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vendredi, 10 février 2017 22:32

LE BIGOT, artilleur intoxiqué au gaz

LE BIGOT François Marie Pierre : 22/11/1897 - 6/09/1918

L'extrait d'acte de naissance de François Marie Pierre LE BIGOT nous amène au village de Bohalgo aux portes de Séné où ses parents sont installés cultivateurs. Une mère originaire de Grand-Champ, un père de Vannes, un mariage à Saint-Avé, il s'agit d'une famille de cultivateurs fermiers qui en cette fin de XIX°siècle, bouge au gré des contrats de travail.

 Le Bigot François EXTRAIT

On retrouve trace la famille LE BIGOT au dénombrement de 1911 à Séné. A la ferme de Kernipitur deux enfants LE BIGOT sont fermiers. Ils emploient François BREDOUX, autre soldat de Séné qui sera tué à l'ennemi en septembre 1918 à Somme-Py, comme un autre fils LE BIGOT, Jean Marie, qui décède à l’hôpital temporaire de Salonique des suites d’une maladie le 29/10/1918.

LE BIGOT Famille Kernipitur 1911

Son acte de décès nous précise qu'il a est bien également domicilié à Kernipitur avec son frère et sa soeur. LE BIGOT François Marie Pierre Kernipitur

De la classe 1917, il est incorporé en en avance le 7/01/1916 et passe au 106° Régiment d'Infanterie Lourde le 27/02/1917. Il est ensuite affecté au 336° Régiment d’Artillerie Lourde le 22/02/1918 (ou 136°RAL 9° batterie n°758).

Le Bigot Gaz 1918 09 06

Son acte de décès comme sa fiche de matricule nous indiquent qu'il succombe le 6/09/1918 à Cempuis dans l'Oise, suite à une intoxication aux gaz asphixiants. Une recherche sur internet permet de localiser l'ambulance amb 1/86 qui recueillit le soldat intoxiqué. La chaîne d'évacuation a bien fonctionné pour traiter tous les blessés du front.

Ambulance 1/86 secteur 234 Cempuis (Oise)

amb. 1/86 (13/04/18-10/03/19) : 5703, 5704 ;

 

L'armée allemande utilise le gaz moutarde sur d'autres front qu'à Yppres. Les artilleurs doivent se protéger des gaz comme le montre cette photo.

LE BIGOT Artilleur gaz

Le 336° RIL est une création récente des armées. Issu de la fusion de diverses batteries, remanié, il a été difficile d'en faire l'historique précis. Toutefois on trouve quelques informations sur ces dernières semaines de guerre en septembre 1918.

"Depuis le 22/02/1918 au 336° Rgt Artillerie Lourde Hippomobile. Sous la pression de la 1ère armée du général Debeney et de la 3e armée du général Humbert, la région de Chaulnes, et celles de Roye dans la Somme et de Noyon dans l’Oise sont libérées après de durs combats retardateurs menés par les unités de la 18. Armée du général von Hutier.

Le 6 septembre 1918, les unités françaises pénètrent dans les villes de Ham et de Chauny, obligeant les Allemands à se replier en direction de la ligne Hindenburg située près de Saint-Quentin.

La progression rapide des armées françaises déstabilise l’ensemble de la ligne de front et oblige l’armée du général von Boehn à abandonner la région nord de Soissons à la 10e armée du général Mangin. L’avancée alliée est également spectaculaire sur le front britannique."

 

LE BIGOT artillerie lourde

LE BIGOT artilleur