1/1943]. En 1926, naissait à Séné, Madeleine Marcelle Marie DORIDOR [3/11/1926 - 15/1/1943]. Après le décès de son beau-père, Vincent Marie LE FRANC [19/5/1875 -* ], la famille Dordior accueillit la belle-mère Anne Marie MOREL [27/5/1876-15/1/1943] sous son toit à Bllevue. En 1931, le dénombrement ne montre plus que les parents à Séné. Joseph DORIDOR et sa famille sont partis sur Lorient. Qu'est-ce qu amena les Doridor à aller s'installer à Lorient?
Cette nuit du 15 janvier 1943, la famille qui vit au n°49 de la rue Carnot à Lorient, est surprise dans la nuit, dans son sommeil, par les bombardements. Elle n'a pas le temps de fuir. Leur appartement est détruit par les bombes. Aux côtés de son père, de sa mère, de sa grand-mère qui avait suivi sur Lorient et de sa petite soeur, la dernière de la famille, Anne Marie DORIDOR [21/3/1940- 15/1/1943] compte parmi les victimes. Les 5 Sinagots ont été déclarés "Morts pour la France" en tant que victime de guerre.
Il y a sans doute eu d'autres Sinagots de passage à Lorient ou vivants dans ce port militaire, victimes des multiples bombardements qu'à subti la sous-préfecture.
Ainsi, Jean RICHARD se souvient : "mon oncle André RICHARD et son épouse Féline MOREL vivaient rue Traversière à Lorient et furent blessés pendant un bombardement". Leur fille Andrée RICHARD, à Bubry, née le 6/12/1939, complète ce souvenir: "mon père était directeur au port militaire de Lorient. en septembre 1940, j'avais 9 mois, m'a-t-on dit, un bombardement a cloué mon père 9 jours dans le coma. Il fut trépané et il en resta sourd. Quant à moi, jeune bébé, j'ai reçu un éclat d'obus dans la fesse gauche. Cela m'a handicapé toute ma vie. Je n'ai marché qu'à l'âge de 5 ans. L'ancienne poissonnière en retraite, âgé de 81 ans, à la mémoire intacte, n'a pas oublié cette blessure d'enfance qui se rappelle encore à elle. En février dernier (2-2020), on m'a amputé de la jambe gauche, celle qui reçu l'éclat d'obus allié!
39-45 : Combattre pour libérer la France : 3/3
SECONDE GUERRE MONDIALE : Combattre pour libérer la France 1942-45
Après l'Appel du Général de Gaulle, des Français et des Sinagots ont choisit de continuer à combattre le régime nazi.
Qui étaient-ils et dans quelles circonstances ont-il payé de leur vie leur combat pour notre Liberté ?
Patern LESCOUBLET [3/06/1920 - 26/03/1943] des Forces Navales de la France Libre
Jean Marie Joseph GILLET [7/05/1909 - 8/12/1943] des Forces Navales de la France Libre
Roger Edouard LE GREGAM [10/01/1923-18/07/1944] et Jean Fortuné Louis LE GREGAM [7/02/1916-18/07/1944] des Forces Françaises de l'Intérieur. Lire article dédié aux frères LE GREGAM.
Marcel Joseph CROLAS [26/05/1923 - 8/11/1944] des Forces Aériennes de la France Libre.
Pierre Marie JOLLIVET [30/1/1905 Séné - 4/7/1945 Saïgon] Sinagot "Mort pour la France"
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Patern LESCOUBLET [3/06/1920 - 26/03/1943] des Forces Navales de la France Libre
Il faut être attentif en feuilletant les registres d'état civil en mairie de Séné.
On lit que Patern LESCOUBLET né le 3 juin 1920 à Vannes était domicilié à la Croix Neuve avant la guerre. On apprend qu'il était quatier maître chauffeur de 2° classe à bord du bateau SERGENT GOUARN et qu'il décéda à bord le 26 mars 1943. On note la mention "Mort pour la France".
L'acte est dressé à Casablanca. On pense alors à un navire des Forces Navales de la France Libre.
On recherche sur les sites "Mémoire des Hommes " si le marin est bien répertorié. Oui, il est bien "Mort pur la France".
Le site MemorialGenWeb qui répertorie les noms des soldats portés sur des monuments aux morts précise les circonstances de sa disparition.
La marin ESCOUBLET est à bord du chalutier SERGENT GOUARN, réquisitionné à Fécamp en septembre 1939, et qui a rejoint les F.N.F.L au début de l'occupation. Le 26 mars 1943, alors qu'il participe à l'escorte d'un convoi d'Oran à Gibraltar, il est torpillé au large d'Alboran par le sous-marin nazi U755. Le bateau s'est cassé en deux et a coulé très rapidement faisant 57 morts et 14 rescapés.
Alboran est une petite île à mi-distance entre la côte méditerranéenne du Maroc et l'Espagne. Selon le rapport de Walter Göing commandant du sous-marin, il a torpillé le Sergent-Gouarne par 36.01N 02.29W, le bateau s'est cassé en deux et a coulé en 90 secondes. Le U 755 a lui-même été détruit par un avion anglais deux mois plus tard le 28 mai 1943.
L'U-755 sous le feu d'un Lockheed Hudson Mark V, le 28 mai 1943.
A Paimpol, un monument a été érigé à la mémoire des marins de la marine marchande des Forces Navales de la France Libre.
Jean Marie Joseph GILLET [7/05/1909 - 8/12/1943]
En novembre 1942, l'opération Torch est déclanché. Les Alliés débarquent en Afrique du Nord. Les troupes françaises des colonies finissent par rejoindre la Gouvernement de De Gaulle. L'Algérie sert désormais de tête de pont à un futur débarquement en Italie et en Provence.
Après l"Armisitice, le PROTEE ne recevant aucun ordre, décide de rejoindre la force X à Alexandrie. Il reste longtemps immobilisé dans ce port, avec les autres bâtiments français qui s’y sont regroupés. Enfin, six mois après le débarquement allié en Afrique du Nord, la force X rallie les Forces navales françaises libres, FNFL.
Le 18 Décembre 1943, le sous-marin le PROTEE appareille d’Alger. Cette seconde mission au large des côtes de Provence fait partie des opérations préliminaires au débarquement des alliées dans le sud de la France qui aura lieu le 15 Août 1944.
La traversée Alger-côtes de Provence s’étant effectuée par gros temps, le Protée avait reconnu la côte quelque part entre Cassis et Toulon, puis, ayant déterminé sa position par observation périscopique des hauteurs, avait mis le cap sur Marseille et avait pénétré le champ de mines de Cassidaigne dont les services de renseignements alliés ignoraient l’existence.
Le Protée sous marin mission
Le 23 Décembre 1943, deux convois allemands font route sur Marseille.
Le premier est le convoi 5306 composé des péniches Tubingen, Wittenberg et Pouvoir, escortées par les dragueurs M6041, M6044, M6045 et M6047 qui a appareillé de La Ciotat à 9h00 (heure allemande) et arrive à Marseille à 12h25.
Le second est le 5308 qui vient de Gènes et comprend le paquebot Imérethie II et les pétroliers Foligno et Bitonto sous escorte des sous-marins allemands UJ 2208, UJ 2210, R 198, R 200 et R 212. Ce convoi entra à Marseille entre 13h10 et 13h40.
Le Protée, ayant perçu un de ses convois, aurait pénétré dans le champ de mines en chassant une position d’attaque.
Côté allemand, le sous-marin ne fut à aucun moment repéré et n’a pas été engagé par les navires de la 6ème Sicherung Flottille.
Pour mémoire, les secteurs ST (Camarat) et SU (Toulon) étaient occupés par le Curie et le Casabianca. Le 25 Décembre, un ordre radio d’Alger prescrivit au Casabianca de relever le Curie qui rentrait à la Maddalena et au Protée de relever le Casabianca devant Toulon.
Le 22 Décembre, le Casabianca coulait devant Toulon l’ UJ 6076 et le 27 Décembre toucha devant Camarat le Chisone qui put être ramené à Toulon. On retrouvera son épave dans un des grands bassins à la libération.
A bord du Protée, la Maitre Timonier, Jean Marie GILLET né à Séné le 7/05/1909 à Moustérian. Le dénombrement de 1921 nous donne la composition de sa famille. Son père était marin pêcheur comme sa mère Jeanne Marie LE GUIL. Il était le cousin de P'tit Jean, passeur à Barrarach. Son acte de naissance porte la mention marginale de son mariage le 2/04/1935 avec Marie Joséphine LE PORT.
Jean Marie GILLET disparait dans l'explosion du sous-marin le Protée au large de Cassis en décembre 1943. Les autorités retiendront la date du départ d'Alger comme date officielle de son décès.
Une plongée effectuée par Henri Delauze à bord du Remora 2000 en 1995 a permis de localiser l'épave au large de Cassis sur la plateau des Blauquières à 130 m de profondeur et a confirmé la thèse avancée par la Marine américaine depuis les années 1950 de l'explosion d'une mine, aucun combat avec un sous-marin allié ne figurant dans les archives allemandes. L'épave e a été déclarée « sépulture maritime » par la Marine Nationale.
74 victimes dont 3 Britanniques
Cdt au 19.12.1943 : LV Georges MILLÉ
Etat Major : LV Frédéric. VIÉ - I.M Louis LAUBIE - EV René DUBOIS - EV Robert ETIENNE
Equipage : GILLET Jean - L’HERMITE Jean-Yves - VARLET Georges - CASE Jean - CUFF Pierre - LE FOLL Noël - LABBE Joseph - BURTEY René - RIOU Albert - CATHOU Roger - VILLALARD Frédéric - CAMENEN Joseph - GUENVER Victor - BRIANT Marcel - AUBERT René - PUJOLS André - JOUANJEAN Olivier - LE GOULM Henri - JAGOT Pierre - MARTIN André - BASSARD René - RAVARD - SEBIRE Pierre - LAGAT Jacques - BARBIER Jean - FORTUNY Michel - KERVAREC Mathieu - BUONO François - BULBER Etienne - NICOLAS Albert - PERON Jean-François - CURTET Gilbert - CECCALDI Pierre - JOUAN Auguste - FAROULT Raphaël - LECLEACH Eugène - GIRAULT Emile - QUILLIEN Joseph - PAPENHOFF Georges - JARDIN Pierre - KERLOCH Raymond - BOUVIER Louis - CHAPUIS René - BLANDAMOUR André - BARRES Georges - LEFEBVRE André - VOILLAT Robert - THEVENARD René - POIROT Séraphin - GUILLOU Ernest - LE DUC Joseph - SEILER Auguste - ROUSSEAU Robert - FRELIN André - BONJEAN André - BAZIN Pierre - LABORIE Maurice - ANDRE Louis - LE CHANTOUX Yves - LAMOTTE André - FAVALI André - MOURET Guy - MAGGIOTTI Paul - BARBREAU Marcel - MAURICE Paul - VIAUD Lucien -
Equipe de liaisons Britanniques : Lt Adrian N. DE WAEL - Acting leading signalman USHERWOOD John - Acting leading -télégraphist COLLIER Dennis -
Un monument en souvenir de l"équipage du Protée a été érigé à la Seyne sur mer où a été construit le sous-marin. Un Monument National des Sous-Mariniers a été inauguré à Toulon, le 28 novembre 2009
Marcel Joseph CROLAS [26/05/1923 - 8/11/1944]
Marcel Joseph CROLAS est né à Theix le 26 mai 1923, comme son père Maurice. La famille CROLAS déménage à Séné ou elle déclare l'activité de cultivateur à Kerhuileu au dénombrement de 1931. La famille emploie deux domestiques.
Quand l'Allemagne Nazie envahit la Pologne, la France puis l'Angleterre déclare la guerre à l'Allemagne nazie. Le jeune Marcel CROLAS n'a que 16 ans. Après l'Armisitice le 22 juin 1940, la Bretagne et Séné sont occupés par les troupes allemandes. Séné abrite même des soldats allemands.
Marcel CROLAS rejoindra De Gaulle en Angleterre et il incorpore le groupe de bombardement II/23 comme mécanicien.
Les escadrons français dans la Royal Air Force, compteront jusqu'à 3 500 Français, dans l'immense majorité des Forces aériennes françaises libres, FAFL. Il y avait le Groupe de bombardement lourd 2/23 Guyenne et le 346th Squadron formé tout deux sur bombardier modèle Halifax en 1944.
Le site "Mémoire des Hommes" indique que Marcel CROLAS décède le 8 novembre 1944 à Londer Borough "tué en service aérien commandé". L'acte de décès retranscrit à Séné donne quelques informations supplémentaires, notamment l'orthographe exacte du lieu du décès : Londesborough dans le Yorkshire.
Cette localisation permet de trouver la trace de l'accident d'avion survenu lors d'un exercice entre un bombardier Halifax et un chasseur Hurricane.
"Au cours de l’après-midi du 8/11/1944, l’équipage du bombardier Halifax DK149 de l’unité 1663 Heavy Conversion, décolla de Rufforth à 14H54 pour entreprendre un vol d’entraînement.
Le vol devait inclure un exercice simulant l’attaque d’un Hurricane contre le bombardier. Cet exercice avait pour but de tester la communication des membres de l’équipage entre eux afin de diriger le pilote pour qu'il prenne des mesures d'évitement.
Aussi les artilleurs tiraient à blanc sur le combattant pour simuler un avion ennemi qui les attaquait.
Au cours de l'exercice, le Hurricane a heurté le Halifax à 15 h 29, ce qui a fait perdre tout contrôle au bombardier.
Malheureusement, aucun des membres de l'équipage de Halifax n'a réussi à se dégager de l'avion avant de s'écraser dans un champ de la plantation de Warrendale, près du village de Londesborough, et tous ont été tués.
Les historiens de l'air Albert Pritchard, Eric Barton et Ken Reast ont localisé de petits fragments sur la surface du site de l'écrasement en 2001 avec l'autorisation du propriétaire, confirmant l'emplacement de l'accident.
Le Hurricane est devenu incontrôlable mais le pilote a réussi à s’éjecter de l’appareil et il a atterri en toute sécurité. L'accident fit 7 victimes :
Pilot - Sgt Alexandre P/R Mauroux FAFL (30972), aged 25. Buried Brookwood Cemetery, Surrey.
Navigator - Lt Robert M L Vial FAFL, aged 31. Initially buried Harrogate Stonefall Cemetery, Yorkshire. Burial location now believed to be in France.
Bomb Aimer - Adj Tustin E Toiron FAFL, aged 30. Initially buried Harrogate Stonefall Cemetery, Yorkshire. Burial location now believed to be in France.
Flight Engineer - Sgt Marcel J M Crolas FAFL, aged 21. Initially buried Harrogate Stonefall Cemetery, Yorkshire. Burial location now believed to be in France.
Wireless Operator / Air Gunner - Sgt Edouard Didier (or Sidier)-Laurent FAFL, aged 24. Initially buried Harrogate Stonefall Cemetery, Yorkshire. Burial location now believed to be in France.
Air Gunner - Sgt Pierre Fernand Delpech FAFL, aged 21. Buried Brookwood Cemetery, Surrey?
Air Gunner - Sgt Jacques J A Tournon FAFL, aged 23. Initially buried Harrogate Stonefall Cemetery, Yorkshire. Burial location now believed to be in France.
Passenger (mechanic) - Sgt Jean B Noyes FAFL, aged 25. Initially buried Harrogate Stonefall Cemetery, Yorkshire. Burial location now believed to be in France.
Nous sommes en novembre 1944, on peut penser que le flight Engeneer CROLAS a sans doute participé aux bombardements durant le D-Day le 6 juin 1944 où tous les bombardiers ont été mobilisés.
Selon son acte de décès, le jeune Sinagot, âgé de 21 ans, était domicilié en dernier lieu à Toulouse Francazal avant de partir pour Londres. Il a fait preuve de courage, d'un sens patriotique exemplaire et a perdu la vie pour nous rendre notre liberté.
Son coprs fut enterré au cimetière de Harrogate Stonefall puis transféré en France, sans précision.
[Vérifier si la tombe au cimetière de la famille CROLAS a acceuilli sa dépouille.]
Bien sûr d'autres Sinagots ont participé aux combats menant à la Libération de la France. Lire l'article sur les résistants "de l'armée de terre" et les résistant des FNFL.
Le Colonnel Bourgouin, commandant le 2° RCP- SAS entre dans Vannes libérée
Les frères LE GREGAM, résistants,1944
Le monument aux morts de Séné compte à ce jour 6 noms de soldats Morts pour la France pendant la Seconde Guerre Mondiale et le nom de deux résistants, deux frères : Roger, Edouard LE GREGAM [10/01/1923 - 18/07/1944] et Jean Fortuné LE GREGAM [ 1916 - 18/07/1944], également Morts pour la France. Sur leur tombe au cimetière, une plaque mortuaire informe le visiteur de leur dramatique destin.
Qui étaient-ils et dans quelles circonstances sont ils morts pour la France ?
Roger et Jean étaient les deux uniques garçons Ferdinand Pierre Marie LE GREGAM [19/12/1881 - 24/04/1955] et de Marie Césarine DORIOL [2/02/1885-19/11/1976] qui s'étaient marié à Séné le 17/02/1914.
Le dénombrement de 1921 nous indique que Jean est né à Sauzon (Belle Ile en Mer). Son acte de naissance stiupule que sa mère réside bien à Séné.
Son père est marin et sa mère ménagère. En 1921, la famille est établie au village de Montsarrac à Séné.
Au dénombrement de 1931, les deux frères figurent au registre. On note qu'ils avaient 7 ans de différence. Jean, l'ainé est né pendant la guerre en 1916. Roger, le cadet naitra en 1923. Le père est marin de commerce.
Les dossiers au archives de la défense [16P269408 pour Jean et 16P269409 et 16P346895 pour Roger nous indiquent que Roger LE GREGAM, réfractaire au Service de Travail Obligatoire, rallie la résistance en avril 1944. Avec son frère Jean, il participe au réseau "Navarre" en qualité d'agent protecteur d'un poste de radio et d'agent de liaison. Il s'illustre "plusieurs fois au péril de sa vie à trnasporter du matériel sur les routes constamment surveillées par les patrouilles allemandes".
Article écrit à partir de http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article176767 enrichi et illustré.
Au début du mois de juin 1944, le 2e Régiment de chasseurs parachutistes (RCP) ou 4e SAS (Special air service) des Forces françaises libres (FFL) fut largué dans le secteur de Plumelec-Sérent-Saint-Marcel-Malestroit (Morbihan). Sa mission était de fixer les troupes allemandes stationnées dans le Morbihan, afin d’empêcher ou au moins de retarder l’arrivée des renforts allemands sur le front de Normandie. Plusieurs milliers de résistants appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés dans le camp de Saint-Marcel qui recevait chaque nuit des parachutages d’hommes, d’armes, de munitions et de Jeep.
Le commandant Pierre Bourgoin, chef du 4e SAS et le colonel Morice, chef des FFI du Morbihan, établirent leur quartier général à la ferme de La Nouette située sur le territoire de la commune de Sérent. Dans la nuit du 17 au 18 juin 1944, considérant que cette concentration devenait très dangereuse et qu’il fallait plutôt privilégier la guérilla, le commandement interallié donna, mais trop tard, l’ordre de dispersion.
Le 18 juin 1944, le camp de Saint-Marcel où étaient stationnés un peu plus de deux mille FFI encadrés par deux cents SAS, fut attaqué en force par la Wehrmacht. Après avoir livré combat durant toute la journée en infligeant de lourdes pertes aux troupes allemandes, parachutistes SAS et FFI se replièrent en bon ordre et se dispersèrent.
Après cette dispersion, la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst-Service de sûreté et de de la SS), ainsi que les agents français de la FAT 354 (Front Aufklärung Truppe) et les miliciens du Bezen Perrot, se lancèrent dans une traque implacable des parachutistes SAS, des FFI-FTPF, de leurs dépôts d’armes, et de tous ceux qui les hébergeaient et les ravitaillaient.
Rafles, arrestations, tortures, et exécutions sans jugement de SAS et de résistants, incendies de fermes, pillages et massacres de civils se multiplièrent dans tout le département du Morbihan.
Le 11 juillet 1944, François Munoz, un agent français du Front Aufklärung Truppe (FAT 354) de Pontivy commandé par Maurice Zeller, se présenta dans le café d’Auguste Gillet à Guéhenno (Morbihan), où étaient attablés Alain Le Cuillier de Vannes, Roger Le Grégam et son frère Jean Le Grégam. Vêtu sous son imperméable d’un uniforme de sous-lieutenant parachutiste, Munoz déjoua leur méfiance en leur présentant des documents pris sur le sous-lieutenant SAS Jean Pessis qui venait d’être arrêté et leur déclara qu’il cherchait à rejoindre le capitaine SAS Marienne. Il engagea la conversation avec eux et réussit au fil de la conversation à apprendre que Marienne se trouvait à Kérihuel en Plumelec (Morbihan) et à se faire indiquer le lieu sur une carte.
Aussitôt après, les quatre hommes furent arrêtés et conduits à Locminé (Morbihan). Détenus dans l’école des filles où des policiers du Sicherheitsdienst (SD) s’étaient installés, ils y furent interrogés et sans doute torturés. Le 18 juillet 1944, Roger et Jean LE GREGAM firent partie des quatorze détenus de Locminé exécutés dans le bois de Coët-Kermeno à Botségalo en Colpo (Morbihan).
Archives Morbihan 88J1 Corps des résistants Botsegalo 18-22/07/1944
Selon l'acte de décès en mairie de Colpo, les corps furent retrouvés le 23 juillet vers 15 heures et les actes de décès établis le lendemain.
Ils restent anonymes jusqu'au jugement du tribunal de Vannes en date du 27/11/1944 qui reconnait en ces deux corps, ceux de Roger LE GREGAM et jean LE GREGAM.
Les noms de Roger et Jean LE GREGAM sont inscrits sur le monument commémoratif de Botségalo à Colpo et sur le monument aux morts de Séné. A Montsarrrac, une place porte le nom des frères LE GREGAM.
Plus...
39-45 : Deux pêcheurs victimes de mines : 2/3
SECONDE GUERRE MONDIALE : coulés par des mines
Deux marins natifs de Séné périrent sur leur bateau à cause de mines flottantes mouillées en mer dans le dessein de nuire à la marine ennemie. Dans ces deux cas, il semble que ces 2 marins étaient partis en mer pour pêcher...victimes colatérale de la guerre maritme.
Jules Benjamin BARRO [9/10/1912-26/06/1942]
Raymond LE FRANC [9/07/1914 - 11/01/1943]
Jules Benjamin BARRO [9/10/1912-26/06/1942]
Dans son histoire du village de Gornevèze, L. Brulais évoque le décès de Vincent Louis BARRO qui disparu en mer lors de l'opération extérieure menée par les Alliés au large de ce qui allait devenir la Turquie (lire article dédié pages marins). La famille Barro sera une nouvelle fois endeuillé en 1942 avec la disparition en mer de leur benjamin.
Jules Benjamin BARRO est le plus jeune des garçons de la famille. Né le 9 octobre 1912 au village de Gorneveze, il sera mobilisé en 1939 dans la marine française. [passer au SHD de Lorient].
En 1942, il est à bord d'un chalutier Quand-Même reconverti en remorqueur avec pour port d'attache Saint-Jean de Luz. Le 26 juin 1942, le Quand-Même navigue au large de Boucau quand il heurte une mine et explose. Sur les huits marins à bord, quatre disparurent comme nous l'indique l'acte de décès de Jules BARRO retranscrit dans sa commune de résidence à Ciboure dans les Pyrénées Atlantique. [dans l'attent de disposer des archives Joncour]
Engloutis avec Barro par l'explosion, le marin breton Joseph, René, Etienne JEANNES [15/xx/1915 à Beuzec-Cap-Sizun -Finistère] et deux marins espagnols, Salvador DALMAN [La Cellere 24/03/1897-26/06/1942] et Pedro Marcelino BERRU [18/06/1898 Fontarrabia - 26/6/1942. Ils furent tous les quatres déclarés "Morts pour la France".
La présence de marins espagnols permettrait d'écarter l'hypothèse selon laquelle le Quand-Même opérait dans le cadre de la marine de L'Eta Français de Vichy. La présence d'Espagnols à bord rend plus plausible une sortie en mer pour pêcher, d'autant que le port de Saint-Jean de Luz était un port de pêche.
Cette coupure de presse confirme l'hypothèse émise.
Cet article du Nouvelliste du Morbihan du 1er juillet nous donne le noms des rescapés : la patron Barreau, les marins Lefranc, Barnes et Bénito qui furent recueillis par le chalutier Zorlon.
Le nom de Jules BARRO fut gravé sur le monument aux morts de Ciboure, la ville où cet enfant du Pays de Séné s'était établi. Dès le mois d'août 1942, le gouvernement français décorait le patron du chalutier, Patern Barreau du quartier de Vannes [vérifier si il était de Séné], Chevalier de l'ordre du Mérite Maritime comme nous le rapporte Ouest-Eclair.
L'épave du Quand-Même a été localisée par des plongeurs et répertoriée sur les cartes marines.
Ironie de l'histoire, la mine qui fit exploser le Quand-Même ce vendredi 26 juin 1942, fut mouillée le 5 juin 1942, au large des côtes basques, par le Rubis, un des sous-marins des Forces Françaiises Libres, lors de sa 15e mission entre le 27 mai et le 14 juin 1942.
Raymond LE FRANC [9/07/1914 - 11/01/1943]
Le site Mémoire des Hommes donne son nom sans précision. En parcourant les registres de l'état civil de Séné, on finit par identifier Raymond LE FRANC né à Bellevue; le 9/07/1914 au sein d'une famille de pêcheurs. La mention "Mort pour la France" y figure.
La famille LE FRANC apparait bien au dénombrement de 1931 et compte 4 enfants.
L'acte de décès de LE FRANC Raymond nous indique que sa disaprition ne sera authentiifiée que par un jugement du tribunal en date du 4/04/1944 retranscrit à Séné. On y apprend que le 11/01/1943, le chalutier Amadi aperçoit pour la dernière fois le chalutier vapeur MARIE ROSE et que des débris de sa coque seront retrouvés. Le jugement statue sur la disparition de tout l'équipage, 11 marins dont Raymond LE FRANC.
Marie-Rose - Chalutier à vapeur Date du naufrage 11 janvier 1943
Le "Marie-Rose" avait été construit à Boulogne en 1911 au chantier Baheux frères. D’une longueur de 23,10m, une largeur 6,06m et un creux de 3m, il jaugeait 91,92 tx en brut. Chalutier doté d’une machine à vapeur Caillard & cie de 180cv, il avait été immatriculé à Boulogne (B 4075) le 21 janvier 1911. "Marie-Rose"fut rachetée par la société d’armement G Gauthier & E et A Gautier fils & Cie de Lorient et immatriculé dans ce même port (L 973) le 7 avril 1930. En 1935 E & A Gautier frères & Cie devinrent propriétaires uniques du navire.
"Marie-Rose"fut déclaré perdu corps et biens le 11 janvier 1943 sans que l’on ne connut exactement la cause de sa perte : tempête, mine ou torpille ?
Source : auxamrins.net
39-45 : La bataille de France : 1/3
Les soldats de Séné qui ont perdu leur vie pendant la Seconde Guerre Mondiale, peuvent être présentés sous trois volets militaires.
Le premier rassemble les soldats décédés pendant la Campagne de France, et les combats menées par les armées françaises jusqu'à l'Armistice du 22 juin 1940.
Le second réunit tous les soldats morts en combattant sous le drapeau de la France de Vichy.
Le dernier groupe rassemble les hommes qui ayant suivi l'Appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940 combattire à ses côtés jusqu'à la Libération.
Sur notre monument aux morts figure une plaque commémorative des Sinagots morts pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elle a servi de point de départ pour les recherches. Cette plaque comporte 8 noms et vont va lire que la liste des soldats natifs de Séné, morts pour la France est bien plus longue.
SECONDE GUERRE MONDIALE : De la déclaration de guerre à l'Armistice de 1940.
Qui étaient ces Sinagots qui perdirent la vie durant la Campagne de France et les premiers combats jusqu'à l'armistice voulu par Pétain ?
Louis Marie TREHONDART [20/03/1910 - 15/05/1940 ]
Louis Désiré PIERRE [3/08/1913 - 2/06/1940]
Pierre Vincent Marie LE PLAT [16/05/1914 - 15/06/1940]
Eugène Claude BENOIT [28/07/1910 - 20/06/1940]
Jean Henri LE PRIELLEC [6/11/1919 - 3/07/1940]
Henri Célestin Marie CADERO [1/07/1909- 6/07/1940]
André Louis Marie LEGEIN [2/10/1915-22/05/1940]
Marcel Yves Louis Marie LACROIX [13/09/1902 - 23/04/1951]
-----------------------------------------------------------------------------
Louis Marie TREHONDART [20/03/1910 - 15/05/1940 ]
Le site "Mémoire des Hommes" nous indique que Louis Marie TREHONDART, né à Séné le 30/03/1910 est second maitre mécanicien à bord du dragueur Duquesne II.
Le Duquesne II, chalutier réquisitionné et codé AD16 est en patrouille au large de l'embouchure de l'Escaut en Mer du Nord. En effet, le vendredi 10 Mai 1940, l'Allemagne envahit les frontières belges, hollandaises et luxembourgeoises. Pour faire face à cette invasion, le commandement français de la 7e Armée (Giraud) décide d'envoyer des troupes pour participer à la défense des Pays-Bas, et en particulier de la Zélande (Zeeland). Deux divisions d'infanterie seront déployées avec pour objectif de controler aussi longtemps que possible les bouches de l'Escaut (Schelde). Elle reçoivent un appui naval.
Le 15/05/1940, le Duquesne II saute sur une mine magnétique dans la passe de Welingen devant Fiessingue (Wlissingen) en Flandres hollandaises. On compte une vingtaine de disparus dont Louis Marie TREHONDART, natif de Séné.
Louis Marie TREHONDART était né à Séné, au Ranquin d'un père, Louis Marie TREHONDART, capitaine au long cours et d'une mère, Marie marguerite ROLLAND, ménagère. La famille, qui compte depuis plusieurs générations des marins à Séné, est pointée par le dénombrement de 1911.
Avant guerre, après son parcours de marin [aller au SHD de Lorient consulter sa fiche], il habite au Havre, 7 rue Linnée, où il s'est marié le 19/06/1936 avec Marie Louise ERCHET, comme nous l'indique la mention marginale sur son acte de naissance.
Son nom a été inscrit au monument aux morts de la ville de Dieppe.
Pierre Vincent Marie LE PLAT [16/05/1914 - 15/06/1940]
Pierre Vincent Marie LE PLAT est né au "Petit poulfanc" où sa famille résidait au début du siècle dernier et à la veille de le 1ère Guerre Mondiale. Son père, Pierre Marie LE PLAT est natif de Noyalo (12/10/1876) au sein d'une famille de pêcheurs. Il se marie à Séné le 2/1/1902 avec Marie Perrine GACHET née à Séné (22/1/1882) d'un père maçon et d'une mère ménagère. On le sait, le nord de Séné est favorable à l'accueil de nouveaux habitants, hier comme aujourd'hui.
Après guerre, on retrouve au dénombrement de 1921 et 1926 (ci-dessus) et 1931, la famille LE PLAT établie au Poulfanc ou au Versa. Pierre Marie perd sa femme et il se remariera le 28/11/1928 avec Marie Josèphe ROUXEL [8/3/1899-21/4/1953].
En 1934, Pierre Vincent Marie LE PLAT, l'aîné de la famille, alors mouleur sans doute à la forge de Kerino, part effectuer son service militaire. De retour, il entre dans le corps des sapeurs pompiers aux chemins de fer. Il est affecté à Frétéval dans le Loir et Cher (41).
La guerre contre l'Allemagne nazie est déclarée. Pendant la "Drôle de Guerre", il se marie à Fréteval le 27/4/1940 avec Lucienne Madeleine Paulette GIRARD. Il est mobilisé au 5e Régiment du Génie à Versailles. Pendant la Campagne de France, son détachement reçoit l'ordre de détruire des ouvrages d'art sur la Seine et le canal latéral entre Saint-Julien-les-Villas (10) et Mussy-sur-Seine (10).
Le 15/6/1940, il revient de mission à bord d'une camionnette en route vers Dijon (21). La Croix Rouge recueillera auprès de prisonnier en Allemagne ce témoignage sur les circonstance de son décès. La camionnette est mitraillée par des soldats allemands et touchée par un tir de canon de 77. Ses camarades sont faits prisonniers. Grièvement blessé et d'abord considéré comme disparu, Pierre Vincent Marie LE PLAT, succombe de ses blessures le 15 juin 1940.
Son dernier domicile connu était au n°15 rue de la gare à Fréteval (41). Un acte de décès est dressé à Montbard (21) - Inhumé le 17/6/40, route de la mairie à Montbard (21) puis le 20/9/1940 au cimetière communal de la même localité. Par décision du Ministère en date du 28/9/1942, le soldat Piere LE PLAT a été déclaré "Mort pour la France".
Une plaque commémorative honore sa mémoire sur la tombe familiale du cimetière communal de Séné (56). Il appartient désormais à la ville de Séné de l'inscrire au monument aux morts.
Louis Désiré PIERRE [3/08/1913 - 2/06/1940] :
Le site "Mémoire des Hommes" nous indique que Louis Désiré PIERRE décède à Warhem le 2 juin 1940. On consulte une carte de géographie pour situer Warhem au sud de Dunkerque. Dunkerque ! On pense tout de suite à la "poche" de Dunkerque et au film de Christopher Nolan...
Louis Désirée PIERRE était natif du du Meniech à Séné. Avant guerre, il s'est marié le 18/04/1938 à Locminé avec Paule Gilberte DUPUIS et le couple s'est domicilié à Mauron, place du Champs de Foire où sera enregistré son décès. En marge de son acte de naissance à Séné, figure la mention "Mort pour la France".
On le retrouve au dénombrement de Séné en 1921. Il est le fils du marin pêcheur Lucien et de Jeanne Marie MORIO, ménagère.
Le site "Mémoire des Hommes" indique qu'il est lieutenant au 137° Régiment d'Infanterie. Une recherche sur internet nous donne les noms de régiments qui prirent part aux combats dans la poche de Dunkerque. Le 137° y figure.
La Croix Rouge recuillis des témoignanges auprès des prisonniers français en Allemagne qui nous apportent quelques précisions:
1-Vu pour la dernière fois par le sous lieutenant Le Blay au Pont de Reuty Meulen près de Teteghem (Nord) le 1/06/40 vers 15H30. Signalé blessé le même jour vers 16H00. S'adresser à l'adjudant Gourmelin prisonnier.
Renseignement donné par le sous-lieutenant Le Blay Oflag XB le 9 aout 1941.
2-Au cours du bombardement du 1er juin 1940 sur nos position, le lieutenant PIERRE a été blessé au genou par une rafale. Ramené dans notre tranchée par les soldats Auffret Jean et Jean Fer, l elieutenant nous a donné l'ordre de se rendre au de se sauver s'il nous était possible. Donc le lieutenant PIERRE est reté dans cette tranchée, blessé mais non tué. Qu'est-il arrivé ensuite, je ne peux vous le dire. Lieu et heure: à Teteghem, près de Dunkerque, le 1er juin 1940, vers 11heures.
Renseignement donné par : Le Lièvre jean, Roullé Emile, Moelo Alain, Bellec François, Benoit Alain, Allain Louis, 37 RI 2°Cie Stalag IID, le 3 aout 1941.
3-Blessé à l acuisse le 2 ou 3/6/40 à Teteghem près de Dunkerque, abandonné sur le terrain lors de la retraite.
Renseignement donné par Gouy Bernard, le 10/8/1941
4-A été blessé sur le terrain alors que sa Cie se repliait sur Teteghem à env. 3-4 km de Teteghem, ai bord d'un canal, dans l'après-midi du 1er juin 1940. Le P.C. du Colonel était à Teteghem même.
Renseignement donnés par Praud Eugène, n°51987 du stalag IiD.
Louis Désiré PIERRE fait donc partie de ces soldats qui se sacrifièrent pour permettre aux soldats britanniques de retourner combattre depuis la Grande Bretagne et à d'autres soldats français de s'embarquer également.
Le film de Christopher Nolan fait impasse du sacrifice des soldats français. Le soldat PIERRE de Séné a combatu jusqu'au 2 juin 1940 pour retenir les soldats de la Wermarcht. Le 5 juin l'évacuation est achevée. Le 18 juin, depuis Londres, De Gaulle appelle à la résistance. Les soldats français passés en Angleterre constitueront le noyau des troupes qui, 4 ans plus tard, débarqueront en Normandie.
La tombe de Louis Désiré PIERRE a été restauré au cimetière de Séné.
André Louis Marie LEGEIN [2/10/1915-22/05/1940]
Le site internet memorial genweb nous permet de retouver ce soldat en faisant une recherche par localité de naissance. Par contre, le site "Memoire des Hommes" le donne natif à Vannes. Les registres de Séné permettent de confirmer qu'il est bien natif de Séné.
Les parents d'André LEGEIN sont belges et le père est pêcheur. Ils déclarent leur enfant à Séné et leur commune de résidence en Belgique à Ostdiunkerke. Mais que faisait cette famille de pêcheurs belges à Séné en 1915 ? Les armées allemandes ont envahi la Belgique et la famille Legein est sans doute réfugiée à Séné !
Ces quelques cartes postales anciennes montrent les pêcheurs flamands de Oosdiunkerke en train de pêcher notament la crevette comme nos pêcheurs singaots.. Une raison pour accueillir la famille de Rochus Frans LEGEIN.
A l'âge adulte, André LEGEIN, effectue son service militaire en 1935 à Beauvais et il devient fraçais. Il est manoeuvrier à Montataire (60) quand il épouse le 22/01/1939 Elisabeth Marie Joseph COQUEL, racoutreuse. André LEGEIN est incorporé au sein du 6° Régiment d’Infanterie comme soldat de 2° classe, Il a sans doute combattu héroïquement sur l'Aisne de mai à juin 1940 où son régiment d'est illustré dans le secteur de Villers-en-Prayères. ISelon son dossier,il décède le 22 mai 1940 tué à l'ennemi. "Tombé dans un secteur soumis sans arrêt aux balles ennemies, il a été impossible malgré de nombreux efforts de ramener le corps dans noslignes. D'où le retard de l'avis de décès, certaines preuves de l'identité de ce militaire nous ayant manquées jusqu'à ces derniers jours.Il a été déclaré mort par jugement le 25/4/1941 et celui-ci a été transcrit sur la commune de Thiverny, le 12/05/1941, oùréside son épouse rue de la Cavée.
André LEGEIN a une histoire toute française. Ses parents belges étaient réfugiés à Séné pendant la 1ère Guerre Mondiale. Il est né Belge à Séné. Il a choisit la nationalité française. Il est Mort pour la France. C’est tout un symbole ! Son nom, porté au monument aux mort de Thiverny, doit aussi l'être porté au monument aux mort de Séné.
Eugène Claude BENOIT [28/07/1910 - 20/06/1940]
Eugène Claude BENOIT nait à Cariel le 28/07/1910. La famille Benoit est bien connue à Séné, c'est un des boulangers de la commune. Il se marie le 11/05/1938 à Arradon avec Louise LE PELVE née le 23/03/1914 dans cette ville.
Lorsque la France déclare la guerre à l'Allemange nazie, le site "Mémoire des Hoimmes" nous indique qu'il incorpore le 4° (?) Régiment d'Infanterie. Après la "drôle de guerre", la campagne de France voit déferler les divisions blindées de la Wermarcht qui mettent les troupes françaises en déroute. Les régiments désorganisés reculent au milieu d'une population en exode. Le soldat BENOIT arrive près de Vatan dans le département de l'Indre
L'exode dans l'Indre
"Depuis le début de l'offensive allemande, le 10 mai, 2 millions de civils belges et 8 millions de Français originaires du Nord, des Ardennes au Pas-de-Calais, de la Région parisienne, de la Normandie, de l'Orléanais et de la Touraine, abandonnant tout ou partie de leurs biens, se sont jetés sur les routes en direction du Sud. A pied, à bicyclette ou bien entassés dans des voitures, des autobus et des charrettes, ils n'ont qu'un désir : s'éloigner des villes bombardées et des zones de combats. (...). Dans le flot chaotique de la débâcle générale, circulent les colonnes hétéroclites de soldats désemparés. Chaque jour des milliers de réfugiés se répandent dans les villages et les villes de l'Indre ou poursuivent leur route vers les départements voisins : Creuse, Haute-Vienne, Corrèze, Dordogne.
Le 17 juin, le maréchal Pétain, chef du gouvernement depuis la veille s'adresse à la Nation pour annoncer qu'il faut cesser le combat.
Le 19 juin, un arrêté de la préfecture de l'Indre enjoint aux réfugiés de demeurer sur place; mais la plupart de ceux auxquels ils s'adressent sont déjà partis.
Ajoutant à l'anarchie et à l'horreur, l'aviation allemande bombarde les routes et les villes du département : Issoudun (19-20 juin), où 100 civils sont tués et 65 immeubles détruits; Levroux, où l'on relève 40 morts; Valençay et surtout Châteauroux (10 juin) qui compte alors plus de 150 000 habitants et réfugiés.
Déjà désespérés, les combats en cours perdent leur sens; les troupes françaises au contact de l'ennemi se replient à une cadence accélérée; les soldats jettent leurs armes dans les fossés et les caniveaux, abandonnent même leur armement lourd.
Quelques unités, cependant, résistent héroïquement à l'avance allemande. La population locale ne semble pas apprécier ces barouds d'honneur et n'est guère désireuse de faire les frais d'un combat qu'elle juge inutile depuis la demande d'armistice : à Châteauroux, elle dispose des draps blancs sur les toits pour éviter les bombardements ; au Blanc, les anciens combattants désamorcent les mines qui doivent faire sauter le pont, commandant un des passages de la Creuse.
C'est dans cette confusion totale que les troupes allemandes du hauptman (capitaine) Stadelmayer occupent Châteauroux, le 23 juin, faisant prisonnier les 6000 hommes de la garnison.
Deux jours plus tard, à l'entrée en vigueur de l'armistice, l'avance extrême atteintes par les unités de la Wehrmacht passe par une ligne joignant La Châtre et Montmorillon dans la Vienne.
Les Allemands, cependant, doivent bientôt se replier au delà de la Ligne de démarcation (le 30 juin), matérialisée au nord du département de l'Indre par le Cher."
Dans cette exode, dans cette débacle des armées françaises, Eugène BENOIT recule devant un ennemi supérieur en nombre et en armement. Sa retraite le conduit avec d'autres à combattre à Vatan en Indre. Il est blessé et meurt le 20 juin 1940, lors d'un bombardement allemand. Il décède quelques jours avant l'Armistice de Rethondes (22/06/1940) "suite de blessures de guerre, déposé à l'hospice par un camion militaire de passage alors qu'il était mourant et inhumé au cimetière de la commune.; Son décès est enregistré à Vatan, et retranscrit à Séné."
Lors de son décès, le soldat sinagot portait ces effets personnels:
Jean Henri LE PRIELLEC [6/11/1919 - 3/07/1940]
Le parcours attentif des registres des décès à la mairie de Séné, permet d'identifier l'acte de Jean Henri LE PRIELLEC. On comprend qu'il est le fils naturel de Marie Madeleine LE PREILLEC.
On y apprend qu'il était quartier Maitre Fusilier sur le Bretagne, quand la marine anglaise a attaqué la flottre française stationnée à Mers El Kebir. Le 3/07/1940, on dénombrera 1297 Français morts lors de cette attaque dont Jean Henri LE PRIELLEC et Henri Célestin CADERO.
Ces données son confirmées par le site "mémoire des Hommes" où on retrouve sa fiche.
Le nom de Jean Henri LE PRIELLEC, né à Vannes le 6/11/1919, figure au monument aux morts de la ville de Vannes. En 1936, Jean Henri LEPRIELLEC est domestique de ferme à Séné comme nous l'indique le dénombrement.
Au moment de la mobilisation, il vit donc bien à Séné, dernier domicile connu.. A ce titre comme tous soldats dont l'acte de décès est retranscrit à Séné, son nom doit figurer au monument aux morts.
Henri Célestin Marie CADERO [1/071909 - 6/07/1940]
Le site "Mémoire des Hommes" nous livre quelques informations sur le parcours militaire de Henri CADERO. On y apprend qu'il est militaire de carrière dans la Marine Nationale avec le grade de Quartier Maitre Canonnier, à bord du dragueur Estérel qui fut torpillé le 3/07/1941 à Mers el Kébir département d'Oran en Algérie.
Après l'armistice demandée par la Maréchal Pétain, le Royaume-Uni est seul en guerre contre l'Allemagne nazie et craint que la flotte de la marine française stationnée dans les colonies ne passe à l'ennemi. La Royal Navy qui n'obtient pas la rédition de la flotte à Mers El Kébir, décide de la couler le 3 juillet 1940.
Pour en savoir plus : http://www.piedsnoirs-aujourdhui.com/mersel01.html
Parmi les bateau ancrés au port de Mers el Kébir, l'Estérel est un ancien navire civil, réquisitionné et transformé en un arraisonneur-dragueur. Du 5 septembre 1939 à août 1940, il naviguera à Cannes, Nice, et il est coulé ce 3 juillet 1940 à Mers el-Kébir.
Ancien matelot des Douanes à Béni-Saf, Henri Célestin CADERO fera l'objet d'une citation à l'ordre de l'armée N° 1760 FNF du 9 septembre 1940 : "Quartier maitre canonnier ayant toujours montré de belles qualités morales: mort glorieusement des suites de blessures reçues lors du torpillage de son bâtiment L'Esterel le 06/06/1940". Son nom est inscrit au livre d'or du corps des Douanes - guerre de 1939-1945.
5 autres marins français perdirent également la vie lors du torpillage de l'Estérel et l'attaque anglaise fit 1297 morts chez les marins français, dont Jean Henri LE PRIELLEC, habitant de Séné (lire article).
La consultation de son acte de naissance nous apprend qu'il s'est marié le 26/12/1933 avec Marie Bernadette Jacaob. Une mention marginale attire notre attention :"Adopté par la Nation".
Le nom de CADER résonne à la mémoire de l'historien local qui a travaillé sur la guerre de 1914-18. Effectivement, le dénombrement de 1921 permet d'apporter cette précision d'importance.
Henri Célestin Marie CADERO, fils de Marie Vincente DANET et de Henri Louis Marie CADERO, soldat de la Grande Guerre, mort tué à l'ennemi le 25/09/1915 en Champagne.
Ainsi, notre monument aux morts mentionne à 25 ans d'intervalle, les noms de deux HENRI CADERO, le père et le fils "Morts pour la France". Marie Vincente DANET était veuve de guerre depuis l'âge de 29 ans, avec 3 enfants à charge, Dure contributation à sa patrie.
CADERO Henri Louis Marie du 52° Régiment d'Infanterie "Tué à l'ennemi" le 25/09/1915 à Souain.
Henri CADERO Henri nait au village du Ranquin le 21/01/1879.
Sa fiche de matricule nous apprend qu'il sera un temps marin car il effectuera sa conscription comme matelot.
Il est renvoyé à Canivar’ch le 3/01/1903. De retour, il se marie le 11 janvier 1904 avec Marie Vincente Mathurine DANET. Il fonde une famille qui apparait au dénombrmeent de 1911 et compte trois enfants : Suzanne 1904, Anne Marie 1907, Henri Célestin 1909.
Il est tué à l'ennemi ce 25 septembre 1915 à Souain.
Marcel Yves Louis Marie LACROIX [13/09/1902 - 23/04/1951]
Marcel LACROIX nait à Michotte. Son père est paludier et sa mère cultivatrice comme nous l'indique son extrait de naissance.
Au dénombrement de 1911, la famille Lacroix abrite le grand-père, les trois enfants du couple et deux cousins des enfants ainsi qu'un domestique.
On lit également sur son acte de naissance, son mariage le 29/08/1930 avec Simone Amélie LE GALLIC cultivatrice à Kerarden. Au dénombrement de 1931, il est est établi à Michotte comme agriculteur avec sa femme.
Le SHD de Caen contacté précise que Marcel LACROIX est mobilisé en 1939 comme soldat de 1ère classe au sein du 183° régiment d'artillerie Lourde à Fontainebleau. Il est capturé par la Wehrmacht le 15 juin 1940 près d'Auxerre pendant la débacle et fait prisonnier.
Il rejoint le Stalag Slammlager VI J de Fichtenchein/Krefeld près de Dusseldorf le 15/09/1940 sus le matricule 8836. Il sera libéré par les Alliés le 29/03/1945. Après son décès à l'âge de 49 ans, par décision du Ministère des Anciens Combattant du 10/07/1952, il a été reconnu "Mort pour la France" pour être décédé des suites de la tuberculose contractée pendant sa captivité. Son nom doit également figurer au monument au morts de Séné.
Sa tombe se trouve au cimetière de Séné.