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Histoire de la Brasserie Saint-Vincent
et de l’Hôtel L’Hermine

2024 Brasserie Hotellogo

1750 Vannes Port St Vincent
L’histoire de la Brasserie Saint-Vincent est indissociable de la création de la place du Morbihan, aujourd'hui place Gambetta.
Place créée sur la douve et le pont Saint-Vincent, dessinée par Philippe Brunet-Debaines. Elle est bordée d'immeubles en partie dus au crayon du même, puis de Marius Charrier qui reprend son poste.

1760 Porte St Vincent gravure


Au début, l’embouchure de la Marle avec ses vasières et une écluse :
Sous l’Ancien Régime, des remparts ceinturent la ville. La Porte Saint-Vincent débouche à l’embouchure de la rivière la Marle qui se jette au fond d’une ria du Golfe du Morbihan. Une écluse protège déjà l’intramuros des fortes marées.

1790 Porte St Vincent

Le premier projet de création d'une place en hémicycle de part et d'autre de la porte Saint-Vincent remonte au plan d'embellissement de 1787 dessiné par l'ingénieur Maury mais la Révolution marque l'arrêt de toute réflexion et travaux urbains.
1835 : décision de créer une place à la sortie de la Porte Saint-Vincent.
Mais c'est seulement au début de l'année 1835 que le conseil municipal ressort ce projet et valide un programme d'assainissement des deux bassins situés à l'Ouest et à l'Est du pont Saint-Vincent.
L'ordonnance royale du 21 décembre de cette même année confirme l'aliénation des anciens fossés de la ville qui s'apparentaient alors à un vaste cloaque.
L'édification des premiers immeubles par les nouveaux propriétaires s'organisent sous la houlette de l'architecte voyer Philippe Brunet-Debaines [1771-1838]. Il propose des fondations sur pilotis et impose des élévations à deux étages carrés dont un attique sous comble n'excédant pas 13 m. sous faîtage, sans doute pour respecter les proportions de la porte Saint-Vincent.
En avril 1838 Marius Charrier [1812-1890] est nommé sur le poste vacant de Brunet-Debaines, décédé quelques mois plus tôt. Les ambitions du jeune architecte l'incitent à proposer un programme différent qui est accepté par la municipalité. Il préconise pour les immeubles à venir des élévations dépassant de plusieurs mètres le faîtage des constructions précédentes, l'utilisation exclusive de la pierre blanche en façade à l'exception du rez-de-chaussée qui est traité sous la forme d'arcades appareillées en granite. Enfin des balcons en fer forgé placés devant les portes fenêtres des premiers étages accentuent l'effet faussement luxueux de ces immeubles qui restent de conception modeste.

1855 Port Vannes CP


En 1843 les constructions formant l'hémicycle de la place sont achevées ; on a remblayé les vasières ainsi que le bassin de l'ancienne écluse. La ville est enfin dotée d'une place résultant d'un programme, en fait de deux programmes successifs que l'on discerne au premier coup d'œil moins dans la disparité des façades que dans la différence des hauteurs des immeubles. Véritable mise en scène urbaine néo-classique intégrant la porte Saint-Vincent face au port, cette ouverture vers le Golfe, lui vaudra le nom de place du Morbihan.
Dans les années suivantes le concept établi par Marius Charrier déborde le simple espace de l'hémicycle. Le plan de d'alignement et le contrôle de l'architecte imposent une continuité des façades à deux étages carrés en pierre blanche, vers l'Ouest jusqu'à l'angle de la rue Carnot actuelle, vers l'Est sur la petite place du Fety (place Joffre actuelle) ainsi que le long des quais de l'ancienne rue du Commerce. La perspective de la place se trouve ainsi élargie bien au-delà du programme mais l'habilité de l'architecte voyer qui travaille aussi pour son propre compte se révèle dans la réalisation de la grande maison Caro, construite entre 1845 et 1847, sur une parcelle située à l'Est de la place Joffre actuelle. Lorsque l'on se trouve au centre de la place Gambetta, là où circule aujourd'hui un flot continue de voitures, on perçoit la mise en scène. L'un des éléments majeurs de l'ancienne place du Morbihan n'est autre que cette maison Caro qui fait pendant à la chapelle des Ursulines à l'ouest de la place. (Source www.patrimoine.bretagne.bzh)

1900 Porte St Vincent


On distingue sur cette carte postale ancienne, un débit de boisson (actuel restaurant actuel L’Escale) le salon de coiffure de M. Guyot et la pâtisserie. A droite, le rez-de-chaussée accueille un débitant de tabac.
Les recensements de Vannes consultables sur le site des Archives du Morbihan nous donne les premiers occupants des nouveaux bâtiments en arc de cercle autour de la porte Saint-Vincent. Si on ne s’intéresse qu’aux métiers de bouches, on note une débitante, une boulangerie et une pâtisserie.

Vannes vue Gambetta 3

Sur cette carte postale ancienne collection David, on reconnait à l’angle gauche la pâtisserie Guégano et à l’angle droit le Café des Colonies Café Caveau.

1906 Place Morbihan Patissier

Au dénombrement de 1906, la poste de Vannes est située Place du Morbihan. M. Joseph Guegano et son épouse Marie Bourlès tiennent une pâtisserie, depuis au moins 1896, année de naissance de leur garçon, Maurice Julien (source acte de naissance). Ils emploient un pâtissier. Ce commerce sera ensuite remplacé par une épicerie à l’enseigne Economie Bretonne.

1910 Place Gambetta

1907 : Il semble que la création du premier hôtel-restaurant date de 1907 et soit à mettre au compte de M. Laniel qui fonde le Comptoir des Colonies et l’Hôtel des Colonies. Sur la carte postale ancienne ci-dessus on lit l’enseigne du Comptoir des Colonies. En 1908 la place est renommée Place Gambetta.

1888 LANIEL Yves cafetier


Au dénombrement de 1911, la famille Laniel est présente au n°1 de la Place Gambetta. Yves Marie LANIEL [11/9/1868-Trédion], s’est marié le 6/11/1893 à Vannes avec Marie Le Boucher [19/2/1866 Elven – 12/1934 Vannes] cuisinière. Elle partage ce numéro avec le siège de la Compagnie Vannetaise de Navigation, un rentier, un coiffeur et son épouse tailleuse pour dames. Le N°3 est occupé par l'administration fiscale : bureau de l'octroi et des contributions directes.

1893 Laniel Boucher presse
En 1911, M. Laniel, âgé de 42 ans, déclare la profession de cafetier qu’il doit exercer avec son épouse. Les Laniel ont perdu un garçon, Roger âgé de 13 mois en 1903. La déclaration du décès fut effectuée par le pâtissier Guegano. Leurs enfants, André Yves [30/1/1895 Vannes - 3/9/1957 Laval] et Marcel René [31/1/1898 Vannes - 25/10/1977] sont de jeunes bijoutiers. Marcel René deviendra Ingénieur à Courbevoie et André Yves s'installera bijoutier à Laval. [trouver actes pour  Marie de 10 ans en 1911]

1911 Famille LANIEL


Un article du Réveil Ploërmelais daté du 21 décembre 1913 mentionne l’Hôtel des Colonies place Gambetta à Vannes.

Au dénombrement de 1926, la Place Gambetta abrite 2 établissements : l'Hôtel des Colonies de M. Laniel et le Café de la Garenne de M. Le Bihan. Jean Vincent Le Bihan [ 22/9/1885 Arradon - 3/12/1961 Vannes] a épousé le 9/11/1925 Bernadette Marie Santerre [1/10/1902 Pluherlin - 19/7/1963 Vannes].

1926 Gambetta Laniel Le Bihan

Vannes vue Gambetta 7

1931 Gambetta Laniel Tual

Au dénombrement de 1931, Yves Laniel gère l'hôtel alors que le café est confié à Henri Julien TUAL [25/02/1882 Elven – 8/04/1963 Elven] qui s’est marié le 21/1/1909 avec Jeanne Marie HOELLARD  [Elven 18/2/1883 - 11/9/1970 Elven].

Henri Tual est fils d'un aubergiste au bourg d'Elven. Avant guerre il est garçon de café à Paris. Il sera mobilisé en 1914, envoyé dans les armées en Orient. Blessé il est soigné à l'hôpital de Salonique puis de Saint Mandrier-Toulon. Affecté ensuite dans le renseignement. Citation pour sa bravoure sous les bombardements. En 1909, ils ont un garçon Marcel Désiré [4/12/1909 Paris rue de Candie - 13/7/1997 Vannes]. En 1911, la famille réside rue Amelot dans le 11ème. Après guerre, les Tual rentrent en Bretagne. En 1931, leur fils, alors militaire à Paris, se marie le 31/1/1931, dans le 10° arrondissement. L'acte de mariage mentionne ses parents au 1 Place Gambetta à Vannes. Adresse qui est mentionnée sur sa fiche de matricule..

1930 Tual Hneri garçon cafe Gambetta

Les époux Tual prennent la gérance du Comptoir des Colonies et font installer un store-ban à leur nom pour offrir de l'ombre à la clientèle.  En 1938, on lit encore son nom sur le store-ban de la terrasse, ici une carte postale Nozais.

1938 sotre TUAL

1925 Comptoir des Colonies

Cette photo reproduite en carte postale montre un cafetier, son épouse et un enfant. [famille Tual ou Laniel?]

La Café de la Garenne est toujours tenu par les Bihan qui depuis 1926 ont un fils, Pierre.

1931 Gambetta Le Bihan

Au début des années 1930 l'aîné des Laniel, André Yves est installé à Laval où naitront ses 2 filles : Françoise Marcelle [19/1/1932-22/9/2007 Damgan] et Yvonne [ xx -5/5/2016 Damgan]. Ils restent propriétaires des murs.

1938 Places Gambetta

1933 ROUYER Cafe Colonie

En juillet 1933, Julien Marie ROUYER [23/9/1903 Ambon-18/6/1955 Ambon] déclare sa nouvelle adresse aux autorités militaires. M. Rouyer, ancien militaire, fut maître d’hôtel. Il est rentré en France et il a épousé, le 2 mai 1931, Catherine Madec à Paris-17°. Ils acquièrent le fonds de commerce de l’Hôtel des Colonies et du café le 12 juin 1939, comme l’indique cette coupure de presse.

1939 07 Vente Laniel ROUYER et gérance

En 1936 la famille Rouyer et Laniel sont pointé au recensement, tous comme la famille Le Bihan.

1936 Rouyer Laniel

1936 Le Bihan Gambetta
1er août 1943, l’établissement est mis en gérance avec un bail de 3 ans, par ses propriétaires et confié à Emilienne Tournelier, qui gérait déjà un établissement sur Lorient. Le patron Rouyer a-t-il été mobilisé pendant la Seconde Guerre Mondiale ?

1944 02 Colonie emploi

1946 Tournelier Emilienne

Au dénombrement de 1946, Emilienne Tournelier gère toujours l'Hotel des Colonies. Les Le Bihan tiennent le Café de la Garenne.

1946 Le Bihan

1952 Hotel des Colonies


Après-guerre, M. et Mme Rouyer cèdent le n°1 de la Place Gambetta à M. Roger Guitard qui conservera le café et l’hôtel des Colonies jusqu’en 1982.

1981 Roger Guitard
Roger.Guitard est natif de Séverac Le Château en Aveyron [17/9/1923]. Il s'est illustré dans la Résiitance [GR 16 P 280881].et il s'engage à la Libération dans les troupes régulières qui iront libérer l'Allemagne. Il contracte la tuberculose et vient à Vannes se faire soigner à l'Hôpital Militaire.du Grasdor spécialisé dans cette maladie. Il rencontre sa future épouse à Vannes, Cécile Dano [1926-4/9/2020]. Les jeunes mariés prennent la gérance du Roof de M. Mollet à Conleau. Puis en 1951, il rachètent à M. Rouyer le café et l'Hôtel des Colonies. Bien inséré dans la profession, il deviendra Président de l’Hôtellerie du Morbihan.

1965 Guitard Menu

Lors du recensement de 1954, la famille Guitard est pointée aux côtés de la famille Le Bihan qui tiens l'autre établissement de la Place Gambetta.

1954 Gambetta Guitard1

En 1955, M. Guitard souhaite réaliser d'important travaux dans son établissement. Son premier banquier ne le suit pas. La veille de devoir déposer le bilan, un inconnu demande à diner. Bien que fermé, M. Guitard le convie à la table de ses amis. L'inconnu financera les travaux. M. Guitard et un ami se rendront chez son notaire à Saint-Gilles près de Rennes, chercher l'importante somme d'argent en liquide.

1962 Colonie cave vins

En 1962, il réalise une 2° tranche de travaux et transforme à l'étage les chambres en une salle de restaurant. L'établissement marche bien. L'hiver on emploie 3-4 personnes et l'été l'effectif monte à 20 personnes. Le restaurant est réputé pour avoir une des meilleures caves du département. Il obtient une étoile qu Michelin en 1963-64.

101 001

En 1962, M et Mme Guitard et leurs 3 enfants logent au dessus du resturant avec la belle-mère.

1962 Gambetta Guitard

Sur le port de Vannes, à marée haute, on embarque pour les îles du Golfe. A marée basse, les bateaux des compagnies les Vedettes vertes et les Vedettes blanches se positionnent au Pont-Vert où une cale est aménagée.

L'établissement accueillera plusieurs personnalités durant ces années. Danielle Darieux, l'actrice qui a une résidence sur l'île de Govihan s'y arrête avant d'embarquer.

Un home et sa femme se présente au restaurant sur le coup de feu. Plus de place pour asseoirs ces clients; lla personne insite; l'hôtelier les assoie autour d'un guéridon; les autres clients portent leurs regards sur ce couple de clients. Il s'agit de Michel Debré, alors 1er Ministre [1959-62] et de son épouse de passage à Vannes/

Simone Signoret s'y restaurera; Michel Rocard, qui vient de temps en temps à Séné Moustérian y passe; Raymond Marcellin qui habite tout près, y a ses habitudes.

Le plus illustre hôte sera le Prince Charles. L'ancien étudiant de paléontolgie vient visiter le musée du Château Gaillard et il fera une halte à l'Hôtel des Colonies en 1968. Sur laphoto, on reconnait au second plan, Roger Guitard.

 1968 03 28 Charles

En 1962, au n° 3, Bernadette Santerre, veuve Le Bihan tient le Café de la Garenne.

1962 Gambetta Le Bihan

En 1981, Roger Guitard est interviewé pour TF1, le 21 décembre 1981, afin de rendre compte des difficultés du tourisme à l’heure du blocage des prix. Cette capture d’écran de la vidéo du journal conservée par l’INA, montre l’état de la Place Gambetta en 1981.

1981 Hotel Coline Roger Guitard

Le n°3 de la Place Gambetta, à l'angle de la place Joffre, est occupé par le Café de la Garenne tenu par le fils des Bihan revenu au pays après le décès de ses parents. Pierre Vincent Marie Raphaël LE BIHAN [22/9/1926 Vannes - 26/12/1996 Vannes], était architecte à Paris et vit son épouse Eugenia BRONNY [Libercourt 62 - Arzon 56], dite Génia. Ils auront trois enfants dont Edwige [26/3/1952 Montmorency - 29/10/2018 Vannes]. La famille revient vivre à Vannes quand Pierre est atteint d'une grave maladie. En 1965,Génia, dépose les statuts d'une entreprise de débits de boissons sans spectacle (source societe.com) qui sera cloturée en février 1987. Pierre et Génia tiennent un bar-brasserie côté Gambetta. Côté Joffre, on sert des hot-dogs et des frites à emporter qui vaudront au patron le surnom de Pierrot La Frite. Les restaurateurs vivaient au 172 rue du Maréchal Juin à Conleau où on se rappelle encore de lui.

En 1982, M. Robert Lafaye [2/1929 Matha - ] et son épouse Eliane Rioul [8/1926 Riec-1/2021 Ploeren] rachètent à M. Guitard le fonds de commerce. Leur fils unique Jacques est associé à l’affaire. En 1985, ils rachètent également les murs àux héritiers de la famille Laniel bijoutiers à Flers dans l’Orne. Robert et Patrick Lafaye installent les vérandas sur la place. Ils séparent l’hôtel restaurant à l’étage, Les Voiles d’Or, du café en rez-de-chaussée Le Gambetta.

Vannes vue Gambetta 9

En 1987, le n° 3 est repris par Patrick Zeyer [12/1945-12/1998] et son épouse Marie Claire qui font quelques travaux et créent le restaurant Le Zeyer. Une parenté tient un établissement éponyme située à Paris qui existe encore aujourd’hui.

Vers 1984 ; la société Restauration du Port SARL de M. & Mme Brohan, reprennent l’Hôtel des Voiles d’Or et le Gambetta. Ils tiendront ensuite Le Concorde rue Thiers à Vannes.

1985 Place Gambetta 2

En 1990, Jean François et Christiane Le Sausse reprennent les murs et le fonds du n°3 de la Place Gambetta. Ils adoptent la franchise Le Café Leffe pour ensuite ouvrir Au Bureau. Ils vivent au-dessus de leur brasserie.

Gambetta Voile dOr Café Leffe
En 2000, M. et Mme Le Sausse cèdent leur fonds de commerce à la société Le Ponton de Gérard Le Rouzic qui conserve l’enseigne Au Bureau.

Enseigne bureau leffe

Gambetta Voile dOr Au Bureau

 

En 2003, Dominique Le Bihan, vient de vendre son établissement La Transat situé au Crouesty à Lucien Migliasso. Il revient sur Vannes où il reprend le fonds de commerce du café Le Gambetta détenu par M. & Mme Brohan. Le gérant de l’hôtel-restaurant à l’étage Les Voiles d’Or est M. Laudrain. Au n°3, Gérard Le Rouzic gère la franchise Au Bureau dans des murs détenus par M. et Mme Sausse.
M. Le Bihan relance l’activité du café Le Gambetta dont l’effectif passe de 6 à 34 personnes. Durant cet été 2003, M. Laudrain, cède le fonds de commerce de son hôtel Les Voiles d’Or à M. Le Bihan. Désormais seul locataire des lieux, il réorganise l’affectation des étages : au rez-de-chaussée, le café Le Gambetta avec une salle de restauration à l’étage. La cuisine se répartit au rez-de-chaussée et au 1er étage. Au 2° étage, il aménage une grande salle de restauration pour des banquets et des mariages. Sous le toit, il crée son logement avant de les remplacer par 4 appartements mis en location. Durant l’hiver 2004, il convainc Robert Lafaye de lui céder les murs.

2000 Place Gambetta

2005 Gambetta Migliaso Le Bihan

En 2005, Lucien Migliasso vient de vendre La Transat au Crouesty et il rejoint Dominique Le Bihan avec un 3° associé, Thierry Ruc. Ensemble, ils vont développer leur établissement. Le café n’a pas beaucoup de profondeur car l’ancien bâtiment voulu par l’architecte Charrier, touche les anciens remparts. Pourtant, on sert beaucoup de repas sur la belle terrasse et sous les vérandas.
Les associés finissent par acquérir le fonds de commerce de M. Le Rouzic, qui dispose d’une grande cuisine. Elle servira désormais les 2 restaurants.
L’établissement Au Bureau laisse place au Cat Way qui sera actif de 12/2007 à 11/2018.
Les époux Le Sausse donnent leur accord pour percer les murs et faire ainsi communiquer chaque niveau. Tout le bâtiment sera désormais dédié à la restauration.

Eté 2013 : Fort de cette réussite immobilière et commerciale, les associés vendent leur société CLAMAT à Jérôme Guilbert, homme d’affaires à la tête de nombreux établissements à Nantes. Karim Kardous en assure la direction. Cependant, M. Le Bihan et les époux Le Sausse, restent propriétaires de leurs murs. Le restaurateur nantais tiendra Le Gambetta pendant 5 ans. C’est lui qui dresse à l’époque les plans d’un nouvel hôtel-restaurant qui occuperait tout le bâtiment à l’ouest de la Porte Saint-Vincent.

2010 Karim KARDOUS
11/2018 : la société JUNATY de Olivier CLOAREC, propriétaires de supermarchés à Séné et Questembert et dirigeant du club de rugby vannetais, le RCV, rachète Le Gambetta et le Cat Way. Ce dernier cesse son activité et l’espace est occupé uniquement par Le Gambetta. La gérance est confiée à son épouse, Catherine THARET et la direction à Stéphane NICOLAE. Le restaurateur subit de plein fouet la crise de la Covid et la baisse de fréquentation.

2020 Gambetta Nicolae Stephane

2015 Cloarec Olivier
M. Le Cloarec parvient à acquérir les murs détenus par M. et Mme Le Sausse. Quelques temps plus tard, en 2023, M. Le Bihan se laisse également convaincre de céder les siens. M. Cloarec détient désormais les murs et les fonds de commerces pour refaire un nouvel établissement. Il entreprend des travaux, ravalement de façade, rénove les vérandas, l'éclairage..


2015 Gambetta RCV

Côté porte Saint-Vincent, il teste la vente de crèmes glacées à la marque Alfred, pour finalement ne conserver qu’une seule activité de bar-brasserie avec Le Gambetta. Cependant, le projet imaginé par Jérôme Guilbert verra le jour grâce à trois nouveaux associés.

2020 Glacier Alfred

2021 Brasserie Hotel

07/2024 : la société LJM de Ludovic HERVE, Jérôme LE CORFF et Mounir NOURI rachète Le Gambetta. Après plusieurs mois de travaux, dont la démolition des vérandas, le bâtiment de pierres blanches voulu par l’architecte voyer Carrier, accueille désormais l’Hôtel L’Hermine, de 3 Etoiles et 22 chambres et la Brasserie Saint-Vincent qui embellissent ensemble l’ancienne Place du Morbihan.

2025 Gambetta travaux

PS de l'auteur sinagot : j'y ai bien mangé, j'y dormerai peut-être une nuit.

Olivier Séry [1906-2000], le peintre du vent (*)

SERY Olivier Portrait

Le tableau : Passage de Saint Armel hst 50 x 61 cm

Le peintre est à la cale du Passage côté Séné et peint la rivière Saint Léonard qui sépare les deux communes litorales. A l'horizon, les pignons des maisons de Saint-Armel. Au premier plan, un pêcheur de Séné profite de la marée basse pour entretenir son bateau. Sur la cale un autre marin. 

Biographie :

Le peintre Olivier SERY nait le 18 septembre 1906 au Havre (1). Son père, Jules Séry est courtier en cafés, sa mère Augustine Beuriot.

Jeune il démontre rapidement des aptitudes pour le dessin, et il est encouragé par son professeur de dessin au lycée. Il se forme également auprès du peintre Léon Lecourt. Il est élève à l’école des Beaux-Arts du Havre. Il se forme également auprès du peintre Léon Launay en cours du soir.

Après sa formation, il travaille dans le commerce du café puis ouvre une brûlerie à Dragey (50) après son mariage en octobre 1929 avec Marcelle Briant (1), fille de commerçants havrais. Il poursuit néanmoins la peinture.

Sa rencontre avec le peintre Jacques Simon (1875-1965) sera déterminante. Il le considère comme son maitre et ami pendant l’Occupation. Convaincu par son talent, Jacques Simon va le soutenir pour intégrer la Société des Artistes Français en 1952. Il présentera cette année-là son tableau La Bourrasque (2) peint à Bacilly (50), où il s’est installé à partir de 1945. Ce tableau lui lance officiellement sa carrière artistique et contribuera à sa réputation de peintre du vent et des paysages pluvieux.

Désormais, il expose régulièrement au Salon des Artistes Français, au Salon d’Hiver et dans les galeries parisiennes.

En 1955, il quitte Genêts pour Mantes, puis s’installe au Havre en 1958. Il se remarie en jillet 1963 avec Nelly Launay [1918-2020] (1), la belle-fille du peintre Léon Launay.

Il expose à l’atelier Hervieux, et après ce succès, Olivier Séry expose régulièrement dans les galeries havraises puis normandes (Avranches, Granville, Ouistreham…) et françaises (Valenciennes, Dinard, où il passe ses vacances depuis 1947…). Il reçoit des prix.

Sa carrière prend une tournure internationale. En 1974, il s’installe à la Vicomté-sur-Rance (22). Proche de Dinan, cette ville lui décerne également des prix. Il décède au Vicomté sur Rance le 24 février 2000.

1-acte de naissance et mentions marginales.
2-La peinture La Bourrasque est bien conservée au Musée d’Art et d’Histoire d’Avranches où elle est actuellement exposée dans le parcours permanent. Elle est également intitulée Ecoliers sous la pluie. Don de Nelly Séry autour de 2009.
3-Le musée conserve un autre tableau d’Olivier Séry, Avranches depuis Marcey, acheté en 2006 auprès de Joël BOUDANT.
(*) appellation au crédit de Joël Boudant, auteur de "Olivier Séry, le peintre du vent".

 

Autres oeuvres : 

SERY La Bourrasque Musee Avranche

La bourrasque hst 61 x 73 cm, Musée de Avranche.

Olivier SERY St Cado Morbihan hst sbg 50x61

Saint-Cado, Morbihan hst 50 x 61 cm

SERY tableau

SERY Bateau à Marée Basse

Bateau à marée basse, hst, 46 x 38 cm, photo Proantic.

 

Raoul DECKER (1912-1997)

decker raoul portrait

Le tableau :

 

Biographie : 

Durant sa vie active il était photographe d'art puis progressivement il s'est spécialisé dans l'aquarelle dont il est devenu un peintre de talent et reconnu. Il peint essentiellement des marines et les rivages du Golfe du Morbihan sont son lieu de prédilection.

Raoul Decker voit le jour le 4 novembre 1912 (1). La famille Decker, bien connue à Vannes, réside au 10 rue du Mené. Il n'est autre que le fils de Charles-Francis-Théodore DECKER 1885-1975] , photographe, maire de Vannes de 1945 à 1965, conseiller général du Morbihan de 1951 à 1970. Sa mère, Georgette-Marie-Joséphine CARDINAL 1883-1965) est la fille du photographe et éditeur de cartes postales, Gaston Marie Auguste Cardinal.

 1925 enfant Decker

Il suit sa scolarité Ecole Saint-Joseph de Vannes et obtient son certificat d'étude en 1926 (1). Dès l'âge de 13 ans il manifeste un don pour la peinture. Il renonce à entrer à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes pour réprendre l'atelier de photograpohie de ses parents. Il se marie en septembre 1938 (2) avec Geneviève Raimbault. Les deux époux sont photographes. Ils auront 5 enfants. A la Libération, il participe à la collecte en vue d'ériger le monument aux morts (3). Dans les années 1950, il est membre de la Société Polymatique du Morbihan. (4) Un carton collé au dos d'un tableau, liste  l'ensemble des salons auquel l'aquarelliste a participé. Il permet de dater ses débuts comme peintre vers 1975, date de son départ en retraite après une vie professionnele consacrée à la phjotographie.

Raoul Decker décède à Vannes en juillet 1997.

Nécrologie : 

Raoul Décker, autodidacte, exécuta ses premières expériences de peinture à l'huile à l'âge de 13 ans. Ses débuts prometteurs lui permettaient d'envisager de mettre davantage en valeur ses dons pour les arts graphiques. Il dut cependant abandonner son rêve d'entrer à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes pour aborder la vie active aux côtés de son père, photographe à Vannes, dont il prit la suite en tant que portraitiste. Raoul Décker continua cependant à cultiver ses dons de dessinateur et de coloriste et produisit des gouaches et des peintures à l'huile qu'il offrait à ses proches. A sa retraite, en 1975, sa modestie naturelle fut vaincue par des critiques d'art qui l'encouragèrent à faire connaître son œuvre d'aquarelliste à un public plus large.
Il recevait déjà dans son atelier nombre d'amateurs amoureux du Golfe du Morbihan. En effet, même s'il s'intéressait aux paysages parfois plus sauvages d'autres rivages bretons, c'est la douce lumière du Golfe qui entretenait d'abord son inspiration. Il avait une prédilection pour les éclairages changeant des matins clames et des couchants et excellait dans le rendu des brumes qu'il traitait en grisailles subtiles et transparentes. Il savait rendre l'exacte harmonie du passage du ciel à la mer et traduire sur le papier l'atmosphère, la troisième dimension du Golfe.
A la demande des admirateurs de ses aquarelles, c'est à l'Ile-aux-Moines, qu'était organisée plusieurs années de suite, le 15 août, une exposition à l'issue de laquelle la totalité des œuvres exposées se retrouvaient accrochées à des murs aux quatre coins de France et d'ailleurs.
Sa notoriété due au "bouche à oreille" lui suffisait car elle lui occasionnait un flot continuel de visites à son atelier. Il ne recherchait pas la publicité des galeries même si, à la demande de certaines, il consentait parfois à leur confier des œuvres. Il affectionnait plutôt la participation à des expositions de groupes - en France ou à l'étranger - qui lui permettait de se situer par rapport aux aquarellistes en renom. Il y obtint ainsi de nombreuses distinctions qu'il se bornait à relever sur des bristols apposés au verso de ses œuvres;
Depuis sa disparition, son œuvre d'aquarelliste, aussi confidentielle qu'elle fût, continue de recueillir, presque malgré lui, la reconnaissance qu'elle mérite tant auprès d'une foule d'amoureux du Golfe que de nombreux amateurs éclairés.

Decker raoul peinture 1985

 

1- base geneanet
2-Le Nouvelliste de Vannes aout_1926
3-La Liberté du Morbihan 14-7/1945
4-Bulletin 1951-52 Société Polymathique.

Parcours professionnel en tant que peintre-aquarelliste

Raoult Carton

Autres oeuvres

DECKER Golfe Morbihan 1

 

DECKER Golfe Morbihan 2

DECKER Golfe vue de la côte

 

DAOUDAL José né en 1954.

 Daoudal chevalet

Le tableau

 

Biographie

José DAOUDAL est né en 1954 et est devenu artiste peintre paysagiste en commençant par peindre à l’huile à l’âge de 20 ans
C’est dans son Finistère qu’il a dès son enfance ses premiers contacts avec la peinture dans l’atelier du peintre concarnois RAVALLEC où il vient le vendredi, jour de marché respirer les effluves de l’essence de térébenthine en regardant le maître au travail derrière son chevalet.
Plus tard, à l’adolescence, il découvre à Pont Aven les paysagistes SAVIGNY, COULIOU et bien d’autres qui le motivent à travailler en plein air.
Lors d’une de ses premières expositions, il rencontre le peintre TOFFOLI qui l’encourage et le conseille.
Après avoir pratiqué à l’huile et à l’aquarelle, c’est la révélation du pastel en découvrant lors d’une exposition, le magnifique travail du peintre de la marine et sculpteur Jacques COQUILLAY ; c’est alors décidé , il sera lui-même pastelliste.

Ses premiers tableaux en plein air lui confirment l’attrait pour cette technique qui lui permet d’accrocher rapidement la fugacité de la lumière. Pendant plusieurs années, il pastellise les lumières de la Bretagne et s'installe en 2003 dans la presqu'île de Rhuys où il peint, son chevalet planté en pleine nature quelle que soit la saison.

Il rencontre ensuite le maître Pastelliste CHRIS avec qui il travaille la nature morte et bénéficie de ses conseils.
Le succès est au rendez-vous lors de ses expositions où il remporte de nombreux prix régionaux et nationaux. Ses pastels sont aujourd’hui accrochés par de nombreux collectionneurs français et étrangers.
En octobre 2019 lors d'un reportage pour le magazine Pratique des Arts,( n° 149) , il redémarre à l'huile en plein air avec son ami artiste peintre Xavier Kosmalski après plus de vingt ans d'interruption.
José DAOUDAL participe à de nombreux salons et expose en permanence dans plusieurs galeries :
Sarzeau, Quiberon, Vannes, Laval et dans son atelier de Penvins.
José DAOUDAL est Académicien GRECI MARINO section Arts et Sociétaire de la FONDATION TAYLOR.

 

Autres oeuvres :

LE PAASADE DE ST ARMEL P40X40

Daoudal nature morte pomme

Marc ETIEN nait à Paris en 1956.

Photo portrait 15 04 2023 CP

Le tableau : Une yole à Moustérian hst 92x65cm – 2014 - Photo: Etien

 

Biographie

Marc Etien est né à Paris en 1956. Il reçoit une formation en électronique et travaille chez Thompson puis à la RATP.

Passionné dès l’enfance par le dessin, Il découvre la peinture en autodidacte durant ses vacances. Il peint son premier tableau en 1990. L’année suivante, il expose pour la première fois. Il vend alors deux œuvres, ce qui le pousse à persévérer.

Il poursuit cependant son activité professionnelle jusqu’à sa retraite en 2011. Il aménage alors un atelier dans une maison du village de Gornevèze à Séné. Il peut désormais se consacrer à son art.

Marc Etien s’inspire de photographies qu’il prend lui-même. Il les sélectionne, les recadre, les retravaille Il peut ainsi accorder un soin particulier à ses compositions. Préférant peindre en atelier, l’artiste dessine tout d’abord à même la toile, puis pose la couleur. Il commence le plus généralement par le ciel qui donne la tonalité d’ensemble.

Marc Etien a retenu la leçon des impressionnistes. Comme eux, il maitrise l’art du plein air. Comme eux, il sait retranscrire la vague, le ressac, les reflets, le miroitement et l’écoulement des eaux. Dans la plupart de ses toiles, la mer rencontre la terre.

C’est le lien ténu, le chevauchement,  le dialogue muet entre ces deux éléments qui le captive. Dans cet entre-deux, l’eau et l’air circulent. C’est un sujet. A vrai dire, une multitude de sujets pour l’artiste.

            C’est pourquoi Marc Etien aime tout naturellement les îles : Belle île en mer (le Phare de Sauzon, le port du Palais), Tudy, Boëdic, l’île aux moines (Port Miquel)

Le peintre à la recherche constante de sujets parcourt aussi le golfe du Morbihan : Séné, Port Anna, Saint Goustan (Auray),  Santec.

D’autres sites l’attirent : Roscoff, Le Pouliguen, La Baule, Pornichet, Arradon (La Tour Saint-Vincent), Concarneau, Lizio, Arzon, Port Navalo, Lamor Baden, La Baule,  Josselin, Sarzeau.

Les rues piétonnes de Vannes, Le chenal du port de Vannes, La Gacilly, Auray (rue du château)  les scènes de marché sont d’autres sujets d’élection.  Sans oublier des portraits de musiciens. Sons et couleurs se répondent alors. Synesthésie franche et heureuse.

Marc Etien a incontestablement le souci de l’observation réaliste de la nature. Il est à son service. L’homme vit en communion avec elle. Les activités humaines : la pêche aux coques, le tannage des voiles rouges  et plus encore les bateaux de plaisance et de pêche, les yoles, les sinagots toutes voiles déployées, le proclament avec vigueur.

Bibliographie

« Marc Etien, un réalisme allusif », Pratique des Arts, n° 140, spécial huile, n° 8, 2018.

« Marc Etien, Démo au fil de l’eau », Pratique des Arts, n° 148, spécial huile n°16, 2019.

« Balade au Pouliguen », Pratique des Arts n° 153, spécial huile n° 21, 2020.

« Peinture chez soi, peinture de soi », Pratique des Arts n°156, spécial huile n°24, 2021.

« Dans le golfe du Morbihan avec Marc Etien », Pratique des Arts n° 159, spécial huile, n° 27, 2021.

Illustrations :

1 ETIEN retour du golfe basse recc81sjpg

Retour du Golfe hst, 50x73cm – 2019 -Photo: Etien

1 ETIEN Port Anna CP

Un matin à Port-Anna, hst 81x60cm – 2014 - Photo: Etien

 

Jean Yves Mayeux 1945-2007

Le tableau : la cale du Passage à Montsarrac, Séné.

 

Biographie

Jean Yves MAYEUX nait le 9/10/1945 à Bricquebec.Il décède à Quiberon en 2007.

A sa naissance, la famille est installée près de Cherbourg. Il fait ses études au lycée puis il monte à Paris où il fait les Beaux-Arts.Il reçoit le prix de la Ville de Rennes.

Il travaille comme vendeur de voitures chez Mercedes Benz sur Paris. Il vend des voitures de luxe. Il épouse sa femme qui sera comptable à Rennes
A partir de 1976 il revient en Bretagne. Il s’installe sur Séné 1 ou 2 ans. Il travaille dans les concessions d’huitres. Vit à Séné au bourg. Puis il s’installe à Quiberon.

A partir de 1980, grâce à la rencontre d’un mécène la Galerie Rosenthal à Paris qui lui achète des tableaux et il peut vivre de sa peinture. Il expose Boulevard Hausmann.

Il expose en mars 1986 à la Galerie de Marie Laure Leduc, Cour des Antiquaires faubourg St-Honoré Paris

Il ouvre une galerie d’abord à Port Haliguen puis à Port Maria. Il peint essentiellement des marines.

Il divorce en 1985 de son épouse dont il a eu 2 filles, Bérangère 1976 et Stéphanie 1966.

Décès prématuré de son ex-épouse. De sa nouvelle compagne il aura Emilienne. Il décède à Quiberon et ses cendres sont dispersées au large de Houat, d’où était originaire sa mère née Le Fur.

 

Autres oeuvres

Mayeux maison CP

Jean Yves MAYEUX, Maison au bord de mer hst 23 x 32 cm

MAYEUX volier maree basse CP

Jean Yves MAYEUX Bateau à marée basse 24 x 19 cm

Mayeux creperie vieux port 1997

Mayeux-creperie-vieux-port-1997

Jean MAREC [1901 - 1972], entre côtes bretonnes et corses

Marec peignant

Le tableau : Vue de bord de mer en Bretagne vers 1940. Aquarelle et gouache sur papier 25 x 17 cm, non signée.

Les Sinagots n'ont pas eu le financement pour terminer le clocher telde leur église tel qu'il fut dessiné par l'architecte Deperthes. Ainsi, leur clocher est-il assez particulier et permet identifier des photos oudes illsutrations ou des tableaux. Ici, le peintre Marec posté sur Rosvellec a peint sur cette aquarelle le bourg de Séné à marée haute et son fier clocher. 

Biographie :

La vie et le parcours de peintre de Jean Marec est très peu documenté. Il est né à Brest le 13 février 1901, son père est caissier à la Banque Populaire. Il se marie à Auray le 13 février 1921 avec Yvonne Wolff. On en sait où et comment il apprend la peinture. Il se remarie le 25 septembre 1953 à Angers avec Jeannine Grossain. Le couple part s'établir en Corse près de Cargèse. Il décède à Piana le 11 février 1972.

Article de La Liberté du Morbihan du 11 octobre 1949:

Jean Marec A la Rôtisserie
EXPOSTION Jean MAREC
La Rôtisserie qui, dès la Libération, prit l'initiative des exposition de peinture, offre une très intéressante sélection des toiles du peintre brestois Jean Marec, qui est Morbihannais par Mme Marec, Alréenne et déjà un peu Lorientais par l'accueil sympathique que Lorient a, récemment encore, eu l'occasion de faire à ses œuvres, particulièrement appréciées des mateurs, aimant à retrouver le pittoresque et les grâces de notre Bretagne.
C'est en effet, notre pays armoricain que se plait à parcourir l'artiste. Il promène son chevalet du nord au sud aux aguets de plus chatoyants coloris que sa palette restitue avec une crâne franchise. Les caprices du ciel breton qui contraste, d'une façon si inattendue, le reflet des eaux et la teinte des feuillages font ses délices. Au risque de chopqueril les traduit gaillardement sans toutefois les trahir par cet excès de fougue, auquel certains s'abandonnent, et qui rend souvent méconnaissable pour l'œil moyen ce qui s'affirme à la vision exaltée du peintre. Les sujets de Jean Marec sont délicatmeent choisis. Harmonisant leur … subtilement calculés ils donnent une impression apaisante et agréable d'équilibre. Le jeu des couleurs, opposant les ressources infines de l'ombre et de la sincérité du dessin.
En faisant le tour des toiles de Jean Marec, nous voyageons de la Côte d'Emeraude au Golfe du Morbihan; nous fasions escale à Concarneau, à Douëlan et à Saint-Goustan, et nous allons faire un pélerinage à la chapelle de Saint-Cado et à ses grands chênes druidiques dont l'ample chevelure vert-or se découpe magnifiquement, en relief, sur une petite anse ensoleillée.
On goûtera très vivement plusieurs visages de Port-Louis, et en premier lieu peut-être, celui, vu de Kerzo, qui nous a paru fort original.
Pont-Scorff se trouve exprimé dans toute la hardiesse d'un premier contact enthousiaste.
Nous pensons que les goëmoniers, évoqués avec justesse sous d'immenses ciels clairs et au milieu du bouillonnement d'un flux laiteux, auront un très vif et très mérité succès.
La mer semble d'ailleurs ne pas manquer d'attrait pour Jean Marec. il juche à la crête des vagues des thoniers triomphant, que les marins saluent d'éloges autorisés. Du grand large le peintre vient, comme les mouettes, chercher refuge contre la tempête, vers l'Île aux Moines, perle, enveloppée de transparence, voire même, vers les lavoirs accroupis au pied des remparts de Vannes et qui ont déjà retenu tant de générations de peintres.

Autres oeuvres :

MAREC Jean 50x65 Conleau

Marec Procession pays vannetais DETOURE

Marec portrait de femme

Marec expo 1

Marec eglise decadré

 

 

 

ALBERT LYNCH 1860-1950

LYNCH Albert FOTO

Le tableau :

Il comporte une dédicace : à madame Brindeau,  en souvenir de Conleau et de l'arrivée de la guerre 1916. 48 x 58 cm.

On reconnait le goulet de Conleau entre Arradon et Séné à marée basse. Côté Arradon, nous sommes sur la pointe de Moréac; le peintre figure des pins dont un qui se dresse mort, presque sans branche. Côté Bellevue en Séné, on reconnait le mur de soutènement. Le peintre ignore la maison Rose, dont on devine la cale et la chapelle de l'île de Boëdic, masquée par le pin. Un pêcheur ou un passeur est au pied de sa barque.

Biographie : 

Artcile rédigé en partant d'une page dec wikipedia enrichie et illustrée à partir de 2 sites catherinelarosepoesiearte et Artnet. Lire aussi l'articl een pdf ci-joint.

Alberto Fernando Lynch [1860-1950] est né le 26 décembre 1860 à Gleiweiter, Landau, Rhénanie Palatinat. Son père, Diego né le 7/11/1812 à Chachapoyas au Pérou, épouse à New York le 9 mai 1952, Adèle Koeffler.(1)

À l'âge de 21 ans, Albert commence à étudier la peinture à Paris, à l’École des Beaux-Arts. Au décès de son père à Asnières, le 7/12/1882, il déclare la profession de peintre (2). La famille réside rue Saint-Augustin dans cette ville. Parmi ses professeurs figurent Gabriel Ferrier, Henri Lehmann et Jules Achille Noël : ses expositions au Salon de Paris en 1890 et 1892 connaissent un grand succès.

En 1895, il vit à Paris, au 147 avenue de Villiers. Il épouse le 26 octobre 1896 (3) dans la capitale, Marie Bacouël née le 4 juin 1966 à Brunvillers la Motte départements de l’Oise (4).

Pour de nombreux inventeurs, artistes et écrivains, l'exposition universelle de 1900 a été le tremplin de leur carrière par excellence.  Albert Lynch a reçu la médaille d'or.

Il peint à l'aquarelle, au pastel et à la gouache, parfois à l'huile. Comme aucun autre peintre de son temps, Lynch a dépeint l'insouciance et l'élégance de la Belle Epoque. Il avait l'habitude de dépeindre des dames chics individuelles ou des groupes entiers de dames. Ses œuvres témoignent d'un bon sens du détail. Lynch était passé maître dans l'art de capter les humeurs personnelles de ceux qu'il représentait.

Albert Lynch est un artiste du bel âge et de l'art nouveau. Les préraphaélites, en particulier Edward Burne-Jones, ont eu une grande influence sur son travail.
L'objet de prédilection des peintures de l'artiste était des femmes belles et raffinées de son temps. Le modèle de beaucoup de ses œuvres était sa femme.
« En écrivant la toile, j'ai utilisé le plus souvent le pastel, la gouache et l'aquarelle ».

En raison de ses réalisations exceptionnelles en tant que peintre, il a été consulté par des écrivains célèbres de son époque en tant qu'illustrateur de livres. Parmi eux, Alexandre Dumas (La Dame aux camélias), Henry Becque (La Parisienne) et Honoré de Balzac (Père Goriot).

En 1906, il demeure à Amboise (Indre-et-Loire), quai Charles Guinot (6).

Ses tableaux sont d'importants témoins contemporains de la Belle Epoque. Ils constituent un bon investissement et mettent en valeur chaque pièce, qu'elle soit moderne ou traditionnelle. Certaines de ses œuvres sont en couleurs vives. Pendant cette période, il peint principalement en couleurs sourdes.

Pendant la première guerre mondiale, il prend l’habitude de passer quelques mois à Vannes (5). En 1916, il peint « En souvenir de Conleau », aquarelle dédicacée au nom de la comédienne Jeanne Brindeau, sœur du peintre orientaliste Louis Brindeau.

Albert Lynch était un véritable maître dans la représentation des dames de cette époque. Les illustrations de ses livres sont parmi les meilleures de l'époque. Plus les auteurs sont célèbres, plus l'illustrateur est célèbre. Cela s'applique également à Albert Lynch. Les livres de Balzac et de Dumas, en particulier, étaient encore très populaires de leur vivant. Ces illustrations ont naturellement apporté à Lynch une plus grande renommée en tant que peintre. Mais Lynch reçoit toujours des commandes de portraits de femmes. Ses photos ne sont pas des Degas ou des Da Vinci, mais elles sont souvent achetées par des acheteurs renommés pour les salons, les salles de réception et les salles de séjour de la haute société.

A la fin de sa vie, il s’établit à Monaco, au n°1 avenue de la Gare (devenue depuis avenue Prince Pierre). Il décède dans la principauté en 1950 et son épouse le 3 janvier 1953 (4). Le couple ne semble pas avoir eu d’enfant.

1-source geneanet
2-acte de décès ville Asnières
3-acte de mariage
4-acte de naissance
5-article de presse La Gaulois
6-Dénombrement 1906 ville d'Amboise.

Autres oeuvres : 

Albert Lynch portrait dune jeune femme

Lynch Jeune beauté 61x50

Lynch Portrait jeune femme

Albert Lynch 1851 1912 Catherine La Rose 5

Edmond Daynes est un artiste peintre français né le 6 juillet 1895 dans le 5e arrondissement de Paris et mort le 19 septembre 1986 à Compiègne.

Le tableau : Grand rue à Séné, Huile sur isorel signée en bas à gauche 33.5 x 41 cm

Le peintre a figuré la "grand rue" de Séné, aujourd'hui rue des écoles. Au dernier plan, le clocher de l'église Saint-Patern et la rosace de son abside. Au fond de la rue, la maison à l'angle, ancienne maison du forgeron Dauber, dont on voit le pignon sans fenêtre. Elle sera détruite lors de la création de la place Floresti. 

Biographie : 

Edmond Jean Pierre Daynes naît du mariage de Victor-Jean Daynes (1854-1938), peintre et lithographe natif de Colmar et habitué du Salon des Indépendants, et de Pauline Adèle Dejarny (1858-1904), dentellière native de Champs-sur-Marne. Sa grand-mère paternelle est l'artiste dramatique Brigide Daynes-Grassot (1832-1926, sa sœur aînée la peintre et illustratrice Suzanne Daynes-Grassot (1884-1976).

Edmond Daynes est l'élève de Henri Morisset. Installé en 1925 au 115, rue Bolivar dans le 19e arrondissement de Paris, il épouse le 2 septembre 1929 Blanche Leyris à Gan (Pyrénées-Atlantiques), puis en secondes noces, le 1er octobre 1949, Reine Marguerite Perdu à Saint-Jean-aux-Bois où il va résider dans un second temps.

Particulièrement attaché alors au département de l'Oise, il est membre (il en sera vice-président) de la Société pour la protection de la forêt de Compiègne. Sa peinture de paysages offre en privilégié des vues de villages de l'Oise (Saint-Jean-aux-Bois, Morienval, Croutoy, Villeneuve-sur-Verberie), mais également de Bretagne (Perros-Guirec, Guilvinec, ports du Pays Bigouden), de Normandie (Honfleur) ou des Vosges (L'église de Rainville).

Les traits d'Edmond Daynes nous sont restitués dans un portrait brossé par Madeleine Baillat que conserve le Musée Antoine Vivenel de Compiègne.

Expositions

  • Salon des indépendants, Paris, ses participations commençant en 1931 pour s'étendre sur plus de cinquante ans.
  • Salon des artistes français, Paris, à partir de 1935, membre du jury en 1967, membre du comité en 1968.
  • Claude Robert, commissaire-priseur, vente des ateliers de Maurice Martin et Edmond Daynes, Hôtel Drouot, Paris, 27 mars 1969.

Collections publiques

  • Musée Antoine Vivenel, Compiègne, seize toiles dont : Saint-Jean-aux-Bois[6], La route de Saint-Jean-aux-Bois sous la neige, L'église de Croutoy près de Cuise-la-Motte, La grande rue de Villeneuve-sur-Verberie (50x65cm), Paysage - église du Compiégnois (46x65cm), Ferme dans la campagne, Poste forestier de Sainte-Perine, Poste forestier des Fortes Haies, Le quai de Perros Guirec, Vue d'un port de mer, Portrait de femme peintre (61x50cm), Portrait de peintre (65x50cm), Portrait de femme assise un livre à la main (73x92cm), Portrait d'homme, Académie d'homme[10].
  • Mairie de Saint-Jean-aux-Bois, Le boulanger Roger Levert[11] avec son cheval distribuant du pain à Malassise, huile sur toile, vers 1960[12].
  • Musée du Domaine départemental de Sceaux, deux toiles : Église de Fromonville et Maison de garde à Compiègne.

Prix et distinctions

  • Médaille d'or du Salon des artistes français, 1964.
  • Prix Corot, 1964.
  • Autres oeuvres : 

 Daynes Rocher Audierne 38x46

Rocher à Audierne 38 x 46 cm

Daynes port Lechiagat Guilvinec

Le port de LECHIAGAT - Le Guilvinec 115 x 72 cm

Le port de LECHIAGAT - Le Guilvinec

Pierre Chevillard, le sculpteur des milles saints (texte original de Hervé PIEL)

CHEVILLARD Pierre

Le tableau : Pointe bretonne avec calvaire. 33 x 41 cm

Sous un ciel menaçant, le goulet de Conleau apparait sous un bleu lumineux. En haut de la butte de Barrarach, près de la croix, des bretonne coiffées et un public nombreux sont venus assister à la parade des sinagots. A gauche, la pointe de Moréac; à droite l'île de Conleau.

Biographie :

Peintre, sculpteur, Pierre Chevillard était aussi un conteur inépuisable et une mémoire du Pays de Saint-Thurial et de ses habitants.

Pierre nait en 1908 à Monterfil*, son père, boucher, s’est marié avec Félicité Mehault, veuve Soufflet. Son père sera mobilisé dans un régiment d’artillerie dès 1914 et reviendra dans ses foyers après la guerre. Sa mère lui donnera un frère en 1917, Lucien (1). La famille est pointée lors du dénombrement de 1921 (2). Le commerce semble prospère et emploie un garçon boucher et accueille un enfant.

1921 Chevillard Monterfil

Après des études au lycée Saint-Martin de Rennes, son goût pour le dessin s'affirme et il devient graveur chez Oberthur.

1936 Monterfil chevillard family

 

Lors du recensement de 1936, la famille est pointée à Monterfil, Pierre déclare la profession de dessinateur (2).

Des soucis de santé l'amènent en convalescence en 1939 chez sa tante maternelle Méhault épouse Buhon, à Saint Thurial. Il apprécie au plus haut point la commune...et l'une de ses habitantes, Anna Valentine LECOQ, née à Saint-Gilles, qui travaille comme couturière chez une autre tante, Clémentine Méhault (2). Il se marie en 1941 et partage désormais son temps entre le commerce et la peinture.

1936 LE COQ couturiere St Thurial bis

Il expose en décembre 1943 à la Galerie Jobbé-Duval de Rennes. En mai 1944, il expose à nouveau dans cette galerie. En janvier 1948, il expose au Salon des Artistes Français à Paris et présente deux toiles, Kergroix en Saint Pierre de Quiberon et Le Printemps.

Etabli à Saint-Thurial, il est conseiller municipal en 1947 (4).

Les dimanches et les jours d'été, il embarque sa femme leurs enfants Jean-Luc (1943) et Chantal (1947) dans la petite quatre-chevaux verte, et file vers les petits coins perdus du Finistère et du Morbihan qu'il affectionne. Chapelles, pardons, intérieurs d'églises et petits ports colorés défilent sous ses pinceaux et ses couteaux, puis se vendent comme des petits pains dans les galeries de Rennes et Dinard. Il n'oublie pas de peindre les paysages et les fleurs sauvages des champs de Saint-Thurial qui s'offrent à ses yeux en permanence, ni les gens du pays avec qui il aime bavarder, comme la mère Vieuville filant la quenouille à la Ventrée, un bouc bien cornu à ses côtes.

Il côtoya des artistes comme Charles Nietzsche, Pierre Aubin et Pierre Thézé (4).

Cependant, un autre art sortait de ses mains, des centaines de statues de Vierges et de saints - bretons la plupart- sculptés dans le bois ou dans la pierre. C'était son jardin secret, qu'il ne montrait qu'aux amis, dans sa maison, et qu'il ne vendait pas. Une fois et une seule, en 1985, cédant aux sollicitations de René Barbedor et du recteur Jean Hubert, il accepta de les exposer dans l'église. Les innombrables visiteurs ont encore en tête l'émerveillement ressenti devant ces processions de saints et de vierges. Des célébrités comme sainte Anne et saint Yves, ou des inconnus comme saint Ahan, réputé guérir les rhumatismes : ses mains aimaient à faire renaître dans le bois ces "sans-grade" de l'ancestrale dévotion armoricaine. A ses yeux, ces statues n'étaient pas seulement des objets d'art. Il connaissait sur le bout des doigts la légende de chacun et, une fois lancé, il pouvait en parler des heures, comme on parle d'êtres familiers, et les rendre vivants à son auditoire captivé.

Car Pierre Chevillard était aussi une mémoire et un conteur né. Mémoire du pays, mémoire des gens simples d'ici, morts ou vivants, mais toujours présents quand il en parlait, son récit malicieux rebondissant d'anecdote en anecdote comme on toque un caillou sur le chemin. C'était sa façon à lui d'exprimer sa passion inépuisable pour le pays et pour ses habitants. En 1951, avec l'abbé Guérin, il entreprit le roman de La Poule noire sur fond d’azur pour conter l'histoire de Saint Thurial qui fut publié dans le bulletin paroissial puis réédité dans le bulletin municipal de la commune.

La voix de Pierre Chevillard s'est éteinte le 27 décembre 1991, elle manque encore à beaucoup.

Bibliographie

1-Acte d’état civil
2-Dénombrement archives départementales d’Îlle et Vilaine
3-1943/11/30 Ouest-Eclair
4-1944/05/25 Ouest-Eclair
5-Catalogue Salon des Artiste Français BnF Gallica.
6-1992 Bulletin municipal Hervé PIEL

 Quelques oeuvres de Pierre Chevillard :

Chevillard course cyclo cross 2

Course de cyclo-cross hst 50x61 cm

Chevillard marin et bateaux 2

Marins et bateaux, hst 50x80 cm

La chepelle st Vio

La Chapelle de Saint-Vio, huile sur panneau isorel, 25x35 cm

 

 

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