logo
dimanche, 06 janvier 2019 16:17

Recteurs de Séné sous l'Ancien Régime

Texte repris du bulletin de la Société Polymathqiue du Morbihan.

Liste des recteurs de Séné de 1400 à 1789.

1680 1700 Séné Bord de cote

1401 Jean DERIAN, chanoine et recteur de Séné (Source JM Le Mené)

1431-1432. Bertrand d'Auray.

1461 Pierre de Bodéan, de la famille et du manoir de ce nom en Saint-Jacut, fut présenté à ce rectorat par le duc de Bretagne, on ne sait à quel titre. Il dut résigner vers 1474, date d'une vacance de la paroisse de Séné ; mais il ne mourut qu'en 1498, ayant été recteur aussi de Caden, de Malestroit et Missiriac, qu'il avait résignées peu avant son décès.

1500 R. Jean Bodremont, dont on ne connaît que le nom et la date de sa résignation.

1500 Jean Le Guénédal , simple clerc tonsuré du diocèse.

1507-1533. R. Jean du Magouéro, recteur de plusieurs autres paroisses, avait résigné en 1533, mais avec réserve des gros fruits jusqu'à son décès arrivé vers le 25 août de l'année suivante.

1533 Jacques de Keralbault, simultanément recteur de Guéhenno et qui résigna lui-même à une date inconnue.

1553-1560. Guillaume de Kaerjocze, mort en mai 1560.

1560-1565. Jean de Kaerjosse, évidemment de la famille du précédent. Il mourut le 21 septembre 1565.

1565 Guillaume de Bogar, chanoine de Vannes, résigna peu de temps après la date de ses provisions

1568 Robert Gousserif, d'Arradon, donne procuration, le 11 février 1568, pour résigner entre les mains de i'évèque, et devient plus tard recteur de Berric. Il fit de longs efforts pour récupérer son rectorat de Séné.

1568 R. Jean Keralbault, clerc du diocèse, pourvu par l'Ordinaire, le 12 février 1568, prit possession le 14, et résigna le surlendemain, pour permuter avec le suivant contre son canonicat.

1568 R. Jacques de Keralbault, chanoine de Vannes, pourvu par I'évèque, le 16 février 1568, résigiia le 29 du même mois, purament et simi^ementy entre les mains de son coliateur.

1568-1569, R. Christophe Le Scourchic, prêtre du diocèse, pourvu par  l’évêque, le 29 février 1568, prit possession le l«r mars. Moins d'un an après, il donna procuration, le 23 février 1569 , pour résigner entre les mains de l’Ordinaire.

1560-1578. Guenhaél Le Calvé, diacre de Pluvigner, pourvu par l’évêque, le 3 décembre 1569, prit possession le 4.  Il ne reçut la prêtrise que le 18 février de l’année suivante.

1578 Regnault ou René Nouvel, chanoine de Vannes, mort en octobre 1578.

1578-1591. Olivier Ganault, ancien secrétaire de l’évêché et recteur de Baden, débouta ses compétiteurs Alain Guéhauff et  Robert Gousserff qui s'obstinait toujours dans ses prétentions.

1591-1616. f Gilles Boschier, dit Capitaine, et prêtre du diocèse de Saint-Malo, mourut en janvier 1616.

1616-1661, f Nicolas Le Ray, de Saint-Nolfï, pourvu par le Pape, le 18 mars 1016, prit possession le 15 mai. H mourut au presbytère vers le 26 mai 1661.

1669-1694. f Yves Kergadic dut mourir en novembre 1694. C'était un prédicateur distingué, à en juger par les éloges donnés à une station de carême prêchée par lui à Sarzeau en 1685.

1695-1700. R. Denis Le Sabazec, né et baptisé le 8/09/1664 à Corlay, prêtre du diocèse de Comouaille, pourvu par le Pape, le 26 février 1695, ne prit possession que le 26 juin. Malade, il résigna,. en janvier 1700, entre les mains de l'Ordinaire , et mourut vers 1705.

1700-1705. f Grégoire Le Toulec, prêtre à Quibéron, pourvu par l'évêque, le 16 janvier 1700, prit possession le même jour. Il mourut sur la fin du mois de mars 1705,

1705-1720. f Etienne Foyneau, d'Angers, sous-chantre de la cathédrale de Vannes et recteur du Mené, pourvu par l'Ordinaire, le 9 juillet 1705, prit possession le 12. Malade, il donna procuration, le 30 juin 1720, pour résigner entre les mains de l"évêque , et mourut en septembre suivant.

Avant de devenir recteur de Séné, fonction qu'il occupe dès le 21 janvier 1706, le personnage s'est montré quelque peu indiscipliné. Le premier juillet 1701, il est ainsi condamné à passer trois mois au séminaire de Saint-Méen, pour un scandale causé à la paroisse de Saint-Salomon à Vannes "et qui s'est répandu par toute la ville au sujet d'une personne mal notée" (sic).
Plus tard le 2 janvier 1705, on lui demande de ne pas se mettre à genoux au pupitre à côté de l'officiant sur le marchepied, ce qu'il affecte de faire depuis quelque temps. Cité par Olivier Charles dans son livre Jean Richin et consorts archiprêtres infâmes (édité en décembre 2022) Chanoines, cultes et discipline du choeur dans la cathédrale de Vannes au début du XVIIIe siècle 

1721-1749.  Pierre Le Nevé , né à Treffléan le 24 jdovembre 1673 et ordonné prêtre à Saint-Brieuc en tseptembre 1699, passa les premières années de son ministère dans sa paroisse natale. Il était curé de Saint-Patern, lorsque la paroisse de Séné lui fut conférée par l'évêque, le 12 mars 1721 ; il prit possession le 3 avril. Décédé dans son presbytère, à l'âge de 77 ans, le 23 novembre 1749, il fut inhumé le 25 dans le cimetière, où sa tombe se voyait encore naguère, avec une inscription édifiante (1). L'ancienne sacristie de Séné, qui possédait plusieurs de ses reliques, renfermait aussi son portrait dessiné par Lhermitais, notre pëintre breton. Sa vie a été publiée et Tresvaux l'a reproduite dans son édition des Vies des Saints de Bretagne.

Lire aussi article sur Pierre LE NEVE

1750-1789. f Guillaume Jallay, de Saint-Palern , heureux au Concours du 10 février 1750, fut pourvu de Séné par le Pape le 23 mars, et en prit possession le 11 mai. Décédé au . presbytère, à l'âge de 73 ans, le 14 décembre 1789, il fut inhumé, le 15, dans le cimetière , auprès de son prédécesseur. Jusqu'à la reconstruction de l'église, on y voyait encore sa tombe.

1789-1802. Pierre Coléno, de Billiers et curé de Plescop, pourvu par l'évêque, le 17 décembre 1789, prit possession le 18. Sans que nous sachions ce qu'il devint pendant les mauvais jours, il disparut en septembre 1792. Maintenu à la tête de sa paroisse après le Concordat, il prêta serment entre les mains du préfet , le 15 octobre 1802.

Lire Recteurs de Séné depuis la Révolution

1 La ville de Vannes au milieu du 18e siecle

 

 

samedi, 05 janvier 2019 17:32

Recteurs de Séné depuis la Révolution

Article repris du livre de Camille Rollando, "Séné d'Hier et d'Aujourd'hu"i, lui-même issu d'un article publié dans la revue de la Société Polymathique du Morbihan. L'article est ici enrichi de documents et de photos.

Quand le 14 juillet 1789, la Bastille est prise par les insurgés, depuis près de 40 ans, Guillaume JALLAY est recteur de Séné où il a succédé à Pierre LE NEVE (lire article).  Il n'aura pas à subir les affres de la Révolution et de la Terreur. (Lire article sur BENOIT et LETOULLEC).

Guillaume JALLAY   Xx/xx1716-1750-1789-14/12/1789

De saint Patern, heureux au concours du 10 février 1750, fut pourvu par le pape le 23 mars et prit possession de sa cure le 11 mai. Décédé au presbytère, à l’âge de 73 ans, le 14 décembre 1789, il fut inhumé le 15 dans le cimetière, auprès de son prédécesseur. Jusqu’à la reconstruction de l’église, on voyait encore sa tombe. L'acte du décès porte la mention "venerable et discret".

1789 JALLAYS mort

Pierre COLENO 16/5/1756- 1789-1822-15/2/1822
Né à Billiers sans que son extrait de baptême n'indique les profession des parents. Il est curé de Plescop. Pourvu par l’évêque le 17 décembre 1789, il en prit possession le 18, sans que nous sachions ce qu’il devint pendant les mauvais jours, il disparut en septembre 1792. Maintenu à la tête de sa paroisse après le concordat, il prêta serment entre les mains du préfet le 15 octobre 1802. Il mourut en 1822 à l’âge de 66 ans à Séné.

1822 COLENO décès 2

Sous son magistère à Séné plusieurs vicaires furent en poste : Le Bail, Laudrin, Martin, Jégat, Daniel, Le Clainche, Le Colleter (source Rolando).

Selon cet article de presse, le recteur COLENO est à l'origine de la première école à Séné, école de filles tenue par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, ouverte en 1817.(Lire article sur l'histoire des écoles à Séné).

1817 SENE 1ère ECOLE

Jean Louis TOUMELIN 31/5/1787-1822-1868-12/12/1868
Né à Carnac en 1787, d'un père matelot, mourut à Séné dans sa 82° année. Après avoir navigué pendant un certain temps, il entra au grand séminaire de Vannes et fut nommé prêtre le 24 septembre 1814. D’abord vicaire de Locmariaquer, en charge du secteur de Saint-Philibert. Le 18 février 1822, Mgr de Bruc, évêque de Vannes (1817-1826), lui confia le rectorat de Séné, où il demeura jusqu’à sa mort, 47 ans plus tard, en 1868. Il fut très regretté par ses paroissiens.

Ces deux articles de presse d'époque montre que le père TOUMELIN oeuvra pour sa commune tout au long de son long magistère. On comprend qu'il établit sur Séné une religieuse en charge des soins infirmiers auprès des Sinagots. Il a fondé l'école catholique du bourg (qui deviendra par la suite l'école Sainte-Anne) et deux ans avant sa mort, en 1866, il ouvrit une autre école à Montsarrac, alors le village de Séné le plus peuplé.

En 1836, un de ses vicaires, Joachim GUILLOME, établi à Séné publie une grammaire bilingue français-breton (lire article dédié).

Au dénombrement de 1841, l'effectif éclésiastique à Séné comporte le "desservant", le père Toumelin, aidé par un vicaire, Julien Tabary. Trois servantes du recteur sont aux soins des deux prêtres qui ainsi peuvent demeurer dans leur chaire jusqu'à leurs vieux jours. Notons la présence au presbytère d'un "patourès", sans doute un enfant de l'assistance.

1841 Recteur Toumelin

Son acte de décès montre également que le recteur de Séné était aidé dans sa fonction par des vicaires, Julien CADORET et Jean Mathurin LE MOING, contre-signe l'acte de décès. Les actes paroissiaux indiquent le noms de plusieurs vicaires qui se succédèrent à Séné sous le magistère de TOUMELIN : Guyonvarch, Couédel, Dagorne, Erdeven, Le Lohé, Guillaume.

1868 TOUMELIN obseques

1868 TOUMELIN nécrologie

François JOURDAN 13/8/1821-1868-1876-xx/xx/xx
Né en 1821 à Quiberon, son père est capitaine de chasse-marée. Il est ordonné en 1848, recteur de Noyalo en 1867, fut nommé à Séné le 31 décembre 1868 qu'il quitta en 1876 comme nous lindique ces deux coupures de presse.

1868 JOURDAN nomination Séné

1877 JOURDAN nomination Ste6helène

Rollando a pointé les vicaires suivants en poste à Séné pendant le magistère de JOURDAN : Guyonvarch, Delaquèze, Seveno, L'Hermitte. 

Georges LE BUON 13/1/1831-1877-1901-22/11/1901

Né à Brandérion en 1831, son père est cultivateur, ordonné en 1855, recteur de Plumélin en 1872 puis de Séné le 1er janvier 1877. Décédé en 1901 à Séné. Enterré au cimetière communal avec sa soeur qui fut durant sa vie d'écclésiastique, sa servante.

Au dénombrement de 1886, l'effectif du presbytère se compose du curé, aidé d'un prêtre pensionnaire. La soeur de Georges LE BUON et deux domestiques assurent l'intendance.

1886 Recteur Le Buon

Au dénombrement de 1901, le presbytère loge également des instituteurs. Deux vicaires, Jacques Dondo et Jean Baptiste Oliéro épaulent le père Le Buon âgé de 70 ans.

Comme nous le rappelle cet article de presse d'époque, durant son magistère, la nouvelle église Saint Patern fut construite et le recteur LE BUON est à l'origine de la création d'une école de garçons à Séné. La tombe de Goerges LE BUON est visible à l'entré du cimetière de Séné.

1901 Recteur Le Buon

1901 LE BUON obseques

Cimetière Le Buon

Désiré BELLEGO 9/4/1853-1901-1914- xx /xx/1914
Né à la Trinité-Carnac en 1853, son père est menuisier. Il ne fait pas sa conscription en 1873

1873 BELLEGO Désiré Matricule

1874 BELLEGO Etudiant Philo

Il étudie la philosophie et devient prêtre en 1877, recteur de Houat en 1888, de Camors en 1896, puis de Séné le 14 décembre 1901. Son nom apparait au dénombrement de 1911. Le recteur BELLEGO est aidé par Jules Mathurin JAVET ou JOSSET et Prosper BLANCHO, prêtres à la paroisse.

1911 Recteur Bellego

Après la confiscatin de l'école du bourg et l'expulsion des congrégationistes, le curé Bellego fut à la manoeuvre avec Mlle Gachet pour contruire près du Pont Lis une nouvelle école privée à Séné comme le relate cet article de presse.

1911 04 sene contruction Bellego

Il mourut en 1914 alors que la 1ère Guerre Mondiale vient d'éclater.

1914 BELLEGO decès

Pierre Joseph OLLIER  26/2/1862-1914-1932-xx/xx/1936
Né à Hennebont en 1862, son père est cultivateur, ordonné en 1866, il est exempté de service national.

1882 OLLIER dispense arme

Il est recteur de la Vraie-Croix en 1909, de Séné en 1914 et durant les années de guerre. Au dénombrement de 1921, le presbytère loge le recteur, sa soeur dévouée Marie Anne Ollier, qui décèdera en 1930 à Séné, le vicaire, Henri Eugène TALLEC,  et deux éclésiastiques aux fonctions d'instituteurs au bourg, dont Aimé CAPPE (lire article). Des religieuses installées au bourg complète l'effectif d'enseignants catholiques. Un autre vicaire sera en poste à Séné, Le Bourser (sources Rollando)

1921 Recteur Ollier Cappé Tallec

En 1931, l'effectif paroissial se compose  de Pierre Joseph OLLIER, âgé de 69 ans, aidé par le vicaire Désiré Henri LE ROCH. Cappé et Lavairije sont instituteurs. Le presbytère loge également un enfant domestique et écolier, sans doute issu de l'assistance qui aide la cuisinière.

1931 Curé Séné Ollier

Pierre Joseph OLLIER décède en 1936, après avoir donné sa démission de Séné en 1932, si bien que son décès ne semble pas avoir été relayé dans la presse locale à Séné, malgré 18 ans de présence sur la paroisse.

1936 OLLIER decès

François Marie POEZIVARA  5/1/1880-1932-1956-6/3/1957
Né à Baden en 1880, son père est marin. Il entre au Petit Seminaire comme le montre cet article de presse .

1899 POEZIVARA Petit séminaireIl est ordonné en 1904. Il est professeur jusqu'en 1909 avant de rejoindre comme vicaire la paroisse de Languédic.

1909 POEZIVARA professeur

Pendant la 1ère Guerre Mondiale, le prêtre Poezivara est mobilisé dans un régiment d'infirmiers. Il recevra la Croix de Guerre.

1917 POEZIVARA brancardier

Après un poste à Sarzeau, il est recteur de Le Sourn en 1930, de Séné en 1932.

1930 POEZIVARA nomination Le Sourn Séné

Au dénombrement de 1936, l'équipe paroissiale de l'époque se compose du desservant POEZIVARA, du vicaire Gouzerh, qui deviendra recteur de séné, des instituteurs Cappé et Lorho. L'intendance est assurée par Mme Dorso, assistée de la nièce du recteur. Rollando cite les vicaires suivants : J.Drouet, E. Perron, M. Dugor, D. Philippe.

1936 Poezivara Presbytère

Démissionnaire en 1956 pour des raisons de santé, il mourut en 1957 à Sainte Anne d’Auray. Il fut inhumé à Séné aux côtés de son illustre prédecessuer, Pierre LE NEVE.

1957 POEZIVARA tombe

 

François Marie CORLOBE  31/12/1908-1956-1958-xx/xx/1958

Né à Crach en 1908, fils d'un menuisier, ordonné prêtre en 1934, recteur de Silfiac en 1948, de Séné en 1956. Mourut en 1958.

 

Joseph GOUZERH  Xx/xx/1910-1958-1968-xx/xx/xx
Né à Auray en 1910, ordonné en 1935, d’abord vicaire de Séné pendant 8 ans auprès du recteur Poézivara. Puis recteur de Sainte Brigitte en Malguénac. Recteur de Séné en 1958. Muté à Locqueltas en 1968. Au dénombrement de 1962, le vicaire Louis RIVALLAIN est en poste à Séné.

1962 GOUZERH Rivallain

 

Joseph LE ROCH  -30/06/1923 Baud - 18/01/1988 Vannes - Recteur de 1968-1980 :

lire article dédié

Alphonse CHAUVIN    4/4/1925-1980-1991-xx/xx/2007


Né à Caden en 1925, ordonné prêtre le 29 juin 1949, Puis fut nommé vicaire instituteur de Nivillac le 2 février 1950 après avoir été vicaire instituteur à Brech. Par la suite il fut nommé vicaire à Carentoir. Vicaire à la cathédrale de Vannes pendant 17 ans, nommé recteur de Séné le 19 octobre 1980. Quitte ses fonctions le 2 octobre 1991. Il décède à Vannes en 2007. Son nom figure avec ceux des autres écclésiastiques de Vannes au cimetière de Bosimoreau.

Pardon Notre Dame du Bon Voyage SENE

CHAUVIN Alphonse cimetière

 

Presbyt re vue 0

Presbytère vue 3 1988

Photo collection Emile Morin Le Pays de Séné

Presbytere vue 2

Presbytère vue 4

Durant son magistère eu lieu le centenaire del'église Saint-patern et l'ancien prebsbytère fut détruit pour laisser place à l'actuel.

P1020515 3

Alphonse Chauvin (recteur) et Francis Pouligo (maire)

1987 05 21 P1020458

1987 11 P1020321

1987 12 P1020323

L'inauguration donna lieu à une grande cérémonie à Séné comme nous le relate Emile Morin dans son livre" Le Pays de Séné" : "le 27 septembre 1987, à l'occsaion des fêtes du Centenaire de l'église Saint-Patern, de grandioses cérémonies se sont déroulées à Séné. Lors de ces fêtes, le père Alphonse CHAUVIN, recteur de la paroisse, et Francis POULIGO, maire de la commune, reçurent monseigneur Pierre Boussard, évêque de vannes, ainsi que de nombreuses personnalités civiles. Une quinzaine de prêtres originaires de Séné, ou ayant exercé leur  ministère, assistait aux cérémonies, retrouvant avec nostalgie leur "vieux presbytère", tandis que le père Chauvin inaugurait, ce jour-là, son nouveau domicile."

 

Maurice GUILLERME  Xx/xx/1930-1991-2003-xx/xx/2013
Né à Saint Martin sur Oust, ordonné prêtre en 1956. Après avoir été curé de Sainte Anne d’Arvor à Lorient, nommé recteur de Séné le 26 juillet 1991.

Après 11 année passées auprès des Sinagots, Maurice GUILLERME, a quitté la commune pour intégrer l'équipe pastorale au Guiriel à Hennebont. Les Sinagots ont pu lui témoigner leur affection lors d'une soirée en son honneur à la salle des fêtes où plus de 300 personnes étaient présentes pour lui rendre un véritable hommage. (Extrait du bulletin municipal).

2003 01 Guillerm départ

Article de presse, révisé paru après son décès.

Ancien prêtre de la paroisse de Séné, Maurice GUILLERME avait quitté celle de Hennebont en 2009, pour se retirer à la résidence Saint-Joachim, à Sainte-Anne-d'Auray. À 83 ans, il continuait son apostolat en tenant des permanences d'accueil et d'écoute pour les pèlerins de la basilique.
Né à Saint Martin sur Oust en 1930, ordonné prêtre en 1956, Maurice GUILLERME fut d'abord professeur de lettres classiques à Sainte-Anne-d'Auray, pendant quinze ans. Puis, ce furent quinze autres années d'aumônerie dans l'enseignement public, notamment au lycée Dupuy-de-Lôme, à Lorient. Avant d'arriver à Hennebont, il fut recteur de la paroisse de Sainte-Anne-d'Arvor puis de Séné, de 1991 à 2002.
À Hennebont, il faisait partie d'une équipe de quatre prêtres à desservir le doyenné, mais il était surtout en charge de la paroisse du Guiriel. Très relationnel, jovial, il affichait le sourire, pour cacher le mal qui le minait, une polyarthrite qui, petit à petit, le paralysait. « Maurice, c'était d'abord un physique, se souvient Michel Audran, le curé d'Hennebont. C'était un footeux, un cycliste invétéré. Mais l'ancien proffesseur était aussi très charpenté intellectuellement, si je puis m'exprimer ainsi. Son charisme, il le tournait vers les 25-45 ans, ce 2e âge qu'on ne voit pas beaucoup dans les églises. Les jeunes, c'était son affaire. »

Guillerme procession

Lire l'article : Pierre LE NEVE

 

mardi, 25 décembre 2018 12:26

BENOIT - LE TOULLEC, victimes de la Terreur

Camille Rollando, dans son livre intitulé "Séné d'Hier et d'Aujourd'hui", nous donne une liste des recteurs de Séné. Pour la période révolutionnaire, on lit que Guillaume Jallay, recteur à Séné de 1750 à 1789, décédé le 14 décembre 1789 à Séné, ne connut que très peu les soubresseaux de la Révolution.

Son successeur, Pierre Coléno, natif de Billiers, fut nommé le 17 décembre 1789. Rollando nous dit "qu'il disparut en septembre 1792 [à éclairicir]. Maintenu à la tête de sa paroisse après le Concordat, il prêta serment entre les mains du préfet le 15 octobre 1802. Il mourut en 1822."

Cependant, la liste des recteurs ne tient pas compte des autres éclésiastiques en poste à Séné. Ainsi les registres paroissiaux nous montrent la signature de Le Bail, de Le Tual et d'un certain Le Toullec, curé ou prêtre à Séné.

1790 LE BAIL curé

1790 LE TUAL pretre

1792 08 LE TOULLEC Vicaire

Dans son ouvrage, "Les prêtres du Morbihan victimes de la Révolution (1792-1802)" le chamoine LE FALHER (J.) rédige en 1921, une biographie des 24 guillotinés, des 18 déportés et des 21 prêtres assassinés, accompagnée de documents officiels. Le chanoine Le Falher fut l'auteur d'études majeures sur la chouannerie dans le Morbihan, de monographies chouannes et aventures de guerre civile. 

Dans cet ouvrage numérisé sur Internet, on peut à l'aide du mot clef "Séné" retrouver deux biographies de prêtres martyrisés, victimes de la Terreur révolutionnaire, en lien avec notre commune Séné.

Vincent BENOIT, vicaire de Sulniac [17/02/1745-30/08/1794] et curé à Séné en 1772-75.

Louis LE TOULLEC, vicaire à Séné [7/04/1762 - 2/06/1794]

avec pour autre point commun, d'être mort en déportation à Rochefort dans les geôles révolutionnaires.

Avant de dresser leur portrait et leur destin tragique, on mentionnera le sort de Michel EVENO. D'après l'ouvrage publié en 1989, à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution,  sous la driection d'André MOISAN, abbé et conservateur de la Bibliothèque des Archives Diocésaines, à l'Eveché de Vannes,  intitulé EGLISE ET REVOLUTION dans le Morbihan, on apprend que Michel EVENO natif de Séné, mourut en exil.

Michel Eveno nait le 8 avril 1752 à Kernipitur en Séné fils de Julien et Marie La Chaussée. Il est tonsuré en 1778 et devient titulaire la même année de la chapellenie de l’Isle en Noyalo. Il est sous-diacre et âgé de 40 ans quand il déclare, à la citadelle de Port-Louis, le 9 septembre 1792 qu’il veut se déporter dans la partie septentrionale de l’Espagne. Le 18 septembre il sort de Port-Louis, il est embarqué avec 26 autres prêtres sur la goélette La Flèche, capitaine Joseph Petit en baie de Cardelan en Baden est signalé après juin 1797. Il serait mort en exil.

Vincent BENOIT, vicaire de Sulniac [17/02/1745-30/08/1794]

L'abbé Vincent BENOIST est né le 17 février 1745 au village de Cariel en Séné, fils de Joseph, capitaine de barque, et de Nicolle Rolland comme nous le confirme son extrait de naissance. La fratrie comptera 9 frères et soeurs installés à Cariel.

1745 benoit vINCENT EXTRAIT

Le jeune Vincent BENOIT fut ordonné sous-diacre à Notre-Dame du Mené le 22 septembre 1770, diacre le 16 mars 1771, il est ordonné prêtre le 21 septembre 1771 par Monseigneur Charles-Jean de Bertin.  Il devient vicaire chargé de la frairie Sainte-Marguerite de Sulniac. 

Ste Marguerite Sulniac NB

Chapelle Sainte Marguerite à Sulniac

1774 Besnoit Vincent Curé Séné

Quelques actes civils sur les registres témoignent de son affectation à Séné entre 1772-1775. Pendant la période révolutionnaire, il fut détenu à la Retraite des femmes à Vannes en octobre 1782?, puis arrêté le 11 octobre 1793 comme insermenté :


"Nous avons saisi chez lui un prêtre caché dans le grenier, et revêtu de son costume; nous l'avons jugé de bonne prise ainsi que sa chambrière, qu'il nous a dit être sa sœur; après d'autres perquisitions chez lui, nous y avons apposé les scellés", dit le rapport du citoyen Bosquet.

On comprend, que sa soeur, l'a suivi dans sa vie d'écllésiastique, comme il arrivait souvent au sein des familles nombreuses.

Vannes Retraite des femmes
Ecroué de nouveau à la Retraite des femmes de Vannes, il est du nombre des dix-sept prêtres embarqués à Vannes sur "Le Patriote" le 3 mars 1794.

Vaisseau Le Patriote Peinture 1813

Arrivé à Rochefort le 26 mars il est transféré dans une des prisons-pontons, des bateaux désaffectés, dont on avait retiré mats et voiles, et qui servaient de prison flottantes.

pontons 2

D'abord sur "La Nourrice", puis transféré sur "Les Deux Associés", un ancien vaisseau négrier. 

"Ces hommes étaient rayés du livre de la République, on m'avait dit de les faire mourir sans bruit..." Capitaine Laly, du ponton les Deux Associés.

Vaisseau tyepDeux Associés

Trois pontons ancrés en rade de Rochefort servent également à emprisonner et faire disparaître 829 prêtres réfractaires pendant la période de la Terreur, durant la Révolution française. Initialement prévus pour déporter les internés vers les bagnes de Guyane, ces pontons sont finalement restés ancrés devant l'île d'Aix à partir du printemps 1794.

Les trois pontons avaient pour noms :  Washington, Deux-Associés et Bonhomme Richard. 64 prêtres martyrs ont été béatifiés par Jean-Paul II en octobre 1995 et sont célébrés à différentes dates par l'Église catholique romaine, sous le vocable générique de martyrs des pontons de Rochefort.

Les pontons :

Le commandement des navires fût assuré par Laly pour les Deux-Associés et Gibert pour le Washington. Ils appliquèrent avec leurs équipages, les consignes de sévérité avec rigueur, les aggravant même parfois : pas de prière, injures, menaces, brimades physiques, nourriture infecte, pas de conversation. Mais les prisonniers continueront dans le secret une activité religieuse.

Les décès dus aux conditions de détention s'accélèrent, le scorbut, le typhus font des ravages. L'épidémie est telle qu'enfin les prisonniers valides sont transférés sur un troisième navire, l'Indien, tandis que les plus malades sont débarqués sur l'île citoyenne (l'île Madame) où beaucoup périront. L'automne 1794 est particulièrement rude, et en novembre, le vent renverse les tentes de fortune de l'hôpital installé sur l'île, les survivants sont alors à nouveau embarqués sur les navires. Les conditions matérielles de détention s'améliorent quelque peu tandis que la neige et le gel s'installent. 

Vincent BENOIT meurt le 30 août, il est âgé de 50 ans et fut inhumé dans l'île Madame. Bien que martyrisé par les "Révolutionnaires", ilne figure pas dans la liste des béatifiés.

ile madame

 

Louis LE TOULLEC, vicaire à Séné [7/04/1762 - 2/06/1794]

Sources. — Archives départementales, L. 1571, 1544, 862, 266,
Texte orginel avec quelques rajouts et illustrations.

Louis LE TOULLEC naquit à Quiberon au village de Kerdavy, le 9 avril 1762, d'Olivier Le Toullec et de Renée Le Boulair.

1762 LE TOULLEC Louis Pascal

Il fut ordonné prêtres Vannes en 1790 par l'évêque Sébastien-Michel Amelot de Chaillou et immédiatement nommé vicaire de Séné. Hélas ce ne fut pas pour de bien longues années, car, l'orage révolutionnaire soufflant, M. LE TOULLEC crut meilleur de fuir devant lui.

Les registres de Séné montrent en date du 15 août 1792, le dernier acte signé de la main de Louis LE TOULLEC.

1792 08 LE TOULLEC Vicaire

Le 30 août le recteur Coléno signe son dernier acte paroissial. Ces derniers échoient désormais au premier maire de Séné, Marc Besnoit. (Lire Histoire des maires de Séné).

1792 08 30 dernier acte Coléno Benoist maire

Le 22 septembre 1792, il prit donc à Quiberon son passeport pour l'Espagne (2) et cinq jours après le 27, s'y embarqua sur le chasse-marée la Sainte-Anne. Mais Dieu ne voulait pas de l’exil pour M. LE TOULLEC, il lui réservait un autre sacrifice ; les vents contraires ne cessant pas, force fut en effet au jeune prêtre de renoncer à son voyage, de reprendre terre et pour éviter les vexations, de se cacher dans son pays (3).

Pendant un an il y fit le bien, d'une main un peu rude, si l'on en croit la tradition, ce qui n'empêcha d'ailleurs ni l'estime ni même la vénération de l'entourer comme d'un voile qui le dérobait à ses ennemis.

(1) Registres de l'état-civil de Quiberon,

(2) Arch. dépt,, L. 1571, Extrait des registres de la municipalité de Quiberon.

(3) Arch. dépt., L. 1571. Extrait des registres de la municipalité de Quiberon, O, M. I. ) *

Pourtant il devait succomber.

Garde national 1791Une nuit, celle du 7 au 8 novembre 1793, comme il traversait la campagne, un fanal à la main [fanal = Feu ou lanterne placé(e) en un endroit élevé pour servir de repère ou de signal dans la nuit],, pour annoncer sans doute à ses pieux prosélytes quelque réunion religieuse, il tomba dans une patrouille bleue [Garde Nationale en uniforme bleue] qui ne manqua pas de s'en emparer. La scène se passa tout près du village de Keraud (l).

On jeta M. LE TOULLEC aux prisons d'Auray, puis à celles de Lorient, et, le 4 décembre, il comparut devant le Tribunal criminel séant en cette ville (2).

Chose curieuse, ce sanhédrin de guillotine et de sang se donnait la coquetterie de la légalité, et, quoiqu'il décidât, prenait soin, presque toujours, de s'appuyer sur des interprétations officielles de la loi.


D'abord il reconnut que M. LE TOULLEC n'avait prêté aucun serment et que dès lors il était manifestement atteint par la loi du 26 août 92. Seulement une difficulté surgissait pour son application, car elle venait d'être horriblement expliquée par la loi du 30 vendémiaire (21 octobre) qui condamnait, il est vrai, tous les insermentés à la peine de mort, mais dont l'article 14 portait : que l'ecclésiastique dans ce cas avait dix jours, après la publication ile la loi dans son département, pour se présenter devant les Administrations et demander qu'on le déporte. Or M. LE TOULLEC avait été arrêté le 8 novembre ; c'était bien près du 21 octobre, et partant ne convenait-il pas de demander au Département quel jour la loi avait été publiée à Vannes? Le Tribunal s'arrêta à cette solution et remit M. LE TOULLEC sous les verrous jusqu'à plus ample informé. Vannes consulté notifia que la loi du 21 octobre n'avait été promulguée que le 29 et alors le Tribunal, constatant que l'accusé n'avait pas eu dix jours pleins pour satisfaire à la loi, décida qu'il n'était point passible de mort, mais de déportation, 31 décembre 93 (1).

Jl) Arch. dép. L. 1571, Registre d'écrou de la prison d'Auray  (Extrait).

(2) Arch. dépt., L. 1544. Sentence du Tribunal criminel da 14 frimaire lI.renvoyant l'affaire LeToullec jusqu'à plus ample înformé.

A la suite de cet arrêt, M. LE TOULLEC fut mis à la disposition du Département, qui, le 19 mars 1794, l'expédia à Rochefort par la Roche- Sauveur et Nantes (2). Nous savons, grâce au récit d'un confrère échappé aux horreurs des pontons, que, dans cette dernière ville, M. LE TOULLEC rencontra un convoi de prêtres Briochins, comme lui condamnés et auxquels il fut adjoint (3). Il ne devait plus s'en séparer. Car, avec eux, parvenu en rade d'Aix sur le Sphinx, il y tomba malade.

On le soigna avec humanité, affirme le confrère que je continue de citer; les chirurgiens du bord, fait digne de remarque, le traitèrent comme il convenait ; mais Dieu l'ayant trouvé mûr pour le ciel, l'appela à Lui dans sa miséricorde. M. LE TOULLEC mourut le 2 juin 1794. « Ses confrères lui creusèrent eux-mêmes son tombeau ; leurs mains le « descendirent dans la fosse. C'était la première fois « qu'ils mettaient les pieds sur cette île d'Aix qui « déposera à jamais contre les atrocités » qu'ils endurèrent. M. LE TOULLEC avait 32 ans. 

 

En liberté dans notre District. Je m'empresse de vous informer que ce jour j'ai fait incarcérer le nommé Le Toullec, prêtre, qui nous a été conduit par une garde de Quiberon.
Il y a été saisi dans un champ pendant la nuit un fanal à la main. Sans doute ce fanatique cherchait ses prosélytes.
Mais heureusement il n'a rencontré que des sans-culottes qui s'en sont emparé. Je l'ai chargé sur le registre d'écrou des prisons de cette ville, en attendant que vous nous disiez ce qu'il faut en faire;

Arrestation de M. Le Toullec.

(Lettre du Procureur Syndic du district d'Auray au citoyen  Procureur-général syndic du département du Morbihan).
Auray, 1 8 brumaire ILCitoyen, nous avons un contre-révolutionnaire de moins

(1) Arch. dépt. L. 1544. Sentence du Tribunal criminel du 11 nivôse u, condamnant M. Le Toullec à la déportation.

(2) Arch. dépt,, L. 862. Deux pièces.

(3) Bulletin de la Société d'Emulation des Côtes-du-Nord tome XLIX. 1911. Art. signé Le Masson.

Bibliographie :

La Déportation des pretres Rochefort  Conjuration de Satan  téléchargement

 

lundi, 19 novembre 2018 16:34

ALLANIOUX marin de dirigeable, 1887-1984

Merci à M. Jean ALLANIOUX à Gouesna'ch

Texte originel (et complété) généreusement transmis par M. Allanioux qui a souhaité faire partager sur wiki-sene, le parcours de son grand-père natif de Séné

L’histoire retrouvée du Grand-Père 

Saisi au détour d’une conversation familiale, il y a de nombreuses années, j’avais cru comprendre que mon grand-père, Jean ALLANIOUX , avait fait son service militaire pendant la Grande Guerre, à bord de ballons dirigeables en tant que mécanicien.
Il s’est trouvé que le week-end dernier (14 août 2018) nous étions invités chez des amis normands et que nous sommes passés près d’Ecausseville.
Curieux de nature, nous sommes allés visiter le site, unique au monde, du hangar à dirigeables encore debout.
Lors d’une conversation avec le responsable, j’ai évoqué la situation présumée de mon aïeul et lui ai demandé si des archives existaient concernant les personnels navigants à cette époque.
Quelle n’a pas été ma surprise lors de notre départ, lorsque celui-ci me tendait un livre évoquant toute la chronologie des dirigeables de 1915 à 1937, dans lequel j’ai pu retrouver trace du passage de mon grand-père à cette époque et, surtout, une photo de lui datant de 1917.
Je remercie donc mes amis d’avoir pu concrétiser ce que je pensais être une sorte de rêve…
Pour illustrer cette histoire, hors du commun, voici donc les images qui nous replongent plusieurs décennies en arrière.
Pour plus d’informations on peut consulter la page internet consacrée au site :
http://www.aerobase.fr/historique/dirigeables.html

Jean Marie ALLANIOUX [14/01/1887 Séné - 26/10/1984] est bien natif de Séné et sa famille en cette fin de XIX°siècle vit à Bellevue. Avec un père maçon et une mère ménagère, rien ne le prédestinait à voler un jour sur un dirigeable.

Dirigeable 1897 Allanioux

[voir sa fiche d'Inscrit Maritime à Lorient]

Au dénombrement de 1901, la famille apparait au complet. La mère est désormais cabaretière dans un des nombreux débits de boissons de Séné. La famille emploie la tante Allanioux comme serveuse.

Dirigeable 1901 ALLANIOUX Maçon cabaretier

Au dénombrement de 1906, le père est désormais ostréiculteur et en 1911 patron ostréiculteur.

Quand la guerre éclate, il est trop jeune pour être mobilisé. Sa fiche de matricule nous indique qu'en 1915, il est engagé volontaire. On y apprend qu'il est matelot mécanicien de 2° classe puis quartier maître mécanicien. Rien n'indique son affectation dans une escadrille de dirigeables....

Dirigeable 1915 Allanioux

Dirigeable allanioux livre

Dans son ouvrage intitulé "LES DIRIGEABLES DE LA MARINE FRANCAISE", Robert FEUILLOY nous rend compte de son énorme travail de recherhce sur cet aspect méconnu de la guerre de 14-18.

On peut être étonné du nom de l'ouvrage. Quand il s'est agit de monter des escadrilles pour de dirigeables, l'Armée a naturellement puisé dans le vivier des effectifs de la marines. L'ouvrage nous donne une liste précieuse des "marins" de dirigeables dans laquelle figure le Sinagot Allanioux.

Dirigeable ALLANIOUX liste

Cette photo montre le "marin" Allanioux avec son "équipage" qui emarquera sur le ballon dirigeable AT-4.

Dirigeable ALLANIOUX Equipage

Dirigeable ALLANIOUX AT4

Après la guerre, Jean Marie ALLANIOUX revient à Séné auprès de sa mère veuve, qui désormais est ostréicultrice, comme l'indique le dénombrement de 1921.

Dirigeable 1921 ALLANIOUX Osteicultrice Mecanicien

En 1922, Jean-Marie ALLANIOUX se marie en Arradon avec Marie Thérèse Jeanne Claire PLUNIAN. Il s'est installé à Quimperlé comme mécanicien général et par la suite comme ostréiculteur a Arradon. Il sera mécanicien aux Chantiers Dubigeon à Nantes et prendra sa retraite à Lorient. Il décède à l'âge de 87 ans en 1984.

 

 

Page 2 sur 2