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samedi, 04 février 2017 20:04

15/ Offensive Nivelle aux Chemin des Dames

Extrait de wikipedia : L'offensive Nivelle (avril-juin 1917)

La réputation tragique du Chemin des Dames vient de l'offensive imaginée et dirigée par le général Nivelle durant le printemps 1917. Cette bataille prend des noms différents selon les auteurs : offensive Nivelle, seconde bataille de l'Aisne ou bataille du Chemin des Dames. Cette offensive est un cruel échec pour les armées françaises : alors que Nivelle pensait que l'avancée serait foudroyante, Laon (située à une quinzaine de kilomètres à vol d'oiseau) devant être atteinte en fin de journée, le front allemand est à peine entamé. Pendant de nombreux mois, les armées allemandes et françaises se disputent le plateau.

Le bilan de l'offensive est difficile à établir. Les pertes françaises ont été souvent sous-évaluées en ne s'intéressant qu'aux pertes subies entre le 16 et 29 avril. Or, les combats se poursuivent jusque fin juin (prise de Craonne le 4 mai, prise de la Caverne du dragon le 25 juin). Il convient alors de regarder les pertes sur les mois d'avril, mai et juin. Lors des comités secrets réunissant les députés du 29 juin au 7 juillet, le député Favre estime les pertes à près de 200 000 hommes côté français au bout de deux mois d'offensives. Quant aux pertes allemandes, elles sont encore plus difficiles à évaluer.

C'est après cette grande tuerie que se développèrent dans l'armée française des mutineries, particulièrement fréquentes après le 16 avril 1917, et concentrées essentiellement sur le Chemin des Dames et le front de Champagne. La Chanson de Craonne, dont le nom fut donné lors des mutineries de 1917 (la musique était reprise d'une chanson d'avant la guerre), à la suite des pertes militaires, fait partie des répertoires antimilitariste et anarchiste, elle fut absente des ondes jusqu'en 1976.

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A la tête des armées françaises depuis le début de la guerre, le général Joffre est remplacé le 13 décembre 1916 par le général Robert Nivelle alors qu'il a préparé le plan d’une nouvelle offensive entre Soissons et Reims pour le début de l’année 1917. Reprenant en partie le plan de Joffre, Nivelle promet d’opérer une percée décisive sur le Chemin des Dames « en 24 ou 48 h». Plusieurs fois reportée, notamment suite au repli stratégique allemand sur la ligne Hindenburg (ou Siegfried), et même remise en cause (le 6 avril, Nivelle propose sa démission qui est refusée), l’offensive est finalement fixée au 16 avril à 6 heures du matin.

Elle fait suite aux accords entre Français et Britanniques, l’offensive française doit s’accompagner d’une offensive en Artois. Celle-ci a lieu les 9-12 avril 1917 par l’assaut réussi des Canadiens du Lieutenant-General Julian Byng sur la Crête de Vimy. Malheureusement, l’inertie du commandement britannique à lancer les réserves à temps à empêché ce beau succès tactique (et coûteux en hommes) de déboucher sur un succès stratégique, dès lors qu’Australiens et Britanniques ont butté sur les défenses allemandes de Bullecourt. Le 16 avril, Nivelle dispose de 1 200 000 hommes (49 divisions d’infanterie et cinq de cavalerie), 5 000 canons, 128 chars d’assaut, des centaines d’avions d’observation et de chasse pour attaquer un front de 40 km entre Soissons et Reims : placée en réserve, la Xe armée est chargée d’exploiter les succès des Ve et VIe armées qui doivent rompre le front. Pour la première fois du côté français, des chars d’assaut doivent être engagés.

Dans l’Aisne, une longue et intense préparation d’artillerie qui commence le 2 avril, compromet tout effet de surprise et surtout, ne détruit que très partiellement les défenses allemandes. Les fantassins français attaquent le 16 avril à 6 heures du matin.

Quand les premières vagues s’élancent à l’assaut du plateau du Chemin des Dames, elles se heurtent à des barbelés souvent intacts et elles sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Le mauvais temps (pluie, neige et froid) n’est pas sans conséquences, en particulier dans les bataillons de tirailleurs sénégalais, des troupes en fait recrutées dans toute l’Afrique occidentale française, de Cotonou à Bamako et d’Abidjan à Tombouctou.

Malgré les difficultés, la première position est prise et la deuxième est entamée. Cependant, une fois les crêtes franchies, les fantassins, qui ne sont plus couverts par l’artillerie, sont arrêtés par les contre-attaques allemandes alors que les conditions climatiques se sont dégradées. À l’est, à Berry-au-Bac, les premiers chars français sont parvenus à percer les trois positions allemandes mais l’infanterie n’a pu suivre et les chars survivants sont contraints de se replier. Dès les premières heures, les hommes réalisent que l’offensive est un échec, avec des pertes importantes (30 000 tués et 100 000 blessés en 10 jours du 16 au 25 avril). Le désastre est amplifié par les insuffisances logistiques et un service de santé dépassé. Interrompue le 20 avril, l’offensive reprend le 4 mai avant d’être abandonnée le 15 mai. Le ministre de la Guerre Painlevé remplace alors Nivelle par Pétain.

Nivelle Offensive 1917 

 

Au cours de cette bataille 5 soldats natifs ou résidents à Séné y laissèrent leur vie. Qui étaient-ils et dans quelles circonstances ont-ils disparu?

Ange GUYOT : 18/01/1885 - 23/04/1917 - Courlandon - Régiment Colonial du Maroc

Joseph LE BRIS : 1/04/1898 - 30/03/1917 - Vauxaillon - 2° Classe 67° RI

Paul LE QUINTREC : 16/05/1885 - 5/05/1917 - Vauxaillon - 2° Classe 67° RI

Joseph MORIO : 8/08/1891 - 30/04/1917 - Berry Le Bac - Maréchal des Logis - 235° RA.

Joseph-Louis-Marie LE DUC : 16/05/1885 - 5/05/1917 - Ailles - Capitaine - 62° RI

 

Ange Félix Marie GUYOT : 18/01/1885 - 23/04/1917 - Courlandon - Régiment Colonial du Maroc

L'extrait d'état civil nou sindique que Angé GUYOT est né dans le village de Saint Laurent au sein d'une famille de cultivateurs.

Guyot Ange Extrait

Le dénombrement de 1906 nous précise que son père Julien Marie et son oncle Jean François sont tous les deux avec leur famille respective cultivateurs fermiers à Saint-Léonard.

GUYOT Ange 1906

Sa soeur Jeanne Marie épousera Alexandre Camenen, autre Poilu décédé pendant la guerre de tuberculose.

Guyot blessure deces

La fiche "Mémoire des Hommes" nous indique qu'il est retiré du front et amené à l'hopital de campagne de Courlandon dit "autochir" comme il en existe derrière la ligne de front où il décède le 23/04/1917.

GUYOT Courlandon autochir

La fiche de matricule nous livre d'autres informations sur le parcours de GUYOT qui aura été blessé par trois fois par balle au cours de la campagne d'Allemagne. Sa tombe porte le n° 3220 au sein de la Nécropole nationale La Maison Bleue de Cormicy (Marne).

GUYOT blessures

Que sait-on sur la vie et le parcours militaire de Paul LE QUINTREC et de Joseph LE BRIS, soldats de 2° classe au 65°RI, morts tous les deux à Vauxaillon ?

 

Joseph LE BRIS est né à Gourin le 1er avril 1898 au sein d'une famille de cultvateurs installée au hameau de Kertudal.

LE BRIS Extrait

 

Sa fiche de matricule nous indique qu'il a perdu ses parents dans sa jeunesse ce qui lui vaut la mention "enfant de l'assistance publique". Il déclare vivre à Séné comme ouvrier agricole. Cette précision permet d'éliminer les autres "Joseph Le Bris" repérés dans les bases de recherches. Les dénombrements de 1906 et 1911 et 1921 montrent que Séné avait une tradition d'accueil d'enfants de l'assistance.

LE BRIS Identite

Cette même fiche de matricule nous indique qu'il est engagé volontaire pour aller combattre. Il intègre le 65°RI le 9 février 1916. Il est tué par balle au combat à Vauxaillon le 30 mars 1917, la vaille des ses 20 ans.

 LE BRIS guerre

Son corps est tout d'abord inhumé dans le cimetière de Berry le Bac et sera transféré après guerre dans la nécropole de Ambleny dite Le Bois Roger carré H tombe 103. Le nom de Joseph LE BRIS figure à Séné, commune où il était domicilié, et à Gourin, sa commune de naissance.

LE BRIS Ambleny   LE BRIS tombe

LE BRIS Gourin   LE BRIS Gourin détail

 

LE QUINTREC Paul est aussi incorporé au 65° Régiment d'Infanterie. 

 

65RI historique LE QUINTREC decès 

Le site "Mémoire des Hommes" nous a permis de l'identifier comme natif de Séné le 11/04/1899 au sein d'une famille établit au Poulfanc. Le père est charcutier et sa mère ménagère. On apprend également qu'il est mort au combat le 1/04/1917 quelques jours avant son 18° anniversaire. Au dénombrement de 1906, la famille n'apparait pas répertoriée à Séné. Les commerçants ont déménagé.

LE QUINTREC Extrait

En 1920, il a été rédigé un historique du 65° Régiment d'Infanterie auquel appartiennent Joseph LE BRIS et Paul Le Quintrec. Il raconte les journée de mars-avril 1917.

"Le 27 mars, le 65ème qui cantonne à Sammeron, est enlevé en autos et débarque au sud de Soissons. Le 28 au soir, il prend position au nord-est de Terny-Sorny, deux bataillons en ligne (bataillon Ripault (1er) à droite, bataillon Rochemonteix (3e) à gauche) et un en réserve (bataillon Audran) aux carrières de Terny-Sorny. Les lignes allemandes bordent les têtes de ravins boisés au sud de Vauxaillon, passent par la cote 150 et les Aubes-Terres. Les nôtres en sont séparées par 800 mètres de plateau dénudé, sans abris ni couverts.

Le 30 (le 30 mars jour du décès de Le Bris) , l'ordre est donné d'enlever les avancées de la ligne Hindenbourg entre Vauxaillon et la sortie sud du tunnel. L'attaque est déclenchée à 19 heures, après une courte préparation d'artillerie.

Le bataillon Ripault, gêné dès le départ par les nombreuses mitrailleuses de Laffaux, qui prennent de flanc les unités d'attaque, progresse légèrement, mais doit s'arrêter par suite de lourdes pertes. (C'est là que Le bris est tué par balles).

Le bataillon de Rochemonteix, également accueilli par des feux violents de mitrailleuses qui balayent littéralement le plateau, voit, sa compagnie de droite décimée, tandis que la compagnie Gandin, à gauche, glisse par une manoeuvre hardie vers le nord et, dans une charge magnifique, s'empare de la cote 150, des Aubes-Terres et de la ferme d'Antioche.

Le 30 au soir, le bataillon Andran relève sur les positions conquises le bataillon de Rochemonteix, et le bataillon Ripault passe en réserve.

En pleine nuit, aussitôt la relève terminée, les compagnies de tête du bataillon Audran (compagnie Richard à droite, compagnie Redier à gauche) poussent des reconnaissances et, refoulant légèrement l'ennemi, réussissent, après une nuit de combat, à s'installer au plus près des positions de l'adversaire, évitant ainsi pour l'attaque prochaine la traversée du dangereux plateau.

Le 1er avril, à 10 heures, les compagnies bondissent de leurs trous hâtivement creusés. A 11 heures, nous bordons la voie ferrée entre la halte de Vauxaillon et l'éperon 100-140.

L'ennemi, surpris par la vigueur et la soudaineté de l'attaque, se défend avec énergie dans les carrières et dans les abatis; mais, habilement manoeuvré, il laisse entre nos mains 10 mitrailleuses et une soixantaine de prisonniers, dont 3 officiers.

Cette action, vivement menée, exécutée avec entrain, bravoure et intelligence, nous assurait la possession d'une solide base de départ pour l'offensive du 16 avril. Quelques jours plus tard, le régiment se voyait décerner une citation à l'ordre du corps d'armée. "

 

Ainsi ce 1er avril paul Le Quintrec est tué par un éclas d'obus. Cette vielle carte postale témoigne de l'atrocité des combat au village de Vauxaillon. Son corps rejoint al nécropole d'Amblemy tombe n°73.

Son nom figure au monument aux mort de Vannes sa commune de domiciliation ainsi qu'à la nécropole du Bois Roger à Amblemy.

LE QUINTREC tombe    LE QUINTREC AmblenyLE QUINTREC Vauxaillon

 

Joseph MORIO : 8/08/1891 - 30/04/1917 - Berry Le Bac - Maréchal des Logis - 235° RA.

 MORIO blesse 235 RAC

La fiche "Mémoire des Hommes" de Joseph Marie MORIO nous apprend qu'il est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital de Cahors le 30/04/1917. Commennt situer le soldat Pierre Marie MORIO au coeur de cette offensive ? La fiche de matricule de Joseph Marie MORIO précise la date de sa blessure le 18/04/1917.

MORIO Citation Citation

MORIO6SOLDAT6BLESS2

Sa fiche "Mémoire des Hommes" nous indique qu'il a intégré le 235° Régiment d'Artillerie de Campagne où il a le grade de maréchal des logis. En effet, sa fiche de matricule, ajoute qu'en tant qu'engagé volontaire le 25/08/1909, MORIO a transité par différents régiments d'artillerie...

Des recherches sur le 235° RAC nous livrent que le régiment était engagé dans l'Offensive Nivelle le 16/04/1917 du côté de Berry le Bac au nord de Reims.

MORIO Jospeh 235RAC      MORIO Joseph Tombe

Bléssé sur le front, il est évacué et amené dans un hôpital de province à Cahors dans le Lot, comme il y en a tant qui assurent à l'arrière du front le secours au soldats blessés ou malades. Cependant il décède le 30/04/1917 à l'âge de 26 ans. Son corps est inhumé au cimetière de Cahors où sa tombe est conservée :

 

Joseph Marie MORIO était né à Séné le 8/08/1891 où ses parents sont cultivateurs à Kerdavid, comme l'indique le dénombrement de 1911. 6 enfants et une bergère vivent dans cette famille de cultivateurs.

MORIO Joseph Marie Kerdavid

Marié à Vannes le 6/09/1913 avec Henriette Mathuurine LORGOUEC (?) c'est ce dernier domicile connu qui sera retenu pour inscrire le nom de ce Sinagot au monument au morts de Vannes.

MORIO MaM Vannes

 

Joseph-Louis-Marie LE DUC : 16/05/1885 - 5/05/1917 - Ailles - Capitaine au 62ème régiment d’infanterie

(recherches de Yannick ROME compétées)

Le père de Joseph LE DUC est employée par l'administration des douanes. Le hasard des affectation fait naître Joseph à Noyalo (Morbihan) le 16 mai 1885.

Son père, Mathurin Le Duc  est affecté à Séné où il y prendra sa retraite avec son épouse Marie-Célestine Noblanc.

Les parents apparaissent au dénombrement de 1911 comme habitants à Séné.

Le Duc Joseph paretns

Comme chaque militaire, Joseph LE DUC fait l'objet d'un signalement dans sa fiche de matricule qui récapitule aussi ses différentes affectations :

 

LE DUC Signalement  Médaille 62

 

Engagé volontaire pour 3 ans le 14 octobre 1903. Caporal de 6 juin 1904

Sergent le 20 décembre 1904. Rengagé pour 4 ans le 26 mars 1906

Rengagé pour 2 ans le 13 octobre 1910. Rengagé pour 2 ans le 11 octobre 1912

Adjudant le 1er février 1914. Sous-lieutenant le 7 septembre 1914

Lieutenant à titre temporaire le 1er juin 1915. Sous-lieutenant à titre définitif le 26 décembre 1915

Lieutenant à titre définitif le 4 avril 1916. Capitaine à titre temporaire le 27 mars 1916

Blessé le 3 décembre 1916 secteur de Vaux Damloup (Meuse)

 

Cité à l’ordre du régiment le 10 avril 1915 :

« S’est signalé en toutes circonstances par son sang-froid et son brillant courage. Le Duc Joseph, lieutenant à TT au 62e régiment d’infanterie, officier d’une énergie sans égale, a donné constamment des preuves de sa bravoure depuis le début de la campagne. S’est encore fait remarquer le 25 septembre 1915 à l’assaut des tranchées allemandes en conduisant remarquablement sa compagnie dont tous les officiers avaient été mis hors de combat. »

Ordre de l’armée du 21 octobre 1915 :

« Le lieutenant à titre temporaire Le Duc Joseph-Louis du 62e régiment d’infanterie a pris le commandement de son bataillon dans des circonstances difficiles et, le 6 octobre, a repoussé deux violentes contre-attaques de l’ennemi en infligeant à ce dernier de grandes pertes. »

Le 17 avril 1916 :

« Est resté pendant plusieurs heures avec ses chefs de section dans la tranchée exposée aux plus violents bombardements afin d’être prêt à recevoir l’attaque ennemie. A fait ce qui était humainement possible pour résister à cette attaque. Voyant sa compagnie tournée, a réussi, grâce à son énergie, à échapper à l’ennemi ce qui leur a permis de donner l’alarme, aucune liaison n’existant plus. »

 

Ordre n° 479 de la VIe armée :

 

Le Duc décès

 

Mai 1917 :

Extrait de la revue du Conseil Général de l'Aisne "La Lettre du Chemin des Dames" été 2010.

"Le régiment (de Joseph LE DUC) monte en ligne sur le Chemin des Dames à la fin du mois d’avril 1917 dans le secteur d’Ailles, où il conduit, le 5 mai, une attaque visant « à s’emparer du plateau et à pousser des unités jusqu’à Ailles (commune) et l’Ailette (rivière) ». Il est encadré à droite par le 19e et à gauche par le 65e. L’attaque « s’exécute d’abord dans de bonnes conditions ». A la nuit tombée, cependant, le 62e RI est ramené dans ses lignes de départ. Il a constitué une quarantaine de prisonniers, mais ses pertes s’élèvent à 900 hommes dont un grand nombre d’officiers. Au dessus de la Creute des Saxons a été livré un combat extrêmement vif, précise l’historique du régiment.

Relevé le 7 mai, le 62e s’abrite dans « les creutes de Champagne » puis participe à nouveau aux combats, les 14 et 15 mai, avant d’être relevé du secteur du Chemin des Dames, le 18 mai. Au repos dans la Somme jusqu’au 23 juin, il reçoit en renfort 800 à 900 hommes « qui assurent son recomplètement en effectifs ».

 

Ailles Chemin des Dames

 

Extrait du livre "Les Morbihannais dans la guerre 14-18" Edité par les Archives du Morbihan, page156.

"Quelques jours plus tard, le 5 mai, aux côtés des 19° et 65° RI, le 62°RI se porte à l'attaque, près de la Caverne du Dragon (Aisne). Le 62°RI "a l'ordre de s'emparer de tout le plateau et de pousser des unités jusqu'à Ailles et l'Ailette (rivière). S'ensuivent de très violents combats qui durent près de deux jours. Le régiment laisse derrière lui 900 soldats hors de combats. Parmi le smorts, on déplore le Lorientais Emilien Palaric, âgé de 22 ans, un des plus jeunes capitaines de France ".

Le capitaine, Joseph Pierre Marie LE DUC décède devant Ailles (Aisne) le 5 mai 1917. La commune de Aiiles étant complètement détruite par la guerre, le territoire sera rattaché à sa commune voisine pour créer la commune de Chermizy-Ailles. Le matricule de Le Duc indique que son corps fut nhumé au cimetière militaire de Largnan (Aisne).

Soupir mai 1917 chemins dames

Commune de Soupir détruite en mai 1917.