Histoire de la Brasserie Saint-Vincent
et de l’Hôtel L’Hermine


L’histoire de la Brasserie Saint-Vincent est indissociable de la création de la place du Morbihan, aujourd'hui place Gambetta.
Place créée sur la douve et le pont Saint-Vincent, dessinée par Philippe Brunet-Debaines, qui dessinera également l'Hôtel de Limur rue Thiers.. Elle est bordée d'immeubles en partie dus au crayon du même, puis de Marius Charrier qui reprend son poste.

Au début, l’embouchure de la Marle avec ses vasières et une écluse :
Sous l’Ancien Régime, des remparts ceinturent la ville. La Porte Saint-Vincent débouche à l’embouchure de la rivière la Marle qui se jette au fond d’une ria du Golfe du Morbihan. Une écluse protège déjà l’intramuros des fortes marées.

1787 : Le premier projet de création d'une place en hémicycle de part et d'autre de la porte Saint-Vincent remonte au plan d'embellissement de 1787 dessiné par l'ingénieur Maury mais la Révolution marque l'arrêt de toute réflexion et travaux urbains.
1835 : décision de créer une place à la sortie de la Porte Saint-Vincent.
Mais c'est seulement au début de l'année 1835 que le conseil municipal ressort ce projet et valide un programme d'assainissement des deux bassins situés à l'Ouest et à l'Est du pont Saint-Vincent.
L'ordonnance royale du 21 décembre de cette même année confirme l'aliénation des anciens fossés de la ville qui s'apparentaient alors à un vaste cloaque.
L'édification des premiers immeubles par les nouveaux propriétaires s'organisent sous la houlette de l'architecte voyer Philippe Brunet-Debaines [1771-1838]. Il propose des fondations sur pilotis et impose des élévations à deux étages carrés dont un attique sous comble n'excédant pas 13 m. sous faîtage, sans doute pour respecter les proportions de la porte Saint-Vincent.
1838 : en avril de cette année, Marius Charrier [1812-1890] est nommé sur le poste vacant de Brunet-Debaines, décédé quelques mois plus tôt. Les ambitions du jeune architecte l'incitent à proposer un programme différent qui est accepté par la municipalité. Il préconise pour les immeubles à venir des élévations dépassant de plusieurs mètres le faîtage des constructions précédentes, l'utilisation exclusive de la pierre blanche en façade à l'exception du rez-de-chaussée qui est traité sous la forme d'arcades appareillées en granite. Enfin des balcons en fer forgé placés devant les portes fenêtres des premiers étages accentuent l'effet faussement luxueux de ces immeubles qui restent de conception modeste.

1843 : les constructions formant l'hémicycle de la place sont achevées ; on a remblayé les vasières ainsi que le bassin de l'ancienne écluse. La ville est enfin dotée d'une place résultant d'un programme, en fait de deux programmes successifs que l'on discerne au premier coup d'œil moins dans la disparité des façades que dans la différence des hauteurs des immeubles. Véritable mise en scène urbaine néo-classique intégrant la porte Saint-Vincent face au port, cette ouverture vers le Golfe, lui vaudra le nom de place du Morbihan.
Dans les années suivantes le concept établi par Marius Charrier déborde le simple espace de l'hémicycle. Le plan de d'alignement et le contrôle de l'architecte imposent une continuité des façades à deux étages carrés en pierre blanche, vers l'Ouest jusqu'à l'angle de la rue Carnot actuelle, vers l'Est sur la petite place du Fety (place Joffre actuelle) ainsi que le long des quais de l'ancienne rue du Commerce. La perspective de la place se trouve ainsi élargie bien au-delà du programme mais l'habilité de l'architecte voyer qui travaille aussi pour son propre compte se révèle dans la réalisation de la grande maison Caro, construite entre 1845 et 1847, sur une parcelle située à l'Est de la place Joffre actuelle. Lorsque l'on se trouve au centre de la place Gambetta, là où circule aujourd'hui un flot continue de voitures, on perçoit la mise en scène. L'un des éléments majeurs de l'ancienne place du Morbihan n'est autre que cette maison Caro qui fait pendant à la chapelle des Ursulines à l'ouest de la place. (Source www.patrimoine.bretagne.bzh)

On distingue sur cette carte postale ancienne, un débit de boisson (actuel restaurant actuel L’Escale) le salon de coiffure de M. Guyot et la pâtisserie. A droite, le rez-de-chaussée accueille un débitant de tabac.
Les recensements de Vannes consultables sur le site des Archives du Morbihan nous donne les premiers occupants des nouveaux bâtiments en arc de cercle autour de la porte Saint-Vincent. Si on ne s’intéresse qu’aux métiers de bouches, on note une débitante, une boulangerie et une pâtisserie.

Sur cette carte postale ancienne collection David, on reconnait à l’angle gauche la pâtisserie Guégano et à l’angle droit le Café des Colonies Café Caveau.

Au dénombrement de 1906, la poste de Vannes est située Place du Morbihan. M. Joseph Guegano et son épouse Marie Bourlès tiennent une pâtisserie, depuis au moins 1896, année de naissance de leur garçon, Maurice Julien (source acte de naissance). Ils emploient un pâtissier. Ce commerce sera ensuite remplacé par une épicerie à l’enseigne Economie Bretonne.

1907 : Il semble que la création du premier hôtel-restaurant date de 1907 et soit à mettre au compte de M. Laniel qui fonde le Comptoir des Colonies et l’Hôtel des Colonies. Sur la carte postale ancienne ci-dessus on lit l’enseigne du Comptoir des Colonies. En 1908 la place est renommée Place Gambetta.

Au dénombrement de 1911, la famille Laniel est présente au n°1 de la Place Gambetta. Yves Marie LANIEL [11/9/1868-Trédion], s’est marié le 6/11/1893 à Vannes avec Marie Le Boucher [19/2/1866 Elven – 12/1934 Vannes] cuisinière. Elle partage ce numéro avec le siège de la Compagnie Vannetaise de Navigation, un rentier, un coiffeur et son épouse tailleuse pour dames. Le N°3 est occupé par l'administration fiscale : bureau de l'octroi et des contributions directes.

En 1911, M. Laniel, âgé de 42 ans, déclare la profession de cafetier qu’il doit exercer avec son épouse. Les Laniel ont perdu un garçon, Roger âgé de 13 mois en 1903. La déclaration du décès fut effectuée par le pâtissier Guegano. Leurs enfants, André Yves [30/1/1895 Vannes - 3/9/1957 Laval] et Marcel René [31/1/1898 Vannes - 25/10/1977] sont de jeunes bijoutiers. Marcel René deviendra Ingénieur à Courbevoie et André Yves s'installera bijoutier à Laval. [trouver actes pour Marie de 10 ans en 1911]

Un article du Réveil Ploërmelais daté du 21 décembre 1913 mentionne l’Hôtel des Colonies place Gambetta à Vannes.
Au dénombrement de 1926, la Place Gambetta abrite 2 établissements : l'Hôtel des Colonies de M. Laniel et le Café de la Garenne de M. Le Bihan. Jean Vincent Le Bihan [ 22/9/1885 Arradon - 3/12/1961 Vannes] a épousé le 9/11/1925 Bernadette Marie Santerre [1/10/1902 Pluherlin - 19/7/1963 Vannes].


Au dénombrement de 1931, Yves Laniel gère l'hôtel alors que le café est confié à Henri Julien TUAL [25/02/1882 Elven – 8/04/1963 Elven] qui s’est marié le 21/1/1909 avec Jeanne Marie HOELLARD [Elven 18/2/1883 - 11/9/1970 Elven].
Henri Tual est fils d'un aubergiste au bourg d'Elven. Avant guerre il est garçon de café à Paris. Il sera mobilisé en 1914, envoyé dans les armées en Orient. Blessé il est soigné à l'hôpital de Salonique puis de Saint Mandrier-Toulon. Affecté ensuite dans le renseignement. Citation pour sa bravoure sous les bombardements. En 1909, ils ont un garçon Marcel Désiré [4/12/1909 Paris rue de Candie - 13/7/1997 Vannes]. En 1911, la famille réside rue Amelot dans le 11ème. Après guerre, les Tual rentrent en Bretagne. En 1931, leur fils, alors militaire à Paris, se marie le 31/1/1931, dans le 10° arrondissement. L'acte de mariage mentionne ses parents au 1 Place Gambetta à Vannes. Adresse qui est mentionnée sur sa fiche de matricule..

Les époux Tual prennent la gérance du Comptoir des Colonies et font installer un store-ban à leur nom pour offrir de l'ombre à la clientèle. En 1938, on lit encore son nom sur le store-ban de la terrasse, ici une carte postale Nozais.


Cette photo reproduite en carte postale montre un cafetier, son épouse et un enfant. [famille Tual ou Laniel?]
La Café de la Garenne est toujours tenu par les Bihan qui depuis 1926 ont un fils, Pierre.

Au début des années 1930 l'aîné des Laniel, André Yves est installé à Laval où naitront ses 2 filles : Françoise Marcelle [19/1/1932-22/9/2007 Damgan] et Yvonne [ xx -5/5/2016 Damgan]. Ils restent propriétaires des murs.


En juillet 1933, Julien Marie ROUYER [23/9/1903 Ambon-18/6/1955 Ambon] déclare sa nouvelle adresse aux autorités militaires. M. Rouyer, ancien militaire, fut maître d’hôtel. Il est rentré en France et il a épousé, le 2 mai 1931, Catherine Madec à Paris-17°. Ils acquièrent le fonds de commerce de l’Hôtel des Colonies et du café le 12 juin 1939, comme l’indique cette coupure de presse.

En 1936 la famille Rouyer et Laniel sont pointé au recensement, tous comme la famille Le Bihan.


1er août 1943, l’établissement est mis en gérance avec un bail de 3 ans, par ses propriétaires et confié à Emilienne Tournelier, qui gérait déjà un établissement sur Lorient. Le patron Rouyer a-t-il été mobilisé pendant la Seconde Guerre Mondiale ?


Au dénombrement de 1946, Emilienne Tournelier gère toujours l'Hotel des Colonies. Les Le Bihan tiennent le Café de la Garenne.


Après-guerre, M. et Mme Rouyer cèdent le n°1 de la Place Gambetta à M. Roger Guitard qui conservera le café et l’hôtel des Colonies jusqu’en 1982.

Roger.Guitard est natif de Séverac Le Château en Aveyron [17/9/1923]. Il s'est illustré dans la Résiitance [GR 16 P 280881].et il s'engage à la Libération dans les troupes régulières qui iront libérer l'Allemagne. Il contracte la tuberculose et vient à Vannes se faire soigner à l'Hôpital Militaire.du Grasdor spécialisé dans cette maladie. Il rencontre sa future épouse à Vannes, Cécile Dano [1926-4/9/2020]. Les jeunes mariés prennent la gérance du Roof de M. Mollet à Conleau. Puis en 1951, il rachètent à M. Rouyer le café et l'Hôtel des Colonies. Bien inséré dans la profession, il deviendra Président de l’Hôtellerie du Morbihan.

Lors du recensement de 1954, la famille Guitard est pointée aux côtés de la famille Le Bihan qui tiens l'autre établissement de la Place Gambetta.

En 1955, M. Guitard souhaite réaliser d'important travaux dans son établissement. Son premier banquier ne le suit pas. La veille de devoir déposer le bilan, un inconnu demande à diner. Bien que fermé, M. Guitard le convie à la table de ses amis. L'inconnu financera les travaux. M. Guitard et un ami se rendront chez son notaire à Saint-Gilles près de Rennes, chercher l'importante somme d'argent en liquide.

En 1962, il réalise une 2° tranche de travaux et transforme à l'étage les chambres en une salle de restaurant. L'établissement marche bien. L'hiver on emploie 3-4 personnes et l'été l'effectif monte à 20 personnes. Le restaurant est réputé pour avoir une des meilleures caves du département. Il obtient une étoile qu Michelin en 1963-64.

En 1962, M et Mme Guitard et leurs 3 enfants logent au dessus du resturant avec la belle-mère.

Sur le port de Vannes, à marée haute, on embarque pour les îles du Golfe. A marée basse, les bateaux des compagnies les Vedettes vertes et les Vedettes blanches se positionnent au Pont-Vert où une cale est aménagée.
L'établissement accueillera plusieurs personnalités durant ces années. Danielle Darieux, l'actrice qui a une résidence sur l'île de Govihan s'y arrête avant d'embarquer.
Un home et sa femme se présente au restaurant sur le coup de feu. Plus de place pour asseoirs ces clients; lla personne insite; l'hôtelier les assoie autour d'un guéridon; les autres clients portent leurs regards sur ce couple de clients. Il s'agit de Michel Debré, alors 1er Ministre [1959-62] et de son épouse de passage à Vannes/
Simone Signoret s'y restaurera; Michel Rocard, qui vient de temps en temps à Séné Moustérian y passe; Raymond Marcellin qui habite tout près, y a ses habitudes.
Le plus illustre hôte sera le Prince Charles. L'ancien étudiant de paléontolgie vient visiter le musée du Château Gaillard et il fera une halte à l'Hôtel des Colonies en 1968. Sur laphoto, on reconnait au second plan, Roger Guitard.

En 1962, au n° 3, Bernadette Santerre, veuve Le Bihan tient le Café de la Garenne.

En 1981, Roger Guitard est interviewé pour TF1, le 21 décembre 1981, afin de rendre compte des difficultés du tourisme à l’heure du blocage des prix. Cette capture d’écran de la vidéo du journal conservée par l’INA, montre l’état de la Place Gambetta en 1981.

Le n°3 de la Place Gambetta, à l'angle de la place Joffre, est occupé par le Café de la Garenne tenu par le fils des Bihan revenu au pays après le décès de ses parents. Pierre Vincent Marie Raphaël LE BIHAN [22/9/1926 Vannes - 26/12/1996 Vannes], était architecte à Paris et vit son épouse Eugenia BRONNY [Libercourt 62 - Arzon 56], dite Génia. Ils auront trois enfants dont Edwige [26/3/1952 Montmorency - 29/10/2018 Vannes]. La famille revient vivre à Vannes quand Pierre est atteint d'une grave maladie. En 1965,Génia, dépose les statuts d'une entreprise de débits de boissons sans spectacle (source societe.com) qui sera cloturée en février 1987. Pierre et Génia tiennent un bar-brasserie côté Gambetta. Côté Joffre, on sert des hot-dogs et des frites à emporter qui vaudront au patron le surnom de Pierrot La Frite. Les restaurateurs vivaient au 172 rue du Maréchal Juin à Conleau où on se rappelle encore de lui.
En 1982, M. Robert Lafaye [2/1929 Matha - ] et son épouse Eliane Rioul [8/1926 Riec-1/2021 Ploeren] rachètent à M. Guitard le fonds de commerce. Leur fils unique Jacques est associé à l’affaire. En 1985, ils rachètent également les murs àux héritiers de la famille Laniel bijoutiers à Flers dans l’Orne. Robert et Patrick Lafaye installent les vérandas sur la place. Ils séparent l’hôtel restaurant à l’étage, Les Voiles d’Or, du café en rez-de-chaussée Le Gambetta.

En 1987, le n° 3 est repris par Patrick Zeyer [12/1945-12/1998] et son épouse Marie Claire qui font quelques travaux et créent le restaurant Le Zeyer. Une parenté tient un établissement éponyme située à Paris qui existe encore aujourd’hui.
Vers 1984 ; la société Restauration du Port SARL de M. & Mme Brohan, reprennent l’Hôtel des Voiles d’Or et le Gambetta. Ils tiendront ensuite Le Concorde rue Thiers à Vannes.

En 1990, Jean François et Christiane Le Sausse reprennent les murs et le fonds du n°3 de la Place Gambetta. Ils adoptent la franchise Le Café Leffe pour ensuite ouvrir Au Bureau. Ils vivent au-dessus de leur brasserie.

En 2000, M. et Mme Le Sausse cèdent leur fonds de commerce à la société Le Ponton de Gérard Le Rouzic qui conserve l’enseigne Au Bureau.


En 2003, Dominique Le Bihan, vient de vendre son établissement La Transat situé au Crouesty à Lucien Migliasso. Il revient sur Vannes où il reprend le fonds de commerce du café Le Gambetta détenu par M. & Mme Brohan. Le gérant de l’hôtel-restaurant à l’étage Les Voiles d’Or est M. Laudrain. Au n°3, Gérard Le Rouzic gère la franchise Au Bureau dans des murs détenus par M. et Mme Sausse.
M. Le Bihan relance l’activité du café Le Gambetta dont l’effectif passe de 6 à 34 personnes. Durant cet été 2003, M. Laudrain, cède le fonds de commerce de son hôtel Les Voiles d’Or à M. Le Bihan. Désormais seul locataire des lieux, il réorganise l’affectation des étages : au rez-de-chaussée, le café Le Gambetta avec une salle de restauration à l’étage. La cuisine se répartit au rez-de-chaussée et au 1er étage. Au 2° étage, il aménage une grande salle de restauration pour des banquets et des mariages. Sous le toit, il crée son logement avant de les remplacer par 4 appartements mis en location. Durant l’hiver 2004, il convainc Robert Lafaye de lui céder les murs.


En 2005, Lucien Migliasso vient de vendre La Transat au Crouesty et il rejoint Dominique Le Bihan avec un 3° associé, Thierry Ruc. Ensemble, ils vont développer leur établissement. Le café n’a pas beaucoup de profondeur car l’ancien bâtiment voulu par l’architecte Charrier, touche les anciens remparts. Pourtant, on sert beaucoup de repas sur la belle terrasse et sous les vérandas.
Les associés finissent par acquérir le fonds de commerce de M. Le Rouzic, qui dispose d’une grande cuisine. Elle servira désormais les 2 restaurants.
L’établissement Au Bureau laisse place au Cat Way qui sera actif de 12/2007 à 11/2018.
Les époux Le Sausse donnent leur accord pour percer les murs et faire ainsi communiquer chaque niveau. Tout le bâtiment sera désormais dédié à la restauration.
Eté 2013 : Fort de cette réussite immobilière et commerciale, les associés vendent leur société CLAMAT à Jérôme Guilbert, homme d’affaires à la tête de nombreux établissements à Nantes. Karim Kardous en assure la direction. Cependant, M. Le Bihan et les époux Le Sausse, restent propriétaires de leurs murs. Le restaurateur nantais tiendra Le Gambetta pendant 5 ans. C’est lui qui dresse à l’époque les plans d’un nouvel hôtel-restaurant qui occuperait tout le bâtiment à l’ouest de la Porte Saint-Vincent.

11/2018 : la société JUNATY de Olivier CLOAREC, propriétaires de supermarchés à Séné et Questembert et dirigeant du club de rugby vannetais, le RCV, rachète Le Gambetta et le Cat Way. Ce dernier cesse son activité et l’espace est occupé uniquement par Le Gambetta. La gérance est confiée à son épouse, Catherine THARET et la direction à Stéphane NICOLAE. Le restaurateur subit de plein fouet la crise de la Covid et la baisse de fréquentation.


M. Le Cloarec parvient à acquérir les murs détenus par M. et Mme Le Sausse. Quelques temps plus tard, en 2023, M. Le Bihan se laisse également convaincre de céder les siens. M. Cloarec détient désormais les murs et les fonds de commerces pour refaire un nouvel établissement. Il entreprend des travaux, ravalement de façade, rénove les vérandas, l'éclairage..

Côté porte Saint-Vincent, il teste la vente de crèmes glacées à la marque Alfred, pour finalement ne conserver qu’une seule activité de bar-brasserie avec Le Gambetta. Cependant, le projet imaginé par Jérôme Guilbert verra le jour grâce à trois nouveaux associés.


07/2024 : la société LJM de Ludovic HERVE, Jérôme LE CORFF et Mounir NOURI rachète Le Gambetta. Après plusieurs mois de travaux, dont la démolition des vérandas, le bâtiment de pierres blanches voulu par l’architecte voyer Carrier, accueille désormais l’Hôtel L’Hermine, de 3 Etoiles et 22 chambres et la Brasserie Saint-Vincent qui embellissent ensemble l’ancienne Place du Morbihan.

PS de l'auteur sinagot : j'y ai bien mangé, j'y dormerai peut-être une nuit.
