SECONDE GUERRE MONDIALE : coulés par des mines
Deux marins natifs de Séné périrent sur leur bateau à cause de mines flottantes mouillées en mer dans le dessein de nuire à la marine ennemie. Dans ces deux cas, il semble que ces 2 marins étaient partis en mer pour pêcher...victimes colatérale de la guerre maritme.
Jules Benjamin BARRO [9/10/1912-26/06/1942]
Raymond LE FRANC [9/07/1914 - 11/01/1943]
Jules Benjamin BARRO [9/10/1912-26/06/1942]
Dans son histoire du village de Gornevèze, L. Brulais évoque le décès de Vincent Louis BARRO qui disparu en mer lors de l'opération extérieure menée par les Alliés au large de ce qui allait devenir la Turquie (lire article dédié pages marins). La famille Barro sera une nouvelle fois endeuillé en 1942 avec la disparition en mer de leur benjamin.
Jules Benjamin BARRO est le plus jeune des garçons de la famille. Né le 9 octobre 1912 au village de Gorneveze, il sera mobilisé en 1939 dans la marine française. [passer au SHD de Lorient].
En 1942, il est à bord d'un chalutier Quand-Même reconverti en remorqueur avec pour port d'attache Saint-Jean de Luz. Le 26 juin 1942, le Quand-Même navigue au large de Boucau quand il heurte une mine et explose. Sur les huits marins à bord, quatre disparurent comme nous l'indique l'acte de décès de Jules BARRO retranscrit dans sa commune de résidence à Ciboure dans les Pyrénées Atlantique. [dans l'attent de disposer des archives Joncour]
Engloutis avec Barro par l'explosion, le marin breton Joseph, René, Etienne JEANNES [15/xx/1915 à Beuzec-Cap-Sizun -Finistère] et deux marins espagnols, Salvador DALMAN [La Cellere 24/03/1897-26/06/1942] et Pedro Marcelino BERRU [18/06/1898 Fontarrabia - 26/6/1942. Ils furent tous les quatres déclarés "Morts pour la France".
La présence de marins espagnols permettrait d'écarter l'hypothèse selon laquelle le Quand-Même opérait dans le cadre de la marine de L'Eta Français de Vichy. La présence d'Espagnols à bord rend plus plausible une sortie en mer pour pêcher, d'autant que le port de Saint-Jean de Luz était un port de pêche.
Cette coupure de presse confirme l'hypothèse émise.
Cet article du Nouvelliste du Morbihan du 1er juillet nous donne le noms des rescapés : la patron Barreau, les marins Lefranc, Barnes et Bénito qui furent recueillis par le chalutier Zorlon.
Le nom de Jules BARRO fut gravé sur le monument aux morts de Ciboure, la ville où cet enfant du Pays de Séné s'était établi. Dès le mois d'août 1942, le gouvernement français décorait le patron du chalutier, Patern Barreau du quartier de Vannes [vérifier si il était de Séné], Chevalier de l'ordre du Mérite Maritime comme nous le rapporte Ouest-Eclair.
L'épave du Quand-Même a été localisée par des plongeurs et répertoriée sur les cartes marines.
Ironie de l'histoire, la mine qui fit exploser le Quand-Même ce vendredi 26 juin 1942, fut mouillée le 5 juin 1942, au large des côtes basques, par le Rubis, un des sous-marins des Forces Françaiises Libres, lors de sa 15e mission entre le 27 mai et le 14 juin 1942.
Raymond LE FRANC [9/07/1914 - 11/01/1943]
Le site Mémoire des Hommes donne son nom sans précision. En parcourant les registres de l'état civil de Séné, on finit par identifier Raymond LE FRANC né à Bellevue; le 9/07/1914 au sein d'une famille de pêcheurs. La mention "Mort pour la France" y figure.
La famille LE FRANC apparait bien au dénombrement de 1931 et compte 4 enfants.
L'acte de décès de LE FRANC Raymond nous indique que sa disaprition ne sera authentiifiée que par un jugement du tribunal en date du 4/04/1944 retranscrit à Séné. On y apprend que le 11/01/1943, le chalutier Amadi aperçoit pour la dernière fois le chalutier vapeur MARIE ROSE et que des débris de sa coque seront retrouvés. Le jugement statue sur la disparition de tout l'équipage, 11 marins dont Raymond LE FRANC.
Marie-Rose - Chalutier à vapeur Date du naufrage 11 janvier 1943
Le "Marie-Rose" avait été construit à Boulogne en 1911 au chantier Baheux frères. D’une longueur de 23,10m, une largeur 6,06m et un creux de 3m, il jaugeait 91,92 tx en brut. Chalutier doté d’une machine à vapeur Caillard & cie de 180cv, il avait été immatriculé à Boulogne (B 4075) le 21 janvier 1911. "Marie-Rose"fut rachetée par la société d’armement G Gauthier & E et A Gautier fils & Cie de Lorient et immatriculé dans ce même port (L 973) le 7 avril 1930. En 1935 E & A Gautier frères & Cie devinrent propriétaires uniques du navire.
"Marie-Rose"fut déclaré perdu corps et biens le 11 janvier 1943 sans que l’on ne connut exactement la cause de sa perte : tempête, mine ou torpille ?
Source : auxamrins.net