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Une fois la ligne de front établie, l'Etat Major mettra en oeuvre plusieurs offensives pour parvenir à percer les lignes allemandes et pour bouter les Boches hors de France.

En ce printemps 1915, la seconde bataille de l’Artois se déroule autour d'Arras du 9 mai au 18 juin sur un front de 50 km. Cette carte du CRDP de Strasbourg  situe les belligérants.

 

big front ouest 1915 artois2 3

L’objectif est de s’emparer de la crête de Vimy et de l’éperon de Notre-Dame-de-Lorette situés entre Lens et Arras.

PRODO Roclincourt Vimy

Bien que les troupes françaises, sous les ordres du général Pétain, remportent plusieurs succès, le résultat de l’offensive française est limité : quelques villages ont été pris, mais la crête de Vimy, et donc le contrôle de la plaine minière, restent dans les mains allemandes. Le coût humain de cette grande offensive, sans résultat stratégique majeur, fut tragique pour l’armée française : 102 000 pertes, soit le double de celles subies par les Allemands.

PRODO assaut Lorete

Parmi ces hommes, François Marie PRODO, natif de Séné incorporé au 70°RI. 

 

Au sein du X° Corps d'armée, de la 19°Division d'Infanterie et de la 38° Brigade, figure le 70°Régiment d'Infanterie.

Selon son historique, il prend part à l'offensive du 9 mai 1915.

"La fin de l’hiver et le printemps sont plus agités (ligne de Roclincourt) où nous faisons connaissance avec le minenwerfer (canon de 76mm allemand), c’est la période d’endurance, coupée seulement par quelques moments de répit, c’est la période où il faut oublier les charges épiques pour comprendre ce mot plus simple « tenir ».

Puis c’est le 9 mai, le jour où l’on va reprendre l’offensive escomptée depuis des mois avec impatience et confiance, jour où l’on va quitter les tranchées pour chasser le Boche loin, très loin peut-être. Mais ce beau courage se heurte aussitôt au fils de fer ennemis ; ceux-ci n’arrêtent pas l’ardeur de nos hommes, ailleurs pourtant, les mitrailleuses fauchent et les meilleurs chefs et leurs meilleurs hommes. On saura désormais qu’on ne lutte pas avec du courage contre des fils de fer ». Et c’est la sévère leçon qui ressortira de cette journée. Mais si le succès n’a pas couronné une attaque si ardemment menée, du moins l’audace des assaillants, leur superbe mépris de la mort sont-ils assez éclatants pour être proclamés dans les citations élogieuses du 3° bataillon et de la 2° compagnie."

PRODO barbelé

Selon la fiche "mémoire des Hommes", le soldat de PRODO François Marie du 70°RI décède ce 9 mai 1915.

Son extrait de naissance nous indqiue qu'il était né à Kerhuileu d'un père couvreur et d 'une mère ménagère le 1/09/1889.

PRODO Extrait

Aux archives de la défense à Lorient, on trouve un fiche d'inscrit provisoire maritime. On y lit que le jeune Prodo s'est essayé au métier de mousse comme beaucoup de jeunes Sinagots.

PRODO mousse

La fiche de matricule nous indique qu' à l'âge de la conscription, il déclare la profession de couvreur comme son père.

PRODO Mat couvreur

PRODO François Marie repose à la nécropole "Notre dame de Lorette" d'Ablain Saint-Nazaire dans le Pas de Calais, Carré 86, rang 6 tombe 17313.

PRODO croix necropole

PRODO Lorette

 

 

NOBLANC Joseph Louis Marie : 16/01/1891 - 2/09/1916.

NOBLANC Joseph Louis Extrait

Comme nous l'indique son extrait d'acte de naissance, Joseph Louis Marie NOBLANC nait le 16 janvier 1891 au sein d'une famille de marins pêcheurs de Cadouarn. Au dénombrement de 1906, à l'âge de 15 ans il déclare lui aussi la'activité de marin pêcheur. 

NOBLANC Joseph famille 1906

 En effet, comme nous le livre sa fiche d'inscrit maritime (SHD à Lorient) il est mousse depuis août 1903 quand il était sur la canot "La Patrie". 

NOBLANC Joseph Mousse

 Lors de la mobilisation, il est marin sur "La Foudre" depuis février 1912 et il y restera jusqu'en juillet 1916. Le Foudre navigue dans les Dardanelles et en mer d'Egée.

 

NOBLANC Le Foudre

NOBLANC apparait-il sur cette photo datée du 25/04/1915 où l'on peut lire le nom du bateau?

NOBLANC foudre equipage 1915

En juillet 1916 il rejoint ensuite l'Escadrille de Patrouille sans autre précision.

NOBLANC Joseph Dernier Bato

Sa fiche "Mémoire des Hommes" comme son inscription maritime nous apprennent sa disparition alors qu'il est en patrouille à bord du "Providence" faisant partie de la 5° escadrille de Patrouille de l'Armée navale. Que c'est-il passé? Comment Joseph Noblanc a-t-il diusparu ? 

 NOBLANC providence dsiparu

Sur internet et notamment le forum page14-18 on trouve l'explication. Noblanc Joseph est embarqué sur le chalutier « Providence 1», patrouilleur auxiliaire naviguant en Méditerranée.

Ce bateau a été construit en Grande-Bretagne sous le nom de Beryl pour le compte de la Kingston Steam Company. Le 16 juin 1915, réquisitionné à Lorient, il est renommé Providence 1. Le 2 septembre 1916, il est coulé à l’ouest de la Sardaigne suite à un abordage avec le croiseur auxiliaire Gallia.

Parmi les 18 marins recenses disparus en mer le 2 septembre 1916 lors de l'abordage avec le croiseur auxiliaire "GALLIA", figure NOBLANC Joseph Louis Marie, en tant que Quartier-Maître Canonnier. Sa mort sera attestée par le jugement déclaratif de décès rendu le 14 mai 1917 à TOULON.

Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 4 juin 1919 (J.O., 7 juin 1919, p. 5.933), les disparus furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire.

La commandant du "Providence" a du s'expliquer devant les autorités sur la justesse de sa manoeuvre comme nous le relate cet article de presse et son honneur fut préservé.

NOBLANC Providence juge

Pour mémoire le croiseur auxiliaire qui éperonna le chalutier patrouilleur Providence eut un destin tragique créant un grand retentissement en France. Le croiseur auxiliaire GALLIA fut en effet torpillé le 4 octobre 1916 par un sous-marin ennemi, au large de San-Pietro (Sardaigne), alors qu’il transportait des troupes. 

Gallia croiseur 3

  

 

 

LE ROY Patern Marie est né à Cadouarn le 11/12/1875 au sein d'une famille de pêcheurs comme nous l'indique son extrait d'acte de naissance.

Le Roy Patern 1875 Extrait

Le dénombrement de 1911 nous indique que son père, sa soeur et lui déclarent l'activité de pêche. 

LE ROY famille 1906

En effet, depuis ses 13 ans le jeune Patern exerce comme mousse sur différents canots. D'abord ses débuts sur l'Etoile, La Bergeronnette; Le Même. A 20 ans, il effectue sa conscription au 3° dépot de Lorient, puis à Brest et Lorient entre 1895 et mai 1898.

LE ROY mousse

Sa fiche d'incrit maritime nous raconte encore ses jours paisibles de mer avant la guerre. On le suit naviguant sur la Jeanne Cordonnière, le Si j'étais Roi, le Homécourt et le yacht Penn Duick du 17/07/1914 au 5/08/1914. Il est marin jusqu'en juillet 1915 sur le brick Eugène et Gaston (qui sera coulé par l’U 70 du KL Otto WÜNSCHE le 18/12/1916).

LE ROY avant guerre

Son destin va vaciller en embarquant sur l'Iduna le 27/07/1915. Comme l'indique sa fiche le 28 octobre 1916 son bateau est "torpillé". En cherchant sur les forum on tombe sur des précisions de ce "torpillage":

LE ROY IDUNA penshurst

L'IDUNA est une goélette française de 165 tx JB.

Le 26 Octobre 1916, IDUNA est à 50 milles au S 24 W de Start Point et fait route au S 45 E par fraîche brise de NW et mer très forte.

LE ROY Iduna position.jpg

"Un sous-marin est aperçu, approche à 30 m et fait signe par pavillon d'avoir à quitter le navire. IDUNA met en panne et son équipage embarque dans le canot. Le commandant du sous-marin fait monter à son bord le capitaine et deux hommes qui seront gardés une heure trente. Le capitaine est interrogé en bon français par le second du sous-marin.  Deux marins allemands munis de deux bombes montent dans le canot et se font conduire à bord d'IDUNA. Ils s'emparent de quelques vivres, puis placent une bombe dans la chambre arrière et une dans le poste avant. Ils regagnent leur bord et les bombes éclatent sept minutes plus tard. IDUNA coule aussitôt."

La goëlette Iduna est coulée le 26 octobre 1916 et les marins sont rapatriés à Southampton par un patrouilleur anglais.

Le sous marin assaillant est décrit par les rescapés :

"30 à 35 m de long. Pointu aux extrémités. Kiosque au milieu. Un canon fixe sur l'avant. A noter, l'étrave un peu faussée sur bâbord. Peinture gris clair récente.  Commandant de taille moyenne, bien rasé, 30 à 32 ans. Second avec des cheveux blonds, environ 30 ans. Tous deux en vêtement de cuir.  27 hommes d'équipage, soit en laine bleue, soit en gris de chauffe."

Il sera identifié comme l'UB 19 du KL Walter Gustav BECKER.

Cependant après avoir échapé à l'explosion de l'Iduna, rentré à bon port en France, LE ROY embarque sur un autre navire , le Couronne et il disaprait en mer le 28/12/1916 comme le mentionne sa fiche d'inscrit maritime.

LE ROY dernier bateau

L'ouvrage intitulé "Les Navires des Ports de la Bretagne Provinciale coulés par des faits de Guerre" nous présente le "Couronne". On y apprend que le bateau était parti d'Oran en Algérie le 28/12/1916, sans doute avec une cargaison de blé (ou de vin) à bord et faisait route vers Lorient et Vannes.

LE ROY Couronne disparu  LE ROY navire

Le "Couronne" croise sur sa route, très au large des côtes bretonnes, le 21 janvier 1917, le sous-marin allemand UC-16 d'Egon Von Werner. Il est torpillé et 11 marins de son équipage périssent en mer dont Patern LE ROY. Ne sachant pas cette date, on retiendra au tribunal la date de départ d'Oran.

LE ROY Couronne disparus

 

 

Olivier LE FAUZIC : 25/04/1878 à Pontivy - 31/03/1916 Reims

Le Fauzic porte un nom de famille qui ne sonne pas "sinagot". Il est né à Pontivy et pourtant figure au monument aux morts de Séné.

LE FAUZIC extrait

De son extrait de naissance, on apprend que son père est alors maçon et sa mère ménagère, c'est à dire mère au foyer. Sa fiche de matricule nous indique que vers ses 20 ans il est établi à Séné comme cultivateur et ses parents résident à Séné. Il n'a pas été repéré dans le dénombrement de 1911. Les adresses reportées sur sa matricule montrent qu'en 1903 il est domestique à Normanville (Eure) puis à Rouen et qu'à partir de février 1914 il déclare une adresse à Paris.

LE FAUZIC Olivier identite  LE FAUZIC adresses

On note qu'il passe par le 116°RI de Vannes. Il est incorporé après la mobilisation au 85°RI puis au 148°RI et enfin au 348°RI. Sa fiche "Mémoire des Hommes" comme sa fiche matricule nous indiquent qu'il est tué le 31/03/1916 à Reims secteur du Linquet à 23 heures à droite de la route de Witry Lès Reims par suite de blessures de guerre.

LE FAUZIC linquet carte

L'historique de son régiment nous permet de retracer son parcours quelques jours avant sa mort

"29 janvier — Le Lieutenant-Colonel BUSSY passé au 57e R. I. est remplacé par le Lieutenant- Colonel SELVA.

27 février — La division est déplacée brusquement. Le 348e couche à Villers-Marmery, Trépail et Billy-le-Grand.

28 février — Étape au camp de Louvercy (5e Bataillon) et à Billy-le-Grand (E. M. et 6e Bataillon.)

2 mars — Étape à Trépail, organisation de la Montagne de Reims.

11 mars — Étape à Mailly. La 104e Brigade est transportée dans la région de Jonchery-Fismes par autobus, les Allemands ayant fait une forte attaque du côté de Berry-au-Bac. Continuation de l'organisation de la Montagne de Reims.

19 mars — Étape à Champfleury.

20 mars — Étape à Reims : le 348e reprend le secteur du Mamelon-Linguet.

3 mai — Le régiment est relevé dans le sous-secteur du Linguet par le 245e et va cantonner à Ormes et les Merneux où l'instruction est reprise."

LE FAUZIC linquet 5

LE FAUZIC à fait l'objet d'une citation qui nous précise les circonstances de son décès dans la défense de Reims: « citation à l’ordre du régiment » Au 20/04/1916 : « Bon et brave soldat. Admirable de sang-froid. S’était distingué au cours de nombreuses patrouilles. Tué accidentellement par l’éclatement prématuré d’une grenade dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1916 (à 23 heures) en poursuivant une reconnaissance ennemie qui tentait d’enlever un de nos postes d’écoute. Décoration : croix de guerre avec étoile de bronze.

Son acte de décès indique qu'il est établi comme cultivateur à Séné et son nom sera gravé sur le monument aux morts.

 LE FAUZIC Reims cathe

 

 

 

 

SOLDATS DE SENE (natifs ou domiciliés)

MORTS POUR LA FRANCE

GUERRE 14-18

1-Patronymes mal orthographiés :

 

Inscrit au monument aux mort avec une erreur de patronyme, on a oublié la particule « LE ».

LE BARBIER Joseph Marie

LE BIGOT François Marie Pierre

LE BIGOT Jean Marie

LE BLOHIC Jean Marie

LE BOULAIS Henri Marie

LE BOURHIS Vincent Marie Henri

LE DIBOISE Marcel

LE GALLIC François Marie

LE GODEC Joseph Marie

LE GREGAM Jean Marie 

LE MASSON Joseph

LE MENACH Louis Marie François

LE MENACH Joseph Marie

LE PAUTREMAT Ange Pierre Marie

LE TREHUDIC Jean Marie

 

Inscrit au monument aux mort avec une erreur de patronyme : on a mis un « T ».

MONFORT Jean Pierre

Inscrit au monument aux mort avec une erreur de patronyme : on a omis un « L ».

BOURVELLEC Armel 

Inscrit au monument aux mort avec une erreur de patronyme : on a mis un « TH ».

LUCIEN TIPHAIGNE

 

2-Les oubliés de Séné :

 

Soldats figurant à l’état civil de Séné «avec la mention « Mort pour la France » et noms inscrits au monument aux morts de Séné.

 

Joachim Marie CORBEL       05/10/1887 - 25/09/1915

Louis Marie GUIGUELE        30/09/1881 - 14/10/1918

Pierre Marie LE DORIOL      17/03/1897 - 29/10/1915

Jean Marie OLIVIERO         02/12/1879 - 08/06/1916

Marc Louis RAULT              31/01/1881 - 29/05/1916

 

3 Premiers soldats morts au combat :

 

MONFORT Albert                            mort le 22/08/1914 à Maissin (Belgique)      né à Séné

TIPHAIGNE Lucien                          mort le 22/08/1914 à Doncourt (Meuse)      né à Paris

LE PAUTREMAT Ange Pierre Mie        mort le 30/08/1914 à Sains (Aisne)             né à Séné

BOCHE Joseph Marie                      mort le 08/09/1914 à La Fère Cnoise (Marne)  né à Séné

LE MASSON Joseph Jean Marie        mort le 08/09/1914 à Connantry (Marne)     né à Vannes

 

4 Derniers soldats morts au combat :

 

LE BOULAIS Henri Marie     à Renancourt (Aisne)                       mort le 24/10/1918

GUIGUELE Jean Marie        à Geste Saint-Joseph Belgique          mort le 14/10/1918

BREDOUX François Marie   à Somme-Py (Marne)                       mort le 30/09/1918

 

5 Les plus jeunes soldats mort pour la France :

 

DARON Louis Jean Marie     né le 03/01/1900 et mort le 31/07/1917 : 17 ans et 7 mois

LE QUINTREC Paul              né le 11/04/1899 et mort le 01/04/1917 : 17 ans et presque 12m

LE DORIOL Pierre Marie      né le 17/03/1897 et mort le 29/10/1915 : 18 ans et 7 mois

ROLLAND Louis Pierre Marie né le 20/09/1899 et mort le 17/07/1918 : 18 ans et 10 mois.

 

6 Les plus âgés des soldats morts au combat :

 

LE BRUN Jean Marie            né le 05/09/1873, décédé le 29/05/1915 : 42 ans

LE GALLIC François Marie    né le 03/05/1877, décédé le 28/05/1917 : 40 ans

JACOB Jean Marie               né le 25/11/1876, décédé le 31/03/1916 : 38 ans

 

7 Derniers soldats morts de maladie :

LE FRANC Yves                   13/10/1921

LE ROUX Louis Marie           22/08/1920

GALLIC Louis Pierre Marie   30/05/1920

BOURVELLEC Armel            16/03/1920

 

8 Soldats gradés

Sous-lieutenant :

BOCHE Louis Marie

DAVID Théophile (de réserve)

Capitaine

LE DUC Joseph Louis Marie

Sergent

ORJUBIN Paul Louis

Caporal :

LE FOL Louis Marie

BREDOUX François Marie

NOBLANC Joseph Louis

DANET Joseph Marie Evelin

GUEHO Alphonse Joseph Marie

Maréchal des Logis

GUIGUELE Jean Marie

LE PLAT Lucien Marie

Quartier Maitre :

LE DUC Jean Marie

LE GODEC Joseph Marie

LE PORT Jean Louis Alexandre

LE PORT Pierre Marie

NOBLANC Joseph Louis Marie

PASCO Joseph

 

9 Journées les plus meurtrières pour les soldats de Séné :

 

Bataille de Champagne 25 Septembre 1915 :

CORBEL Joachim au 116° RI de Vannes "Tué à l'ennemi" à Tahure.

LE FRANC Aubin Ange, au 85° Régiment d'Infanterie "Suite de ses blessures" à Tahure.

CADERO Henri Louis Marie du 52° Régiment d'Infanterie "Tué à l'ennemi" à Souain.

PIERRE Pierre Marie au 52° d'Infanterie Coloniale "Tué à l'ennemi" à Souain.

RICHARD Michel Jean Marie Ferdinand du 52° RIC "Tué à l'ennemi" à Souain.

TAQUET Jean Marie du 53° Régiment d'Infanterie Coloniale "Tué à l'ennemi" à Souain.

 

Torpillage du cuirassier Gambetta le 27/04/1915 :

Le Derf Vincent Marie

Le Franc Vincent Louis Marie

Pierre Edouard Vincent Marie

 

10 Soldats disparus ou mort à l’étranger

LE BRIS         Marcel Joseph           28/07/1922      Oran                           Algérie

LE DORIOL    Pierre Marie                29/10/1915      en mer  Tyne               Angleterre

JACOB           Célestin Joseph Mie   03/11/1916      en mer Penzance       Angleterre

DANET           Louis Marie                 14/11/1914      Dixmude                     Belgique

DANET           Jean Marie                 11/07/1916      Saint-Georges            Belgique

DARON          Joseph Vincent Mie    30/05/1915      Newport                      Belgique

GUIGUELE    Louis Marie                 14/10/1918      Geste St-Joseph        Belgique

LE MENACH  Joseph Marie              21/10/1914      Dixmude                     Belgique

MARION        Jean Marie                 18/11/1914      Zuydcotte                   Belgique

MONTFORT  Albert Pierre Mie         22/08/1914      Maissin                       Belgique

MOREL          Vincent Marie             12/11/1914      Furnes                        Belgique

LE BOURVELEC       Jean Mie         10/11/1914      Dixmude                     Belgique

CADERO       Pierre Marie                17/02/1915      Nieuport                      Belgique

COCARD       Ange Marie                 31/07/1916      La Havane                  Cuba

LE BIGOT      Jean Marie                 29/10/1918      Salonique                   Grèce

DORIOL         Honoré Pierre Mie      05/12/1917      en mer Patras            Grèce

GUYOMAR    François Marie           21/03/1916      en mer Corfou                       Grèce

LE DERF        Vincent                       27/04/1915      en mer   Otrante          Italie

LE FRANC     Vincent Louis Mie       27/04/1915      en mer   Otrante          Italie

PIERRE          Edouard Vincent Mie  27/04/1915      en mer                       Italie

NOBLANC     Joseph Louis Mie        02/09/1914      en mer                        Italie

LE BRAS        Ferdinand                   22/02/1915      Casablanca                Maroc

LE FLOCH     Auguste                      26/11/1916      en mer                      Portugal

LE MENACH  Louis Mie François      02/01/1919      Giurgiu                        Roumanie

ROLLAND      Louis Pierre                17/07/1917      Penarth                       Angleterre

 

 

RESUME

En lisant des livres sur le patrimoine et l'histoire de Séné, j'ai découvert l'existence d'une toile intitulée "Enterrement d'Enfant à Séné" réalisée en 1925 par le peintre André Mériel-Bussy [1902-1984].

Enterrement enfant

  A Meriel Bussy 1942

Curieux de savoir ce qui avait amené un peintre à poser sur une toile une scène d'enterrement d'enfant, je me suis pris au jeu et j'ai décidé de "tout savoir" tant sur la vie et l'œuvre du peintre que sur le tableau "Enterrement d'Enfant à Séné".

Pendant près d'un an, j'ai couru les archives départementales du Morbihan, de l'Ile et Vilaine, les archives municipales de Vannes et les archives nationales à Pierrefitte (93). Je suis parti "à la recherche" des décorations, fresques et vitraux réalisés par l'artiste à Vannes, en Bretagne, en France et à l'étranger. J’ai identifié (presque) outes les productions de vitraux et fresques de l’artiste.

Avec l'aide de la famille Mériel-Bussy et tout particulièrement de son fils, Yves Mériel-Bussy, artiste peintre à Ploudalmézeau, nous sommes parvenus à retracer le parcours artistique de son père.

 

Pendant mes recherches, j'ai été à la fois généalogiste, historien local, collectionneur, enquêteur. Je me suis déplacé aux archives et j'ai utilisé également recherché dans des sites de généalogie,

des sites d'art en ligne, la base Gallica de la Bnf et tout particulièrement les Archives en ligne du Morbihan.

 

Cet artiste breton, est demeuré jusqu'à présent trop "discret" et le résultat de mes recherches montre qu'il ne manque pas de talent.

Il s'est illustré aussi bien dans la décoration, les fresques et vitraux d'édifices religieux à Vannes, dans le Morbihan, à Rennes, en Bretagne, en Île de France et à l'étranger (Malaisie, Massachussetts). Artistes aux multiples techniques, il a également exercé dans la gravure et la peinture.

Ploudalmezeau 1

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Les musées de Vannes, de Rennes et le musée Départemental de Quimper possèdent de ses gravures et aquarelles. Sur la grève

Diplômé des Beaux-Arts de Rennes et des Beaux-Arts de Paris, André Mériel-Bussy a été un fidèle du Salon des Artistes Français au Grand Palais à Paris où il a été médaillé par deux fois pour ses toiles "Enterrement d'Enfant à Séné" en 1926 et "Le Nid" en 1939. Il a exposé à L'Exposition Universelle de Paris en 1937.

Mériel Bussy Le Nid     1929 Auberge

 

J’ai retracé sa jeunesse à Vannes, sa scolarité au Collège Jules Simon pendant les années de « laïcité » avant la guerre de 14-18. J’ai bien documenté ses études aux Beaux-arts de Rennes et ensuite de Paris et son parcours artistique de salons en expositions. J’ai également documenté sa vie familiale et bien sûr les évolutions de ses productions artistiques.

Habitant à Séné, j'ai focalisé mes recherches sur la toile "Enterrement d'Enfant à Séné" et j'ai réuni un ensemble de documents permettant de retracer la genèse de l'œuvre : études ébauches...

J’ai « mené » l’enquête et identifié l’enfant décédé sur le tableau presque 100 ans après sa réalisation ! J’ai trouvé des documents d’époque qui montrent comment le peintre a convaincu les habitants de Séné de poser pour son tableau.

J’ai également montré que l’artiste nous avait fait un clin d’œil artistique. En effet en 1943, il a peint une belle fresque dans la chapelle de Saint-Melaine à Rennes intitulée « Le Miracle de Saint Melaine » mais avec sous-titre « Résurrection d’une enfant de Séné ».

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En 1908, André MERIEL-BUSSY, fils du Président du Tribunal de Vannes habite au 7 rue de la Loi. Il va à pied au collège Simon tout proche.

College Jules Simon   Carte tuberculose

Il tombe malade et est absent un trimestre du collège. Il se souviendra de sa maladie d’enfance car plus tard il se mobilisera pour lutter contre la tuberculose.

En 1923, alors qu’il vit à Rennes, qu’il vient d’être reçu aux Beaux Arts de Paris, André Mériel-Bussy est retourné à Séné ? Par hasard ?

A Séné, village de pêcheurs et d’agriculteurs, on puise l’eau dans des fontaines creusées dans le sol pour atteindre la nappe. Mais l’hygiène manque. L'état des fontaines, dont l’eau est contaminée, expliquerait la forte mortalité infantile en 1923. Une épidémie de typhoïde surement.

En 1923, à l’âge où on peut devenir père, André Mériel-Bussy en croisant ce cortège funéraire d’un enfant de Séné a été ému, lui qui enfant a sans doute échappé à une grave maladie.

Par la suite, il a beaucoup peint les enfants, des jeunes Plougastélènes, par hasard ?

 

SOLDATS DE SENE

MORTS POUR LA FRANCE - GUERRE 14-18

 

Nous fêterons le 11/11/2018 le centenaire de l’armistice mettant fin à la Première Guerre Mondiale. Ce conflit a touché notre commune de Séné comme l’ensemble des communes de France. Le monument aux morts de Séné répertorie 86 noms liés à la Grande Guerre gravés par ordre alphabétique dans le marbre.

 

Quand a-t-on érigé le monument aux mort ?

Derrière cette liste administrative, qui étaient ces soldats de Séné ?

Dans quelles circonstances ont-ils perdu leur vie ?

Tous les Sinagots morts pour la France lors de la guerre de 14-18 figurent-ils sur notre monument aux morts ?

 

A l’occasion du « Centenaire », il m’a paru nécessaire de sortir de leur anonymat les soldats de Séné morts pour la France pendant la Première Guerre Mondiale.

 

Pour démarrer mes recherches j’ai établi la liste des soldats inscrits aux monuments aux morts. Ensuite, je suis allé vérifier à l’état civil de Séné leur acte de décès et de naissance.

Ma première surprise fut de voir les erreurs d’orthographe dans les patronymes et surtout de mettre en évidence qu’il manquait des noms !

Je me suis souvenu qu’en 2014 Yannick ROME, instituteur en retraite à Theix, avait réalisé une exposition sur le « Poilus de Séné ». Il m’a amicalement communiqué les supports de l’exposition et également compliqué la tâche : A juste titre, il avait élargi ses recherches non seulement aux soldats inscrits sur le monument aux morts mais également à tous les natifs de Séné.

En effet, s’intéresser aux Poilus morts pour la France à Séné revient à se demander quand devient-on Sinagot ?

Il fallait bien trancher. Les bases de travail classent les militaires par lieu de naissance qui sera une première clef de sélection. Pendant les recherches, j’ai appris que les autorités de l’époque avaient retenu le dernier domicile connu comme commune où sera transcrit le décès d’un soldat mort au front, en plus de sa commune de naissance. Il fallait bien étudier l’état civil de Séné et le dénombrement de 1911, dernier recensement de la population de Séné avant la guerre.

 

En ajoutant les soldats nés à Séné, ceux domiciliés à Séné on parvient à ce jour à 118 noms.

 

Si un homme ayant résidé Séné, non natif de notre commune, a quitté Séné avant la mobilisation, il est sans doute Sinagot, mais il sera passé au travers des mailles des bases de données…

Il se peut donc que des noms de « soldats de Séné » soient encore oubliés. En effet, mes recherches m’ont permis de découvrir des noms qui n’étaient pas sur les principales bases accessibles sur Internet.

 

Il faut saluer l’effort des administrations et des associations qui ces dernières années ont créé des sites internet permettant de mener des recherches en ligne.

 

On citera en premier lieu le site « Mémoire des Hommes » http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr qui donne des fiches de soldats de 14-18 classés par commune.

La site http://www.memorialgenweb.org répertorie quant à lui tous les soldats morts figurant sur un monument aux morts ou bien une nécropole.

La Bibliothèque Nationale et son site internet Gallica http://gallica.bnf.fr/ ont également mis en ligne des historiques de régiment. Dans les années 20 des militaires ont voulu raconter les années de guerre de leur régiment. Ces documents sont de précieux témoignages.

 

Plus près de nous, les archives départementales du Morbihan http://www.archives.morbihan.fr ont mis en ligne les fiches de matricule des soldats. Ces archives conservent également les registres du recensement de 1911, on disait à l’époque, dénombrement. Ce document a permis de retrouver la trace et la composition des familles

touchées par la perte d’un soldat .

 

archives 56  bnf gallica lecteur export GenWeb

memoire des hommes  pages1418sene logo

 

En complément de ces bases « administratives » il faut ajouter les nombreux sites Internet de particuliers ou d’associations qui donnent accès à un tas d’informations.

Par exemple le site http://www.navires-14-18.com qui répertorie les bateaux disparus pendant la guerre, fort utile avec la population de soldats marins à Séné; le site http://chtimiste.com qui donne des informations sur les régiments et les combats ; le forum http://pages14-18.mesdiscussions.net où s’échange des informations sur la guerre ; le site http://tableaudhonneur.free.fr qui a scanné un grand nombre d’historiques de régiment.

 

La liste des sources numérisées est longue mais la consultation d’archives « à l’ancienne » s’est révélée également fort utile que cela soit les actes de décès à Séné, les actes d'inhumation à la paroisse, les archives du Morbihan dont les dénombrements de 1906 et 1911, et surtout les registres des Inscrits Maritimes au Service Historique de la Défense à Lorient.

http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/.

Je remercie le SHD de Lorient pour m'avoir permis de consulter leurs archives et de reproduire des extraits des fiches d'incrits maritimes des soldats de Séné . Ces documents renseignent très bien sur la vie des jeunes mouses qui deviendront matelots ou officiers dans la marine nationale ou la marine marchande.

A partir de ces informations il a été possible de connaître l’origine familiale des soldats, d’en savoir un peu sur leur profession, leur état civil, la composition de leur famille, s’ils laissaient une veuve, des orphelins…

Ces données historiques ont permis de retracer les derniers jours de leur parcours de soldat pendant la guerre, jusqu’à identifier le lieu, le bois, la colline, le ravin, la bateau, l’hôpital, l’ambulance, où ils ont perdu la vie.

 

Les 118 récits des « soldats de Séné » sont présentés en 4 rubriques :

 

SINAGOT 14-18 : réunit des récits de soldats des armées de terre : infanterie, artillerie et génie.

SENE 14-18 Marine présente le recits de marins morts en mer.

SENE 14 -18 Terre présente des grandes phases de la Première Guerre Mondiale illustrées par les récits des soldats de Séné.

GUERRE 14-18 présente d'autres aspects du conflit, les soldats morts "d'accident de service" ou de maladie.

 

L'ensemble de ces articles permet de parcourir le conflit comme un « cours » d’histoire, en suivant le destin tragique de simples soldats de Séné au plus près du champ de bataille.

 

Lecteur, en vous attardant devant le monument aux morts de notre commune, à défaut de mettre un visage sur un nom, vous pourrez désormais connaître l’histoire de ces hommes de Séné morts pour la France et notre liberté.

 

Monument aux mort

 

 

 

 

Après les batailles des frontières perdue, la retraite stoppée par la victoire sur la Marne et la course à la mer, les belligérants ont crée une ligne de front qui va de Belfort à Dunquerque en passant par Verdun, Reims ou encore Arras.

Sur des terrains plats, taillés de quelques ruisseaux, ou quelques côtes servent à poster des batteries d'artilleries et voir les posiitons de l'ennemi, les régiments d'infanterie n'ont d'autres solutions que de creuser un réseau de tranchées et de boyaux pour se protéger. C'est la guerre des tranchées qui durera jusqu'à un usage de chars d'assaut et l'arrivée des troupes américaines qui donnera la supériorité décisive aux démocraties face aux Empires centraux. Pendant des longs mois, en Champagne, aux Eparges, à Verdun, dans la Somme, les fantassins devront sortir des tranchées pour mener des offensives et gagner ou perdre au prix de centaines de morts quelques centaines de mètres dans les lignes ennemis. En arrière du front, une logistique se met en place ammenant, armement, soldats et ravitaillement parfois sur de nouvelles routes et voies ferrées construites pour la guerre.

En ce mois de mars 1915, les Allemands qui ont reflué après la Marne, s'étalent en Champagne pouilleuse. La carte ci-joint montre  la ligne de front. Document CRDP Strasbourg.

 

ALLANIOUX champagne 02 1915

Sentant bien le danger d'une guerre d'usure, longue, le commandement français (et allemand) n'aura de cesse que de concevoir des offensives. Une des premières est celle qui deviendra la 1ère bataille de Champagne aux Mesnil-les-Hurlus.

ALLANIOUX cote 196 bois jaune

Le soldat ALLANIOUX de Séné appartient au 72° Régiment d'Infanterie. L'historique du régiment nous raconte une de ces sorties des tranchées où il perdit la vie :

"en février et mars 1915, le 72e prend part à la grande offensive de Champagne. Au nord de Mesnil-lès-Hurlus, sous un feu terrible de mitrailleuses et d'artillerie, jonchant le sol de morts et de blessés, il monte à l'assaut six fois. Le 22 février, il attaque les tranchées du bois « Jaune-Brûlé », et le 23 le 3e bataillon réussit à prendre pied dans la partie méridionale de ce bois. Le 24, nouvelles attaques, nouveaux progrès. Le 25, nouvelle progression sous le feu.
Relevé dans la nuit du 25 au 26, il remonte à l'assaut le 5 mars et, dans la nuit du 5 au 6, avance sérieusement, mais, malgré le prodigieux courage déployé par tous, ne peut atteindre ses objectifs. En définitive, le front ennemi ne fut pas rompu, mais l'héroïsme des troupes qui attaquèrent inlassablement, dans des conditions difficiles, n'en demeure pas moins admirable.

Admirable de courage fût Honoré Patern Marie ALLANIOUX comme nous le relate sa citation :

"Le 24 février à l’attaque de la côte 196 avait l’obligation de renforcer une ligne de tirailleurs devenue faible le commandant ayant ordonné d’essayer ce renforcement bien qu’ayant cru tomber dans la zone de mort qu’il devait traverser, sous les hommes de la section précédente et sachant par conséquent qu’il allait à une mort presque certaine à simplement bravement obéi sans un murmure ni aucune hésitation et est allé au poste désigné. Ordre du régiment."

ALLANIOUX guerre  ALLANIOUX sortie de tranchée

 

Qui était ce soldat de Séné qui perdit sa vie le 25/02/1915 à Mesnil les Hurlus sur la côte 196 non loin du bois "Jaune Brulé" ? Hurlus, Jaune brulé ces leiux-dits résonnent du courage des hommes.

Honoré Patern Marie ALLANIOUX est né à Séné le 8/02/1891 à Langle. Son père est journalier et sa mère ménagère comme on le lit sur son extrait de naissance.

ALLANIOUX Extrait

Le dénombrement de 1906 nous donne la composition de la famille, qui compte 3 garçons et 2 filles. Le père cultivateur fermier à Langle.

ALLANIOUX Honoré 1906 

Sa fiche de matricule établie pour ses 20 ans nous indique qu'il est boulanger de métier, un temps établi à Arradon. Il avait fait sa conscription en 1911-1912 au 62°RI et à la mobilisation il est affecté le 23/12/1914 au 72°RI.

Il disparait célibataire à l'âge de 26 ans, son nom est est pour toujours gravé sur le monument aux morts de Séné.

Il était le beau-frère de Armel BOURVELEC (26/08/1886 – 16/03/1920) qui avait épousé sa soeur Marie Honorine  ALLANIOUX le 5/09/1910.

ALLANIOUX entonnoir hurlus

 

 

Après la défaite lors de la Bataille de la Marne et le recul des troupes allemandes au nord de l'Aisne, les armées allemandes décident de gagner les ports du nord de la France pour empêcher l'arrivée des troupes britanniques. La guerre de mouvement se poursuit sur un front qui finira par s'étaler de Compiègne à Dixmude en Belgique. Cet épisode prendra le nom de "Course à la mer" avec comme paroxisme les combats à Dixmude ou les fusliers marins des 1er et 2° régiments livreront avec les soldats belges une résitance héroïque. Lire article.

Les armées s'affrontent sur une ligne de front mouvante en des combats meurtriers où un soldat de Séné, Auguste Marie MAHE, (7/11/1890 - 19/11/1914), perd la vie en Artois près d'Arras .

 MAHE artois

Après la mobilisation Auguste MAHE rejoint le 70° régiment d'infanterie dont les quartiers sont à Vitré. Le régiment breton est envoyé à Vouziers dans les Ardennes à la frontière belge. Pris dans la tourmente de la retraite, le régiment combat à la bataille de Guise puis à Sains Richaumont avant de se stabiliser à Gault dans la Marne.

Le 28 septembre, le 70° régiment quitte la Ve armée (positionnée dans la Marne) et embarque pour la région du Nord. D’abord rattaché à la II°Armée (du général Castelnau) puis à la X° (du général Maud’huy), il combat pour défendre et sauver Arras. La (1ère) bataille en Artois s’engage le 30/09, les 2° et 3° bataillons sont envoyés en camions automobiles pour protéger le débarquement des troupes. Le 1er batailon et le 41° d’infanterie combattent du 1er au 6 octobre avec la 20° DI dans Neuville Vitasse, Mercatel et Agny. Les 3 et 4 octobre 1914, le 10° corps d'armée auquel appartient le 70°RI échoue devant les tranchées de Neuville-Vitasse fortement détruite par les combats, et Lens est perdu.

MAHE eglise détruite MAHE eglise cure

Auguste MAHE était né le 7/11/1890 à Vannes. Ces parents se sont établis ensuite à Séné comme l'indique le dénombrement de 1906 et de 1911 et son père est jardinier cultivateur.

MAHE auguste 1906

En 1906 la famille MAHE est composée de 2 filles et deux garçons et vit à la Poussinière. L'aînée est laboreur et Auguste apprenti chez le forgeron Tréhondart au Poulfanc.

La fiche de matricule d'Auguste MAHE nous apprend qu'il est blessé à Neuville Vitasse qu'il reçoit une citation pour son courage.

MAHE blessures

On peut lire qu'il est pris en charge par la chaine des secours et parvient à l'hôpital d'Angers où il ne survit pas à ses blessures et décède le 19/11/1914.

Le site GenWeb indique que son corps est entérré dans le carré 42 du cimetière d'Angers rang 7, tombe 26.

 

 

 

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